Category: Economie

  • Code Minier révisé de la RD Congo /Sortie médiatique d’Albert Yuma- Analyse de Isabelle Minnon

    Code Minier révisé de la RD Congo /Sortie médiatique d’Albert Yuma- Analyse de Isabelle Minnon

    Code Minier révisé de la RD Congo /Sortie médiatique d’Albert Yuma- Analyse de Isabelle Minnon

    Code minier revise de la RDCongo/ Sortie mediatique d’Albert Yuma: Analyse de Mme Isabelle Minnon
    Code minier revise de la RDCongo/ Sortie mediatique d’Albert Yuma

    Thème Principal : RD Congo, code minier, quels enjeux pour l’ensemble des acteurs?
    On ne cessera de le dire, la RD Congo est un sous continent qualifiée de scandale géologique. C’est un pays très complet en matière de richesse naturelle sur tous les plans. Le sous sol, la flore, la faune, les cour d’eau, etc constitue une réserve naturelle incommensurable. D’ailleurs, ce grand pays est par ricochet victime de sa richesse. Sa richesse en minerais est une exception mais le pays reste aujourd’hui plongée dans la pauvreté – 80 % de sa population a un revenu inférieur à deux dollars US par jour (Strategico, 2007).
    Au cours des années 2000, le gouvernement de la République démocratique du Congo met en place une succession de réformes de son secteur minier congolais, qui restait enclavé et peu contrôlé par Kinshasa, et qui ne bénéficiait pas à sa population. Ce processus voit l’affirmation d’une position régulatrice de l’État central, doté de marges de manœuvre nécessaire pour mobiliser le secteur minier congolais comme moteur de développement du pays. Soutenue par les Institutions financières internationales, la réforme du secteur minier a été intégrée aux programmes de développement appliqués en République démocratique du Congo, et porte des objectifs de « bonne gouvernance », qui serait un préalable pour attirer massivement les investissements privés nécessaires à la relance d’un secteur capable de « lutter contre la pauvreté ». Quelques défis se posent à l’État congolais et à ses partenaires dans le processus de réforme, pour convertir le secteur minier en levier de développement durable, basé sur un développement économique compatible avec une amélioration des conditions sociales, le respect des droits humains et l’environnement.
    Pour en parler, nous recevons Isabelle MINNON

  • Une gestion opaque de 92 Millions de dollars US: Bukanga Lonzo un elephant blanc

    Une gestion opaque de 92 Millions de dollars US: Bukanga Lonzo un elephant blanc

    Le Parc agro industriel de Bukanga Lonzo a été créé sur des objectifs suivants et non atteints : La lutte contre la sous-nutrition et l’insécurité alimentaire, réduire les importations alimentaires et assurer une croissance économique.

    Il faut aussi rappeler que c’était  le 20 février 2014 que le gouvernement de la République démocratique du Congo de l’époque, sous la direction d’Augustin Matata Ponyo, avait signé un contrat de gestion avec le partenaire Sud-africain Africom COMMODITIES portant sur la gestion du parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo.

    Selon le cabinet Ernest & Young consultée par le Ministère de finance pour faire l’audit de ce projet, le montant total alloué par le gouvernement Congolais au projet Bukanga-Lonzo est de plus de92 Millions Dollars Américains  à la période arrêtée au 31 mars 2015, soit une année après la mise en œuvre du projet.

    Les résultats de cet audit révèlent nombre des manquements grave tant sur le plan de sa gestion, de l’utilisation des fonds alloués par le gouvernement de la R.D.C, les procédures d’acquisitions des équipements du projet ou même dans la passation des marchés, sur la gouvernance d’entreprise eu sein du projet et même de risque de fraude.

    L’audit d’Ernest & Young  indique qu’au niveau de la gestion, le partenaire sud-africain  Africom  COMMODITIES n’a pas mis sur place en R.D.C. de système comptable et financier, d’organisation administrative encore moins de gestion de stock et informatique afin d’assurer une gestion permanente et transparente des opérations du projet.

    Dès lors, toutes les opérations de passation de marchés, de gestion financière et comptable relatives aux activités du projet étaient effectuées directement depuis le siège d’Africom Commodities en Afrique du Sud. Ce qui est une violation de la loi congolaise qui impose aux sociétés opérant sur le territoire national d’y tenir également leur comptabilité.

    En ce qui concerne l’utilisation des fonds alloués par le gouvernement Congolais, Ernest & Young révèle dans son audit que le rapport financier préparé par Africom COMMODITIES n’a pas été élaboré sous le format des états financiers du régime Ohada pratiqué en R.D.C depuis janvier 2014. Et ce rapport financier ne comprenait pas les recettes générées par le projet pendant la période sous examen.

    “Les paiements effectués par le gouvernement Congolais en faveur du projet Bukanga-Lonzo n’ont pas été soutenus par des pièces justificatives devant nous permettre de vérifier l’authenticité, la sincérité et l’exactitude de ces montants. La Direction du trésor et de l’ordonancement (D.T.O.) n’a mis en notre disposition que des certificats  de transfert d’un ordre de paiement informatisé”, écrit Ernest & Young dans son rapport d’audit.

    De même, l’examen des procédures et de passation de marché a révélé que les règles de transparence et d’équité dans l’acquisition des matériels et équipements n’ont pas été respectées. Ainsi, il a été observé que les équipements acquis dans le cadre du projet Bukanga-Lonzo l’ont été à des prix « excessivement supérieurs » par rapport aux concurrents sur le marché international.

    Le gestionnaire du projet n’était pas en mesure de fournir les appels d’offre pour sélectionner les fournisseurs d’équipements, selon l’audit. A ce propos, EY indique que les fournisseurs des équipements du projet Bukanga-Lonzo ont été tous des sociétés sœurs à AFRICOM COMMODITIES notamment Michigan Equipment, B.P.I Manufacturing, Triomph Fertilizer et Desticlox.

    Il n’y avait pas non plus un Comité d’achat pour approuver les acquisitions. Seul le C.E.O d’AFfricom COMMODITIES, M. Grobler, approuvait les achats.

    Selon Ernest &Young, aucune exigence non plus n’a été donnée à la société gestionnaire en ce qui concerne la gestion des impacts environnementaux suite à l’utilisation des produits chimiques à savoir les engrais.

    Le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo s’étend sur 70 milles hectares dans la province du Kwilu. Le projet a employé 428 personnes dont 14 expatriés et 414 Congolais. Avec son départ du gouvernement fin 2016, Matata Ponyo soutient que ce projet n’a plus été financé. Il est depuis à l’arrêt. Il y a même un procès entre le gouvernement Congolais et son partenaire. Lors de sa visite il y a une semaine à Bukanga-Lonzo, le premier ministre, Sylvestre Ilunkamba, a découvert un spectacle désolant sur les sites. Des matériels cannibalisés et laissés à l’abandon depuis plus de 3 ans.

    Pour rappel, en 2013, le gouvernement lançait avec pompe son Plan national d’investissement agricole doté de 5,7 milliards de dollars. Pour atteindre ses objectifs, il adopta une double stratégie, censée soutenir les exploitations familiales et les grandes entreprises agroalimentaires. C’est dans ce contexte qu’il a été créé, en 2014,  22 Parcs agro-industriels pour couvrir 1000 à 150 milles hectares. Le projet pilote a été lancé à 260 km de Kinshasa, en partenariat avec africom, une firme sud-africaine pour la production de maïs et autres produits pour 92 millions de dollars. Ce plan ambitieux n’a jamais été mis en œuvre.

  • Les exonérations fiscales font perdre 5 Milliards de dollars chaque année a la RDC

    Les exonérations fiscales font perdre 5 Milliards de dollars chaque année a la RDC

    -« L’Inspection générale des Finances a trouvé des faits de mégestion caractérisée. Et nous avions déjà saisi la justice de la République auprès de qui nous avions transféré les dossiers pour une prise en charge. Nous espérons que dans les prochains jours, la justice de notre pays pourra interpeller les personnes impliquées dans ce cette mégestion constatée et déplorée », a rassuré l’inspecteur général, chef de service Jules Alingete.

    « Des actes de mauvaise gestion ont été identifiés lors de nos enquêtes menées au sein de la Banque Centrale du Congo (BCC) et au Ministère de la Santé », a indiqué Jules Alingete Key, Inspecteur Général des Finances, tout en affirmant que ces dossiers ont été déférés à la justice.

    « Il y a toute une série de missions diligentées. Certaines ont pris fin. Les conclusions ont pris fin. Notamment celles liées à la gestion de la Covid-19 sont déjà disponibles », a-t-il renchérit.

    Les exonérations fiscales héritées de l’ancien régime de Joseph Kabila privent l’État des moyens  financiers, selon l’Inspection générale des finances (IGF).

    Sur instruction du président Félix Tshisekedi, l’Inspection générale des finances a été chargée de passer en revue ces exonérations qui dans la pulpart de cas  permettent aujourd’hui d’importants détournements de deniers publiques. « Le pays a aujourd’hui plus de 1300 exonérations avec un manque à gagner évalué à cinq milliards de dollars américains. Il n’est pas concevable que nous puissions recourir aux abris budgétaires, aux aides de 500 ou 800 millions de dollars alors que nous acceptons la perte de cinq milliards de dollars dans les exonérations  dans notre pays a dit l’Inspecteur General de Finance Congolais.

    Toutes les exonérations injustifiées seront non seulement annulées par le gouvernement, affirme l’IGF, mais les « bénéficiaires indus » devront payer d’importantes pénalités.

    L’autre cible de l’IGF, c’est le système de compensations mis en place par l’État congolais et les entreprises auxquelles il doit de l’argent. C’est le cas pour la TVA qui devrait être remboursée, mais le gouvernement est accusé d’être un mauvais payeur. Aujourd’hui, l’État a déjà autorisé plus de 1 milliard USD de compensations, et cela réduit ses recettes. « Nous perdons déjà suffisamment d’argent avec les compensations. Nous avons 900 millions de compensations qui sont faites sur rien. Elles sont interdites par les lois de la République. »

    Les bénéficiaires de ces exonérations ou compensations sont souvent parmi les plus riches personnalités et entreprises du pays, qui, toujours selon l’IGF, font aujourd’hui pression pour stopper les enquêtes. Mais Jules Alingete promet d’aller jusqu’au bout pour permettre à l’État d’accroître ses recettes.

    Les prochains jours pourraient donc être plus animés. L’IGF affirme que ses services ont mené des enquêtes notamment à la Banque centrale du Congo et au ministère de la Santé sur la gestion des fonds alloués à la riposte contre le Covid-19. Résultats : des faits de mauvaise gestion ont été détectés. Les dossiers ont été envoyés à la justice, selon le même responsable, pour des poursuites.

  • La société civile crie au bradage: la Sokimo d’une valuer de 9 milliards de dollars sera intégree dans le capital de la Societe canadienne ” Junior”

    La société civile crie au bradage: la Sokimo d’une valuer de 9 milliards de dollars sera intégree dans le capital de la Societe canadienne ” Junior”

  • Un milliard de dollars pour l’éducation et la santé aide de la Banque Mondiale a la RDC

    Un milliard de dollars pour l’éducation et la santé aide de la Banque Mondiale a la RDC

    -La Banque mondiale vient de débloquer un milliard de dollars au profit de la scolarisation des enfants en République démocratique du Congo et de la santé. Ces deux chantiers, mis à mal par la pandémie de Covid-19, avaient été lancés par le président Félix Tshisekedi dès son élection il y a un an et demi. Les fonds seront étalés sur trois ans et assortis de conditions.

    Gratuité de l’école primaire et amélioration de la santé publique font partie des priorités du chef de l’État congolais. Mais une partie du financement du programme de ses premiers 100 jours à la tête du pays a été détournée, ce qui a conduit son chef de cabinet et d’autres personnes devant les tribunaux.

    L’ambition de scolariser tous les enfants du pays et de remettre debout un système de santé défaillant a un coût, pouvant aller jusqu’à 2,6 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). Kinshasa s’est tourné vers la Banque mondiale, qui vient donc d’approuver 800 millions de dollars (710 millions d’euros environ) pour l’éducation et 200 millions (177 millions d’euros) « pour améliorer la santé maternelle et infantile ».

    Le rythme de décaissement de ces fonds est étalé sur trois ans, avec des conditionnalités. La Banque mondiale exigerait notamment des autorités congolaises d’assainir le système de gestion des enseignants, dont les salaires sont souvent assurés par les parents. Plus de la moitié de ce financement va augmenter le taux d’endettement de la RDC, le reste est constitué de dons.

    Avec cet argent, plus de 9 millions d’enfants devraient pouvoir être inscrits ou réinscrits gratuitement à l’école primaire et retourner en classe après le confinement. Les écoles sont fermées depuis le 24 mars pour freiner la propagation du coronavirus dans le pays. Le gouvernement congolais compte les rouvrir dans les tout prochains jours.

    Le projet cible l’enseignement primaire dans 10 des 26 provinces, dont trois zones de conflits dans l’Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri), quatre provinces du Kasaï et la ville-province de Kinshasa. Le financement de la santé publique cible aussi certaines provinces dont Kinshasa et les deux Kivu.

  • DGI: Reprise du prélèvement des impôts sur le revenu des ce mois de Mai

    DGI: Reprise du prélèvement des impôts sur le revenu des ce mois de Mai

    Le gouvernement se rétracte et renoue avec la perception de l’impôt sur le revenu (IPR) en pleine crise de coronavirus. Depuis avril dernier, les autorités, voulant atténuer les effets néfastes de la pandémie sur les fonctionnaires, avaient décidé de suspendre le prélèvement de 15% du salaire et les primes des fonctionnaires et agents de l’État.

    La mesure avait été prise en fin mars par le gouvernement. La suspension du prélèvement de l’impôt sur le revenu devait durer trois mois, à partir de la paie d’avril. L’IPR sera donc rétabli dès ce mois de mai.  Pour la direction générale des impôts, ce sera la fin d’un manque à gagner. Selon l’un des directeurs de cette régie financière, cette mesure avait déjà coûté plus de 11 millions de dollars aux caisses de l’État, qui enregistre déjà d’énormes déficits.

    Dans sa lettre qui annonce la reprise du prélèvement, le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli mentionne les relations entre le gouvernement et Fonds monétaire international.  Kinshasa avait promis au FMI d’accroître ses recettes, notamment en élargissement de l’assiette de l’IPR.

    L’institution internationale avait aussi demandé au pays, avant de l’accepter dans un nouveau programme, de mieux gérer ses dépenses et de faire preuve de plus de transparence. La RDC manque aujourd’hui cruellement de recettes, avec la fermeture des frontières et la réduction de la production minière. Cette explication du Premier ministre, Sylvestre Ilunga, devant l’Assemblée nationale est loin de satisfaire les syndicats. En janvier, ils avaient menacé de faire grève, notamment du côté de la fonction publique, qui a vu réduire de 15%, le montant de ses primes, principales sources de revenus.

    Pour l’un de ces responsables syndicaux, le volte face du gouvernement est « non seulement suicidaire, mais aussi discriminatoire ». Plutôt que de prélever 11 millions sur les maigres salaires des fonctionnaires, ce responsable suggère au gouvernement de réduire le train de vie des institutions. Selon la société civile congolaise, la présidence, les gouvernements et assemblées au niveau national comme provincial coûteraient chaque année plus d’un milliard de dollars à l’État.

    lavdc avec rfi

  • Le gouvernement a instruit la BCC a mettre en place des mécanismes contre l’instabilité du taux de change

    Le gouvernement a instruit la BCC a mettre en place des mécanismes contre l’instabilité du taux de change

    -Le gouvernement de la RDC a instruit la Banque centrale du Congo pour mettre en place des mécanismes permettant de gérer l’instabilité du taux de change. Le franc congolais souffre face au dollar américain depuis deux semaines. Le taux est passé de 1 800 FC le dollar américain à plus de 1900 FC, cette semaine.

    Le tableau économique de la RDC est sombre. S’ajoute à la conjoncture négative un taux de change à 7,4% fin Avril alors que l’an dernier, il se trouvait à 2,3%.

    La volatilité est tout aussi inquiétante pour ce qui est de l’inflation qui se montait à 4,6% en 2019. À la fin du mois dernier, la Banque centrale du Congo notait un taux à 10,7%.

    Cesser de « faire tourner la planche à billets »

    Les sources gouvernementales affirment que tout n’est pas lié à la crise sanitaire de Covid-19. Il y a également des facteurs internes dont l’ampleur du déficit des finances publiques, la forte circulation du franc congolais dans un contexte de rareté du dollar. Et les banques ne peuvent plus importer la devise américaine à cause de la suspension des vols.

    Aujourd’hui, la BCC compte intervenir sur le marché en vendant aux banques dès ce lundi 4 mai du dollar. Le montant n’a pas encore été communiqué. Il est aussi prévu le lancement de bons du trésor supplémentaires. Pour certains analystes, il est également impérieux de mettre fin au financement monétaire de l’économie, ce qu’on appelle « faire tourner la planche à billets ».

    Du côté du gouvernement, le vice-Premier ministre en charge du budget, Mayo Mambeke, et le ministre des Finances, Sele Yalaghuli, ont été sommés de ramener les dépenses publiques au niveau des recettes.

  • Le taux d’echange:  (1 dollar pour 1. 850 Francs Congolais), le Franc Congolais en perte de vitesse

    Le taux d’echange: (1 dollar pour 1. 850 Francs Congolais), le Franc Congolais en perte de vitesse

    -En RDC, une fois de plus, la monnaie nationale dévisse face au dollar, en pleine pandémie de coronavirus. Dans la capitale la RDC, épicentre de l’épidémie, un dollar s’echange a 1850 Francs Congolais. Pour les autorités, cela ne se justifie pas sur le plan économique. Certains analystes parlent de spéculation.

    Sur l’avenue Kasavubu, Thambwe, empile des liasses de billets. Assis sous un parasol, il troque le franc contre le dollar. « A chacun son taux, moi je le fais à 1800 voire à 1820 ». Il y a quatre jours, la devise s’échangeait contre 1700 voire 1750 francs congolais.

    Ce dimanche, Armand, fonctionnaire, est venu pour convertir une partie de son salaire. Il redoute les conséquences de cette envolée sur son pouvoir d’achat. « Aujourd’hui à 1850, demain ce sera 19 puis 20… toujours le taux monte… et pour le chômeur, pour celui qui ne travaille pas ?? la situation empire ! »

    Cette situation, certains analystes comme Hubert Mpunga, l’attribuent à une forme de spéculation. Rien sur le plan macroéconomique ou officiel ne justifie cette envolée des taux de change, qui s’explique selon lui par les mesures de confinement dûes à l’épidémie de coronavirus qui ont entraîné une pression sur la demande et un accès plus compliqué à la Gombe -le quartier des affaires- qui a réduit l’offre de dollar. « les cambistes en ont profité ! ce sont les cambistes qui ont exagéré », nous assure t-il.

    Même discours du côté de la banque centrale, rien ne causerait une telle chute du franc en cette période, assure un responsable. Même si, depuis janvier, la BCC admet avoir multiplié les avances à l’Etat et crée un surplus de masse monétaire en francs congolais.

    Sur son site, la banque des banques affiche bien un taux de 1720 le dollar. Alors que dans toutes les grandes villes congolaises, le taux chez les cambistes est de plus de 1800.

  • Lutte contre le Covid-19: 363 millions de dollars de la FMI faveur de la RDC

    Lutte contre le Covid-19: 363 millions de dollars de la FMI faveur de la RDC

    -Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi le versement d’une aide d’urgence de 363 millions de dollars en faveur de la République démocratique du Congo pour combattre la pandémie du coronavirus.

    « La RDC connaît un choc sévère. A mesure que l’impact économique du Covid-19 s’accentue, les perspectives à court terme se détériorent rapidement« , souligne l’institution dans un communiqué, notant en particulier la chute des prix des minéraux, dont les exportations notamment vers la Chine constituent la principale source de revenus du pays.

    « Les autorités ont réagi rapidement, augmentant les dépenses liées à la santé et déployant une série de mesures de confinement » notamment, note-t-elle. Mais ces mêmes mesures ont freiné brutalement l’activité économique du pays.

    « Le déficit budgétaire devrait se creuser cette année compte tenu de la baisse attendue des recettes publiques et de l’augmentation des besoins de dépenses liés à la pandémie« , a commenté Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI, cité dans le communiqué. L’assistance financière d’urgence du FMI est accordée au titre de la facilité de crédit rapide.

    Pays riche en minerais (cobalt, cuivre, coltan, or…), la RDC était déjà avant la pandémie l’un des pays les plus pauvres au monde en termes de revenu moyen par habitant (environ 452 euros par an et par habitant selon des statistiques de la Banque mondiale réalisées avant le coronavirus).

    La récession mondiale attendue cette année, causée par la pandémie, est un nouveau coup dur pour la RDC qui luttait déjà depuis 2018 contre une autre épidémie, celle d’Ebola. Ebola a tué plus de 2.200 personnes dans l’est du pays depuis sa déclaration le 1er août 2018.

  • CoVid-19: la Banque Mondiale et le FMI ont suspendu «avec effet immédiat», le remboursement des dettes des pays en développement

    CoVid-19: la Banque Mondiale et le FMI ont suspendu «avec effet immédiat», le remboursement des dettes des pays en développement

    «Tous les créanciers bilatéraux des pays IDA  (L’Association internationale de développement) doivent suspendre les remboursements de la dette de ces derniers dès lors qu’ils le demandent», ont-ils fait savoir. Selon les deux institutions, «la mesure permettra de répondre aux besoins immédiats de liquidités des pays IDA pour faire face aux défis engendrés par la pandémie du Covid-19 et donnera le temps d’évaluer l’impact de la crise et les besoins de financement de chaque pays»

    Le FMI et la Banque mondiale ont appelé à la suspension  de remboursement de la dette des pays les plus pauvres du monde alors que le dernier rapport du Groupe de la Banque mondiale révélait que l’Afrique subsaharienne entrait en récession avec une croissance initialement prévue pour 2020 affectée négativement par l’impact du COVID-19 épidémie.

    Le FMI déclare que la suspension de remboursement de la dette des créanciers bilatéraux officiels pour les pays les plus pauvres du monde devrait aider les économies à faire face aux effets négatifs du COVID-19, en particulier la région subsaharienne dont la croissance devrait fortement chuter et pousser la région en récession pour la première fois en plus de 25 ans.

    «La pandémie de COVID-19 met à l’épreuve les limites des sociétés et des économies du monde entier, et les pays africains devraient être particulièrement touchés», a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.

    «Nous mobilisons toutes les ressources possibles pour aider les pays à répondre aux besoins immédiats des populations en matière de santé et de survie, tout en préservant les moyens de subsistance et les emplois à plus long terme – y compris en appelant à un arrêt des paiements officiels du service de la dette bilatérale, ce qui libérerait des fonds pour renforcer les systèmes de santé pour faire face avec COVID 19 et sauver des vies, des filets de sécurité sociale pour sauver les moyens de subsistance et aider les travailleurs qui perdent leur emploi, le soutien aux petites et moyennes entreprises et la sécurité alimentaire. »

    La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré dans un communiqué que l’institution travaillait “24/7 pour soutenir nos pays membres – avec des conseils politiques, une assistance technique et des ressources financières”.

    Dans un discours intitulé «Confronting the Crisis: Priorities for the Global Economy», Georgieva a établi une liste de quatre points d’action prioritaires pour faire face à l’impact du COVID-19 et a déclaré que le FMI avait 1 billion de dollars en capacité de prêt et le plaçait au service des membres.

    «Nous répondons à un nombre sans précédent d’appels à un financement d’urgence – provenant de plus de 90 pays à ce jour. Notre Directoire vient d’accepter de doubler l’accès à nos installations d’urgence, ce qui nous permettra de répondre à la demande attendue d’environ 100 milliards de dollars de financement. Les programmes de prêts ont déjà été approuvés à une vitesse record – y compris pour la République kirghize, le Rwanda, Madagascar et le Togo – et beaucoup d’autres à venir », a ajouté Georgieva; «Et avec la Banque mondiale, nous demandons l’arrêt du service de la dette des créanciers bilatéraux officiels des pays les plus pauvres du monde».

    Selon le dernier Africa’s Pulse, la mise à jour économique semestrielle de la Banque mondiale pour la région, la croissance dans la sous-région devrait chuter de 2,4% en 2019 à -2,1 à -5,1% en 2020.

    En raison de l’impact du COVID-19, l’analyse montre que la région subira des pertes variant entre 37 et 79 milliards de dollars de pertes de production pour 2020 en raison d’une combinaison d’effets.

    Ils comprennent la perturbation du commerce et de la chaîne de valeur, qui a un impact sur les exportateurs de produits de base et les pays à forte participation à la chaîne de valeur; réduction des flux de financement étranger provenant des envois de fonds, du tourisme, des investissements directs étrangers, de l’aide étrangère, combinés à la fuite des capitaux; et par les impacts directs sur les systèmes de santé et les perturbations causées par les mesures de confinement et la réaction du public.

    Plusieurs pays africains, dont la Zambie, ont réagi rapidement et de façon décisive pour freiner l’afflux et la propagation potentiels du coronavirus, ce qui est tout à fait conforme aux directives internationales. Cependant, le rapport souligne plusieurs facteurs qui posent des défis aux mesures de confinement et d’atténuation, en particulier les grands établissements urbains informels densément peuplés, le faible accès à l’eau potable et aux installations sanitaires et les systèmes de santé fragiles.

    Le rapport de la Banque mondiale a recommandé que les décideurs africains se concentrent sur le sauvetage de vies et la protection des moyens de subsistance en se concentrant sur le renforcement des systèmes de santé et en prenant des mesures rapides pour minimiser les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire. Ils recommandent également de mettre en œuvre des programmes de protection sociale, y compris des transferts monétaires, la distribution de nourriture et des exonérations de frais, pour soutenir les citoyens, en particulier ceux qui travaillent dans le secteur informel.