Category: Politique

  • Guinée : un décret d’Alpha Condé autorise les députés à rester en fonction jusqu’à l’élection d’un nouveau Parlement

    Guinée : un décret d’Alpha Condé autorise les députés à rester en fonction jusqu’à l’élection d’un nouveau Parlement

    Dans un décret publié vendredi soir, Alpha Condé a autorisé le Parlement, dont le mandat expirait à minuit ce 12 janvier, à continuer ses activités jusqu’à l’installation d’une nouvelle legislature.

    Le décret présidentiel met ainsi fin aux interrogations sur l’avenir du Parlement guinéen à partir du 13 janvier qui marque le cinquième anniversaire de son installation. L’article 60 de la Constitution guinéenne prévoit en effet que le mandat des députés soit de cinq ans. « L’Assemblée nationale est habilitée à continuer à assumer les fonctions législatives jusqu’à l’installation de la nouvelle institution parlementaire », précise le dernier alinéa de l’article 1 du décret d’Alpha Condé diffusé dans le journal télévisé de la RTG (média d’État), vendredi 12 janvier.

    Avis de la Cour constitutionnelle

    « L’habilitation de continuation des activités parlementaires ne saurait être considérée comme un renouvellement implicite de mandat et ne pourrait s’étendre au-delà du temps nécessaire à l’installation des députés de la prochaine législature », renchérit l’article 2 du même décret. Ce « temps nécessaire » pour élire de nouveaux députés n’est pas déterminé. Il dépendra de la fin effective de la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) déjà entamée, de la révision du fichier électoral et de la fixation de la date et de l’organisation du scrutin législatif pour élire un nouveau Parlement.

    Avant de prendre son décret, le chef de l’État guinéen avait saisi le 24 décembre dernier la Cour constitutionnelle pour lui signifier la fin prochaine du mandat parlementaire et requérir son avis. L’institution, dans un arrêt du 10 janvier paru dans la presse le lendemain, s’est dit favorable à ce que les députés « demeurent en fonction jusqu’à l’installation effective d’une nouvelle Assemblée nationale ».

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  • Tchad : Idriss Déby Itno limoge deux ministres, dont celui du Pétrole

    Tchad : Idriss Déby Itno limoge deux ministres, dont celui du Pétrole

    Les deux ministres concernés sont Mme Ndolenodji Alixe Naimbaye, ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication, ainsi que M. Boukar Michel, ministre du Pétrole et de l’Energie.

    Deux ministres tchadiens, dont celui du pétrole, ont été limogés vendredi 11 janvier, selon un décret présidentiel. « Il est mis fin aux fonctions des deux membres du gouvernement chargés des départements ministériels ci-après », indique le décret signé du président Idriss Déby Itno. Le communiqué ne précise pas les raisons de leur limogeage, ni ne cite de nom pour leur remplacement.


    >>> À LIRE – Tchad : Idriss Déby Itno, l’omniprésident


    De sources internes au ministère, il est reproché à M. Boukar Michel d’avoir vendu un bloc de pétrole à deux entreprises différentes: une de la Chine continentale et l’autre de Taïwan.

    Le Tchad, où près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, est devenu un pays pétrolier en 2003, alors que son économie reposait essentiellement sur l’agriculture avant cette date.

    Comme tous les pays producteurs, il a été victime de la chute brutale des cours du pétrole en 2014 qui ont conduit à une forte récession et à d’importantes répercussions sociales.

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  • Gabon : Julien Nkoghe Bekale nommé Premier ministre et Faustin Boukoubi élu président de l’Assemblée nationale

    Gabon : Julien Nkoghe Bekale nommé Premier ministre et Faustin Boukoubi élu président de l’Assemblée nationale

    Faustin Boukoubi a été élu vendredi président de l’Assemblée nationale du Gabon. Quelques minutes après la mise en place de cette nouvelle Assemblée, Ali Bongo Ondimba a également nommé un nouveau Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.

    Le nom du nouveau Premier ministre a été annoncé dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 janvier. « Par décret du président de la République est nommé chef du gouvernement M. Julien Nkoghe Bekale », a annoncé le secrétaire général de la présidence gabonaise, Jean-Yves Teale, dans une vidéo diffusée sur les médias nationaux.

    L’ex-Premier ministre, Emmanuel Issoze-Ngondet, devient « médiateur de la République », a ajouté Jean-Yves Teale.

    Julien Nkoghe Bekale a été plusieurs fois ministre sous la présidence d’Ali Bongo :  Travail mais aussi Petites et Moyennes entreprises. Il a également été ministre sous la présidence d’Omar Bongo Ondimba.

    Un nouveau gouvernement est attendu prochainement avec un nombre de ministres plus restreint.

    Nouvelle Assemblée nationale 

    Faustin Boukoubi, le nouveau président de l’Assemblée nationale, est lui aussi un cacique du parti au pouvoir. Âgé de 65 ans, cet ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) succède à Richard Auguste Onouviet, dont le mandat s’est achevé le 30 avril 2018. Député influent, plusieurs fois ministre sous Omar Bongo Ondimba, il avait été porté en 2008 au secrétariat général du parti. Tenu à distance de la campagne présidentielle de 2016 par une partie de l’entourage du président Ali Bongo, il a démissionné le 10 août 2017. Alors qu’on le croyait définitivement en rupture de ban avec la majorité, il est réapparu en décembre 2017 au congrès du PDG, à l’issue duquel Ali Bongo lui a confié la présidence du conseil consultatif des sages.

    Ces changements interviennent dans un contexte où le président se trouve toujours en convalescence au Maroc, et alors que le pays a connu lundi 7 janvier une tentative de coup d’État. Le 30 avril 2018, le mandat des députés n’avait pas été reconduit par la Cour constitutionnelle, qui l’avait déjà prorogé à deux reprises.

    On note, par ailleurs, l’entrée au bureau de la Chambre d’autres personnalités proches d’Ali Bongo Ondimba. Ainsi, sa fille Malika Bongo Ondimba, élue à Bongoville (Haut Ogooué) et désormais deuxième secrétaire du bureau. Quant au nouveau questeur, Hervé Patrick Opiangah, député de Mounana, il est le neveu de sa première épouse, Annick Aubierge Lafitte Mouvagha, et fait partie du premier cercle du chef de l’État.


    Composition du nouveau bureau de l’Assemblée nationale

    Président : Faustin Boukoubi (PDG, Pana, Ogooué Lolo)

    Vice-président : Idriss Ngari (PDG, Ngouoni, Haut Ogooué)

    2e vice-président : Richard Royembo (PDG, 3e siège de Port-Gentil)

    3e vice-président : Lucienne Owoulanga (PDG, Libreville)

    4e vice-président : Jonathan Ignoumba (parti des Democrates)

    5e vice-président : Raphael Ngazouze (PDG, Cantons Nké et Fieng-Okano, Ogooué Ivindo)

    Vice-président de l’opposition : poste à pourvoir

    1er questeur : Hervé Patrick Opiangah (UDIS, Mounana, Haut Ogooué)

    2e questeur : Philippe Nzengue Mayila (PDG)

    1er secrétaire : Barnabé Indoumou (PDG, Canton Basse-Lombo, Ogooué Lolo)

    2e secrétaire : Malika Bongo Ondimba (PDG, Bongoville, Haut Ogooué)

    3e secrétaire : Frédéric Nzue Edzang (RV, Medouneu, Woleu Ntem)

    Groupe parlementaire PDG

    Président : Martin Mabala (PDG, Fougamou, Moyen Ogooué)

    Vice-président : Jean Massima (PDG, Koulamoutou, Ogooué Lolo)

    Secrétaire : Francis Ntolo Eya’a (PDG, cantons Ekorété, Woleu Ntem)

    Trésorier : Ferdinand Mbadinga Mombo (PDG, Canton Mougalaba, Nyanga)

    Commission des lois

    Président : Gabriel Malonga Mouelet (PDG, Libreville)

    Vice-président : Mathias Otounga (PDG, Okondja, Haut Ogooué)

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  • La RDC s’achemine vers une cohabitation avec une majorité pro-Kabila au Parlement

    La RDC s’achemine vers une cohabitation avec une majorité pro-Kabila au Parlement

    La République démocratique du Congo s’achemine vers une cohabitation sans précédent entre un président issu de l’opposition et le pouvoir sortant qui garde la majorité au Parlement.

    Deux jours après avoir proclamé la victoire historique d’un opposant, Félix Tshisekedi, à l’élection présidentielle à un tour, la Commission électorale a donné les résultats des législatives qui donnent la majorité à l’Assemblée nationale aux alliés de l’actuel président Joseph Kabila.

    Cela veut dire que le Premier ministre de Félix Tshisekedi devra être choisi parmi les forces fidèles à son prédécesseur. Le chef du gouvernement est issu de la majorité parlementaire dans ce régime semi-présidentiel.


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : joie et contestations après l’élection de Félix Tshisekedi


    Après une alternance rarissime en Afrique centrale, une « cohabitation » tout aussi inouïe au sommet de l’Etat Donné perdant, l’autre opposant Martin Fayulu dénonce de manière bien plus classique des fraudes dans les résultats. Il doit saisir la Cour constitutionnelle ce samedi matin.

    Les pro-Kabila dépassent déjà le seuil des 250 sièges

    Officiellement arrivé deuxième à la présidentielle, Martin Fayulu revendique la victoire avec 61% des suffrages. Il accuse Joseph Kabila d’avoir orchestré un « putsch électoral » avec Félix Tshisekedi, « totalement complice ».

    Trois fois retardées, les élections présidentielle, législatives et provinciales ont eu lieu le 30 décembre pour désigner le successeur du président Kabila, au pouvoir depuis 18 ans.

    A la présidentielle à un tour, Félix Tshisekedi est arrivé en tête avec 38,57% des voix, devant Martin Fayulu (34,8%), très loin devant le « dauphin » de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary (23%), selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).


    >>> À LIRE – Tout savoir sur Félix Tshisekedi 


    A l’Assemblée, les forces favorables au président sortant Kabila dépassent déjà le seuil des 250 sièges sur 500 au total, d’après un premier décompte à partir du résultat de la même Céni.

    La Céni n’a donné le nom que de 485 députés, car les élections de 15 d’entre eux ont été reportées dans trois régions (Beni, Butembo et Yumbi).

    Sur ces 485 députés, l’AFP a pu retracer l’appartenance politique de 429 d’entre eux: entre 261 et 288 sont affiliées à la coalition pro-Kabila Front commun pour le Congo (FCC).

    Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président sortant Kabila obtient ainsi 48 sièges. Son parti-satellite PPPD du ministre de l’Intérieur Henri Mova compte 20 députés.

    Plus de siège pour Martin Fayulu

    La coalition Cap pour le changement (Cach) de Félix Tshisekedi n’obtient que 46 sièges: 32 pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Félix Tshisekedi, et 14 pour l’Union pour la nation congolaise (UNC) de son allié Vital Kamerhe.

    Le président proclamé élu sera le président de la RD Congo, avec tous les pouvoirs pour appliquer son programme

    La coalition Lamuka de Martin Fayulu obtient plus de sièges (94) que celle de Félix Tshisekedi. Ces résultats peuvent encore s’affiner. Mais Joseph Kabila gardera le contrôle de l’Assemblée où ses amis étaient déjà majoritaires. Il doit lui-même devenir sénateur à vie, d’après la Constitution.

    « Le président proclamé élu sera le président de la RD Congo, avec tous les pouvoirs pour appliquer son programme », a promis Joseph Kabila dans un entretien à Jeune Afrique donné avant la proclamation des résultats.

    « Si Félix Tshisekedi devient le président, c’est sur un strapontin qu’il va s’asseoir. Il sera le faire-valoir de Kabila qui continuera à tirer les ficelles », accuse de son côté Martin Fayulu.

    Rapprochement Kabila-Tshisekedi

    « Félix Tshisekedi et le président discutent depuis 2015 ! », a ajouté l’opposant qui revendique la victoire. Les partisans de Jospeh Kabila et Félix Tshisekedi n’avaient pas démenti leur « rapprochement » ces derniers jours.

    « Je rends hommage au président Joseph Kabila. Aujourd’hui, nous ne devons plus le considérer comme un adversaire mais plutôt comme un partenaire de l’alternance démocratique dans notre pays », a lui-même déclaré Félix Tshisekedi tout juste proclamé vainqueur.

    Si Félix Tshisekedi devient le président, c’est sur un strapontin qu’il va s’asseoir. Il sera le faire-valoir de Kabila qui continuera à tirer les ficelles

    Un accord existerait entre les deux camps, d’après plusieurs sources. Cet accord garantirait à M. Kabila une majorité au Parlement et un droit de regard sur des postes stratégiques (Défense, Finances, gouverneur de la Banque centrale), d’après une source congolaise.

    Par ailleurs, « la révocation ou la permutation des commandants des grandes unités de l’armée et de la police ne peuvent s’opérer sans l’avis de Kabila », d’après cette source à l’AFP.

    Investiture du nouveau président le 22 janvier

    Enfin, le président Kabila resterait dans l’actuel palais présidentiel et le nouveau président devrait habiter dans l’actuelle résidence réservée au Premier ministre. Un observateur étranger a fait état de la même information.

    L’investiture du nouveau président est annoncée pour le mardi 22 janvier, après la proclamation définitive des résultats de la Cour constitutionnelle.

    Les élections congolaises sont suivies de près à l’étranger où de nombreuses voix appellent toutes les parties à la retenue. Au moins cinq personnes ont été tuées dans la contestation des résultats à Kikwit, un fief de M. Fayulu où un couvre-feu a été décrété.

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  • Maroc – Polémique sur le voile d’une députée islamiste : ” Certains cherchent à déstabiliser le PJD “

    Maroc – Polémique sur le voile d’une députée islamiste : ” Certains cherchent à déstabiliser le PJD “

    Depuis une semaine, un cliché, présenté comme celui d’une parlementaire PJD en voyage à Paris sans son voile, suscite la polémique. Les responsables politiques se sont saisis de l’affaire, dénonçant tantôt un comportement contradictoire, tantôt un débat stérile et déplacé.

    Amina Maelainine est une personnalité montante du Parti de la justice et du développement (PJD) – formation islamiste au gouvernement – , réputée proche de l’ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane. Depuis début janvier, la députée, 7e vice-présidente de la région Souss-Massa et 7e vice-présidente de la Chambre des représentants, est au cœur d’une violente tourmente. Tout a commencé avec le partage en ligne d’un cliché présenté comme celui de Maelainine, sans voile, tout sourire et en plein saut, quelques mètres devant la fameuse salle de spectacle du Moulin rouge, à Paris.

    Dès le 3 janvier, avant le véritable emballement de la polémique, l’élue prenait les devants et alertait : « Je reçois des photographies truquées dont je ne connais pas la provenance (…) Ces images ne sont pas nouvelles (…) » Et de préciser : « Je n’ai jamais voyagé aux frais des contribuables ».

    YouTube/Bn Maroc Tv

    « La moindre incartade est attendue »

    La photographie circulait dans des milieux islamistes hostiles au PJD, mais aussi sur les pages des réseaux sociaux de sympathisants de gauche. Certains en ont profité pour pointer du doigt ce qu’ils considèrent comme une « hypocrisie » de la part de la militante d’un parti connu pour son conservatisme. La secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib, a ainsi critiqué les prétendues contradictions dans le comportement de Maelainine.

    Sur Facebook, Omar El Hyani, élu de la Fédération de la gauche démocratique (FGD, coalition qui comprend le PSU) au Conseil de la ville de Rabat, s’est cependant démarqué : « La campagne contre la députée PJD Amine Mae El Aynaine (sic) est odieuse. En plus d’utiliser des photos truquées (à mon avis) elle s’attaque à sa sphère privée qui est une affaire strictement personnelle… »

    Benkirane aurait affirmé que le port du voile ne regarde qu’elle et que le parti représente toutes les citoyennes

    « En effet, je pense que certains cherchent à déstabiliser le PJD », assure à Jeune Afrique le député islamiste Mustapha Ibrahimi. « Toute une frange de la presse électronique s’en donne à cœur joie et nous diabolise », continue le parlementaire, qui a l’impression « que les faits et gestes des élus du PJD, dont les électeurs apprécient la probité, sont scrutés à la loupe. La moindre incartade est attendue. Et si on ne trouve rien, on peut se permettre de ressortir les clichés. »

    Les militants du PJD oscillent entre le plaidoyer autour du respect de la vie privée et le soupçon : sur Internet, c’est le retour, sous la plume de certains, du « tahakoum » (« État parallèle »), qui serait à la manœuvre en vue de discréditer le parti. Abdelilah Benkirane a reçu Amina Maelainine à son domicile. Selon elle, il lui a affirmé que le port du voile ne regarde qu’elle et que le parti représente toutes les citoyennes, voilées ou non.

    Des scandales qui normalisent le PJD ?

    Ce n’est pas la première fois que des figures du PJD sont mêlées à des affaires de mœurs ou relevant de la vie privée. En effet, l’été 2016 avait été rythmé par l’affaire de deux personnalités du Mouvement unicité et réforme (MUR), matrice idéologique du PJD, Omar Benhammad et Fatima Nejjar, pris en flagrant délit d’adultère.


    >>> À LIRE – Maroc : quand les défenseurs de la vertu sont pris la main dans le sac


    En septembre dernier, des clichés du ministre de l’Emploi Mohamed Yatim, main dans la main avec une jeune femme sur les Champs-Élysées à Paris, avaient également défrayé la chronique. « Nos militants ne sont pas des anges qui flottent au-dessus des considérations humaines », tempère Mustapha Ibrahimi.

    Les quelques déconvenues d’élus et de représentants du mouvement islamiste ont tendance à normaliser leur présence dans l’arène politique. Pourtant, toujours selon Omar El Hyani, ces « faits divers » occultent d’autres questions : « Cela ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : cette même députée est une championne toute catégorie du cumul de mandats et d’indemnités », écrit-il.

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  • Guinée : alors que le mandat du Parlement expire la date des législatives reste à fixer

    Guinée : alors que le mandat du Parlement expire la date des législatives reste à fixer

    Installé pour cinq ans en janvier 2014, le Parlement guinéen voit son mandat expirer ce 12 janvier à minuit, alors que la date des élections législatives n’est pas encore connue. À quel scénario faut-il s’attendre ?

    En Guinée, la durée du mandat est de cinq ans, comme le prévoit l’article 60 de la Constitution. Les dernières élections législatives s’y sont tenues le 28 septembre 2013, et le nouveau Parlement était entré en fonction le 13 janvier suivant. Mais à l’heure où le mandat des députés guinéens s’apprête à expirer, la date des prochaines législatives n’est toujours pas fixée.

    Selon Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel (mouvance présidentielle), interrogé par Jeune Afrique, le président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano, a écrit au président Alpha Condé pour lui demander « la conduite à tenir ». Ce dernier a, à son tour, saisi la Cour constitutionnelle.

    Deux scénarios possibles

    La Cour doit en l’occurrence arbitrer entre deux scénarios. Soit elle autorise le président de la République à légiférer par ordonnances, ce qui mettrait un terme au mandat de l’actuel Parlement. Soit elle pourrait ordonner la prorogation de celui-ci, ce qui ne serait pas une première dans l’histoire politique récente de la Guinée, comme le rappelle Amadou Damaro Camara.

    Selon le député Ousmane Gaoual Diallo, de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), la question de l’avenir du Parlement après le 12 janvier n’est pourtant pas d’actualité. Et de citer l’article 125 du code électoral, qui réglemente précisément l’expiration du mandat des députés La première session ordinaire n’étant intervenue que le 7 avril 2014, le député en déduit que l’actuel Parlement peut rester en fonction jusqu’au 6 avril. D’ici-là, poursuit-il, « nous estimons que le président de la République et le gouvernement mettront tout en œuvre pour organiser les élections ».

    De son côté, le juriste Cellou Diallo relève effectivement une contradiction entre l’article 60 de la Constitution et l’article 125 du code électoral, ce qui aboutit à un imbroglio juridique. « L’entrée en vigueur de l’actuelle législature le 13 janvier 2014 s’est faite en violation des dispositions légales », observe-t-il. Toutefois, « la date du 7 avril 2014 ne saurait être prise comme repère pour la date d’expiration sans poser problème, renchérit le juriste. En effet, laisser courir le mandat des députés jusqu’à l’ouverture de la session ordinaire d’avril 2019 reviendrait à prolonger la durée de l’actuelle législature au-delà des cinq ans fixés par la Constitution ».

    En attendant que la Cour constitutionnelle se prononce, le député Amadou Damaro Camara a annoncé qu’il renoncerait à ses indemnités parlementaires à compter du 13 janvier. Il entend continuer de « servir la Guinée » pour « démontrer que [son] engagement n’a rien de pécuniaire. On veut réduire le travail des députés aux avantages qu’ils perçoivent, or je dépense plus que ce que je gagne », confie-t-il à JA.

    « Il pourrait mieux faire, ironise Ousmane Gaoual Diallo. En tant que président du groupe de la majorité, il pourrait surtout encourager Alpha Condé à organiser les élections à la date requise ». L’UFDG, le parti d’Ousmane Gaoual Diallo, est quant à elle partagée entre sa base, qui souhaite le départ immédiat de ses 36 députés, et la direction du parti, qui considère que l’expiration du mandat interviendra le 7 avril.

    Une recomposition de la Ceni

    Quelle que soit l’option adoptée, un préalable s’imposera : la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), retardée par les querelles entre l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré, quant à la désignation des représentants de l’opposition au sein de l’institution.

    Une fois installée, la nouvelle Ceni devra procéder à la révision du fichier électoral et fixer la date des prochaines législatives.

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  • Présidentielle en Côte d’Ivoire : face aux craintes de tensions, Alassane Ouattara joue l’apaisement

    Présidentielle en Côte d’Ivoire : face aux craintes de tensions, Alassane Ouattara joue l’apaisement

    Les Ivoiriens seront appelés aux urnes en 2020 pour élire un nouveau président de la République. Face aux craintes d’un regain de tension, comme lors de la crise post-électorale de 2010-2011, le président Alassane Ouattara a assuré qu’« il ne se passera rien en 2020 ».

    Dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire s’annonce tendue. Le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié du PDCI ont rompu leur alliance et n’ont pas réussi à s’entendre sur la création du parti unifié RHDP. Leurs partis s’affronteront donc en 2020. Cette question de leadership a déjà ravivé les tensions lors des élections locales des 13 octobre et 16 décembre et coûté la vie à au moins six personnes en Côte d’Ivoire.

    Le 7 janvier dernier, le corps diplomatique en Côte d’Ivoire n’a pas hésité à exprimer son inquiétude lors de la présentation des vœux au chef de l’État ivoirien à la salle des pas perdus du palais présidentiel d’Abidjan-Plateau.

    L’ombre d’un regain de tension

    Faustin Mounguengui-Nzigou, ambassadeur du Gabon en Côte d’Ivoire, dont le pays a été victime d’une tentative de coup d’État le jour même, a lancé un message au nom de ses pairs à l’endroit de tous les acteurs politiques ivoiriens pour « créer des conditions objectives de la pérennisation et la consolidation de cette paix si durement acquise ». Il a les a invités à bannir « dans leurs propos et leurs actes tout type de violence. »

    Dans la capitale ivoirienne, comme dans le reste du pays, les événements de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3 000 morts, n’ont pas été oubliés.

    Les Ivoiriens marchent sur « un chemin qui a connu des épisodes douloureux », s’est alarmée Henriette Dagri Diabaté, présidente du Rassemblement des Républicains (RDR) d’Alassane Ouattara, lors de la cérémonie de décoration du Nouvel An, le 10 janvier à Abidjan. Selon la Grande chancelière, « le ton » actuel des échanges et des débats dans le pays prépare « les esprits à l’affrontement ». Pour cette proche du président ivoirien, les « gros mots des années de crise sont de retour parmi nous. »

    « La peur de nouvelles violences est légitime », selon Alain Toussaint, homme de médias et ancien conseiller en communication de Simone et Laurent Gbagbo. La faute « aux chapelles politiques qui attisent les tensions et les rivalités entre leaders du même camp ».

    Alain Toussaint appelle ainsi à « un vrai débat sur les enjeux de la présidentielle de 2020, les projets et la vision des futurs candidats ». Selon lui, « ceux qui pensent qu’ils ont déjà gagné se trompent lourdement. »

    Les craintes des Ivoiriens sur la présidentielle de 2020 sont « fondées car les raisons profondes de nos crises passées sont d’actualité », explique Innocent Gnelbin, président du parti politique Force aux peuples (FAP). Selon lui, « les conditions de la sécurité du processus électoral ne sont pas encore réunies ».

    Il prend pour exemple les élections locales de 2018. « Six morts pour une simple élection locale sans véritable enjeux. Cela nous amène à nous poser des questions sur le scrutin présidentiel de 2020 ». L’un des principaux problèmes, selon lui, est la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, qui « n’a jamais été indépendante ».

    « Il ne se passera rien en 2020 »

    Face à ces craintes, Alassane Ouattara, le président ivoirien, s’est voulu rassurant : « Il faut arrêter de se faire peur » car « il ne se passera rien en 2020 », a-t-il déclaré.

    Pour Nicolas Djibo, proche du parti au pouvoir et maire de Bouaké – la ville d’où est partie la rébellion de 2002 conduite par Guillaume Soro – « il faut faire confiance au président de la République quand il dit qu’il n’y aura rien en 2020 et ce malgré les oiseaux de mauvais augure ».

    Selon le maire de Bouaké, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) annoncée par le chef de l’État ivoirien le 31 décembre dernier contribuera à « l’apaisement général en Côte d’Ivoire. »

    Même son de cloche pour l’ambassadeur du Gabon en Côte d’Ivoire, pour qui « l’engagement résolu [du président ivoirien, ndlr] à réviser de manière consensuelle la Commission électorale favorisera sans nul doute l’organisation d’élections apaisées ».

    L’heure est à la prudence à l’approche de l’élection présidentielle de 2020. Un entrepreneur de la diaspora ivoirienne a déjà pris ses précautions et protégé son outil de travail. Ce propriétaire depuis 2017 d’un magasin d’optique à Adjamé, un quartier au nord d’Abidjan, relativise cette crainte : « 2020 ne sera pas un bis repetita de 2010. Ce n’est ni le même contexte ni la même réalité. On ne peut pas reproduire deux fois les mêmes erreurs », espère-t-il.

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  • Tunisie : les membres de l’Instance électorale tirés au sort pour mettre fin à la paralysie ?

    Tunisie : les membres de l’Instance électorale tirés au sort pour mettre fin à la paralysie ?

    En Tunisie, les présidents des blocs parlementaires sont appelés à se réunir mardi 15 janvier afin de trouver un consensus sur la désignation des membres de l’Isie, instance chargée d’organiser les élections, après un premier accord cette semaine concernant son futur président. Un tirage au sort a été proposé.

    C’est devenu un serpent de mer. L’Isie (Instance supérieure indépendante pour les élections) fonctionne toujours, mais avec des membres qui auraient dû être remplacés depuis des mois. C’est le cas de son président, Mohamed Tlili Mansri, qui a officiellement démissionné le 5 juillet dernier, mais continue à occuper son poste et à gérer les affaires courantes, dans l’attente d’un successeur.


    >>> À LIRE – Tunisie : l’Instance électorale s’enfonce dans la crise


    C’est le cas aussi de trois membres du conseil de l’Isie, dont le mandat a expiré depuis janvier 2018. Ils occupent également toujours leurs fonctions, et cela n’a pas empêché la tenue des élections municipales de mai dernier. Cependant, l’esprit de la loi exige qu’un consensus soit trouvé pour élire – comme prévu – de nouvelles personnalités, estiment nombre de décideurs.

    Les voix d’Ennahdha indispensables

    Mercredi 9 janvier, les présidents des blocs parlementaires se sont enfin mis d’accord pour élire Nabil Baffoun à la tête de l’Instance. Or, ce vote a eu lieu en l’absence du chef du bloc Ennahdha, Noureddine Bhiri. Le consensus enfin trouvé risque-t-il de tomber à l’eau ?

    Le parti à la colombe évoque un simple retard et dément tout boycott. Ses opposants estiment qu’il attendait en fait la réunion de son bureau avant de prendre une décision. Toujours est-il qu’Ennahdha a finalement approuvé, dans un communiqué, la décision prise par les présidents des autres groupes parlementaires. La nomination de ce nouveau président de l’Isie, nécessitant 109 voix, devrait donc être entérinée le jour du vote de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

    Avant cette élection, les députés devront renouveler le tiers des membres du conseil de l’Instance (3 sur 9)

    Mais avant cette élection, les députés devront renouveler le tiers des membres du conseil de l’Instance (trois sur neuf). Un vote qui requerra la majorité des deux tiers, soit 145 voix. Un nouveau consensus sur ce point est donc plus que nécessaire. Sans les voix d’Ennahdha, première force à l’ARP (68 députés), il n’est en effet pas envisageable d’atteindre ce quorum.

    Le président de l’Assemblée, Mohamed Ennaceur, a donc appelé à la tenue d’une nouvelle réunion dite « de consensus », mardi 15 janvier prochain. Les présidents des blocs parlementaires devraient se mettre d’accord sur le nom des candidats à renouveler dans trois catégories : ingénieur en sécurité informatique, expert-comptable et juge administratif.

    Les élections maintenues aux dates prévues ?

    Concernant le poste de juge administratif, il n’y a qu’une candidate. Son élection devrait donc se dérouler sans difficulté. Mais pour les deux autres catégories, des élus proposent un tirage au sort. C’est le cas de Riadh Jaïdane, député et président du mouvement L’appel des Tunisiens à l’étranger. « Cela permettra d’échapper à la politisation de l’instance et de gagner du temps, afin de tenir notre engagement de respecter les délais pour organiser les élections », assure-t-il à Jeune Afrique.


    >>> À LIRE – Tunisie : la crise à l’Isie fait peser le risque d’un report des élections


    De son côté, Anouar Ben Hassen (membre et ex-président par intérim de l’Isie) estime, lui, qu’en vertu de la loi organique 2012-23 du 20 décembre 2012, les membres de l’Instance peuvent continuer à exercer leurs fonctions « jusqu’à leur renouvellement », et donc à organiser les élections. Même en l’absence de vote avant l’échéance prévue. Et de soutenir que « tant qu’il n’y a pas de vacance à ces postes, cela ne pose pas de problème ». Selon lui, « l’Isie est prête à honorer la date des scrutins ».

    Les élections doivent se tenir, selon l’Isie, entre le 6 octobre et le 1er décembre pour les législatives, et entre le 3 novembre et le 29 décembre pour la présidentielle. Reste à savoir si le vote des membres de l’Instance aura lieu dans les temps afin de contenter toutes les parties.

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  • Présidentielle au Sénégal : #SunuDebat, quand la société civile réclame un débat télévisé entre les candidats

    Présidentielle au Sénégal : #SunuDebat, quand la société civile réclame un débat télévisé entre les candidats

    De plus en plus d’internautes sénégalais militent pour l’organisation d’un débat télévisé entre les candidats à la présidentielle du 24 février à travers le hashtag #SunuDébat sur les réseaux sociaux. Plusieurs challengers de Macky Sall se sont déclarés partants, mais le président, lui, ne semble pas séduit par l’idée.

    #SunuDébat. Ce hashtag a fleuri sur les réseaux sociaux sénégalais ces derniers jours autour d’une idée simple : organiser un débat télévisé entre les candidats à la présidentielle du 24 février. Au Sénégal et au sein de la diaspora, un nombre grandissant d’internautes relaient désormais cette initiative citoyenne lancée par Awa Mbengue, une étudiante de 20 ans à Sciences Po Paris qui a interpellé Macky Sall sur le sujet via Twitter le 9 janvier.

    « J’ai essayé de chercher les programmes des candidats mais j’ai trouvé très peu d’informations, explique-t-elle. Je me suis dit qu’il serait intéressant d’organiser un débat de fond, pour qu’ils présentent leurs idées et montrent comment ils réagissent quand ils sont contredits. » Se défendant de toute appartenance à un quelconque parti politique, elle ajoute avoir lancé cette idée car elle ne sait « pas encore pour qui voter ».

    Plusieurs candidats de l’opposition favorables au débat

    Rapidement relayé par l’influent journaliste-blogueur Papa Ismaila Dieng sur sa page Facebook, le phénomène #SunuDébat a pris comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. En 72 heures, environ 10 000 tweets avec ce hashtag ont été partagés, lesquels ont été vus par plus de 80 000 personnes. « Cette popularité montre que ce débat est une vraie demande citoyenne, estime Papa Ismaila Dieng. Les Sénégalais veulent ce genre de débat télévisé. Ils se demandent pourquoi cela se fait dans beaucoup d’autres pays et pas chez nous. »

    S’il en avait été brièvement question lors de la dernière campagne présidentielle, en 2012, aucun débat télévisé n’a jamais été organisé entre des candidats. Pour l’instant, quatre des six challengers de Macky Sall qui ont recueilli le nombre suffisants de parrainages pour pouvoir se présenter ont déclaré qu’ils acceptaient de participer à un tel débat : Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall.

    L’entourage de Macky Sall sceptique

    L’état-major présidentiel, lui, ne semble pas favorable. Macky Sall ne s’est pas encore exprimé sur le sujet, mais son conseiller à la communication, le ministre El Hadj Hamidou Kassé, a estimé sur Twitter que les conditions d’un tel débat n’étaient pas réunies, vu le « déferlement de violence verbale » et les « propos plutôt grossiers » des opposants.

    Partie des réseaux sociaux, l’initiative #SunuDébat a depuis été reprise par de nombreux médias sénégalais. La chaîne de télévision privée 2STV a, quant à elle, laissé entendre qu’elle était disposée à organiser l’événement.

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  • Algérie : Bouteflika, Mohammed VI, Chirac… Quatre anecdotes piquantes d’un diplomate français

    Algérie : Bouteflika, Mohammed VI, Chirac… Quatre anecdotes piquantes d’un diplomate français

    Ancien ambassadeur de France et diplomate de carrière, Yves Aubin de la Messuzière raconte dans ses Mémoires ses pérégrinations en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Jeune Afrique a sélectionné quelques passages dans lesquels il évoque le président Bouteflika, Jacques Chirac ou encore le roi Mohammed VI.

    Diplomate de carrière, arabisant, fin observateur du Maghreb et du Moyen-Orient depuis plus de quatre décennies, Yves Aubin de la Messuzière a été directeur de la section Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay, de 1998 à 2002. Dans ses Mémoires, intitulés Profession diplomate : un ambassadeur dans la tourmente, parus en décembre 2018 chez Plon, il livre mille et une anecdotes, souvenirs et témoignages glanés lors de ses voyages ou de ses missions auprès de présidents, monarques, Premiers ministres et autres dignitaires de régimes arabes ou africains. À ce poste privilégié, il a eu à parcourir, au service de la France, tous les pays de cette région dont certains, écrit-il, étaient en situation de crise ou de post-crise.

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