Category: Politique

  • Planethoster.com Scammer Company

    In the last couple of weeks, I’ve started receiving some scam invoices and I thought I’d share so people will know about this scam and what you need to do.

    Here’s how the scam goes. You get a very real invoice in your inbox sent through PayPal. The invoice is purportedly from PlanetHoster. It has the PlanetHoster logo and is for domains that you actually own. It looks really legit.

    You click on the View and Pay Invoice button, and see the invoice. You can login to your account and the invoice is there. Here’s one I got today.

    I did in fact recently renew this domain with a few others, and the amount I paid was almost exactly what this invoice is for. However, look at the note at the bottom. The domain it lists is not the same as the one from above (that I blurred out) and it’s not a domain I own. That was my tip off.

    So first I logged into my PlanetHoster account to see what was going on. The domains that I’m being invoiced for were already paid this month, by credit card not PayPal. And that’s another tip off. I normally pay for all my domains via credit card not PayPal, although it’s not unheard of for me to use PayPal. But it was definitely not right.

    So I checked my PlanetHoster account and the domains had been paid. So I figured it was just a spoofed or fake email and had planned to just delete it.

    But then on a hunch I logged into my PayPal account, and low and behold, I can see two unpaid invoices that match the two emails I got.

    Obviously, the invoice is not showing from PlanetHoster on this screen, but if you click the invoice, they do have the PlanetHoster logo and show domain names I own.

    So basically a scammer is sending real invoices through PayPal for domains you own, making it legit seem like something you need to pay. And since it’s a real invoice right in your PayPal account, if you send them payment, they get the money.

    What should you do?

    Pay attention to where the emails are coming from and how you typically pay for your domains. I normally pay via credit card, so the PayPal invoice was a new one. But it looked legit enough that I had to check into it.

    If you get it, don’t pay it, obviously, and report it to PayPal. You can report it to PlanetHoster if you want, but since their system isn’t actually involved (just someone claiming to be them) there’s not much they can do.

    Change your domain registration to private

    The reason you are likely getting these is because scammers are looking at domain ownership information. They can see renewal dates, your name and info, and your domain registrar in the WHOIS database if it’s not private. It’s really obnoxious that you have to pay extra for the private service and if you don’t, you have to deal with this.

  • Qui sont les femmes du premier gouvernement Tshisekedi ?

    Qui sont les femmes du premier gouvernement Tshisekedi ?

    -Le Premier ministre du Congo a annoncé un nouveau gouvernement ce lundi avec 13 femmes.

    Le gouvernement comprend 83% d’hommes et 17% de femmes, essentiellement de nouvelles figures politiques peu connues du grand public comme les 3/4 de cette nouvelle équipe.

    Le pourcentage de femmes est encore “faible” reconnait Ilunga Ilunkamba, “mais il est équilibré par l’importance des portefeuilles attribués aux femmes”, a-t-il ajouté.

    L’exécutif aura une femme vice-premier ministre, Elysée Munembwe Tamukumwe, chargée du plan.

    Elysée Munembwe Tamukumwe est passée par la case rébellion au début des années 2000 (au RCD, un mouvement soutenu par Kigali). Elle s’est ensuite rapprochée de Kabila, se voyant confiée plusieurs responsabilités. Cette “vielle routière” de la politique, est membre du Front commun pour le Congo (FCC) la plateforme de l’ex-président. Son dernier poste était questeur de l’Assemblée nationale durant la précédente législature. Elle est élue de Walikale dans le Nord-Kivu.

    Marie Tumba Nzeza, une personnalité peu connue du grand public, sera la nouvelle cheffe de la diplomatie congolaise. Jusque là, elle était secrétaire générale adjointe de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Félix Tshisekedi

    Le gouvernement comprend 17% de femmes.

    La députée Nene Nkulu Ilunga est la nouvelle ministre du travail. Jusque là elle était cadre de l’AFDC, un parti de la mosaïque kabiliste. Mais depuis que Bahati Lukwebo, le chef de ce parti est entré en dissidence contre le camp Kabila, Nene Nkulu est restée fidèle à l’ex chef de l’Etat, allant jusqu’à désavouer son mentor… Il semble que sa nomination comme ministre soit une sorte de “récompense” à sa “trahison”, selon notre correspondant à Kinshaha, Poly Muzalia.

    Acacia Bandubola Mbongo, une congolaise de la diaspora, jusqu’ici vice-présidente de la section Ile-de-France de l’UDPS, pilotera l’économie nationale.

    Yollande Ebongo Bosongo, ministre de la fonction publique, a été auparavant directrice adjointe du Cabinet du Gouverneur de la province de Tshopo.

    Alpha Denise Lupetu Tshilumbayi, présidente nationale des femmes membres de l’UDPS, sera vice-ministre des mines.

    Les nominations doivent être approuvées par l’Assemblée nationale.

    Liste des femmes ministres du premier gouvernement Tshisekedi

    Vice-premiers ministres:

    • Elysée Munembwe Tamukumwe vice-première ministre, ministre du plan
    • Ministres d’État:
    • Marie Tumba Nzeza : ministre des affaires étrangèresNene
    • Nkulu Ilunga : ministre du travail, de l’emploi et des affaires sociales
    • Béatrice Lomeya Atilite : ministre du genre, de la famille et de l’enfance
    • Ministres
    • Yollande Ebongo Bosongo : ministre de la fonction publique
    • Acacia Bandubola Mbongo : ministre de l’économie nationale
    • Rose Boyata Monkaju : ministre des affaires sociales
    • Jaqueline Penge Sanganyoi : ministre au cabinet du Premier ministre
    • Ministres délégués
    • Irène Esambo Diata : ministre déléguée chargée des personnes handicapées et autres personnes vulnérables
    • Vice-ministres
    • Alpha Denise Lupetu Tshilumbayi : vice-ministre des mines
    • Jeanne Ilunga Zaina : vice-ministre de l’environnement
    • Liliane Banga Lwaboshi : vice-ministre de l’enseignement supérieur et universitaire

    Avdc BBC

  • Nouveau gouvernement en RDC: l’incarnation de la «rupture»?

    Nouveau gouvernement en RDC: l’incarnation de la «rupture»?

    -En République démocratique du Congo (RDC), au terme d’une très longue attente, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a finalement dévoilé cette nuit la composition de son gouvernement, vers 5h du matin, heure de Kinshasa, trois mois après sa nomination et sept mois après l’investiture du président Tshisekedi. Une fois investi par l’Assemblée nationale, ce nouveau gouvernement devra rapidement se mettre au travail. Plusieurs urgences attendent les nouveaux ministres dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la sécurité.

    Exit les Léonard She Okitundu, Lambert Mende, Emmanuel Ramazani Shadary, Évariste Boshab, Martin Kabwelulu. L’un des enjeux pour le nouveau président congolais Félix Tshisekedi était de ne pas donner l’impression de reconduire le même gouvernement, malgré le nombre très important de ministres FCC – 42 sur 65 – soit 80% de renouvellement revendiqué avec quelques rescapés comme l’ancien vice-président Azarias Ruberwa.

    L’ex-patron du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) conserve son ministère, la Décentralisation et les Réformes institutionnelles, comme Jean Lucien Bussa au Commerce extérieur. Les ministres Aimé Ngoy Mukena, Steve Mbikayi et Thomas Luhaka changent de portefeuilles.

    Gouvernement des « dir’cab »

    Cependant, toutes les formations des caciques du régime Kabila sont représentées avec la génération des secrétaires généraux adjoints ou des « dir cab ». Jose Sele était celui de l’ex-Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Il est ministre des Finances. Valery Mukasa était celui de l’éternel ministre des Mines, Martin Kabwelulu. Il devient vice-ministre de la Coopération.

    On peut nommer aussi que les « jeunes » gouverneurs de l’Est, Julien Paluku et Claude Nyamugabo, mais pas leurs aînés. Il y a donc bien des fidèles dans ce gouvernement, du nouveau comme de l’ancien chef d’État. Mais pas de traître. Les Bahati Lukwebo, Kin Kiey Mulumba et ancien du G7, qui avaient quitté les rangs de la coalition pro-Kabila ces dernières années, ont été écartés du cabinet. Exit également les personnalités considérées comme traîtres à l’UDPS comme Bruno Tshibala ou des figures hostiles au nouveau président du parti présidentiel, comme Jacquemain Shabani.

    Rupture ?

    Avec ce nouveau gouvernement, le président congolais Félix Tshisekedi s’était notamment fixé comme objectif d’incarner une rupture. Un défi de taille, puisqu’en raison de la confortable majorité qu’il a conservée sur le Parlement, l’ex-président Joseph Kabila rafle quasiment les deux tiers des postes.

    Dans sa brève allocution au milieu de la nuit, le Premier ministre a tout de même insisté sur un point : 76,9% des personnalités choisies n’ont jamais participé auparavant à un gouvernement. C’est « la principale » innovation, selon lui. Gage de « changement », même si cela a pu dérouter certains observateurs à l’énoncé de la liste.

    Ce renouvellement reste toutefois partiel. Plusieurs anciens ministres de Joseph Kabila figurent dans l’équipe à des postes importants, comme par exemple Steve Mbikayi désormais ministre de l’Action humanitaire, Azarias Ruberwa, qui devient ministre d’État à la Décentralisation, ou encore Aimé Ngoy Mukena, qui hérite de la Défense.

    L’ex-président place aussi quelques fidèles lieutenants parmi les nouveaux entrants, comme Célestin Tunda, à la Justice, il était secrétaire général adjoint du PPRD, le parti de Joseph Kabila, ou encore Papy Pungu, une personnalité controversée pour ses positions radicales lorsqu’il était à la tête des Jeunes leaders du PPRD.

    Longues tractations

    Les tractations ont été longues et difficiles pour parvenir à former ce gouvernement de coalition. En juillet dernier, et après de nombreux tiraillements, Cach et le FCC avaient finalement décidé de se partager les très convoités postes régaliens.

    Félix Tshisekedi a obtenu le ministère des Affaires étrangères et décidé d’y placer une femme, Marie Tumba Nzeza, issue de son parti l’UDPS et relativement peu connue. Il hérite également du ministère de l’Intérieur qui revient à Gilbert Kankonde, un fidèle du chef de l’État, jusqu’à présent secrétaire national chargé des relations extérieures de son parti, l’UDPS.

    L’UNC de Vital Kamerhe, allié de Felix Tshisekedi au sein de Cach, n’obtient aucun poste régalien à proprement parler même s’il a le Budget. Un poste de vice-Premier ministre est confié à Baudoin Mayo, actuel secrétaire général adjoint de ce parti (UNC).

    Quant à l’ex-président Joseph Kabila, il a obtenu de garder la main sur le ministère de la Défense, qui revient à une personnalité déjà plusieurs fois ministre, Aimé Ngoye Mukena. Également aux mains du FCC et tout aussi stratégique et qui a fait l’objet de négociations serrées encore ces derniers jours, le ministère des Finances revient finalement à José Célé Yalaghuli, ancien directeur de cabinet de l’ex-Premier ministre Matata Ponyo.

    Ebola, enseignement et sécurité, les grands chantiers à venir

    L’un de plus grands défis de ce gouvernement sera la mise en route de la gratuité de l’enseignement de base. Disposition constitutionnelle et surtout promesse ferme de Félix Tshisekedi, cette réforme doit être effective dès la rentrée scolaire de septembre. Il faudra mobiliser environ 2,5 milliards de dollars américains cette année pour payer les enseignants et construire de nouvelles salles de classe. Cette responsabilité a été confiée à Willy Bakonga, nommé ministre d’État en charge de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Promoteur d’école et cadre du PPRD, il avait déjà été deux fois ministre de la Jeunesse et des Sports.

    L’autre défi de ce gouvernement est la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui sévit dans le pays depuis plus d’une année et qui a causé déjà près de 2 000 morts. Cadre de l’UDPS, le docteur André Eteni Longondo a été nommé ministre de la Santé. Il aura notamment la charge, au nom du gouvernement et en collaboration avec le secrétariat technique piloté par le docteur Jean-Jacques Muyembe de trouver le financement pour le quatrième plan de riposte contre la maladie.

    Parmi les urgences, on compte enfin l’insécurité dans l’est de la RDC. Au moins 1 900 personnes ont été tuées par les groupes armés de juin 2017 à juin 2019, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Dans ce secteur, Gilbert Kankonde, un proche de Félix Tshisekedi, a été nommé vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Aimé Ngoy Mukena, cadre du parti de Joseph Kabila, a quant à lui été nommé ministre de la Défense.

    Avec RFI

  • Le nouveau gouvernement est enfin dévoilé

    Le nouveau gouvernement est enfin dévoilé

    -En République démocratique du Congo (RDC), le Premier ministre Sylvestre Illunga Illunkamba a finalement dévoilé cette nuit la composition de son gouvernement, vers 5h du matin, heure de Kinshasa, trois mois après sa nomination et sept mois après l’investiture du président Félix Tshisekedi. Les tractations ont été longues et difficiles pour parvenir à former ce gouvernement de coalition entre les plates-formes du président Tshisekedi et de l’ex-président Kabila, qui a conservé la majorité au Parlement.

    En République démocratique du Congo (RDC), le nouveau gouvernement a été dévoilé cette nuit après sept mois d’attente. Il compte 76,9% de personnalités n’ayant jamais pris part à un gouvernement. Au total, ce nouveau gouvernement comprend 66 membres : 42 sont issus des rangs du Front commun pour le Congo (FCC), la plate-forme pro-kabila et 23 du Cap pour le changement (Cach).

    Comme attendu, le FCC de Joseph Kabila conserve la majorité des postes, même s’ils ont le plus souvent été attribués à des figures relativement nouvelles à ce niveau de responsabilité. On note quand même la présence de quelques caciques comme le ministre Azarias Ruberwa Manywa, qui hérite de la Décentralisation ou encore de Steve Mbikayi Mabuluki, qui était dans le gouvernement sortant. Steve Mbikayi sera donc aux Affaires humanitaires.

    Le Cach à l’Intérieur

    La coalition Cap pour le changement (Cach) et le FCC avaient décidé de se départager les postes régaliens. L’ex-président Kabila conserve la main sur la Justice qu’il confie à l’un de ses lieutenants, Célestin Tunda Ya Kasende, ainsi que la Défense qui revient à Aimé Ngoy Mukena.

     Ordonnance n• 19/077 du 26 août 2019, portant nomination des Vices-Premiers ministres, des Ministres d’Etat, des Ministres, des Ministres délégués et des Vices-ministres. (pages 1-4)

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    Comme prévu, la plate-forme Cach du président Tshisekedi met de son côté la main sur l’Intérieur, confié à Gilbert Kankonde Malamba, un fidèle du chef de l’État actuel, qui était jusqu’à présent secrétaire national chargé des relations extérieures de son parti l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le chef de l’État obtient aussi les Affaires étrangères où il place une femme, Marie Tumba Nzeza, une personnalité assez peu connue. De son côté, l’UNC, l’Union pour la nation congolaise, récupère le ministère du Budget.

    17% des portefeuilles à des femmes

    À noter que le très stratégique et convoité ministère des Finances revient à José Sele Yalaghuli, considéré comme un proche de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo.

    Dans ce gouvernement,17% des portefeuilles ont été attribués à des femmes. «  C’est assez peu », a reconnu le Premier ministre qui a expliqué cependant que cette faible proportion était pondérée par la qualité des portefeuilles attribués à certaines personnalités féminines. Élysée Munembwe devient ministre du plan et une autre femme, Marie Tumba Nzeza est nommée ministre des Affaires étrangères, deux postes-clés au sein de la nouvelle équipe.

    La place des femmes dans le gouvernement avait pourtant fait débat pendant les longs mois de la tractation. Mi-août, une proposition de gouvernement avait été rejetée en partie parce que les noms de femmes n’étaient pas assez nombreux. Le Premier ministre a insisté à plusieurs reprises pour féminiser les instances ministérielles. Et pour cause, la loi congolaise impose un quota  minimum de 30% de femmes dans les institutions publiques, rappelle maitre Georges Kapimaba de l’ACAJ, l’Association congolaise pour l’accès à la justice.

    Trop nombreux ?

    Pour Jean-Pierre Bemba, chef de la coalition d’opposition Lamuka, l’équipe gouvernementale est trop nombreuse, ce qui risque de peser sur le budget de l’État.

    La situation actuelle, et surtout budgétaire du pays, qui s’est réduite considérablement ces neuf derniers mois, à la suite bien sûr de cette instabilité et cette attente au niveau de la mise en place des institutions, fait que d’abord cela va être budgétivore. Mais deuxièmement, ce qu’il y a surtout, c’est qu’ils puissent mettre en place une équipe et une cohésion au niveau de cette équipe, qui va faire le travail et qui va s’occuper des intérêts de la population, sans savoir ce qui a été décidé entre les deux familles politiques qui ont constitué le gouvernement, le FCC et le Cach. Je ne vais pas rentrer dans leurs débats internes, simplement dire que la population attend maintenant qu’on s’occupe de ces problèmes. Et nous, au niveau de l’opposition, nous allons continuer à défendre les intérêts de la population.

    Réaction similaire du côté deValery Madianga de l’Observatoire de la dépense publique, l’Odep. Selon lui, le nombre des ministres n’a pas été réduit par rapport au précédent gouvernement. Le coût de fonctionnement est conséquent et risquera de peser lourd dans le budget de l’État.

    « Le fonctionnement en tant que vice-Premier ministre est évalué pratiquement à deux millions de dollars par vice-Premier ministre, explique-t-il. À cela s’ajoutent les ministres d’État. Vous avez aussi des vice-ministres et des ministres. Donc en gros, on peut dire ceci que le coût global atteindra environ 700 millions de dollars américains par an. En comparaison aux recettes publiques, ce gouvernement pourra utiliser environ un quart du budget national. Donc les priorités du gouvernement ne seront pas vraiment mises en application comme voulu, parce que les moyens seront au préalable utilisés pour le fonctionnement d’abord du gouvernement ».

    Les absents

    Parmi les absents de cette liste, on compte d’abord Modeste Bahati Lukwebo dont le regroupement (AFDC-A) a quitté le FCC de Joseph Kabila. Dans une lettre adressée au Premier ministre, il réclamait quatre portefeuilles dont un poste de vice–Premier ministre. Il avait même affirmé avoir également remis au Premier ministre sa liste. Ni lui ni aucun autre membre de son regroupement ne sera finalement repris.

    Parmi les absents, on trouve également des grands noms de l’ancien gouvernement. L’ancien vice-Premier ministre, chargé des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, Léonard She Okitundu, n’est pas dans l’actuelle équipe. C’est également le cas de l’ancien Vice-Premier ministre, chargé des Transports et des Communications, José Makila Sumanda.

    Ancien Vice-Premier ministre, chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary, n’est pas non plus dans ce gouvernement tout comme Henri Mova Sakanyi, un autre homme fort de l’ancien régime.

    L’ancien ministre des Mines, Martin Kabwelulu, figure également parmi les absents tout comme Henri Yav Mulang, qui occupait le poste de ministre des Finances. Lambert Mende Omalanga, longtemps ministre de la Communication et des Médias, est également absent de la liste.

    On notera également l’absence d’Antipas Mbusa Nyamwisi, qui a pris ses distances avec les opposants de Lamuka. Tryphon Kin-Kiey Mulumba, ancien cacique du régime Kabila, mais qui avait soutenu la candidature de Félix Tshisekedi, n’est pas non plus présent dans cette équipe.

    On a peur de l’amateurisme. […] C’est un futur médiocre, un gouvernement médiocre qui ne va pas satisfaire les besoins de la population.

    ► Sont nommés vice-Premiers ministres et ministres aux fonctions :

    Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, M. Gilbert Kankonde Malamba

    Vice-Premier ministe, ministre de la Justice et garde des Sceaux, M. Célestin Tunda Ya Kasende

    Vice-Premier ministre, ministre du Budget, M. Jean Baudouin Mayo Manbeke

    Vice-Premier ministre, ministre du Plan, Mme Élysée Munembwe Tamukumwe

    Vice-Premier ministre, ministre des Infrastructures et Travaux publics, M. Willy Ngoopos Sunzhel

    ►Sont nommés ministres d’État et ministres aux fonctions :

    Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Mme Marie Tumba Nzeza

    Ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, intégration régionale et Francophonie, M. Pépin Guillaume Manjolo Buakila

    Ministre d’État, ministre des Hydrocarbures, M. Rubens Mikindo Muhima

    Ministre d’État, ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles, M. Azarias Ruberwa Manywa

    Ministre d’État, ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, M. Eustache Muhanzi Mubembe

    Ministre d’État, ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Mme Nene Nkulu Ilunga

    Ministre d’État, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, M. Willy Bakonga Wilima

    Ministre d’État, ministre du Genre, Famille et Enfant, Mme Béatrice Lomeya Atilite

    Ministre d’État, ministre de l’Urbanisme et Habitat, M. Pius Muabilu Mbayu Mukala

    Ministre d’État, ministre de la Communication et Médias, M. David Jolino Diwanpovesa Makelele ma-Muzingi

    ► Sont nommés ministres aux fonctions :

    Ministre de la Défense et des Anciens combattants, Aimé Ngoy Mukena

    Ministre de Fonction publique, Yollande Ebongo Bosongo

    Ministre des Finances, José Sele Yalaghuli

    Ministre de l’Économie nationale, Acacia Bandubola Mbongo

    Ministre du Portefeuille, M. Clément Kuete Nymi Bemuna

    Ministre du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa Tongba

    Ministre des Mines, Willy Kitobo Samsoni

    Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Augustin Kibassa Maliba

    Ministre d’Etat, ministre de la Santé, Eteni Longondo

    Ministre des Droits humains, André Lite Asebea

    Ministre des Relations avec le Parlement, Déogratias Nkusu Kunzi Bikawa

    Ministre de l’Environnement et Développement durable, Claude Nyamugabo Bazibuhe

    Ministre des Transports et Voies de communications, Didier Mazengu Mukanzu

    Ministre de l’Agriculture, Jean Joseph Kasonga Mukuta

    Ministre de la Pêche et Élevage, Jonathan Bialosuka Wata

    Ministre du Développement rural, Guy Mikulu Pombo

    Ministre des Affaires sociales, Rose Boyata Monkaju

    Ministre des Actions humanitaires et Solidarité nationale, Steve Mbikaki Mabuluki

    Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Thomas Luhaka Losendjola

    Ministre de la Recherche Scientifique, José Mpanda Kabangu

    Ministre des Affaires foncières, Aimé Sakombi Molendo

    Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya

    Ministre de la Formation professionnelle, John Ntumba Panumankole

    Ministre de l’Aménagement, Aggée Aje Matembo Toto

    Ministre des PME, Justin Kalumba Mwana Ngongo

    Ministre de la Jeunesse, Eraston Kambale Tsongo

    Ministre des Sports, Marcel Amos Mbayo Kitenge

    Ministre du Tourisme, Bonkulu Zola Yves

    Ministre de la Culture, Jean-Marie Lukunji Kikuni

    Ministre près le Président de la République, André Kabanda Kana

    Ministre près le Premier ministre, Jacqueline Penge Sanganyoi

    Ministre auprès du ministre de la Défense, Sylvain Mutombo Kabinga

    Ministre auprès du ministre de l’Intérieur, Eyrolles Michel Nvunzi Meya

    Ministre chargée des personnes vivant avec handicap, Irène Esambo Diata

    Vice-ministre de la Justice, Bernard Takahishe Ngumbi

    Vice-ministre de l’Intérieur, Innocent Bokele Walaka

    Vice-ministre du Plan, Freddy Kita Bukusu

    Vice-ministre du Budget, Félix Momat Kitenge

    Vice-ministre des Affaires étrangères et des Congolais de l’Etranger, Raymond Tchedya Patay

    Vice-ministre de la Coopération Internationale et Régionale, Valery Mukasa Mwanabute

    Vice-ministre des Hydrocarbures, Moussa Mondo

    Vice-ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité, Papy Mpungu Lwamba

    Vice-ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Didier Budimbu Ntubuanga

    Vice-ministre Près le Ministres des Finances, Mata M’elanga Junior

    Vice-ministre de l’Economie nationale, Didier Lutundula Okito

    Vice-ministre des Mines, Alpha Denise Lupetu Tshilumbayi

    Vice-ministre de la Santé, Albert Mpeti Biyombo

    Vice-ministre de l’Environnement, Jeanne Ilunga Zaina

    Vice-ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Liliane Banga Lwaboshi

    Vice-ministre des Travaux et voies de communication, Jacques Yuma Kipuka

    Vice-ministre de la Formation professionnelle, Germain Kambinga Katomba

    Avec RFI

  • La composition du nouveau gouvernement toujours attendue

    La composition du nouveau gouvernement toujours attendue

    -Toujours aucune annonce. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga doit rencontrer le président de la République pour lui transmettre la liste des personnes proposées au gouvernement. La nomination de l’équipe ministérielle est attendue cette semaine. Au moins une certitude, les chefs des 21 regroupements et parti politique que compte le FCC ont rencontré le sénateur à vie Joseph Kabila, qui est leur autorité morale pour parler répartition des responsabilités au sein du prochain exécutif.

    Selon des sources proches du FCC, la répartition des postes ministériels s’est faite au prorata du nombre des députés dont dispose chaque entité à l’Assemblée nationale.

    Ainsi, avec ses 118 élus nationaux, le PPRD se réserve la part du lion :11 ministres et 3 vice-ministres. Suivi du regroupement politique AAB qui, lui, pourrait avoir trois ministres et un vice-ministre, les autres devant  se contenter d’un ou deux ministres ou encore un vice-ministre, selon la même source.

    Trois regroupements qui ne sont pas représentés au parlement, ne pourront donc pas siéger dans l’exécutif. Par contre, les dissidents de l’AFDC et Alliés qui sont restés fidèles à Kabila pourront intégrer le gouvernement, l’ex-président devant bénéficier d’un quota de 10 % sur les 42 postes réservés à sa famille politique.

    Cependant, la confection des listes des candidats au gouvernement a provoqué une scission dans le regroupement politique Palu et Alliés. Son premier vice- président, Elvis Mutiri et deux autres responsables, Henri Thomas Lokondo et Richelieu Lumumba, ne sont pas d’accord avec le secrétaire général du Palu qui n’a transmis à la coordination de la famille politique que des noms des candidats du seul parti de feu Antoine Gizenga pour faire partie du gouvernement..

  • Alexis Thambwe Mwamba, un pro-Kabila élu à la tête du Sénat

    Alexis Thambwe Mwamba, un pro-Kabila élu à la tête du Sénat

    -Alexis Thambwe Mwamba, candidat du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition politique de l’ex-président Joseph Kabila, a été élu samedi à la présidence du Sénat en République démocratique du Congo.

    L’ancien ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba n’a cependant obtenu que 65 voix contre 43 pour son adversaire, le dissident Modeste Bahati Lukwebo. Il est le candidat du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition politique de Joseph Kabila, qui disposait de 90 sièges sur 108 selon le résultat des élections sénatoriales du mois de mars.

    Avant le scrutin, le FCC avait radié de ses rangs Modeste Bahati Lukwebo, pour avoir maintenu sa candidature. Son propre regroupement AFDC-A revendique 13 sièges au Sénat. Certains sénateurs FCC pro-Kabila auraient donc voté pour le candidat dissident Bahati.

    Le candidat pro-Kabila au poste de la première vice-présidence, l’ex-ministre de l’Intérieur Evariste Boshab, a, lui, été platement battu par l’ancien Premier ministre Samy Badibanga (60 voix contre 34).

    Ancien proche de l’actuel président de la République Félix Tshisekedi, Samy Badibanga a été brièvement Premier ministre sous Joseph Kabila (2016-2017). Il a été candidat à l’élection présidentielle du 30 décembre.

    Gouvernement de coalition

    Evariste Boshab est l’une des 14 personnalités congolaises toujours sous sanction de l’Union européenne (UE) pour entrave au processus électoral dans les dernières années du régime Kabila (2016-2018).

    Avec Jeune Afrique

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    Sénateur à vie selon la Constitution en tant qu’ancien président de la République, Joseph Kabila n’était pas présent au moment du vote au Sénat. Il a transmis le 24 janvier la charge de chef de l’État à Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle.

    Le FCC de Kabila contrôle néanmoins l’Assemblée nationale, le Sénat, et une majorité des 26 Assemblées et gouvernorats provinciaux.

    Les forces de Tshisekedi et Kabila ont annoncé vendredi la conclusion d’un accord pour la formation d’un gouvernement de coalition après six mois de pourparlers.

  • Accord de gouvernement trouvé entre le FCC et le Cach

    Accord de gouvernement trouvé entre le FCC et le Cach

    -En RDC, le Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme pro-Kabila, et la coalition Cap pour le changement (Cach) de Félix Tshisekedi ont annoncé ce 26 juillet un accord pour la formation d’un gouvernement. Une annonce qui intervient 6 mois après l’investiture du nouveau président.

    C’est sur leurs comptes Twitter que les deux principaux négociateurs de la coalition ont annoncé chacun la nouvelle. « Enfin de la fumée blanche », affirme le Cash François Muamba Tshishimbi. « L’organisation en commissions, la répartition quantitative et qualitative sont bien là », se réjouit-il. De son côté, Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, confirme qu’un accord vient d’être trouvé ce vendredi 26 juillet entre le FCC et le Cash.

    Le chef de l’État Félix Tshisekedi et Joseph Kabila ont vraisemblablement joué un rôle important dans l’aboutissement de ces négociations pour qu’enfin un gouvernement de coalition soit mis en place incessamment.

    Selon une source proche des négociateurs, l’accord a été conclu au petit matin ce vendredi après des concessions réciproques obtenues grâce à l’implication totale du président de la République et de son prédécesseur.

    Pour plus de détails sur le nouveau gouvernement, rendez-vous est fixé au lundi 29 juillet pour une rencontre avec la presse.

    Avec RFI

  • Kabila obtient l’exclusion d’un frondeur de sa famille politique

    Kabila obtient l’exclusion d’un frondeur de sa famille politique

    -L’ex-président Joseph Kabila, patron d’une très vaste majorité parlementaire en République démocratique du Congo, a obtenu mardi l’exclusion d’un frondeur, qui ose défier son choix pour la présidence du Sénat.

    Lancée il y a un an, sa coalition Front commun pour le Congo (FCC) a suspendu pour une “durée indéterminée” le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, chef de l’une de ses composantes politiques, l’AFDC-A.

    M. Bahati Lukwebo avait présenté la semaine dernière sa candidature au perchoir du Sénat face au candidat choisi par “l’autorité morale” du FCC, Joseph Kabila : le ministre sortant de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba.

    Cette démarche dissidente “porte gravement atteinte aux intérêts politiques du FCC”, a estimé mardi la coalition pro-Kabila. A l’issue d’une réunion de sa “conférence des présidents”, elle a demandé la “mobilisation générale de tous les honorables sénateurs” autour de la candidature d’Alexis Thambwe Mwamba.

    “Les chefs des regroupements réaffirment leur loyauté à l’autorité morale du FCC, l’honorable sénateur Joseph Kabila Kabange”, selon un communiqué.

    M. Bahati Lukwebo a annoncé qu’il maintenait sa candidature, dans une première réaction au site d’information actualité.cd, ajoutant qu’il prenait son “autonomie”.

    uePassé de rebelle

    La candidature à la présidence du Sénat de M. Thambe Mwamba, 76 ans, n’est pas du goût d’un collectif de la société civile qui a rappelé lundi son passé de rebelle.

    M. Thambwe Mwamba, 76 ans, avait été entendu en Belgique le 4 septembre dernier par la police judiciaire.

    Une plainte avait été déposée contre lui à Bruxelles en mai 2017 par les familles des 50 passagers d’un Boeing 727 abattu dans l’est de la RDC le 10 octobre 1998.

    Le missile avait été tiré par le mouvement rebelle Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), dont Alexis Thambwe Mwamba était alors l’un des dirigeants.

    Mais Alexis Thambwe Mwamba “ne disposait ni d’une autorité, ni de compétence militaire au sein” du RCD, selon la ligne de défense de son avocat, Laurent Kennes.

    Le président du Sénat remplace le président de la République en cas d’empêchement de ce dernier.

    M. Kabila a transmis ses pouvoirs de président à Félix Tshisekedi le 24 janvier, l’opposant déclaré vainqueur de la présidentielle de décembre dernier.

    Sa coalition, le FCC, dispose de plus de 300 sièges sur 500 à l’Assemblée. Le FCCrevendique “une très large majorité de plus des deux tiers” au Sénat élu en mars sur fond d’accusation de corruption des “grands électeurs”, les députés provinciaux.

    AFP

  • Tshisekedi débauche un des cinq dirigeants de l’opposition pour la BAD

    Tshisekedi débauche un des cinq dirigeants de l’opposition pour la BAD

    -Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a désigné un des cinq dirigeants de la coalition d’opposition Lamuka à un poste d’administrateur de la Banque africaine de développement (BAD), ce qui, reconnait-il, va l‘éloigner de ses “activités militantes”.

    “Il a plu au chef de l’Etat de me désigner pour assumer le mandat confié à la RDC”, a indiqué vendredi dans un communiqué l‘économiste et ex-ministre Freddy Matungulu, ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI).

    “J’ai répondu favorablement à l’appel”, ajoute-t-il en disant sa “gratitude” envers le chef de l’Etat pour “cet acte d’ouverture” politique.

    Sa candidature doit être validée par les ministres des Finances des pays d’Afrique centrale qu’il doit représenter à la BAD (Burundi, Cameroun, Congo, Centrafrique, RDC) lors d’une réunion en août.

    “Ce nouvel engagement international me réimpose des devoirs de réserve. J’entends dès lors prendre une distance conséquente de mes activités militantes, y compris dans Lamuka”, a-t-il ajouté.

    M. Matungulu est l’un des six fondateurs de la coalition Lamuka constituée le 11 novembre à Genève autour de la candidature de Martin Fayulu à l‘élection présidentielle du 30 décembre.

    La coalition ne comprend plus que quatre dirigeants: Martin Fayulu, qui revendique la victoire et la “vérité des urnes”, l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, l’ex-chef de guerre et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, et l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito.

    Un autre dirigeant, Antipas Mbusa Nyamwisi, avait annoncé fin juin qu’il quittait Lamuka pour aider le chef de l’Etat dans la lutte contre l‘épidémie d’Ebola dans son fief de Beni-Butembo.

    Des divergences traversent Lamuka entre les tenants de la contestation de la victoire de Félix Tshisekedi autour de Martin Fayulu et les partisans d’un rapprochement prôné par Moïse Katumbi.

    Convoquée le 20 juillet, une réunion des dirigeants de Lamuka a été reportée au 24 juillet à Lubumbashi.

    AFP

  • Le retour de Jean-Pierre Bemba très attendu par son parti

    Le retour de Jean-Pierre Bemba très attendu par son parti

    -Jean-Pierre Bemba est attendu ce dimanche 23 juin en République démocratique du Congo. Le patron du MLC revient pour s’occuper de son parti.

    Il y a beaucoup d’attentes du côté du Mouvement de libération du Congo (MLC). Cela fait presque un an que l’ancien vice-président n’est pas revenu au pays. Il n’y a fait qu’un séjour depuis son acquittement à La Haye pour des crimes de guerreet crimes contre l’humanité commis par ses troupes en Centrafrique. À l’époque il était venu présenter sa candidature à la présidentielle, une candidature rejetée. Certains cadres l’avouent : la présence de Jean-Pierre Bemba leur a manqué pendant la campagne électorale.

    À sa descente d’avion, c’est à son état-major qu’il va donner sa priorité. Une réunion en petit comité est prévue avant un bain de foule. Le programme de sa visite et les grandes lignes de son discours ne sont pas connus. « C’est vrai qu’il ne nous les a pas encore dits », reconnaît l’un de ses proches collaborateurs.

    Deuxième parti de l’opposition après les élections de 2006 – scrutins boycottés par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) –, le MLC a connu depuis de nombreuses défections, notamment après l’arrestation de Jean-Pierre Bemba par la CPI en 2008. Une politique de débauchage qui n’aurait pas cessé avec l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi. « On sait que des tractations sont en cours avec certains de nos cadres », confie ainsi un des responsables du MLC.

    Jean-Pierre Bemba conteste également les résultats des élections et notamment des législatives qui n’avaient donné que 22 députés à son parti, dont huit ont depuis été invalidés par la Cour constitutionnelle.

    Le président du MLC rentre donc au Congo pour regonfler le moral des troupes, mais aussi remettre de l’ordre et peut-être même faire tomber des têtes dans son parti. Car si le MLC a obtenu des élus presque partout, le dernier cycle électoral aurait révélé au leadership du MLC des faiblesses dans son organigramme, « des cadres qui sont en train de dormir », confie un proche de Jean-Pierre Bemba.

    L’opposant tiendra donc ce dimanche un meeting à 14h place Sainte-Thérèse, dans la commune de Ndjili, et non devant le siège provincial de son parti. Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait évoqué la crainte d’un affrontement avec les participants d’une messe organisée par des proches de Félix Tshisekedi. Malgré ce changement de lieu, les militants du MLC s’organisent pour accueillir leur chef.

    Nous serons tous pour l’accueillir car il nous a beaucoup manqué !

    Avec RFI