Category: RD Congo

  • Burundi : Pierre Buyoya visé par un mandat d’arrêt dans l’enquête sur l’assassinat de Melchior Ndadaye

    Burundi : Pierre Buyoya visé par un mandat d’arrêt dans l’enquête sur l’assassinat de Melchior Ndadaye

    Après l’arrestation le 24 novembre de quatre haut gradés militaires dans le cadre d’une enquête sur l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993, le procureur général du Burundi a annoncé que plusieurs autres personnes étaient recherchées. Parmi elles, l’ancien chef de l’État Pierre Buyoya.

    Vingt-cinq ans après l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu au Burundi, l’arrestation de quatre haut gradés de l’armée à la retraite le 24 novembre a constitué un véritable coup de théâtre dans cette affaire.

    « Même si des poursuites ont été engagées contre certaines personnes impliquées dans ce crime, il s’est avéré que c’était des exécutants et le procès reste pendant à la Cour suprême », avait alors expliqué le procureur général, Sylvestre Nyandwi, lors d’une conférence de presse. « Nous avons décidé d’ouvrir un dossier à leur encontre et quatre d’entre eux ont été arrêté ce matin pour des raisons d’enquête, tandis que d’autres sont encore recherchés », avait-il ajouté.

    Dans un nouveau point presse, vendredi 30 novembre, le procureur général explique que « des éléments de l’enquête » révèlent que d’autres personnes « pourraient avoir été impliquées dans ce crime, dans sa préparation ou même dans sa commission ».

    Le ministère public joint au communiqué une liste de 17 noms de personnes qu’il souhaite interroger et à l’encontre desquelles ont été émis des mandats d’arrêts internationaux « pour que les pays qui les hébergent puissent les arrêter et les extrader au Burundi ». En tête de cette liste figure le nom de l’ancien président Pierre Buyoya.

    Buyoya deux fois présidents

    En 1987, dans un contexte de tensions ethniques entre Hutu – marginalisés – et Tutsi – au pouvoir -, ce dernier a renversé le président Jean-Baptiste Bagaza. Pierre Buyoya conserve le pouvoir jusqu’en 1993, et organise la première élection présidentielle au suffrage universel de l’histoire du pays, qui porte donc au pouvoir un Hutu : Melchior Ndadaye. Son assassinat le 21 octobre 1993, quatre mois après son arrivée au pouvoir, avait plongé le pays dans la guerre civile.

    Le successeur de Ndadaye, Cyprien Ntaryamira, sera également assassiné, en 1994. En 1996, Pierre Buyoya reprend le pouvoir, détrônant alors Sylvestre Ntibantunganya.

    Après ce second putsch, il conduira le Burundi vers une difficile réconciliation, nommant le Hutu Domitien Ndayizeye au poste de vice-président. Artisan des accords d’Arusha, qui marquent la fin de la guerre civile en 2000, il acquiert un statut qui lui vaut d’être tour à tour observateur électoral ou médiateur au service de plusieurs organisations internationales (UA, OIF, Ceeac).

    Des anciens de l’Uprona dans la liste

    Sa nomination sur la liste représente un symbole fort, vingt ans après le procès considéré comme celui « des exécutants » qui avait visé une dizaine de soldats, dont le plus haut gradé était lieutenant.

    Aucun des nombreux hauts gradés cités dans cet assassinat n’avait alors été inquiété. Depuis, les dirigeants politiques, les membres de l’ancienne armée et des mouvements rebelles avaient bénéficié d’une immunité provisoire.

    L’accord de paix d’Arusha de 2000 avait prévu que tous les crimes commis relèveraient désormais de la Commission vérité et réconciliation (CVR). D’autres membres de l’Uprona, le parti qu’a dirigé Pierre Buyoya, figurent sur la liste, parmi lesquels d’anciens cadres du parti, comme Charles Mukasi ou Luc Rukingama, mais aussi des militaires, comme le colonel Pascal Simbanduku.

    Pour Emmanuel Nkengurutse, avocat, ancien sénateur et membre de l’Uprona, « ces arrestations sont le signe que Pierre Nkurunziza ne souhaite pas la réconciliation. Il la contourne en faisant du zèle et en relançant l’enquête 25 ans après les faits ». Quelques jours avant les premières arrestations, le gouvernement burundais avait annoncé la nomination de l’ancien président de la CENI, en charge des scrutins polémiques de 2010 et 2015, Pierre-Claver Ndayicariye.

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  • Attaques terroristes : le Niger décrète l’état d’urgence près de la frontière avec le Burkina Faso

    Attaques terroristes : le Niger décrète l’état d’urgence près de la frontière avec le Burkina Faso

    Le Niger a décrété vendredi 30 novembre l’état d’urgence dans trois départements du sud-ouest, voisins du Burkina et souvent victimes d’attaques meurtrières «de groupes terroristes», selon un communiqué du gouvernement.

    « Le conseil des ministres a examiné et adopté le projet de décret portant proclamation de l’état d’urgence dans les départements de Say, de Torodi et de Téra dans la région de Tillabéri », précise le texte lu à la télévision d’État.

    Cette région du sud-ouest nigérien est proche de l’Est du Burkina Faso, théâtre d’attaques jihadistes depuis plusieurs mois.

    Mi-novembre, deux gendarmes ont été tués et un autre blessé lors de l’attaque par des jihadistes présumés d’un poste de gendarmerie à Makalondi (dans le département de Torodi), à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Niamey.

    Un prêtre italien qui vivait depuis onze ans au Niger y avait notamment été enlevé le 17 septembre par des hommes armés venus sur des motos à son domicile.

    Fin octobre, l’armée a été massivement déployée dans cette zone pour chasser des jihadistes qui tentaient de s’y implanter.

    Les pouvoirs des forces de sécurités renforcés

    Les trois départements nigériens où l’état d’urgence a été décrété « font l’objet d’attaques organisées, perpétrées par des groupes terroristes, mettant en péril l’ordre public et la sécurité des personnes et des biens », a justifié le gouvernement. « Il est nécessaire et urgent » de prendre cette « mesure pour faire face à la situation », assure le communiqué.

    L’état d’urgence accordera notamment des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité sur les théâtres des opérations, dont celui d’ordonner des perquisitions à domicile de jour et de nuit, a expliqué une source sécuritaire.

    La mesure est en vigueur depuis mars 2017 dans cinq autres départements de Tillabéri, en raison d’incursions meurtrières attribuées à des groupes jihadistes maliens.

    En 2015, Niamey avait déjà décrété l’état d’urgence dans la région de Diffa (sud-est), victime d’incursions meurtrières du groupe islamiste Boko Haram établi dans le nord-est du Nigeria.

    Malgré des frontières considérées comme poreuses, le Niger apparaît comme l’un des pays les plus stables dans une zone en proie aux troubles.

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  • Après le retrait de son organisation au Cameroun, la CAN 2019 ira-t-elle au Maroc ?

    Après le retrait de son organisation au Cameroun, la CAN 2019 ira-t-elle au Maroc ?

    La Confédération africaine de football a finalement retiré l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Une aubaine pour le Maroc…

    C’est une importante délégation marocaine conduite par Fouzi Lakjaâ, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui s’est envolée, jeudi 29 novembre, en direction de la capitale ghanéenne, Accra, pour assister au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).

    Plus de doute dès jeudi

    À peine le pied posé sur le tarmac, on se réjouissait déjà, au sein de la délégation, des chances du royaume d’accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en juin prochain. Car pour les Marocains, le retrait de l’organisation de la compétition footballistique la plus prestigieuse du continent au Cameroun ne faisait déjà plus de doute.

    Et pour cause : les retards accusés par le pays dans la réalisation des infrastructures nécessaires à l’accueil de la CAN sont connus depuis plusieurs mois, et ont même été explicitement pointés du doigt lors du dernier comité exécutif de la CAF, fin septembre, à Charm el-Cheikh.


    >>> À LIRE – Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF


    Vendredi, à Accra, l’affaire a été tranchée définitivement : le Cameroun est officiellement hors-jeu et un nouvel appel à candidatures a été lancé. Dans un tel contexte, le Maroc fait figure de favori. Le royaume a en effet plusieurs atouts à faire valoir. Un dossier quasiment ficelé, puisque le pays s’était porté candidat à l’organisation du Mondial 2026 – attribué in fine au trio nord américain Canada, États-Unis et Mexique -, et des infrastructures déjà opérationnelles répondant aux normes exigées par la CAF.

    Faire oublier le désistement de 2015

    L’organisation de la CAN 2019 par le Maroc serait en outre une belle revanche pour le royaume, qui n’a plus abrité cette compétition depuis 1988. Lors de la CAN 2015, le Maroc s’était désisté, évoquant alors le risque sanitaire de propagation du virus Ebola, qui faisait des ravages sur le continent.

    Un faux bond qui avait valu au royaume des sanctions de la part de la Confédération africaine. Mais depuis, la direction de la CAF a changé. L’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad, réputé proche du royaume, s’est accompagnée d’un renforcement de la représentativité marocaine au sein des organes de l’instance continentale.

     

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  • Algérie : les encouragements de Bouteflika, la mise en garde d’Ouyahia

    Algérie : les encouragements de Bouteflika, la mise en garde d’Ouyahia

    Deux hommes se sont succédé au pupitre mercredi 28 novembre : le secrétaire général de la présidence, Habba El Okbi, s’exprimant au nom du président Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Deux discours adressés aux walis, mais parfois éloignés dans le contenu. Décryptage.

    Lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis (préfets), qui s’est tenue mercredi 28 novembre, le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message, prononcé par le secrétaire général de la présidence, Habba El Okbi. Son Premier ministre (PM), Ahmed Ouyahia, s’est lui aussi exprimé à cette occasion.

    Le premier discours emploie un ton presque « guerrier ». Le président commence son texte par une allusion aux événements de la Toussaint rouge, en novembre 1954, période marquant le début de la lutte contre le colonisateur français, pour se terminer par un hommage aux « martyrs ». Entre les deux, il dresse un bilan positif de son passage au pouvoir, tout en appelant à plusieurs reprises son auditoire – mais aussi l’ensemble des Algériens – à lutter contre des ennemis communs qu’il appelle « les aventuristes » ou encore « les cellules dormantes ». Le mot « peuple » revient à onze occurrences dans le texte.


    >>> À LIRE – [Tribune] Algérie : Bouteflika au lance-flammes


    Quant à Ahmed Ouyahia, il a opté pour l’injonction. S’adressant directement aux walis, le Premier ministre leur a donné quatre recommandations : la prise en considération de la situation économique du pays dans la prise de décision, l’accélération du développement hors hydrocarbures, la gestion du défi de la croissance démographique et l’amélioration du service public.

    Une réponse à Crisis Group ?

    Dans son dernier rapport sur l’Algérie, le think tank américain n’y est pas allé de main morte. Intitulé « Surmonter la paralysie économique de l’Algérie », le compte-rendu estime que les difficultés de l’économie sont profondément liées à l’immobilisme politique. Pour « libérer le pays de sa dépendance aux hydrocarbures », « le gouvernement devrait faire un effort de transparence sur l’état des finances publiques et améliorer les perspectives pour les jeunes », estime Crisis Group.

    Le mot « développement » a été prononcé 14 fois par le président et 16 fois par le Premier ministre

    Une critique que le gouvernement algérien semble avoir pris à cœur. Preuve en est, le mot « développement », prononcé 14 fois par le président et 16 fois par le Premier ministre. « Ce que nous avons accompli […], frères et amis y voient un exemple de développement social intégré ayant réhabilité l’homme en le plaçant au cœur de l’approche de développement », affirme de son côté Abdelaziz Bouteflika. Une rhétorique à l’opposé du constat établi par Crisis Group.


    >>> À LIRE – Algérie : « Le pays s’achemine petit à petit vers la pente du Venezuela »


    « Si certains réduisent les enjeux du présent et de l’avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes, et entreprennent pour des raisons obscures de propager cette idée […], vous savez que l’enjeu est beaucoup plus grand », affirme le président. Ce dernier répond ainsi à la « paralysie politique » mise avancée dans le rapport, mais aussi évoquée par bon nombre de ses opposants, qui appellent à son départ à la fin de son mandat.

    Un PM moins optimiste que son président

    « Les deux dernières décennies de la vie de notre pays n’ont pas été faciles, et nombreux sont ceux parmi vous à avoir eu l’honneur de m’accompagner dans ce processus à différents niveaux de responsabilité. Vous avez été à la hauteur. Vous avez consenti des sacrifices et réussi de grandes réalisations », écrit le président dans son discours, dressant un bilan positif de ses vingt ans de présidence.

    L’expression « deux dernières décennies » est employée à trois reprises. Elle est suivie à chaque fois de l’énumération des réalisations positives accomplies par le régime, notamment « l’amélioration de l’ensemble des indicateurs fondamentaux de développement ».

    Le Premier ministre, qui n’emploie pas une seule fois le terme « stabilité », semble plus frileux que le président

    Sur cette question, le Premier ministre, qui n’emploie pas une seule fois le terme « stabilité », semble plus frileux que le président. La complexité de la situation économique est rappelée à plusieurs reprises. S’appuyant sur des chiffres et des données empiriques, absents du discours du président, tels que la volatilité du prix du pétrole, le taux de l’emprunt algérien, le taux d’inflation, il rappelle la fragilité de l’économie algérienne, tout en affirmant que celle-ci « n’est pas une catastrophe, comme le prétendent certains ».

    Concernant les perspectives, le président Bouteflika veut rassurer en donnant de la cohérence. « Ce que nous avons accompli jusqu’à présent n’est qu’une étape dans un long processus », écrit-il. « L’Algérie a de grandes potentialités à mettre en valeur, avec un peu de patience et beaucoup plus de travail », relativise de son côté Ouyahia. Si le ton de la recommandation est claire chez Ouyahia, il est moins prononcé chez Bouteflika. Les deux fixent pourtant les mêmes objectifs pour l’avenir : l’affranchissement de la rente pétrolière, suivie du développement humain et de la généralisation de ses bénéfices, ainsi que la modernisation de l’administration.

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  • Côte d’Ivoire : l’empoissonnement présumé de Gaston Ouassénan Koné alimente la psychose

    Côte d’Ivoire : l’empoissonnement présumé de Gaston Ouassénan Koné alimente la psychose

    Le général à la retraite Gaston Ouassénan Koné, 79 ans, vice-président du PDCI et proche d’Henri Konan Bédié, affirme avoir été victime d’un empoisonnement. Si les circonstances restent encore floues, l’affaire provoque la psychose dans les rangs des opposants.

    « Les gens ne veulent pas qu’on le dise, mais j’ai été empoisonné ». Jusque-là, Gaston Ouassénan Koné, et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont il est vice-président, entretenait le flou sur le mal dont il a été frappé, qui a nécessité une évacuation sanitaire en France, début octobre.

    Obsèques à Korhogo

    Mercredi 28 novembre, quelques jours après son retour au pays, l’ex-ministre de la Sécurité de Bédié a affirmé à un groupe de cadres du PDCI qu’il recevait chez lui avoir été victime d’un empoisonnement, sans toutefois donner de précisions quant à la nature du poison. Et moins encore sur les circonstances de l’empoisonnement présumé.

    Les faits remonteraient au samedi 22 septembre. Ce jour-là, le général représente son vieil ami Bédié aux obsèques de Ténéna Victor Yéo, ancien maire de Korhogo (Nord), ville natale du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Tout le gotha natif du Nord, du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle) est présent.

    Après la levée du corps, qui avait eu lieu la veille sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste-de-Korhogo, une veillée funèbre suivie de l’inhumation et d’une collation ont lieu à Lavononkaha, le village du défunt, situé à 31 km de Korhogo. Ce serait à l’une de ces étapes que Gaston Ouassénan Koné aurait été empoisonné. L’affaire n’a été ébruitée dans la presse qu’en octobre, après des rumeurs persistantes.

    Rumeurs et psychoses

    Et « l’affaire Ouassénan » n’est pas la seule à avoir alimenté ces rumeurs. Une autre continue de circuler, portant cette fois sur une supposée tentative d’empoisonnement d’Henri Konan Bédié, alors qu’il se trouvait à son domicile de Daoukro (centre). Le coupable désigné serait, en fonction des versions, une familière ou un cuisinier… « Faux ! », dément fermement une proche de l’ancien chef d’État.

    Autre leader politique, autre rumeur. Mais confirmée, cette fois : Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale, en rupture de ban avec son parti, le Rassemblement des républicains (RDR d’Alassane Ouattara), se montre de plus en plus prudent en public. « Il ne mange presque plus en dehors de son cadre familial », confie même l’un de ses proches.


    >>> À LIRE – Côte d’Ivoire : Soro, toujours sur le qui-vive


    Cette psychose est telle que certains proches d’opposants récemment disparus se mettent à douter. Moïse Lida Kouassi, baron du Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo) avait ainsi réclamé une autopsie, après la mort brutale, le 21 octobre 2018, de Marcel Gossio, ex-directeur général du Port autonome d’Abidjan. Un ponte du FPI également proche de Pascal Affi N’Guessan, président du FPI.

    Mais il semble que la psychose n’est pas que dans le seul camp de l’opposition. Certains barons du pouvoir ont, eux aussi, limité leurs déjeuners en public. Le vice-président Daniel Kablan Duncan, par exemple, a pris l’habitude lors des assemblées publiques de ne boire que de l’eau stockée dans son véhicule, que lui sert son aide de camp dans son propre verre…

    Tandis que la psychose enfle sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes demandent qu’une enquête soit menée pour élucider le présumé empoisonnement de Ouassénan. Le concerné, quant à lui, n’a pas encore dévoilé ses intentions quant-à un éventuel dépôt de plainte.

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  • Afrique du Sud : le procès de Jacob Zuma pour corruption présumée reporté au 20 mai 2019

    Afrique du Sud : le procès de Jacob Zuma pour corruption présumée reporté au 20 mai 2019

    Le procès de l’ancien président Jacob Zuma, poursuivi pour corruption dans une affaire de ventes d’armes vieille de près de vingt ans, a été renvoyé au 20 mai 2019, a annoncé la justice sud-africaine.

    « Les poursuites judiciaires (…) sont reportées au 20 mai [2019, ndlr]. L’accusé numéro 1 [Jacob Zuma] devra se présenter au tribunal à 09h30 ce jour-là », a déclaré le 30 novembre le juge du tribunal de Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, où Jacob Zuma comparaissait libre pour une brève audience, plongée momentanément dans le noir en raison d’une coupure de courant.

    Après une demi-heure d’audience, le juge Mjabulinesi Madondo a décidé de reporter l’audience au 20 mai prochain, notamment à la demande de l’avocat de Jacob Zuma. À l’extérieur du tribunal, des centaines de ses partisans avaient une nouvelle fois fait le déplacement pour apporter leur soutien à l’ancien président sud-africain, poursuivi pour corruption dans une affaire de ventes d’armes vieille de près de vingt ans.

    Pots-de-vin

    Le juge Mjabulinesi Madondo a prévu d’entendre du 20 au 23 mai les arguments des avocats représentant les deux coaccusés, Jacob Zuma et le groupe français de défense Thales, qui devraient demander à cette occasion la suspension permanente des poursuites.

    Dans cette affaire, Jacob Zuma, alors « ministre » provincial puis vice-président du pays, est accusé d’avoir touché pour 4 072 499,85 rands – 260 000 euros au cours actuel – de pots-de-vin de Thales lors d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros attribué en 1999. L’entreprise d’électronique et de défense est également poursuivie. Zuma, âgé de 76 ans, a toujours nié les allégations qui pèsent sur lui dans ce dossier.

    Englué dans plusieurs scandales, il a été poussé à la démission mi-février après un bras de fer avec son propre parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir), et son vice-président, Cyril Ramaphosa, qui lui a succédé à la tête de l’État et s’est engagé à lutter contre la corruption.

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  • Crise aux Comores – Azali Assoumani : ” Je crois que la nouvelle Constitution peut être la solution “

    Crise aux Comores – Azali Assoumani : ” Je crois que la nouvelle Constitution peut être la solution “

    En visite à Paris, le chef de l’État comorien affirme que seul le régime fort instauré à l’issue du référendum de juillet permettra de sortir l’archipel des crises à répétition.

    Jeune Afrique : Le climat politique aux Comores s’est tendu depuis le référendum constitutionnel du 30 juillet. En quoi cette réforme, qui permet notamment au chef de l’État d’effectuer deux mandats successifs, était-elle nécessaire ?

    Azali Assoumani : Pour développer son pays, un président a besoin de plus qu’un mandat de cinq ans non renouvelable. Il peut maintenant se faire réélire, et ce par tout l’archipel alors que, jusqu’ici, le premier tour avait lieu uniquement sur l’île destinée à exercer la présidence tournante. Nous sommes revenus à un système classique, avec deux tours organisés sur tout le territoire, pour que le chef d’État comorien soit élu par l’ensemble du peuple.

    Nous avons opté pour un régime présidentiel fort, dans lequel j’assumerai en effet les deux fonctions de chef de l’État et du gouvernement

    Redoutiez-vous une « insularisation » de la politique comorienne ?

    Tout à fait. La présidence tournante mise en place en 2001 a su mettre fin aux tentations de séparatisme, et c’était la solution la moins mauvaise à l’époque. Mais elle a fait de mes compatriotes des insulaires avant d’être des Comoriens. Il s’agit donc, avec cette nouvelle Constitution, de renforcer le sentiment d’appartenance à l’Union des Comores et de consacrer son indivisibilité.


    >>> À LIRE – Azali Assoumani, président de toutes les Comores


    Le rôle du président s’en trouve renforcé puisqu’il devient aussi chef du gouvernement et qu’il n’y a plus de vice-présidents. Ne craignez-vous pas d’être un peu seul à la tête du pays ?

    La présence de trois vice-présidents ne permettait pas de répondre aux besoins du pays. Je suis favorable au système anglo-saxon, avec un Premier ministre issu du Parlement, mais cela n’est pas applicable aux Comores. Nous n’avons plus de temps à perdre pour développer notre pays. Nous avons opté pour un régime présidentiel fort, dans lequel j’assumerai en effet les deux fonctions de chef de l’État et du gouvernement, avec l’appui d’un secrétaire général qui fera le lien avec l’équipe ministérielle.

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  • Tunisie : le savoir-faire des potières de Sejnane inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

    Tunisie : le savoir-faire des potières de Sejnane inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

    La Tunisie revendiquait déjà huit sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, mais le savoir-faire des potières de Sejnane (nord) est le premier bien immatériel à recevoir ce label.

    Le geste qu’elles perpétuent de mère en fille depuis des millénaires est désormais patrimoine de l’humanité. Une distinction dont les potières de Sejnane n’évaluent pas encore l’impact, mais qui va leur permettre de valoriser leur savoir-faire.


    >>> À LIRE – Tunisie : récit d’une colère ordinaire à Sejnane, la ville des cigognes


    Sejnane, enclave de la chaîne des Mogods qui a conservé des traditions berbères, porte à elle seule tous les symptômes et symboles de la Tunisie. Sans avoir bénéficié d’un quelconque développement sur les dernières décennies, la région se maintient avec l’exploitation des ressources des forêts et un peu de produits de la pêche. Un contexte difficile, pour cette ville qui a failli devenir en 2012 un califat islamique. Depuis cette alerte, le bourg, occupé aux travaux d’une terre rude, est retombé dans son silence.

    Une région menée par ses femmes

    Analphabètes pour beaucoup, les femmes portent à bout de bras la région. « On pousse les enfants à aller à l’école, on travaille aux champs, on distille les huiles essentielles en été et on fait des poteries en hiver. Nous comptons sur nos hommes pour porter nos produits à la ville, mais souvent ils y restent », raconte Sabiha, l’une des potières les plus connues, qui a surtout un rôle de chef de famille.

    Les décorations naïves des pièces uniques portent une empreinte primitive ; celle d’une céramique dont les origines remontent au Néolithique

    Son bien le plus précieux : le travail de la glaise transmis par sa mère. Aujourd’hui, Sabiha perpétue les gestes ancestraux depuis la préparation de la pâte, les formes des récipients qu’elle enfourne dans un four à pain. Les décorations naïves des pièces uniques qu’elle produit portent une empreinte primitive ; celle d’une céramique dont les origines remontent au Néolithique. Les premiers tessons découverts à Gafsa (Sud) ont permis aux archéologues d’identifier un faciès propre au Maghreb, la civilisation du Capsien, temps charnière de l’évolution humaine.

    Un succès qui s’exporte

    « L’inscription de cet élément permettrait de souligner le lien étroit existant entre le développement durable et l’identité culturelle », souligne Ghazi Ghraïri, ambassadeur de Tunisie auprès de l’Unesco, qui défend depuis plus d’un un an « une tradition vivante profondément ancrée dans la vie de la communauté et perçue comme un élément de l’identité locale ».

    Les potières de Sejnane n’ont pas attendu cette distinction pour être connues ; elles ont même créé une tendance « de l’objet utile, beau et écologiquement vertueux », auquel ont été sensibles des marchés en Europe du Nord. Mais comme pour toute exportation, celle des poteries de Sejnane a surtout profité aux intermédiaires. Reste aux potières à mesurer les retombées de ce label et à se fédérer pour valoriser leurs produits et briser l’enclave géographique et commerciale dans laquelle elles sont cantonnées.


    Les huit sites tunisiens inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

    • Médina de Tunis
    • Site archéologique de Carthage
    • Cité punique de Kerkouane et sa nécropole
    • Amphithéâtre d’El Jem
    • Médina de Sousse
    • Kairouan
    • Site de Dougga
    • Parc national d’Ichkeul

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  • Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF

    Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF

    Réunie à Accra, la commission d’organisation de la CAN 2019 a étudié les rapports des missions d’inspection effectuées au Cameroun. Et les conclusions ne lui sont pas favorables, alors que le comité exécutif de la CAF doit définitivement décider le 30 novembre si le Cameroun accueillera la compétition.

    La CAN 2019 (15 juin-13 juillet) se tiendra-t-elle au Cameroun ? Selon nos informations, les conclusions de la commission d’organisation du tournoi, après avoir étudié les rapports des dernières missions d’inspection effectuées dans le pays (avancées des travaux, sécurité, etc) ne lui sont pas favorables. Une source interne a confirmé cette tendance à Jeune Afrique. « Les conclusions de cette commission montrent que le Cameroun ne peut pas être prêt pour organiser la CAN 2019. La décision finale sera prise le vendredi 30 novembre par le comité exécutif de la Confédération africaine de football [CAF] », a ajouté cette source, qui a exigé l’anonymat.


    >>> À LIRE – CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF


    Décision finale de la CAF

    Le comité exécutif, qui a commencé à se réunir ce vendredi à Accra à partir de 9h (10h à Paris), doit décider si le Cameroun organisera ou non l’année prochaine (du 15 juin au 13 juillet) la première CAN à 24 de l’histoire. Le comité devrait normalement suivre l’avis de la commission d’organisation. Il s’agira du dernier point de l’ordre du jour à être abordé.

    Au cas où la CAF décide de retirer l’organisation de la CAN au Cameroun, un appel à candidatures sera lancé très rapidement

    Au cas où la CAF décide de retirer l’organisation de la CAN au Cameroun, un appel à candidatures serait lancé très rapidement. Des pays comme le Maroc, présenté depuis longtemps comme le principal recours en cas d’impossibilité du Cameroun d’accueillir le tournoi, mais aussi l’Afrique du Sud ou l’Égypte, pourraient être candidats. Pour rappel, le Maroc avait remplacé le Kenya pour l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2018, le pays d’Afrique de l’Est accusant trop de retard au niveau des différents chantiers pour organiser l’épreuve.

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  • CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF

    CAN 2019 : le Cameroun dans l’attente de la décision de la CAF

    Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), qui se réunit le vendredi 30 novembre, prendra une décision importante : il décidera si le Cameroun organisera ou non la première CAN à 24 de l’histoire, l’année prochaine (15 juin-13 juillet).

    Les membres du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) sont arrivés jeudi 29 novembre en ordre dispersé à Accra, la capitale du Ghana, et pas seulement pour assister à la fin de la Coupe d’Afrique des nations féminine, dont la finale, entre le Nigeria et l’Afrique du Sud, est prévue dimanche 2 décembre. Car le 30 novembre, toute l’Afrique en général et le Cameroun en particulier devraient être suspendus à la décision de l’instance, pour un sujet devenu hautement sensible : celui de la CAN 2019.

    Depuis plusieurs mois, et même un peu plus, une des occupations essentielles de tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux affaires du football africain consiste à spéculer sur un éventuel retrait de la compétition au Cameroun, et de la voir confiée à un autre pays, le Maroc par exemple.

    Le 30 novembre, la CAF devrait prendre une décision définitive, mais pourrait ne pas la communiquer dans la foulée. Soit la CAN aura bien lieu au Cameroun, et le débat sera clôt. Soit elle lui retirera l’organisation, avant de lancer un appel à candidatures auquel répondront les pays volontaires. Et parmi eux, on mettrait bien une pièce sur le Maroc…


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    L’UNAF met la pression, le Maroc tout en retenue

    Du côté de Rabat, la mesure est de mise. Même si certains marocains rêvent plus ou moins ouvertement de récupérer l’événement le plus couru du sport africain, personne, et surtout pas en haut lieu, n’a eu le mauvais goût d’y faire officiellement allusion. Pas plus tard que le 26 novembre, lors d’une conférence de presse, Fouzi Lekjâa, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et Hervé Renard, le sélectionneur français des Lions de l’Atlas déjà qualifiés pour la phase finale, ont assuré le Cameroun de tout leur soutien, tout en confirmant que gagner la CAN serait l’objectif du Maroc.

    Une déclaration pleine d’empathie, intervenue juste après la divulgation d’un courrier adressé à la CAF par l’Union nord-africaine de football (UNAF) – et dont le Maroc fait partie – à l’issue de son Assemblée générale organisée à Rabat, et où cette organisation régionale réclamait le strict « respect du cahier des charges pour l’organisation de la CAN 2019. » Un courrier qui a fortement déplu au Cameroun, alors qu’un dirigeant d’une fédération africaine s’est gondolé en lisant les propos du duo Lekjâa-Renard : « Le Maroc, diplomatiquement, ne peut rien faire d’autre que soutenir le Cameroun. La lettre de l’UNAF est forcément un moyen de faire pression sur la CAF. En Afrique, où des gens s’interrogent sur la capacité du Cameroun à respecter les délais, tout le monde sait que le Maroc a tout ce qu’il faut pour accueillir la CAN. Tout est prêt au cas où ! »

    Quatre missions d’inspection

    La CAF, depuis qu’elle a validé la réforme de sa compétition en juillet 2017, a modifié le cahier des charges, exigeant notamment que six stades (Douala, Garoua, Limbé, Bafoussam et deux à Yaoundé), soient retenus, contre quatre pour une édition à 16. Et Ahmad Ahmad, le président malgache de la CAF, a plusieurs fois rappelé le Cameroun à ses obligations, évoquant des retards pris sur certains chantiers, regrettant même, en août 2017, « l’inertie du Cameroun. »

    Quatre missions ont été effectuées sur place pour faire le point sur l’avancée des travaux (stades, terrains d’entraînement, voies d’accès, hôtellerie, communication…) dont la dernière a été réalisée du 10 au 15 novembre dernier. Au mois d’octobre, une délégation conduite par le Djibrilla Hima Hamidou, colonel de l’armée nigérienne et président de la Fédération de football de son pays, avait pour thème principal la situation sécuritaire. Car le Cameroun traverse une période agitée politiquement, avec la crise anglophone et les fréquentes attaques terroristes des islamistes de Boko Haram dans le Nord.

    Ahmad joue l’apaisement

    Lors de sa rencontre avec Paul Biya à Yaoundé le 2 octobre dernier, juste avant l’élection présidentielle camerounaise qui a conduit à la réélection du chef de l’État, Ahmad Ahmad avait tenu des propos un peu plus rassurants, affirmant que « la CAF n’a pas de plan B, et n’avait pas réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun. » Le Malgache avait plusieurs fois répété avant son voyage en Afrique centrale que la CAF ne prendrait aucune décision avant la présidentielle camerounaise, afin de ne pas perturber la campagne électorale. Et Paul Biya avait assuré à son invité que tout serait prêt pour organiser la grande fête du football africain.

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