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–Claude Le Roy a rompu à l’amiable son contrat de sélectionneur de l’équipe de la RD Congo. Le Français s’estime satisfait de ses deux années passées à la tête des Léopards, même si la non-qualification pour la Coupe du monde 2014 reste un regret.
RFI : Claude Le Roy, pourquoi avez-vous quitté vos fonctions de sélectionneur de l’équipe de la RD Congo quelques semaines avant la fin de votre contrat ?
Claude Le Roy : On n’était plus dans la course pour la Coupe du monde. Il y avait deux objectifs très précis dans le contrat : la qualification pour la Coupe d’Afrique des nations, puis, en cas de participation à la CAN 2013, les éliminatoires de la Coupe du monde. J’ai pensé qu’il était préférable pour la RDC de préparer l’avenir lors des prochains mois, avec le match au Togo (le 6 septembre, lors de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, Ndlr) comme banc d’essai pour un nouveau staff.
Ce qui est important, c’est qu’une équipe jeune a été mise en place. Elle est très très solide défensivement et elle accumule les matches nuls. Hélas, on manque un peu de potentiel offensif. C’est là-dessus qu’il va falloir travailler.
Je n’ai d’ailleurs vraiment pas de chance. Ça fait deux ans que je me bats pour que Jirès Kembo revienne en RDC. Ça faisait vingt ans qu’il avait quitté le pays. Cette dernière semaine, j’ai passé beaucoup de temps avec lui. Il est venu me dire qu’il avait décidé de rejoindre les Léopards. C’est donc une grande tristesse de savoir que les quelques joueurs offensifs qui m’ont manqué vont bientôt arriver. Mais je pense qu’on aura mis en place le cœur d’une belle équipe.
Ça s’est formidablement bien pensé avec la Fecofa (Fédération congolaise de football). C’est bien que tout se soit bien terminé avec beaucoup de respect d’un côté comme de l’autre.
Avez-vous des regrets ?
Je regretterai toujours qu’on n’ait pas eu plus de moyens et que la Fédération n’ait pas eu plus de moyens pour aller au bout de nos ambitions. On a perdu beaucoup de temps avant la Coupe d’Afrique des nations et avant ces matches face à la Libye et au Cameroun (en éliminatoires du Mondial 2014, Ndlr), avec ces camps de préparation annulés par manque de moyens ou à cause de visas qui ne sont pas arrivés à temps…
Ça ne sert à rien de trouver des responsables maintenant. Mais c’est vraiment dommage car il n’a pas manqué beaucoup de choses. On est passé de la 139e place mondiale il y a deux ans à la 79e place aujourd’hui. Ça fait soixante places de gagnées. Ça veut dire que la RDC redevient un adversaire de qualité dans le concert africain. Mais je pense qu’ils peuvent avoir des ambitions beaucoup plus grandes pour l’avenir. La RDC peut redevenir un grand pays de foot.
Quelle est votre plus grande satisfaction à la tête de l’équipe de RDC ?
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L’incroyable bonheur que j’ai eu à diriger cette équipe et la relation très forte avec les joueurs. Beaucoup sont venus me voir dans ma chambre après l’annonce de mon départ. Certains étaient en pleurs, très très émus. Ils m’ont demandé de rester encore un peu.
J’ai pensé qu’il fallait passer à autre chose. […] J’ai eu un groupe incroyable, avec beaucoup de personnalité. Ce ne sont pas des joueurs complaisants mais qui ont affirmé leur personnalité. Peut-être un peu trop d’ailleurs. J’ai regretté qu’avant le match contre le Cameroun, ils aient été dans les rues, entre la Présidence à la Primature, pour faire valoir leurs droits (pour des questions financières, Ndlr). Ça, ça été une erreur. Elle nous a empêchés de bien rentrer dans le match contre le Cameroun. On a fait une assez mauvaise première période et on a rectifié à la pause. Mais il nous a manqué un petit quelque chose pour franchir le dernier palier.
Etes-vous prêt à prendre en main une autre sélection dès maintenant ?
Oui ! Je vais me reposer un peu et faire le point pendant quinze jours. Avec Sébastien Migné mon adjoint, on va repartir pour de nouvelles aventures. Je ne sais pas encore où et sur quel continent. Je ne vais pas me précipiter.
(RFI)