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Escroquerie politique à Mbuji-Mayi : Kabila relance la Société Congo investissements miniers, l’ex-Sengamines, en lieu et place de la Miba !


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Par Joseph ILUNGA (CongoOne)

Voilà Kabila Kabange qui revient à Mbuji-Mayi, tel un cambiste, avec dix millions de dollars dans les poches sous prétexte de relancer la Miba. Or, il y a 9 mois, lors de son précédent voyage au chef-lieu du Kasaï-Oriental en novembre 2009, le même Kabila promettait de débloquer 20 millions de dollars pour apurer les arriérés de salaires et assurer la relance de la Société minière de Bakwanga. C’était au terme d’une réunion institutionnelle qu’il avait présidée à Mbuji-Mayi, en foulant la première fois depuis son élection de 2006 le sol est-kasaïen que son régime considère comme une terre ennemie.

Depuis novembre 2009, la situation s’est empirée à Mbuji-Mayi où en lieu et place de la relance de la Miba, des dragues appartenant à des privés ont envahi le polygone de la Miba sous la protection des éléments de l’armée et de la police. Selon un cadre de la Miba qui s’est confié à Congoone, les propriétaires de ces dragues qui exploitent, sans titre ni qualité, le diamant dans le polygone de la Miba ne paient aucune taxe ni à la Miba ni à l’Etat.

C’est dans ce contexte de zone de non droit que Kabila est arrivé ce jeudi 26 août à Mbuji-Mayi. Le champion de l’AMP voudrait que Mbuji-Mayi ait de lui l’image du sauveur de la Miba non seulement à cause de sa pitance de 10 millions de dollars yankée, mais surtout à cause de l’abrogation par son gouverneur, le PPRD Ngoyi Kasanji, du décret instituant le lotissement Mintendele dans la concession Miba au profit des apparatchiks du PPRD.

Tout cela n’est que l’arbre qui cache la forêt. Car, la faillite de la Miba est bien programmée depuis que ses meilleurs gisements de Tshibwe ont été cédés gratuitement à Sengamines, une société kabilo-zimbabwéenne sans capital créée par Laurent-Désiré Kabila et qu’entend pérenniser son indigne successeur.

Toujours préoccupés par un enrichissement illicite, Kabila et sa bande viennent de ressusciter la défunte Sengamines après sa dissolution, mieux sa faillite. Alors qu’il aurait été bien inspiré et conseillé de restituer à la Miba ses gisements cédés à la défunte Sengamine, Kabila s’est plutôt rendu à Mbuji-Mayi pour relancer la Sengamines de triste mémoire débaptisée Société Congo investissements miniers (SCIM).

Quel est le capital de cette « nouvelle » société ? Qu’a reçu la Miba comme contrepartie pour ses gisements ? Rien à signaler. Kabila est en territoire conquis et fait ce que bon lui semble dans une république qui a la prétention d’être démocratique.

Mais où sont donc les Congolais, mieux où sont les Kasaïens qui semblent ignorer que quand ces charognards de la SCIM auront dévalisé les gisements de Tshibwe, on n’aura plus qu’à entonner pour de vrai le requiem pour la Miba ?

La catastrophe est annoncée. Car, comme la défunte Sengamines qui ne payait aucune taxe ni à la province ni au gouvernement central, en plus d’exporter sa production sans passer par le Centre d’évaluation et d’expertise des matières précieuses et semi-précieuses (CEEC) et donc sans le fameux certificat Kimberley selon les confidences d’un directeur du CEEC, la SCIM ne pourra qu’évoluer en marge de la loi.

Ainsi, réduits à la misère noire, les travailleurs de la Miba pourront toujours danser et chanter à la gloire de « mulopwe » Kabila et lui exprimer leur gratitude pour sa pitance de 10 millions de dollars yankée, oubliant que si la Miba a la main tendue aujourd’hui c’est parce qu’elle a été saignée à blanc par le pouvoir AFDL avec sa guerre stupide de pseudo-libération et celle ayant opposé par la suite les différents héritiers de l’AFDL à la suite de la mauvaise gestion des ambitions.

Le pire est pourtant à venir non seulement pour les travailleurs de la Miba dont la production ne pourra pas reprendre de manière satisfaisante avec les fameux 10 millions, mais surtout pour tous les Kasaïens dont les villes, cités et villages restent plongés dans l’obscurité, le régime des Kabila ayant oublié ses promesses plusieurs fois renouvelées d’électrifier les deux Kasaï par le soutirage de l’électricité sur la ligne Inga-Katanga à partir de Tshimbulu.

Avec le recul, même le dernier idiot de Katako-Kombe réalise que la promesse fallacieuse d’électrifier le Kasaï par soutirage faite par le régime des Kabila, il y a 13 longues années déjà, procédait en fait de sa volonté d’étouffer le projet d’électrification porté à bout des bras par les Kasaïens eux-mêmes à travers la Conférence économique pour le développement du Kasaï-Occidental (CODESCO) et la Conférence économique pour le développement du Kasaï-Oriental (CODEKOR).

Mais parce qu’on espère toujours même quand on désespère, il se pourrait que l’ouverture du capital de la Miba à d’autres actionnaires aide cette entreprise à sortir de sa mauvaise passe comme le propose Mwana Africa. Ce qui nécessite la révision du cadre juridique. On n’en est pas encore là.

Et parce que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, il n’est pas exclu que Kabila Kabange embouche bientôt, une fois de plus, la trompette de l’électrification du Kasaï. Nul doute qu’il y aura des Kasaïens de la cour pour soutenir encore et toujours ce discours démagogique. Des porteurs des mallettes au service de l’imposteur !