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Le Tout Puissant se succède à lui-même


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Par Christophe Carmarans (RFI)

Le miracle n’a pas eu lieu pour l’Espérance de Tunis tenue en échec 1-1 sur son terrain. Volontaires mais réduits à dix dès la 25e mn, les Tunisiens ont manqué de sang froid. Le Tout Puissant Mazembe conserve sa couronne et empoche son quatrième titre de champion d’Afrique.

Remonter un déficit de cinq buts dans une finale retour, cela ne s’était encore jamais vu en Afrique, ni ailleurs. Autant dire que les chances de l’Espérance de Tunis d’être sacrée aux dépens du Tout Puissant Mazembe après sa défaite 5-0 du match aller à Lubumbashi étaient statiquement nulles ou presque samedi 13 novembre à Radès. Le miracle n’a pas eu lieu mais l’Espérance a pu croire un court instant entrer dans l’histoire avant de voir immédiatement son rêve fou s’évanouir à cause d’un vilain geste.

Une joie de courte durée

Dès l’entame, les Tunisiens partaient à l’abordage et chaque possession congolaise était accueillie par une bordée de sifflets dans un Stade du 7 novembre qui avait pratiquement fait le plein de ses 60.000 places. L’envie de marquer très tôt pour emballer la rencontre animait immédiatement les locaux face à une équipe de Mazembe bien dans son rôle, jouant l’attentisme et guettant la moindre opportunité de contre.

La première véritable occasion était pour Michael Eneramo qui héritait d’une passe d’Oussama Darragi dans la surface mais la déviation extérieur du pied droit de l’attaquant nigérian de l’Espérance trouvait le poteau gauche de Robert Kidiaba (13e). Une deuxième chance se présentait à lui après une balle en cloche de Darragi mais cette fois, il enlevait trop son tir qui passait nettement au-dessus de la cage congolaise (20e).

L’espoir prenait un moment forme pour les Tunisois lorsque Harrison Afful ouvrait la marque après une remise de la tête d’Eneramo, 1-0 pour l’Espérance (24e). La joie d’avoir marqué était aussitôt douchée par l’expulsion du latéral droit Ayman Benamor coupable d’un crachat sur Patou Kanbangu avant même la remise jeu et sous les yeux de l’arbitre sud-africain M. Bennett. Un geste aussi stupide que révoltant. Comme à l’aller, les Tunisiens se retrouvaient donc en infériorité numérique avant même la demi-heure de jeu.

Malgré ce fait de jeu contraire, les hommes de Faouzi Benzarti poursuivaient leur domination face à un Tout Puissant de plus en plus passif. Et il fallait un contre in extremis de Jean Kasusula dans la surface pour empêcher Darragi de doubler la mise (26e). Copieusement dominés, les Congolais étaient quand même tout près d’égaliser par Alain Kaluyitukadioko après une contre-attaque mais Moez Ben Chrifia faisait bonne garde (42e). La mi-temps s’achevait sur une nouvelle occasion pour Eneramo dont la tête face au but passait nettement à côté (45e +1).

L’inéluctable égalisation

Dès le retour des vestiaires, les espaces se libéraient dans le camp tunisien et Alain Kaluyitukadioko héritait d’une ballon perdu pour se présenter seul devant Ben Chrifia mais son tir croisé heurtait le montant (46e). Dès lors, les occasions se multipliaient pour les Congolais et il fallait plusieurs sauvetages miraculeux d’un Ben Chrifia livré à lui-même pour éviter l’inéluctable égalisation. Elle survenait par Deo Kanda. Entré en jeu à la place de Given Singuluma, l’ex-joueur du Motema Pembe de Kinsasha concluait sur  l’une des innombrables contre-attaques du club de la RDC, un but en forme de coup de grâce 1-1 (67e).

L’égalisation avait d’ailleurs pour effet immédiat de vider le stade aux 9/10e et de donner à la partie un aspect de plus en plus décousu. L’Espérance avait plusieurs fois l’opportunité de gagner pour l’honneur mais, à l’image de Darragi manquant le cadre devant le but ouvert en toute fin de partie, elle n’en profitait pas. Comme en 1967-68, le Tout Puissant se succède donc à lui-même et garde son titre de champion d’Afrique, le quatrième de son histoire. Maîtres de leurs nerfs, les hommes de Lamine Ndiaye ont bien géré leur confortable avance du match aller et ont su faire le dos rond quand c’était nécessaire. Sifflés abondamment et insultés par les ultras de l’Espérance lors de la remise du trophée, ils sont reparti au pays tête haute et fiers de savoir qu’ils représenteront à nouveau le continent au Championnat du monde des clubs en décembre.