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– Mieux portant après avoir frolé la mort, Nelson Mandela a fêté jeudi ses 95 ans sur un lit d’hôpital de Pretoria entouré de ses proches venus à son chevet pour un traditionnel déjeuner avec gâteau d’anniversaire tandis que le monde lui renait hommage.
“Il continue à bien réagir au traitement et ses progrès sont encourageants”, a déclaré le président Jacob Zuma, lors d’un sommet avec l’Union européenne, intercalé dans un agenda minuté à l’extrême en raison des multiples manifestations officielles pour l’anniversaire de son illustre prédécesseur.
“Lorsque je lui ai rendu visite aujourd’hui, je l’ai trouvé vraiment stabilisé, j’ai pu souhaiter +bon anniversaire+ et il a pu sourire”, a ajouté M. Zuma.
Zindzi, l’une des filles du héros de la lutte anti-apartheid, prix Nobel de la paix pour son oeuvre de pardon et de réconciliation nationale, a espéré qu’il pourrait “bientôt” quitter l’hôpital où une infection pulmonaire le tient confiné depuis le 8 juin et a faillé l’emporter le 23 juin.
Devant la clinique privée du Mediclinic Heart Hospital, où l’on se pressait le coeur serré ces dernières semaines, c’était l’exubérance d’un jour de victoire.
“Exemple de courage et d’humilité”
Une fanfare militaire a joué l’hymne national, dont le début est un hymne à l’Afrique et un chant de résistance à l’apartheid, suivi d’un “Happy Birthday” plus profane.
Les enfants des écoles ont aussi chanté pour “papa Madiba”. Madiba est le nom de clan affectueusement utilisé pour parler de Nelson Mandela en Afrique du Sud. “Une fois de plus, Tata (papa, ndlr) a prouvé qu’il est un lutteur”, commentait une étudiante.
Qu’il puisse fêter ses 95 ans, c’est un “cadeau pour la famille, pour le pays et pour le monde entier qui l’aime”, a commenté son ex-épouse, Winnie Mandela-Madikizela, longtemps égérie de la lutte contre la minorité raciste blanche.
A l’aube, la présidence avait donné le ton en annonçant que l’état de santé du père de la jeune démocratie multi-raciale sud-africaine “s’améliorait régulièrement”.
Joyeux anniversaire” à l’unisson à 8 heures
Pour la première fois depuis le 23 juin, le terme d'”état critique” n’a pas été prononcé sans que l’on sache si Mandela est toujours sous assistance respiratoire.
Il communique en “utilisant ses yeux, hochant la tête”, a précisé à l’AFP Ndileka Mandela, l’une des petites-filles au nombre des convives du déjeuner à l’hôpital.
Au menu, les plats favoris de la famille et de son illustre patriarche: “queue de boeuf, crevettes, boulettes (ou quenelles, ndlr) et légumes”.
Pour Graça Machel qui le veille jour et nuit et que Mandela a épousée en troisièmes noces le jour de ses 80 ans, c’était leur quinze ans de mariage.
Une multitude d’actions caritatives ou symboliques ont marqué cette journée du 18 juillet dont l’ONU a fait un “Mandela Day”, où chaque citoyen du monde est appelé à consacrer symboliquement 67 minutes au service des autres, en hommage à ses 67 années de militantisme.
Le “Mandela Day” a été institué en Afrique du Sud en 2009.
Cette année, plus que jamais, hommes ou femmes politiques se sont fait photographier manches retroussées, prêtant la main à une oeuvre caritative.
Il flottait comme un soupçon de récupération politique de la part des dirigeants actuels de l’Afrique du Sud, au pouvoir depuis 1994 et qui n’auront pas la partie facile aux élections de 2014.
De partout, les éloges ont afflué.
“Un homme extraordinaire et infatigable champion des droits de l’homme”, a dit l’archevêque sud-africain Desmond Tutu. Mais aussi de “courage, gentillesse et humilité” (selon le président américain Barack Obama) et qui a “rendu sa dignité au peuple sud-africain” (pour le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius).
“Courage, persévérance et magnanimité”, a aussi dit de lui le dernier président blanc d’Afrique du Sud Frederik de Klerk, avec lequel Mandela a négocié la fin de l’apartheid et reçu le Nobel en 1993.
Bill Clinton a raconté que Nelson Mandela avait éprouvé de la haine pour les autorités de l’apartheid qui l’ont maintenu en prison durant 27 années, mais qu’il avait réussi à surmonter ses “démons”, preuve de sa grandeur.
L’ancien dirigeant américain participait à une cérémonie spéciale à New York au siège des Nations unies dont le secrétaire général Ban Ki-moon a salué en Mandela “une immense figure de la lutte pour l’égalité et la justice”.
A Washington et dans d’autres villes américaines, des services religieux, des rassemblements et 67 minutes d’aides communautaires diverses ont marqué la journée.
A Paris, la France, qui célèbre la saison culturelle de l’Afrique du Sud, a illuminé la Tour Eiffel aux couleurs sud-africaines.
AFP