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Philippe Troussier, l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire (1992-1993) et du Japon (1998-2002) a suivi la victoire des Éléphants face aux Samurai Blue (2-1) dans la nuit de samedi à dimanche. Il livre son analyse du style ivoirien pour “Jeune Afrique”.
Jeune Afrique : la Côte d’Ivoire a battu le Japon (2-1) à Recife. Avez-vous été convaincu par la prestation des Éléphants ?
Avant ce match, j’avais pronostiqué un succès du Japon. Mais après son premier but, il a continué à attaquer, alors qu’il fallait laisser les Ivoiriens venir. Et ces derniers ont su profiter des erreurs de son adversaire, qui n’a pas voulu changer de système, sans se montrer transcendants. Même en étant moyens, les Éléphants sont toujours capables de se procurer des occasions et de marquer, grâce à la qualité de leurs attaquants. La Côte d’Ivoire n’a pas fait un gros match, mais c’était suffisant pour gagner.
Avez-vous été étonné par la non-titularisation de Drogba, alors que Yaya Touré était présent dès le coup d’envoi ?
Non, je m’attendais à ce que Drogba débute sur le banc. Le jeu de la Côte d’Ivoire, qui tourne essentiellement autour de Yaya Touré, de Kalou et de Gervinho, n’est pas vraiment fait pour lui. Et Lamouchi le sait ! Mais Drogba a le sens du collectif, du sacrifice. Pendant une heure, Bony avait pesé sur la défense japonaise. La stratégie est bonne, même si c’est difficile de dire de Drogba que c’est un remplaçant. Je préfère dire que c’est un titulaire qui termine le match. Quant à Yaya Touré, on a bien vu qu’il était encore convalescent. J’ai aussi beaucoup apprécié la prestation d’Aurier, à l’origine des deux buts, et de Boka sur le côté gauche.
Comment voyez-vous la suite de la Coupe du Monde pour la Côte d’Ivoire ?
Cette équipe, c’est un diesel. Elle va monter en puissance, tant individuellement que collectivement. Je pense qu’elle peut se qualifier pour les huitièmes de finale. Mais il faudra suivre aussi l’état de fatigue des joueurs, les blessures, les éventuels cartons. C’est une équipe qui mise davantage sur ses individualités que sur son collectif. Elle donne l’impression d’être parfois coupée en deux, avec six défenseurs et quatre attaquants qui reviennent défendre en marchant. C’est aussi une équipe qui peut mettre en danger n’importe qui. Mais je ne sais pas si elle peut aller loin…
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Propos recueillis par Alexis Billebault– Jeune Afrique