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Par Guineeconakry
-Beaucoup avaient craint que l’agression dont le président du Sénat de la RDC a été l’objet en France, le dimanche dernier, ne soit à la base d’un incident diplomatique prolongé entre le pays de Sarkozy et celui de Joseph Kabila. Effet surestimé…? En tout cas, les premières déclarations de l’intéressé et de certains de ses collaborateurs? indiquent que le leader de l’Union des Forces du changement (UFC) opte pour le pardon. Une attitude qui, non seulement s’avère politiquement correct au vu du contexte politique actuel, mais aussi une démarche nécessaire vis-à-vis d’une partie des Congolais qui en veut sûrement à Kengo Wa Dondo, pour avoir pris part à la cérémonie d’investiture de Joseph Kabila, que même la communauté internationale avait décidé de bouder.
Selon les informations qui ont ça et là circulé hier lundi, le président du Sénat congolais se remettrait de mieux en mieux de son agression d’avant-hier. Il se dit même qu’il continuerait son travail de son lit d’hôpital, et qu’il en sortirait très bientôt. Et cet état de santé plutôt rassurant, pourrait être en partie la raison qui ait amené Léon Kengo Wa Dondo et certains de ses lieutenants à se fendre de déclarations altruistes dans les médias, alors même que c’est tout mystère, quant à l’identité et à la motivation des agresseurs, la victime a fait savoir hier lundi qu’il pardonnait.
Mais il y a de fortes chances que cette disposition au pardon soit guidée par une volonté de se racheter, et de faire oublier l’attitude plutôt controversée que le leader de l’UFC a eue ces derniers dans la crise post-électorale de son pays. Au fait, beaucoup de partisans de l’opposition congolaise lui reprochent avant tout, le fait qu’il ne se soit désisté au profit d’Etienne Tshisekedi, lors des élections du 28 novembre. Elections dont les résultats l’auront classé en quatrième position.
Mais plus que ce péché dont de nombreux autres candidats de l’opposition, sinon tous sont coupables, ce que les partisans de l’opposition congolaise semblent avoir le plus déploré dans le comportement récent de Kengo Wa Dondo, c’est bien sa présence à la cérémonie d’investiture de Joseph Kabila. Une “imprudence” d’autant plus répréhensible que même les grands acteurs de la communauté internationale, habituellement très prompts à entériner les résultats électoraux, avaient préféré ne pas s’afficher un président élu dans des conditions unanimement reconnues comme truffées d’irrégularités et manquant de transparence. Imprudente, cette attitude l’était à coup sur; mais elle était également paradoxale, dans la mesure où quelques jours plutôt le candidat Kengo Wa Dondo avait réclamé l’annulation pure et simple du scrutin.
Cependant, la justification fournie par les autorités françaises dans leur tentative de défense contre une négligence, qui a toutes les allures d’avoir été voulue, est plutôt mince et ridicule, à la fois. La sécurisation de toutes les personnes situées sur le sol France ne doit certainement pas dépendre de l’information que chacune d’elles aura préalablement fournies concernant ses faits et gestes. La France ayant poliment certes, mais publiquement dénoncé les irrégularités et l’absence de transparence dans le processus électoral; tout porte à croire que dans l’agression de Kengo Wa Dondo, on semble avoir délibérément laissé faire, participerait de la réaffirmation par les autorités françaises de la légitimité des revendications de l’opposition congolaise.
Mais malheureusement, la RDC, en géant aux pieds d’argile, ne peut espérer que la colère de ses autorités ébranle outre mesure la puissante France.
Brahim Bangoura pour GuineeConakry.info