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Source: La Prospérité
L’éléphant de la Rumba congolaise s’en est allé il y a 11 ans, jour pour jour. Jean Kabasele Yampanya, alias Pépé Kalé, est décédé le 28 novembre 1998, suite à une crise cardiaque, à la Clinique Ngaliema, à Kinshasa.
Mais, curieusement, rien n’a été organisé pour commémorer la disparition tragique de ce grand artiste musicien congolais. Alors que pour célébrer les 20ème anniversaires de la mort de Franco Luambo Makiadi, lui aussi décédé le 12 octobre 1989, l’on a organisé une série d’activités pour rendre un vibrant hommage au Grand Maître. Contrairement à Pépé Kalé, une messe de requiem a été dite à la Cathédrale Notre Dame de Lingwala ; une visite à la tombe du défunt et enfin une série de spectacles qui a réuni les fans et les anciens musiciens de l’OK Jazz, à Kinshasa.
Pourquoi cette sorte de discrimination alors que les deux ont égayé les mélomanes du pays ? Pourquoi avoir pensé aux uns et abandonné les autres ? Y a-t-il une différence entre Luambo Makiadi et Pépé Kalé ? N’est-ce pas que tous sont de grands musiciens qui ont défendu la musique congolaise sur la scène internationale ? Qu’est ce qui a fait que rien ne soit organisé comme activité pour se souvenir de l’Eléphant de la musique africaine ? Est-ce que cela est dû au manque des moyens ou c’est simplement une absence de volonté dans le chef de ceux qui dirigent la culture en RD Congo ?
Voilà les préoccupations qui inquiètent pas mal les communs de mortels, amoureux de la musique congolaise à l’occasion de 12ème anniversaire de la mort de Pépé Kalé ; un anniversaire passé inaperçu dans la capitale. Etonnant tout de même. Alors que l’artiste avait fait un travail énorme à travers ses oeuvres qui continuent à peindre la société au même titre que celle de Franco, géniteur de Odémba.
Même si comparaison n’est pas raison, en tout cas, quelque chose devait absolument être organisée. Une perte inoubliable ! Le colosse tranchait par son physique (2,10 m pour 145 kg) et sa voix, à la tête de l’orchestre EMPIRE BAKUBA depuis 1972. Le groupe cher au « Trio KADIMA » (Kabasele-Dilu-Matolu) PEPE KALE fait partie de cette génération de musiciens venus à la chanson par la chorale d’église.
Ainsi, la paroisse catholique Saint-Paul de Kinshasa et l’école qui porte le même nom, lui servent de tremplin pour sceller l’accord qui l’unira toute sa vie à la musique moderne de danse. L’une de ses plus grandes ambitions : chanter, un jour, avec le célébrissime Joseph KABASELLE « Kalle Jeef », « le plus grand ». Et celui-ci guide ses premiers pas.
Mais, de plus en plus, le môme est persuadé qu’il doit se forger sa propre voix, comme beaucoup d\’autres musiciens avant lui, et créer son style propre. Un talent inné ! Né le 30 décembre 1951 à Léopoldville (depuis lors Kinshasa), Jean-Baptiste KABASELE-YAMPANIA fréquente des groupes expérimentaux kinois, tels les « ZULU » et « AFRICA CHOC », entre 1968 et 1969. Avant de se donner l’orchestre MYOSOTIS. Il s’associe ensuite à « BELLA BELLA », de l’écurie VEVE, sous la houlette des frères SOKI VANGU et DIANZENZA et NIBOMA avec qui il chante en duo.
A cette époque, KABASELE YAMPANIA n’enregistre que très peu de chansons, parmi lesquelles : « Nazoki », « Na ko belela » et « Libaku » Originaire de la province du Kasaï occidental (Kananga), KABASELE YAMPANIA porte sur les fonts baptismaux, avec ses amis d’enfance (MATOLU DODE, « Papy Tex », DILU DILUMONA), l’orchestre le plus stable des deux rives du fleuve Congo. Vingt-six ans durant, EMPIRE BAKUBA sillonne le monde, produit de passionnantes oeuvres dont le choeur est emprunté, pourrait-on dire, au Gospel song. Il remporte aussi des prix internationaux, le plus prestigieux étant celui que lui attribue en 1991, Radio France Internationale, comme meilleur chanteur afro-antillais.
Les deux passages au « Zenith » (Paris) de l’EMPIRE BAKUBA avec son vivier de nain : EMORO (décédé en 1992), JOLI BEBE, DOKOLOS, et Dominique MABWA constituent un excellent exemple du travail qui montre l’étendue de la culture musicale congolaise. Dans les années 80, PEPE KALE et EMPIRE BAKUBA ont fondé des danses : « Masasi calculer », «O nager », « Kwasa-Kwasa », etc. qui ont fait fureur dans plusieurs villes africaine et en Europe. Les mérites artistiques !
Au plan national, PEPE KALE et son groupe ont été plébiscités plusieurs fois meilleur chanteur-compositeur et meilleur orchestre. Il a participé également à plusieurs oeuvres collectives aux côtés des musiciens avec lesquels il s’est senti le plus à l’aise, tels que LUTUMBA « Simaro », MATUMONA « Defao », MBILIA BELL, TSHALA MWANA, TABU LEY Une fois de plus, il a montré son rôle de ténor à travers les oeuvres réalisées par les musiciens kinois sur les thèmes : « Franc congolais » et « Tokufa mpo na ekolo ».
Toute sa vie, Jean-Baptiste KABASELE YAMPANIA fut l’un des musiciens dont on parlait le plus (toujours en bien). Par sa modestie et sa gentillesse il a produit une très forte impression sur un grand nombre de ses collègues musiciens. C’était, en outre, un personnage très sympathique à l’humour on ne peut plus contagieux. En nous quittant brutalement, il y a dix ans, il a laissé un grand vide dans la famille de la musique congolaise des deux rives.
ca sele congo quant ont pansse a un outre oublus les outres facilements plutot oublus ou pansses a toutes les mondes
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