Source: La Prosperite
Nos députés nationaux ont beaucoup parlé mercredi, du haut de leur tribune, en déversant toute leur colère sur le premier ministre en particulier et sur le gouvernement de la République en général.
Très peu d’entre eux ont cependant épaté le public contre une multitude qui a plutôt déçu. Ceux qui ont parlé de la SNEL qui fait croire à l’opinion que bientôt il y aura de l’électricité pour tout le monde en quantité suffisante, alors que des poches noires persistent dans la capitale, méritent l’attention de notre peuple. Ceux qui ont parlé de Bemba qui serait détenu à cause du gouvernement, ont pris la parole pour distraire, mieux pour passer le message de diversion. Un député lucide a posé la question de savoir de quoi ça retourne, dans le social de la population, après le discours du chef de l’Etat de décembre décrétant l’année 2010, année du social. Il a mérité de la patrie. Le reste, des histoires. Un élu a même demandé à Muzito dans quelle catégorie de coup a-t-on rangé l’aventure de Mbandaka. Jusqu’à présent, qu’il veuille bien le savoir, seule l’Académie française a été autorisée à créer et à modifier l’utilisation des mots français. Pire, malgré tout ce que les médias ont étalé au grand jour, sur la descente aux enfers de nos établissements d’enseignement supérieur et universitaire, on trouve quand même des intellectuels qui ne sont pas branchés.
Même s’ils n’ont pas d’enfants à l’ESU, même s’ils n’ont pas franchi le cap du secondaire des années de misère républicaine, entant qu’Africain ils ont des familles, ils entendent des parents ou tuteurs se plaindre du niveau de l’enseignement qui baisse chaque année, non ! Si notre député a parlé pour faire plaisir à un ami dont un établissement a été fermé, il a commis l’erreur de prendre la parole, il aurait mieux fait de décliner l’offre. A la place de Boshab je le coterai médiocre. Or les cotes ne sont pas congolaises. Demain, on posera la question à un ministre dans le seul but de chercher sa tête même si l’on est convaincu qu’on ne l’aura pas.
Et l’on ira ainsi de diversion en diversion. Comme c’est le pays seulement qui va en pâtir, pourquoi se taire, se disent les élus. Parlons, la loi nous autorise, encore que c’est en direct à la télé. Ils ont bien raison. Ils ont gagné individuellement. Serait-ce cela qu’ils recherchaient ? That is the question.
C’est ça la classe politique congolaise; une classe politique sans repère, sans idéal.
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