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Par
RFI
Publié le 18-11-2018
Modifié le 18-11-2018 à 07:50
La société civile du Sénégal a protesté ce samedi 17 novembre contre le retrait de l’agrément de Lead Afrique francophone par le gouvernement. Cette association est un des gestionnaires du mouvement citoyen « Y’en a marre ». Sans elle, le collectif, critique envers le pouvoir, se retrouve privé de la majeure partie de ses ressources financières. Des financements irréguliers selon le décret du ministère de l’Intérieur. La société civile demande dans un communiqué l’annulation de ce décret. Les douze signataires, dont Amnesty International, font part de leurs vives inquiétudes à quelques mois de l’élection présidentielle.
Le retrait de cet agrément constitue un acte grave, inacceptable dénonce la société civile. Pour Mamadou Mignane Diouf, coordinateur du Forum social, les méthodes du gouvernement sont d’un autre âge : « On va revenir en arrière pour harceler des mouvements citoyens. Je crois que nous sommes est en train progressivement d’aller vers une démarche qui pourrait être une démarche très conflictuelle et qui pourrait nous amener dans des conflits que nous avions dépassés, explique-t-il. Cela à notre avis est vraiment dommage et le Sénégal ne mérite pas cela. »
Mise en demeure
Soutien ponctuel du collectif « Y’en a marre », la branche sénégalaise de l’ONG Oxfam a été mise en demeure par le ministère de l’Intérieur, d’après une source proche du dossier. Une succession d’événements qui alerte l’ONG RADDHO. Son directeur des programmes Iba Sarr.
« Tout cela, ça constitue vraiment quand même des actes d’entraves au travail de la société civile au Sénégal. Il va falloir quand même que la société civile se mobilise et informe l’opinion publique nationale et internationale pour que des attaques et des menaces comme ça, ça s’arrête », affirme Iba Sarr, le directeur de RADDHO.
Les autorités à chaque fois qu’il y a une organisation de la société civile qui gêne, qui fait son travail d’alerter et de veille, elle est considérée comme des opposants encagoulés. C’est ça le terme très souvent qu’ils utilisent. Le 24 février 2019, nous allons vers l’élection présidentielle et là je pense que quand même les organisations de la société civile doivent jouer leur partition. Et ça, il faut que les autorités acceptent cela et laissent les gens faire correctement leur travail.
Iba Sarr, directeur de l’ONG RADDHO
18-11-2018
– Par
William de Lesseux
Ces organisations de la société civile entendent bien continuer leur mobilisation la semaine prochaine. Objectif : maintenir la pression sur le gouvernement. Contacté ce samedi, le ministère de l’Intérieur n’était pas disponible pour répondre à nos questions mais l’enquête ouverte pour financement illégal contre Lead Afrique francophone est toujours en cours.