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  • L’Australie va évacuer tous les enfants migrants de l’île de Nauru

    L’Australie va évacuer tous les enfants migrants de l’île de Nauru

    La situation des enfants de réfugiés et de demandeurs d’asile relégués sur l’île de Nauru, souffrant de dépression, multipliant les tentatives de mutilation ou de suicide, émeut une grande partie de la société australienne. Au point que des dizaines d’organisations ainsi que nombre d’élus appelaient ces dernières semaines le premier ministre australien, Scott Morrison, à évacuer les mineurs et leurs familles de ce minuscule caillou du Pacifique.

    Canberra a fini par céder et a commencé à discrètement évacuer les enfants de Nauru. « Il n’y a quasiment plus d’enfants à Nauru et en Papouasie-Nouvelle-Guinée et nous nous attendons à ce qu’il n’y en ait plus aucun d’ici à la fin de l’année », a déclaré jeudi 1er novembre le représentant de l’Australie à Londres, George Brandis, à la radio britannique LBC.

    Le journal The Australian, citant des sources gouvernementales, a rapporté que 40 enfants étaient toujours à Nauru et qu’ils seraient transférés en Australie avant la fin de l’année.

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    Au fil des années, des centaines d’enfants ont été évacués de Nauru vers l’Australie avec leurs familles. Ils sont éparpillés à travers le pays et soumis à des restrictions diverses, certains vivant dans des camps de rétention, d’autres ayant des droits limités à l’emploi et à l’éducation. Mais aucun n’obtient le droit de s’établir pour de bon.

    « Une fois que les gens ont reçu de l’aide médicale, alors on s’attend à ce qu’ils rentrent dans leur pays d’origine », a affirmé jeudi le ministre de l’intérieur, Peter Dutton.

    Les associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé l’incertitude qui perdure pour ces enfants et leurs familles, accusant le gouvernement de ne pas leur offrir de solution. « Ces familles n’ont pas de visa, elles sont de fait en détention dans le pays jusqu’à ce que leurs problèmes sanitaires soient réglés et certaines sont vraiment parquées dans des centres de détention fermés », a déclaré George Newhouse, du National Justice Project.

    Selon un sondage récent commandé par le Sunday Telegraph de Sydney, un tabloïd qui soutient le gouvernement conservateur, 79 % des Australiens veulent que ces enfants et leurs familles soient évacués de Nauru.

    Encore 600 réfugiés à Nauru

    Avant une législative partielle cruciale le mois dernier, le premier ministre avait agité l’idée d’autoriser le transfert de réfugiés en Nouvelle-Zélande, mais exclu qu’ils entrent en Australie.

    Il a affirmé jeudi que critiquer les conditions de vie des migrants, originaires de pays aussi divers que l’Iran et la Birmanie, revenait à insulter les 11 000 habitants de Nauru. « Les gens doivent se montrer respectueux envers nos voisins de Nauru. Car c’est là que vivent leurs enfants, où ils vont à l’école, où ils travaillent, où ils font leur vie », a-t-il lancé.

    Aux termes d’un accord avec Barack Obama lorsqu’il était président, 439 réfugiés de Nauru et aussi de Manus, un autre îlot servant de lieu de rétention, sur un total potentiel de 1 250, avaient été accueillis aux Etats-Unis. Mais il en reste plus de 600 à Nauru. D’après les défenseurs des droits, 600 hommes vivent toujours dans des « centres de transition » à Manus après la fermeture de son camp l’année dernière suite à une décision judiciaire.

    Canberra argue qu’il sauve des vies grâce à cette politique d’immigration draconienne, en dissuadant les migrants d’entreprendre un périlleux voyage. Les arrivées de bateau, qui étaient quasiment quotidiennes, sont aujourd’hui rarissimes.

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  • Au Mexique, les caravanes de migrants progressent vers les Etats-Unis

    Au Mexique, les caravanes de migrants progressent vers les Etats-Unis

    Portfolio

    Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters |


    • Mis à jour le

    Deux « caravanes », qui rassemblent environ 6 000 personnes venues d’Amérique centrale, sont actuellement dans le sud du Mexique et se dirigent vers la frontière américaine, où les migrants comptent faire une demande d’asile.

    Disant craindre une « invasion » de son pays, le président américain, Donald Trump, a évoqué le déploiement de « jusqu’à 10 000 ou 15 000 » soldats à la frontière américano-mexicaine, qui s’ajouteront aux quelque 2 100 membres de la garde nationale déjà mobilisés. Il a aussi promis de mettre fin au droit du sol, qui stipule que tout enfant né sur le territoire américain acquiert la nationalité étatsunienne, sans s’attarder cependant sur la façon d’y parvenir.

    Chargement en cours…

    Les migrants de la première caravane sont partis le matin du lundi 29 octobre de Tapanatepec pour rejoindre Niltepec, dans l’Etat d’Oaxaca, situé à environ 56 km de distance.


    HANNAH MCKAY / REUTERS

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  • Midterms J – 5 : en dénonçant le droit du sol, Trump provoque des tensions dans son camp

    Midterms J – 5 : en dénonçant le droit du sol, Trump provoque des tensions dans son camp

    La Maison Blanche et les républicains veulent faire des élections de mi-mandat du 6 novembre un plébiscite pour Donald Trump, tandis que les démocrates espèrent obtenir la majorité à la Chambre des représentants. Le correspondant du Monde à Washington, Gilles Paris, recense quotidiennement les principaux éléments de la campagne.

    Le fait du jour

    Donald Trump n’a pas apprécié l’accueil glacial réservé par le speaker (président) républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, à son idée de supprimer par décret l’amendement de la Constitution qui établit le droit du sol pour l’obtention de la citoyenneté américaine, mardi 30 octobre.

    « Paul Ryan devrait se concentrer sur le maintien de la majorité plutôt que donner ses opinions sur quelque chose dont il ne sait rien ! Notre nouvelle majorité républicaine travaillera à cela, à la suppression des échappatoires en matière d’immigration et à la protection de nos frontières ! », a assuré le président sur son compte Twitter, mercredi 31 octobre. Paul Ryan, qui ne se représente pas, avait jugé la veille impossible de modifier la Constitution par décret.

    La nouvelle offensive du président sur l’immigration, destinée à mobiliser sa base électorale, inquiète les élus républicains en campagne dans des circonscriptions qui comptent une importante population latino. Ryan Costello, un élu de Pennsylvanie qui ne se représente pas, a rappelé qu’un grand nombre de circonscriptions indécises comportent une part importante d’immigrés. Il a qualifié de « faute professionnelle » l’initiative de Donald Trump.

    Carlos Curbelo, candidat à sa réélection en Floride, a lui aussi sèchement écarté la méthode prônée par Donald Trump. Le droit du sol « est protégé par la Constitution, donc non, Donald Trump, vous ne pouvez pas y mettre fin par décret », a-t-il réagi sur Twitter. « Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une vaste…

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  • Un archipel du Pacifique bannit la crème solaire pour sauver son corail

    Un archipel du Pacifique bannit la crème solaire pour sauver son corail

    L’Etat souverain des Palaos, 459 kilomètres carrés, c’est un peu plus de 20 000 habitants répartis sur une poignée d’îles paradisiaques isolées au beau milieu de l’océan Pacifique, à mi-chemin entre l’Australie et le Japon. Cette république de poche, minuscule et isolée, vient pourtant de prendre une décision majeure, une première mondiale. A partir de 2020, le territoire de l’archipel sera interdit à tout type de crème solaire.

    Bien que les Palaos ne fassent généralement pas les titres de la presse internationale, la petite république insulaire est bien connue des amateurs de plongée sous-marine qui apprécient particulièrement la beauté de ses récifs coralliens. Or le soleil brille aux Palaos et les crèmes qu’utilisent les touristes pour s’en protéger sont toxiques pour les coraux qu’ils viennent admirer. Un porte-parole du président des Palaos Tommy Remengesau a indiqué à l’Agence France-Presse que la recherche scientifique avait démontré que les produits chimiques entrant dans la composition de la plupart des crèmes solaires étaient toxiques pour le corail, même à dose infime.

    Un archipel pionnier en matière de protection marine

    Les sites de plongée des Palaos accueillent en moyenne chaque heure quatre bateaux bondés de touristes, faisant craindre aux autorités que les récifs n’en soient au point de non-retour. « Cela équivaut chaque jour à des litres de crème solaire qui vont dans la mer dans les spots célèbres pour la plongée et le masque et tuba », a déclaré le porte-parole à l’AFP.

    A partir de 2020, toute personne important ou revendant des crèmes solaires sera passible d’une amende de 1 000 dollars. L’Etat américain d’Hawaï, dans le Pacifique également, avait annoncé une interdiction similaire en mai, qui entrera en vigueur en 2021. Les touristes se verront confisquer leurs tubes en arrivant. Les Palaos, qui sont le premier Etat souverain à faire de même, se veulent pionniers en matière de protection marine : l’archipel avait créé en 2009 le premier sanctuaire pour requins au monde, ce qui eut pour conséquence d’interdire leur pêche dans toute sa zone économique exclusive (ZEE), soit 630 000 kilomètres carrés.

    Depuis décembre 2017, les touristes sont contraints par les autorités de l’archipel de s’engager à respecter l’environnement et de prêter serment. Et pour cause, leur nombre, qui ne cesse d’augmenter, est une menace pour les fragiles équilibres naturels de l’île. En 2016, l’archipel a accueilli 150 000 touristes, une hausse de 70 % par rapport à 2010, faisant pression à la fois sur les infrastructures, l’environnement et le paysage.

    Lire aussi :   Palaos, le « pavillon corbillard » en vogue chez les armateurs

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  • Crise au Sri Lanka : la suspension du Parlement levée

    Crise au Sri Lanka : la suspension du Parlement levée

    La lutte pour le pouvoir continue dans l’île entre les partisans du premier ministre sortant et ceux de l’ancien président autoritaire Mahinda Rajapakse.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 08h40, mis à jour à 15h16

    Lecture 2 min.

    Les opposants au président sri-lankais Maithripala Sirisena, qui l’accusent de coup d’Etat contre la démocratie, ont remporté une première victoire dans la crise politique aiguë que traverse le pays depuis près d’une semaine. Jeudi 1er novembre, le chef de l’Etat sri-lankais a levé sous la pression de la rue et de la communauté internationale la suspension du Parlement prévue initialement pour durer jusqu’au 15 novembre.

    Les parlementaires, qui se réuniront lundi, pourront donc décider qui des deux premiers ministres rivaux pourra rester au pouvoir. Ils pourraient ainsi se prononcer sur le retour aux affaires de Mahinda Rajapakse, 72 ans, l’autocrate qui a régné sur le pays jusqu’en 2015.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le Sri Lanka s’enfonce dans la crise politique

    « J’ai eu une longue discussion avec le président la nuit dernière et j’ai reçu des réponses positives de sa part », a déclaré, jeudi, Karu Jayasuriya, le président du Parlement. Troisième personnage de l’Etat dans l’ordre protocolaire, il faisait pression pour que l’assemblée puisse se réunir et avait dit craindre un « bain de sang », si ce n’était pas le cas. Il n’était pas encore décidé quand pourrait se tenir un possible vote de confiance pour départager les deux camps. Le président du Parlement doit s’entretenir vendredi avec les chefs de parti.

    La crise a éclaté vendredi lorsque les Sri-Lankais, pris de court, ont appris en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux qu’ils venaient de changer de premier ministre sur décision du président Sirisena. Le chef de l’Etat venait en effet de nommer M. Rajapakse, l’ancien homme fort du pays. Pour le premier ministre sortant, hors de question, pour autant, de céder sa place. Ranil Wickremesinghe, au pouvoir depuis 2015, décide ne pas quitter sa résidence officielle où il se retranche bientôt, entouré de ses proches. En plus de divergences sur la politique économique à mener dans le pays, des rivalités croissantes étaient apparues entre les deux hommes à l’approche de l’élection présidentielle de 2019.

    Violence politique

    La Constitution du pays, amendée de nombreuses fois et interprétée différemment en fonction des circonstances et des intérêts des parties en présence, n’offre pas de solution claire à cette crise politique qui suscite les inquiétudes dans cette île de l’océan Indien marquée par une longue histoire de violence politique. Lundi, le président du Parlement a déclaré redouter un « bain de sang » qui ne pourrait être évité que par le retour des députés au Parlement.

    Si le premier ministre sortant Wickremesinghe – et ses partisans qui ont manifesté en masse dans la capitale ces derniers jours – peut désormais espérer obtenir un vote de confiance, ce dont l’avait privé le président en suspendant le Parlement à la suite de la nomination de l’ancien autocrate M. Rajapakse, ce dernier peut compter sur une popularité croissante. Tout dépendra désormais des marchandages et des défections qui sont négociés par les deux camps afin d’obtenir la majorité des sièges.

    Le retour sur le devant de la scène de M. Rajapakse dont le règne avait été marqué par de multiples violations des droits de l’homme, des disparitions de journalistes et des accusations de népotisme inquiète au-delà de ses rivaux directs à Colombo. Dans le nord du pays où vit la minorité tamoule, son nom est associé à la campagne militaire extrêmement brutale qui s’est traduite par l’écrasement sanglant en 2009 de l’insurrection des Tigres de libération de l’Eelam tamoul et mettait un terme à vingt-six années d’une guerre civile dont on estime le bilan à 100 000 morts.

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  • Crash en Indonésie : l’une des boîtes noires récupérée

    Crash en Indonésie : l’une des boîtes noires récupérée

    L’une des deux boîtes noires de l’avion de la compagnie indonésienne Lion Air qui s’est abîmé en mer lundi avec 189 personnes à bord a été retrouvée, a annoncé jeudi 1er novembre le patron du comité national de la sécurité des transports. Les circonstances de l’accident devraient ainsi être éclaircies.

    « Nous avons trouvé l’une des boîtes noires », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Soerjanto Tjahjono. « Nous ne savons pas si c’est le FDR (qui enregistre les paramètres de vol) ou le CVR (qui enregistre les sons dans le cockpit). »

    L’armée indonésienne avait annoncé mercredi avoir peut-être localisé l’épave de l’avion. Pour récupérer les deux boîtes noires de l’appareil, un millier de personnes ont été mobilisées, dont des dizaines de plongeurs, de même que des hélicoptères et des bateaux.

    Lire aussi :   La réputation de Lion Air ternie par le crash au large de l’Indonésie de l’un de ses Boeing

    Le Boeing 737 MAX 8 de Lion Air, entré en service il y a seulement quelques mois, a disparu en mer de Java lundi. Peu auparavant, l’équipage avait demandé au contrôle aérien l’autorisation de revenir à Djakarta, son point de départ. Il avait pour destination Pangkal Pingang, localité de transit pour les touristes désireux de profiter des plages de l’île voisine de Belitung. Les autorités ont exclu la possibilité de retrouver des survivants.

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  • Un procès met à nu les critères d’admission plus ou moins avouables de Harvard

    Un procès met à nu les critères d’admission plus ou moins avouables de Harvard

    LETTRE DE NEW YORK

    Avis aux jeunes prodiges : il vous reste deux jours pour déposer votre candidature à Harvard. Et le Wall Street Journal vous donne en « une » quelques conseils pour réussir : déménagez dans les montagnes perdues du Montana – l’université a bien du mal à recruter dans les campagnes américaines – ; soyez très pauvre – et vous augmenterez la diversité de la prestigieuse école de Cambridge (Massachusetts) – ; ou au contraire très riche – afin que vos parents puissent être de généreux donateurs. Surtout, intéressez-vous aux humanités, plus qu’à la science que l’on peut étudier au MIT voisin. Enfin, si vous êtes un champion de hockey, vous avez toutes les chances d’être admis.

    La raison de cet article du quotidien économique ? La tenue, depuis le 15 octobre à Boston, du procès contre le processus d’admission de Harvard, accusé de discriminer les étudiants d’origine asiatique.

    L’affaire, qui tient en haleine l’élite américaine, a forcé l’avocat du campus, Bill Lee (promotion Harvard 1972) à dévoiler les secrets de l’université en la matière. « Je n’ai pas révélé la recette du Coca-Cola », a-t-il assuré. Il n’empêche, on en sait désormais beaucoup plus sur les méthodes de Harvard.

    La sélection est sévère, seuls 2 022 étudiants ont été admis en 2017 sur 43 000 postulants. Tous ont d’excellents scores académiques, et il faut donc trouver d’autres critères pour les départager. Certains, évidents, portent sur le caractère du candidat – social, extraverti mais pas trop, extraordinaire forcément. D’autres sont moins avouables : il existe une liste de candidats « dans l’intérêt du doyen » (on dirait les pistonnés en français) ainsi qu’une « liste Z », celle des candidats qui n’ont pas tout à fait le niveau. Bref un labyrinthe plus ou moins recommandable dont les aspirants rêvent de trouver l’issue.

    Un modèle d’« affirmative action »

    Le sujet officiel est ailleurs, il s’agit de savoir si Harvard…

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  • Plus d’un million de Vénézuéliens arrivés en Colombie depuis le début de l’année

    Plus d’un million de Vénézuéliens arrivés en Colombie depuis le début de l’année

    Plus d’un million de Vénézuéliens sont arrivés en Colombie pendant les neuf premiers mois de 2018, a recensé mercredi 31 octobre l’autorité migratoire Migración Colombia dans un communiqué. « Un peu plus de 676 000 sont partis vers des pays tiers, principalement l’Équateur, le Pérou, le Chili, les États-Unis et le Mexique. »

    Lire aussi :   L’Amérique latine face au flux de migrants vénézuéliens

    Il y a plus de 1,032 million de Vénézuéliens en Colombie, dont 573 000 régularisés, 217 000 en situation irrégulière et 240 000 en cours de régularisation, selon ce communiqué.

    « La situation des migrants vénézuéliens est bien plus qu’un simple chiffre », a dit le directeur de Migración Colombia, Christian Krüger, cité dans le communiqué. Selon l’ONU, près de 1,9 million de personnes ont quitté le Venezuela depuis 2015, fuyant la crise économique et politique. Chaque jour, quelque 5 000 citoyens abandonnent le pays pétrolier, formant le plus important déplacement de population dans l’histoire récente de l’Amérique latine.

    Des relations gelées

    Le président colombien Ivan Duque a estimé fin septembre que l’arrivée d’un million de migrants vénézuéliens pourrait coûter cette année 0,5% au PIB national, soit environ 1 348 millions de dollars. Il a prévenu que la Colombie n’a pas la capacité de faire face seule à cette situation.

    Lire aussi :   A la frontière entre le Venezuela et la Colombie, la contrebande règne

    Réticent à reconnaître la vague migratoire, le président vénézuélien Nicolas Maduro a demandé à l’ONU de « justifier » ses statistiques.

    Les relations entre la Colombie et le Venezuela sont pratiquement gelées depuis le mandat de l’ancien président colombien Juan Manuel Santos (2010-18).

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  • Human Rights Watch dénonce les violences contre les femmes en Corée du Nord

    Human Rights Watch dénonce les violences contre les femmes en Corée du Nord

    Neuf hommes seulement ont été condamnés pour viol en Corée du Nord en 2009, sept en 2011 et cinq en 2015, selon les chiffres donnés en 2017 par Pyongyang à un comité des Nations unies (ONU) chargé de surveiller la discrimination contre les femmes.

    « Alors que les officiels nord-coréens semblent penser que des chiffres si ridiculement bas démontrent que leur pays est un paradis libre de toute violence, ces statistiques sont surtout une condamnation sans appel de leur incapacité totale à s’attaquer à la violence sexuelle dans le pays », s’alarme l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans un nouveau rapport sur la violence sexuelle contre les femmes par les hommes en position d’autorité en Corée du Nord.

    Intitulé « You Cry at Night, but Don’t Know Why » (« tu pleures la nuit sans savoir pourquoi »), le rapport de 86 pages repose sur le témoignage d’une centaine de défecteurs nord-coréens, essentiellement des femmes, mais aussi des officiels.

    Comportements de prédation dans la police

    Il confirme la prévalence de comportements de prédation dans la police et les forces de sécurité vis-à-vis des femmes qui se font arrêter pour contrebande, notamment entre la Corée et Nord et la Chine, ainsi que le harcèlement sexuel très fréquent des gardiens ou des responsables des marchés libres envers les commerçantes. Ces pratiques avaient déjà été évoquées dans le rapport de février 2014 de la commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Corée du Nord qui appelait à saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.

    Lire des extraits du rapport de 2014 :   « Des crimes contre l’humanité sont actuellement commis » en Corée du Nord

    Les défecteurs et les commerçants sur les marchés forment deux populations particulièrement « féminines », résultat des espaces croissants d’autonomie qu’ont pu s’aménager les Nord-Coréennes au gré du délitement des structures d’Etat et de la montée de l’économie parallèle depuis la fin des années 1990. Près de 80 % des quelque 30 000 défecteurs nord-coréens enregistrés en Corée du Sud, qu’ils ont gagnée via des pays tiers, sont par exemple des femmes.

    Environ 400 marchés libres sont approuvés par le gouvernement à travers la Corée du Nord, faisant travailler plus d’un million de commerçant(e) s et de gestionnaires. HRW a ainsi recueilli le témoignage de quatre marchandes victimes de harcèlement sexuel par des responsables ou par des gardes sur ces marchés, ainsi que de dix-sept femmes ayant subi de graves abus sexuels par la police alors qu’elles se déplaçaient pour leur travail.

    Pots-de-vin

    Les restrictions portant sur le déplacement des personnes, notamment dans les zones frontalières, ainsi que le commerce, sont telles en Corée du Nord que la sollicitation de pots-de-vin est généralisée. « Pour les femmes, les pots-de-vin incluent l’abus sexuel, les violences et le viol », note HRW.

    Celles-ci ne réalisent souvent qu’elles ont été victimes de viol ou d’agression en Corée du Nord qu’après avoir fait défection. Elles n’ont dans la majorité des cas pas conscience de la possibilité d’un recours juridique, ni confiance dans la loi ou dans la police de leur pays au moment des faits, toute démarche étant susceptible d’entraîner d’autres abus de nature souvent sexuelle.

    « Les jours où ils en avaient envie, les gardes du marché ou les fonctionnaires de police pouvaient me demander de les suivre dans une pièce vide à l’extérieur du marché, ou un autre endroit qu’ils choisissaient. Que pouvions-nous faire ? Ils nous considèrent comme des objets sexuels, nous [les femmes] sommes à la merci des hommes », explique ainsi l’une de ces négociantes, Oh Jung Hee, qui achetait et revendait du tissu dans la ville de Hyesan, près de la frontière chinoise, jusqu’à sa fuite en 2014.

    Lire l’entretien avec le sous-directeur de HRW en Asie :   Corée du Nord : « Les droits de l’homme ne peuvent pas être laissés de côté »

    « Cela arrive si souvent que personne ne pense que c’est un gros problème. Les hommes qui agressent sexuellement les femmes ne pensent pas que ce soit mal et nous [les femmes] non plus. Nous ne nous rendons même pas compte que nous sommes en colère. Mais nous sommes des humains et il y a un impact. Alors parfois, cela vient de nulle part, tu pleures la nuit et tu ne sais pas pourquoi », poursuit-elle.

    Abus systématiques

    Les hommes nord-coréens ayant occupé des postes de responsabilité dans les forces de police, la police secrète, le parti et le système carcéral, sont particulièrement enclins à ce genre de comportements, malgré les lois qui punissent en théorie ces crimes.

    Plusieurs défecteurs confirment ainsi ces abus systématiques. Un ancien agent de haut rang de la police secrète ayant fait défection, Goh Myun Chu, a ainsi déclaré à HRW qu’il rejoignait une fois par mois trois ou quatre de ses collègues dans une chambre d’hôtel à Pyongyang à la fin des années 2000 pour faire la fête. Tard dans la nuit, les agents choisissaient alors leurs actrices préférées dans les films qu’ils avaient regardés.

    « Nous demandions au personnel de l’hôtel de nous les amener. Celles que nous avions sélectionnées étaient dans l’heure devant la porte de notre chambre. Aucune ne s’est jamais refusée à nous. A l’époque, je m’imaginais qu’elles étaient tout naturellement heureuses que nous les ayons choisies. Nous étions puissants, influents. On les payait. Et elles savaient que si elles nous plaisaient bien, alors celles qui avaient un problème ou voulaient une faveur pouvaient compter sur nous. »

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  • Emmanuel Macron met en garde contre un retour à l’Europe des années 1930

    Emmanuel Macron met en garde contre un retour à l’Europe des années 1930

    Dans un entretien à « Ouest France », le chef de l’Etat appelle à comprendre les leçons de cette Histoire et plaide pour une Europe « plus souveraine et plus multilatérale ».

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 00h56, mis à jour à 01h25

    Lecture 1 min.

    Appelant à « résister », Emmanuel Macron se dit « frappé » par la ressemblance entre la situation actuelle en Europe et l’entre-deux-guerres, dans un entretien à Ouest-France publié mercredi 31 octobre au soir.

    « Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l’Europe de l’après première guerre mondiale à la crise de 1929 », ajoute le président de la République. « Il faut l’avoir en tête, être lucide, savoir comment on y résiste », en « portant la vigueur démocratique et républicaine. »

    Le chef de l’Etat s’apprête à célébrer le centenaire de la fin de la première guerre mondiale, en visitant les lieux de bataille dans le Grand Est et les Hauts-de-France durant une semaine à partir de dimanche. Suivront la cérémonie du 11-Novembre à l’Arc de triomphe en présence d’une centaine de dirigeants du monde entier, puis le premier Forum de la Paix à La Villette.

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    Comprendre les leçons de l’Histoire

    Au cours de ces rendez-vous, Emmanuel Macron assure qu’il ne « veut pas simplement regarder l’Histoire ». « Je veux rendre hommage et essayer de comprendre les leçons de cette Histoire. C’est un message de célébration, de mémoire et d’avenir ». En promouvant, à cette occasion, une Europe « plus souveraine et plus multilatérale ».

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    « L’Europe est face à un risque : celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d’être bousculée par des puissances extérieures. Et donc de perdre sa souveraineté. C’est-à-dire d’avoir sa sécurité qui dépende des choix américains et de ses changements, d’avoir une Chine de plus en plus présente sur les infrastructures essentielles, une Russie qui parfois est tentée par la manipulation, des grands intérêts financiers et des marchés qui dépassent parfois la place que les Etats peuvent prendre », prévient M. Macron.

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