La plus grande statue du monde vient d’être inaugurée en Inde. Avec 240 mètres de hauteur en incluant la base et 180 mètres sans, (plus de deux fois la statue de la Liberté), elle dépasse la statue du Bouddha du temple de la Source, dans le Henan, en Chine (128 mètres). Elle se trouve dans l’Etat de Gujarat, en Inde, et représente l’un des pères fondateurs du pays : Vallabhbhai Patel. Ministre de l’intérieur en 1947 dans le premier gouvernement de l’Inde indépendante, Patel était parvenu à unifier le territoire en ralliant des centaines d’Etats princiers à l’Inde. Comme Nehru et Gandhi, il est un des héros nationaux indiens, que l’actuel premier ministre, Narendra Modi, tente ainsi de s’approprier. Ce gigantisme patriotique n’est pas dénué de paradoxes. La statue a, en partie, été fabriquée par une entreprise chinoise…
Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été tué par « strangulation » au consulat de son pays à Istanbul, le 2 octobre, a précisé, mercredi, le procureur d’Istanbul.
Irfan Fidan, confirmant des informations qui avaient déjà fuité dans la presse turque, a ajouté dans un communiqué que les assassins de M. Khashoggi s’étaient débarrassés de son corps après l’avoir « démembré ».
Le bureau du procureur a, en outre, affirmé que la visite à Istanbul du procureur général saoudien, Sheikh Saud Al-Mojeb, le 30 octobre, dans le cadre de l’enquête, « n’a pas donné de résultat concret ».
Irfan Fidan a confirmé que l’assassinat du journaliste a été prémédité, ce qu’avait déjà déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan,
S’il avait voulu mobiliser davantage la communauté latino, Donald Trump ne s’y serait pas pris autrement. Ce mardi matin 30 octobre, à une semaine des élections de mi-mandat, la brigade du Culinary Workers Union, le puissant syndicat des employés de l’hôtellerie à Las Vegas, se prépare à la dernière ligne droite de la campagne. Au local 226, les militants roulent les affiches et plient les brochures qu’ils vont aller distribuer dans les quartiers pour inciter au vote. La plupart ne savent pas encore que, quelques heures plus tôt, le président américain a fait savoir qu’il veut revenir sur le droit du sol, l’un des principes fondamentaux de la citoyenneté américaine.
Harry Grill, le directeur politique du Culinary Union, annonce les consignes du jour et les performances de la veille : « Cinquante-six déplacements, notre record », lance-t-il sous les vivats – soit cinquante-six trajets effectués par les syndicalistes pour amener des électeurs aux bureaux de vote anticipé, ouverts dans toute la ville pour éviter les files d’attente le 6 novembre. Selon un décompte du 30 octobre, plus de 417 000 électeurs ont déjà voté dans l’Etat, soit un tiers des inscrits. Le nombre de votants enregistrés démocrates dépasse de 28 000 celui des républicains.
« Frustrations »
Mais aujourd’hui, Harry Grill a un message supplémentaire à faire passer. « Trump veut faire en sorte que les enfants nés ici ne puissent pas devenir citoyens américains si leurs parents sont arrivés sans papiers, annonce-t-il. C’est une insulte, une injure au rêve américain. » La salle reste silencieuse, incrédule. « Je suis tellement en colère, intervient Yvanna Cancela, 31 ans, qui siège au sénat du Nevada depuis deux ans. Et triste. Ce matin, j’ai pleuré. » Plutôt que se laisser abattre, le directeur de campagne appelle à faire de la menace un argument : « Si ça, ça ne mobilise pas le vote latino, je ne sais pas ce qu’il faut. »
Matt Stoller, 40 ans, chercheur à l’Open Markets Institute, un cercle de réflexion antitrust, a contribué à plusieurs campagnes de candidats de l’aile progressiste du Parti démocrate. A l’heure où certains intellectuels américains pensent que la formation politique joue trop sur les minorités, il fait plutôt porter leur échec sur leur incapacité à affronter la question de la concentration dans l’économie.
Qu’est-ce que la campagne des élections de mi-mandat révèle de l’état du Parti démocrate ?
Une grande tension. Quand ils étaient au pouvoir, les démocrates s’étaient fixé comme objectif de réduire les inégalités, d’apporter une couverture santé pour tous. Les électeurs ont rejeté leur politique. Ils ont élu de nombreux républicains et, in fine, Donald Trump. L’échec des démocrates, c’est de ne pas avoir vraiment pris conscience du fait que la concentration de pouvoirs financiers pouvait être dangereuse politiquement. Et d’avoir choisi Hillary Clinton, qui était liée aux grands intérêts financiers.
Aujourd’hui, beaucoup de gens dans le parti comprennent qu’ils ont échoué, mais toute leur carrière est indissociable des choix politiques qu’ils ont faits et qui ont aidé le monde de la finance. Obama est très populaire ; personne ne veut admettre qu’il n’a pas forcément été un bon président.
Sa grande réussite, aux yeux des démocrates, c’est l’Obamacare, la loi sur les soins de santé. « Ce n’est pas exactement ce qu’on voulait, disent-ils, mais c’est mieux que le système précédent. » Sauf que quand on regarde les chiffres, quand la loi est passée en 2010, le coût pour assurer une famille de quatre personnes était de 20 000 dollars par an. Aujourd’hui, c’est environ 30 000 dollars. L’augmentation bénéficie principalement aux hôpitaux et aux médecins. C’est un échec massif de politique publique.
Vous estimez que les démocrates ont perdu leur « âme populiste » bien…
Ethiopie-Erythrée, une réconciliation en marche (2/3). Le dégel entre les deux pays, après une guerre fratricide et vingt ans de blocage ramène une certaine prospérité.
« Asmara Asmara Asmara ! » En quête de passagers, un jeune garçon alpague les passants en passant sa tête par la fenêtre du minibus qui part pour la capitale érythréenne. Il y a quelques mois, entendrecrier le nom de cette ville à Mekele, la capitale de la région éthiopienne du Tigré, était impensable. Aujourd’hui, « 50 à 60 minibus par jour » font le trajet dans ce sens-là, avance le chauffeur.
Depuis la réouverture de la frontière terrestre, le 11 septembre, les hommes et les marchandises vont et viennent. A Mekele, on ne compte plus les véhicules immatriculés en Erythrée, et la file d’attente aux stations-service est si longue qu’il est désormais interdit de remplir des barils. Dans le pays voisin, le carburant est rationné. « Là-bas, il n’y a rien », résume Mebratu Haile, un commerçant éthiopien.
Le commerce entre l’Ethiopie et l’Erythrée a repris après vingt ans d’interruption à la suite d’une guerre de tranchées qui avait fait 70 000 à 100 000 morts entre 1998 et 2000. L’arrivée au pouvoir à Addis-Abeba d’un premier ministre réformateur, en avril, a changé la donne. Trois mois après son investiture, Abiy Ahmed signait un accord de paix historique à Asmara avec le président érythréen, Isaias Afwerki – au pouvoir depuis l’accession à l’indépendance, en 1993, du pays, qui était autrefois une province de l’Ethiopie.
Couches-culottes et postiches
Depuis, les ambassades ont rouvert, des vols quotidiens relient les capitales, et les deux peuples peuvent désormais converser par téléphone. Côté éthiopien, le retour aux affaires est visible. Les camions filent vers la frontière avec du ciment, du teff – la céréale servant de base à l’alimentation dans la région – et d’autres denrées, du sable, du métal, etc. Ces marchandises sont plus chères ou indisponibles en quantité en Erythrée, un pays longtemps isolé sur la scène internationale et sous-développé par rapport à l’Ethiopie, qui enregistre le plus fort taux de croissance d’Afrique. Dans l’autre sens, réfrigérateurs, téléviseurs et tissus sont transportés d’Erythrée vers le pays voisin.
Mebratu Haile a empilé sur le toit du minibus des couches-culottes et des cheveux postiches qu’il va vendre sur le marché d’Asmara. Ses parents lui ont raconté la vie d’avant-guerre : « C’était plus développé que Mekele, les Ethiopiens allaient en Erythrée comme main-d’œuvre. Maintenant, c’est le contraire. C’est le jour et la nuit ! », lâche-t-il. Ce jour-là, il passera par le poste-frontière de Zalambessa, un point de passage stratégique à 150 km au nord de Mekele, relié par la route à Asmara ainsi qu’au port de Massawa, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale érythréenne, désormais accessible.
Zalambessa a retrouvé sa prospérité d’avant guerre. Cette ville de plus de 16 000 habitants, qui porte encore les stigmates du conflit, se reconstruit au rythme de la paix. Aux bâtiments détruits se mêlent des hôtels en construction. Le long de la rue principale, les avant-cours de certaines maisons se sont transformées en petits commerces. La renaissance s’est opérée après qu’Abiy Ahmed et Isaias Afwerki ont foulé le sol du no man’s land qui séparait les deux lignes de front où, pendant dix-huit ans, les soldats éthiopiens et érythréens se sont regardés en chiens de faïence derrière leurs murets de pierre.
« C’était le plus beau jour de ma vie », raconte le chanteur éthiopien Solomon Bayre, né à Asmara. Avec l’artiste érythréen Kahsay Berhe, il a chanté ce jour-là une ode à la paix et à l’amour entre deux peuples frères. Il a assisté aux retrouvailles entre des sœurs jumelles, l’une militaire éthiopienne, l’autre engagée dans l’armée érythréenne, et repris contact avec son ancien colocataire, devenu lui aussi soldat. Pas étonnant dans un pays où la conscription est obligatoire et à durée indéterminée.
« Sans crainte »
« Maintenant, tout le monde vient de l’Erythrée, on mange ensemble, on discute, c’est la paix », raconte un vieil habitant de Zalambessa, élégant dans sa veste de costume élimée. « Avant, on dormait avec nos armes. Aujourd’hui, on va et on vient sans crainte », ajoute Mebratu Berhane, le chef du kebele, la plus petite subdivision administrative en Ethiopie. La peur s’est évanouie avec le retrait des militaires, toujours présents mais en moins grand nombre. Il est dorénavant possible d’assister aux mariages et aux funérailles de part et d’autre d’une frontière qui a été préalablement déminée. Les soldats érythréens viennent siroter des bières côté éthiopien, et le marché du samedi fourmille de quidams, de femmes et d’enfants.
Ce jour-là, sous un ciel d’orage, les commerçants proposent des céréales, des sandales en plastique, des récipients d’argile pour le café. Hiwot Haile, 36 ans, s’est lancée dans le négoce il y a deux semaines « parce que c’est la paix ». Avant, elle vivotait grâce à l’aide de l’Etat éthiopien. Elle est fière aujourd’hui de vendre des pois chiches et de l’orge sur ce marché grouillant qui, selon une habitante, a triplé de volume.
Les tasses en plastique d’un jeune Ethiopien se vendent comme des petits pains. Ses clients, majoritairement érythréens, le paient soit dans leur monnaie, le nakfa, soit en birrs éthiopiens. Le jour de notre passage, 1 nakfa valait 1,70 birr (0,053 euro). « Ça évolue tout le temps, explique Mebratu Berhane. Ce n’est pas formel pour l’instant ! » Ce marché des changes chaotique commence à devenir problématique pour les commerçants. Il pourrait réveiller de vieilles crispations : les désaccords liés au taux de change entre les deux monnaies avaient précipité l’entrée en guerre, il y a vingt ans.
Il y a des Américains en short, des Asiatiques avec des enfants en bas âge, mais ce sont surtout des jeunes qui constituent l’essentiel des 123 passagers ayant embarqué mardi 23 octobre à bord du vol Singapore Airlines 022, pour rejoindre directement New York depuis Singapour. Un peu plus de dix jours après son lancement, mardi 10 octobre, la compagnie a confirmé son nouveau record du plus long vol commercial du monde : 16 700 kilomètres et 18 heures et 45 minutes sans escale. Le précédent appartenait à Qatar Airways, qui rallie d’une seule traite Auckland (Nouvelle-Zélande) depuis Doha en 17 heures et 40 minutes.
Officiellement, « ce n’est pas pour le prestige », fait savoir Mak Swee Wah, vice-président en charge des relations commerciales de Singapore Airlines, que la compagnie a ouvert cette nouvelle route. A l’en croire, c’est uniquement parce que « les clients aimaient cela, car c’est un très bon produit ». Une demi-vérité. Il semble que la compagnie de la ville-Etat a eu du mal à digérer de s’être fait détrôner par sa rivale du Golfe.
Entre 2004 et 2013, elle a régné sans partage avec sa ligne directe Singapour-New York opérée avec des Airbus A340. Mais la crise économique de 2009 puis la hausse des prix du pétrole ont obligé la compagnie à rendre les armes.
Pas de classe économique, par précaution
« Nous avons dû arrêter car ce n’était plus rentable », confirme M. Mak. La pérennité de cette nouvelle destination devra se confirmer sur la durée. De l’aveu même du vice-président de la compagnie, l’ouverture de cette nouvelle ligne « a été planifiée il y a deux ans, alors que le prix du pétrole était au plus bas », autour de 50 dollars le baril. Une époque révolue. Depuis quelques mois, les cours du brut sont repartis à la hausse. En un an, depuis 2017, ils ont augmenté de 40 % et le baril flirte désormais avec les 80 dollars.
C’est une des raisons pour lesquelles, avant de reprendre ses liaisons…
Le soir de sa victoire, il s’est fait le défenseur des libertés. Celle « d’entreprendre, d’aller et venir, d’avoir des opinions politiques ou religieuses et celle d’informer ». Mais les mots volent. Vingt-quatre heures après son discours d’apaisement, Jair Bolsonaro, le candidat victorieux de l’extrême droite brésilienne, a retrouvé, lundi 29 octobre, sa hargne, attaquant ses opposants et menaçant la presse. En particulier, le quotidien Folha de Sao Paulo.« C’en est fini de la Folha de Sao Paulo », a osé le futur chef d’Etat, interrogé sur la chaîne Globo lundi soir.
Jair Bolsonaro hait ce quotidien centriste depuis toujours. Cette détestation s’est transformée en rage après la révélation de deux affaires par ses journalistes. L’une sur l’existence d’une employée fictive, depuis licenciée, l’autre sur un possible schéma de financement illégal de sa campagne : des entreprises alliées de M. Bolsonaro auraient souscrit des contrats pour la distribution massive de fausses informations afin de dénigrer le Parti des travailleurs (PT, gauche) et son candidat, Fernando Haddad.
Qualifié d’entreprise mensongère, la Folha a essuyé diverses attaques de la part du militaire de réserve en campagne électorale. Lors de ses meetings, Jair Bolsonaro promettait notamment « un Brésil sans la Folha de Sao Paulo ». Ses troupes ont accompagné avec zèle ce mouvement. Peu avant le second tour, Luciano Hang, chef d’entreprise adorateur de Jair Bolsonaro, publiait sur Facebook une vidéo recouvrant le quotidien d’excréments en plastique avant de mettre le tout dans une poubelle. La journaliste auteure de l’enquête sur les fausses informations, elle, a reçu des menaces et vit désormais sous protection.
« Le PT en est toujours resté aux mots »
« Jair Bolsonaro a eu pendant la campagne une rhétorique extrêmement agressive. Mais nous pensions qu’une fois élu, il adopterait une autre posture, celle d’un chef d’Etat », commente Sergio Davila, directeur exécutif du journal.
Le quotidien comme le reste de la presse brésilienne font régulièrement l’objet d’attaques, de la part du camp des « bolsonaristes » mais aussi du PT et de ses militants. Le groupe de presse Globo a ainsi récolté le qualificatif de « putschiste » pour avoir pris le parti de destituer la présidente de gauche Dilma Rousseff en 2016. « Mais le PT en est toujours resté aux mots », souligne M. Davila.
Celui que l’on surnomme le « Trump tropical » prétend, lui, agir pour mettre sa menace à exécution. Il peut, une fois en fonctions, supprimer les sommes versées par l’Etat au quotidien pauliste pour les publicités institutionnelles. La disparition de ces fonds ne devrait pas menacer pas la survie du quotidien. « Notre entreprise est solide », affirme M. Davila. Mais l’attitude du futur chef de l’Etat inquiète. « Qu’attend-il de la presse ? Qu’elle ne publie que des informations en sa faveur ? », s’interroge le directeur du journal. Mardi, l’Abraji, association brésilienne du journalisme d’investigation, s’est dite préoccupée pour la liberté de la presse mais aussi pour la démocratie.
Dans la tentative d’autopsie qu’elle avait faite de sa défaite (Ça s’est passé comme ça, Fayard, 2017), la candidate démocrate à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, avait avoué que « boire [sa] part de chardonnay » lui avait permis de surmonter cette énorme désillusion.
Elle n’avait sans doute pas été la seule, au sein d’un parti réduit à l’état de ruines au lendemain de la victoire de Donald Trump : décapité, divisé après une primaire disputée avec le sénateur du Vermont Bernie Sanders, coupé d’une partie de ses anciens électeurs et privé de programme fédérateur.
Deux ans plus tard, les élections de mi-mandat devraient refermer quelques plaies. Le camp démocrate a pu compter tout d’abord sur le réveil d’une base frappée de stupeur par l’élection de Donald Trump. Notamment à l’initiative de dizaines de milliers de femmes dont une bonne partie est entrée en politique à l’occasion des marches organisées dans tout le pays au lendemain de l’arrivée du républicain à la Maison Blanche. Cette mobilisation foisonnante a donné naissance à une myriade de groupes locaux aujourd’hui rassemblés en une bonne demi-douzaine de collectifs organisés au niveau national : Indivisible, Action Together, Together We Will, Swing Left, Sister District, Flippable, ou Mobilize.
Ces plates-formes, dont les noms traduisent avant toute chose une volonté de reconquête électorale, apportent leur soutien à des centaines de candidats dans tout le pays, soit au niveau national, soit au niveau des Etats. Les démocrates y ont perdu plus de neuf cents sièges au cours des deux mandats de Barack Obama, ponctués au Congrès par la perte de la majorité à la Chambre des représentants, en 2010, puis au Sénat, en 2014.
La popularité retrouvée de l’« Obamacare »
Le succès du comité d’action politique ActBlue, qui permet de collecter des fonds de campagne, illustre également ce dynamisme. Comme l’a souligné le site FiveThirtyEight,…
Des fragments d’ossements humains ont été découverts à Rome au cours de travaux de restauration dans une annexe de la nonciature apostolique – ambassade du Vatican en Italie –, a annoncé mardi 30 octobre le Saint-Siège.
La police italienne a été informée et une enquête est en cours pour établir l’âge et le sexe du corps ainsi que la date du décès. Les enquêteurs chercheront en particulier à déterminer si l’ADN de ces restes correspond à celui d’Emanuela Orlandi ou de Mirella Gregori, deux mineures disparues séparément à Rome en 1983.
Deux disparitions irrésolues
Emanuela Orlandi, fille d’un membre de la police vaticane, avait été vue la dernière fois le 22 juin 1983 alors qu’elle sortait d’un cours de musique. Selon certains, la jeune fille de 15 ans aurait été enlevée par un gang du crime organisé pour faire pression sur des responsables du Vatican en vue de recouvrer un prêt. D’autres affirment qu’elle aurait été kidnappée pour obtenir la libération de Mehmet Ali Agca, le Turc qui avait tenté d’assassiner le pape Jean Paul II en 1981.
Son frère Pietro, qui mène depuis des décennies une campagne pour tenter de résoudre le mystère de cette disparition, a dénoncé le silence du Vatican et même sa complicité dans cette affaire. Le Vatican a affirmé à plusieurs reprises avoir coopéré avec la police italienne sur ce cas.
Mirella Gregori avait disparu 40 jours exactement avant Emanuela Orlandi. Selon sa mère, la jeune fille avait répondu à l’interphone, affirmant à ses parents qu’il s’agissait d’un camarade d’école et qu’elle allait lui parler brièvement avant de remonter chez elle. Elle n’est jamais réapparue.