Tag: Burkina Faso

  • Burkina : des manifestants dans la rue contre la hausse des prix des carburants

    Burkina : des manifestants dans la rue contre la hausse des prix des carburants

    Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi 29 novembre à Ouagadougou, au cours d’une journée de grève générale lancée pour protester contre la hausse des prix des carburants et exiger le retour aux anciens prix.

    À l’appel de la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC), les manifestants, majoritairement vêtus de rouge, se sont réunis à la Bourse du travail de la capitale burkinabè où ils ont scandé « Non à la hausse des hydrocarbures », « Non à la paupérisation des citoyens » ou encore « Pain et liberté pour le peuple ».

    « Trop c’est trop. Nous n’arrivons pas à nous en sortir avec ce qu’on gagne et voilà qu’on augmente le prix des hydrocarbures, ce qui a pour effet d’entrainer la hausse de tous les produits et services », s’est plaint Charles Coulibaly, un fonctionnaire de 42 ans.

    « Augmenter le prix de l’essence et du gasoil, au moment même où le prix du baril baissait et justifier cela par une soi-disant hausse à l’international, je pense que le gouvernement fait preuve d’incompétence », a pesté Prosper Zébango, un libraire de 36 ans. Depuis le 9 novembre, le prix du litre d’essence et de gasoil au Burkina Faso a connu une hausse de 75 francs CFA (0,11 euro), soit une majoration de 12%.

    Des restrictions au droit de grève

    Le cortège de manifestants s’est dirigé vers le ministère en charge du Commerce, où une plateforme de revendications a été remise au ministre Harouna Kaboré. Outre le prix de l’essence, ces revendications portent sur l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales et le retrait de l’avant-projet de loi organique adopté par le conseil des ministres qui prévoit de graves restrictions au droit de grève, selon le vice-président de la CCVC, Chrisogone Zougmoré.

    Le ministre Kaboré a reçu les manifestants et a promis de « transmettre dès aujourd’hui la plateforme au Premier ministre ». « Nous nous battons tous pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et des populations en général », a-t-il soutenu.

    Pour justifier la hausse des prix des carburants, le gouvernement invoque la hausse du prix du pétrole sur le marché international, la situation difficile de la trésorerie de la Société nationale burkinabè des hydrocarbures et la nécessité de soutenir l’effort de guerre contre les jihadistes. Le Burkina fait face à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait 229 morts depuis 2015, selon un bilan officiel publié fin septembre.

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  • Burkina : Gilbert Diendéré nie être le cerveau du putsch manqué et charge Isaac Zida

    Burkina : Gilbert Diendéré nie être le cerveau du putsch manqué et charge Isaac Zida

    L’audition du général Gilbert Diendéré, l’un des principaux accusés de la tentative de coup d’État de 2015, s’est ouverte lundi 26 novembre devant la justice militaire burkinabè. L’ancien bras droit de Blaise Compaoré réfute avoir « commandité » le putsch et pointe la responsabilité de l’ancien Premier ministre de la Transition, Yacouba Isaac Zida.

    C’était l’affluence des grands jours à l’ouverture de l’audience, lundi matin, à la salle des banquets de Ouaga 2000 où le procès des auteurs présumés du putsh manqué de septembre 2015 se tient depuis plus de dix mois. Les bancs du public et de la presse ont été pris d’assaut pour entendre la version des faits du général Gilbert Diendéré. Avec une question, sur toutes les lèvres : l’audition de celui qui avait pris les rênes du Conseil national pour la démocratie va-t-elle, enfin, permettre de situer les responsabilités dans la tentative de putsch et d’éclairer les ramifications politiques de ce qui fut qualifié de « coup d’État le plus bête du monde » ?


    >>> À LIRE – Burkina : que faut-il attendre des témoignages de Bassolé et Diendéré, cerveaux présumés du putsch manqué ?


    Un Diendéré à l’offensive

    Poursuivi notamment pour attentat à la sûreté de l’État, meurtres et coups et blessures, « Golf » – comme le surnomme les burkinabè – a quitté son habituelle réserve pour se montrer particulièrement prolixe, et même offensif, à la barre du tribunal militaire présidé par le magistrat Seydou Ouedraogo.

    « Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent « coup d’État ». Le 16 septembre, on a fait appel à moi parce que des soldats du RSP [Régiment de sécurité présidentielle, ndlr] ont fait irruption dans le Conseil des ministres et ont arrêté le président de la Transition [Michel Kafando], le Premier ministre [Isaac Zida] et certains ministres », a-t-il affirmé d’entrée de jeu.

    Une allégation en contradiction avec le témoignage du chef des opérations du coup d’État,  l’adjudant-chef Eloi Badiel, qui avait directement mis en cause le général Diendéré. « Le 16 septembre 2015, vers 10h00, le sergent-chef [Roger] Koussoubé m’a informé que le général [Diendéré] a instruit de procéder à l’arrestation des autorités de la Transition », avait affirmé l’adjudant-chef lors de son audition, en juillet. Un ordre « indirect », précisait alors ce témoin,  qui affirmait dans le même temps n’avoir pas eu de contact direct avec Diendéré pour recevoir cet ordre.

    Commanditaire ou médiateur ?

    Theo Renaut/AP/SIPA

    L’instruction du dossier n’a pas pu établir que mon client était le commanditaire du coup d’État

    L’issue du débat sur ce point précis sera cruciale, et la défense en a particulièrement conscience. Me Mathieu Somé, avocat du général Diendéré, l’affirme : « L’instruction du dossier n’a pas pu établir que mon client était le commanditaire du coup d’État. »


    >>> À LIRE – Burkina : Kaboré évoque le cas de Zida avec la gouverneure générale du Canada


    Son client s’est employé à suivre cette ligne, affirmant vouloir « exposer la situation qui a favorisé les événements du 16 septembre ». À en croire le témoignage de Gilbert Diendéré, face à l’intransigeance des soldats du RSP, les personnalités de la société civiles – en l’occurrence Mgr Paul Ouédraogo et l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo – qui ont tenté une médiation aux côtés de la hiérarchie militaire pour ramener l’ex-garde présidentielle à renoncer au coup de force ont constaté la vacance du pouvoir, et demandé à l’armée d’assumer.

    Diendéré a également voulu démontrer ce qu’il qualifie de « comportement machiavélique » des responsables de la Transition. Égrenant un chapelet de « frustrations » au sein de l’armée, provoquées selon lui par les agissements du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, l’accusé a expliqué avoir voulu jouer rôle de médiation entre l’ancien Premier ministre de la Transition et les soldats mécontents du RSP.

    « Après s’être fait chef de l’État, puis chef du gouvernement suite au coup d’État du 30 octobre, Zida a cherché à prolonger la Transition en violation de la Charte adoptée illégalement pour réaliser son agenda. Pour cela, il avait besoin de prendre le contrôle des finances publiques de l’État, de l’administration, ainsi que de l’armée « , martèle le général à la barre.

    La charge contre Zida

    Theo Renaut/AP/SIPA

    Entre février et juin 2015, Zida a mené une campagne de désinformation contre le RSP et moi-même

    La thèse de Gilbert Diendéré ? En s’appropriant le ministère de la Défense, Zida manœuvrait en fait pour mettre l’armée au pas, notamment en mettant à la retraite anticipée les officiers plus gradés que lui. L’accusé s’est également longuement attardé sur la volonté affichée par Zida de dissoudre le RSP, en dépit des recommandations d’un rapport commandé par le président Michel Kafando qui préconisait plutôt une réforme du corps.

    « Entre février et juin 2015, Zida a mené une campagne de désinformation contre le RSP et moi-même qui m’évertuais à aplanir les divergences entre lui et les soldats. J’avais toujours dit que ce corps est un maillon important de la chaîne de lutte contre le terrorisme. Si vous brisez ce maillon, vous affaiblissez notre système de sécurité. C’est la situation que nous vivons aujourd’hui », a lancé l’officier.

    Interrogé par le président du tribunal sur l’existence de clans au sein du RSP, le général Diendéré a botté en touche. « Je ne suis pas très bien informé sur ce problème. Zida contrôlait des éléments comme ceux qui sont venus me chercher le 30 décembre 2014. En tant que responsable militaire, je n’ai pas à favoriser des clans dans une unité militaire », a-t-il simplement répondu.

    L’audience, qui doit se terminer à 17h ce lundi, reprendra mardi.

     

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  • Putsch manqué au Burkina en 2015: le général Gilbert Diendéré à la barre

    Putsch manqué au Burkina en 2015: le général Gilbert Diendéré à la barre

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  • Burkina Faso: quel rôle a joué l’ex-bâtonnier Mamadou Traoré dans le putsch?

    Burkina Faso: quel rôle a joué l’ex-bâtonnier Mamadou Traoré dans le putsch?

    Par
    RFI

    Ce jeudi, c’était le deuxième et dernier jour de comparution de l’ex-bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina Faso dans le cadre du procès des ex-putschistes : maître Mamadou Traoré est accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures.

    Pendant le coup d’Etat de septembre 2015 contre le gouvernement de la transition, il été aperçu par plusieurs témoins au camp de l’ex-régiment de sécurité présidentielle durant la nuit. Pour le parquet, l’ex-bâtonnier jouait le rôle de conseiller juridique du présumé commanditaire du coup d’Etat, le général Gilbert Diendéré, alors chef d’état-major particulier et homme de confiance du président de l’époque Blaise Compaoré.

    Mais pour les avocats de la défense, leur client était présent au camp à la suite d’une mission du président en exercice de la Cédéao au moment des faits. En effet, les avocats de l’ex-bâtonnier, parmi lesquels ses homologues du Niger et du Cameroun, soulignent que maître Mamadou Traoré était bien au camp de l’ex-régiment de sécurité présidentielle pour porter le message du président sénégalais Macky Sall au général Gilbert Diendéré. Selon les avocats de l’ex-bâtonnier, il y a des contradictions entre les différentes plages horaires durant lesquelles leur client aurait été aperçu au camp des auteurs de l’enlèvement des autorités de la transition. « Les soupçons ne constituent pas des preuves » tranche maitre Moussa Coulibaly.

    Mais pour le parquet, il est clair qu’à travers ses actes, l’ex-bâtonnier a aidé et assisté le général Gilbert Diendéré, notamment par sa présence dans la délégation des auteurs présumés du coup d’Etat au cours de la rencontre avec les émissaires de la Cédéao. « Nous ne voulons accabler personne. Ce sont des faits », martèle le parquet militaire, qui maintient que maitre Mamadou Traoré était le « conseiller juridique » du général Gilbert Diendéré.

    Il y a eu des échanges houleux entre certains avocats des parties civiles et leur confrère de la défense. Les premiers ayant accusé la défense de tenter de soustraire l’ex-bâtonnier du dossier au nom de la confraternité. Toute chose qui n’a pas été du gout des conseils de Mamadou Traoré.

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  • Burkina Faso: Le CDP plaide pour le retour de Blaise Compaoré au pays

    Burkina Faso: Le CDP plaide pour le retour de Blaise Compaoré au pays


    Par
    RFI

    Publié le 19-11-2018
    Modifié le 19-11-2018 à 11:26

    Au Burkina Faso, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ex-parti au pouvoir, a effectué sa rentrée politique ce dimanche à Ouagadougou par un grand rassemblement à la maison du peuple. L’occasion pour les militants de réclamer le retour du fondateur du parti, l’ex-président Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire. Le parti et ses alliés entendent mener le combat pour une véritable réconciliation nationale en vue de favoriser le retour des exilés politiques.

    « Le CDP réclame le retour de Blaise Compaoré », c’est l’inscription qu’on pouvait lire sur la majorité des banderoles imprimées à l’occasion de cette rentrée politique de l’ex-parti au pouvoir. Dès l’entame de son discours, Eddie Komboïgo, l’actuel président du parti, a demandé aux militants « de vous lever tous pour que nous fassions un standing ovation au créateur de notre parti. J’ai nommé le président Blaise Compaoré ».

    Réconciliation nationale

    Pour lui, il faut une réconciliation nationale afin que l’ex-président et tous les exilés politiques reviennent au Burkina Faso : « Le retour du président Compaoré tant souhaité par le CDP, c’est une œuvre de tous les partis, toutes les associations qui souhaitent lier une réconciliation sérieuse. Et le CDP est certainement ouvert à toutes les propositions de compromis sans compromission ».

    En vue des élections de 2020, le Congrès pour la démocratie et le progrès et d’autres partis de l’opposition entend s’accorder sur une plateforme politique consensuelle. « Nous continuerons de nous battre pour que la loi discriminatoire sur le vote des Burkinabè à l’étranger soit revue et corrigée ».

    Les hausses du prix de l’essence condamnées par le CDP

    Le président du CDP a fustigé la gestion du pays par l’actuel gouvernement et condamné les récentes hausses du prix de l’essence et du gasoil à la pompe.

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  • Burkina Faso: le président Kaboré inaugure un échangeur dans la capitale

    Burkina Faso: le président Kaboré inaugure un échangeur dans la capitale


    Par
    RFI

    Publié le 16-11-2018
    Modifié le 16-11-2018 à 11:20

    Au Burkina Faso, le plus grand échangeur routier de la capitale a été inauguré, ce jeudi, par le président Roch Marc Christian Kaboré. Après trois ans de travaux, l’ouvrage qui a coûté 70 milliards de francs CFA permettra la fluidité de la circulation entre le nord et le centre-ville de la capitale, Ouagadougou.

    La cérémonie était solennelle et avait l’allure d’une fête nationale à la hauteur de l’attente autour de ce nouvel échangeur. « A ce point précis de l’échangeur en 2014, on enregistrait 42 000 véhicules par jour. C’était le trafic le plus élevé de la ville de Ouagadougou pour un profil de voirie de très dégradé », témoigne Armand Béouindé, le maire de Ouagadougou.

    Ce nouvel échangeur permettra aux populations de plusieurs quartiers du nord de mieux accéder au centre-ville de Ouagadougou. Une avancée pour Eric Bougouma, ministre burkinabè des Infrastructures : « Il ouvre l’accès aux arrondissements 3 et 9, à la commune rurale de Pabré, à la route nationale 2 qui mène vers Wayugiya. Il ouvre l’accès à la route nationale 22, une des portes du Sahel ».

    A l’issue de son ouverture à la circulation, le nouvel échangeur a été pris d’assaut par certains usagers qui ont manifesté leur joie avec des coups de klaxon : « A l’heure-là, je suis très contente de ça. Aujourd’hui, j’ai même marché pour aller là-bas. Vraiment, on est très, très content ».

    Selon Tiraogo Hervé Ouedraogo, le directeur de l’entreprise qui a conçu l’ouvrage, son utilisation permettra aux populations de faire des économies : « Un usager moyen qui habiterait dans cette zone économiserait en moyenne 200 litres de carburant par an ».

    La construction de ce quatrième échangeur a mobilisé 1 200 travailleurs et 500 engins.

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  • Procès du putsch manqué au Burkina: le colonel major Boureima Kéré se défend

    Procès du putsch manqué au Burkina: le colonel major Boureima Kéré se défend


    Par
    RFI

    Publié le 13-11-2018
    Modifié le 13-11-2018 à 03:51

    Au Burkina Faso, le colonel major Boureima Kéré, ex-chef d’état-major particulier du président de la transition, témoignait ce 12 novembre dans le procès de Gilbert Didendéré, l’artisan du coup d’Etat raté de septembre 2015.

    Boureima Kéré avait pour mission de coordonner les missions présidentielles en matière sécuritaire et jouait un rôle d’interface entre l’armée et la présidence du Burkina Faso. Accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures, il a rejeté les faits alors qu’il a signé la déclaration des putschistes.

    Il soutient que c’est au cours d’une réunion avec les officiers de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) que le général Gilbert Diendéré a justifié l’action menée contre la transition démocratique par des arguments politico-militaires : l’exclusion électorale, les velléités de dissolution du RSP et l’adoption de la loi portant statut militaire par le Conseil national de la transition (CNT).

    Ce 12 novembre, à Ouagadougou, le colonel major Boureima Kéré a affirmé qu’il avait été informé de l’arrestation des membres du gouvernement au cours d’une réunion entre le général Gilbert Dienderé et les officiers de l’ex-RSP.

    « Pourquoi avez-vous alors accepté de signer la proclamation du CND ? » demande le procureur. « Je n’avais pas le choix, a-t-il répondu. La pression était forte et le rapport de force était en faveur des preneurs d’otage ».

    Ambiguïté du chef d’état-major

    Pour sa défense, le colonel major met en cause la position ambiguë du chef d’état-major général des armées pendant la tentative de coup d’Etat. Selon l’accusé, la hiérarchie militaire avait refusé d’assumer le coup d’Etat mais le chef d’état-major général des armées avait donné son accord pour aider les putschistes dans le maintien de l’ordre en cas de manifestaton.

    « Le général Pingrenoma Zagré, chef d’état-major général des armées, a rassuré le général Diendéré sur le maintien de l’ordre et l’armée avait demandé une réquisition pour cela », souligne l’accusé.

    « En exécutant la volonté du général Gilbert Diendéré, est-ce que vous n’avez pas obéi à un ordre illégal ? » demande alors le procureur. Le colonel major Boureima Kéré le reconnaît avant d’ajouter que « la position du chef d’état-major général des armées n’était pas claire ».

    Coup d’Etat de 2015 au Burkina Faso: un accusé met en cause Gilbert Dienderé

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  • Procès du putsch manqué au Burkina: Korogo en difficulté

    Procès du putsch manqué au Burkina: Korogo en difficulté


    Par
    RFI

    Publié le 10-11-2018
    Modifié le 10-11-2018 à 00:59

    Au Burkina Faso, durant toute la semaine, le commandant Abdoul Aziz Korogo était toujours face au tribunal militaire dans le cadre du procès du coup d’Etat de septembre 2015. Il était à la tête du régiment de sécurité présidentielle (RSP) au moment des faits. Les avocats des parties civiles et le parquet militaire ont insisté pour savoir qui détenait le vrai pouvoir au sein de l’ex-garde présidentielle. Le commandant Abdoul Aziz dit être resté au camp du régiment de la sécurité présidentielle sur instruction du chef d’état-major général des armées pour aider à désamorcer la crise.

    A travers leurs questions, les avocats des parties civiles ont poussé le commandant Abdoul Aziz Korogo jusque dans ses derniers retranchements. Ce qui a entraîné parfois des suspensions de l’interrogatoire de l’accusé.

    Selon ses avocats, il y avait des incohérences au niveau de la déposition du commandant Abdoul Aziz Korogo, explique maître Guy Hervé Kam, avocat des parties civiles : « Le commandant Korogo tenait à se défendre, mais surtout donc à protéger tout ce qui était sous ses ordres en grade. Finalement, sur les questions précises, le commandant était obligé de reconnaître qu’en réalité il n’avait pas de commandement sur ses hommes. »

    Pour maître Dieudonné Willy, l’avocat du commandant Abdoul Aziz Korogo, son client était dans une situation délicate durant le coup d’Etat, car n’ayant pas la totalité du contrôle sur les soldats : « Quand on vous dit vous êtes le chef dans l’armée, ça veut dire que vous comptez sur des hommes. Mais à partir du moment où vous n’avez plus la certitude de pouvoir compter sur ces hommes, vous n’avez pas la force. »

    Selon maître Olivier Yelkouni, l’un des avocats du général Gilbert Dienderé, la pluie de questions qui s’abattait sur le commandant Abdoul Aziz Korogo visait uniquement à charger l’ex-bras droit de Blaise Compaoré : « La partie civile et puis l’accusation voulaient coûte que coûte qu’il dise qu’en réalité le commandement était dévolu au général Diendéré. C’est ce que nous avons perçu à travers cette kyrielle de questions. »

    Certains avocats de la défense ont remis en cause les résultats d’expertise des téléphones du commandant de l’ex-régiment de sécurité présidentielle, qui sera toujours à la barre la semaine prochaine.

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  • Burkina Faso: les cerveaux présumés du putsch manqué de 2015 à la barre

    Le général Gilbert Diendéré (au premier plan à gauche) et l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé sont les principaux accusés dans le procès du putsch manqué de septembre 2015. © AHMED OUOBA / AFP

    Par
    RFI

    Publié le 05-11-2018
    Modifié le 05-11-2018 à 03:19

    Ce lundi 5 novembre au Burkina Faso commence l’interrogatoire des personnes présentées comme étant les cerveaux présumés du coup d’Etat avorté de septembre 2015. Environ 80 accusés ont déjà comparu depuis le début du procès.

    Le 16 septembre 2015, alors que le pays se préparait pour des élections après la chute de l’ex-président Blaise Compaoré, un groupe de soldats issus du Régiment de sécurité présidentielle arrête et séquestre le président et le Premier ministre de la transition. Le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, prend la tête du pays. Mais le coup d’Etat échoue et les présumés responsables sont attendus depuis maintenant trois mois par un tribunal militaire.
    A partir de ce lundi vont se succéder à la barre les généraux Gilbert Dienderé et Djibrill Bassolé, ancien patron de la diplomatie burkinabè, le colonel-major Boureima Kiéré, ex-chef d’état-major particulier du président de la transition, le commandant Abdoul Aziz Korogo, chef de corps par intérim du régiment de sécurité présidentielle, et l’ex-bâtonnier, Me Mamadou Traoré.
    « Au regard de ces accusés, on peut considérer que nous entrons dans une phase décisive du procès », note Maître Olivier Yelkouni, l’un des avocats du général Gilbert Dienderé. Sans le dire clairement, poursuit l’avocat, le parquet militaire présente ces personnes comme étant « les cerveaux ou les commanditaires du coup d’Etat ».
    Cette phase « décisive » commencera avec l’interrogatoire du commandant Abdoul Aziz Korogo. C’est lui qui avait représenté les soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle au cours des négociations afin d’éviter un affrontement avec les soldats venus des autres camps du pays pour s’opposer au coup d’Etat.
    Pour l’un des avocats des parties civiles, « avec l’interrogatoire de ces personnes, on saura peut-être ce qui s’est réellement passé durant ce coup d’Etat ». Il assure que l’interrogatoire du chef de corps par intérim de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle est l’une des phases les plus importantes du procès. Le commandant Abdoul Aziz Korogo est la « boîte noire » du coup d’Etat selon Me Guy Hervé Kam. Et l’avocat espère que cette « boîte noire » va parler et confirmer ce que plusieurs accusés ont déjà déclaré devant le tribunal.

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  • Le Burkina Faso commémore l’insurrection populaire de 2014 en ordre dispersé

    Le Burkina Faso commémore l’insurrection populaire de 2014 en ordre dispersé


    Par
    RFI

    Publié le 01-11-2018
    Modifié le 01-11-2018 à 08:45

    Le Burkina Faso a rendu hommage, mercredi 31 octobre 2018, aux martyrs de l’insurrection populaire d’octobre 2014, qui a chassé du pouvoir l’ex-président Blaise Compaoré. Retentissement de la sirène ; observation d’une minute de silence à la mémoire des martyrs de l’insurrection populaire, mais aussi du coup d’Etat manqué de septembre 2015 ; hymne national… Tels auront été les temps forts de cette cérémonie officielle, qui n’a pas rassemblé tout le monde.

    Après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied du mémorial aux héros nationaux, où les noms des personnes tuées au cours de l’insurrection d’octobre 2014 sont gravés, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a invité ses compatriotes à une unité d’action pour la célébration des faits marquants de l’histoire du pays. « Ils se sont battus parce que c’était la démocratie qui était en jeu », a-t-il insisté.

    « Il est tout à fait normal qu’en ce jour, nous nous inclinions respectueusement vis-à-vis de ces personnalités-là et que nous sachions que toutes les dates historiques de notre pays ne doivent pas faire l’objet de politiques politiciennes, quel que soit notre point de vue politique, quels que soient nos points de vue religieux. C’est un jour de reconnaissance vis-à-vis de ces héros. C’est un jour, également, d’introspection », a expliqué le chef de l’Etat.

    Cette cérémonie de « l’an 4 » post-insurrection s’est faite en rangs dispersés. Des partis de l’opposition ont refusé cette année de participer. Plusieurs organisations de la société civile ont décidé également de manifester de leur côté. Quatre ans après, les parents des victimes et les blessés de l’insurrection attendent toujours le traitement judiciaire du dossier. En 2015, une loi sur la prise en charge des orphelins avait été votée par le Parlement de la transition, mais trois ans après, les décrets d’application ne sont pas encore signés.

    « Le combat continue. Ce que nous espérons, c’est d’abord la justice. Pour ce qui est du cours de l’insurrection populaire, on peut dire que les choses sont en l’état, même s’il y a des actes qui ont été posés. Cela veut dire qu’il y a encore une insatisfaction à ce niveau. Il y a aussi des aspects sociaux qu’il faut prendre en compte », estime Bamouni Nebon, porte-parole des associations des familles de victimes et blessés.

    L’enthousiasme du changement a laissé place à la lassitude. Notamment en raison des difficultés économiques et sociales ressenties par les populations, confirme Siaka Coulibaly, président du Centre de suivi et d’analyse citoyen des politiques publiques, interrogé par RFI.

    Vous aurez l’impression que c’est un pays qui continue de bien marcher. Mais quand vous allez aller au niveau micro-économique, au niveau des ménages, vous vous rendrez compte qu’il y a une baisse du pouvoir d’achat; il y a aussi l’accès aux services sociaux de base comme la santé qui se sont aggravés d’une certaine manière. Si bien qu’il y a un sentiment général qu’on n’a pas fait une bonne affaire, disons, avec ce changement de régime

    Siaka Coulibaly, président du Centre de suivi et d’analyse citoyen des politiques publiques

    01-11-2018
    – Par
    Bineta Diagne

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