Tag: cote d’ivoire

  • [Tribune] Côte d’Ivoire : sortir de la spirale identitaire pour tisser une cohésion sociale durable

    [Tribune] Côte d’Ivoire : sortir de la spirale identitaire pour tisser une cohésion sociale durable

    Face à la question de l’identité nationale en Côte d’Ivoire, relancée par les élections locales d’octobre dernier et la résurgence de concepts identitaires, le peuple doit exiger des hommes politiques des débats nobles devant rythmer la vie de toute une nation.

    Partout dans le monde, les périodes électorales représentent un test de résilience de la cohésion nationale. Le 13 octobre 2018, la Côte d’Ivoire passait son énième test à travers les élections régionales et municipales qui se tenaient dans un contexte de recomposition du paysage politique. La performance de la Côte d’Ivoire durant ledit test aura été plutôt passable.

    De fait, ces élections ont fait resurgir les vieux démons d’un concept identitaire, « l’ivoirité », qui a contribué au cours des dernières années à fragiliser l’unité nationale et précipiter le pays dans une crise sans précédent.


    >>> À LIRE – L’ivoirité, ce vieux démon ressuscité


    Deux concepts identitaires en confrontation

    À l’occasion de ces élections locales, certains candidats ont été régulièrement renvoyés à leurs origines, comme pour leur signifier qu’ils n’auraient pas cocher toutes les cases pour mériter d’être ivoiriens. Fraîchement élu maire d’Azaguié (sud de la Côte d’Ivoire), l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, dénonçait dans une vidéo publiée sur YouTube l’attitude de ses adversaires l’ayant traité d’étranger durant les joutes électorales.

    Mi-août 2018, en prélude des élections, l’ancien ministre Lida Kouassi affirmait ne pas comprendre que des personnes soient « parachutées » dans des localités dont ils ne sont pas originaires pour y être élues. Dès l’annonce de ses ambitions politiques en 2016, le candidat Fabrice Sawegnon, qui concourait dans la commune du Plateau (Abidjan), s’est vu rappeler ses origines béninoises, conduisant ce dernier à se justifier en ces termes : « Je suis d’origine béninoise, j’assume. Je suis Ivoirien, j’assume. »

    Le déroulement de ces élections aura clairement démontré que la cohésion sociale reste fragile

    À l’ère des réseaux sociaux, cette tendance est devenue virale, aboutissant à un nouveau concept, « Ivoirien d’abord », qui rappelle étrangement son ancêtre mentionné plus haut. Si ce concept reste louable dans son esprit, le contexte dans lequel il apparaît suscite des interrogations. C’est pourquoi je m’aligne à la position de ceux qui, à ce concept, en opposent un autre, « la Côte d’Ivoire d’abord », qui privilégie la nation au-delà des individus. Le déroulement de ces élections aura clairement démontré que la cohésion sociale reste fragile.

    Que le peuple impose leur agenda aux politiciens

    Bien qu’étant un sujet crucial et omniprésent dans les débats publics partout dans le monde, la question de l’identité nationale peut produire un effet de massue si elle est maladroitement posée. C’est pourquoi, dans un pays où le principe d’État-nation reste à construire, ce débat doit être conduit avec maturité pour éviter d’entraver l’élan de réconciliation nationale.

    Ces politiciens bâtissent leur crédibilité autour du discours de la division qu’ils entretiennent à souhait

    En Côte d’Ivoire, le débat sur l’identité nationale a toujours été un fonds de commerce au service des ambitions des politiciens. D’un côté, les uns, s’arrogeant le rôle de porte-parole d’une frange de la population, se considèrent comme étant les « vrais » Ivoiriens, brandissant la menace de pseudos envahisseurs pour fédérer autour d’eux. En face, leurs challengers, agitant les fibres de la victimisation, parviennent à mobiliser aisément tous ceux qui sont potentiellement visés par l’autre camp.

    Ainsi, ces politiciens bâtissent leur crédibilité autour du discours de la division qu’ils entretiennent à souhait. Disons que la tâche leur a également été facilitée par les citoyens qui renoncent à exiger une offre politique sérieuse adressant les problématiques réelles.

    Le peuple doit exiger de ces derniers des débats nobles devant rythmer la vie de toute nation aspirant au développement

    Il appartient donc au peuple d’en finir avec cette spirale négative en réfutant l’agenda électoral imposé par les techniciens de la politique, et exiger de ces derniers des débats nobles devant rythmer la vie de toute nation aspirant au développement.

    La cohésion sociale est possible

    L’année 2020 est celle de la prochaine élection présidentielle. 2020, c’est l’horizon que scrutent tous les Ivoiriens avec inquiétude et espoir. 2020, c’est aussi l’occasion de renouveler le personnel politique en fin de cycle. Le peuple de Côte d’Ivoire devrait saisir cette opportunité de recomposition de l’écosystème politique pour couper l’herbe sous le pied des futurs aspirants à la magistrature suprême et les pousser à proposer des projets de développement en phase avec les grands défis du moment.

    La construction de la cohésion sociale est possible et indispensable

    Ce n’est un secret de polichinelle pour personne que la diversité socioculturelle est une richesse. Celle-ci a été capitalisée par des pays comme Singapour pour se hisser au rang des plus grandes économies du monde en quelques décennies.

    De plus, le Rwanda, régulièrement cité en exemple pour avoir surmonté ses divisions internes pour bâtir un pays prospère après une profonde crise identitaire, envoie un message clair à la Côte d’Ivoire. À savoir que non seulement la réalisation de la cohésion sociale n’est pas impossible, mais surtout, qu’elle est un préalable incontournable pour bâtir une nation stable et prospère.

    L’origine de l’article >>

  • Côte d’Ivoire : ” Il n’y a pas de rupture entre Alassane Ouattara et moi “, assure Henri Konan Bédié

    Côte d’Ivoire : ” Il n’y a pas de rupture entre Alassane Ouattara et moi “, assure Henri Konan Bédié

    Alors que le dialogue direct entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié est rompu depuis de longues semaines, le président du PDCI assure dans une interview accordée le 26 novembre au quotidien « Nouveau Réveil », qu’ « il n’y a pas de rupture » entre les deux hommes.

    Leur dernière rencontre remonte au 8 août et n’avait pas été des plus chaleureuses. Depuis, le dialogue direct entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié est rompu, malgré les nombreuses tentatives de médiation. Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) refuse pour autant de parler de « rupture ».

    Dans une interview accordée au Nouveau Réveil (quotidien pro-PDCI) le 26 novembre, l’ancien chef de l’État revient les raisons qui l’ont amené à refuser d’intégrer le parti unifié, RHDP. Il déclare notamment avoir remis à Henriette Diabaté et Kandia Camara, respectivement présidente et secrétaire générale du RDR, toutes deux reçues le 6 juillet à Daoukro, des documents qui « comportaient les réserves du PDCI sur les dispositions transitoires du projet des statuts du parti unifié RHDP. Cette réserve précisait, à juste titre, la nécessité de maintenir le RHDP sous forme d’un groupement politique, conformément à la loi de 1993 relative aux partis et aux groupements politiques. Cette loi n’autorise pas la fédération des partis politiques, comme stipulée dans l’article 40 du projet des statuts du parti unifié. À ce jour, aucune suite n’a été donnée à cette réserve », dit-il.

    Au PDCI, nous savons ce que nous voulons et où nous allons

    Rappel à l’ordre des membres pro-RHDP

    Henri Konan Bédié se montre particulièrement véhément à l’encontre de ceux au sein de son parti qui tentent de sauver l’alliance avec le RHDP. Dans une pétition publiée le 22 novembre, des élus et cadres du PDCI l’appelaient notamment à revenir sur sa décision et à reprendre les négociations. « Cette affaire est une arnaque pour se maintenir à un poste. Nous, au PDCI, nous savons ce que nous voulons et où nous allons. J’opposerai une fin de non-recevoir à cette pétition ainsi qu’à ses signataires », a-t-il déclaré.


    >>> À LIRE – Côte d’Ivoire : jusqu’où iront les insoumis du PDCI ?


    Le Sphinx de Daoukro s’en prend personnellement à Patrick Achi, accusant le secrétaire général de la présidence d’avoir « berné » son neveu Jean-Marc Bédié. Ce dernier a été relevé de ses fonctions pour s’être dit mandaté par Henri Konan Bédié afin d’encourager les cadres du parti à signer ladite pétition.

    Le président du PDCI minimise également l’importance du déjeuner organisé entre sa femme et l’épouse du chef de l’État, Dominique Ouattara, le 13 novembre à Paris. « C’est un fait banal. Ma femme ne fait pas de politique mais elle a toujours soutenu ce que je fais », a-t-il précisé.

    Bientôt verra le jour la plateforme des partis politiques qui partagent la même vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée

    La plateforme des partis politiques en cours

    Enfin, le président du PDCI a évoqué la mise en place de la plateforme des partis politiques annoncée depuis plusieurs semaines« Les négociations se poursuivent et avancent normalement. Nous avons été retardés par les décès successifs que nous avons eus dans les différentes branches de nos futurs alliés. Bientôt, verra le jour la plateforme des partis politiques qui partagent la même vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée, une Côte d’Ivoire [en un] État de droit et de paix. Ce sera une plateforme des plus élargies », a-t-il promis.

    La prise de parole de Bédié intervient au moment où son parti lance une grande campagne d’adhésion de ses militants. Entamée le 24 novembre, cette opération d’identification des supporters du parti historique va s’étaler jusqu’à la présidentielle de 2020Le parti vise 500 000 adhésions dans les trois prochains mois, le double d’ici la présidentielle.

    L’origine de l’article >>

  • Locales en Côte d’Ivoire : le PDCI dépose un recours à Grand-Bassam, le RHDP sûr de sa victoire

    Locales en Côte d’Ivoire : le PDCI dépose un recours à Grand-Bassam, le RHDP sûr de sa victoire

    Alors que Philippe Ezaley (PDCI) a déposé un recours devant la Cour suprême après sa défaite aux élections municipales à Grand-Bassam, le nouvel édile Jean-Louis Moulot (RHDP) a écrit au corps diplomatique pour réaffirmer sa victoire.

    Les élections municipales du 13 octobre à Grand-Bassam continuent à faire grand bruit. Philippe Ezaley, le candidat du PDCI qui dénonce des irrégularités et conteste les résultats, a déposé un recours devant la Cour suprême.


    >>> À LIRE – Élections locales en Côte d’Ivoire : à Grand-Bassam, la tension n’est pas retombée


    Contre-offensive diplomatique

    L’origine de l’article >>

  • Côte d’Ivoire: le PDCI lance une vaste campagne d’adhésion

    Côte d’Ivoire: le PDCI lance une vaste campagne d’adhésion


    Par
    RFI

    Publié le 26-11-2018
    Modifié le 26-11-2018 à 07:50

    Le PDCI a lancé samedi 24 novembre une grande campagne d’adhésion de ses militants. Cette opération d’identification des supporters du parti historique va s’étaler jusqu’à la présidentielle de 2020. Ambitieuse, la formation politique d’Henri Konan Bédié vise à recruter un million de nouveaux militants. Ainsi, le PDCI veut mesurer son poids réel avant de partir à la conquête du pouvoir.

    Les applaudissements retentissent dans la salle de conférence de la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) lorsque l’orateur annonce que plus de 5 300 nouveaux adhérents ont retiré leur carte de membre pour cette seule journée de lancement d’identification des militants.

    Les principaux cadres du parti sont présents, et, tour à tour, prennent la parole et détaillent la marche à suivre pour rejoindre le groupe politique.

    A l’extérieur, des dizaines de personnes attendent patiemment leur tour pour récupérer leur carte. Déçus par la politique du président Alassane Ouattara, ces sympathisants veulent désormais passer au statut de véritable militant. « Nous sommes dans un temps de paix de notre pays, explique l’un d’entre eux. J’ai décidé de venir adhérer à mon parti et participer à toutes les décisions qui seront prises au niveau de mon parti. La gouvernance actuelle ne nous convient pas parce que c’est un club d’amis qui s’est accaparé le pays, donc le PDCI veut mettre de l’ordre ».

    La reconquête du pouvoir

    Depuis sa rupture avec l’alliance présidentielle en août dernier et la défaite aux élections locales du 13 octobre, le parti historique ivoirien n’a plus qu’une idée en tête : la reconquête du pouvoir, perdu en 1999 suite à un coup d’État militaire.

    « L’objectif aujourd’hui : fixer le cap du PDCI, explique Anaman Yabo Narcisse, le premier vice-président du bureau exécutif de la Jeunesse urbaine du PDCI (JPDCI). Toutes les actions qui sont posées vont dans ce sens. Donc tout ce qui se fait actuellement qui aide de nouvelles adhésions, doit concourir également à ce que le PDCI revienne au pouvoir en 2020 ».

    Le parti vise 500 000 adhésions dans les trois prochains mois, le double d’ici la présidentielle de 2020.

    Read More

  • Elections locales en Côte d’Ivoire: 2 communes et 2 régions rappelées aux urnes

    Elections locales en Côte d’Ivoire: 2 communes et 2 régions rappelées aux urnes


    Par
    RFI

    Publié le 24-11-2018
    Modifié le 24-11-2018 à 00:16

    Six semaines après les élections municipales et régionales, la chambre administrative de la Cour suprême a commencé à statuer sur les recours déposés par certains candidats. Sur la centaine de dossiers déposés après la proclamation des résultats par la Commission électorale le mois dernier, une quarantaine ont été tranchés lors d’une audience qui s’est tenue vendredi 23 novembre. Au moins deux régions et deux communes sont rappelées aux urnes.

    La chambre administrative de la Cour suprême le confirme donc, les électeurs de la commune abidjanaise de Port Bouët et de la région du Guémon dans l’ouest du pays devront retourner aux urnes dans un délai de trois mois.

    Pourtant, on revotera ailleurs aussi. Les régionales seront reprises également dans le Loh Djibouah. Le scrutin municipal a été annulé à Lakota, où une personne avait péri dans des violences électorales et où des bureaux de vote avaient été saccagés.

    À Abobo, commune du nord d’Abidjan, l’indépendant Tehfour Koné, qui contestait la victoire du ministre de la Défense Hamed Bakayoko, a vu sa requête rejetée. Débouté également le PDCI Raymond Ndohi, dans la commune de Koumassi. À Cocody, la chambre administrative de la Cour suprême rejette le recours déposé par le maire sortant RHDP Mathias N’gouan, contre la victoire du PDCI Jean Marc Yacé.

    À Gagnoa, la victoire de l’indépendant Yssouf Diabaté est confirmée, tout comme celle du sortant PDCI Aby Raoul à Marcory. Au total, sur les 43 recours examinés, près d’une trentaine ont été rejetés par la chambre administrative de la Cour suprême et cinq ont été renvoyés pour poursuite de l’instruction. C’est notamment le cas de la région de l’Agneby Tiassa ou de la commune de Bingerville.

    Read More

  • Côte d’Ivoire: la grève va-t-elle se poursuivre dans le secteur de la santé?

    Côte d’Ivoire: la grève va-t-elle se poursuivre dans le secteur de la santé?


    Par
    RFI

    Publié le 10-11-2018
    Modifié le 10-11-2018 à 03:11

    En Côte d’Ivoire, Coordi-Santé, qui regroupe une douzaine de syndicats d’agents publics de la santé, se réunit ce samedi pour décider de poursuivre ou d’arrêter la grève dans les établissements publics, mouvement entamé lundi pour demander des indemnités et des revalorisations de primes notamment. Mais dans un communiqué publié cette semaine le gouvernement a fait montre de fermeté. Et hier le ministre de la Santé a enfoncé le clou.

    Eugène Aka Aouélé l’affirme : le mouvement est très peu suivi. Et le ministre d’avancer des chiffres : un taux de personnels absents de 19,5 % en moyenne par jour, et de 7,3% seulement de grévistes. Des grévistes présentés comme violents, usant d’intimidation contre leurs collègues non-grévistes, ce qui expliquerait la paralysie des hôpitaux.

    Le ministre accuse même les grévistes de laisser les patients mourir faute de soins, sans avancer toutefois de bilan chiffré : « Cette grève est d’abord irrégulière, et je veux rappeler : il existe une trêve sociale signée par tous les syndicats, et ils savent ce qu’ils touchent. L’initiative doit venir maintenant de la Coordi-Santé. Le gouvernement  est disposé à reprendre les négociations à condition qu’on suspende cette grève qui fait que des Ivoiriens meurent. C’est inacceptable. »

    « C’est de la désinformation, s’insurge Sylla Vazoumana, un porte-parole de Coordi-Santé. Les conséquences de la grève ne les intéressent pas. De toute façon eux ne se soignent pas dans les hôpitaux. S’ils veulent arrêter la grève qu’ils nous fassent des propositions concrètes. »

    L’arrestation jeudi de deux syndicalistes, toujours sous les verrous vendredi soir, n’est pas de nature pas apaiser le climat. Pour le ministre d’ailleurs, tout cela est maintenant du ressort du ministère de la Fonction publique. Les grévistes eux, tiennent leur AG ce samedi matin.

    Read More

  • Côte d’Ivoire: pluie d’hommages après la mort d’Aboudramane Sangaré

    Aboudramane Sangaré, fidèle entre les fidèles de Laurent Gbagbo, est décédé samedi 4 novembre 2018. © AFP PHOTO/ SIA KAMBOU

    Par
    RFI

    Publié le 04-11-2018
    Modifié le 04-11-2018 à 23:37

    En Côte d’Ivoire, les hommages à la mort d’Aboudramane Sangaré se sont succédé tout le week-end. Le plus fidèle compagnon de route de l’ex-président Laurent Gbagbo s’est éteint des suites d’un cancer de la prostate à 72 ans samedi 3 novembre à Abidjan.

    La classe politique ivoirienne a rendu hommage au baron du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo. La nouvelle de son décès a pris de court l’ensemble de la classe politique ivoirienne, qui semblait tout ignorer de la maladie d’Aboudramane Sangaré.
    Le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro a été le premier à rendre un hommage appuyé à celui que l’on surnommait « le gardien du temple ». Samedi, en fin d’après-midi, le PDCI a dépêché son secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué à la résidence de Laurent Gbagbo pour présenter ses condoléances à la famille biologique et politique, et saluer la mémoire « d’un homme d’honneur demeuré fidèle à la ligne politique originelle du FPI ».
    Depuis sa ville de Daoukro, le président du PDCI, Henri Konan Bédié, a lui-même pris sa plume pour s’incliner devant la mémoire de celui qu’il considère comme « un animateur de premier plan de la vie politique ivoirienne », tout en assurant que son parti sera présent à toutes les étapes du deuil.
    Sur les réseaux sociaux, Pascal Affi N’Guessan, président de l’aile officielle du FPI dont s’était affranchi Aboudramane Sangaré, met de côté les divisions et déplore la perte de celui qui a été « de tous les combats pour l’avènement d’une démocratie pluraliste dans le pays ».
    Mamadou Koulibaly, transfuge du FPI et ancien président de l’Assemblée nationale sous Gbagbo désormais chef du parti Lider, a également rendu hommage à son ancien collègue.
    Enfin, dans un sobre communiqué, le parti présidentiel RDR, a adressé ses condoléances aux proches du baron de l’opposition.

    Read More

  • Côte d’Ivoire: Abou Drahamane Sangaré, fidèle de Laurent Gbagbo, est décédé

    Côte d’Ivoire: Abou Drahamane Sangaré, fidèle de Laurent Gbagbo, est décédé


    Par
    RFI

    Publié le 03-11-2018
    Modifié le 03-11-2018 à 16:47

    En Côte d’Ivoire, Abou Drahamane Sangaré, président par intérim de la frange dissidente du Front populaire ivoirien (FPI), est décédé dans la matinée de ce samedi 3 novembre, à Abidjan. Ce fidèle de Laurent Gbagbo était entré à l’hôpital dans un état grave, il y a 15 jours. Abou Drahamane Sangaré souffrait d’un cancer. Lui que l’on surnommait parfois le « gardien du temple » incarnait la frange dure du FPI, aujourd’hui dans l’opposition au président Ouattara.

    C’est un nouveau coup dur pour le Front populaire ivoirien. Une dizaine de jours après la disparition de l’ex-directeur général du port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, c’est un autre pilier du régime de Laurent Gbagbo qui s’en va.

    Celui que l’on surnommait « Le gardien du temple », Abou Drahamane Sangaré était l’historique compagnon de route de Laurent Gbagbo. Une amitié d’un demi-siècle qui a perduré même après la chute et l’incarcération, à la Cour pénale internationale (CPI), de l’ancien chef de l’Etat.

    Le cacique du parti d’opposition qui estimait que son mentor était l’otage de la CPI, a pris la tête d’une frange dissidente au sein de la formation politique avec, pour principal objectif, la libération de Laurent Gbagbo avant d’envisager toute reconquête du pouvoir.

    Cette faction jusqu’au-boutiste du FPI a d’ailleurs boycotté tous les scrutins électoraux depuis 2011 et ne cesse de s’en prendre à Alassane Ouattara, actuel chef de l’Etat, qu’elle estime autoritaire et anti-démocratique.

    Hospitalisé, il y a deux semaines, à l’Hôtel Dieu d’Abidjan, Abou Drahamane Sangaré a rendu l’âme à l’âge de 72 ans. Avec cette disparition, le FPI perd l’une de ses figures les plus respectées et le clan Gbagbo perd un allié de poids qui continuait à mobiliser les militants dans le pays.

    Condoléances du FPI

    Dans un communiqué signé du Secrétaire général du parti, Assoa Adou, le Front populaire ivoirien salue la mémoire de Drahamane Sangaré, Premier vice-président et président par intérim du FPI.

    « En cette douloureuse circonstance, le Président Laurent Gbagbo et la Direction du Parti s’inclinent et saluent avec déférence la mémoire de l’illustre disparu. Ils adressent leurs condoléances les plus attristées aux familles biologique et politique du camarade Sangaré ainsi qu’à toute la Côte d’Ivoire », peut-on lire.

    « Le Président Laurent Gbagbo appelle les militants du FPI et l’ensemble du peuple ivoirien à une mobilisation exemplaire pour un hommage mérité à ce digne fils de la Côte d’Ivoire. Le Président Laurent Gbagbo informe, par la même occasion, que les activités politiques du FPI sont suspendues jusqu’à la fin des obsèques », conclut le communiqué.

    Read More

  • La Bourse Ghislaine Dupont-Claude Verlon 2018 décernée à deux Ivoiriens

    La Bourse Ghislaine Dupont-Claude Verlon 2018 décernée à deux Ivoiriens


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 16:32

    Cinq ans après l’assassinat de nos collègues de RFI Ghilslaine Dupont et Claude Verlon au Mali, la Bourse qui porte leur nom se déroulait cette année à Abidjan en Côte d’Ivoire. Comme chaque année, elle a distingué deux lauréats, journaliste et tecnicien qui viendront à Paris dans quelques mois pour suivre une formation.

    Ils étaient 20 – 10 journalistes et 10 techniciens – sélectionnées pour suivre un stage de deux semaines à Abidjan. Un stage au terme duquel la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon vient de distinguer deux lauréats.

    Pour les journalistes, il s’agit de Taby Badjo Marina Djava. Agée de 30 ans, elle est journaliste à la radio La Voix des lacs à Yamoussoukro. Le jury l’a récompensée pour avoir abordé une réalité sociale ivoirienne avec lucidité, pour la force et la richesse des témoignages qu’elle a recueillis pour son reportage consacré à l’absence de dialogue dans l’éducation traditionnelle en Côte d’Ivoire.

    Chez les techniciens, la Bourse a été remise à Aman Baptiste Ado. A 32 ans, il est technicien réalisateur à l’ISTC FM, une radio abidjanaise qui appartient à l’Institut des sciences et techniques de la communication, une école qui forme les journalistes et les techniciens. Ce sont la pertinence des ambiances et le rythme donné par son travail de réalisation à un reportage sur les cours communes dans la capitale ivoirienne qui ont séduit le jury.

    Les deux lauréats recevront en février prochain à Paris une formation intensive à RFI ainsi qu’au sein de deux établissements partenaires de la Bourse : Sciences Po pour Taby Badjo Marina Djava et l’INA pour Aman Baptiste Ado

    Read More

  • Côte d’Ivoire: la contestation de résultats sème le désordre à Grand-Bassam

    Côte d’Ivoire: la contestation de résultats sème le désordre à Grand-Bassam


    Par
    RFI

    Publié le 30-10-2018
    Modifié le 30-10-2018 à 11:25

    Dans la station balnéaire de Grand-Bassam, les jours qui ont suivi les élections locales ont été tendus : manifestations dispersées au gaz lacrymogènes, déploiements des forces de sécurité, destruction des estrades installées pour la fête traditionnelle de l’Abissa… Si la tension est retombée depuis, la contestation est toujours là de la part des partisans du maire sortant Georges Ezaley, déclaré vaincu aux municipales par la CEI, et qui désormais placent leurs espoirs dans des recours déposés devant la Cour suprême.

    Dans son bureau de la mairie de Grand-Bassam, Georges Philippe Ezaley, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à sa succession, déploie sur une table les procès-verbaux des municipales qui selon lui prouvent sa victoire le 13 octobre dernier de plus de 1100 voix. Victoire volée par la CEI qui a déclaré vainqueur son adversaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Jean-Louis Moulot, affirme-t-il.

    « On a fini le vote. On a comptabilisé par procès-verbaux, les documents sont là. On vient à la CEI, on fait une compilation avec des chiffres qui sont là, vérifiables également. Puis c’est autre chose qui est proclamé à Abidjan. On a été spoliés dans notre histoire en ce qui concerne les résultats. Donc tout de suite, on a commencé à mettre en place toute une série d’actions régaliennes », indique-t-il.

    Georges Ezaley a du mal à voir dans la garde à vue de l’une de ses collaboratrices, la semaine dernière, et dans l’audit soudain de son mandat, une coïncidence.

    De l’autre côté de la ville, son rival Jean-Louis Moulot a du mal à croire au caractère spontané des manifestations de colère de jeunes et de femmes dans les premiers jours d’après scrutin. Quant aux chiffres, le candidat RHDP ne veut entendre parler que des procès-verbaux consolidés par la CEI. « Le candidat du PDCI-RDA est le seul à avancer un chiffre fantaisiste qui ne repose sur rien puisque les procès-verbaux qu’il brandit ne sont pas ceux de la Commission électorale indépendante, [il] n’ont pas fait l’objet d’une validation. Ils se sont livrés eux-mêmes à des compilations qui ont donné tantôt des taux [de participation] de 107 %, tantôt de 112 %. Pour vous dire que ces procès-verbaux comportent des erreurs qui méritent d’être corrigées dans le cadre de la procédure de consolidation. »

    Publiquement, les deux prétendants à la mairie appellent au calme en attendant la décision de la Cour suprême, probablement d’ici plusieurs semaines.

    Le nouvel an des N’zima annulé ?

    Chaque année pendant deux semaines fin octobre et début novembre, le peuple N’zima célèbre l’Abissa, son nouvel an, dans sa capitale, Grand-Bassam. C’est l’une des fêtes traditionnelles les plus connues et les plus courues de Côte d’Ivoire. L’occasion pour les N’zima de faire leur autocritique, de se dire des vérités, sans tenir compte des rangs sociaux, puis de faire la fête au nom du pardon et de la réconciliation.

    Mais compte tenu du climat qui a prévalu après les élections locales à Grand-Bassam, l’Abissa 2018 pourrait ne pas voir lieu. Du jamais-vu ou presque.

    A Grand-Bassam en effet, le roi des N’zima fait l’objet de contestation. Dimanche alors qu’il recevait la gouverneure générale du Canada, il a été hué par une poignée de jeunes qui lui reprochent son soutien supposé à Jean-Louis Moulot, aux dernières municipales, contre son adversaire Georges Philippe Ezaley, favori de cette communauté.

    Et à l’annonce de la défaite d’Ezaley, il y a deux semaines, les estrades installées pour l’Abissa 2018 ont été incendiées par des jeunes en colère.

    Le climat n’est donc pas propice à deux semaines de festivités, estime ce joueur de dames septuagénaire et philosophe : « L’Abissa, c’est une fête de réjouissance et actuellement les populations ont le cœur est meurtri. Donc on ne peut pas se réjouir dans la douleur. »

    Le lieu où se doivent se tenir les danses rituelles a été saccagé et doit être purifié. Ensuite les notables décideront ou non d’organiser l’Abissa.

    Pour éviter qu’elle ne se tienne pas du tout, ils pourraient opter pour une cérémonie d’une journée seulement. « Si on ne fait pas l’Abissa, il faut procéder à sa réalisation un jour au moins pour ne pas être pénalisé, explique N’Damoulé Binlin du comité d’organisation. Dans ce sens où, quand on n’a pas du tout fait l’Abissa et que tu ne fais pas une cérémonie d’un jour, il faut attendre cinq ans. Evidemment le pardon qui consiste à une catharsis populaire devant tout le monde, on ne le fait pas. Et ça, c’est dangereux pour le peuple. Donc cette année, la particularité est de dire : si on ne peut pas faire l’Abissa parce que les tensions sont assez fortes et peuvent amener des problèmes de sécurité, alors on le fera un jour et l’année prochaine, on reprend immédiatement. »

    De mémoire de Bassamois, la dernière fois que l’Abissa n’a pas eu lieu remonte à plus de 50 ans à cause d’une épidémie.

    Read More