Tag: covid-19

  • Les exonérations fiscales font perdre 5 Milliards de dollars chaque année a la RDC

    Les exonérations fiscales font perdre 5 Milliards de dollars chaque année a la RDC

    -« L’Inspection générale des Finances a trouvé des faits de mégestion caractérisée. Et nous avions déjà saisi la justice de la République auprès de qui nous avions transféré les dossiers pour une prise en charge. Nous espérons que dans les prochains jours, la justice de notre pays pourra interpeller les personnes impliquées dans ce cette mégestion constatée et déplorée », a rassuré l’inspecteur général, chef de service Jules Alingete.

    « Des actes de mauvaise gestion ont été identifiés lors de nos enquêtes menées au sein de la Banque Centrale du Congo (BCC) et au Ministère de la Santé », a indiqué Jules Alingete Key, Inspecteur Général des Finances, tout en affirmant que ces dossiers ont été déférés à la justice.

    « Il y a toute une série de missions diligentées. Certaines ont pris fin. Les conclusions ont pris fin. Notamment celles liées à la gestion de la Covid-19 sont déjà disponibles », a-t-il renchérit.

    Les exonérations fiscales héritées de l’ancien régime de Joseph Kabila privent l’État des moyens  financiers, selon l’Inspection générale des finances (IGF).

    Sur instruction du président Félix Tshisekedi, l’Inspection générale des finances a été chargée de passer en revue ces exonérations qui dans la pulpart de cas  permettent aujourd’hui d’importants détournements de deniers publiques. « Le pays a aujourd’hui plus de 1300 exonérations avec un manque à gagner évalué à cinq milliards de dollars américains. Il n’est pas concevable que nous puissions recourir aux abris budgétaires, aux aides de 500 ou 800 millions de dollars alors que nous acceptons la perte de cinq milliards de dollars dans les exonérations  dans notre pays a dit l’Inspecteur General de Finance Congolais.

    Toutes les exonérations injustifiées seront non seulement annulées par le gouvernement, affirme l’IGF, mais les « bénéficiaires indus » devront payer d’importantes pénalités.

    L’autre cible de l’IGF, c’est le système de compensations mis en place par l’État congolais et les entreprises auxquelles il doit de l’argent. C’est le cas pour la TVA qui devrait être remboursée, mais le gouvernement est accusé d’être un mauvais payeur. Aujourd’hui, l’État a déjà autorisé plus de 1 milliard USD de compensations, et cela réduit ses recettes. « Nous perdons déjà suffisamment d’argent avec les compensations. Nous avons 900 millions de compensations qui sont faites sur rien. Elles sont interdites par les lois de la République. »

    Les bénéficiaires de ces exonérations ou compensations sont souvent parmi les plus riches personnalités et entreprises du pays, qui, toujours selon l’IGF, font aujourd’hui pression pour stopper les enquêtes. Mais Jules Alingete promet d’aller jusqu’au bout pour permettre à l’État d’accroître ses recettes.

    Les prochains jours pourraient donc être plus animés. L’IGF affirme que ses services ont mené des enquêtes notamment à la Banque centrale du Congo et au ministère de la Santé sur la gestion des fonds alloués à la riposte contre le Covid-19. Résultats : des faits de mauvaise gestion ont été détectés. Les dossiers ont été envoyés à la justice, selon le même responsable, pour des poursuites.

  • Pierre Nkurunziza est mort du coronavirus mais officiellement mort d’une crise cardiaque

    Pierre Nkurunziza est mort du coronavirus mais officiellement mort d’une crise cardiaque

    -Les autorités burundaises ont longtemps nié l’existence de la pandémie de la Covid-19 dans ce pays et les chiffres officiels, largement sous-estimés, concèdent désormais une centaine de morts. A cela s’ajoute le décès récent du président Pierre Nkurunziza, officiellement mort d’une crise cardiaque. Plusieurs sources contredisent toutefois la position officielle.

    Trois sources proches des milieux politiques et médicaux en Afrique nous ont affirmé que Pierre Nkurunziza est mort du coronavirus. Une maladie que le président défunt aurait dissimulée, refusant même d’aller se faire soigner à l’hôpital.

    Alexis Sinduhije : “Je pense franchement que Nkurunziza a été tué par la Covid-19.”

    “Je pense que Nkurunziza a été tué par la Covid-19. Les maladies des chefs d’Etat, surtout chez nous, sont le secret le mieux gardé, soutient l’opposant Alexis Sinduhije, le président du Mouvement pour la solidarité et la Démocratie (MSD).

    Manipulations

    Les autorités burundaises pour leur part contestent cette affirmation et parlent de manipulation, comme nous l’a expliqué un ambassadeur burundais en poste dans un pays européen.

    Situation alarmante

    Les informations relatives à la pandémie de la Covid-19 en provenance du Burundi sont alarmantes.

    En effet, Pierre Nkurunziza avait nié l’existence de cette maladie dès son apparition. Il avait déclaré à chacune de ses sorties officielles que son pays était protégé par Dieu.

    Dr Benjamin Djoudalbaye : “Nous nous en tenons aux informations officielles en notre possession”

    Une posture qui ne facilite pas la tâche de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine, selon Dr Benjamin Djoudalbaye, chef de division politique et diplomatie de la santé et communication du centre basé à Addis-Abeba.

    Plusieurs sources admettent d’ailleurs que les chiffres des malades au Burundi sont sous-estimés en l’absence de vraies informations.

    Pacifique Nininahazwe, le président du Forum pour la conscience et le développement (Focode) s’inquiète lui aussi de l’évolution de la pandémie au Burundi.

    “Le coronavirus tue beaucoup de Burundais, dans le silence total, dans le déni total des autorités burundaises. Nous aimerions que le décès de Nkurunziza soit un moment de sursaut sur cette pandémie grave au Burundi. Et nous demandons une véritable enquête sur les raisons du décès du président”, explique le militant des droits de l’homme à la DW.
    Pacifique Nininahazwe, le président du Forum pour la conscience et le développement (Focode)

    Une source proche du gouvernement burundais a déclaré redouter une situation sanitaire grave. Les contaminations se multiplieraient. Si on n’impose pas de dépistage, les jours à venir seront sombres sur le plan sanitaire, redoute cette source.

    À la date du 12 juin 2020, le Burundi a enregistré 94 cas de personnes contaminés, un décès et 71 personnes guéries, selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine.

    Le Burundi a expulsé, mi-mai, le représentant de l’OMS, le Dr Walter Mulombo, et trois autres de ses collaborateurs. Les autorités burundaises les avaient accusés d’extrapoler le nombre réel de personnes touchées par la Covid-19.

  • 5 robots pour la prise en charge de Covid-19 au Rwanda

    5 robots pour la prise en charge de Covid-19 au Rwanda

    Le Rwanda a reçu hier cinq echantillons de robots de la Belgique qui doivent démarrer leurs opérations dans les centres de prise en charge de Covid-19, selon les autoritésde ce pays.

    Les humanoïdes portant chacun un nom rwandais, aideront au dépistage, à la livraison de nourriture, de médicaments dans les chambres des patients et auront la capacité de relier un médecin et un patient par vidéoconférence, à en croire les explications du ministère Rwandais de la Santé.

    Le Dr Daniel Ngamije, ministre de la Santé du Rwanda, a déclaré à la BBC que le but principal des humanoïdes est de réduire les risques et protéger les agents de santé exposés à l’infection lorsqu’ils soignent des patients atteints de Covid-19.

    Pour les deux centres de traitement que nous avons actuellement, nous avons besoin de robots supplémentaires pour d’autres tâches telles que la désinfection dans l’espace public et nous travaillons sur ce point pour les obtenir explique le Dr Ngamije.

    Le ministère de la Santé a déclaré que ces robots ont la capacité «de contrôler 50 à 150 personnes par minute, de capturer des données et d’informer les agents en service des anomalies détectées».

    Ces humanoïdes sont fabriqués par Zorabots, une société de technologie basée en Belgique, peuvent également avertir si quelqu’un ne porte pas ou s’il porte son masque de manière incorrecte. Ils peuvent aussi enregistrer numériquement les données des patients.

    Le Rwanda compte deux installations de traitement de la Covid-19. Une à la périphérie de la capitale Kigali et une autre dans la ville de Nyamata, dans le sud-est du pays.

    Le pays de Paul Kagamé enregistre à ce jour 297 cas de coronavirus dont 203 guérisons aucune personne n’en est décédée.

  • Risque d’une contamination croissante de Covid-19 a Kinshasa selon le Gouvernement

    Risque d’une contamination croissante de Covid-19 a Kinshasa selon le Gouvernement

    En RDC une propagation à grande échelle  de l’épidémie du Covid-19 est a craindre après l’enregistrement d’une centaine de cas dans une prison militaire de Kinshasa, selon le gouvernement. « La contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation à grande échelle dans notre société, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement », s’est alarmé le conseil des ministres.

    Avec l’apparition des cas du Covid-19 à la prison militaire de Ndolo, « le risque d’une propagation fulgurante, pour cause de promiscuité, n’est pas à exclure », affirme le compte-rendu parvenu mardi à l’AFP.

    Dans cette prison située au nord de Kinshasa, un total de 101 cas ont été enregistrés.

    « 92 cas confirmés sur les 101 trouvés à la prison militaire de Ndolo sont classifiés bénins ou légers. Sur les 9 restants, 3 cas sont pris en charge en dehors de la prison, en milieux hospitaliers », indique le dernier bulletin sur l’évolution de l’épidémie publié mardi.

    Aucun cas de Covid-19 n’a été déclaré à Makala, la grande prison de Kinshasa qui héberge au moins 8.400 détenus, selon les récentes statistiques.

    D’après le compte rendu du conseil des ministres, le rapport de l’équipe chargée de la riposte contre le nouveau coronavirus « fait état du risque toujours accru de voir cette épidémie faire davantage de dégâts parmi la population ».

    A ce jour en RDC il y a 705 cas confirmés. Au total, il y a eu 34 décès et 90 personnes guéries », selon le dernier bulletin sur l’évolution de l’épidémie publié mardi.

    En RDC, des cas du Covid-19 ont été détectés dans 7 des 26 provinces. Kinshasa (environ 12 millions d’habitants) concentre la grande majorité des cas (675) et la totalité de décès (34).​

  • Tanzanie: John Magufuli met en doute la fiabilité des statistiques du coronavirus et évoque des manipulations

    Tanzanie: John Magufuli met en doute la fiabilité des statistiques du coronavirus et évoque des manipulations

    Le pays, qui compte officiellement 480 cas de Covid-19 dont seize morts, s’est contenté de fermer ses établissements scolaires.

    Le président tanzanien, John Magufuli, a publiquement mis en doute, dimanche 3 mai, les données officielles du coronavirus dans son pays, appelant à enquêter sur des irrégularités présumées au laboratoire national. La Tanzanie, qui a annoncé son premier cas le 16 mars, en compte désormais officiellement 480 dont seize morts, selon le dernier bilan publié mercredi, mais l’opposition accuse les autorités de dissimulation et de ne pas prendre l’épidémie au sérieux.

    Contrairement à la plupart des pays africains, qui, malgré un nombre de cas nettement inférieur à la plupart des autres régions du monde, ont décrété des mesures de confinement et des couvre-feux, la Tanzanie n’a fermé que ses établissements scolaires. Les commerces et les transports continuent de fonctionner normalement.

     M. Magufuli a fait état de faux cas positifs, y compris sur une papaye, une caille et une chèvre qu’il a dit avoir fait tester secrètement, incriminant la fiabilité du matériel ou du personnel du laboratoire et évoquant de possibles « sabotages ». « Il est possible qu’il y ait des erreurs techniques ou que les réactifs importés aient des problèmes. Il est également probable que les techniciens soient payés pour induire en erreur », a-t-il déclaré dans un discours en swahili retransmis par la télévision publique TBC.

    Trois députés décédés

    Le chef de l’Etat s’exprimait lors de la prestation de serment du nouveau ministre des affaires constitutionnelles et juridiques, Mwigulu Nchemba, qu’il a enjoint de se saisir de ce dossier. Le nouveau ministre succède à Augustine Mahiga, 74 ans, le troisième député tanzanien décédé en l’espace de onze jours sans explication officielle sur les causes de sa mort. En avril, le Parlement avait annoncé qu’un de ses députés avait été testé positif au coronavirus, sans en donner le nom, et l’opposition a annoncé vendredi qu’elle demandait à ses élus de ne plus y siéger.

    Si le président tanzanien a appelé ses concitoyens à éviter les « rassemblements non nécessaires », il les a aussi encouragés à continuer de faire marcher l’économie et à se rendre à la mosquée ou à l’église. Surnommé « Tingatinga » (bulldozer, en swahili), il s’est illustré depuis sa prise de fonctions, en 2015, en se montrant inflexible dans la lutte contre la corruption, mais il est aussi critiqué pour son autoritarisme.

    Don Kayembe avdc AFP

  • Selon des resultats d’une etude du traitement de Covid-19 a base de chloroquine,en Afrique, la guérison est plus rapide

    Selon des resultats d’une etude du traitement de Covid-19 a base de chloroquine,en Afrique, la guérison est plus rapide

    -Les premiers résultats préliminaires de l’étude à propos de l’utilisation de la chloroquine au Senegal pour traiter les patients atteints par le coronavirus sont désormais connus. La molécule a été prescrite à certains malades de l’hôpital de Fann à Dakar par le professeur Moussa Seydi. D’après un échantillon de 181 patients, l’hydroxychloroquine permettrait une guérison plus rapide selon le results de cet etude.

    Dans le panel de 181 patients pris en charge par Moussa Seydi, tous les malades ont survécu. Cet échantillon a été divisé en trois catégories. Le premier type de patients correspond aux témoins, ceux qui n’ont pas pris d’hydroxychloroquine. La moitié d’entre eux est sortie au bout de 13 jours de l’hôpital.

    Il y a ensuite ceux qui se sont vu prescrire la molécule. Avec de la chloroquine, la guérison est plus rapide. Il faut onze jours, soit 48 heures de moins à la moitié de ces patients, pour éradiquer le virus. Enfin, un dernier groupe minoritaire s’est vu administrer en complément : de l’azithromycine, un antibiotique pour éviter une surinfection. Ceux-là ont quitté l’hôpital au bout de neuf jours seulement, explique Moussa Seydi. Pour lui, ces résultats sont encore préliminaires mais satisfaisants.

    « Chez tous les patients qui ont bénéficié du traitement à base d’hydroxychloroquine et qui ont consulté précocement, aucune complication n’a été notée, encore moins de cas de décès, a-t-il déclaré. Nous allons continuer notre prise en charge avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine ».

    Dans le même temps, le professeur a mené une deuxième étude dans laquelle 362 patients ont reçu uniquement de l’hydroxychloroquine. Le but est d’évaluer les effets secondaires de la substance. Seuls douze malades ont présenté des effets indésirables.

  • Le remdesivir pour soigner des patients atteints du Covid-19, deja etait teste en RDC contre Ebola

    Le remdesivir pour soigner des patients atteints du Covid-19, deja etait teste en RDC contre Ebola

    Le remdesivir écourte la durée de rétablissement des patients atteints du Covid-19, selon une étude menée par les Instituts de santé américains, devenant le premier médicament ayant prouvé son efficacité contre le nouveau coronavirus.

    Qu’est-ce que le remdesivir? 

    Le remdesivir est un médicament expérimental produit par le laboratoire américain Gilead Sciences, qui a initialement été développé pour soigner les malades de la fièvre hémorragique Ebola.

    Il s’était montré prometteur lors d’essais en 2016, et avait été ensuite testé lors d’une étude de grande ampleur en République démocratique du Congo, qui le comparait à trois autres traitements.

    Cette étude s’est achevée en 2019 et n’a pas conclu que le médicament permettait une augmentation du taux de survie aussi importante que celle de deux autres traitements.

    En février, l’Institut national des maladies infectieuses annonçait qu’il allait sortir le remdesivir du placard pour le tester contre le virus SARS-CoV-2, à l’origine de la maladie Covid-19, car il avait donné des résultats prometteurs chez les animaux contre d’autres coronavirus, du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) et MERS (Syndrome respiratoire du Moyen-Orient).

    Quelle est son efficacité ?

    Les résultats de cette étude, sur plus d’un millier de personnes, ont été annoncés mercredi, avec pour conclusion que les patients hospitalisés atteints du Covid-19 et en détresse respiratoire se remettaient plus vite que ceux recevant un placebo.

    Plus précisément, les patients soignés au remdesivir se sont rétablis 31% plus vite en moyenne que les autres.

    « Bien que les résultats étaient clairement positifs du point de vue de leur sens statistique, ils étaient modestes« , a nuancé jeudi sur NBC le directeur de l’Institut national des maladies infectieuses, Anthony Fauci, qui conseille la Maison-Blanche dans ce contexte de crise.

    En clair, même si le médicament marche, il ne s’agit pas d’un remède miracle.

    Mais c’est cependant la « démonstration » qu’un médicament peut agir, et il pourrait donc ouvrir la voie à de meilleurs traitements. Comme cela a été le cas pour les traitements contre le VIH développés dans les années 1980, beaucoup moins efficaces que ceux utilisés aujourd’hui.

    Les résultats ont aussi montré que le remdesivir abaissait le taux de mortalité – de 11,7% à 8%  – mais cette donnée est considérée comme moins fiable car en dessous du niveau de pertinence statistique.

    Pourquoi y a-t-il eu des résultats contrastés?

    L’étude menée par les Etats-Unis a été annoncée le même jour qu’une autre étude plus petite publiée dans la revue médicale The Lancet, qui n’a pas conclu à un résultat bénéfique du remdesivir.

    L’étude a porté sur 237 malades à Wuhan, en Chine, et était également un essai contrôlé randomisé, considéré comme la norme d’étude la plus élevée. Mais elle a été interrompue faute de malades car l’épidémie s’est arrêtée à Wuhan.

    « Les ordres de grandeur de cet essai sont trop petits pour en tirer de vraies conclusions« , a jugé Stephen Evans, expert en statistique médicale à la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

    Quand sera-t-il disponible?

    Le remdesivir a déjà été donné à des patients du monde entier, à la fois dans le cadre d’essais cliniques et en dehors.

    Aux Etats-Unis, l’Agence américaine du médicament (FDA) devrait bientôt accorder une autorisation d’utilisation d’urgence, c’est-à-dire avant son approbation formelle.

    Le chef de l’agence « avance très rapidement », a déclaré jeudi M. Fauci, qui a dit lui avoir parlé mercredi soir. « Ils n’ont pas encore pris de décision (…) mais je dirais que nous allons voir cela dans un avenir raisonnablement proche. »

    Le médicament étant compliqué à produire et étant administré par injection, des questions ont été soulevées quant à d’éventuelles restrictions initiales.

    Le patron de Gilead Sciences, Daniel O’Day, a annoncé que le laboratoire disposait actuellement de 1,5 million de doses, dont il s’est engagé à faire don, permettant de traiter 140.000 patients « sur la base d’un traitement d’une durée de dix jours« .

    Mais selon une autre étude, un traitement de cinq jours serait aussi efficace que dix jours.

    Comment fonctionne-t-il?

    Le remdesivir attaque directement le virus. C’est ce que l’on appelle un « analogue de nucléotide ». Il s’insère dans le génome du coronavirus et le court-circuite pour l’empêcher de se répliquer.

    « Le virus ne fait pas très attention à ce qu’il incorpore« , explique le virologue Benjamin Neuman, de la Texas A&M University. « Les virus essaient généralement d’aller vite, et échangent rapidité contre prudence« .

    Durant une conférence téléphonique sur les résultats du groupe, le responsable médical de Gilead, Merdad Parsey, a expliqué jeudi que si les patients qui avaient des symptômes depuis peu de temps semblaient réagir le mieux au médicament, ceux qui étaient dans des états plus critiques semblaient aussi pouvoir en tirer des bénéfices.

    Cela s’explique car le virus déclenche un emballement de la réaction immunitaire, phénomène nommé « tempêtes de cytokine » s’attaquant aux organes, notamment aux poumons.

    « En limitant la réplication du virus, on va limiter l’inflammation, on va réduire le nombre de personnes qui développent des problèmes aux poumons, et on va pouvoir les débrancher des respirateurs plus rapidement« , a détaillé M. Parsey.

  • Covid-Port de masque: Les Kinois sont encore très nombreux à douter de la présence du coronavirus en RDC

    Covid-Port de masque: Les Kinois sont encore très nombreux à douter de la présence du coronavirus en RDC

    C’est depuis une semaine que les autorités congolaises ont rendu obligatoire le port des masques en public dans la capitale congolaise pour stopper la propagation du Covid-19.

    La police est déployée à tous les coins des rues, même en tenue civile, pour arrêter toute personne qui circule sans masque.

    L’amende est de 5.000 Francs Congolais, environ 3 dollars américains, mais l’opération est entourée d’une brutalité que dénoncent les habitants. 

    “J’ai porté ce masque parce que la police est en train de nous arrêter. Nous n’avons pas peur de la maladie, nous avons peur de la police. Si on t’arrête, tu dois payer l’amende de 5.000 Francs”, a reconnu un Kinois.

    Un autre déclare : “je ne voulais pas au fait porter ça, mais si je le porte, c’est parce que lorsqu’on ne le porte pas, la police agresse, surtout en ce moment où on est en train de vivre la misère”.

    Des organisations de la Société civile qualifient l’amende d’illégale et estiment que les actes commis par la police sont arbitraires.

    Parmi ces organisations, figure la Fondation Congolaise pour la promotion des droits humains et la Paix.

    “C’est une décision illégale et non conforme aux lois de la République Démocratique du Congo. C’est une décision qui ne vise qu’à semer l’anarchie et cautionner les violations des droits de l’homme. Tous les comportements des policiers, des arrestations, des tortures qu’ils infligent aux paisibles citoyens sont des actes arbitraires et qui doivent être sanctionnés sévèrement conforment aux lois en vigueur, a estimé André Marie Kito, le président de l’organisation”.

    Les Kinois sont encore très nombreux à douter de la présence du coronavirus en République Démocratique du Congo. C’est le cas de Mechack Ilumpa qui refuse d’y croire tant qu’il ne verra pas de vidéos montrant les malades.

    “En Italie j’ai vu des vidéos, il y a mon ami qui est en Belgique qui m’a envoyé des vidéos sur Whatsapp. Ma grande sœur qui est en Chine m’a envoyé aussi des vidéos, j’ai vu plusieurs morts. Pour ici, c’est à la radio qu’on entend ça. Je n’ai pas vu de vidéo. Il n’y a que les radios, on ne peut pas croire à ça. Les Congolais aiment les vidéos”.

    Les autorités ont beau faire d’obliger la distanciation sociale et le respect des mesures d’hygiène, celles-ci sont difficilement observées, surtout dans les marchés.

  • Coronavirus : Madagascar Vs OMS polémique autour du remède contre Covid-19

    Coronavirus : Madagascar Vs OMS polémique autour du remède contre Covid-19

    -Madagascar dit avoir trouvé un remède contre le coronavirus mais l’OMS a indiqué qu’il n’existe pour l’heure “aucune preuve” que le remède peut “prévenir ou guérir” du coronavirus.

    Le président malgache Andry Rajoelina a lancé le lundi 20 avril un remède sensé prévenir et guérir le coronavirus.

    Il a lui-même bu ce remède fait à base de plantes médicinales locales et promis qu’il serait disponible pour contrer le coronavirus sur la grande île.

    Malgré un lancement en grande pompe, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme qu’il n’existe aucune preuve scientifique que le remède de Madagascar contre le Covid-19 soit efficace.

    L’académie nationale de médecine du pays (ANAMEM) a également mis en doute l’efficacité du remède conçu par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA).

    L’ANAMEM précise que le remède – Covid-Organics – pourrait potentiellement nuire à la santé des personnes qui les consommeraient car ses “preuves scientifiques n’avaient pas été établies”.

    Le Covid-Organics fait à base de plantes est distribué gratuitement aux personnes les plus vulnérables.

    Qu’est-ce que le Covid-Organics ?

    Il est produit à partir de la plante d’artémisia – la source d’une molécule utilisée dans le traitement contre le paludisme – et d’autres plantes malgaches.

    Il est commercialisé en bouteille et en tisane après avoir été testé sur moins de 20 personnes pendant trois semaines, a déclaré à la BBC le chef de cabinet du président Lova Hasinirina Ranoromaro.

    “Des tests ont été effectués – deux personnes ont maintenant été guéries par ce traitement”, a déclaré M. Rajoelina lundi lors du lancement de Covid-Organics.

    “Cette tisane donne des résultats en sept jours”, a déclaré le président malgache, Andry Rajoelina, qui a également exhorté les populations à l’utiliser à titre préventif.

    “Les écoliers devraient en boire… petit à petit tout au long de la journée”, a-t-il déclaré aux diplomates et autres dignitaires réunis pour le lancement.

    Le président malgache Andry Rajoelina a indiqué sur son compte Twitter avoir reçu les félicitations de son homologue de la RDC Félix Tshisekedi “pour le remède traditionnel amélioré Covid-Organics”.

    Dr Charles Andrianjara, directeur général de l’IMRA, a affirmé que le Covid-Organics devrait être utilisé à titre préventif.

    Il s’est montré plus prudent néanmoins quant à son utilisation en tant que remède, mais a déclaré que les observations cliniques avaient montré “une tendance vers son efficacité en tant que remède curatif”, selon l’agence de presse AFP qui le cite.

    L’île de l’océan Indien a enregistré jusqu’à présent 121 cas de coronavirus, et aucun décès.

    Pas de précipitation

    En réponse au lancement de Covid-Organics, l’OMS , l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré, dans un communiqué dont la BBC a eu copie, qu’il n’existe pour l’heure “aucune preuve” que le remède malgache peut “prévenir ou guérir” le coronavirus.

    L’organisation a réitéré les propos de son chef, Tedros Adhanom Ghebreyesus, selon lesquels il n’y avait “aucun raccourci” pour trouver un moyen efficace pour lutter contre le coronavirus.

    Des essais internationaux sont en cours pour trouver un traitement efficace, a ajouté l’OMS.

    Mme Ranoromaro chef de cabinet du président Malgache a déclaré que le président Rajoelina était conscient que l’OMS devait respecter ses protocoles mais a précisé que cela relevait d’une question de souveraineté.

    “Il a des devoirs envers le peuple malgache”, a-t-elle déclaré.

    Peste bubonique

    Le professeur Brian Klaas, un spécialiste de Madagascar à l’University College de Londres, a estimé que la position de M. Rajoelina pourrait causer plus de tort que de bien aux citoyens malgaches.

    “C’est dangereux pour deux raisons – la première est que certaines personnes vont le prendre [Covid-Organics] alors qu’elles ne devraient pas “, a-t-il déclaré à la BBC Newsday.

    “Et deuxièmement, cela donnera aux gens un faux sentiment de sécurité, de sorte qu’ils finiront par faire des choses qu’ils n’auraient pas faites autrement et se mettront, ainsi que les autres, en plus grand danger.”

    Si le virus commençait à se propager, il pourrait être “dévastateur” car le système de santé du pays est faible, avec seulement six respirateurs pour une population de 27 millions de personnes, a-t-il dit.

    “C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles l’île est l’un des seuls endroits de la planète où l’on observe régulièrement des épidémies de peste bubonique, qui se guérit facilement avec le bon médicament”.

    En mars, le Centre national pour la santé complémentaire et intégrée, basé aux États-Unis, a mis en garde contre les prétendus remèdes contre le coronavirus, notamment les phytothérapies et les thés – en disant que la meilleure façon de prévenir l’infection était d’éviter l’exposition au virus.

  • Lutte contre le Covid-19: 363 millions de dollars de la FMI faveur de la RDC

    Lutte contre le Covid-19: 363 millions de dollars de la FMI faveur de la RDC

    -Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi le versement d’une aide d’urgence de 363 millions de dollars en faveur de la République démocratique du Congo pour combattre la pandémie du coronavirus.

    « La RDC connaît un choc sévère. A mesure que l’impact économique du Covid-19 s’accentue, les perspectives à court terme se détériorent rapidement« , souligne l’institution dans un communiqué, notant en particulier la chute des prix des minéraux, dont les exportations notamment vers la Chine constituent la principale source de revenus du pays.

    « Les autorités ont réagi rapidement, augmentant les dépenses liées à la santé et déployant une série de mesures de confinement » notamment, note-t-elle. Mais ces mêmes mesures ont freiné brutalement l’activité économique du pays.

    « Le déficit budgétaire devrait se creuser cette année compte tenu de la baisse attendue des recettes publiques et de l’augmentation des besoins de dépenses liés à la pandémie« , a commenté Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI, cité dans le communiqué. L’assistance financière d’urgence du FMI est accordée au titre de la facilité de crédit rapide.

    Pays riche en minerais (cobalt, cuivre, coltan, or…), la RDC était déjà avant la pandémie l’un des pays les plus pauvres au monde en termes de revenu moyen par habitant (environ 452 euros par an et par habitant selon des statistiques de la Banque mondiale réalisées avant le coronavirus).

    La récession mondiale attendue cette année, causée par la pandémie, est un nouveau coup dur pour la RDC qui luttait déjà depuis 2018 contre une autre épidémie, celle d’Ebola. Ebola a tué plus de 2.200 personnes dans l’est du pays depuis sa déclaration le 1er août 2018.