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  • Blaise Compaoré au peuple Burkinabé: “De grâce restez unis”

    Blaise Compaoré au peuple Burkinabé: “De grâce restez unis”

    BLAISE CO

    Le Président déchu s’est prononcé via son compte twitter.

    -PEUPLE BURKINABÈ 
    FILLES ET FILS DU FASO
    AMIS DU BURKINA FASO

    J’ai accepté de rendre ma démission de la Présidence du Faso.

    J’ai décidé de quitter le Pouvoir face à la tragédie que courait mon pays.

    J’ai refusé de voir couler le sang de mes compatriotes, le sang des filles et fils du Burkina Faso.

    J’ai quitté le Pouvoir bien que President démocratiquement élu, légal et légitime, en vertu du droit constitutionnel du Burkina Faso, pour sauvegarder les acquis de notre évolution démocratique et notre progrès socio-économique .

    J’ai quitté le Pouvoir parce que l’intérêt supérieur du Burkina Faso passe au dessus de tout y compris de ma personne.

    À la stabilité de la sous région ouest-africaine, à l’Afrique, à la paix internationale, j’ai constamment essayé de donner le meilleur de moi-même.

    Je voudrais à cet instant grave pour l’avenir de notre pays d’abord m’incliner devant la mémoire de tous les morts occasionnés par cette crise sordide.

    Je voudrais remercier les militants du CDP, mes collaborateurs, tous les Burkinabè, très nombreux qui ont continué, même dans l’épreuve, à me faire confiance et surtout ont su faire preuve de retenue.

    Je salue le courage de mes proches et partisans humiliés et dont les biens ont été pillés et incendiés.

    J’admire l’humilité de tous les Burkinabè qui sont restés attachés à la paix.

    Que tous demeurent en prière pour notre pays afin que de l’union sincère des coeurs pour que l’avenir des générations futures ne soit pas hypothéqué par cette crise.

    J’implore à cet instant les filles été les fils du Burkina Faso, en vertu des valeurs d’intégrité et de pardon qui régissent nos traditions, à s’unir comme un seul homme autour de l’intérêt supérieur du pays, pour que la paix et la démocratie règnent au plus vite.

    Je demande aux filles et fils du Faso de s’unir, même contre moi, pour que l’essentiel soit sauf.

    J’accepte s’il le faut d’être l’agneau du sacrifice de l’union nationale.

    Sauvez le pays, préservez le. Je vous le demande de toutes mes forces.

    Aux puissances étrangères notamment les USA et la France je dis ma reconnaissance.

    A l’Union Africaine, à la Cedeao je dis ma gratitude.

    Notre sous région ouest africaine a plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale pour garantir son intégrité et la paix.

    Burkinabè de tous âges, unissez vous, unissons nous pour la patrie, pour que demain nos paroles fassent honte à nos actions.

    Enfin je pardonne sincèrement à tous et même à ceux là qui ont failli et m’ont trahi. J’en appelle au pardon de tous.

    J’accepte d’avance toutes les vexations qui vous paraîtront nécessaires. Mais de grâce restez unis.

    VIVE LE PEUPLE BURKINABÈ.

    QUE DIEU PROTÈGE LE BURKINA FASO.

    BLAISE COMPAORE

     (AVEC Press Afrik)

     

  • Apres le Burkina faso, le Bénin emboîte le pas

    Apres le Burkina faso, le Bénin emboîte le pas

    benin-La «Marche pour la survie de la démocratie» est le nom choisi par l’opposition béninoise pour exprimer son ras-le-bol face au président Yayi Boni.

    La protesta des Burkinabés contre Blaise Compaoré a généré une puissante onde de choc qui commence à faire trembler plusieurs dirigeants ouest africains. Le constat vaut surtout pour tous ceux qui n’ont pas caché leur envie de passer le restant de leurs jours au pouvoir. Le premier à en faire les frais est le président béninois Yayi Boni qui est au pouvoir depuis 2006. Prenant exemple sur les Burkinabés, l’opposition et la société civile béninoises ont massivement manifesté hier dans les rues de Cotonou pour réclamer «la tenue d’élections locales libres et transparentes».

    Le président Yayi Boni s’était pourtant prononcé pour un départ au terme de son second mandat. Une décision qui aurait dû satisfaire son peuple. Seulement, les élections locales ne s’étant pas déroulées à la date prévue, la classe politique béninoise a commencé à s’interroger légitimement sur les vraies intentions de Yayi Boni. Surtout qu’il s’était engagé à organiser, d’ici la fin de cette année, les scrutins qui devaient avoir lieu en… 2013.

    En effet, les élections communales et locales ont été officiellement reportées sine die. L’annonce a été faite au début du mois d’octobre après une rencontre entre le chef de l’Etat et les présidents des institutions de la République. Si personne n’avait été surpris, les Béninois s’interrogent en revanche, aujourd’hui, sur le sort de la prochaine présidentielle et des législatives. Surtout que l’actualisation de la liste électorale permanente informatisée, indispensable pour voter, piétine toujours. D’où d’ailleurs le mécontentement actuel. La «Marche pour la survie de la démocratie» est donc le nom choisi par les protestataires pour exprimer leur ras-le-bol face à ce blocage intégral.

    La protesta est menée par une trentaine de partis d’opposition, de syndicats et d’organisations de la société civile. Ses représentants ont été reçus, lundi soir, par le ministre chargé des Relations avec les institutions, en présence de ceux de l’Intérieur et de la Défense. Une tentative, sans doute, pour dissuader l’opposition de mettre à exécution sa menace de grève. De son côté, celle-ci compte sur cette démonstration de force pour contraindre le pouvoir béninois à ouvrir un dialogue sur des propositions concrètes. Mais d’après eux, «il n’y a eu, jusqu’à présent, que des manœuvres dilatoires».

    Au Burkina, Compaoré est dos au mur

    Au Burkina, le président Blaise Compaoré est pratiquement dos au mur. Plusieurs milliers de Burkinabès ont une nouvelle fois manifesté, hier, dans le calme à Ouagadougou contre son projet de révision constitutionnelle permettant son maintien au pouvoir. Très controversé, le texte doit être examiné aujourd’hui par l’Assemblée. Mardi, des centaines de milliers de personnes – un million, selon l’opposition – ont, rappelle-t-on, défilé à l’appel du camp anti-Compaoré contre ce que les opposants nomment un «coup d’Etat constitutionnel» du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 1987.

    La mobilisation, d’une ampleur rare en Afrique subsaharienne, s’est achevée par des incidents violents. Plusieurs centaines de manifestants, munis de barres de fer et de pierres, se sont opposés, durant plus de trois heures, aux forces de l’ordre, avant que police et gendarmerie ne fassent évacuer les lieux. L’Assemblée nationale burkinabée examinera aujourd’hui un projet de loi gouvernemental visant à modifier la Loi fondamentale pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels. Ce changement permettrait à M.

    Compaoré, arrivé aux affaires par un putsch et qui devrait achever l’an prochain son dernier mandat, après deux septennats (1992-2005) et deux quinquennats (2005-2015), de concourir à nouveau pour la présidentielle. Pour justifier une telle révision, ses partisans invoquent le respect de la loi et de la volonté du peuple. L’opposition craint que ce changement constitutionnel, qui ne devrait pas être rétroactif, conduise le chef de l’Etat, déjà élu quatre fois avec des scores à la soviétique, à accomplir non pas un mais trois mandats supplémentaires, lui garantissant 15 années de plus au pouvoir.

    Avec le ralliement, samedi, de la troisième force politique à l’Assemblée, la majorité pourrait disposer du nombre de députés nécessaire – trois quarts de l’hémicycle, soit 96 parlementaires sur 127 – pour entériner directement la loi, sans passer par un référendum comme annoncé initialement. Mais ça se ferait à quel prix ? Une chose est sûre, Compaoré ne peut plus compter, autant qu’avant, sur ses traditionnels soutiens occidentaux. L’allusion est bien évidemment faite aux Américains et aux Français. Désormais, Washington et Paris le considèrent comme un cas difficilement défendable. Les déclarations faites par les uns et les autres, hier, le prouvent d’ailleurs assez.

    Zine Cherfaoui- ( el Watan)

  • Burkina Fasao- en direct:François Compaoré a été arrêté à l’aéroport de Ouagadougou

    Burkina Fasao- en direct:François Compaoré a été arrêté à l’aéroport de Ouagadougou

    burkina faso-Les députés burkinabè devaient voter ce jeudi, à partir de 10 heures (heure locale), le projet de loi sur la modification de la Constitution, qui permettrait à Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015. Ils en ont été empêchés par des manifestants qui ont forcé l’enceinte de l’Assemblée nationale. Suivez les événements en direct.

    C’est une journée sous haute tension qui a commencé au Burkina. Jeudi 30 octobre, les 127 députés de l’Assemblée nationale doivent se prononcer, à partir de 10h heure locale, sur le projet gouvernemental de révision de la Constitution. Objectif : modifier l’article 37 de la Loi fondamentale qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, et ainsi permettre au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, de se présenter à nouveau en 2015.

    Après une vaste manifestation qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes, mardi, à Ouagadougou, de nombreux opposants à ce projet de modification entouraient jeudi les alentours de l’Assemblée nationale, totalement bouclés par les forces de sécurité. En début de matinée, des manifestants ont pris d’assaut l’hémicycle, poussant les forces de sécurité à exfiltrer les députés. Suivez l’évolution des évènement en direct.

     

    SUIVEZ LES ÉVÉNEMENTS EN DIRECT

    (Rafraîchissez la page pour afficher les nouvelles informations)

     

    14h50 – Le chef d’état-major général, le général Honoré Nabéré Traoré, devrait s’exprimer à 14 h (heure locale).

    14h40 – Zephirin Diabré, Rock Marc Christian Kaboré et Ablassé Ouédraogo se sont entretenus avec le Mogho Naba, roi d’Ouagadougou.

    14h30 – Tous les vols au départ et à l’arrivée de l’aéroport de Ouagadougou sont annulés.

    14h15 – Les États-Unis se disent “très inquiets de la situation”.

    14h05 – La France appelle au calme et demande à toutes les parties de faire preuve de retenue

    14h00 – Selon un habitant du quartier, le domicile du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire, vient d’être pillé.

    13h45 – François Compaoré a été arrêté à l’aéroport de Ouagadougou

    13h40 – Le général à la retraite Kouamé Lougué est présent place de la Nation en tenue militaire. Les manifestants attendent qu’il s’exprime.

    13h35 – Plusieurs ressortissants français, joints par Jeune Afrique, démentent l’information selon laquelle la France regroupe actuellement ses ressortissants à son ambassade de Ouagadougou.

    13h30 – Selon plusieurs sources, des militaires sortent du camp Guillaume Ouédraogo, situé place de la Nation, pour rallier les manifestants.

    13h25 – Dans un nouveau communiqué, Zéphirin Diabré déclare : “Une dizaine de morts jonchent les rues. (…) Nous demandons la démission pure et simple du pdt Compaoré.”

    13h19 – C’est au tour de Blaise Compaoré de s’exprimer sur son compte Twitter. Le président y “lance un appel au calme et la sérénité” à ses compatriotes burkinabè.

    13h12 – “Nous nous opposons totalement à un coup d’État au Burkina. Notre État doit rester démocratique”, affirme Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, sur son compte Twitter.

    13h00 – À Banfora, c’est la maison du porte-parole du gouvernement, Alain Édouard Traoré, qui a été saccagée par les manifestants.

    12h45 – Le domicile de François Compaoré, frère cadet du président Compaoré, a aussi été saccagé par les manifestants.

    12h41 – Boukari Le Lion, ancien bras droit de Thomas Sankara, annonce “la fin du régime de Compaoré” à la radio nationale tenue par les manifestants.

    12h36 – Selon Bénéwendé Stanislas Sankara, un des leaders de l’opposition, le président Blaise Compaoré doit “tirer les conséquences” de l’assaut contre l’Assemblée nationale à Ouagadougou.”Le peuple a montré qu’il est un peuple volontaire et intègre”, a observé Me Sankara, qui avait personnellement appelé la population burkinabè à “marcher sur le Parlement” jeudi.

    12h31 – Selon une source diplomatique à Ouadadougou, “la majorité des manifestants a quitté le centre-ville” pour se diriger vers le palais présidentiel de Kosyam.

    12h19 – L’AFP annonce qu’un homme a été tué par balles à Ouagadougou.

    12h17 – Des manifestants se rapprochent du palais présidentiel de Kosyam.

    12h14 – Le site burkinabè Lefaso.net annonce que la mairie de la ville de Bobo-Dioulasso a été saccagée par des manifestants.

    11h54 – Dans un communiqué publié sur son site, le gouvernement informe “l’ensemble des populations de l’annulation de l’examen du projet de loi portant révision de la Constitution” et appelle “les populations au calme et à la retenue”.

    11h50 – Les manifestants se regroupent sur la place de la Révolution. Les forces de sécurité ont fui la plupart des grands axes de la capitale.

    11h38 – La radiotélévision nationale, envahie par des manifestants, a cessé d’émettre.

    11h32 – Le cabinet de la présidence tient actuellement une réunion de crise au palais de Kosyam.

    11h26 – Selon plusieurs témoins, le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré, a aussi été saccagé par des manifestants.

    11h17 – Des manifestants vont et viennent dans le siège de la radio télévision nationale.

    11h12 – Les militaires ont dégagé l’avenue de l’Indépendance, laissant les manifestants libres de leurs mouvements.

    11h09 – Selon un député interrogé par Jeune Afrique, “les militaires laissent faire les manifestants”.

    11h06 – Les députés ont été exfiltrés de l’Assemblée et ont été emmenés à la direction de la Police nationale. Des manifestants se dirigent vers la radio télévision nationale.

    11h01 – Une fumée noire monte s’élève au-dessus de l’Assemblée nationale.

    10h59 – D’après l’un d’entre eux, contacté par Jeune Afrique, des manifestants se dirigent vers la Primature.

    10h57 – Selon plusieurs témoins, des manifestants sont entrés dans l’Assemblé nationale. Un début d’incendie a été signalé.

    Jeuneafrique

  • Burkina Faso-En direct: violents combats devant le palais présidentiel burkinabè

    Burkina Faso-En direct: violents combats devant le palais présidentiel burkinabè

    BURKINA-Le Burkina Faso est en ébullition. Ce jeudi 30 octobre au matin, les députés burkinabè devaient examiner le projet de loi portant sur la révision de la Constitution permettant une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré après 2015. Un projet largement contesté. Avant le début de la séance, des manifestants ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du Parlement. Depuis le mouvement de colère a pris de l’ampleur et de violents combats ont lieu près de la présidence.

    Les heures sont données en temps universel

    13h15 : la France appelle au calme et à la retenue au Burkina Faso alors que les Etats-Unis font part de leur inquiétude.

    12h55 : Tweet de Zéphirin Diabré, l’un des chefs de file de l’opposition : « Nous ne cautionnons pas la prise du pouvoir par la force. Nous voulons juste le respect de la démocratie ».

    12h43 : Selon l’envoyé spécial de RFI à Ouagadougou, Frédéric Garat, le frère du président, François Compaoré a été arrêté à l’aéroport.

    12h40 : Sur RFI, Bruno Kafondo, député UPC, parti d’opposition, raconte lorsque les manifestants sont rentrés ce matin dans l’Assemblée : « On attendait tranquillement en échangeant les uns avec les autres. Et à un moment, les députés qui étaient de la majorité ont commencé à filer de l’Assemblée. Ils venaient d’avoir l’information que des gens étaient en train de défoncer les portes de l’Assemblée nationale. Ils sont arrivés en masse. Ils ont défoncé la balustrade centrale. Et compte tenu du fait que nous sommes des députés de l’opposition et que moi-même je suis d’un certain âge, ils ont dit « tonton il n’y a pas de problèmes venez » et ils m’ont conduit plus loin ».

    12h35 : Une question est sur toutes les lèvres : où est le président Compaoré ? Des informations contradictoires circulent alors que la foule tente toujours d’entrer à la présidence.

    12h30 : En direct sur l’antenne de RFI, le correspondant à Ouagadougou fait le point sur la situation : « Les manifestants sont déterminés. Ils tentent depuis près de deux heures d’entrer dans le palais présidentiel. Il y a encore des tirs ».

    12h30 : une réunion serait en cours entre les responsables militaires et l’empereur des Mossi, l’ethnie majoritaire du pays.

    12h25 : Selon un journaliste burkinabè contacté par RFI, il y a des tirs près du quartier des 1 200 logements où il y a eu un mort. Plusieurs chars ont tiré en l’air dans le quartier Ouaga 2 000 près du palais présidentiel.

    12h23 : La France regroupe ses ressortissants à son ambassade de Ouagadougou.

    12h20 : Zéphirin Diabré, l’un des chefs de file de l’opposition, appelle à la démission du président Blaise Compaoré.

    12h00 : Autour du palais présidentiel, le face-à-face entre les forces de l’ordre et les manifestants dure depuis une heure, selon notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani.

    11h50 : Un habitant de Bobo Dioulaso, contacté par RFI, confirme la situation tendue dans la ville. Des manifestations ont commencé ce matin de manière dispersée avant que des incendies n’éclatent au siège du parti au pouvoir, à la mairie et à plusieurs domiciles de responsables politiques.

    11h45 : Le site d’information Burkina24 témoigne d’une situation confuse à Bobo Dioulasso, la deuxième plus grande ville du pays.

    11h36 : Selon plusieurs témoignages circulant sur les réseaux sociaux, des manifestants auraient tenté d’envahir le domicile du frère du président Compaoré. Les forces de l’ordre auraient alors tiré dans la foule. Aucun bilan n’est encore disponible.

    11h30 : Pour l’un des leaders de l’opposition, Bénéwendé Sankara, le président Compaoré doit « tirer les conséquences » de l’assaut contre l’Assemblée à Ouagadougou.

    11h17 : Selon un journaliste de l’AFP, il y aurait un mort parmi les manifestants. Depuis quelques minutes, une information similaire circulait sur les réseaux sociaux évoquant un décès par balle dans le quartier des 1 200 logements.

    11h10 : Selon des témoins sur place, des flammes s’échappent du bâtiment de l’Assemblée nationale, saccagé plus tôt dans la matinée par les manifestants.

    11h00 : Frédéric Garat, envoyé spécial de RFI à Ouagadougou, évoque le saccage de l’hôtel Azalaï Indépendance par les manifestants. Désormais, les protestataires se regroupent vers le centre-ville.

    10h50 : Dans un communiqué officiel, le gouvernement du Burkina Faso appelle au calme et à la retenue.

    10h45 : Interrogé par RFI, le porte-parole du gouvernement, Alain-Edouard Traoré confirme l’annulation du vote du projet de loi. Un vote qui devait avoir lieu ce jeudi. Mais il ne donne aucune information sur une possible annulation du projet de loi portant sur la modification de la Constitution.

    10h35 : Pour Ablassé Ouédraogo, député de l’opposition, la situation est grave : « Nous n’étions pas encore dans l’hémicycle quand l’Assemblée a été prise d’assaut. Le Burkina Faso est en train de sombrer dans le chaos. Ce n’est pas organisé et tout peut arriver. Si on nous avait écoutés, on aurait pu éviter tout cela ».

    10h25: Selon le site d’information Burkina24, les locaux de la RTB-télé ont été saccagés par les manifestants et celle-ci a cessé d’émettre.

    10h: La situation est extrêmement tendue devant l’Assemble nationale qui est toute enfumée. Depuis ce matin, les manifestants avaient tenté par tous les moyens d’y accéder et finalement vers 09h30 TU, ils ont réussi à pénétrer à l’intérieur de l’hémicycle. Les députés sont parvenus à s’échapper par une porte de secours se situant derrière le bâtiment du Parlement.

    Sur place, les manifestants ont tout saccagé et incendié des véhicules avant de se diriger vers la télévision nationale du Burkina Faso où ils entendent faire une déclaration. Aux alentours du Parlement, il y a toujours des détonations et certains protestataires affrontent toujours les forces de l’ordre.

    Les forces de sécurité du Faso, la force d’élite, ont d’abord tiré en l’air pour essayer de disperser les manifestants, mais face à leur détermination, le service de sécurité présidentielle a libéré le passage. Maintenant, ces forces de l’ordre sont du côté de la télévision nationale pour protéger le bâtiment.

    Actuellement, les manifestants se sont dispersés dans la ville en scandant « Libérez Kossyam », du nom du palais présidentiel. Smokey, l’un des chefs de file du Balai citoyen, estime qu’en empêchant le vote, l’objectif du jour est atteint et n’encourage pas les manifestants à se diriger vers le palais présidentiel.

    Le vote de ce projet de loi controversé n’a donc pas eu lieu ce matin

    RFI

  • En Zambie, le « Roi Cobra » est mort

    En Zambie, le « Roi Cobra » est mort

    SATA_0Le « Roi Cobra » est mort, et en Zambie, nul ne sait quel sera son héritage. Les générations entières de responsables politiques zambiens auxquels il avait longtemps inspiré une frousse certaine, avant de les amuser, puis de lesembarrasser, doivent à présent, s’inquiéter de la mort, mardi 28 octobre, de leur président, Michael Sata.

    Plus connu pendant sa longue carrière politique sous le surnom de « King Cobra », qui déjà, avait valeur de programme, celui-ci laisse derrière lui le champ libre pour une petite guerre fratricide de succession.

    ANCIEN PORTEUR DE BAGAGES

    Cela faisait des mois que laa disparition de Michael Sata, pourtant, était considérée comme imminente. Mais « King Cobra » n’était plus lui-même. Alors que Michael Sata, dans les allées du pouvoir, ou d’un passage de dix ans dans l’opposition, avait toujours semblé sur le point de brutaliser ses adversaires comme ses alliés, et faisait figure de grand tribun populiste, voilà qu’à peine élu, en 2011, après trois tentatives infructueuses, il avait commencé à se faire discret, avant de disparaître tout à fait, en raison d’une maladie sur laquelle rien ne filtrait.

    Ce silence, déjà, était une forme de fin pour cet ancien agent de police, devenu porteur de bagages à la Victoria Station de Londres, en pleine période coloniale, avant de se transformer en syndicaliste de talent dans les chemins de fer. A l’indépendance, il avait gravi tous les échelons politiques grâce à son aptitude àfaire régner l’ordre dans le parti – à sa façon, certes, plus chaussettes à clous que diplomate –, auprès du père de l’indépendance, Kenneth Kaunda, puis de son successeur, Frederick Chiluba.

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    • Zambie : la mort du président Sata

      Michael Sata, président de la Zambie est décédé ce mardi à l’âge de 77 ans à Londres. L’annonce a été faite ce mercredi par le gouvernement. Michael Sata était malade depuis longtemps, et il suivait depuis une dizaine de jours, un traitement médical dans un hôpital londonien. Il était devenu président de ce pays d’Afrique australe il y a 3 ans, après une longue carrière politique. Il avait occupé plusieurs postes ministériels. Il s’était présenté plusieurs fois à l’élection présidentielle, avant donc, de s’imposer en 2011 L’actuel ministre de la défense est pressenti pour assurer l’intérim. C’est lui qui avait été chargé de gérer les affaires du pays durant l’hospitalisation de Michael Sata. La Zambie est une ancienne colonie britannique. Le pays vient de célébrer le 50ème anniversaire de son indépendance.

    Michael Sata, en 2014.

    Mais Michal Sata ne bousculait pas seulement ses adversaires politiques. En 2001, furieux de ne pas avoir été choisi par le parti au pouvoir pour la présidentielle, « King Cobra » avait créé son propre parti d’opposition, et développé un discours anti-chinois qui tranchait avec le ton général des dirigeants africains. Non content de dénoncer les « exploiteurs », il célébrait au passage l’existence deTaïwan et celle de Hongkong, qu’il qualifiait de  « pays ».

    DISCOURS ANTI-PATRONS ET ANTI-CHINOIS

    En 2006, l’ambassadeur de Chine en Zambie avait du reste agité la menace d’une rupture diplomatique de son pays avec la Zambie dans le cas où « King Cobra » serait élu. Il ne l’avait pas été, et avait remballé ses menaces de faire expulser aussi bien les entrepreneurs chinois qu’indiens ou libanais ne respectant pas les droits des Zambiens.

    Des abus dans le secteur des mines avaient été à l’origine, déjà, de violences contre des patrons. Dans le pays producteur de cuivre, Michael Sata avait alors retrouvé toute la verve de ses années de syndicalistes. Une fois au pouvoir, ces discours avaient disparu comme par enchantement. Non seulement la Chine n’avait pas rompu ses relations diplomatiques, mais des compagnies minières avaient annoncé leur souhait d’investir près de 3 milliards de dollars (2.3 milliards d’euros) dans les mines zambiennes.

    Une fois président, Michael Sata semblait n’avoir conservé d’amitié que pour Robert Mugabe, dont il célébrait le « combat anti impérialiste », alors qu’il se brouillait consciencieusement avec la plupart de ses voisins. Il en fallait peu pourexciter sa verve, quand il était encore lui-même, comme avait pu le découvrir l’ex-président Georges Bush (impliqué dans des actions caritatives en Zambie), arrivé en retard à un dîner avec Michael Sata, qui lui avait vertement reproché cette désinvolture en l’appelant « mon petit gars » (« young man ») et le traitant d’« ancien colon ».

    Guy Scott, le 29 octobre à Lusaka.

    Tout cela, c’était le style Sata, à mille lieues de la diplomatie la plus élémentaire ou des conventions en général, dont il faisait peu de cas. Parmi d’autres particularités, il avait choisi un vieil ami, Guy Scott, comme vice-président. Il se trouve que ce dernier est blanc, ce qui avait tout de suite fait courir un frisson dans tout le continent : en cas de décès du chef de l’Etat (on le savait malade, puisqu’il disparaissait beaucoup trop à l’étranger), la Zambie allait-elle se retrouver avec un président blanc ? Dans les faits, la Constitution zambienne l’exclut, dans la mesure où ses parents ne sont pas nés sur le territoire national (même à l’époque coloniale), mais ont émigré depuis la Grande-Bretagne dans les années 1920. Mais en attendant l’élection, l’homme a été désigné président par interim. Et le scrutin promet déjà une bataille sans pitié entre les successeurs du « King ».

    le monde

  • Zambie : Guy Scott, un président blanc en Afrique subsaharienne

    Zambie : Guy Scott, un président blanc en Afrique subsaharienne

    Guy-scott--Après la mort du président zambien Michael Sata, mercredi, c’est son vice-président Guy Scott qui a annoncé assurer l’intérim. Fils de Britanniques venus s’installer dans ce qui était encore la Rhodésie du Nord, il devient le premier Blanc à accéder démocratiquement à une présidence en Afrique subsaharienne.

    L’image a quelque chose de surannée. Dans cette Afrique australe qui a eu tant de peine à se débarrasser de ses gouvernants issus de la colonisation, un Blanc, qui plus est descendant de colons britanniques, va accéder à la présidence de la Zambie.

    Guy Scott, qui était jusque-là le vice-président de Michael Sata, décédé à Londres le 28 octobre à l’âge 77 ans, va lui succéder. Membre de longue date du Front patriotique (le parti au pouvoir), cet homme de 70 ans, ancien ministre de l’Agriculture, avait mené campagne aux côtés de Sata en 2011. Élu député pour la première fois en 1991, il parle le Bemba (la langue de l’ethnie majoritaire).

    Bien que prévu par la Constitution, ce scénario aura toutefois mis une dizaine d’heure à se confirmer. Ce n’est qu’au terme d’une réunion des ministres, le matin du 29 octobre, que son accession à ces fonctions a été confirmée. D’abord parce que Michael Sata avait nommé un autre homme, Edgar Lungu, le ministre de la Défense, pour assurer l’intérim alors qu’il était malade. C’est d’ailleurs ce dernier qui avait présidé aux cérémonies du cinquantième anniversaire de l’indépendance du 24 octobre.

    Surtout, la Constitution zambienne prévoit, en son article 34, que les candidats à une élection présidentielle doivent avoir pour parents deux “Zambiens de naissance ou de descendance”. Ce n’était pas le cas des parents de Scott (ils étaient anglais et écossais). Mais cette disposition ne s’applique qu’aux candidats à l’élection présidentielle, ce qui n’est pas son cas. “Tout le monde commence à m’appeler ‘excellence’, et je commence à m’y habituer, a-t-il déclaré dans une interview au Daily Telegraph. Il y a plein de mecs qui me suivent sur des motos. C’est très étrange”, a ajouté cet homme connu pour son franc-parler. En août, c’est déjà lui qui avait été reçu à la Maison Blanche à l’occasion du Sommet Afrique – États-Unis.

    Mais Scott ne sera que président par intérim. La Constitution prévoit en effet l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle dans un délai de trois mois. “Je ne concourrai pas à l’élection présidentielle, parce que Constitutionnellement, je n’en ai pas le droit”, a-t-il précisé.

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    Pierre Boisselet

    Jeuneafrique.

  • Pistorius: dix ans de prison requis

    Pistorius: dix ans de prison requis

    oscar pistorius-Le procureur a requis vendredi un minimum de dix ans de prison ferme contre Oscar Pistorius, reconnu coupable de l’homicide involontaire par négligence de sa petite amie, Reeva Steenkamp en février 2013.

    “La peine minimum qui serait satisfaisante pour la société est de dix ans de prison”, a déclaré le procureur, Gerry Nel.

    Les avocats de la défense ont plaidé pour une peine de travaux d’intérêt général sans emprisonnement.

    La juge doit rendre sa sentence mardi 21 octobre.

    Sept mois après l’ouverture du procès, l’accusé Oscar Pistorius sera enfin fixé sur son sort.

    Sept témoins clefs se sont succédés à la barre pour faire la lumière sur ce qui s’était passé cette nuit du 14 février 2013, jour de la Saint Valentin.

    Ce soir-là, Oscar Pistorius a tué sa petite amie Reeva Steenkamp en tirant 4 balles à travers la porte des toilettes de son appartement.

    Soutenant la thèse d’un tragique accident, le champion affirme avoir cru à l’intrusion d’un cambrioleur et avoir tiré “sans même s’en rendre compte”.

    Lors de son témoignage en avril dernier, Pistorius n’avait pas été très convaincant même s’il s’est montré très émotif.

    A plusieurs reprises au cours du procès, il a fondu en larmes et a même vomi dans le tribunal, obligeant la juge à ajourner les audiences.

    Il a toutefois convaincu la juge sur au moins un point car la thèse du meurtre, défendue par l’accusation, n’a pas été retenue.

    Aux yeux de la juge, il est impossible de prouver que l’athlète avait l’intention de tuer lorsqu’il a tiré.

    Un revers pour l’accusation.

    Le procureur au contraire estime qu’il avait volontairement tué sa petite amie après une dispute.

    En Afrique du sud, la décision de la juge avait soulevé de nombreuses contestations le mois dernier.

    De nombreux sud-africains estiment selon le correspondant de la BBC qu’il s’agit d’une justice à deux vitesses qui favorise les citoyens les plus riches.

  • Ces chefs d’Etat africains bidouillent la Constitution

    Ces chefs d’Etat africains bidouillent la Constitution

    blaise-compaore--Plusieurs chefs d’Etat africains travaillent actuellement à leur maintien au pouvoir à partir de 2015 bien que la Constitution de leur pays le leur interdise. Que ce soit au Burundi, au Burkina Faso, en République du Congo (Congo-Brazzaville), en République démocratique du Congo (RDC) ou au Rwanda, aucun président n’a encore déposé sa candidature pour la prochaine échéance électorale. Pourtant, les signes avant-coureurs ne manquent pas. Après le Cameroun, le Tchad, l’Angola, l’Ouganda et le Sénégal, une nouvelle vague de modifications constitutionnelles, par référendum ou par voie parlementaire, est annoncée sur le continent africain. Les arguments utilisés pour justifier ces mesures sont invariables : le besoin de stabilité, la nécessité de poursuivre une œuvre inachevée et la réponse à une demande populaire.

    Le premier de cordée dans la série de scrutins qui débutera l’an prochain est un cas à part. Pasteur et ex-chef rebelle, le Burundais Pierre Nkurunziza n’est pas arrivé à briser le verrou constitutionnel des deux mandats mais l’interprétation des textes lui offre l’espace nécessaire pour concourir à un troisième quinquennat en 2015. Sa première élection en 2005 s’est faite devant les parlementaires et non au suffrage universel comme l’impose la Constitution. Près de dix ans plus tard, le climat politique au Burundi est orageux. L’opposition, la presse et la société civile sont soumises à un harcèlement continu.

     

    Le Monde
  • Laurent Gbagbo : Marguerite Gado, la mère de Laurent Gbagbo, est décédée

    Laurent Gbagbo : Marguerite Gado, la mère de Laurent Gbagbo, est décédée

    Marguerite_Gado-Elle n’aura survécu que trois jours à son retour d’exil. Rentrée dimanche du Ghana, la mère de Laurent Gbagbo s’est éteinte mercredi soir. Elle était âgée de plus de 90 ans.

    Marguerite Gado aura vu l’un de ses souhaits exaucé : celui de mourir en terre ivoirienne. “La mère de Laurent Gbagbo est décédée, sa dernière volonté était de mourir dans son village”, a ainsi annoncé le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, mercredi.

    “On a proposé à la famille une ambulance médicalisée mais ce matin ils ont décidé de la faire partir dans un véhicule ordinaire, ils ont dû s’arrêter à Yamoussokro, elle est morte vers 19H45”, a-t-il expliqué.

     

    Âgée de plus de 90 ans, Marguerite Gado, mère de Laurent Gbagbo était rentrée dimanche par la route du Ghana voisin où elle était en exil depuis la crise postélectorale de 2010-2011. “Elle voulait rentrer en Côte d’Ivoire depuis longtemps”, a déclaré le ministre ivoirien de l’Intérieur, précisant que le gouvernement du président Alassane Ouattara a “présenté ses condoléances à la famille”.

    “Gbagbo sera-t-il autorisé à assister aux obsèques ?”

    Alassane Ouattara avait “fait réaménager sa maison au village depuis plus de deux ans”, a-t-il encore indiqué. Plusieurs milliers d’Ivoiriens ont trouvé refuge au Ghana pendant la crise postélectorale et le retour des réfugiés représente un enjeu pour la réconciliation nationale, une des priorités du gouvernement, près de quatre ans après la fin de la crise.

    La mort de Marguerite Gado fait évidemment la une de la presse ivoirienne jeudi 16 octobre. “Hélas”, se désole le Patriote, reprenant les propos du ministre de l’Intérieur : “Nous avons proposé un véhicule médicalisé, en vain”.

    “Qui a tué la mère de Gbagbo ?”, s’interroge quant à lui Le Nouveau Réveil, parlant de refus d’assistance à personne en danger, tandis que Le Quotidien d’Abidjan et Le Nouveau Courrier s’indigne d’une dépuille “prise en otage”.

    Enfin, Le Nouveau Courrier pose la question qui devrait agiter la Côte d’Ivoire ces prochains jours : “Gbagbo sera-t-il autorisé à assister aux obsèques ?”.

    Jeuneafrique

  • Côte d’Ivoire : les 10 principaux accusés pro-Gbagbo à comparaître devant la justice

    Côte d’Ivoire : les 10 principaux accusés pro-Gbagbo à comparaître devant la justice

    pro gbagbo-Plus de 90 partisans de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo comparaîtront devant la Cour d’Assises d’Abidjan à partir du 22 octobre. Ils sont poursuivis pour leur rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011. Outre Simone Gbagbo, plusieurs personnalités de haut rang sont concernées. Qui sont-ils et que leur reproche la justice ivoirienne ?

    C’est sans doute le procès du siècle. Le genre d’événement qui tient tout un peuple en haleine. Plus de 90 accusés dont le point commun est d’appartenir au camp de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, vont comparaître à partir du 22 octobre à Abidjan. Tous les jours pendant plus de deux mois…

    Tous sont poursuivis pour leur rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011. Si certains devront un jour répondre des chefs de génocide ou de crimes économiques, le procès qui démarrera ne concernera que l’accusation d’”atteinte à la sureté de l’État”.

    >> Lire aussi : Le procès de Simone Gbagbo débutera le 22 octobre

    Bien sûr, les regards seront tous tournés vers Simone Gbagbo, dont la date de comparution n’a pas encore été communiquée. Mais plusieurs personnalités pro-Gbagbo de haut rang sont également concernées. Qui sont-ils ? Que leur reproche la justice ivoirienne ?

    Simone Gbagbo

    Pascal Affi N’Guessan

    Gilbert Aké N’Gbo

    Aboudramane Sangaré

    Michel Gbagbo

    Alcide Djédjé

    Danièle Boni-Claverie

    Geneviève Bro Gregbe

    Henri-Philippe Dacoury Tabley

    Brunot Dogbo Blé

    _________________

    Par Vincent DUHEM

     

    Simone Gbagbo

    ©AFP

    Née le 20 juin 1949 à Moossou (Grand-Bassam), Simone Ehivet Gbagbo est l’épouse de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Arrêtée le 11 avril 2011, elle est transférée à Odienné, dans le nord de la Côte d’Ivoire. Inculpée le 18 août 2011 pour atteinte à la défense nationale, attentat ou complot contre l’autorité de l’État, constitution de bandes armées, direction ou participation à un mouvement insurrectionnel, trouble à l’ordre public ou encore rébellion, elle a vu, en février 2012, les charges retenues contre elles s’étendre à des “faits de génocides”. Mais, l’instruction étant toujours en cours, Simone Gbagbo ne sera pas jugée pour ce dernier chef d’accusation lors de ce procès. Elle est aussi poursuivie dans une autre procédure pour crime de sang, mais celle-ci n’aboutira à un procès que plus tard.

    Pascal Affi N’Guessan

    ©Émilie Régnier pour J.A.

    Actuel président du Front populaire ivoirien (FPI) et ancien directeur de campagne de Laurent Gbagbo, Pascal Affi Nguessan, 61 ans, est poursuivi pour crime contre la population civile, génocide, atteinte à la défense nationale, complot contre l’autorité de l’État, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel et rébellion. Arrêté le 22 avril 2011, retenu un temps à l’hôtel Pergolas à Abidjan, il avait été envoyé dans le nord du pays à Bouna puis mis en liberté provisoire le 5 août 2013.

    Gilbert Aké N’Gbo

    ©AFP

    Dernier Premier ministre de Laurent Gbagbo, Gilbert Aké N’Gbo est poursuivi pour atteinte à la défense nationale, complot contre l’autorité de l’État, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel et rébellion. Placé en résidence surveillée à l’hôtel “La nouvelle Pergola” d’Abidjan après la chute de l’ancien président ivoirien, Aké N’Gbo est transféré le 9 juillet 2011 à la prison civile de Boundiali dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire. Il sera libéré en décembre 2012.

    Aboudramane Sangaré

    © D.R.

    Proche du couple Gbagbo, Aboudramane Sangaré est le premier vice-président du FPI. Il est le représentant de la ligne dite “ultra” qui pose la libération de Laurent Gbagbo comme préalable à la participation du parti aux prochaines élections. Incarcéré pendant un temps dans le nord du pays, celui dont on dit qu’il est le “frère jumeau de Gbagbo” a ensuite été transféré à la Maca avant d’être remis en liberté provisoire en août 2013. Il est poursuivi pour génocide et de crime contre la population civile et atteinte à la sûreté de l’État.

    Michel Gbagbo

    © AFP

    Michel Gbagbo, 44 ans, est le fils de l’ancien président ivoirien et de sa première femme, la Française Jacqueline Chamois. Accusé d’infractions économiques, dont le détournement de deniers publics, il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire. Il avait été arrêté en avril 2011 puis incarcéré à Bouna (Nord), sous la surveillance de Morou Ouattara, un ex-rebelle devenu l’un des commandants des forces spéciales. Professeur de psychologie à l’Université d’Abidjan, il a pu reprendre son enseignement en mai.

    Alcide Djédjé

    © D.R.

    Ancien conseiller diplomatique puis ministre des Affaires étrangères de Gbagbo, Alcide Djédjé est poursuivi pour crime contre la population civile, génocide, crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’État. Placé en résidence surveillée à l’hôtel La nouvelle Pergola d’Abidjan après la chute de Laurent Gbagbo, il a été transféré le 9 juillet 2011 à la prison civile de Boundiali dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire puis libéré en août 2013.

    Danièle Boni-Claverie

    © D.R.

    Ancienne ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Danièle Boni-Claverie est accusée de détournements de fonds publics, d’atteinte à la sûreté de l’État et de crimes de sang. Placé en résidence surveillée à l’hôtel La nouvelle Pergola d’Abidjan après la chute de Laurent Gbagbo, elle a été transféré le 9 juillet 2011 à la prison civile de Boundiali dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire avant d’être libéré en novembre de la même année. Elle est aujourd’hui vice-présidente de l’Alliance des forces démocratiques (AFD, coalition qui regroupe les partis d’opposition dont le FPI).

    Geneviève Bro Gregbe

    © D.R.

    Ex-ministre des Sports et ancienne présidente des Femmes patriotes, Geneviève Bro Gregbe est poursuivi pour génocide, crime contre la population civile et atteinte à la sûreté de l’État. Placé en résidence surveillée à l’hôtel La nouvelle Pergola d’Abidjan après la chute de Laurent Gbagbo, elle a été transférée le 9 juillet 2011 à la prison civile de Boundiali dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, avant d’être mise en liberté provisoire en août 2013.

    Henri-Philippe Dacoury Tabley

    ©AFP

    Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) depuis 2008, Henri-Philippe Dacoury Tabley a été contraint à la démission le 22 janvier 2011, en pleine crise postélectorale. Il est accusé de détournements de fonds publics. Placé en résidence surveillée à l’hôtel La nouvelle Pergola d’Abidjan après la chute de Laurent Gbagbo, il a été transféré le 9 juillet 2011 à la prison civile de Boundiali dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire, avant d’être mis en liberté provisoire en août 2013.

    Brunot Dogbo Blé

    ©AFP

    Accusé d’avoir enlevé, séquestré et assassiné le colonel-major à la retraite Adama Dosso, en mars 2011, le général Brunot Dogbo Blé a déjà été condamné à 15 ans de prison en octobre 2012.

     Jeuneafrique