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  • Liberia: 50 ans de prison confirmés en appel pour Charles Taylor

    Liberia: 50 ans de prison confirmés en appel pour Charles Taylor

    Charles Taylor
    Charles Taylor

    – Un tribunal ad hoc soutenu par l’ONU a confirmé jeudi en appel la condamnation à 50 ans de prison de l’ex-président du Liberia Charles Taylor pour des crimes contre l’humanité commis lors de la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002).

    “La chambre d’appel est d’avis que la peine imposée en première instance est juste à la lumière de la totalité des crimes commis”, a déclaré le juge George King lors d’une audience publique à Leidschendam, dans la banlieue de La Haye (Pays-Bas).

    Ce jugement rendu par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) marque la fin de cette procédure marathon qui dure depuis plus de sept ans contre l’ancien homme fort de l’Afrique de l’Ouest.

    C’est également certainement le dernier jugement du TSSL, qui siège pour les autres procès à Freetown, la capitale de la Sierra Leone : un seul suspect reste en fuite mais des rumeurs, jamais vérifiées, ont annoncé son décès.

    Charles Taylor, 65 ans, avait été reconnu coupable en avril 2012 d’avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone. Sa peine avait ensuite été fixée à 50 ans de prison alors que l’accusation en réclamait 80.

    Il avait, selon les juges, fourni armes, munitions, médicaments, cigarettes, alcool et autres aides logistiques aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants, sans pour autant en avoir le contrôle direct.

    Les juges d’appel ont confirmé ce jugement, ce qui a suscité des réactions de joie et de soulagement à Freetown, mais sans donner lieu à des excès, selon un journaliste de l’AFP.

    “Je suis heureux de l’issue”, s’est réjoui Sullay Turay, amputé d’une main et d’un pied durant la guerre. Il a suivi, avec d’autres, l’énoncé du verdict, retransmis en direct à la télévision. Cela “montre que quoi que vous fassiez, la justice vous rattrape finalement”.

    “Que Taylor croupisse en prison!”, s’est quant à lui emporté Andrew Lebbie, un chauffeur de taxi, à l’annonce de la décision du TSSL. “J’espère seulement qu’il purgera sa peine dans une prison africaine, pour qu’il souffre encore plus!”.

    M. Taylor, en costume sombre, chemise blanche, cravate,  boutons de manchette et lunettes dorées, a écouté le jugement de manière calme et stoïque.

    Pour son avocat , ce jugement est une “profonde déception” : “on ne peut pas dire que la personne qui appuie sur la gâchette, la personne avec la machette, la personne qui utilise les armes chimiques est dans la même catégorie que celle qui, peut-être, aide financièrement”, a déclaré Morris Anyah.

    La priorité de M. Taylor est “d’être avec sa famille, c’est pourquoi il préfère purger sa peine au Rwanda”, a également assuré M. Anyah à l’AFP, soulignant qu’il allait peut-être faire une demande en ce sens.

    Le président du TSSL doit décider de l’endroit où M. Taylor passera le reste de sa vie : Finlande, Suède, Rwanda ou Royaume-Uni ont des accords en ce sens avec le tribunal, selon M. Anyah.

    Ce n’est pas un jour de fête

    “Le jugement d’aujourd’hui confirme le rôle crucial de Charles Taylor dans la grande misère subie par le peuple de Sierra Leone”, a pour sa part déclaré à l’AFP le procureur Brenda Hollis.

    “Il serait faux de dire qu’aujourd’hui est un jour de fête, à cause de l’horrible nature des crimes : c’est plutôt une journée pour la réflexion”, a-t-elle ajouté.

    La guerre en Sierra Leone est l’une des plus atroces de l’histoire africaine récente, avec 120.000 morts et des milliers de civils mutilés.

    Souvent drogués, les rebelles se sont rendus tristement célèbres pour des meurtres, viols systématiques, enlèvements et amputations. Ils ont en outre kidnappé des milliers d’enfants, obligés de combattre dans leurs rangs.

    Pour l’avocat de M. Taylor, celui-ci aurait été jugé innocent si son procès s’était tenu dans un autre tribunal.

    Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, qui siège à La Haye, avait en effet acquitté en appel l’ancien chef d’état-major de l’armée yougoslave Momcilo Perisic, les juges estimant qu’il n’avait pas eu le contrôle sur les crimes commis par ceux à qui il fournissait de l’aide.

    Le jugement en première instance était le premier rendu par la justice pénale internationale contre un ancien chef d?État depuis celui prononcé en 1946 par le tribunal militaire international de Nuremberg qui jugea 24 des principaux responsables nazis.

    AFP

  • La Côte d’Ivoire refuse de transférer Simone Gbagbo devant la CPI

    La Côte d’Ivoire refuse de transférer Simone Gbagbo devant la CPI

    simone– Les autorités ivoiriennes ont annoncé vendredi leur refus de transférer devant la Cour pénale internationale (CPI) Simone Gbagbo, la compagne de l’ex-président Laurent Gbagbo, poursuivie comme son mari pour crimes contre l’humanité après les violences postélectorales de 2010-2011.

    Le conseil des ministres, réuni en session extraordinaire, “a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de sursoir à exécuter le mandat d?arrêt émis par la CPI le 29 février 2012 (…) sur la demande du transfèrement de Mme Simone Gbagbo à La Haye”, selon un communiqué gouvernemental.

    Il aura fallu plus d’un an et demi aux autorités ivoiriennes pour prendre cette décision, un délai anormalement long.

    Après le Kenya, la Côte d’Ivoire est le deuxième pays africain refusant de collaborer avec la CPI en à peine deux semaines.

    Début septembre, les députés kényans ont approuvé une motion demandant que le Kenya sorte du Statut de Rome, texte fondateur du tribunal international, alors que leur président Uhuru Kenyatta et leur vice-président William Ruto sont poursuivis par la CPI.

    Le refus ivoirien d’extrader Mme Gbagbo vers la CPI “vise à la faire juger en Côte d?Ivoire (…) par les juridictions ivoiriennes (…)”, explique le communiqué.

    La justice “est en marche”

    Le gouvernement, qui “déposera incessamment sa requête au greffe de la CPI”, a justifié sa décision par le fait que les juridictions nationales “sont aujourd’hui réhabilitées et à même de lui (Mme Gbagbo) faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense”, précise le texte.

    “A l’époque du transfèrement du président Gbagbo (fin 2011), nous avions dû prendre une décision dans l’urgence. Notre justice était pratiquement en déshérence. Les tribunaux étaient détruits, les juges en cavale ou introuvables. Il n’y avait pas de justice. Même la sécurité de M. Gbagbo n’était pas assurée”, a commenté à l’AFP Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.

    “Mais aujourd’hui, la justice est en marche. Rien ne justifie le transfèrement à La Haye de Madame Gbagbo”, a justifié M. Koné.

    “Si nous avions le moindre doute quant à l’équité de la justice ivoirienne, nous l’aurions quand même extradée aux Pays-Bas”, a-t-il assuré.

    Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo, s’est félicité dans un communiqué de la décision du gouvernement, espérant que celle-ci “est prise dans le seul but d?une administration sereine de la justice au bénéfice de tous”.

    Me Habiba Touré, l’avocat de Mme Gbagbo, s’est de son côté inquiété du “maintien en détention arbitraire et injustifié” de sa cliente, qualifiée de “victime expiatoire”, malgré ses “sérieux problèmes de santé”, qui ne peuvent selon lui être correctement traités là où elle se trouve.

    Surnommée la “Dame de fer”

    Simone Gbagbo avait été placée en détention à Odienné (nord-ouest) après la crise postélectorale ayant duré de décembre 2010 à avril 2011, liée au refus de l?ancien président Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara à l?élection de novembre 2010. Les troubles avaient fait quelque 3.000 morts.

    Née en 1949 près de Grand-Bassam (est d’Abidjan) d’un père gendarme, dans une famille de 18 enfants, Simone Ehivet est devenue Première dame le 26 octobre 2000 quand son mari est élu dans des conditions controversées.

    Surnommée la “Dame de fer”, elle a été autant respectée pour son parcours dans l’opposition que crainte pour son rôle de “présidente” à poigne, souvent accusée d’être liée aux “escadrons de la mort” contre les partisans d’Alassane Ouattara, désormais au pouvoir, qu’elle a toujours honni.

    Mme Gbagbo est également poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l?Etat et infractions économiques.

    Début août, quatorze personnalités proches de l’ex-président Gbagbo, dont son fils Michel, ont obtenu une mise en liberté provisoire.

    Le régime d’Alassane Ouattara est régulièrement accusé de favoriser une “justice des vainqueurs”, aucune figure de son camp n?ayant été inquiétée pour les graves crimes commis durant la dernière crise.

    Outre la non-extradition de Simone Gbagbo, le conseil des ministres a décidé vendredi d’accorder une grâce collective à environ 3.000 détenus de droit commun.

    AFP

  • English: Rwandan students overseas forced to join Rwandan spy networks

    English: Rwandan students overseas forced to join Rwandan spy networks

    Joana-Gakwaya- Rwanda-This summer, from 29th July 2013 to 10th August 2013, young Rwandan students abroad under the government scholarship have been forced to return to Rwanda and spend their summer holidays in a military and intelligence training programme. Around 267 students studying abroad traveled to Rwanda and went to Gako military camp to participate in what Rwandan Government called “Itorero” or “Civic education”.

    Joana Gakwaya, a student in Canada attending “itorero”

    The attendees were given training in handling weapons, military tactics, fighting, spying and reporting techniques. Trainees were selected and put into different groups specialising in different areas such as special intelligence assistance, communication operatives and campaign assistants. Other students may have even been sent to conflicts areas in Eastern Democratic Republic of Congo to observe real-life combat within M23 ranks during those three weeks.

    In contrast to the military nature of the programme, its official website defines it as “a Rwandan civic education institution which aims mainly at teaching all Rwandese to keep their culture through its different values such as national unity, social solidarity, patriotism, integrity, bravery, tolerance, the dos and don’t’s of the society, etc.”

     

    However, not only attendees were wearing military uniforms but also among the speakers was General Patrick Nyamvumba, Chief of Defence Staff of the Rwandan Defence Forces.

    At the end of the programme, trained students are now coming back to their host countries to resume their studies. In addition, they are expected to join existing spy networks targeting Rwandan refugees and members of Rwandan political opposition.

    Although this military and security training is compulsory for all students studying overseas, many of them decided to cancel their trip home for holidays in order not to attend the programme. Others, upon arrival home, have had to flee the country. Most of those students who refused to attend saw their scholarship stopped.

    Four Rwandan students who refused to go back for fear of forced military training and participation in conflicts area have sorted to seeking asylum in the UK. A few others went into other EU countries for safety.

    Earlier this year, the Global Campaign for Rwandans Human Rights (GCRHR), a London-based advocacy group of human rights experts and lawyers promoting the respect of human rights of Rwandans had conducted investigation into the impact of “activities that young people are obliged to attend, including military training, basic spying skills, and developing effective narratives aimed at silencing any critics of the Rwandan government”.

    The GCRHR, in its April 2013 report titled “Harassed to harass in the name of dignity, Young People as a Tool to Sustain Oppression”, has expressed its concern that an increasing number of young people, suffering various levels of physical and psychological health issues, were seeking asylum abroad in order to flee from being used as a tool of oppression.

    Three other young people who went home for training were interviewed by Rwandan security agents on suspicion of providing information to GCRHR investigation. Their national passport have been withheld.

    GCRHR has confirmed that many young people in Rwanda are living in fear of being forced into military enrollment for the M23 rebels and, at the very first opportunity, they leave the country knowing that, if deported, the risk of death is very high for themselves and for their families back home.

    GCRHR has reported cases of torture and disappearances of former asylum seekers deported from abroad, once they arrived in the country.

    The GCRHR report also revealed that “there have been cases of disappearance of young people after they have participated in the training camps. Most parents and relatives of the disappeared young people are reluctant to report it to the authorities for the fear of being considered as critics or suspicious to the authorities.”

    “Young people in diaspora particularly students on Rwandan government or donors scholarships, informed us that they feel pressurised by embassies to participate in those activities. Some students also mentioned that the high frequency of those activities impede their education attainments”

    Christophe Sangano

  • In English:Behind The Scenes At Kagame, Kikwete Meeting

    In English:Behind The Scenes At Kagame, Kikwete Meeting

    KIKWETE-KAGAME-Rwanda President Paul Kagame and his Tanzanian counterpart, Jakaya Kikwete had an opportunity to meet and listen to each other’s grievances, a move observers say could put the relations between the two countries back on track.

    Presidents Kagame and Kikwete meeting at Commonwealth Resort, Munyonyo, Kampala on Thursday
    The two feuding leaders on Thursday held separate meetings at Commonwealth Resort, Munyonyo in Kampala under the auspices of the ICGLR.
    According to Presidential Communications Assistant, Sarah Kagingo, five leaders held a meeting in one room to discuss issues that affect the region.
    These were Presidents Museveni, Kikwete, Kagame, South Sudan’s Salva Kiir and Joseph Kabila.
    During the meeting, sources have told Chimpreports, leaders extensively discussed the M23-led Congo rebellion.

    It is widely believed that Rwanda backs the M23 rebel group that has since put up a stiff resistance against the DRC forces and threatened to topple President Kabila.

    Kigali vehemently denies the charge, saying it does not benefit from violence across its border.

    It is reported that the mood was at first very tense, with Kikwete and Kagame not looking eye to eye.

    It is important to note that Kikwete, whom many believe has never supported Kagame’s Presidency right from 1994 when he was Tanzania’s foreign minister, recently deployed a contingent of guerilla-trained soldiers to help Kabila defeat the M23.

    M23 provides a buffer zone for Rwanda against FDLR, a DRC-based militia which draws its leadership and militants from perpetrators of the 1994 Rwanda genocide.

    It is also whispered in diplomatic circles that Kikwete is a supporter of FDLR.

    Therefore a fight between Tanzanian and M23 means a clash of interests between Kigali and Dar es Salaam.
    HUMOUR
    During the Munyonyo meeting, Museveni relied on his humour to break the tension in the room.

    Museveni is hugely respected by the regional leaders due to his vast experience in regional conflicts.

    He participated in liberation struggles in the 1970s in Mozambique, then joined Ugandans in Tanzania to fight Milton Obote and Amin before sending troops to DRC in the 1990s to remove Presidents Mobutu and Laurent Kabila.

    The Uganda army has as well been actively involved in military operations in South Sudan, Central Africa Republic and Somalia.

    Therefore, a high placed source noted, Museveni used all techniques at his disposal to convince the leaders that they “must look at each other as partners if they are to solve Congo’s unending problems.”
    Museveni was also candid enough to explain that the militants in DRC were not only a threat to Rwanda but also Uganda, South Sudan and even Burundi.

    Museveni further said the people of East Africa need to put in place infrastructure projects to spur development but this could only be possible after total stabilization of eastern DRC.

    He revealed that there were many areas near the Congo- Uganda border that are infested with terrorists.

    Museveni in fact commended President Kabila and the Congo Government for eliminating Cobra, a deadly rebel commander who had made it a habit to terrorize the area near Bunia.

    Leaders also discussed the allegations of Tanzania and DRC backing FDLR to destabilize Rwanda.

    Rwanda had made it clear that it would not look on idly as FDLR, which has a record of masterminding the slaughter of one million people in 90 days in 1994, be allowed to rearm, reorganize and carry out drills near its border.

    Kigali’s position that it would not hold negotiations with FDLR remains unchanged, with Kagame insisting that the perpetrators of the genocide must meet the victims and apologise for their wrong deeds.
    It was then agreed that all forms of support to regional militants cease. This would eventually lead to an end in the violence and pave way for a political solution to the crisis.

    President Kabila reportedly said all he wanted to see in DRC was peace and prosperity for his people.

    He also accepted the idea of halting all military operations against M23 to pave way for peace talks.

    Leaders said the M23 combatants who are so knowledgeable about the terrain of eastern DRC could as well be reintegrated in the army and their potential exploited to fight other militias in the region especially ADF and FDLR.

    IMMIGRANTS

    The expulsion of illegal immigrants, who included thousands of Rwandans, from the Kagera border area was also extensively discussed.

    Kikwete’s view was that the area had turned into a hub of armed criminals who were terrorizing the local population.

    Leader further discussed the bombing of Rwandan territory by the DRC forces, leading to the death of a woman in Rubavu district.

    It was agreed that the Expanded Joint Verification Mechanism must complete the verification process and provide a report to the Chairperson of the Committee of Ministers of Defence.

    Kikwete and Kagame were urged to refrain from attacking each other in public or through the media.
    A source said that by the time the leaders finished their meeting, it was very clear that they were ready to bury the hatchet and move forward as partners in fostering development of their people.

    Kagame and Kikwete also had a bilateral meeting but what was discussed remains unclear to this investigative website.

    Shortly after this meeting, Rwanda President’s Communications Director, Yolande Makolo said “President Kagame and President Kikwete had a productive meeting today and are both pleased to be moving forward positively.”

    Observers say should the leaders walk the talk and action taken against militants hiding in eastern Congo, the Great Lakes region could be saved from a regional

  • La ville frontalière rwandaise de Gisenyi en état d’alerte

    La ville frontalière rwandaise de Gisenyi en état d’alerte

    Les militaires Rwandais en Uniformes de FARDC quittent la RDC-L’armée rwandaise a discrètement renforcé sa présence sur la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), dans un contexte de vive tension entre les deux pays après la chute d’obus sur la ville frontalière de Gisenyi.
    L’armée rwandaise a discrètement renforcé sa présence sur la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), dans un contexte de vive tension entre les deux pays après la chute d’obus sur la ville frontalière de Gisenyi.
    “On est un peu inquiet après ce qui s’est passé ici, mais on a vu que notre armée est là, et donc on est rassuré”, explique James, venu participer au stade de Gisenyi à un meeting du Front patriotique rwandais (FPR), le parti au pouvoir.
    Depuis jeudi, les habitants de cette ville plantée au pied des collines verdoyantes sur les bords du lac Kivu ont constaté des mouvements militaires “inhabituels” mais discrets aux abords de la cité.
    Des blindés, des hommes et du matériel militaire ont été aperçus en train de converger vers des positions à la frontière avec la RDC, selon les témoignages.
    Au pied de la chaîne des volcans, la frontière serpente ici au milieu des terres noires volcaniques, le long de villages dispersés, dans un inextricable maquis de champs de bananiers et de forêts d’eucalyptus.
    Canon tourné vers la RDC
    “J’ai vu cinq tanks et des armes lourdes transportées par de gros camions passer près de chez moi. J’habite au bord de la route”, explique Umulisa, villageoise de Ruzini, à environ 15 km au nord de Gisenyi. “Je n’en avais jamais vu avant. Ils sont partis en direction de la frontière”.
    Cette femme de ménage raconte que des chars sont également postés sur le mont Rubavu, une colline stratégique qui surplombe Gisenyi, toute comme la ville congolaise de Goma toute proche, la capitale régionale du Nord-Kivu en guerre.
    “Nous avons l’habitude de passer par la colline pour aller travailler à Gisenyi. C’est un raccourci, mais depuis qu’ils sont là, on n’ose plus y aller”, confie-t-elle.
    Un char de combat stationne sur la colline en question, le canon tourné vers le territoire congolais, a constaté dimanche une journaliste de l’AFP. Des véhicules militaires et des armes lourdes ont également été aperçus dans les environs ces derniers jours.
    “D’où nous nous trouvons, nous entendons bien mieux les combats du Congo qu’à Gisenyi. On a peur que cela puisse arriver jusqu’ici”, ajoute Umulisa. “En plus, on se dit que si les militaires sont ici, ce n’est sûrement pas pour rien…”.
    Ces mouvements font suite à la chute de deux obus d’origine indéterminée sur Gisenyi jeudi qui ont fait un mort, alors que de l’autre côté de la frontière, les combats faisaient rage au nord de Goma entre l’armée congolaise, appuyée par les casques bleus des Nations unies, et la rébellion du M23, que Kigali est accusée de soutenir, malgré ses démentis.
    Le Rwanda a vertement réagi, accusant les forces congolaises “d’intensifier leur bombardement délibéré du territoire rwandais”.
    Des bombardements “inacceptables”
    Selon Kigali, ce sont au moins dix obus qui sont tombés pour la seule journée de jeudi sur toute la région de Gisenyi. Et “un total de 34 obus ont été tirés sur le Rwanda au cours du mois écoulé par les forces de RDC”.
    Pour le secrétaire de l’Onu Ban Ki-Moon en revanche, ces tirs non-ciblés sont le fait du M23. Et l’ONU a fait état “d’informations crédibles et cohérentes” sur un soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23 dans les combats en cours.
    Accusé régulièrement depuis octobre 2012 de soutenir le M23, rébellion à majorité rwandophone, dans l’est de la RDC, le Rwanda a toujours fermement démenti, de même que Kampala, également accusé.
    Pour la ministre rwandaise des Affaires étrangères, le “bombardement incessant du territoire rwandais est inacceptable, comme il le serait pour quelque nation souveraine que ce soit. Les civils rwandais sont visés par les forces de RDC”.
    “Nous avons exercé de la retenue aussi longtemps que possible mais cette provocation ne peut plus être tolérée”, a-t-elle menacé: “nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire”.
    Lundi matin, la situation état parfaitement calme dans Gisenyi, où la population vaquait à ses occupations, a constaté l’AFP. Boutiques et échoppes étaient ouvertes, et le marché normalement fréquenté.
    Interrogée par l’AFP sur la présence croissante de l’armée rwandaise sur la frontière, Mme Mushikiwabo n’a pas souhaité commenter, mais n’a pas démenti le fait que le Rwanda est état d’alerte.
    “Le Rwanda est préparé à défendre ses citoyens et son territoire, tout en poursuivant le chemin politico-diplomatique de concert avec la région”, a-t-elle répété.
    AFP
  • Tanzanie: 10.000 Burundais expulsés vers leur pays depuis mi-août

    Tanzanie: 10.000 Burundais expulsés vers leur pays depuis mi-août

    refugies– Environ 10.000 Burundais expulsés de Tanzanie, où ils vivaient depuis plusieurs années, sont arrivés ces deux dernières semaines au Burundi, a annoncé mardi la Croix-Rouge burundaise qui évoque “une situation humanitaire catastrophique”.

    La Tanzanie, terre de refuge de millions de réfugiés ayant fui les conflits à répétition de ces dernières décennies dans l’Est de l’Afrique, a entamé à la mi-août une vaste opération d’expulsion de Burundais, Rwandais et Congolais.

    Les raisons de ces expulsions n’ont pas été précisées, mais elles interviennent au milieu d’une grave crise diplomatique entre les présidents tanzanien Jakaya Kikwete et rwandais Paul Kagame.

    “Depuis la deuxième quinzaine du mois d’août, il y a des expulsions massives de Burundais vivant en Tanzanie et l’on chiffre à ce jour autour de 10.000 (le nombre de ) personnes qui ont déjà subi la mesure et sont arrivées au Burundi”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Croix-rouge du Burundi, Alexis Manirakiza, précisant que “ces expulsions se poursuivent”.

    Ces arrivées ont été recensées essentiellement dans la province de Rutana (sud-est), frontalière de la Tanzanie, qui a déjà accueilli plus de 7.000 Burundais expulsés, selon cette source. Des chiffres confirmés par des responsables locaux.

    “C’est une situation humanitaire catastrophique, ces Burundais arrivent dans un état de fatigue extrême, dans un état de dénuement total et ont besoin de tout, eau, nourriture et abri”, a expliqué M. Manirakiza.

    Des responsables locaux ont affirmé que les réfugiés arrivaient “les mains totalement vides, séparés de leurs familles ou portant des stigmates de coups reçus de la part des forces de l’ordre de Tanzanie”.

    Le gouvernement burundais a assuré suivre la situation de près. Le président burundais Pierre Nkurunziza s’est envolé discrètement lundi pour Dar es-Saalam, a indiqué à l’AFP son porte-parole Léonidas Hatungimana.

    Le président “est préoccupé par l’expulsion de ces Burundais et les conditions dans lesquelles certaines personnes sont arrivées au Burundi. Il va donc s’enquérir auprès de son homologue tanzanien des raisons profondes” de la situation et “y remédier”, a expliqué M. Hatungimana, évoquant néanmoins une visite privée.

    Lors de la guerre civile au Burundi (1993-2006), la Tanzanie a abrité près d’un million de réfugiés burundais, dont la plupart ont regagné le pays, globalement pacifié. Restent quelque 150.000 Burundais à qui la Tanzanie avait promis la naturalisation et des dizaines de milliers d’autres, considérés comme illégaux par les autorités tanzaniennes.

    Il n’était pas possible de savoir à quelle catégorie appartenaient les réfugiés expulsés ces 15 derniers jours.

    En 2012, quelque 35.000 Burundais du camp de Mtabila, le dernier camp abritant des Burundais en Tanzanie, avaient été expulsés dans le cadre d’un accord négocié avec Bujumbura.

    AFP

  • Le Botswana réagit sur le rapport qui le lie à la CIA

    Le Botswana réagit sur le rapport qui le lie à la CIA

    Ian- Obama-Le Gouvernement du Botswana a réagi avec colère à un rapport qui lie le président Ian Khama à la Central Intelligence Agency (CIA). Le «Rapport sur la couverture du sol» a provoqué la consternation au Botswana comme il est dit que, grâce à l’application Académie de droit international (ILEA) au Botswana, 85 Rwandais ont déjà suivi une formation en intelligence et obtenir posté retour au Rwanda. ILEA possède des bureaux dans Otse et son site redirige vers l’ambassade américaine à portail Botswana.
    ILEA directeur, Kelebemang Motlhanka admis que le Botswana trains Rwandais à leur base, mais nie tout lien avec la CIA et ancien général rwandais Faustin Kayumba. “Nous faisons Rwandais train et le nombre est absolument inférieure à 80. Nous nous entraînons avec 34 autres pays ainsi. Ce n’est pas notre métier de savoir qui les recrute par la suite, mais je peux dire que je ne suis pas bien au courant de tout Nyamwasa général. Nous n’avons pas de relation avec la CIA, mais nous sommes financés par le gouvernement américain et notre propre gouvernement “, Motlhanka said.There des allégations selon lesquelles Nyamwasa est basé en Afrique du Sud et recrute les Rwandais formés au Botswana pour mettre en place une équipe militaire. Le profil de Nyamwasa révèle qu’il était chef du renseignement au Rwanda tout au long de la lutte RPA. Au moment de sa disparition, Kayumba était haut-commissaire du Rwanda en Inde.
    Médias rwandais ont rapporté que durant son mandat à la tête de l’intelligence, commandant adjoint de la gendarmerie, le chef d’état-major, SG NSS et haut-commissaire du Rwanda en Inde, les collègues se souviennent de lui comme un homme d’intrigues et de patronage. Il a utilisé sa position pour fabriquer des accusations contre une personne qu’il considérait comme un concurrent potentiel à une position qui lui a donné une plus grande proximité à la direction RPA. Ces accusations fabriquées généralement conduit à l’emprisonnement, la rétrogradation ou de démobilisation pour les victimes. À ce jour, il ya au Rwanda et ailleurs, les anciens combattants de l’APR qui leur donne une chance voudrait régler des comptes avec Nyamwasa, surtout maintenant qu’il ne contrôle pas les instruments du pouvoir, les médias rwandais a rapporté.
    Motlhanka nié toute prétendue affiliation du ILEA avec la NED, qui est censé être un non-gouvernementale fondation de plusieurs milliards de dollar privé, à but non lucratif qui reçoit des crédits annuels du gouvernement américain. Botswana a formé Rwandais sous le ILEA, ce qui est un effort de coopération entre le Botswana, les Etats-Unis et 34 autres pays, Motlhanka dit. La première ILEA a été établi à Budapest, en Hongrie, sous la direction de la US Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1995. Un deuxième ILEA, sous la direction de la Drug Enforcement Administration (DEA), a ouvert ses portes à Bangkok. ILEA Gaborone est la troisième ILEA ouvert en dehors des États-Unis. Il a été mis en place sous la direction de la Federal Law Enforcement Training Center américain (FLETC), dont l’organisation mère est maintenant le ministère de Home Land Security US.
    porte-parole du gouvernement, le Dr Jeff Ramsay a déménagé à rejeter les allégations portées par le rapport. Il a dit que le rapport a été accusé d’être un sale campagne politique visant à discréditer des personnes en Afrique du Sud et ailleurs dans le rapport controversé region.This a accusé le Botswana d’être une base d’opération central pour les États-Unis d’Amérique (USA) complot visant à former militants et la rébellion incitent des pays africains, ce qui explique pourquoi États-Unis ne sera jamais un coup d’État en Botswana.The ‘Ground Coverage Report’ virale qui a reçu des réactions mitigées quant à sa légitimité en Afrique du Sud avec sursis secrétaire général de la Confédération des syndicats sud-africains (COSATU ) Zwelinzima Vavi demandant au ministre sud-africain de la Défense d’enquêter sur sa validity.Of les nombreuses allégations soulevées, le rapport a affirmé que Khama a été formé par la CIA et étiquetés Botswana aussi proche allié de l’Amérique alors que dans le même temps la divulgation de la communication interne entre les agents de renseignement et leur tentative de recruter Vavi.
    Les allégations selon lesquelles la CIA financé National Endowment for Democracy (NED), orchestré la montée de Khama à la présidence, les ministres comme Kitso Mokaila, Tshekedi Khama Seretse et Ramadeluka avoir été formé par la NED sur la gouvernance sont soulevées par le rapport. Le NED est dit de cibler tous les mouvements de libération en Afrique et de les supprimer afin qu’ils puissent mettre en place de nouvelles constitutions et mandats présidentiels qui sont alignés avec la source us.the dans le rapport, a noté que, bien que Parti démocratique du Botswana (BDP) est un ‘ mouvement de libération », il ne serait pas renversé par les Etats-Unis. «Les partis et les syndicats de l’opposition du Botswana sont pas assez forts … aux yeux de nombreux Etats africains … son économie est équivalente à une municipalité. BDP ne sera pas touché principalement en raison de Ian Khama,” indique le rapport.
    Une exposition de Philip Agee intitulé: Nouvelles vous ne trouverez pas sur CNN-Comment Infiltrates américains de la société civile “pour renverser les gouvernements, Agee mentionne que l’argent pour NED est canalisé à travers quatre« fondations de base ». Il s’agit de l’Institut national démocratique pour les affaires internationales, (liée au Parti démocratique), l’Institut républicain international (Parti républicain), le Centre américain pour la solidarité internationale des travailleurs, et le Center for International Private Enterprise (US Chamber of Commerce).
    «La NED a été étiqueté le cheval de Troie CIA: Combien d’Américains pourraient identifier le National Endowment for Democracy Une organisation qui fait souvent exactement le contraire de ce que son nom l’indique La NED a été mis en place au début des années 1980 sous la présidence de Ronald Reagan?. dans le sillage de toutes les révélations négatives au sujet de la CIA dans la seconde moitié des années 1970. L’Agence devenait excessivement mauvaise réputation, et il a été à l’origine du-qui-être des puissances beaucoup d’embarras. quelque chose “devait être fait. Ce qui a été fait n’était pas d’arrêter de faire ce terrible things.What a été faite était de passer beaucoup de ces choses horribles à une nouvelle organisation, avec un joli nom à consonance, le National Endowment for Democracy. L’idée était que la NED ferait un peu ouvertement ce que la CIA avait fait secrètement pendant des décennies, et donc, je l’espère, d’éliminer la stigmatisation associée aux activités secrètes de la CIA, «on lire.
    porte-parole du gouvernement, M. Ramsay a dit que le rapport a été concocté pour provoquer une rupture dans la politique dans la région. “Suite à ce qui précède, nous constatons que le dit même rapport avec ses prétentions vraiment bizarre que le« National Endowment of Democracy », une ONG américaine basée en connivence avec le Mouvement mondial pour la démocratie est en quelque sorte la micro-gestion de la politique de cette région a été traitée avec dérision par les médias traditionnels en Afrique du Sud, ainsi que des commentateurs de tout le spectre politique “, Ramsay said.Ramsay contré l’allégation du rapport que Khama est venu de formation il ya 15 ans et est devenu président. Il a dit que Khama a étudié à la Royal Military Academy de Sandhurst au début des années 1970, et n’est devenu président en 2008. “On peut se demander pourquoi quelqu’un voudrait honorer un rapport soi-disant intelligence que dans son ignorance brut affirme que 10 à 15 ans après ladite formation, il est devenu président? Compte tenu du simple fait que des individus tels que Tshekedi Khama et Mokgweetsi Masisi n’ont jamais été employées dans l’armée ou les établissements de sécurité de ce ou tout autre pays, on se demande pourquoi quelqu’un souhaiterait intensifier demandes bizarres et diffamatoires à l’effet contraire, se demandaient Ramsay. Ramsay s’est également demandé pourquoi le rapport a coûté la base militaire Thebephatswa d’être une base américaine où il a été accessible même aux journalistes. “Peut-être plus au point que nous voudrions demander pourquoi quelqu’un voudrait prendre un exemple évident de la désinformation au sérieux. Comme le gouvernement du Botswana, nous allons aussi regarder avec intérêt à l’issue d’une telle enquête, il doit avoir lieu. “
    Ce qui suit est une liste publique de quelques-unes des différentes ONG qui sont connus ou sont largement acceptés comme des opérations écrans de la CIA. Ces organisations acheminer de l’argent directement à partir de leur budget dans divers inconnue et les fondations, les organisations humanitaires et les entreprises privées à d’autres priorités de la CIA:
    * Institut national démocratique pour les affaires internationales,
    * National Endowment for Democracy,
    * Freedom House,
    * Millennium Challenge Corporation,
    * International Center for Journalists et;
    * Center for international privé.
    Source: Internet
  • Zimbabwe: Washington lèvera ses sanctions si Mugabe réforme

    Zimbabwe: Washington lèvera ses sanctions si Mugabe réforme

    Grace Mugabe– Les Etats-Unis lèveront leurs sanctions contre le Zimbabwe si le président réélu Robert Mugabe engage un processus de réformes politiques conforme à la volonté de son peuple, a affirmé lundi la diplomatie américaine.

    Réunis dimanche au Malawi, les dirigeants de pays Afrique australe ont appelé les Occidentaux à lever les sanctions contre Harare, après avoir entériné la réélection du président Mugabe.

    “Nous avons dit clairement au gouvernement zimbabwéen et à la région qu’un changement de la politique de sanctions des Etats-Unis n’interviendrait que dans un contexte de réformes pacifiques, transparentes et crédibles qui soient le reflet de la volonté du peuple zimbabwéen”,  a déclaré la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki.

    Une levée des sanctions est “certainement envisageable, mais notre programme de sanctions ciblées restera en vigueur tant que ces conditions perdurent au Zimbabwe”, a insisté la responsable américaine.

    La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avait réclamé dimanche “la levée de toutes les formes de sanctions jusqu’ici imposées au Zimbabwe” contre des entreprises ou des individus, à la clôture de son sommet annuel organisé à Lilongwe, capitale du Malawi. “Je crois que le Zimbabwe mérite mieux, les Zimbabwéens ont assez souffert,” a déclaré la nouvelle présidente de la SADC, la dirigeante du Malawi, Joyce Banda.

    L’Union européenne avait suspendu en début d’année la plupart des sanctions imposées en 2002 et qui ne visent plus que dix personnalités dont M. Mugabe, toujours persona non grata, et deux sociétés. Les Etats-Unis avaient imposé en mars 2003 des sanctions contre M. Mugabe et une liste de ses proches.

    A 89 ans, Robert Mugabe est le plus âgé des dirigeants africains et va entamer son septième mandat, pour une durée de cinq ans. Il était arrivé au pouvoir à l’indépendance du Zimbabwe en 1980. Il devrait prêter serment jeudi.

    AFP

  • Guinée: un préfet limogé après des manifs contre le président

    Guinée: un préfet limogé après des manifs contre le président

    Alpha Conde– Le préfet de la région de Kankan, dans l’est de la Guinée, a été limogé à la suite de manifestations de jeunes contre le pouvoir du président Alpha Condé la semaine dernière, ont annoncé lundi soir les médias d’Etat.

    Le préfet, Mohamed Iya Doumbouya, faisait partie des représentants de l’Etat, qui, avec le président Condé, avaient été copieusement hués lors d’une visite du chef de l’Etat dans sa région d’origine, la première depuis son élection en 2010.

    Des centaines de jeunes avaient perturbé la visite du président, reprochant au pouvoir de n’avoir rien fait pour le développement de Kankan, en particulier pour améliorer les services publics de base tels que l’eau et l’électricité.

    Une radio locale, Baté FM, qui avait largement rendu compte des manifestations, a été saccagée dimanche et son directeur, Moussa Diawara, recherché par les forces de sécurité pour “déstabilisation”, a dû s’enfuir au Mali voisin.

    Des salariés de la radio avaient accusé “des loubards et des partisans du régime” d’avoir attaqué et volé du matériel pour l’empêcher la station d’émettre.

    Une partie du matériel volé à Baté FM, dont son émetteur, a cependant été ramené à la radio lundi, a appris l’AFP auprès de ses salariés.
     AFP

  • La SADC appelle à la levée des sanctions contre le Zimbabwe

    La SADC appelle à la levée des sanctions contre le Zimbabwe

    SADC– Les dirigeants d’Afrique australe réunis dimanche au Malawi ont appelé les occidentaux à lever les sanctions contre le Zimbabwe, après avoir entériné la réélection du président Robert Mugabe.

    La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a également appelé à la tenue d’une conférence internationale urgente sur la situation dans les Grands Lacs, et elle s’est félicitée de l’évolution à Madagascar dans la perspective de l’élection présidentielle.

    La SADC a demandé “la levée de toutes les formes de sanctions jusqu’ici imposées au Zimbabwe” contre des entreprises  ou des individus, à la clôture de son sommet annuel organisé à Lilongwe.

    “Je crois que le Zimbabwe mérite mieux, les Zimbabwéens ont assez souffert,” a déclaré la toute nouvelle présidente de la SADC, la dirigeante du Malawi Joyce Banda.

    L’Union européenne avait suspendu en début d’année la plupart des sanctions imposées en 2002 et qui ne visent plus que dix personnalités dont Mugabe, toujours persona non grata, et deux sociétés. Les Etats-Unis avaient imposé en mars 2003 des sanctions contre Mugabe et une liste de ses proches.

    La SACD a loué le gouvernement du Zimbabwe “pour la manière pacifique dont ont été conduites les élections” et félicité Mugabe et son parti, la ZANU-PF, pour leur écrasante victoire.

    Manifestant encore davantage leur soutien à Mugabe, les dirigeants d’Afrique australe l’ont nommé président suppléant du groupe et ont décidé que le Zimbabwe accueillerait le prochain sommet de la SADC en juillet 2014.

    Le président du Botswana, Ian Khama, dont le pays avait pourtant demandé un audit sur la régularité de l’élection de Mugabe, l’a rencontré en marge du sommet, selon des sources proches du sommet.

    A 89 ans, Robert Mugabe est le plus âgé des dirigeants africains et va entamer son septième mandat, pour une durée de cinq ans. Il était arrivé au pouvoir à l’indépendance du Zimbabwe en 1980.

    Il devrait prêter serment jeudi, a indiqué son porte-parole, George Charamba, dimanche à l’AFP à Lilongwe.

    Son principal rival, le Premier ministre Morgan Tsvangirai, avait renoncé vendredi à contester en justice la validité de l’élection, entachée selon lui de fraudes massives. Son parti avait assuré que le procès aurait été de toute façon “une parodie de justice”.

    Des militants pour la démocratie au Zimbabwe, présents au sommet, ont critiqué le fait que la SADC entérine ainsi la victoire de Mugabe. La SADC “a déçu les Zimbabwéens”, “cela tue les espoirs des gens de changer les choses à travers un processus électoral”, a dit à l’AFP Thabani Nyoni, porte-parole de la Coalition crise au Zimbabwe qui regroupe 70 entités.
    La mission d’observation de la SADC, qui comptait 600 membres, a jugé que les élections avaient été libres et pacifiques, mais ne s’est toujours pas prononcé sur leur équité.

    Joyce Banda a expliqué aux journalistes que la SADC attendait les rapports de ses observateurs et de l’Union africaine avant de pouvoir déclarer l’élection honnête et crédible.
    Aucun observateur occidental n’avait été autorisé sur le terrain pour ces élections générales.
    A l’issue du scrutin, l’Union européenne a relevé “des irrégularités présumées”, “la participation incomplète, ainsi que des faiblesses identifiées dans le processus électoral et le manque de transparence”.

    La SADC a également évoqué durant son sommet le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, appelant à l’organisation “en urgence” d’une conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

    Enfin,  les dirigeants d’Afrique australe ont salué “l’audace” de la Cour électorale malgache qui a annulé trois candidatures contestées à la présidentielle, dont celle de l’actuel homme fort de Madagascar Andry Rajoelina. La SADC a demandé une accélération du processus pour l’organisation de l’élection attendue depuis quatre ans sur la Grande île.

    AFP