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RDC : violents heurts en marge d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa
-Deux à trois mille manifestants étaient rassemblés à Kinshasa mardi lors d’une marche convoquée par des partis d’opposition, farouchement opposés à un changement du calendrier électoral. Des heurts ont alors éclaté en marge de cette mobilisation.Une dizaine de jeunes participants à la manifestation ont violemment frappé pendant plusieurs minutes un homme gisant au sol. Aucun représentant des forces de l’ordre n’est venu mettre fin à ce lynchage. La situation a dégénéré peu avant 14h sur la place Sainte-Thérèse de Ndjili, dans le sud de la capitale.
Contre un report du calendrier électoral
Deux à trois mille personnes étaient réunies à l’appel d’un collectif d’opposants au président Joseph Kabila. Objectif : exiger la tenue dans les temps de la prochaine présidentielle, devant avoir lieu en novembre 2016 et à laquelle la Constitution interdit au chef de l’État de se présenter.
Une dizaine de dirigeants de partis rassemblés au sein de la Dynamique de l’opposition se sont succédés à la tribune pour appeler au départ de Joseph Kabila en 2016, jusqu’à ce que le rassemblement soit attaqué à coup de pierres par au moins une dizaine de personnes, armées de bâtons.
Situation tendue
Très vite, la place s’est vidée dans un grand désordre. Une vingtaine de policiers armés de matraques ont fini par intervenir pour faire cesser la bastonnade et récupérer un corps grièvement blessé. La situation restait tendue, alors que des renforts de policiers affluaient dans le quartier et que de petits groupes se formaient sur la place et dans les rues adjacentes. Certains groupes de jeunes vindicatifs, sans aucune appartenance politique visible, s’en prenaient aux forces de l’ordre, leur jetant parfois des pierres, mais celles-ci observaient en retour la plus grande retenue.
La semaine passée, la Cour constitutionnelle avait ordonné que les élections des gouverneurs des provinces nouvellement créées se tiennent avant les provinciales, ouvrant la voie à un report du cycle électoral devant mener à la présidentielle de fin 2016.
Jeune Afrique
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Pas de négociation à propos du film “l’homme qui répare les femmes”
-A la suite du refus de diffusion du film « l’homme qui répare les femmes » exprimé par le ministre de l’information congolais Lambert Mende, invoquant la réaction négative des forces armées, une voie de négociation demeurait ouverte. Elle avait été préparée par plusieurs amis congolais et surtout par Kathryn Brahy, déléguée de Wallonie Bruxelles International. Cette perspective demeurait cependant très hypothétique, étant donné que Thierry Michel, de sa propre initiative et sans consulter les autres personnes concernées, -dont les producteurs et la co auteur du film-, avait prévenu la presse de la « censure » dont « l’homme qui répare les femmes « avait fait l’objet.
Malgré tout, il avait été convenu qu’à mon arrivée à Kinshasa, je prendrais contact avec le ministre de l’Information et que nous visionnerions ensemble les passages litigieux, à l’aide d’un traducteur local maîtrisant parfaitement le swahili et le mashi. Si une erreur de traduction avait du être décelée, elle aurait pu être corrigée, ouvrant ainsi la voie à la levée du veto militaire. Cette solution à l’amiable aurait permis que nul ne perde la face et surtout que la population congolaise puisse prendre connaissance d’un film qui lui était destiné en premier lieu, bien avant les audiences diplomatiques et internationales.
Elle n’a cependant pas été possible parce que le co auteur du film, Thierry Michel, de sa propre initiative et sans concertation, prit les devants, prenant l’avis de traducteurs vivant en Belgique. Ces derniers conclurent au fait qu’aucune erreur n’avait été relevée et ce verdict, qui ne découlait pas d’une appréciation croisée, fut largement communiqué.
En outre, alors que le rendez vous était pris avec le ministre de l’Information, M. Michel prit l‘initiative, encore une fois unilatérale, d’adresser à ce dernier un message qui fut jugé jugé « menaçant » et rappelant les derniers jours du maréchal Mobutu (septembre est l’anniversaire de la mort de ce dernier au Maroc). A mon arrivée au ministère de l’information, je découvris qu’un traducteur local swahiliphone avait déjà été convoqué la veille, en prévision de notre séance de visionnage. Mais surtout, il apparut que les ponts avaient été rompus entre le ministre et Thierry Michel. Lambert Mende avait tenu le chef de l’Etat informé de ses échanges avec le cinéaste et le président avait tranché contre une diffusion du film au Congo. Plus rien n’était donc possible, la porte entr’ouverte avait claqué.
Sans préjuger du résultat final de la démarche entreprise (un échec était parfaitement envisageable, les objections du pouvoir congolais étaient peut-être plus radicales qu’un problème de traduction) je ne peux m’empêcher de conclure que , une fois de plus, le réalisateur a communiqué sans concertation sur une question qui concernait plusieurs personnes ayant jusque là respecté les règles de la collégialité. Qu’il a torpillé une négociation qu’il savait imminente et délicate, en faisant connaître les conclusions de ses propres traducteurs et en interpellant maladroitement le ministre de l’Information.
Qu’il a, de facto, rendus vains sinon ridicules les efforts de plusieurs personnes qui s’étaient efforcées de trouver une solution à l’amiable, car elles pensaient que la priorité devait être donnée au droit de la population congolaise à voir ce film qui lui était destiné.
Mais je conclus aussi que sur le plan médiatique international, le réalisateur, en plus de décrédibiliser le pouvoir congolais, a assuré la publicité de son film et renforcé sa propre position de victime de la censure…Carnet de Colette Braeckman
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RDC : Pas d’Élections, les 21 nouvelles Provinces seront gérées Provisoirement par les hauts fonctionnaires
-Cour constitutionnelle : Une source de la Cour constitutionnelle a confié mercredi 9 septembre à Radio Okapi que le gouvernement peut confier provisoirement à des hauts fonctionnaires de l’Etat la gestion des vingt et une nouvelles provinces. Cette source qui s’est exprimée sous le sceau de l’anonymat affirme qu’une telle démarche ne viole pas la constitution.Dans un arrêt rendu mardi 8 septembre, la Cour constitutionnelle a ordonné au gouvernement de prendre « sans tarder les dispositions transitoires exceptionnelles pour faire régner l’ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les provinces » nouvellement créées.
Selon notre source, il existe des hauts fonctionnaires de l’Etat dans les 21 nouvelles provinces pour assurer la continuité de l’Etat.
L’élection des gouverneurs de ces provinces a pris du retard. Saisie par la Commission électorale en interprétation de la loi sur l’installation des nouvelles provinces en RDC, la Cour constitutionnelle a dit constater « la force majeure » empêchant la Commission électorale nationale indépendante d’organiser dans les délais légaux les élections des gouverneurs et des vice-gouverneurs.
La Cour constitutionnelle a aussi ordonné à la Ceni d’organiser les élections des gouverneurs avant les autres élections prévues dans le calendrier électoral.
Certains opposants ont estimé que cette décision risque d’occasionner un glissement qui aboutirait au report des prochaines élections.
Mais pour notre source, la Cour constitutionnelle ne consacre pas un quelconque glissement. « S’il y en a, c’est une affaire des politiques », estime-t-elle.
Les juges ont mis la Ceni et le gouvernement devant leurs responsabilités, indique la même source. Selon elle, le calendrier électoral n’est pas crédible.
On peut organiser les élections des gouverneurs, fiabiliser le fichier électoral avec l’enrôlement d’anciens et de nouveaux majeurs endéans 9 mois, souligne-t-elle. Ce serait une question de volonté politique et d’argent.
Dans son arrêt, conclut notre source, la Cour constitutionnelle a aidé la Ceni à décharger 2016 de plusieurs scrutins.
La Monusco se réserve de tout commentaire
Interrogé au cours de la presse hebdomadaire des Nations unies mercredi 9 septembre, le directeur de la Division de l’information publique de la Monusco, Charles-Antoine Bambara, s’est réservé de commenter l’arrêt de la Cour constitutionnelle.
« Cela relève de la souveraineté nationale. Pour ce qui nous concerne, on n’allons pas commenter cette décision mais nous voulons juste rappeler que la communauté internationale est prête à accompagner la RDC dans l’organisation des élections dans leur ensemble et particulièrement les législatives et la présidentielle de l’année prochaine », a-t-il déclaré.
Charles-Antoine Bambara a, en outre, réaffirmé la volonté de la mission onusienne d’accompagner la RDC à organiser des élections apaisées conformément à la résolution 2211 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Vous pouvez écouter les propos du directeur de l’information publique de la Monusco.
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Le film “l’Homme qui répare les femmes” définitivement interdit en RDC
-Le documentaire du belge Thierry Michel est consacré au combat du gynécologue congolais Denis Mukwege en faveur de milliers de femmes violées dans l’est de la RDC.Le gouvernement Congolais maintient sa décision d’interdire la diffusion en RDC du film “l’Homme qui répare les femmes” consacré au combat du gynécologue congolais Denis Mukwege en faveur de milliers de femmes violées dans l’est du pays.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, la commission mise en place pour analyser le contenu de ce documentaire consacré à Denis Mukwege a arrêté de travailler suite à des menaces et des propos discourtois du réalisateur Thierry Michel à l’endroit du Ministre de la communication et médias.
Lambert Mende, porte parole du gouvernement de RDC
Lambert Mende, souligne que la décision du gouvernement est irréversible.Joint à Bruxelles par VOA Afrique, Thierry Michel rejette ces accusations.”C’est de la pure fiction”, dit-il, parlant de ces menaces qu’il aurait proférées à l’endroit du ministre Mende.Le réalisateur Thierry Michel au micro de Bagassi Koura
Les autorités congolaises avaient déjà annoncé le 2 septembre l’interdiction de diffuser le film en arguant que ce documentaire, récompensé par plusieurs prix internationaux, témoigne d’une “volonté manifeste de nuire” à l’armée congolaise et de “salir” son image.VOA
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RDC : le décalage culturel d’une Chinafrique « lost in translation »
-À Kinshasa, les Chinois sont incontournables : ouvriers, commerçants, médecins… Mais un fossé culturel et linguistique les sépare des Congolais, et la cohabitation ne se fait pas sans heurts.Heng a bien cru que sa vie allait s’arrêter là, dans un faubourg de Kinshasa, à des milliers de kilomètres de sa Chine natale. Le 20 janvier, des pillards se sont introduits dans sa boutique et ont tout emporté. “Il ne restait même pas une feuille de papier”, explique-t-il, les yeux humides, en faisant défiler les images du désastre sur son smartphone. Lui et sa femme ont été protégés par leurs employés congolais, le temps que les forces de l’ordre arrivent.
Ils s’en sont finalement tirés sans blessure. Selon les autorités chinoises, 53 commerces tenus par ses ressortissants ont été pillés au cours des trois jours d’émeutes de janvier. Les pertes représenteraient quelque 5 millions de dollars (environ 4,5 millions d’euros). Les commerçants chinois n’ont été, en réalité, que les victimes collatérales du coup de colère des quartiers sud de Kinshasa.
À l’origine : un projet de loi qui menaçait de décaler la prochaine élection présidentielle, prévue fin 2016 et à l’issue de laquelle Joseph Kabila doit quitter le pouvoir. Le désordre a été une aubaine pour les pillards. D’autant que les Chinois n’ont pas toujours bonne réputation à Kinshasa. On leur reproche, pêle-mêle, de vendre de la marchandise de mauvaise qualité, d’exploiter les Congolais, voire de leur prendre leur travail…
Mais le ciblage de cette communauté est aussi politique : depuis la signature des “contrats chinois”, en 2007, Kabila est associé à Pékin dans l’esprit de nombre de ses concitoyens. Ces contrats prévoyaient notamment la construction d’infrastructures en échange de minerais congolais. Ils ont aussi ouvert la voie aux migrants chinois, pour la plupart des ouvriers de grandes entreprises.
Aujourd’hui, ils seraient environ 4 000 à Kinshasa. Ce sont eux qui, en 2014, ont rénové plusieurs routes de la capitale, dont l’axe vital qui la relie à l’aéroport. Eux, aussi, qui ont réhabilité l’ex-Centre de commerce international du Zaïre pour en faire le très huppé Fleuve Congo Hôtel. Eux, encore, qui ont construit l’imposant hôpital du Cinquantenaire qui trône en plein coeur de la ville.
INTERPRÈTE
Moins visible, l’hôpital de l’Amitié sino-congolaise, dans la commune périphérique et déshéritée de Ndjili, a aussi été construit par des ouvriers chinois, en 2007. Depuis, des médecins payés et envoyés par Pékin s’y affairent : 26 professionnels de santé, qui se relaient tous les deux ans, contribuent à faire tourner cet établissement de 157 lits. Longtemps, cet hôpital a été le passage obligé des Kinois désireux de se rendre en Chine : il délivrait les seuls certificats médicaux acceptés par l’ambassade, facturés 110 dollars (en plus du visa).
Cette procédure est restée en place jusqu’à ce que, en mars, un tollé médiatique force à l’abandonner. Ce jour-là, le neurologue de l’équipe se gratte la tête devant l’écran du scanner (de fabrication chinoise) qui diffuse les images de la boîte crânienne d’une patiente. Mais pour dialoguer avec Roger Kabango Kasongo, le médecin directeur de l’hôpital, il est obligé de passer par “Nicolas”, ainsi qu’a été surnommé l’interprète de l’équipe chinoise.
Malgré sa bonne volonté, ce jeune homme au visage poupin a bien du mal à traduire la conversation entre les deux hommes. “C’est l’un de nos problèmes, confie le docteur Kasongo. Ce sont de très bons médecins, mais ils sont incapables de communiquer avec nos patients et nos équipes. J’ai demandé que la prochaine rotation ait au moins une formation de base en français.” Jacques, le chauffeur du minibus qui fait la liaison quotidienne entre l’hôpital et le camp de base de la délégation chinoise, peut bénéficier de soins gratuits.
Mais après huit ans de service, ces médecins venus d’Extrême-Orient demeurent une énigme pour lui. “Nous ne communiquons presque jamais, à cause des problèmes de langue. Vous savez, ici, ils sont comme en prison, s’étonne-t-il. Ils ne peuvent pas sortir sans l’autorisation de leur chef !”
GESTUELLE
Ce fossé culturel, s’il paraît insurmontable, s’estompe parfois. C’est le cas dans la boutique de Zhang. Cette femme de 35 ans, qui tient un commerce dans la commune de Matete, ne parle certes pas un mot de français, mais elle maîtrise à la perfection le lingala, la langue du quotidien à Kinshasa, beaucoup plus utile pour les affaires. Elle en a même adopté la gestuelle, au point devenir une petite attraction dans son quartier.
Les habitants viennent s’y approvisionner en textile, chaussures, produits d’entretien ou bibelots en plastique, articles soigneusement rangés derrière des vitres, hors de portée de la clientèle. Zhang et son mari sont arrivés ici en 2008, rejoignant une soeur et un frère déjà installés et laissant derrière eux un enfant au pays. Elle n’y est retournée que trois fois depuis son arrivée. “Au début c’était très dur. Il y avait trop de commerçants chinois.
Ils pensaient qu’ici ils allaient devenir riches facilement, mais la concurrence était trop rude. Nous avons connu des pertes pendant trois ans, mais nous nous sommes accrochés et, aujourd’hui, cela va plus ou moins.” Contrairement à Heng, Zhang n’a pas subi les pillages de janvier, qui ont largement épargné Matete. “Ici, c’est la population qui a défendu sa boutique contre les bandits parce ce qu’elle s’entend très bien avec nous !” s’enthousiasme un client. Il n’empêche, Zhang a eu peur pendant ces trois jours. “Je vous mentirais si je vous disais le contraire”, avoue-t-elle.
Les incidents ont-ils déclenché un début d’exode ? Il est trop tôt pour le dire. Malgré ce qu’il a subi, Heng a fait le choix de rester. Avec l’aide de la Chambre de commerce sino-congolaise, il a reconstruit sa boutique à neuf en quelques semaines. Désormais, il a un nouveau collaborateur : un policier communal qui veille, kalachnikov au poing.
(Jeune Afrique)
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RDC : la communauté internationale s’inquiète de la situation à l’approche des élections

Joseph Kabila -La communauté internationale tire la sonnette d’alarme concernant les élections en RDC et appelle tous les acteurs politiques à participer activement à la tenue des scrutins d’ici à fin 2016. La RDC prévoit de tenir une série d’élections à partir d’octobre pour aboutir en novembre 2016 à la tenue de l’élection présidentielle et aux élections législatives, mais l’organisation mise en place accumule les retards. De plus, l’arrestation de nombreux opposants ou militants de la société civile au cours des derniers mois a contribué à maintenir les tensions politiques, exacerbées en janvier par la répression meurtrière de manifestations hostiles au pouvoir.
L’opposition soupçonne le président Joseph Kabila, à la tête du pays depuis 2001, de gagner du temps afin de se maintenir à son poste, alors que son mandat prend fin en décembre 2016 et que la Constitution lui interdit de se représenter.
Mesures urgentes
Dans un communiqué commun publié jeudi par l’ONU, les envoyés spéciaux et représentants internationaux pour les Grands Lacs (ONU, Union africaine, États-Unis, Union européenne, Belgique) insistent sur la nécessité de prendre sans tarder des mesures pour permettre la tenue d’élections transparentes et crédibles. Ensemble, ils « lancent un appel à tous les acteurs politiques en vue de parvenir rapidement à un accord » pour organiser la présidentielle et les législatives dans les délais constitutionnels.
En juin, Joseph Kabila, qui entretient le doute sur son avenir politique, a lancé des consultations politiques en vue d’un éventuel dialogue national censé favoriser la tenue d’élections apaisées. Mais, une partie de l’opposition a d’ores et déjà rejeté cette offre, y voyant une manœuvre pour reporter les échéances électorales.
Néanmoins, le clan de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, battu lors des élections de 2011 entachées de fraudes massives et à l’origine de la crise politique actuelle, a fait volte-face en juin, en annonçant sa disposition à dialoguer avec le pouvoir, sous certaines conditions.
Portée historique
« Tout sera fait conformément au calendrier de la Ceni », la Commission électorale nationale indépendante, qui prévoit la tenue de quatre scrutins au suffrage direct et plusieurs autres élections indirectes en 13 mois, assure Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement qui se dit confiant.
Il reproche cependant à la communauté internationale de contraindre la RDC à ne compter que sur ses maigres ressources budgétaires en rechignant à soutenir financièrement le processus électoral. En juin, l’Union européenne et les États-Unis avaient indiqué qu’ils comptaient limiter leur soutien, sous conditions, à la présidentielle et aux législatives de 2016.
Dans leur déclaration, les représentants de la communauté internationale soulignent pourtant la portée historique de ces scrutins censés renforcer de la sécurité dans un pays ravagé par deux guerres et par la violence de nombreuses milices toujours actives, notamment dans l’Est.
À cela, s’ajoute la mise en place de 21 nouvelles provinces qui vient compliquer davantage la tâche de la Ceni, laquelle a décidé de s’en remettre à la Cour constitutionnelle – récemment créée – pour décider de l’attitude à adopter pour désigner les gouverneurs de ces nouvelles entités, qui devaient initialement être élus au scrutin indirect en juillet et août. Leur entrée en fonction est un préalable à la tenue des premières élections locales de l’histoire du pays devant avoir lieu le 25 octobre.
(Jeune Afrique)



