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  • Faudrait-il s’inquiéter du papotage entre sujets dominés, que les uns nomment par ignorance « dialogue » et « élections » ? 

    Faudrait-il s’inquiéter du papotage entre sujets dominés, que les uns nomment par ignorance « dialogue » et « élections » ? 

    Interview de M. Tshiyoyo Mufoncol sur la liberation de la RD Congo!-Le « MLC », l’ « UDPS », pour ne citer que ces deux partis politiques, et aussi la partie « adverse », qui se définit comme étant le « pouvoir » de Kinshasa, parlent tous, et je dis libre à eux, de l’éventualité d’un « dialogue » qui engagerait des sujets qui, par nature, sont dominés, c’est-à-dire des « forces » qui ne seraient pas à l’origine du conflit qui est supposé leur opposer. Je vois mal comment ces « partis » politiques congolais, qui sont en effet des instruments dont la principale fonction est de nourrir le « conflit » importé, peuvent, et ce par le moyen de leur supposé dialogue, qui ne saurait ses causes, y mettre fin sans que ne soit au préalable remis en question leur statut du dominé ou d’instrument ? Des dominés qui se rencontrent, et non pas pour parler de la nature de leur domination à laquelle leur état les soumet, confirment leur état d’esclaves. Ces bavardages n’auront aucun effet sur leurs conditions ou leur nature respective.

     

    Et au-delà, les partis politiques congolais susmentionnés ne peuvent se prévaloir d’une science nouvelle dès lors que l’opinion sait que leur dernière participation au bavardage du même genre a produit la monstruosité ou le fameux « 1+4 », et qui a fini par la fin à exclure l’UDPS de la gestion du pouvoir-os et à envoyer Jean Pierre Bemba en prison à la Haye malgré son désormais et légendaire expression : « j’ai accepté l’inacceptable ».  Que vont- ils aujourd’hui nous dire, que vont- ils dire aux mêmes peuples qui pourtant étaient rassurés par la présence du Vieux Tshisekedi à Sun City et aussi de Jean Pierre Bemba. Et je parle à peine du rôle de Vital Kamerhe à Sun City. Mais c’est quoi l’UDPS n’apprend pas ou ne veut pas apprendre quand l’opinion sait outre Sun –City, il y a eu Kengo (UDI-URD) et Monsengwo au Palais du peuple, ce après l’échec de la CNS…  Et aujourd’hui, le même UDPS revient comme un chien à ce qu’il aurait vomi en s’accoquinant au nom du réalisme udépssien et du dialogue éternel à la congolaise, c’est-à-dire inutile et sans effet sur le cours de l’histoire de la RD-Congo. Même si c’est avec Jean Pierre Bemba (de l’hôtel Cascade) et avec le même Kamerhe de Sun-City, qui se retrouvent tous par la magie de la volonté extérieure dans un même camp.

     

    En effet, de quoi seraient-ils en conflit ces gens ? Leurs partisans respectifs diront « Kabila » a triché aux élections et se maintient au pouvoir par voies illégales ». Mais ils oublient de préciser que les irrégularités dont la bande à « Joseph Kabila », Mende et autres sont accusés, participent des techniques que la communauté dite internationale, en particulier les Anglo-saxons et autres ont eu à recourir pour asseoir leur pouvoir par le biais de « Joseph Kabila » à la tête de la RD-Congo. Et de cette version, il n’en sera jamais question parce que trop sensible et voire « radicale ».

     

     

    Et si aujourd’hui le dialogue apparait pour Kabila comme un dernier recours, ce que les mêmes mobutistes à qui l’UDPS a eu faire hier et qui aujourd’hui forment la première ceinture de la Kabilie se sont assurés de leur repositionnement en oubliant que les négociations politiques du Palais du peuple ont précédés de quelques années la chute du régime de Mobutu. Jamais un sans deux et deux sans trois, l’histoire se reproduira en RD-Congo, ce faute de lumière et de luminosité.

     

    Le peuple congolais est appelé à se servir des mêmes instruments, sous une nouvelle pédagogie de lutte à inventer, pour espérer renverser et le rapport de forces et l’ensemble du système qui institue le règne du « pouvoir-os » en Afrique et en RD-Congo en particulier.

     

    Désolé que nous ne soyons pas là tous à faire le même combat et surtout à le saisir de la même façon.

     

    Likambo ya mabele Likambo ya makila

     

    Mufoncol Tshiyoyo  

    Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

  • RDC : l’attaque contre la Monusco a fait deux morts

    RDC : l’attaque contre la Monusco a fait deux morts

    monusco- renew-L’attaque mardi contre une patrouille de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a tué deux soldats tanzaniens et blessé 13 autres Casques bleus, a indiqué mardi l’ONU.

    Quatre autres Casques bleus sont aussi portés disparus, ajoute un communiqué de l’ONU qui ne précise pas la nationalité des blessés et des disparus. Dans ce communiqué, le secrétaire général Ban Ki-moon “condamne de la manière la plus ferme cette attaque” survenue dans le territoire de Beni, au Nord Kivu, à l’est de la RDC. Le convoi de la Monusco est tombé dans une embuscade et “a essuyé des tirs d’éléments soupçonnés d’appartenir aux Forces démocratiques alliées (ADF)” (rebelles ougandais). L’ONU rappelle qu’un autre incident est survenu le 4 mai, quand un hélicoptère de la Monusco a été touché par des tirs en provenance d’éléments armés non-identifiés dans la même zone. M. Ban “condamne également de la manière la plus ferme les atrocités qui continuent d’être commises par les ADF contre les populations civiles sans défense dans la région de Beni”. Les Nations unies “restent déterminées à prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les civils et neutraliser les groupes armés à l’est de la RDC, en conformité avec la résolution 2211 (2015) du Conseil de sécurité”, conclut le communiqué.

    (Belga)

  • Quasi certitude de libération : Bemba; Ses effets personnels ont déjà été évacués de sa cellule à la CPI

    Quasi certitude de libération : Bemba; Ses effets personnels ont déjà été évacués de sa cellule à la CPI

    Affaire Jean Pierre Bemba a la CPI- Dossier Juridiquement vide-Le sénateur Jean-Pierre Bemba plus que jamais proche de la sortie des geôles de la Cour pénale internationale de la Haye où il moisit voilà près de 7 ans. Selon ses proches, une bonne partie de ses effets personnels ont déjà été évacués de sa cellule de la CPI. Un autre signe qui annonce l’imminence de la libération du patron du MLC, c’est la forte délégation des cadres de son parti et des proches qui s’apprêtent à effectuer le voyage de la Haye. Proche parmi les poches, le député Fidèle Babala, sera du voyage. Son vol est booké pour la semaine prochaine. Un autre proche, Jacques Lungwana, doit lui s’envoler pour la Haye déjà le dimanche prochain. La Secrétaire générale Eve Bazaiba, nous apprend-on des sources proches du MLC, s’y rendra aussi. Personne ne veut donc rater la sortie de Bemba de taule. Au MLC c’est déjà presque l’euphorie avec la perspective de la sortie du sénateur Jean-Pierre Bemba. Au cours d’un meeting le mois passé, à l’occasion du lancement de la campagne MLC aux provinciales dans la commune de Limete avec le cadre Yves Bapa comme tête de liste, Babala avait dit qu’au plus tard, le 30 juin Bemba alias Igwe sera parmi nous. C’était la date butoir qu’avait avancée son ancien directeur de cabinet. Cela avait provoqué la joie des milliers des militants MLC venus soutenir Yves Bapa.

    (Congo News)

  • La Tunisie supprime le visa d’entrée pour six pays africains

    La Tunisie supprime le visa d’entrée pour six pays africains

    -Dans le but de relancer le tourisme et d’encourager les déplacements entre la Tunisie et les pays du continent, il a été décidé de supprimer le visa d’entrée pour six pays africains.

    Touhami Abdouli, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères chargé des affaires arabes et africaines, dans une déclaration accordée lundi à Jawhara Fm, a annoncé la levée du visa pour les citoyens du Burkina Faso, du Congo démocratique, du Congo Brazzaville, du Zimbabwe, du Botswana et de la Centrafrique.

    La Tunisie se démène pour sauver son tourisme et oriente désormais ses efforts vers l’Afrique, un vaste marché à explorer et à exploiter à tous les niveaux, ce qui pourrait relancer l’économie nationale et la croissance. Touhami Abdouli a estimé que cette ouverture de la Tunisie sur le marché africain lui permettrait de générer 2 points de croissance économique supplémentaires.

    Le secrétaire d’Etat a également annoncé que les Jordaniens, qui voyagent énormément et ont un gros pouvoir d’achat, seront aussi exemptés de visa d’entrée. « Les ressortissants de pays comme la Jordanie, le Botswana, le Zimbabwe, le Burkina Faso et les deux Congo ont un pouvoir d’achat élevé, sachant qu’une coopération économique solide avec ces pays pourrait faire augmenter le taux de croissance de deux points », a indiqué Touhami Abdouli.

    Il a par ailleurs précisé que la décision, déjà prise lors d’un récent conseil des ministres, sera mise en vigueur à partir du début du mois de mai prochain.

    En difficulté depuis la révolution du Jasmin de 2011 et la montée en puissance du djihadisme et des actes terroristes, le tourisme, reste l’une des principales ressources de la Tunisie.

    Après l’attaque du 18 mars contre le musée du Bardo, qui a coûté la vie à 22 personnes dont 21 touristes étrangers, le pays tente de sauver son tourisme en rassurant les visiteurs sur leur sécurité et en lançant une campagne de publicité en Europe.

    La ministre du Tourisme, Salma Elloumi Rekik, a annoncé, la semaine dernière, « des mesures exceptionnelles » pour renforcer le secteur touristique après l’attentat du Bardo. Parmi ces mesures phares : la protection des sites et circuits ainsi que le renforcement des contrôles dans les aéroports, les routes et tous les moyens de transport.

    Après l’attentat, la Tunisie n’hésite pas à surfer sur la vague de la solidarité, une campagne d’affichage à l’international intitulée #TUNISIEMOIJYVAIS, a également été organisée.

    (Afrik)

  • RDC: incursion d’éléments de l’armée rwandaise non loin de Goma

    RDC: incursion d’éléments de l’armée rwandaise non loin de Goma

    Rwandais-Gemena-Le calme est semble-t-il de retour dans l’est de la RDC après une incursion d’éléments de l’armée rwandaise, ce 22 avril, à un peu moins d’une centaine de kilomètres au nord-est de Goma. Cette incursion et les échanges de tirs qui se sont produits ont fait un blessé du côté de l’armé congolaise, selon les autorités qui ont saisi le mécanisme conjoint de vérification.

    Un soldat congolais blessé par balle à la jambe, c’est le bilan de cet accrochage entre les armées congolaise et rwandaise, mercredi, selon des sources concordantes. L’incident a eu lieu sur la colline Musangoti, tout près de celle de Chanzu, dans le secteur de Rutshuru. Il s’agit d’une zone en plein parc des Virunga, qui s’étend des deux côtés de la frontière rwandaise et congolaise.

    Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, des soldats congolais, voyant une position de militaires rwandais à environ 1 km à l’intérieur de leur territoire, ont tiré des coups de feu de sommation. Les Rwandais ont répliqué, blessant un soldat, avant de repasser de l’autre côté de la frontière.

    Mais cette incursion a été aussitôt démentie par un diplomate rwandais. Le numéro deux de la représentation permanente du Rwanda aux Nations unies, Olivier Nduhungirehe, a qualifié l’incident de « bobard » sur son compte Twitter. Du côté de l’armée rwandaise, silence radio depuis mercredi. Ce jeudi matin, une équipe de la mission de vérification conjointe est partie sur le terrain voir ce qu’il en était. Une vérification qui pourrait s’avérer compliquée si les militaires rwandais ont quitté la zone. Cet incident frontalier n’est, en tout cas, pas le premier. En juin dernier, pendant deux jours, il y avait eu des accrochages entre les deux armées dans une zone particulièrement mal délimitée de la frontière.

    (RFI)

  • Abbé Malumalu : « Ma santé s’améliore positivement, mon retour pour bientôt » en RDC

    Abbé Malumalu : « Ma santé s’améliore positivement, mon retour pour bientôt » en RDC

    Abbe Malu_Malu-L’Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu, président de la Commission électorale nationale indépendante, a annoncé son « retour au pays pour bientôt » et affirmé que sa « santé s’améliore » au cours de la réunion ordinaire de l’Assemblée plénière de la Ceni qu’il a présidé le samedi 11 avril 2015 en direct par vidéo-conférence (photo) à partir de l’Afrique du Sud. « Ma santé s’améliore positivement et mon retour au pays est pour bientôt », a-t-il rassuré, indiquant qu’il animera un point de presse cette semaine « pour fixer l’opinion nationale sur les enjeux électoraux de l’heure ».
    A cette occasion, il a salué les 10 membres de l’Assemblée plénière présents à Kinshasa pour examiner les cinq points inscrits à l’ordre du jour : 1.Ouverture des Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC) ; 2. Préparation de la réunion du Comité de Partenariat des élections ; 3.L’audit externe du fichier électoral ; 4. La sensibilisation électorale et les parties prenantes au processus électoral ; 5.Divers.
    Réception des candidatures aux élections provinciales le 15 avril 2015
    Lors de cette réunion, le Secrétaire exécutif national de la Ceni a fait le point des préparatifs accélérés des opérations de réception et de traitement des candidatures. Il a signalé que « la cascade de la formation prend fin le samedi 11 avril 2015 dans les 26 pools opérationnels de la Ceni, le déploiement du matériel est en cours pour l’opérationnalisation des Bureaux de réception et traitement des candidatures(BRTC) à dater du 15 avril 2015 ». « Il en est de même des outils de sensibilisation tels que le guide du candidat, le guide de l’électeur, le dépliant et les affiches illustrant les différentes étapes à suivre par le candidat. Pour clôturer ce point,l’Assemblée Plénière a examiné et adopté le projet de décision portant convocation de l’électorat et inscription des candidats pour l’élection des députés provinciaux », renseigne un communiqué de la Ceni parvenu à Lepotentielonline.com.
     
    Audit externe du fichier électoral
    Parmi les autres questions évoquées, il a été annoncé « l’arrivée, dans les prochains jours à Kinshasa, des experts chargés de l’audit externe du fichier électoral ». « Dans la perspective des prochaines consultations électorales, l’Assemblée Plénière de la Commission électorale nationale indépendante a également passé en revue le niveau et la nature de l’implication des autres institutions et parties prenantes au processus électoral en vue de renforcer la sensibilisation électorale », précise le communiqué. « Non épuisé », ce dernier point sera réexaminé au cours de la prochaine Assemblée plénière de la Ceni dont la date n’a pas été dévoilée.
    (Le Potentiel)
  • La RDC intéressée par l’achat d’Airbus pour sa nouvelle compagnie aérienne

    La RDC intéressée par l’achat d’Airbus pour sa nouvelle compagnie aérienne

    A 380-La République démocratique du Congo est intéressée par l’achat d’avions Airbus pour sa nouvelle compagnie aérienne, a déclaré lundi à l’AFP son Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, qui prévoit de se rendre en France début mai. “Nous sommes actuellement au niveau de l’acquisition des appareils” pour Congo Airways, a déclaré M. Matata a propos de la nouvelle compagnie nationale publique auprès de laquelle Air France est engagée par un contrat d’assistance technique.
    “Je serai en France le mois prochain à Paris et à Toulouse où j’irai voir […] l’usine de fabrication d’Airbus parce que nous commençons avec des Airbus”, a ajouté M. Matata. “Nous sommes en train de travailler sur deux Airbus 320″, a déclaré le Premier ministre, indiquant qu’il s’agirait dans un premier temps d’”opérations de location-achat” (crédit bail). Le gouvernement cherche aussi un troisième avion plus léger, à hélices, a indiqué M. Matata.
    Selon une source proche du dossier, il s’agirait d’un Q400 du constructeur canadien Bombardier. Pour le Premier ministre congolais, “Congo Airways est un projet qui prend forme et qui devrait se traduire par des vols d’inauguration dans les prochains mois”. Aux termes du projet retenu, la nouvelle compagnie aérienne commencerait par desservir huit villes en RDC et passerait à 14 destinations intérieures au bout de trois ans. Dans cette perspective du développement de la compagnie, qui pourrait ensuite déborder du cadre des frontières de la RDC, les autorités envisagent l’achat d’autres Airbus, neufs.
    Vis-à-vis de l’avionneur européen, “notre idée c’est de pouvoir intensifier notre coopération afin de pouvoir élargir notre stock d’avions”, a dit M. Matata, sans être en mesure à ce stade de préciser le nombre d’avions dont la compagnie pourrait avoir besoin. Immense pays au coeur de l’Afrique, la République démocratique du Congo est actuellement dépourvue de compagnie aérienne nationale. L’essentiel du trafic aérien est assuré par des vols affrétés par la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) ou le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que par deux compagnies locales, CAA, et Korongo, toutes deux sur la liste noire des compagnies aériennes établies par l’UE (comme la cinquantaine de compagnies enregistrées dans le pays et dont la plupart n’assurent plus de vols). Le développement de la nouvelle compagnie aérienne doit s’accompagner d’une remise à niveau des infrastructures de transport aérien dans ce pays parmi les moins développés au monde mais qui connaît depuis 2010 une croissance économique supérieure à 7% chaque année.
    (AFP)
  • RDC : bientôt un (nouvel) “enterrement groupé” de cadavres conservés à la morgue de Kinshasa

    RDC : bientôt un (nouvel) “enterrement groupé” de cadavres conservés à la morgue de Kinshasa

    CIMETIERE-Pour éviter une nouvelle polémique après celle qui a suivi la découverte d’une fosse commune à Maluku, dans la banlieue de Kinshasa, les autorités congolaises ont annoncé lundi qu’elles procéderaient bientôt à un enterrement groupé de cadavres conservés dans la morgue de la capitale.

    Alors que les zones d’ombre persistent après ladécouverte d’une fosse commune à Maluku, dans la banlieue nord-est de Kinshasa, les autorités congolaises ont annoncé, le 13 avril, l’imminence d’un nouvel “enterrement groupé”. Les corps qui restent entreposés dans la morgue centrale de la capitale – 168 cadavres à la date du 11 avril – seraient “enterrés peut-être dans sept jours, peut-être dans dix jours, peut-être dans deux semaines”, a indiqué Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice, rappelant que les enterrements collectifs se font “régulièrement” à Kinshasa.

    Devant plusieurs ambassadeurs étrangers et responsables congolais, le ministre est également revenu sur l’affaire de la fosse commune de Maluku. “Je ne parlerai pas de fosse commune parce que ‘fosse commune’ suppose exécution, massacre, charnier. J’utiliserai le terme de tombe commune”, a-t-il insisté.

    “Ce sont des gens qui ont été enterrés, et on les a enterrés conformément à la règlementation qui date de l’époque coloniale” belge, a ajouté Alexis Thambwe Mwamba, invitant les ambassadeurs et la presse à visiter la morgue générale de Kinshasa dans l’après-midi.

    “Des erreurs administratives”

    De son côté, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a reconnu qu’il y avait “eu peut-être des erreurs administratives dans le processus de l’enterrement” à Maluku. “Mais dans le fond, je crois qu’il n’y a rien à craindre parce que l’enterrement des personnes était justifié (…). La morgue centrale a demandé des autorisations requises pour pouvoir procéder à l’enterrement et c’est ce qui a été fait”, a-t-il ajouté aussitôt.

    Selon les autorités, 600 personnes meurent chaque jour à Kinshasa. “Lorsqu’on fait deux mois ou trois mois sans enterrement, vous pouvez vous imaginer le nombre de corps qui sont appelés à l’enterrement”, a également expliqué le Premier ministre congolais.

    (Avec AFP)

  • Affaire de Maluku: des diplomates visitent la morgue de Kinshasa

    Affaire de Maluku: des diplomates visitent la morgue de Kinshasa

    MORGUE-En RDC, la fosse commune de Maluku est toujours au cœur de l’actualité. Lundi 13 avril, le ministre de la Justice s’est adressé aux diplomates en poste à Kinshasa. Ils ont même été invités à visiter la morgue centrale de la capitale dans un souci de « transparence » et pour tenter de mettre fin à la polémique autour de cet enterrement collectif de 421 personnes le 19 mars dernier.

    Devant nous, une pièce d’une vingtaine de mètres carrés réfrigérée. A l’intérieur, des dizaines de corps côte à côte, entreposés sur plusieurs niveaux dans des sortes d’étagères en bois. 188 corps sont dans cette morgue depuis début avril, affirme le directeur de la morgue. Ce sont 103 bébés et 85 adultes, abandonnés par leurs familles.

    L’odeur de formol et de désodorisant aspergé en continu par le personnel de la morgue pique les yeux et la gorge. Il est impossible pour les visiteurs de s’éterniser, de vérifier le nombre ou l’identité des cadavres, par exemple. Mais pour le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, voir ces corps est important : « Ceux qui vous faisaient croire jusqu’à présent qu’il n’y a jamais eu de décès d’indigents à Kinshasa, sauf  ceux-là, pour cacher les morts de janvier 2015, ceux qui vous ont dit qu’il n’y a jamais eu de bébés morts à Kinshasa, vous ont menti, puisque voilà des bébés morts. Voilà des indigents emmenés à l’hôpital. C’est ça notre motivation. »

    Une visite qui ne donne aucune indication sur l’identité de ceux qui ont été enterrés le 19 mars à Maluku, regrette un diplomate sous couvert d’anonymat. Des questions demeurent. La liste des noms des personnes enterrées à Maluku n’a pas encore été remise à la presse ou aux organisations de protection des droits de l’homme. Des interrogations qui ont également donné lieu lundi à une séance agitée à l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur doit s’exprimer ce mardi devant les sénateurs sur cet enterrement collectif qui depuis dix jours est au cœur de l’actualité.

    (RFI)

  • A Kinshasa, l’atmosphère politique est aussi délétère que celle des fosses de Maluku

    A Kinshasa, l’atmosphère politique est aussi délétère que celle des fosses de Maluku

    Colette Braeckman
    Colette Braeckman

    -La découverte de la fosse commune de Maluku, où 421 personnes ont été inhumées de nuit dans la nuit du 19 au 20 mars dernier a produit au Congo un double choc, psychologique et politique et les explications officielles n’ont pas dissipé le malaise.
    Rappelons que, selon les autorités provinciales de Kinshasa, les corps emballés dans des housses de plastique étaient ceux d’indigents et d’enfants morts nés, abandonnés dans plusieurs hôpitaux de la ville (Saint Joseph, Mont Ngaliéma) et rassemblés à la morgue de l’hôpital général (ex-Mama Yemo). La capacité de la morgue ne dépassant pas 300 places, décision fut prise de procéder à un enterrement collectif des dépouilles que nul n’avait jusque là réclamé.
    Ce lundi, le gouvernorat de la ville de Kinshasa prévoit d’ailleurs d’organiser à l’hôpital général une séance d’information afin d’expliquer le processus d’enfouissement des corps et de montrer que depuis l’opération de mars dernier, la morgue compte déjà une centaine de nouveaux cadavres non réclamés. Un travailleur social de Kinshasa, joint par téléphone, refuse de politiser le dossier : « le fait que, dans cette ville de dix millions d’habitants, des indigents puissent mourir sans que leur corps soient réclamé est un effet de la misère généralisée : les deuils coûtent cher, la solidarité familiale diminue. Quant aux corps des enfants morts nés, l’usage voudrait que les fœtus soient incinérés, comme le placenta. Mais les hôpitaux de la ville ne possèdent plus d’incinérateur, seuls les musulmans ont encore les moyens de brûler les corps… Et si l’enfouissement a eu lieu au milieu de la nuit, c’est pour une raison très simple, éviter la chaleur du soleil».
    Cette confirmation de la misère qui règne à Kinshasa ne surprendra que ceux qui se contentent de saluer les chiffres d’une croissance à deux chiffres, sans se préoccuper du fait que la population ne voit pas-encore- les retombées d’un progrès économique qui ne s’accompagne pas de développement social…
    Pour Kalev Mutomb, chef de l’ANR (Agence nationale de renseignements) que l’opposition accuse d’avoir « vidé ses cachots » et dissimulé dans l’inhumation collective de Maluku les corps de manifestants disparus en janvier, ces accusations « méchantes » n’ont aucun sens et son témoignage, en un sens, confirme la misère sociale qui règne dans la capitale: « chaque matin, on ramasse des corps dans les caniveaux, on les amène à la morgue centrale puis le permis d’inhumer est délivré et un procès verbal est rédigé. Dans le cas précis de Maluku, ce sont les autorités provinciales qui ont signalé que dans le cimetière Fula Fula, il y avait encore de la place, ailleurs c’était complet… Le transfert des corps a été réalisé par des fossoyeurs dépendant de la municipalité sans qu’aucun agent de la police ou des services de renseignements ne se trouve à bord… De toutes manières, la Monusco, comme le Procureur général de la République ont été chargés de mener une enquête. »
    Qu’il s’agisse du gouverneur de Kinshasa ou des autorités provinciales, tous les officiels assurent qu’il n’y a aucun lien entre les victimes des manifestations de janvier et les corps enfouis à Maluku, mais sans réussir à convaincre l’opinion : beaucoup de familles n’ont pas récupéré les corps des étudiants portés disparus en janvier, les chiffres des victimes demeurent contradictoires, le nombre d’indigents ensevelis dans l’anonymat paraît démesuré. Selon un représentant de la société civile, la brutalité de l’opération, présentée comme « routinière », « la quatrième en moins d’un an… »a provoqué un véritable « choc psychologique » au sein d’une population qui demeure traumatisée par les atrocités commises durant les guerres à l’Est du pays, qui refuse de croire que des morts puissent être traités avec un tel manque de respect et que,pour des raisons souvent économiques, les rituels du deuil ne puissent plus être observés.
    Pour Ida Sawyer, de Human Rights Watch, «le gouvernement doit mener une enquête crédible pour faire la lumière sur cette affaire, notamment sur l’identité des personnes enterrées et donc exhumer les corps… » La Belgique insiste également sur une enquête «crédible et indépendante » et est prête à libérer des fonds à cet effet.
    Si l’affaire des fosses communes de Maluku suscite un tel malaise, c’est aussi parce qu’en plus du malaise social, elle s’ inscrit dans un climat politique délétère : l’opposition multiplie les interpellations sur le sujet mais surtout la majorité présidentielle elle même est divisée.
    A moins de deux ans des prochaines élections tout ses passe comme si la bataille de l’ «après Kabila » avait déjà commencé, et plusieurs « hommes forts » à la tête de courants différents, se positionnent : le premier Ministre Matata Mponyo, le Ministre de l’ Intérieur Evariste Boshab (qui a promis une enquête sur Maluku), le président de l’Assemblée Aubin Minaku, (qui avait renoncé à changer la loi électorale), sans oublier les chefs de l’armée et les responsables des services de renseignements, comme Pierre Lumbi (opposé au changement de la Constitution) ou Kalev Mutomb, auxquels les politiques, soucieux de leur avenir, -avec ou sans Kabila- aimeraient faire porter le chapeau des disfonctionnements actuels. A ces considérations politiciennes se mêlent des enjeux ethniques ou régionaux (le très puissant Evariste Boshab est un Kasaïen, Kalev Mutomb est Katangais mais opposé au gouverneur Moïse Katumbi…)..
    Ces ambitions et ces rivalités autorisant bien des coups bas, l’atmosphère politique risque de devenir aussi délétère que celle des fosses de Maluku…

    (Colette Braeckman)