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  • Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    -La RDC a annoncé mercredi 18 mars avoir enregistré 14 cas de Covid-19 sur son territoire. Dans la soirée, Félix Tshisekedi a annoncé une batterie de mesures pour limiter la propagation. C’est le médecin spécialiste en virologie Jean-Jacques Muyembe, coordinateur de la lutte contre le virus Ebola, qui est désormais chargé de celle du Covid-19.

    « Nous ne sommes qu’au début de cette pandémie. Il s’agit d’une menace sérieuse qui appelle des mesures musclées », a dit le chef de l’État congolais, dans son message.

    Mesures bien connues désormais puisque déjà mises en place ces derniers jours dans de nombreux pays du monde.

    Sur le plan interne, tous les rassemblements, réunions, célébration de plus de vingt personnes sur les lieux publics sont interdits. Les écoles et les universités sont fermées pour une durée d’un mois à dater de ce jeudi.

    Tous les cultes publics ainsi que les activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sont également suspendues. Discothèques, bars, cafés et restaurant ne peuvent pas non plus ouvrir jusqu’à nouvel ordre. D’autres types de rassemblement comme les deuils sont être soumis à une réglementation particulière, « interdits dans les salles et domiciles », « les dépouilles mortelles étant conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation en nombre restreint d’accompagnateurs », a précisé le chef de l’État.

    Félix Tshisekedi a également « décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tous les vols en provenance des pays à risque et des pays de transit ».

    L’opposition propose de revoir de la loi budgétaire

    Le président congolais a confié la coordination de la riposte au virologue Jean-Jacques Muyembe, celui-là même qui a dirigé la lutte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola.

    Félix Tshisekedi a aussi annoncé qu’une réunion dite inter-institutionnelle sera très prochaine organisée pour examiner le mode de fonctionnement de l’État en cette période exceptionnelle.

    Pour le député d’opposition Christophe Lutundula, l’annonce de ces mesures est à saluer, mais il s’inquiète du manque de moyens. Il ne va pas falloir avoir honte, dit-il, de faire appel aux bailleurs de fonds.

    « Il se pose un problème de moyens, tant pour la prévention que pour les traitements, il y a des problèmes d’équipements médicaux spécialisés, des appareils. il va falloir absolument une importante mobilisation de ressources, et pourquoi pas voir si l’un ou l’autre de nos partenaires peut nous porter secours, il n’y a pas de honte à avoir. Même pour Ebola, nous n’avons pas refuser de recourir à l’assistance de ceux qui peuvent nous aider à quelque chose », développe l’élu. Pour lui, il va être « absolument nécessaire de revoir la loi budgétaire et les affectations des recettes ».

  • Une milice locale viole et tue en toute impunité en Ituri

    Une milice locale viole et tue en toute impunité en Ituri

    Amputé de trois doigts à la main gauche, l’abbé Guy-Robert Mandro porte dans sa chair la marque du regain de violences en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où une cinquantaine de civils ont été tués depuis début mars, et plus de 700 depuis fin 2017.

    Le bilan s’alourdit vite: une quinzaine de civils ont été tués dans le nuit de dimanche à lundi, rapportent des sources locales.

    L’abbé Mandro a croisé ses bourreaux il y a une semaine après la messe. “Un groupe de jeunes gens m’a approché. Ils m’ont administré des coups de machette au niveau de la tête. Je me suis protégé, c’est comme cela que j’ai perdu les trois doigts”, raconte le curé de Fataki, une localité à 80 km au nord du chef-lieu provincial Bunia.

    L’Unicef affirme que 76 personnes ont été tuées en Ituri depuis décembre

    Evacué en hélicoptère vers Bunia, opéré pendant des heures, l’homme d’église est en convalescence dans une chambre de la cure du diocèse, les deux mains bandées. Son entourage espère qu’il pourra bénéficier d’une prothèse pour continuer à célébrer la messe sans être gêné par sa main amputée.

    Valérie (prénom changé pour raisons de sécurité), 44 ans, affirme s’être cachée sous la paroisse pendant l’attaque. En vain. “Trois parmi les agresseurs m’ont violée à tour de rôle”, raconte-t-elle.

    Réfugiée à Bunia, Valérie témoigne dans les locaux de la Sofepadi, une ONG qui “répare les femmes” victimes de violences sexuelles, sur le modèle de la clinique Panzi à Bukavu du gynécologue Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, le bloc opératoire en moins.

    Sept morts en Ituri où séjourne Michelle Bachelet

    Parmi les victimes, Tania, 34 ans, raconte qu’elle a accouché le 16 février, une semaine après sa propre fille aînée Sofia, lycéenne de 17 ans (prénoms changés).

    La mère précise que les deux bébés sont nés d’un viol collectif par des assaillants près de Bunia. Son neveu, qui conduisait la moto, a été décapité, sous leurs yeux.

    “Sofia voulait se suicider quand on l’a informée qu’elle était enceinte”, raconte Tania.

    L’adolescente a retrouvé la force de reprendre sa dernière année de lycée, et d’accoucher d’un petit garçon dont “elle s’occupe très bien”, affirme sa mère, cinq enfants au total.

    Un milicien condamné à perpétuité pour de nombreux viols et meurtres

    Elle a oublié le jour exact de l’attaque. C’était fin mai-début juin 2019, lors d’une nouvelles flambée des violences commencées en décembre 2017.

    Ces exactions ont fait au total plus de 700 morts et des milliers de déplacés, d’après les Nations unies qui dénoncent un possible “crime contre l’humanité”.

    – Une communauté visée –

    Les violences sont attribuées à une milice, la Coopération pour le développement du Congo (Codeco).

    “L’évêque a dit que c’est une secte religieuse”, raconte un proche du curé amputé des trois doigts, l’abbé Eric.

    “Ils ont un culte tous les lundis et les jeudis. Ils ne vont pas aux champs ces jours-là. Ils interdisent certains légumes et la viande de porc”, énumère un responsable du territoire de Djugu, l’épicentre des violences.

    Sept morts en Ituri où séjourne Michelle Bachelet

    Les miliciens agissent par petits groupes dans les territoires dominés par les Lendu, une des principales communautés de l’Ituri, des agriculteurs principalement.

    Et la Codeco cible en grande majorité une communauté voisine, les Hema, éleveurs et commerçants.

    Une guerre entre milices Lendu et Hema a fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003.

    Face aux nouvelles violences, les Hema n’ont pas reconstitué de milices, s’en remettant à l’autorité de l’Etat.

    Des experts de l’ONU accusent un chef de guerre de viols collectifs

    Ils attendent pour l’instant avec calme l’éventuel retour en Ituri de leur ex-chef de guerre Thomas Lubanga, libéré dimanche après avoir purgé une peine de 14 ans de prison prononcée par la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants lors du conflit des années 2000.

    En juillet, le président congolais Félix Tshisekedi avait promis des opérations militaires pour éliminer la Codeco. Samedi, l’armée a encore affirmé avoir tué plusieurs miliciens.

    Pas de quoi rassurer les déplacés qui continuent d’affluer vers Bunia. “Les miliciens se sont dispersés sur toute l’étendue du territoire. Il y a des exactions qui sont commises partout”, analyse la source administrative à Djugu.

    Force de dissuasion, un bataillon marocain de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) assure des patrouilles entre Bunia et Djugu, sur environ 70 km, en alternance avec les Casques bleus du Bangladesh.

    La CPI condamne Bosco Ntaganda à 30 ans de prison

    Rien à signaler à l’aller, à part une noria de camions pétroliers en provenance de l’Ouganda et du Soudan du Sud qui partent ravitailler Bunia. Au retour, le commandant de la patrouille marocaine ordonne un détour du convoi, vers la région minière de l’usine d’or de Sokimo.

    La Codeco a attaqué et tué deux civils à 25 km de là, lui indique la police congolaise. Que veulent-ils au juste? “On ne sait pas”, soupire le policier.

    Avec afp/VOA

  • Rentrée parlementaire: le social, les infrastructures, la Céni au menu

    Rentrée parlementaire: le social, les infrastructures, la Céni au menu

    -C’est la rentrée parlementaire aujourd’hui à Kinshasa. Revenus de trois mois de vacances, députés nationaux et sénateurs reviennent pour la session ordinaire de mars. Ils vont devoir travailler sur ce qu’ils ont observé dans leurs circonscriptions électorales.

    Serge Konde, député élu de Sakania dans le Haut-Katanga, pense qu’il va falloir mettre l’accent sur le social : « Jusque-là, nous voyons qu’il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas encore. Je viens du territoire de Sakania dans la botte de la RDC, il n’y a pas de ponts, les routes sont en détérioration totale. Je peux rappeler par exemple la gratuité de l’enseignement qui n’a pas d’effectivité jusque-là ».

    Même chose pour Jean Kalenga Mambere, élu de Pweto dans le Haut-Katanga : « La population s’attend à ce que nous puissions réellement jouer notre rôle de député afin qu’on puisse améliorer le fonctionnement et la gestion de la République. Et cela appelle à ce que les députés puissent réellement s’impliquer dans la gestion au quotidien à tous les niveaux, afin que la population sente qu’il y a un contrôle, qu’il y a un suivi, qu’il y a des promesses qui ont été faites qui doivent être respectées ».

    L’élu de Luiza dans le Kasaï, Delly Sesanga pense, lui, qu’il faudra travailler pour mettre fin à l’anarchie qui s’est installée dans les institutions : « Il y a d’abord l’audition du rapport de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) sur la gestion du processus électoral écoulé, le remplacement des animateurs de cette Céni qui sont arrivés en fin de mandat, la discussion de la nouvelle loi sur cette Céni, la révision constitutionnelle ».

    Cette session ordinaire de mars s’annonce en tout cas houleuse, au regard de la complexité de la situation dans les différents territoires du pays.

    Avec RFI

  • « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Des manifestations de jeunes devant le siège de l’UDPS à Kinshasa, jeudi, témoignent de la persistance – voire l’accroissement – de la tension interne dans le parti des Tshisekedi. En cause: l’héritage d’Etienne Tshisekedi, l’absence de légitimité de la direction actuelle et l’alliance avec Kabila.

    Il a fallu plusieurs heures d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants, jeudi à Kinshasa, devant le siège de l’UDPS, pour ramener le calme. Les protestataires, issus de « la base » du parti, exigeaient de bénéficier, eux aussi, de formation et d’emploi, plus d’un an après l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi, estimant ces bénéfices du pouvoir réservés aux proches des dirigeants du parti. Autrement dit: ils refusent d’être le prolétariat de l’UDPS.

    Ces « illettrés » ont rappelé leur contribution à la lutte (« on a fait face à des coups de feu et aux arrestations« , dit l’un d’eux à nos confrères d’Actualités.cd) et interrogent: « Nous voulons savoir si l’UDPS, c’est Augustin Kabuya ou les combattants« . Et de réclamer la démission de ce dernier, secrétaire général de l’UDPS.

    « Le règne des intérimaires »

    Les manifestants protestaient aussi contre « le règne des intérimaires » aujourd’hui à la tête du parti et réclamaient la convocation d’un congrès pour élire ses nouveaux dirigeants. La manifestation est en effet intervenue alors qu’on venait d’apprendre que le président ad interim du parti, Jean-Marc Kabund a Kabund, avait écarté de la Commission électorale permanente – un des organes essentiels du parti – Jacquemain Shabani, un des chantres du respect des statuts de l’UDPS, bien malmenés depuis quelques années.

    Dans l’euphorie de son partage du pouvoir avec Joseph Kabila en janvier 2019 – au mépris des résultats électoraux (jamais publiés intégralement) qui donnaient pour vainqueur, selon les comptages parallèles, Martin Fayulu – Félix Tshisekedi, à qui la Constitution interdit d’être à la fois chef de l’Etat et celui d’un parti, avait en effet nommé unilatéralement Kabund a Kabund président ad interim de l’UDPS le 22 janvier 2019, sans aucune base juridique pour le faire: les statuts de son parti ne le prévoient pas et cette nomination est considérée comme illégale par les cours et tribunaux congolais, qui ont rejeté tous les mandats ainsi signés par M. Kabund pour « défaut de qualité du signataire ».

    Le parti scindé

    Depuis lors, une (nouvelle) scission s’est opérée au sein du parti. La tendance Jacqmain Shabani/Peter Kazadi/Victor Wakwenda appelle au respect des statuts, dont l’article 26 prévoit qu’ »en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, d’expiration de mandat ou d’interdiction d’exercer du président du parti, un directoire composé du président en exercice de la Convention démocratique du parti (NDLR: Victor Wakwenda), du secrétaire général du parti (NDLR: Augustin Kabuya, nommé en mai 2019 par Kabund bien que, intérimaire, ce dernier ne puisse procéder à des nominations selon un avis juridique publié par Le Potentiel du 18 mai 2019) et du président de la Commission électorale permanente (NDLR: Jacquemain Shabani), assure l’interim pour 30 jours, au terme desquels il convoque le congrès en vue d’élire un nouveau président ».

    Face à elle, la tendance Augustin Kabuya/Kabund a Kabund – ce dernier devenu premier vice-président de l’Assemblée nationale et goûtant les délices de Capoue (voir video dans le lien ci-dessous) dans cet article estime que, l’article 26 ne prévoyant pas « l’empêchement temporaire » que représente l’élévation à la tête de la République, les choses doivent demeurer telles quelles.

    « La base » de plus en plus fâchée

    « La base » – dont la toute puissance est volontiers évoquée par les dirigeants du parti lorsque ça les arrange – avait averti Felix Tshisekedi dès le jour de sa prestation de serment, le 24 janvier 2019: « Le peuple d’abord, comme avait dit papa » Etienne Tshisekedi.

    RDCongo: les moqueries sur le reniement de Félix Tshisekedi prolifèrent

    Le mécontentement de « la base » se fera sentir dès qu’elle se rendra compte que le marché passé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila pour partager le pouvoir ne lui profitait pas à elle.

    Ainsi, en mars 2019, les sénatoriales (les sénateurs nationaux sont élus par les députés provinciaux) s’étaient terminées par une victoire écrasante des kabilistes (un seul sénateur UDPS) puisque c’est à eux que la Commission électorale (CENI), acquise à Joseph Kabila, avait attribué de très larges majorités dans les assemblées provinciales sans que soient produits les bulletins de vote pour les justififier. « La base » de l’UDPS avait fait connaître son mécontentement; en vain. Rebelote en avril 2019, après l’élection des gouverneurs de province (un seul est UDPS) par les assemblées provinciales; « la base » s’était indignée.

    En mai 2019, de violentes bagarres avaient opposé les deux courants au sein de l’UDPS devant le siège du parti, mais la direction de celle-ci assurait: « Il n’y a pas crise à l’UDPS« . En juin, trois jours de violence avaient pourtant éclaté, durant lesquels « la base » de l’UDPS avait attaqué des affiches, militants et locaux kabilistes, après que la Cour constitutionnelle, acquise à Joseph Kabila, eut invalidé 23 députés nationaux d’opposition (déjà très minoritaires) au profit de kabilistes. A chaque fois, Félix Tshisekedi était resté silencieux.

    Nouvelles protestations

    Début février dernier, de nouvelles protestations de jeunes de l’UDPS ont éclaté devant le siège du parti, après le limogeage de deux bourgmestres UDPS par le gouverneur kabiliste de Kinshasa. Les protestataires demandaient au président Tshisekedi de rompre avec Kabila mais l’interpellé n’a toujours pas réagi.

    Après les manifestations violentes de ce jeudi 12 mars contre « le règne des intérimaires », la direction de l’UDPS continue à se cacher la tête dans le sable: « ils ont été manipulés« , « ce sont des voyous recrutés à Mombele« , a assuré Augustin Kabuya.

    « Etienne Tshisekedi n’a pas formé de vrais cadres et la plupart de ses lieutenants de première ligne sont des médiocres imbus d’eux-mêmes« , explique à La Libre Afrique.be un militant UDPS déçu. La multiplication des soupçons d’enrichissement illicite contre des dirigeants UDPS proches du pouvoir a encore accru l’amertume.

    Jusqu’à quand ces derniers pourront-ils maintenir le couvercle sur la casserole à pression qu’est devenu le parti?

  • Thierry Taeymans , le DG de la Rawbank à son tour arrêté

    Thierry Taeymans , le DG de la Rawbank à son tour arrêté

    -Nouvelle arrestation d’un acteur important de l’économie congolaise. Cette fois, c’est Thierry Taeymans, le directeur général de la Rawbank, citoyen belge, qui a été arrêté.
    L’homme a d’abord été conduit au poste de garde de Matete où il aurait été longuement entendu avant d’être transféré, ce vendredi 13 mars en fin de matinée, à la prison centrale de Makala.
    Le directeur général de la Rawbank est soupconné d’être impliqué dans le détournement de 57.000.000 de dollars en complicité avec Jammal Samih, le patron des sociétés Samibo Congo Sarl et Husmal SARL, dans un dossier de construction de maisons sociales, notamment à destination des militaires, passé dans un des innombrables contrats de gré à gré avec les services de la présidence congolaise.
    Jamamal Samih, par ailleurs président de la communauté libanaise en RDC, est lui déjà derrière les barreaux depuis la fin du mois de février, il avait été interpellé pratiquement en même temps que David Blattner, le patron de Safricas SA, et du DG de l’Office des Routes, Mutima Sakrini. Tous les trois sont poursuivis pour abus de confiance, dans le cadre des enquêtes diligentées par le parquet général près les Cours d’appel de Kinshasa sur les travaux lancés dans le cadre du programme des 100 jours.
    Selon des sources porches de l’enquête, le banquier belge est soupçonné d’avoir permis le détournement de 57 millions sur un contrat de 114 millions destinés à la construction de ces maisons dans 5 provinces. La somme incriminée aurait été versée sur un compte parallèle et ne serait jamais arivée dans les comptes officiels de la société de M. Jammal Samih.

    Selon les enquêteurs, le travail n’a pas été fait mais l’argent a été bel et bien encaissé. En l’occurrence, plusieurs millions de dollars auraient été envoyés sur un compte de la Rawbank alors que le patron de la Somibo avait initialement donné un numéro de compte Ecobank. Pour la presse congolaise, 37 millions ont été virés vers un compte qui n’était effectivement pas connu des autorités congolaises. Contacté ce vendredi, l’avocat de Thierry Taeymens, Me Shebele, a refusé de commenter une affaire encore en instruction par respect éthique, a-t-il dit.

    Dans un communiqué rendu public, vendredi, la Rawbank a déclaré regretter l’emprisonnement de son directeur général, et affirmé qu’elle continuera de collaborer avec la justice congolaise, étant convaincue que la vérité finira par être établie.

    Avec la LA

  • 2 cas de Coronavirus en RDC, les mesures annoncées peinent à rassurer

    2 cas de Coronavirus en RDC, les mesures annoncées peinent à rassurer

    -En République démocratique du Congo (RDC), un deuxième cas de Covid-19 a eté confirmé. Une réunion d’urgence sur le coronavirus s’est tenue ce jeudi 12 mars. Des décisions ont été prises par les autorités, mais les mesures annoncées ne semblent pas rassurer les Kinois.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
    « Un deuxième cas de coronavirus a été confirmé en RDC. Il s’agit d’un sujet Camerounais. Il se trouve dans une institution hospitalière de la place pour une prise en charge. Le Ministère de la Santé exhorte une fois de plus à la population le respect strict d’hygiène », écrit le ministère de la Santé sur son compte Twitter.

    Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a réuni jeudi 12 mars les autorités sanitaires, en tête le ministre de la Santé, mais aussi ceux de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense, des Transports et des Sports. Des décisions ont été prises pour renforcer les mesures d’hygiène corporelle et surtout des mesures aux frontières. Des mesures qui sont loin de pourtant rassurer les Kinois.
    Aux termes de la réunion, le ministre de la Santé, Dr Eteni Longondo, s’est voulu rassurant. Quelque 109 personnes ayant eu des contacts avec le premier cas ont été mis en quarantaine. « Le gouvernement a pris toutes les dispositions », a-t-il affirmé, ajoutant qu’a « ce stade le port du masque n’était pas nécessaire ».

    Des fiches de renseignements ont été mises à disposition dans les aéroports pour une identification minutieuse des passagers. Des espaces d’accueil pour d’éventuels cas qui se déclareraient sont aménagés dans quelques hôpitaux de la capitale.
    Mais la veille, le virologue, Jean-Jacques Muyembe, qui pilote la riposte contre l’épidémie d’Ebola, a émis des réserves sur la capacité des structures sanitaires à répondre aux urgences, en cas de propagation de la maladie.

    Dans les rues de la capitale, les Kinois se disent également inquiets surtout avec l’apparition d’un deuxième cas. Ils jugent les mesures prises insuffisantes et estiment qu’elles devraient s’étendre notamment au secteur des transports urbains et aux écoles, pour limiter au maximum les contacts.
    Par ailleurs, RFI a joint par téléphone, le premier cas de coronavirus en RDC, un Congolais âgé de 52 ans qui vivait en France. Celui-ci ne cesse de se plaindre des conditions de son isolement dans un hôpital sino-congolais où il dit ne pas être à l’abri des moustiques et de l’insalubrité. Autre affirmation de sa part : il n’a reçu aucun traitement depuis son isolement.

    Avec RFI

  • Coupure de câble internet au large de la RDC

    Coupure de câble internet au large de la RDC

    -Près de trois mois après un double incident qui avait privé d’internet une dizaine de pays africains, une nouvelle « coupure franche » intervenue sur un câble sous-marin international de fibre optique a été détectée dans la matinée ce mercredi 11 mars au large de la RDC.
    « Et zut… nouvelle coupure franche enregistrée ce jour sur, le câble SAT3, toujours au large du Congo ». Sur le réseau social Twitter, Jean-Luc Vuillemin, directeur des réseaux et services internationaux d’Orange, ne cache pas son dépit.
    Lui qui a l’habitude de chroniquer heure par heure les pannes et réparations d’Orange Marine, la filiale de l’opérateur français dédiée à la pose et la maintenance de câble internet sous-marins, vient d’annoncer qu’une nouvelle « coupure franche » est intervenue sur le câble de fibre optique South Africa Transit 3 (SAT-3) au large de la République démocratique du Congo.
    Tout juste revenu de mission dans la zone, le navire câblier Léon Thévenin d’Orange Marine est réquisitionné pour intervenir sur la zone de l’incident.
    Orange Marine à la réparation
    C’est la deuxième fois en quelques semaines qu’un incident de ce type se produit sur le même câble quasiment dans le même lieu. La rupture se situe « toujours dans le canyon du fleuve [Congo] mais pas exactement au même endroit », précise Jean-Luc Vuillemin à Jeune Afrique.
    Fin janvier, une double coupure sur le SAT-3 et son voisin WACS, avait été détectée à environ 300 kilomètres des côtes de la RDC, paralysant le trafic à travers une dizaine de pays du continent.
    Positionné au Cap en Afrique du Sud, l’équipage du Léon Thévenin, avait déjà été chargée de réparer les deux incidents, s’autorisant une mission supplémentaire vers Tema au Ghana pour régler un défaut d’isolation sur le câble WACS. En un peu moins de trois semaines, soit le 26 février, les différentes pannes étaient réparées.

    Précédents
    Installés tous les deux au début des années 2000, le SAT-3 et le WACS n’en sont pas à leur première coupure. Les deux infrastructures télécoms sont la propriété d’un consortium mené par Telkom South Africa et composé initialement d’opérateurs internationaux comme Tata Communications, AT&T, BT, Orange, Verizon Vodafone ou encore BICS , aux côtés d’opérateurs africains comme Camtel, Angola Telecom, Ghana Telecommunications, Mauritius Telecom, Maroc Telecom ou Bénin Telecoms.
    En 2009 puis 2011, les câbles ont été sectionnés au large des côtes béninoises. À chaque fois, l’accident a été causé par une ancre d’un navire qui a coupé l’installation.

    AvecJA

  • Les femmes mobilisées contre l’insécurité à Lubumbashi

    Les femmes mobilisées contre l’insécurité à Lubumbashi

    -Près de 200 femmes de Lubumbashi se sont réunies mercredi 11 mars pour discuter de l’insécurité dans la ville. D’après les chiffres officiels, en moyenne chaque mois depuis le début de l’année, 150 femmes et filles ont subi un viol pendant un cambriolage. La rencontre, organisée par le Front commun pour le Congo local, avait pour intitulée : « Stop à l’insécurité dans le Haut-Katanga »

    De notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho

    Si l’insécurité préoccupe toutes les femmes de la province, c’est surtout ces chiffres sur les cas de viol qui choquent. « Pour l’année 2020, de janvier à février, la statistique est de 315 victimes des violences et viol », informe Kabera Mugijinma, représentant du ministère des Droits de la femme et de l’enfance à Lubumbashi.

    Ces victimes ont pour la plupart subi un viol lors de cambriolages. Pour Francine Muyumba, sénatrice et membre du Front commun pour le Congo, il faudrait que les femmes aient moins peur de dénoncer leurs agresseurs. « Ce sont ces femmes qui ont ces bandits dans leurs maisons, et ces bandits, après avoir volé, tué, violé des petites filles, rentrent dans ces maisons et les femmes ne les dénoncent pas ».

    Christine Kimbilwe, syndicaliste au sein de la Gécamines affirme quant à elle, que l’insécurité est générée par la pauvreté. « Si nous commençons d’abord par gérer tous nos revenus, les entreprises payent mieux, on crée les emplois, vous verrez que l’insécurité va prendre fin ».

    Dans leurs recommandations, les femmes réunies mercredi ont interpellé le gouvernement lui demandant d’améliorer les conditions de vie des forces de sécurité trop souvent obligées, selon elles, de s’en prendre à la population pour subsister.

  • Premier cas de Coronavirus déclaré en RDC et plusieurs réunions de la SADC annulées.

    Premier cas de Coronavirus déclaré en RDC et plusieurs réunions de la SADC annulées.

    La République démocratique du Congo vient de confirmer son premier cas de coronavirus.

    Le ministre congolais de la Santé a annoncé qu’un cas de coronavirus a été identifié à Kinshasa. Dans le même temps, plusieurs réunions de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont été annulées.

    Il s’agit du onzième pays africain à enregistrer des cas de Covid-19.

    Le patient est un Congolais de cinquante-deux ans résidant en France, entré dans le pays dimanche.

    Le patient présentait des symptômes à son arrivée, et a été immédiatement isolé grâce à des analyses cliniques.

    Il est maintenant soigné dans un ancien centre Ebola à l’est de Kinshasa – réaménagé pour traiter le Covid-19.

    Le ministère congolais de la santé tente maintenant de retrouver tous ceux avec qui il a voyagé et de les mettre en quarantaine – une tentative pour arrêter la propagation du virus.

    Le ministre a appelé la population à rester calme et à se laver les mains plus souvent possible.

    Les quatre principaux aéroports de la RDC ont renforcé la surveillance des voyageurs ayant des températures élevées – une pratique déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola.La maladie – qui a débuté en Chine – a jusqu’à présent tué plus de 3 800 personnes.

    Le ministre congolais de la Santé, Eteni Longondo, a annoncé qu’un patient atteint du coronavirus avait été identifié à Kinshasa. Il s’agit d’un Congolais de 52 ans, qui revenait de France. « Nous venons d’avoir la confirmation de ce cas par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) : le patient est arrivé à Kinshasa il y a deux jours et il était depuis suivi par les services médicaux », a déclaré à Jeune Afrique le Dr Eteni Longondo, ministre congolais de la Santé. « Il a été mis à l’isolement et nous recherchons les personnes qui ont été en contact avec lui », poursuit le ministre, qui a confirmé lors d’une conférence de presse la nationalité congolaise du patient, après avoir initialement évoqué « un patient belge ».

    Cette annonce intervient alors que les autorités congolaises ont annoncé une série de mesures pour prévenir la propagation du virus, à l’issue du Conseil des ministres de vendredi. Plusieurs membres du gouvernement avaient à cette occasion proposé que les vols  en provenance des pays européens et asiatiques touchés par l’épidémie soient suspendus.

    « Plan stratégique national »

    Le Conseil des ministres a finalement décidé que toute personne venant de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Iran, d’Irak et de Chine « ne présentant aucun signe (fièvre, toux, rhume, céphalées, fatigue intense,…) sera isolée pendant 14 jours à domicile et suivie pendant 14 jours par l’équipe médicale en tenant compte des informations recueillies dans les fiches sanitaires des voyageurs ».

    Par ailleurs, toute personne « présentant les symptômes [du coronavirus] à l’arrivée et considérée comme cas suspect sera transférée au site d’isolement et pris en charge par le ministère de la Santé ».

    Lundi, le Dr Eteni Longondo, s’était toutefois voulu rassurant, affirmant que le plan stratégique national élaboré par le ministère de la Santé allait être « mis en pratique », avant d’insister sur le fait que « le plus important, c’est la préparation, en commençant par donner une bonne information pour ne pas créer la panique dans la population ».

    Parmi les mesures déployées, un système de surveillance et d’identification des cas suspects grâce à des caméras thermiques, installées aux postes-frontières et aéroports du pays. Le ministère de la Santé prévoit en outre de « pré-positionner » dans les principales villes du pays des moyens de transports pour acheminer vers les laboratoires les échantillons prélevées sur les personnes présumées contaminées.

    La SADC suspend réunions et sommets

    La Communauté de développement de l’Afrique australe (Southern African Development Community – SADC) a de son côté pris la décision de suspendre plusieurs réunions prévues à l’agenda. Le sommet des chefs d’État des pays signataires de l’accord cadre d’Addis-Abeba – qui devait se tenir le 24 février et avait été reporté pour des raisons financières – pourrait de nouveau être reporté. Ou ne réunir les chefs d’État annoncés – Afrique du Sud, Angola, Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Congo, Centrafrique, Soudan, Soudan du Sud, Kenya, Tanzanie et Zambie – que via un système de visioconférence.

  • Gédéon Kyungu encerclé pour éviter une attaque à Lubumbashi

    Gédéon Kyungu encerclé pour éviter une attaque à Lubumbashi

    -La résidence du bandit Gédéon Kyungu, membre du PPRD (parti de Joseph Kabila), a été encerclée lundi sur ordre du gouverneur de la province. Il s’agissait de l’empêcher de mener à bien un projet de nouvelle attaque contre Lubumbashi, la capitale du cuivre au Katanga.

    Lubumbashi est le théâtre, depuis la fin 2019, d’une recrudescence du grand banditisme, alors que ce dernier avait régréssé après la visite dans la ville du président Felix Tshisekedi. Ces violences font, logiquement, monter la tension dans la capitale du cuivre.
    Déstabiliser le Katanga
    Alors que la tension monte, depuis quelques mois, entre le président Tshisekedi – devenu chef de l’Etat en raison d’un accord avec Kabila et en l’absence de preuves de sa « victoire » électorale – et celui qui l’a fait roi – irrité de l’interpellation de plusieurs de ses proches – des politiciens katangais dénoncent à mots feutrés, des tentatives de susciter des affrontements entre Katangais et Kasaïens. Les deux alliés locaux de Félix Tshisekedi – Gabriel Kyungu (parti UNAFEC) et Jean-Claude Muyambo (SOCODE) – viennent de mettre en garde ceux qui attisent « l’incitation à la tribalisation au Katanga », y voyant, selon les mots de Me Muyambo, « une machination qui vise à déstabiliser le pouvoir du président Félix Tshisekedi ».
    Selon Le Phare, qui cite les deux politiciens katangais, le sanguinaire bandit Gédéon, rallié depuis 2016 au camp Kabila, avait l’intention de profiter d’une marche des jeunes à Lubumbashi pour organiser une nouvelle attaque de la capitale katangaise lundi soir ou ce mardi. Il faut se rappeler que plusieurs attaques des « Bakata Katanga » (sécessionnistes katangais liés à Gédéon) dans cette ville ont été perpétrée après que des miliciens se soient infiltrés peu à peu dans la ville. Des attaques de ce type ont encore été observées le 11 juillet dernier, une autre en septembre et une troisième le 11 octobre, date anniversaire de la reddition de Gédéon.
    Selon Le Phare, Gabriel Kyungu, ex-gouverneur du Grand Katanga, a donc alerté le gouverneur du Haut-Katanga (entité issue du découpage de la province en 2015) il y a quelques jours et ce dernier « s’est aussitôt organisé pour faire encercler la résidence de Gédéon Kyungu (NDLR: pas parent avec Gabriel Kyungu) afin de le neutraliser ». En outre, les manifestations publiques ont été interdites jusqu’à nouvel ordre.
    La terreur du Nord-Katanga
    Gédéon s’était fait connaître par la terreur qu’il faisait régner, avec ses hommes – largement issus des milices créées par le défunt Laurent Kabila qui, ne les finançant pas, les « força » à se payer sur la population –  dans « le triangle de Mitwaba » (Nord-Katanga) au début des années 2000. Il s’était rendu aux Casques bleus en 2006 et, livré à la justice congolaise, avait été condamné à mort en 2009 – avant de s’évader en 2011 de la prison de la Kasapa dans des circonstances largement jugées suspectes.
    Après de nouveaux ravages au Katanga – et l’adoption d’un discours sécessionniste – le bandit Gédéon avait « déposé les armes » le 11 octobre 2016, lors d’une cérémonie festive; il portait alors un T-shirt à l’effigie de Joseph Kabila. Selon Le Phare, il adhèrera à son parti PPRD en 2017. En tout cas, selon les informations de La Libre Afrique.be, à partir de mars 2017, les hommes de Gédéon ont été utilisés par le régime Kabila comme supplétifs pour combattre la rébellion « Kamina Nsapu » au Kasaï, qui avait entraîné une meurtrière répression.
    Ses crimes
    Depuis fin 2016, Gédéon vivait dans une villa du quartier Golf de Lubumbashi, logé et nourri aux frais de l’Etat. Cette sinécure a-t-elle pris fin avec le changement de Président?
    En raison des accusations de crimes qui pèsent contre lui (notamment des actes de cannibalisme, visant à terroriser les villageois), il fait l’objet de sanctions de l’Union européenne depuis mai 2017 et de l’Onu depuis février 2018.
    Avec la L.A