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  • MISE AU POINT DE L’UDPS DU 03/11/2015

    MISE AU POINT DE L’UDPS DU 03/11/2015

    Tshisekedi-En réponse aux interrogations émanant aussi bien de sa base que d’une frange importante du peuple congolais et de la communauté internationale, la direction politique prie l’opinion tant nationale qu’internationale de noter ce qui suit :
    1.     L’UDPS est derrière son Chef, son Excellence Dr Etienne TSHISEKEDI et le soutient sans réserve dans sa quête du dialogue politique sous la médiation de la communauté internationale afin d’engager le pays sur la voie de la réconciliation, condition d’organisation des élections libres, crédibles et apaisées.
    2.     L’UDPS dément la présence à Kinshasa d’émissaires envoyés par son chef le Président TSHISEKEDI en séjour à Bruxelles.
    3.     L’UDPS n’est concernée ni de près ni de loin par le colloque de la Dynamique de l’opposition à Fatima à Kinshasa
    4.     L’UDPS reste convaincue que le Dialogue demeure l’unique voie vers des élections crédibles et apaisées.
    5.     Parti ayant lutté pour l’avènement de la démocratie, l’UDPS respecte toute opinion contraire ; le parti met en garde tout individu ou groupe d’individus qui tente de diaboliser son Chef tout simplement par ce qu’il soutient la tenue du dialogue ; dialogue aujourd’hui réclamé par l’écrasante majorité de notre peuple ainsi que l’ensemble de la communauté internationale.
    Fait à Kinshasa, le 03/11/2015
    Augustin KABUYA
    Secrétaire National, Adjoint
    Chargé de communication information et medias
  • Les délégués de Tshisekedi au dialogue avec Kabila sont déjà à Kinshasa

    Les délégués de Tshisekedi au dialogue avec Kabila sont déjà à Kinshasa

    Kabila-et-Tshisekedi-Le bihebdomadaire C-News  titre: « Les délégués de Tshisekedi au dialogue avec Kabila sont déjà à Kinshasa ». Selon C-News, cette délégation qui séjourne dans la capitale de la RDC depuis samedi 31 octobre est conduite par Bona Kalonda, le neuve d’Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS, devenu le confident politique de son oncle depuis un temps.

    Le journal souligne :

    Une délégation de l’UDPS extérieure séjourne déjà à Kinshasa depuis samedi 31 octobre.

     Elle est conduite par le neuve d’Etienne Tshisekedi, Bona Kalonda – devenu le confident politique de son oncle depuis un temps. Certains membres de la délégation sont logés aux frais de l’État au Grand-Hôtel de Kinshasa, d’autres au Fleuve Congo-Hôtel.

     Vraisemblablement, ces délégués de Tshisekedi viennent prendre part au dialogue UDPS-Kabila – annoncé pour le 15 novembre prochain à Kinshasa.

  • SERAIT-ON ENFIN AU SEUIL D’UN TOURNANT DECISIF ? Tshisekedi invite Kabila à convoquer le dialogue

    SERAIT-ON ENFIN AU SEUIL D’UN TOURNANT DECISIF ? Tshisekedi invite Kabila à convoquer le dialogue

    Tshisekedi-Coup de théâtre ? Coup de poker ? Véritable tournant ? Les trois sans doute. L’Udps d’Etienne Tshisekedi s’en remet … au Raïs Kabila pour la convocation du Dialogue. Qui l’eût cru ? N’empêche. Le lider Maximo sait créer l’événement. La sensation aussi. Avec l’initiative signée  » Ya Tshitshi « , la perspective du Dialogue ne s’est jamais autant précisée.

    Les informations qui viennent fraichement de Bruxelles où continue à résider le chef charismatique de l’Udps montrent que l’option d’un dialogue inclusif n’est pas du tout enterrée. Loin s’en faut. Au contraire elle vient d’amorcer son dernier virage pour le sprint final.

    C’est l’intelligence qui est faite de l’appel que l’Udps lancé expressément à Joseph Kabila,  » lui qui exerce les plus hautes charges de l’Etat  » de convoquer en mode d’urgence un dialogue politique. C’est André Kabanda, Président Udps-Benelux (Belgique-Hollande-Luxembourg  » qui a joint la presse hier pour expliquer cette position de l’Udps prise lors d’une réunion de la direction du parti présidée par le Président national sur place. 
    Y avaient pris part le secrétaire général Me Bruno Mavungu et son adjoint Bruno Tshibala venus en consultation à Bruxelles. C’est aussi après la rencontre entre Tshisekedi et l’Envoyé spécial de Barack Obama pour les Grands lacs Tom Perriello qui, selon Kabanda, a insisté sur la nécessité de la tenue d’une concertation nationale qui devra se pencher sur le processus électoral. 
    Après avoir suspendu sa participation au pré-dialogue de Venise en Italie et Ibiza en Espagne, l’Udps, qui n’a pas rompu le processus du dialogue relance la machine. Le parti demande au Président Kabila de convoquer en toute urgence ce dialogue politique. Pourquoi Kabila ? Parce que, répond le Président de l’Udps-Benelux, c’est celui qui exerce les plus hautes fonctions de l’Etat. C’est à lui qu’incombe cette charge. 
    Mais le dialogue que le chef de l’Etat va convoquer ne se tiendra que sous une médiation internationale. On sait qu’au départ, entre l’Udps et le pouvoir, la pomme de discorde était justement la médiation de ce forum. 

    LES DEUX CAMPS AVAIENT MIS DE L’EAU DANS LE VIN

    L’Udps ne jurait que par une médiation de la communauté internationale tandis que le camp présidentiel tranchait dans le vif en argumentant que 55 ans après l’indépendance, les Congolais n’avaient pas besoin de la Communauté internationale pour se parler. 
    On sait que lors des négociations du predialogue d’Italie et d’Espagne, les deux camps avaient chacun mis de l’eau dans leur vin et qu’un compromis avait enfin été trouvé. Lequel ? On ne l’a jamais su. Car dans l’entretemps, le Lider Maximo de l’Udps a, toutes affaires cessantes, mis un terme à ces concertations Pouvoir-Udps. 
    A en croire des sources crédibles, en réalité les ponts n’ont jamais été coupés et que les deux parties continuaient à négocier secrètement. Si ces informations sont confirmées, cela voudrait dire que plusieurs points de discorde qui étaient restées en suspens auraient été levés. Ce qui, dans cette optique, annonce de meilleurs auspices pour la tenue du dialogue inclusif. 
    Hormis le front anti-dialogue mené par le Mlc de Jean-Pierre Bemba Gombo et l’Unc de Vital Kamerhe, les autres acteurs politiques apprécient à sa juste valeur le dialogue inclusif. On ne voit pas, sans ce cadre, comment la RDC sortirait de l’impasse dans laquelle se trouve le processus électoral. La CENI est sans calendrier à ce jour. 
    C’est l’imbroglio total. Les élections qui étaient prévues en octobre n’auront pas lieu et sont renvoyées aux calendes grecques. Entretemps, l’horloge elle, est irréversiblement en marche. Les Congolais, qui n’ont plus de temps à perdre doivent se retrouver dans le plus bref délai et trouver un compromis sur toutes ces matières qui sont dans l’impasse. 

    L’APPEL DE TOM PERRIELLO, L’ENVOYE SPECIAL D’OBAMA

    C’est cela la mission du dialogue. On comprend dès lors le sens de l’appel de Tom Perriello pour que les Congolais se concertent et ne retiennent dans le processus que les élections prioritaires notamment celles qui ont un délai constitutionnel. Mais le dialogue n’aura de valeur devant les Congolais que s’il est inclusif. 
    Il revient donc au chef de l’Etat de convaincre le front antidialogue conduit par le Mlc et l’Unc. Eux exigent un dialogue sans Kabila. L’argument convaincant ne manque pas. Kabila, en tant que Président de la République est incontournable pour toute concertation politique même si certains estiment qu’il fait partie du problème. 
    Qu’a-t-on fait à la CNS ? A-t-on exclu le Président Mobutu Sese Seko ? Et les concertations du Palais du Peuple ? Et, plus près de nous au dialogue intercongolais de Sun-City, avait-on exclu le même Kabila ? Et plus particulièrement au Mlc qui à l’inverse de l’Udps et de l’Unc a pris part aux Concertations nationales de 2013 convoquées par le même Raïs ? 

     

    KANDOLO M.

  • Le dialogue politique…,  le moindre mal !

    Le dialogue politique…,  le moindre mal !

    corneil-L’UDPS ne peut emporter les élections en RDC que si celles-ci sont bien organisées, dans la transparence, et avec un atterrissage en douceur. Ceci implique que le processus électoral  lui-même soit maîtrisé et contrôlé de bout en bout, et qu’un climat de confiance mutuel et de sérénité soit recréé au sein de la classe politique.

    Or, la majorité au pouvoir à Kinshasa a organisé un imbroglio généralisé en cette période pré-électorale : concentration de tous les scrutins électoraux et installation des nouvelles provinces dans un laps de temps trop court, non décaissement des moyens financiers nécessaires à la CENI, non actualisation du fichier électoral, etc.

    Ainsi donc, aller aux élections dans des conditions aussi brouillées ne peut profiter qu’aux pêcheurs en eaux troubles et aux puissances occultes qui cherchent à maintenir l’exploitation de notre pays en se servant de certains de nos compatriotes avides du pouvoir dans n’importe quelles conditions. De telles élections ne peuvent ni renforcer nos institutions, ni consolider notre démocratie. Elles ne peuvent que déstabiliser notre pays, et non servir notre peuple. La classe politique congolaise est donc piégée.

    L’UDPS, veut le changement, et non l’alternance. Elle s’est donné pour objectifs d’améliorer les conditions de vie des populations congolaises et de changer radicalement la face du Congo en se servant judicieusement de ses extraordinaires ressources naturelles. Notre parti a donc tout à perdre à emboiter le pas à tous ces braillards opportunistes, et spécialistes de la surenchère qui grouillent au sein de l’opposition congolaise. D’autant plus qu’un certain nombre d’entre eux ne crient plus fort que pour se vendre plus cher.

    L’UDPS doit, au contraire, s’assumer en tant que parti leader et indiquer la voie à suivre ; voie qui préserve les intérêts supérieurs de notre pays et de notre peuple.

    Le Congo est, en effet, grand. Il doigt être dirigé par des grands hommes. Sachons donc nous montrer grands, intelligents, sages, pragmatiques, réalistes, visionnaires, et patriotes.

    Seul un compromis politique, trouvé à l’issu d’un dialogue franc et sincère entre acteurs politiques et sociaux congolais, peut sortir notre pays de ce piège.

    Ne prenons pas le risque de nous faire ramener à la case « départ » par suite des coups d’Etat ou des « tsunami » populaires. C’est, en effet, sur cette voie que veulent nous entraîner des « esprits malins », avec le risque de revivre les suspensions de la constitution et des activités des partis politiques, fermetures du parlement, couvre-feux, mises entre parenthèses des libertés fondamentales, exils pour les nantis, clandestinités pour les autres, le parachutage des hommes providentiels, et un « glissement » de fait.

    Faisons attention ! Les bateaux chavirent souvent à l’accostage. Le mandat de l’actuel chef de l’Etat est arrivé à son terme. Montrons-nous matures en sachant distinguer l’essentiel de l’accessoire. Faisons en sorte que rien ne dérape à la dernière seconde, afin que l’UDPS, notre parti, saisisse, enfin, l’opportunité d’accomplir la mission lui dévolue au service de notre peuple.

    Dans les conditions actuelles, le dialogue politique reste le moindre mal pour sortir indemnes de l’impasse dans lequel se retrouve le processus.

    Par Corneille MULUMBA(*)

    (*)Membre co-fondateur de l’UDPS (Tél. +243 9 94840000)

    Kinshasa, le 15 octobre 2015

  • Etienne Tshisekedi Vs Andre Kalonzo, qui exclut qui de l’UDPS?

    Etienne Tshisekedi Vs Andre Kalonzo, qui exclut qui de l’UDPS?


    Kalonzo-Tshisekedi-Présidence
    du Parti Le Président
    Monsieur Étienne Tshisekedi Président de  l’UDPS AABL (Association à But Lucratif)  À Bruxelles.
    Monsieur le Président, 

    Nous avons pris connaissance de la décision n°16/UDPS/PP/2015 portant exclusion de 27 Membres du Parti publiée dans le journal « le Phare » du 29 septembre 2015. Cette décision est nulle et de nul effet pour les raisons qui suivent.

    D’entrée de jeu, nous trouvons injuste d’aller chercher M. Pierre Adolphe Mbuyi Kabanda, Président de la Fédération de Belgique, là où il s’est retiré pour venir l’ajouter sur la liste des exclus, alors qu’il n’a ni signé la Déclaration ni participé au Conclave. Il y a pourtant pas mal de Cadres au Parti qui ne sont pas d’accord avec vous. C’est sans doute pour avoir dénoncé le transfert frauduleux de l’argent du Parti sur le compte bancaire de Maman Marthe sur vos instructions.

    Pour justifier votre décision d’exclusion des Cadres légalistes qui n’ont rien fait qu’exercer leurs droits démocratiques dans un Parti supposé être le champion de la démocratie au Congo , vous vous référez aux Statuts modifiés, complétés et corrigés  du 25 Janvier 2013 que vous voulez imposer à tout prix comme les nouveaux statuts du Parti. Faut-il vraiment passer le temps à expliquer à votre Excellence que: 

    1) ces statuts n’ont jamais été approuvés par le Congrès, organe suprême du Parti et se rapportent à une Association à But Lucratif (AABL) que vous avez créée tout seul.

    2) Nous ne faisons pas partie de cette organisation familiale et ne sommes aucunement concernés par les décisions qui sont prises dans le cadre de cette organisation. 

    En créant une  UDPS/AABL vous avez, volontairement, pris congé de l’UDPS parti politique. Par conséquent, vous ne pouvez pas appliquer vos statuts de 2013 sur le parti politique UDPS qui est, lui, régi par les statuts de 2010, les seuls valables. Voici ce qui a motivé votre décision : “Considérant des manquements graves et de violation manifeste des Statuts et du règlement intérieur du Parti en s’arrogeant, sans qualité, le pouvoir dévolu au Congrès du Parti spécialement en son article 18 alinéa 6”.

    Monsieur le Président,

    La motivation de votre décision n’est pas fondée. En évoquant l’article 18 alinéa 6 dans vos motivations, vous vous référez clairement aux statuts que vous avez fabriqués en 2013. Comme nous l’avons dit plus haut, ces statuts se rapportent à une association à but lucratif (AABL) et non au parti politique UDPS qui, lui, est régi par les statuts issus du 1er Congrès de décembre 2010 et demeure celui fondé par les 13 parlementaires le 15 février 1982. L’opinion ne sait plus à quel saint se vouer avec la deuxième organisation que vous avez créée. Est-ce l’UDPS parti politique auquel nous appartenons, ou l’UDPS AABL familiale que vous dirigez depuis 2013. 
    Pour notre part, l’UDPS parti politique est restée sans tête depuis la création de votre AABL en 2013. Il était donc impérieux de combler le vide ainsi créé et de contribuer à la promotion de la démocratie au sein de l’UDPS en mettant fin au dysfonctionnement et à la traîtrise affichée par le non-respect des textes. 

    A l’instar de la situation vécue en 1987, lorsque le leadership du mouvement vous y compris, avait signé les Accords de Gbadolite, acceptant de rentrer dans le MPR parti-état et que vous-même aviez par la suite décidé de quitter la politique, le parti s’était retrouvé abandonné à lui-même. Les cadres  du Parti avaient alors créé la Direction Politique Rénovée (DPR), et plus tard se sont réunis dans un Conclave à Boston pour confier les rênes du Parti à Marcel Lihau Ebua qui nous a conduits jusqu’à la Conférence Nationale Souveraine. Nous venons de prendre une initiative du même genre en organisant un Conclave à Bruxelles qui a  désigné un président intérimaire pour nous amener au Congrès. C’est le Congrès qui élira le futur président du parti et le candidat aux élections présidentielles. 

    Revenant à votre décision, elle se circonscrit en droit et en fait sur les considérations suivantes : 

    1.En droit   : 

    Les articles auxquels vous faites référence sont sujets à caution et relèvent d’une interprétation erronée de votre part. Les articles 22, 23 et 28 notamment, parlent de la Présidence, de sa composition et de ses attributions, ils sont donc hors sujet.  En date du 14/12/2010, vous avez signé les Statuts issus du Congrès de l’UDPS qui s’est tenu du 10 au 14/12/2010. Ces statuts ont été notariés le 21 janvier 2011. En date du 25/01/2013, vous avez apposé votre signature sur un autre document appelé Statuts, notarié le 1/03/2013 sans avoir été soumis au Congrès, en violation flagrante de l’article 17 en son point 4 des Statuts légaux issus du Congres et de l’article 18, point 4 de vos propres Statuts illégaux du 21/01/2013. Enconséquence nous nous trouvons devant deux organisations de naturedifférente, une AABL que vous dirigez et le parti politique UDPS sans têtedepuis 2013 mais qui vient de se doter d’une présidence provisoire en date du 20 septembre 2015. 

    2. En fait 

    En votre qualité de Président de l’UDPS ayant viole les Statuts en vous attribuant les prérogatives du Congres, les actes que vous posez n’ ont aucun effet juridique ; ils sont aussi illégaux.

    A quels Statuts faites-vous allusion lorsque vous mentionnez les faits qui, selon vous, sont contraires aux idéaux de l ‘UDPS ? 

    Voila plus d’une année vous avez brille par une indisponibilité et une gestion inexistante des affaires du Parti ou la famille biologique a pris de l’ascendance sur les structures du Parti. Comment pouvez-vous expliquerqu’étant en soins a Bruxelles au mois de janvier 2015 vous ayez pu signer les actes de nomination des Représentants et leurs Adjoints a Kinshasa! Ceci démontre l’incompétence et la megestion des affaires du parti. 

    Ayant modifie l’objectif principal du parti politique UDPS, en l’occurrence l’article 10 des Statuts légaux sans l’ aval du Congres, vous êtes en droit et en fait incompétent pour poser. les actes qui doivent engager l’UDPS, Parti politique dont nous sommes membres, et duquel vous avez déjà pris congé. 

    N’étant plus Président de l’UDPS parti politique depuis 2013, nous ne vous reconnaissons plus aucun droit de parler au nom et pour compte de l’UDPS parti politique auquel nous appartenons, sous peine de poursuites judiciaires. D’ores et déjà nous réaffirmons que votre décision est nulle et de nul effet. 

    Fait à New York, le 2 octobre 2015 

    André Kalonzo Ilunga

    Président intérimaire 
  • UDPS:des frondeurs de l’UDPS se choisissent un président par intérim

    UDPS:des frondeurs de l’UDPS se choisissent un président par intérim

    President Etienne Tshisekedi
    President Etienne Tshisekedi

    -C’est une étape de plus dans la crise de leadership qui agite l’Union pour la démocratie et le progrès social, le parti fondé par l’opposant historique Etienne Tshisekedi en République démocratique du Congo. En août dernier, déjà, dans une lettre ouverte, 25 membres influents de la diaspora de ce parti avaient pour la première fois directement désavoué leur président, absent de la scène politique depuis le début de sa convalescence en Belgique il y a plus d’un an. Cette fois, ils sont allés plus loin en désignant à sa place un président intérimaire.

    A la tête des frondeurs, il y a notamment André Kalonzo Ilunga, désigné président de l’UDPS par intérim. Sa mission : préparer un congrès extraordinaire d’ici novembre pour élire une nouvelle direction. Originaire du Kasaï, autrefois représentant de l’UDPS aux Etats-Unis et à l’ONU, André Kalonzo Illunga est à l’image de ce groupe de frondeurs composé en grande partie de cadres ou d’anciens cadres du parti aujourd’hui en exil.

    Pour eux, il faut définitivement tourner la page Etienne Tshisekedi, qu’ils accusent d’avoir falsifié les statuts du parti et dont l’absence prolongée a entraîné une terrible cacophonie sur la ligne politique de l’UDPS. Au point, craignent-ils, de menacer sa place sur l’échiquier politique. Mais quel peut-être l’impact d’une telle initiative, à laquelle aucun Congolais de l’intérieur n’a officiellement adhéré ? Rapahel Kashala, qui est au nombre des frondeurs, dit avoir le soutien de la base, même si, explique-t-il, beaucoup au Congo n’osent pas afficher leur soutien.

    « Ils ne sont pas légitimes », récuse Valentin Mubaké, l’un des conseillers du numéro 1 du parti. Rappelant que ces frondeurs sont tous depuis très longtemps à l’étranger, coupés de la base donc, et ce même si leur geste témoigne d’un « désarroi » partagé par beaucoup. Pour le porte-parole de l’UDPS, Bruno Tshibala, il s’agit tout simplement d’une « comédie de mauvais goût ». « S’ils ont des choses à dire, qu’ils les disent lors de notre prochain congrès », qui doit être convoqué promet-il d’ici la fin de l’année.

    (RFI)

  • UDPS:DÉCLARATION POLITIQUE DE LA PRÉSIDENCE DU PARTI

    UDPS:DÉCLARATION POLITIQUE DE LA PRÉSIDENCE DU PARTI

     
     Logo_UDPSLa Présidence du Parti, Exécutif national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, s’est réunie ,sous la conduite du Secrétaire Général du Parti, ce mardi 22 Septembre 2015 au siège national sise 546, Zinnias Limete 10eme Rue ,pour examiner les agissements déplorables des prétendus 26 membres du Parti résidant à l’étranger ,en quête de positionnement et de gloriole, qui ont multiplié des rencontres et se  sont rendus coupables  de déclarations insolites au mépris des textes qui régissent l’UDPS ;
    Après analyses, échanges et délibérations,  rend publique la Déclaration suivante :
    1.    Concernant le soit disant CONCLAVE : aucune disposition des Statuts ne prévoit un tel forum, donc il est illicite ;
    2.    Il n’a jamais existé de vacance à la tête du Parti ; et les instances dirigeantes et compétentes de l’UDPS n’ont jamais constaté un tel fait insolite.
    Son Excellence Dr Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA, Président Elu de la RD CONGO et Président du Parti, en qui tous les cadres et membres du Parti ont leur confiance, continue à diriger, de main de Maitre, aux destinées de l’UDPS, principale force politique de la République Démocratique du Congo ;
    La tenue dudit Conclave relève donc de la pire rébellion dans le chef de ses organisateurs qui ont violé intentionnellement les dispositions pertinentes de l’Article 19 des Statuts ;
    3. Pour ce qui est de la désignation du Candidat du Parti à l’élection présidentielle,  seul le Congrès, Organe Suprême,  en a la compétence ;
    4. Par conséquent, à dater de ce jour, la Présidence du Parti :
    a)    Prend acte de l’auto-exclusion du Parti les personnes dont les noms suivent :
    1.      André KALONZO
    2.      Raphael KASHALA
    3.      François TSHIPAMBA MPUILA
    4.      Leonard MPOYI MWADIAMVITA
    5.      Ange KALONJI TSHIDIMBA
    6.      Madame KASHIKA
    7.      Sylvain NSENDA KALALA
    8.      Raymond KABALU KADIMA
    9.      Urbain NDONDO
    10. Oscar MUTOMBO
    11. Marcelin KWILU MONDO
    12. Papy BISUNGU
    13. Touré KABONGO
    14. Nono ILUNGA BUKASA
    15. André KABEMBA
    16. Eddy BOZINGA
    17. Sage GAYALA
    18. Bernard KABEYA TSHILUMBAYI
    19. Liévin TSHIEMBE NTAMBUE
    20. Philippe MANDANGI
    21. Albert MUKENDI
    22. Placide KANEMA
    23. Felix MULAMBA
    24. Georges MBOA
    25. Marie TSHIBWABWA
    26. Jean Claude MAKENGA BOF
     
    b)    Prononce leur radiation de  tous les registres du Parti ;
    c)     Conformément à l’article 7 du Règlement Intérieur leur interdit, sous peine de poursuites judiciaires, d’utiliser  la dénomination du Parti, ses insignes, logos et  de parler en son nom ;
    d)    Invite toutes les combattantes et tous les combattants à la vigilance pour mettre hors d’état de nuire toutes ces brebis égarées.
            Fait à Kinshasa, le22/09/2015
     
    Pour  La Présidence du Parti
                                                                                                      
     
                                                                     Bruno MAVUNGU PUATI,
  • CONTACTS INDIRECTS POUR LE DIALOGUE INCLUSIF POUVOIR – UDPS : LE DÉSACCORD PERSISTE SUR LA MÉDIATION INTERNATIONALE

    CONTACTS INDIRECTS POUR LE DIALOGUE INCLUSIF POUVOIR – UDPS : LE DÉSACCORD PERSISTE SUR LA MÉDIATION INTERNATIONALE

    FelixTshiskd1-Le dialogue inclusif n’est pas encore enterré comme certains pouvaient le penser. Des tractations se poursuivent en ce moment en Belgique entre les émissaires du chef de l’Etat et ceux du Lider Maximo de l’Udps, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Il s’agit donc de concertations indirectes entre les deux camps. Celui qui les annonce de Bruxelles hier n’est pas n’importe qui.
    C’est Félix Tshisekedi Tshilombo, Secrétaire national aux Relations extérieures du parti et fils du chef charismatique de l’Udps.

    L’émissaire du Lider Maximo est optimiste sur l’issue heureuse de ces contacts indirects avec les Envoyés spéciaux de Joseph Kabila et les délégués de son parti. Il nuance toutefois en relevant qu’il y a encore une grosse divergence qui n’a pas encore été élaguée.
    C’est le point chaud concernant la médiation de ce forum. L’Udps ne jure que sur une médiation internationale conformément aux prescrits de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Alors que pour le camp présidentiel, l’argumentaire est que les Congolais sont suffisamment mûrs pour se parler directement, sans un intermédiaire international.
    Comme on le voit, ces deux positions sont inconciliables entre ces deux camps qui sont d’accord pour la tenue d’un dialogue, le fond avec les matières, mais c’est sur la forme que les Romains s’empoignent : la médiation. S’ils ne se mettent pas d’accord, les chances de la tenue de ce dialogue seront compromises.

    UNE ASSISE SOCIOLOGIQUE INCONTESTABLE
    « Un tel forum n’aura de légitimité suffisante qu’avec la participation d’un poids lourd comme Tshisekedi Wa Mulumba avec son assise sociologique incontestable », soutiennent les inconditionnels de l’UDPS. Mais hier même, le cabinet du Coordonateur du Mécanisme national de suivi (MNS) de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a réagi, par son directeur de cabinet, sur cette conditionnalité de l’Udps.
    Pour cette structure officielle, nulle part l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ne parle de médiation internationale pour un dialogue comme un engagement du Gouvernement congolais. Mais, l’on croit savoir que c’est plutôt dans les deux Résolutions du Conseil de sécurité qui portent mise en œuvre de l’Accord-cadre, les Résolutions 2098 et 2211.

    LECTURES TRANCHEES DE L’ACCORD-CADRE
    Ce sont ces Résolutions qui donnent mandat au Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu d’assurer le suivi du processus électoral. Il n’y a rien sur la médiation internationale pour un dialogue, relève-t-on au MNS, la structure chargée de l’application de l’Accord-cadre.
    Malgré ces lectures tranchées de l’Accord-cadre, les deux camps, c’est-à-dire l’Udps et la majorité présidentielle sont contraints de trouver une porte de sortie sur la question de la médiation qui les divise, avant de se séparer à Bruxelles.
    Ce n’est qu’à ce prix que cette rencontre aura un sens plutôt que de livrer aux Congolais un piteux spectacle de queue de poisson sur une divergence d’approche, alors que, comme on le sait, ils sont d’accord sur l’essentiel.
    Si tel n’était pas le cas, ils ne se seraient jamais rencontrés. A la différence des autres partis de l’Opposition comme le Mlc, l’Unc …, etc. Ceux-ci sont farouchement opposés à un dialogue avec Joseph Kabila, préférant à la place un autre cadre MP-CENI-Opposition, oubliant peut-être qu’ils ne peuvent traiter là que des questions d’ordre technique là où les attentes des populations sont purement politiques.

    POSITIONS DES DEUX CAMPS DIAMETRALEMENT OPPOSEES
    Qu’en est-il alors des Médiateurs internationaux dans des crises politiques en RDC ? Ce vocable est arrivé dans le lexique congolais dans la transition du Maréchal Mobutu de 1990 à 1997. Il y a eu d’épisodiques tractations entre le camp présidentiel, conduit par le Maréchal Mobutu lui-même et l’Opposition avec son chef de file de l’époque, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le Lider Maximo de l’Udps.
    Comme très souvent, les positions des deux camps sont restées diamétralement opposées. Il fallait donc recourir aux Médiateurs internationaux. C’est ainsi qu’on a vu débarquer les Lakdar Brahimi, Emile Zinsu, Abdoulaye Wade, Moustapha Niasse,… malgré cette intervention de la flopée de Médiateurs internationaux, la crise a persisté jusqu’à un certain 17 mai 1997, jour où l’AFDL a chassé le Maréchal Mobutu par les armes.
    Laurent-Désiré Kabila, qui accède au pouvoir dans les conditions que l’on connait, ne voit la paix que le temps d’une rose. En 1998, le Rwanda et l’Ouganda agressent la RDC, occupent une partie du pays et créent des rébellions de pacotille à leur solde.
    En 1999, sous l’égide de l’Onu tous les belligérants signent un Accord de paix à Lusaka en Zambie, dénommé « Accord de paix de Lusaka ». Le Médiateur, c’est bien le Président zambien de l’époque, Frederic Chiluba. La RDC commence une nouvelle ère des Médiateurs internationaux.
    A la manœuvre, Nelson Mandela dit « Madiba », Chiluba, Chissano, Tabo Mbeki, Ket Masire… A chaque rendez-vous crucial, la Communauté internationale est omniprésente, du début à la fin. Par exemple pour la bonne fin de la période de transition 1+4 de 2003 à 2006, la Communauté internationale assure une sorte de surveillance du fonctionnement des institutions par le biais du CIAT, le Comité international pour l’accompagnement de la transition.

    KANDOLO M.( Forum des As)

  • UDPS : EtienneTshisekedi désavoué et invité à faire « un décompte complet et précis de l’argent reçu au nom du parti »

    UDPS : EtienneTshisekedi désavoué et invité à faire « un décompte complet et précis de l’argent reçu au nom du parti »

    Etienne-Tshisekedi-Wa-Mulumba-20-Vingt-cinq (25) membres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, photo), après avoir constaté que le parti « traverse depuis janvier 2013 une crise aiguë de leadership commuée en crise grave de légitimité exacerbée par l’existence de deux statuts du Parti », exigent de « choisir un président du parti intérimaire ».
    « Afin de mettre fin à l’indisponibilité du président, la mise en place d’un nouveau leadership s’impose. Nous organisons un mini-conclave du 11 au 13 septembre 2015 à Bruxelles qui sera suivi d’un Conclave plus inclusif à Kinshasa aux fins de nous choisir un Président du Parti intérimaire qui nous représentera jusqu’à la tenue d’un Congrès extraordinaire », affirment-ils dans une Déclaration. Publiée le 31 juillet 2015 à Bruxelles (Belgique), à l’issue de leur séminaire.
    Durée et missions du président intérimaire

    Indiquant que le président du parti intérimaire « sera secondé par un vice-président qui le remplace en cas d’absence », ils invitent « tous les membres du Parti qui s’inscrivent dans cette logique à contribuer à l’organisation de ce conclave et à y participer activement afin de sortir le Parti de l’impasse actuelle ».
    « La durée de la mission du Président intérimaire est de deux mois. Le Président intérimaire est chargé notamment de « mettre en place une structure légère pour la gestion administrative et politique du Parti; récupérer le patrimoine du Parti; négocier les termes de la réunification du Parti; organiser le Congrès extraordinaire qui élira le Président du Parti ainsi que notre candidat à la Présidence de la République ».
    « Préoccupés par l’avancement et l’aboutissement d’une lutte qui a presque perdu ses repères », les 25 séminaristes déclarent avoir pris « l’initiative de réunir les délégués représentant les fédérations de l’UDPS aux fins d’ouvrir un dialogue interne pour préparer un Congrès extraordinaire qui établira un ordre nouveau respectueux des objectifs fondamentaux que notre Parti s’est fixé, à savoir la conquête, l’exercice, et la conservation démocratiques du pouvoir ».
    Dans l’entendement des signataires de la Déclaration, le « mini-Conclave à la mi-septembre 2015 à Bruxelles, qui sera suivi d’un Conclave plus inclusif à Kinshasa, entend préparer le Parti à affronter efficacement les prochaines échéances politiques ».
    « Il proposera notamment la mise en place de structures organisationnelles appropriées. Un leadership intérimaire et responsable sera désigné pour conduire la période de transition nous menant vers le Congrès. Le Fonds U.D.P.S. sera réorganisé pour permettre une meilleure collecte et gestion de fonds », soulignent-ils.
    Manque de transparence et mauvaise gestion des finances du parti
    Les 25 séminaristes insistent « sur la mise en place de la Convention Démocratique Nationale, dotée de ses commissions permanentes (contrôle financier et discipline), pour un meilleur contrôle de l’argent du parti et pour éviter des détournements ».
    Ils proposent que, « désormais, la gestion de l’argent récolté à l’extérieur du pays soit confiée au «Fonds UDPS» qui doit être ré-organisé pour ce faire ».
    En outre, ils exigent « du Président qu’il fasse un décompte complet et précis de l’argent reçu au nom du parti dans le cadre de la campagne électorale de 2011 et celui de la récupération de l’impérium », dans leur Déclaration ci-après.

    MINI-CONCLAVE POUR LA MISE EN PLACE D’UN NOUVEAU LEADERSHIP DE L’UDPS DU 11 AU 13 SEPTEMBRE 2015

    I. LE FOND DU PROBLEME : MEGESTION DU PARTI ET NON TRIBALISME

    L’UDPS traverse en ce moment une grave crise causée par différents actes et comportements répréhensibles et condamnables posés par le président du parti. L’éthique même dont se targue l’UDPS d’être le meilleur défenseur s’en trouve écorchée.
    La condamnation de ces actes par des membres du parti et même par le public aurait mérité que la personne incriminée y apporte des réponses adéquates pour crever ce gros abcès et soulager le parti du malaise qui le ronge.
    Malheureusement, pour toute réponse, et pour se donner de la contenance, ceux qui sont concernés par les faits, et qui sont les affidés bénéficiaires occultes de ces actes, veulent noyer le poisson, se voilent la face, et manipulent l’opinion publique en qualifiant d’injures et de tribalisme les dénonciations de faits avérés, risquant de conduire inutilement le pays dans une situation dramatique. Il s’agit en fait de créer une diversion afin d’éviter de répondre aux questions pertinentes qui leur sont posées.

    II. MISE AU POINT DE LA SITUATION : MANQUEMENTS GRAVES ET CAUSES PROFONDES DE LA CRISE ACTUELLE.

    1. La crise actuelle a pour nom « Etienne Tshisekedi » et pour prénom «l’attentisme des cadres de l’UDPS qui ont peur et refusent de voir cette réalité en face ». Il y a des manquements graves qui constituent les causes multiples et profondes de la crise actuelle à l’UDPS.
    2. Ce sont :
     L’indisponibilité du président du Parti.
     Les tripatouillages et la falsification des statuts par Etienne Tshisekedi.
     L’ingérence de la famille biologique du président dans les affaires du parti.
     Le manque de transparence et la mauvaise gestion des finances du parti.

    L’indisponibilité du Président du Parti

     Depuis plus d’une année, le Président du Parti est malade, raison de son séjour prolongé en Belgique. De ce fait, il est absent du Parti, et ce dernier est littéralement paralysé. L’article 22 point 2- des statuts du 14 décembre 2010 stipule que «le président supervise et coordonne le fonctionnement des activités du Parti».
    C’est dans ce cadre et au cours des réunions de la Présidence, localisée à Kinshasa, que les décisions sont prises sous sa supervision, conformément à l’article 21 des statuts. Mais cela n’a pas été le cas!
    Le Président élu au 1er Congrès a abandonné le Parti. Il n’a organisé aucune réunion de la Présidence conformément à l’article 21 des statuts depuis plus d’un an. Pendant quatre ans depuis qu’il a été élu au Congrès, sa présidence n’a produit aucun rapport d’activité ni de projet de budget du Parti tel qu’exigé par les statuts au point 7 de l’article 20.
    Aucune organisation respectable et démocratique ne peut fonctionner adéquatement en ignorant ses propres règles et même les règles élémentaires de fonctionnement et en l’absence de son principal gestionnaire.
    L’absence prolongée de Etienne Tshisekedi revient pratiquement à son auto exclusion implicite de la gestion du Parti, aussi avons-nous le devoir et l’obligation de désigner rapidement un nouveau leadership disponible pour la conduite effective du parti.

    Les tripatouillages des statuts.

     En ce qui concerne les tripatouillages, voici ce que révèle l’examen comparatif des deux statuts en présence, ceux issus du Congrès de 2010 qui avait réuni près de 800 délégués, et ceux modifiés par Etienne Tshisekedi tout seul.
    Le constat est amer! Etienne Tshisekedi qui, pour la première fois depuis la création de l’UDPS en 1982, a été élu Président du Parti au Congrès de décembre 2010, s’est mis au-dessus du Congrès, organe suprême du parti, pour opposer à l’effort fait par celui-ci de créer un Parti fort, une centralisation à outrance et la confiscation des pouvoirs entre ses seules mains.
    Le Parti est maintenant affaibli par sa maladie, ses prises de position contradictoires, et son absence continue du terrain des opérations.
     Il a commis un forfait en violant de manière flagrante, l’article 62 des seuls statuts valables, ceux de décembre 2010, en nommant des Représentants/Présidents fédéraux, alors que ceux-ci devaient être élus.
     Il n’a pas installé ou a supprimé des organes essentiels du parti tels que la Convention Démocratique du Parti et la Commission Electorale du Parti pour demeurer le seul maître à bord.
     Il a modifié unilatéralement les Statuts pour justifier de manière tacite son renoncement à la lutte pour l’imperium. En outre lorsque la remarque lui est faite par des membres du parti à propos de cette modification arbitraire, Etienne Tshisekedi répond qu’il l’a fait parce que c’est lui qui incarne l’UDPS.
    Nous disons non à cette allégation orgueilleuse, car l’UDPS est un patrimoine commun qui n’appartient à personne et elle survivra à chacun de nous.
     Le Président Tshisekedi a modifié les objectifs du Parti et transformé ce dernier en un groupe de pression ou un syndicat familial, tout en s’arrogeant tous les pouvoirs.
    Les Statuts signés par Etienne Tshisekedi le 25/10/2013, curieusement notariés le 01/03/2013, c’est-à-dire avant leur signature, ont été rédigés le 25 janvier 2013! Ceci montre qu’un crime n’est jamais parfait.
    Ces Statuts modifient l’article 10 des statuts officiels adoptés au Congrès de 2010 en supprimant l’objectif principal que s’est fixé ce Congrès, et qui est le fondement même de tout parti politique, à savoir: « … la conquête, l’exercice et la conservation démocratiques du pouvoir en vue de réaliser son projet de société…».
    En effet, voici ce que la Loi no 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des Partis politiques en RDC dit à son Article 2:
    «Aux termes de la présente loi, il faut entendre par parti politique, une association de personnes physiques de nationalité congolaise qui partagent la même idéologie et le même projet de société en vue de conquérir et d’exercer démocratiquement et pacifiquement le pouvoir d’Etat».
    D’après le site La Toupie : «un parti politique est un groupe de personnes qui partagent les mêmes intérêts, les mêmes opinions, les mêmes idées, et qui s’associent dans une organisation ayant pour objectif de se faire élire, d’exercer le pouvoir et de mettre en œuvre un projet politique ou un programme commun. L’objectif de gouverner distingue les partis politiques d’autres organisations comme les groupes de pression, les corporations et les syndicats».
     L’UDPS, parti politique auquel nous appartenons, a comme objectif d’accéder au pouvoir et de gouverner. L’UDPS familiale, non autrement identifiée, constitue un groupe de pression ou un syndicat familial dont l’objectif est le  «changement». Il n’est pas clairement précisé quel est le modus operandi de ce changement.
     Depuis deux ans, l’UDPS est orpheline. En supprimant l’objectif principal de conquête du pouvoir des statuts officiels, en étant toujours absent du terrain des opérations, et en renonçant à la lutte pour « l’imprium », Etienne Tshisekedi a tout simplement pris congé du grand parti UDPS qu’il a abandonné dans la rue.
     Kwame Nkrumah, le premier Président du Ghana, paraphrasant la Bible, nous recommande ce qui suit: «cherchez d’abord le pouvoir politique (imperium) et vous pourrez par la suite appliquer votre programme». Malheureusement, certains parmi nous utilisent l’UDPS plus pour se remplir les poches que pour faire arriver le parti au pouvoir.

    L’ingérence de la famille biologique du Président dans les affaires du parti.

     La question de l’ingérence de la famille biologique du Président dans les affaires du parti avait été dénoncée et largement traitée dans la déclaration de la Base du Parti, signée par plus de 40 fédérations de l’UDPS en novembre 2014.
    Cette déclaration avait désavoué Messieurs Mavungu et Tshilombo respectivement Secrétaire Général et Secrétaire du Parti chargé des Relations Extérieures pour incompétence.
    L’incompétence de ces deux « responsables » vient de s’étaler au grand jour par le fiasco criant de la liste de l’UDPS qu’ils ont présentée aux élections provinciales.
    En effet cette liste est classée en 20ème position, loin derrière tous les nouveaux partis tels que le PPRD, le MSR, l’AFDC, le PALU, le CRC, l’UNC, le MCR, le PPPD, le PND, l’ARC, le BUREC, le CCU, le LDIC, l’UNADEF, le PDC et l’ACO.
    Elle ne comprend que 276 candidats dont 21 femmes, soit à peine 8%, sur 711 sièges à pourvoir.
    L’UDPS n’a présenté des candidats que dans 81 des 189 circonscriptions électorales. Ces statistiques sont sympomatiques d’un leadership défaillant qui doit être remplacé illico presto.
     L’ ingérence de la famille s’est manifestée notamment par des interventions intempestives et par une volonté manifeste des membres de la famille  biologique du président d’ostraciser des cadres du parti afin que ceux-ci ne rencontrent pas le président dans le cadre de leurs activités normales.
     Aucune sanction n’a été prise à l’endroit des membres de la famille qui ont choisi de collaborer avec le pouvoir en place en allant siéger au parlement ou en touchant nuitamment les émoluments de parlementaire.
    Par contre, les cadres consciencieux qui, bien que élus, se sont démarqués du pouvoir en respectant le mot d’ordre de Etienne Tshisekedi et les instructions du parti de ne pas siéger, se sont vus sanctionnés par ceux de la famille biologique qui ont pourtant trahi, et tout ceci, devant un silence assourdissant de Etienne Tshisekedi.
     L’utilisation abusive de l’état de santé de Etienne Tshisekedi pour promouvoir  un membre de sa famille, à qui tout est permis, en vue de placer le parti devant le fait accompli d’un remplaçant obligé du président du parti, est une démarche que nous refusons et rejetons de toutes nos forces.
    Le manque de transparence et la mauvaise gestion des finances du parti
     Des révélations avérées d’une gestion financière catastrophique des fonds de la dernière campagne électorale auraient dû susciter l’intervention des commissions de contrôle financier et de discipline.
    Malheureusement, ces commissions prévues respectivement aux articles 57 des statuts et 69 du Règlement intérieur n’existent pas du fait que le Président du Parti n’a pas mis en place la Convention Démocratique Nationale du Parti, conformément à l’article 63 des Statuts et 74 du règlement d’ordre intérieur qui précisent que la Convention Démocratique du Parti devait être installée 4 jours après la clôture du Congrès.
    Les actes suivants posés par le Président du Parti ne reflètent pas la bonne gouvernance et la transparence prônées par le parti, conformément à la résolution n°10 du Congrès.
     De manière générale, le Président a mal géré les fonds récoltés dans le cadre de la dernière campagne électorale de 2011 qui ont échoué dans ses mains plutôt que dans les comptes du parti, conformément à l’article 63 du Règlement Intérieur du parti. A ce jour, le parti ignore le total des fonds reçus. Joseph Kasa-Vubu aurait été nettement plus transparent.
    Il aurait spontanément communiqué le détail de toutes les sommes reçues, ainsi que les dépenses effectuées et remis le reliquat à la trésorerie.
    Dans notre cas, les choses se sont très mal passées:
     En décembre 2011, sur décision personnelle du Président, trois cents mille US dollars ont été remis au Secrétaire Général en mains propres en espèces sonnantes et trébuchantes sans document comptable pour des dépenses non budgétisées.
     Quatre cents mille euros ont été, sur ordre du président, virés du compte de la fédération du parti en Belgique au compte privé de son épouse. A ce jour, le parti ignore l’usage qui a été fait de cet argent.
    Contrairement au cas précédent pour lequel le responsable du parti impliqué a été emmené par le Président devant la justice du pouvoir que nous contestons pour justifier l’utilisation de l’argent reçu, dans le deuxième cas, c’est l’embargo total, et aucune explication n’a été donnée.
    Bien au contraire, le responsable du parti en Belgique qui a révélé cette information a été débarqué arbitrairement de son poste avec comme motif fallacieux que cette révélation constituait une insulte à la famille.
     Une propriété immobilière (Bercy), située sur le Boulevard Lumumba à Limete, acquise pour environ un million de US$ comme permanence de l’UDPS et payée avec des fonds reçus par le parti, a changé de propriété de manière inexpliquée en faveur de la famille du Président.
     Certains cadres qui avaient perdu l’argent du parti avaient reçu ordre de le rembourser, tandis que les membres de la famille peuvent impunément s’approprier le patrimoine du parti.
     Des fonds récoltés au Canada (plus de dix mille dollars) ont été transférés à New York sur ordre du Président, et ont ensuite pris une destination inconnue.
     Les fonds récoltés à partir de 2012 dans le cadre de la campagne hypothétique de lutte pour la récupération de l’imperium et dont le montant est inconnu n’ont jamais été justifiés et leur gestion est totalement opaque.
     Les cas sont légion où l’argent du parti a été mal géré. C’est ainsi que le parti continue à demeurer indigent alors que beaucoup d’argent qui lui revient a été détourné.
    Malgré le fait qu’il y a eu autant d’argent, le président s’évertuait à dire aux candidats députés en 2011 qui avaient péniblement payé 150 US$ pour s’inscrire sur la liste du parti, qu’ils devaient se débrouiller et qu’il n’y aurait aucune contribution pour leur campagne, car le parti n’avait pas d’argent et que lui même avait déjà fait sa campagne par la «longue lutte» qu’il avait menée.
    Il s’est avéré par la suite que le parti avait suffisamment d’argent et qu’il pouvait largement contribuer à la campagne de ses candidats.
    3. Nous, membres du parti signataires de la présente déclaration, ayant analysé les causes profondes de la crise que traverse l’UDPS, avons jugé nécessaire de prendre les dispositions idoines permettant de mettre fin à cette situation délétère et stopper la gangrène.

    III. LEÇONS POSITIVES DE L’HISTOIRE DE NOTRE LUTTE.

    4. A présent, il est grand temps que nous prenions une nouvelle initiative comme l’histoire de notre propre lutte nous l’apprend:
     En 1987, lorsque le leadership du mouvement a signé les Accords de Gbadolite, acceptant de rentrer dans le MPR, des cadres du Parti ont créé la
    Direction Politique Rénovée (DPR) pour continuer la lutte. Ils ont ainsi gardé le flambeau et l’esprit du mouvement.
     Toujours en 1987, quand Sennen Andriamirado de Jeune Afrique a écrit que M. Frédéric Kibassa, Président en exercice de l’UDPS, avait, au cours d’une interview à l’aéroport de la Luano où il était détenu, accepté de travailler sous la houlette de Mobutu, Raymond Kabalu, Boniface Kayembe Mitonga et André Kalonzo ont rédigé un droit de réponse qu’ils ont fait signer à Kibassa par l’entremise de «petit Jean», un providentiel jeune compatriote trouvé par Mutombo Nzengeja, et qui faisait la navette entre Kibassa et le groupe. Le droit de réponse fut publié par Jeune Afrique à Paris, et l’on évita l’implosion du Parti.
     En 1988, Etienne Tshisekedi ayant décidé d’abandonner la politique (trop tôt en ce moment-là, mais très encouragé aujourd’hui), une dizaine de cadres s’étaient alors réunis à Boston pour convaincre Marcel Lihau de prendre lesrênes du Parti.
    Ce qui nous conduisit jusqu’à la Conférence Nationale où Tshisekedi fut élu Premier Ministre d’un gouvernement de Transition qui devait organiser les élections. Pourtant, seul contre tous ses collègues, Tshisekedi avait soutenu la tenue d’une Conférence Constitutionnelle en lieu et place de la Conférence Nationale. Ce n’est que par la persuasion qu’il finit par en accepter le principe.
    L’ UDPS aurait dû organiser les élections à l’issue de la période transitoire de 24 mois, mais Etienne Tshisekedi avait choisi la confrontation et pas le dialogue avec Mobutu; et ce dernier le chassa de la Primature.
    5. En conséquence de la situation catastrophique qui vient d’être décrite précédemment, en tant que membres à part entière de ce Parti et à l’instar des actions rappelées ci-haut qui ont permis à l’UDPS de survivre, nous prenons une nouvelle initiative qui se résume dans les résolutions ci-après pour sauver le Parti et redonner l’espoir à notrePeuple.

    IV. RESOLUTIONS

     Sur l’indisponibilité du président du Parti
    Afin de mettre fin à l’indisponibilité du président, la mise en place d’un nouveau leadership s’impose. Nous organisons un mini-conclave à la mi-septembre 2015 à Bruxelles qui sera suivi d’un Conclave plus inclusif à Kinshasa aux fins de nous choisir un Président du Parti intérimaire qui nous représentera jusqu’à la tenue d’un Congrès extraordinaire.
    Il sera secondé par un vice-président qui le remplace en cas d’absence.
    Nous invitons tous les membres du Parti qui s’inscrivent dans cette logique à contribuer à l’organisation de ce conclave et à y participer activement afin de sortir le Parti de l’impasse actuelle.
    La durée de la mission du Président intérimaire est de deux mois. Le Président intérimaire est chargé notamment de:
     mettre en place une structure légère pour la gestion administrative et politique du Parti;
     récupérer le patrimoine du Parti;
     négocier les termes de la réunification du Parti;
     organiser le Congrès extraordinaire qui élira le Président du Parti ainsi que notre candidat à la Présidence de la République.
     Sur les tripatouillages et la falsification des statuts par Etienne Tshisekedi.
    En définitive, les statuts modifiés en 2013 par Etienne Tshisekedi sont illégaux et illégitimes. Les seuls statuts valables sont ceux approuvés au Congrès de 2010.
    En conséquence, toutes les nominations faites par Etienne Tshisekedi au-delà de la période transitoire de trois ans après le Congrès de 2010 (fin 2013) sont toutes nulles et de nul effet.
     Sur l’ingérence de la famille biologique du président dans les affaires du parti.
    Le nouveau leadership mettra une ligne de démarcation nette entre les affaires du parti et celles des familles en évitant particulièrement d’œuvrer dans les propriétés privées des responsables du parti. Particulièrement, le nouveau président du Parti utilisera tous les moyens légaux pour récupérer la permanence actuellement confisquée par la famille du Président Etienne Tshisekedi.
     Sur le manque de transparence et la mauvaise gestion des finances du parti.
    Pour un meilleur contrôle de l’argent du parti et pour éviter des détournements, nous insistons sur la mise en place de la Convention Démocratique Nationale dotée de ses commissions permanentes (contrôle financier et discipline), et nous proposons que, désormais, la gestion de l’argent récolté à l’extérieur du pays soit confiée au «Fonds UDPS» qui doit être ré-organisé pour ce faire.
    Nous exigeons du Président qu’il fasse un décompte complet et précis de l’argent reçu au nom du parti dans le cadre de la campagne électorale de 2011 et celui de la récupération de l’impérium.
     Les manquements graves qui viennent d’être relevés dans la gestion du Parti auraient dû faire l’objet de la saisine par les Commissions de Contrôle financier et de Discipline du Parti, malheureusement inexistantes, mais ce sont là des fautes très graves qui devront être sévèrement sanctionnées, raison pour laquelle nous demandons au président intérimaire de mettre immédiatement en place la Convention Démocratique d’où seront issues les différentes commissions permanentes.
    6. Nous nous sommes finalement souvenus de nos martyrs, ces héros qui ont payé de leur sang pour que vive ce parti, oubliés au détriment d’un culte personnel et l’encensement des profiteurs ayant vécu dans l’opulence en marge du combat.
    Ils doivent sans doute aujourd’hui se retourner dans leurs tombes devant les abominations que connaît le parti et les violations des principes qui constituent le fondement même de la lutte pour laquelle ils ont fait le sacrifice suprême. Nous devrions penser à eux chaque fois que nous voulons poser un acte qui doit engager l’avenir du parti et de notre pays.
    Nous voulons les répertorier tous, afin que, le moment venu, nous puissions leur rendre l’hommage qu’ils méritent. Nous citons Roger Kana Kange, Evrard Makota, Tshal Kalend, Cédric Nyanza; nous pensons aussi à tous les autres non encore identifiés, qui ont été jetés au fleuve ou dans des fosses communes.
    Dans cette longue lutte de l’UDPS décrite comme un « bal de chauves », Il est très troublant de constater, si tard dans la lutte, que l’animateur principal de ce bal de chauves, le «DJ», n’est pas chauve!
    Que faire, sinon constater cette triste réalité, la dénoncer, et se choisir un nouveau «DJ», réellement chauve à même de conduire le bal jusqu’à son épilogue.
    En d’autres termes, nous devons trouver un nouveau leader qui va emmener le parti à concrétiser son objectif d’accéder au pouvoir.
    7. Au nom de Robert Kane-Kange mort en relégation sous le régime de Mobutu, Tshal Kalend pendu par la sécurité de Mobutu à Lubumbashi, Evrard Makota abattu à bout portant par la DSP sur le Boulevard Lumumba à Debonhomme (Kinshasa), Cédric Nyanza immolé dans le Bas-Congo pour revendiquer la victoire électorale de Tshisekedi à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, et tant de nos membres fauchés par les différentes dictatures qui se sont succédées au pouvoir à Kinshasa, nous demandons à Etienne Tshisekedi de faire un sérieux examen de conscience si cela est encore possible, et de se retirer de la politique pour consacrer le reste de son temps à sa santé, car il est malade. Les rares sorties forcées qu’il a effectuées dernièrement prouvent éloquemment qu’il a vraiment besoin de repos.

    V. NON A LA PARTICIPATION DE L’UDPS AU DIALOGUE AVEC KABILA

    8. Nous avons enfin examiné un problème d’actualité relatif à la proposition de Etienne Tshisekedi de faire participer l’UDPS à un dialogue avec le pouvoir dictatorial en place à un an de la fin du mandat en cours de Joseph Kabila, par ailleurs très controversé.
    Nous sommes arrivés au constat amer que ce dialogue prôné par Etienne Tshisekedi n’était d’aucun intérêt pour la concrétisation des objectifs que nous poursuivons, à savoir: la conquête, l’exercice et la conservation démocratiques du pouvoir.
    Au contraire, il est visiblement destiné à satisfaire des intérêts purement égoïstes. Pire encore, c’est une passe en or adressée à Joseph Kabila, car elle n’est rien de moins qu’une ouverture à la recevabilité de sa candidature pour un troisième mandat!
    En effet ce dialogue débouchera inéluctablement sur la formation d’ un gouvernement (de Transition ou d’Union Nationale), ce qui correspond à l’ instauration d’ un nouvel ordre juridique conformément à la nouvelle pratique constitutionnelle.
    Le partage du pouvoir dans un gouvernement (de transition ou d’union nationale) avec l’opposition, que l’UDPS accepte d’y participer ou non, induit l’interruption du mandat actuel de Joseph Kabila, par ailleurs très controversé et, celui-ci n’étant pas arrivé à son terme, offre de manière implicite à Joseph Kabila une source de légitimité pour briguer un troisième mandat.
    Notons qu’une situation équivalente qui représente une jurisprudence sur le plan international, avait permis au Président Abdoulaye Wade du Sénégal de briguer un troisième mandat constitutionnellement prohibé, pour avoir modifié la durée de son mandat de 7 à 5 ans au cours de son deuxième et dernier mandat, mettant ainsi en place un nouvel ordre institutionnel.
    En réclamant la tenue d’un dialogue en position de faiblesse, on donne à son interlocuteur le loisir d’imposer ses propres conditions, surtout si au départ on a invoqué un prétexte fallacieux pour le réclamer.
    Il faut déplorer que dans les mêmes circonstances avec le pouvoir finissant de Mobutu hier, Etienne Tshisekedi avait forcé un dialogue avec Mobutu à Nice que tout le monde avait rejeté et qui avait permis à ce dernier de rebondir dans un retour triomphal à Kinshasa.
    Nous savons que Mobutu en avait profité, l’UDPS n’en avait pas bénéficié, Dieu seul sait quel bénéfice personnel Etienne Tshisekedi en a tiré.
    Par ailleurs, la feuille de route proposée par Etienne Tshisekedi reprend de nombreuses dispositions de la loi électorale qui doivent être respectées, mais qui ne l’ont jamais été dans le cadre de la loi. Par quel mécanisme un simple dialogue entre groupes d’individus imposera-t-il le respect de ces dispositions là où la loi n’a pas réussi à le faire ?
    Les Accords d’Addis-Abeba invoquées ont été mal interprétées et ne peuvent pas être la référence pour réclamer un dialogue.
    Comment peut-on, en outre, décider d’aller dans un dialogue contre la volonté populaire et déclarer ensuite souhaiter recourir à ce même peuple en cas d’échec?
    N’est-ce pas un véritable mépris à l’égard du peuple que l’on considère comme un simple objet que l’on n’utilise que pour satisfaire son orgueil personnel? Quoi qu’il en soit, comme la grande majorité des membres de l’UDPS, nous nous opposons à la tenue de ce dialogue contre-nature qui doit être considéré comme une véritable trahison.

    Fait à Bruxelles, le 31 juillet 2015.

    Les Signataires :

    André Kalonzo Ilunga Co-fondateur ; Représentant honoraire aux Nations Unies, Ancien Secrétaire du Parti Chargé de Mission au Katanga

    Raphaël Kashala Ancien Directeur de Cabinet du Secrétaire National aux
    Relations Extérieures; Conseiller honoraire à la Représentation au Benelux ; Ancien Conseiller particulier du Président Tshisekedi

    François Tshipamba Mpuila Représentant honoraire au Benelux; Coordonnateur du Bureau d’Etudes, Expertises et Stratégies (BEES)

    Léonard Mpoyi Muadianvita Représentant honoraire en Norvège
    Raymond Kabalu Kadima Co-fondateur, Ancien Conseiller Culturel du Premier Ministre Tshisekedi, Représentant-Adjoint au Danemark

    Ange Kalonji Tshidimba Conseiller honoraire à la Représentation du Canada

    Madame Kashika Membre du Parti Fédération de Belgique

    Sylvain Nsenda Kalala Président honoraire Comité Fédéral du Canada, Président de la Convention Démocratiique du Canada

    Urbain Ndondo Conseiller Diplomatique à la Représentation du Canada

    Oscar Mutombo Membre du Parti Fédération du Canada

    Marcellin Kwilu Mondo Président honoraire Section Ontario / Canada

    Papy Bisungu Membre du Parti Fédération du Canada

    Toure Kabongo Mukendi Président Section Ontario / Canada

    Nono Ilunga Bukasa Président honoraire Comité Fédéral Canada

    Andre Kabemba Membre du Parti Fédération du Canada

    Eddy Bozinga : Président-Adjoint Section Ontario/Canada

    Sage Gayala Secrétaire Fédéral chargé de la communication
    Fédération du Canada

    Bernard KabeyaTshilumbayi Représentant-Adjoint en France

    Liévin Tshiembe Ntambue Secrétaire Fédéral chargé de l’Administration Fédération du Danemark

    Philippe Mandangi Représentant honoraire au Royaume Uni

    Albert Mukendi Conseiller honoraire Représentation au Royaume Uni

    Placide Kanema Président honoraire Comité Fédéral de Norvège

    Félix Mulamba Président honoraire de l’Assemblée Fédérale de Norvège

    Georges Mboa Membre du Parti Fédération de Belgique

    Marie Tshibwabwa Membre du Parti Fédération des Etats-Unis d’Amérique.