Author: Don Kayembe

  • Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    Des mesures contre le Covid-19 annoncees par le President Felix Tshisekedi

    -La RDC a annoncé mercredi 18 mars avoir enregistré 14 cas de Covid-19 sur son territoire. Dans la soirée, Félix Tshisekedi a annoncé une batterie de mesures pour limiter la propagation. C’est le médecin spécialiste en virologie Jean-Jacques Muyembe, coordinateur de la lutte contre le virus Ebola, qui est désormais chargé de celle du Covid-19.

    « Nous ne sommes qu’au début de cette pandémie. Il s’agit d’une menace sérieuse qui appelle des mesures musclées », a dit le chef de l’État congolais, dans son message.

    Mesures bien connues désormais puisque déjà mises en place ces derniers jours dans de nombreux pays du monde.

    Sur le plan interne, tous les rassemblements, réunions, célébration de plus de vingt personnes sur les lieux publics sont interdits. Les écoles et les universités sont fermées pour une durée d’un mois à dater de ce jeudi.

    Tous les cultes publics ainsi que les activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sont également suspendues. Discothèques, bars, cafés et restaurant ne peuvent pas non plus ouvrir jusqu’à nouvel ordre. D’autres types de rassemblement comme les deuils sont être soumis à une réglementation particulière, « interdits dans les salles et domiciles », « les dépouilles mortelles étant conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation en nombre restreint d’accompagnateurs », a précisé le chef de l’État.

    Félix Tshisekedi a également « décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tous les vols en provenance des pays à risque et des pays de transit ».

    L’opposition propose de revoir de la loi budgétaire

    Le président congolais a confié la coordination de la riposte au virologue Jean-Jacques Muyembe, celui-là même qui a dirigé la lutte contre l’épidémie de la maladie à virus Ebola.

    Félix Tshisekedi a aussi annoncé qu’une réunion dite inter-institutionnelle sera très prochaine organisée pour examiner le mode de fonctionnement de l’État en cette période exceptionnelle.

    Pour le député d’opposition Christophe Lutundula, l’annonce de ces mesures est à saluer, mais il s’inquiète du manque de moyens. Il ne va pas falloir avoir honte, dit-il, de faire appel aux bailleurs de fonds.

    « Il se pose un problème de moyens, tant pour la prévention que pour les traitements, il y a des problèmes d’équipements médicaux spécialisés, des appareils. il va falloir absolument une importante mobilisation de ressources, et pourquoi pas voir si l’un ou l’autre de nos partenaires peut nous porter secours, il n’y a pas de honte à avoir. Même pour Ebola, nous n’avons pas refuser de recourir à l’assistance de ceux qui peuvent nous aider à quelque chose », développe l’élu. Pour lui, il va être « absolument nécessaire de revoir la loi budgétaire et les affectations des recettes ».

  • Detournement de fonds en RDC: UNC dit , Kamerhe sera blanchi par la justice

    Detournement de fonds en RDC: UNC dit , Kamerhe sera blanchi par la justice

    Detournement de fonds en RDC: UNC dit , Kamerhe sera blanchi par la justice

  • Faut-il, Oui ou Non , dissoudre la collusion CACH- FCC?

    Faut-il, Oui ou Non , dissoudre la collusion CACH- FCC?

    Faut-il, Oui ou Non , dissoudre la collusion CACH- FCC?

  • Une milice locale viole et tue en toute impunité en Ituri

    Une milice locale viole et tue en toute impunité en Ituri

    Amputé de trois doigts à la main gauche, l’abbé Guy-Robert Mandro porte dans sa chair la marque du regain de violences en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où une cinquantaine de civils ont été tués depuis début mars, et plus de 700 depuis fin 2017.

    Le bilan s’alourdit vite: une quinzaine de civils ont été tués dans le nuit de dimanche à lundi, rapportent des sources locales.

    L’abbé Mandro a croisé ses bourreaux il y a une semaine après la messe. “Un groupe de jeunes gens m’a approché. Ils m’ont administré des coups de machette au niveau de la tête. Je me suis protégé, c’est comme cela que j’ai perdu les trois doigts”, raconte le curé de Fataki, une localité à 80 km au nord du chef-lieu provincial Bunia.

    L’Unicef affirme que 76 personnes ont été tuées en Ituri depuis décembre

    Evacué en hélicoptère vers Bunia, opéré pendant des heures, l’homme d’église est en convalescence dans une chambre de la cure du diocèse, les deux mains bandées. Son entourage espère qu’il pourra bénéficier d’une prothèse pour continuer à célébrer la messe sans être gêné par sa main amputée.

    Valérie (prénom changé pour raisons de sécurité), 44 ans, affirme s’être cachée sous la paroisse pendant l’attaque. En vain. “Trois parmi les agresseurs m’ont violée à tour de rôle”, raconte-t-elle.

    Réfugiée à Bunia, Valérie témoigne dans les locaux de la Sofepadi, une ONG qui “répare les femmes” victimes de violences sexuelles, sur le modèle de la clinique Panzi à Bukavu du gynécologue Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, le bloc opératoire en moins.

    Sept morts en Ituri où séjourne Michelle Bachelet

    Parmi les victimes, Tania, 34 ans, raconte qu’elle a accouché le 16 février, une semaine après sa propre fille aînée Sofia, lycéenne de 17 ans (prénoms changés).

    La mère précise que les deux bébés sont nés d’un viol collectif par des assaillants près de Bunia. Son neveu, qui conduisait la moto, a été décapité, sous leurs yeux.

    “Sofia voulait se suicider quand on l’a informée qu’elle était enceinte”, raconte Tania.

    L’adolescente a retrouvé la force de reprendre sa dernière année de lycée, et d’accoucher d’un petit garçon dont “elle s’occupe très bien”, affirme sa mère, cinq enfants au total.

    Un milicien condamné à perpétuité pour de nombreux viols et meurtres

    Elle a oublié le jour exact de l’attaque. C’était fin mai-début juin 2019, lors d’une nouvelles flambée des violences commencées en décembre 2017.

    Ces exactions ont fait au total plus de 700 morts et des milliers de déplacés, d’après les Nations unies qui dénoncent un possible “crime contre l’humanité”.

    – Une communauté visée –

    Les violences sont attribuées à une milice, la Coopération pour le développement du Congo (Codeco).

    “L’évêque a dit que c’est une secte religieuse”, raconte un proche du curé amputé des trois doigts, l’abbé Eric.

    “Ils ont un culte tous les lundis et les jeudis. Ils ne vont pas aux champs ces jours-là. Ils interdisent certains légumes et la viande de porc”, énumère un responsable du territoire de Djugu, l’épicentre des violences.

    Sept morts en Ituri où séjourne Michelle Bachelet

    Les miliciens agissent par petits groupes dans les territoires dominés par les Lendu, une des principales communautés de l’Ituri, des agriculteurs principalement.

    Et la Codeco cible en grande majorité une communauté voisine, les Hema, éleveurs et commerçants.

    Une guerre entre milices Lendu et Hema a fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003.

    Face aux nouvelles violences, les Hema n’ont pas reconstitué de milices, s’en remettant à l’autorité de l’Etat.

    Des experts de l’ONU accusent un chef de guerre de viols collectifs

    Ils attendent pour l’instant avec calme l’éventuel retour en Ituri de leur ex-chef de guerre Thomas Lubanga, libéré dimanche après avoir purgé une peine de 14 ans de prison prononcée par la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d’enfants lors du conflit des années 2000.

    En juillet, le président congolais Félix Tshisekedi avait promis des opérations militaires pour éliminer la Codeco. Samedi, l’armée a encore affirmé avoir tué plusieurs miliciens.

    Pas de quoi rassurer les déplacés qui continuent d’affluer vers Bunia. “Les miliciens se sont dispersés sur toute l’étendue du territoire. Il y a des exactions qui sont commises partout”, analyse la source administrative à Djugu.

    Force de dissuasion, un bataillon marocain de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) assure des patrouilles entre Bunia et Djugu, sur environ 70 km, en alternance avec les Casques bleus du Bangladesh.

    La CPI condamne Bosco Ntaganda à 30 ans de prison

    Rien à signaler à l’aller, à part une noria de camions pétroliers en provenance de l’Ouganda et du Soudan du Sud qui partent ravitailler Bunia. Au retour, le commandant de la patrouille marocaine ordonne un détour du convoi, vers la région minière de l’usine d’or de Sokimo.

    La Codeco a attaqué et tué deux civils à 25 km de là, lui indique la police congolaise. Que veulent-ils au juste? “On ne sait pas”, soupire le policier.

    Avec afp/VOA

  • Rentrée parlementaire: le social, les infrastructures, la Céni au menu

    Rentrée parlementaire: le social, les infrastructures, la Céni au menu

    -C’est la rentrée parlementaire aujourd’hui à Kinshasa. Revenus de trois mois de vacances, députés nationaux et sénateurs reviennent pour la session ordinaire de mars. Ils vont devoir travailler sur ce qu’ils ont observé dans leurs circonscriptions électorales.

    Serge Konde, député élu de Sakania dans le Haut-Katanga, pense qu’il va falloir mettre l’accent sur le social : « Jusque-là, nous voyons qu’il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas encore. Je viens du territoire de Sakania dans la botte de la RDC, il n’y a pas de ponts, les routes sont en détérioration totale. Je peux rappeler par exemple la gratuité de l’enseignement qui n’a pas d’effectivité jusque-là ».

    Même chose pour Jean Kalenga Mambere, élu de Pweto dans le Haut-Katanga : « La population s’attend à ce que nous puissions réellement jouer notre rôle de député afin qu’on puisse améliorer le fonctionnement et la gestion de la République. Et cela appelle à ce que les députés puissent réellement s’impliquer dans la gestion au quotidien à tous les niveaux, afin que la population sente qu’il y a un contrôle, qu’il y a un suivi, qu’il y a des promesses qui ont été faites qui doivent être respectées ».

    L’élu de Luiza dans le Kasaï, Delly Sesanga pense, lui, qu’il faudra travailler pour mettre fin à l’anarchie qui s’est installée dans les institutions : « Il y a d’abord l’audition du rapport de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) sur la gestion du processus électoral écoulé, le remplacement des animateurs de cette Céni qui sont arrivés en fin de mandat, la discussion de la nouvelle loi sur cette Céni, la révision constitutionnelle ».

    Cette session ordinaire de mars s’annonce en tout cas houleuse, au regard de la complexité de la situation dans les différents territoires du pays.

    Avec RFI

  • « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    « La crise au siège de l’UDPS est due à de l’intox » selon Kabuya

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Des manifestations de jeunes devant le siège de l’UDPS à Kinshasa, jeudi, témoignent de la persistance – voire l’accroissement – de la tension interne dans le parti des Tshisekedi. En cause: l’héritage d’Etienne Tshisekedi, l’absence de légitimité de la direction actuelle et l’alliance avec Kabila.

    Il a fallu plusieurs heures d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants, jeudi à Kinshasa, devant le siège de l’UDPS, pour ramener le calme. Les protestataires, issus de « la base » du parti, exigeaient de bénéficier, eux aussi, de formation et d’emploi, plus d’un an après l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi, estimant ces bénéfices du pouvoir réservés aux proches des dirigeants du parti. Autrement dit: ils refusent d’être le prolétariat de l’UDPS.

    Ces « illettrés » ont rappelé leur contribution à la lutte (« on a fait face à des coups de feu et aux arrestations« , dit l’un d’eux à nos confrères d’Actualités.cd) et interrogent: « Nous voulons savoir si l’UDPS, c’est Augustin Kabuya ou les combattants« . Et de réclamer la démission de ce dernier, secrétaire général de l’UDPS.

    « Le règne des intérimaires »

    Les manifestants protestaient aussi contre « le règne des intérimaires » aujourd’hui à la tête du parti et réclamaient la convocation d’un congrès pour élire ses nouveaux dirigeants. La manifestation est en effet intervenue alors qu’on venait d’apprendre que le président ad interim du parti, Jean-Marc Kabund a Kabund, avait écarté de la Commission électorale permanente – un des organes essentiels du parti – Jacquemain Shabani, un des chantres du respect des statuts de l’UDPS, bien malmenés depuis quelques années.

    Dans l’euphorie de son partage du pouvoir avec Joseph Kabila en janvier 2019 – au mépris des résultats électoraux (jamais publiés intégralement) qui donnaient pour vainqueur, selon les comptages parallèles, Martin Fayulu – Félix Tshisekedi, à qui la Constitution interdit d’être à la fois chef de l’Etat et celui d’un parti, avait en effet nommé unilatéralement Kabund a Kabund président ad interim de l’UDPS le 22 janvier 2019, sans aucune base juridique pour le faire: les statuts de son parti ne le prévoient pas et cette nomination est considérée comme illégale par les cours et tribunaux congolais, qui ont rejeté tous les mandats ainsi signés par M. Kabund pour « défaut de qualité du signataire ».

    Le parti scindé

    Depuis lors, une (nouvelle) scission s’est opérée au sein du parti. La tendance Jacqmain Shabani/Peter Kazadi/Victor Wakwenda appelle au respect des statuts, dont l’article 26 prévoit qu’ »en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, d’expiration de mandat ou d’interdiction d’exercer du président du parti, un directoire composé du président en exercice de la Convention démocratique du parti (NDLR: Victor Wakwenda), du secrétaire général du parti (NDLR: Augustin Kabuya, nommé en mai 2019 par Kabund bien que, intérimaire, ce dernier ne puisse procéder à des nominations selon un avis juridique publié par Le Potentiel du 18 mai 2019) et du président de la Commission électorale permanente (NDLR: Jacquemain Shabani), assure l’interim pour 30 jours, au terme desquels il convoque le congrès en vue d’élire un nouveau président ».

    Face à elle, la tendance Augustin Kabuya/Kabund a Kabund – ce dernier devenu premier vice-président de l’Assemblée nationale et goûtant les délices de Capoue (voir video dans le lien ci-dessous) dans cet article estime que, l’article 26 ne prévoyant pas « l’empêchement temporaire » que représente l’élévation à la tête de la République, les choses doivent demeurer telles quelles.

    « La base » de plus en plus fâchée

    « La base » – dont la toute puissance est volontiers évoquée par les dirigeants du parti lorsque ça les arrange – avait averti Felix Tshisekedi dès le jour de sa prestation de serment, le 24 janvier 2019: « Le peuple d’abord, comme avait dit papa » Etienne Tshisekedi.

    RDCongo: les moqueries sur le reniement de Félix Tshisekedi prolifèrent

    Le mécontentement de « la base » se fera sentir dès qu’elle se rendra compte que le marché passé entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila pour partager le pouvoir ne lui profitait pas à elle.

    Ainsi, en mars 2019, les sénatoriales (les sénateurs nationaux sont élus par les députés provinciaux) s’étaient terminées par une victoire écrasante des kabilistes (un seul sénateur UDPS) puisque c’est à eux que la Commission électorale (CENI), acquise à Joseph Kabila, avait attribué de très larges majorités dans les assemblées provinciales sans que soient produits les bulletins de vote pour les justififier. « La base » de l’UDPS avait fait connaître son mécontentement; en vain. Rebelote en avril 2019, après l’élection des gouverneurs de province (un seul est UDPS) par les assemblées provinciales; « la base » s’était indignée.

    En mai 2019, de violentes bagarres avaient opposé les deux courants au sein de l’UDPS devant le siège du parti, mais la direction de celle-ci assurait: « Il n’y a pas crise à l’UDPS« . En juin, trois jours de violence avaient pourtant éclaté, durant lesquels « la base » de l’UDPS avait attaqué des affiches, militants et locaux kabilistes, après que la Cour constitutionnelle, acquise à Joseph Kabila, eut invalidé 23 députés nationaux d’opposition (déjà très minoritaires) au profit de kabilistes. A chaque fois, Félix Tshisekedi était resté silencieux.

    Nouvelles protestations

    Début février dernier, de nouvelles protestations de jeunes de l’UDPS ont éclaté devant le siège du parti, après le limogeage de deux bourgmestres UDPS par le gouverneur kabiliste de Kinshasa. Les protestataires demandaient au président Tshisekedi de rompre avec Kabila mais l’interpellé n’a toujours pas réagi.

    Après les manifestations violentes de ce jeudi 12 mars contre « le règne des intérimaires », la direction de l’UDPS continue à se cacher la tête dans le sable: « ils ont été manipulés« , « ce sont des voyous recrutés à Mombele« , a assuré Augustin Kabuya.

    « Etienne Tshisekedi n’a pas formé de vrais cadres et la plupart de ses lieutenants de première ligne sont des médiocres imbus d’eux-mêmes« , explique à La Libre Afrique.be un militant UDPS déçu. La multiplication des soupçons d’enrichissement illicite contre des dirigeants UDPS proches du pouvoir a encore accru l’amertume.

    Jusqu’à quand ces derniers pourront-ils maintenir le couvercle sur la casserole à pression qu’est devenu le parti?

  • Thierry Taeymans , le DG de la Rawbank à son tour arrêté

    Thierry Taeymans , le DG de la Rawbank à son tour arrêté

    -Nouvelle arrestation d’un acteur important de l’économie congolaise. Cette fois, c’est Thierry Taeymans, le directeur général de la Rawbank, citoyen belge, qui a été arrêté.
    L’homme a d’abord été conduit au poste de garde de Matete où il aurait été longuement entendu avant d’être transféré, ce vendredi 13 mars en fin de matinée, à la prison centrale de Makala.
    Le directeur général de la Rawbank est soupconné d’être impliqué dans le détournement de 57.000.000 de dollars en complicité avec Jammal Samih, le patron des sociétés Samibo Congo Sarl et Husmal SARL, dans un dossier de construction de maisons sociales, notamment à destination des militaires, passé dans un des innombrables contrats de gré à gré avec les services de la présidence congolaise.
    Jamamal Samih, par ailleurs président de la communauté libanaise en RDC, est lui déjà derrière les barreaux depuis la fin du mois de février, il avait été interpellé pratiquement en même temps que David Blattner, le patron de Safricas SA, et du DG de l’Office des Routes, Mutima Sakrini. Tous les trois sont poursuivis pour abus de confiance, dans le cadre des enquêtes diligentées par le parquet général près les Cours d’appel de Kinshasa sur les travaux lancés dans le cadre du programme des 100 jours.
    Selon des sources porches de l’enquête, le banquier belge est soupçonné d’avoir permis le détournement de 57 millions sur un contrat de 114 millions destinés à la construction de ces maisons dans 5 provinces. La somme incriminée aurait été versée sur un compte parallèle et ne serait jamais arivée dans les comptes officiels de la société de M. Jammal Samih.

    Selon les enquêteurs, le travail n’a pas été fait mais l’argent a été bel et bien encaissé. En l’occurrence, plusieurs millions de dollars auraient été envoyés sur un compte de la Rawbank alors que le patron de la Somibo avait initialement donné un numéro de compte Ecobank. Pour la presse congolaise, 37 millions ont été virés vers un compte qui n’était effectivement pas connu des autorités congolaises. Contacté ce vendredi, l’avocat de Thierry Taeymens, Me Shebele, a refusé de commenter une affaire encore en instruction par respect éthique, a-t-il dit.

    Dans un communiqué rendu public, vendredi, la Rawbank a déclaré regretter l’emprisonnement de son directeur général, et affirmé qu’elle continuera de collaborer avec la justice congolaise, étant convaincue que la vérité finira par être établie.

    Avec la LA

  • 2 cas de Coronavirus en RDC, les mesures annoncées peinent à rassurer

    2 cas de Coronavirus en RDC, les mesures annoncées peinent à rassurer

    -En République démocratique du Congo (RDC), un deuxième cas de Covid-19 a eté confirmé. Une réunion d’urgence sur le coronavirus s’est tenue ce jeudi 12 mars. Des décisions ont été prises par les autorités, mais les mesures annoncées ne semblent pas rassurer les Kinois.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
    « Un deuxième cas de coronavirus a été confirmé en RDC. Il s’agit d’un sujet Camerounais. Il se trouve dans une institution hospitalière de la place pour une prise en charge. Le Ministère de la Santé exhorte une fois de plus à la population le respect strict d’hygiène », écrit le ministère de la Santé sur son compte Twitter.

    Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a réuni jeudi 12 mars les autorités sanitaires, en tête le ministre de la Santé, mais aussi ceux de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense, des Transports et des Sports. Des décisions ont été prises pour renforcer les mesures d’hygiène corporelle et surtout des mesures aux frontières. Des mesures qui sont loin de pourtant rassurer les Kinois.
    Aux termes de la réunion, le ministre de la Santé, Dr Eteni Longondo, s’est voulu rassurant. Quelque 109 personnes ayant eu des contacts avec le premier cas ont été mis en quarantaine. « Le gouvernement a pris toutes les dispositions », a-t-il affirmé, ajoutant qu’a « ce stade le port du masque n’était pas nécessaire ».

    Des fiches de renseignements ont été mises à disposition dans les aéroports pour une identification minutieuse des passagers. Des espaces d’accueil pour d’éventuels cas qui se déclareraient sont aménagés dans quelques hôpitaux de la capitale.
    Mais la veille, le virologue, Jean-Jacques Muyembe, qui pilote la riposte contre l’épidémie d’Ebola, a émis des réserves sur la capacité des structures sanitaires à répondre aux urgences, en cas de propagation de la maladie.

    Dans les rues de la capitale, les Kinois se disent également inquiets surtout avec l’apparition d’un deuxième cas. Ils jugent les mesures prises insuffisantes et estiment qu’elles devraient s’étendre notamment au secteur des transports urbains et aux écoles, pour limiter au maximum les contacts.
    Par ailleurs, RFI a joint par téléphone, le premier cas de coronavirus en RDC, un Congolais âgé de 52 ans qui vivait en France. Celui-ci ne cesse de se plaindre des conditions de son isolement dans un hôpital sino-congolais où il dit ne pas être à l’abri des moustiques et de l’insalubrité. Autre affirmation de sa part : il n’a reçu aucun traitement depuis son isolement.

    Avec RFI

  • 87 % des hommes contre 74% des femmes seulement ont accès a un téléphone portable en Afrique

    87 % des hommes contre 74% des femmes seulement ont accès a un téléphone portable en Afrique

    -Si 87 % des hommes ont accès à un téléphone portable en Afrique subsaharienne, les femmes ne sont que 74 % à en utiliser. Et les inégalités sont encore plus importantes dans l’usage des smartphones, prévient GSMA.
    Détenir un téléphone n’a jamais été aussi facile – en 2018, 5,1 milliards d’être humains s’en sont servis pour téléphoner, s’informer, regarder des vidéos en streaming ou transférer de l’argent. Mais selon une étude publiée en mars par GSMA, qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie dans le monde, le mobile devient de plus en plus un marqueur d’inégalités entre les deux sexes.
    Près de 74 % des femmes ont accès au téléphone portable en Afrique subsaharienne, expliquent les auteurs du rapport, selon lesquels le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigeria font figure de bons élèves, avec des taux d’accès des femmes au mobile de 86 % pour le Kenya et de 83 % pour les deux autres. Mais même au Nigeria et en Afrique du Sud, un écart de 7 points demeure entre les hommes et les femmes.
    En Ouganda et au Mozambique, le fossé est abyssal : quand 84 % des hommes possèdent un téléphone portable en Ouganda, seulement 69 % des femmes en ont.

    Le prix du smartphone, un frein pour les consommatrices
    Si l’internet mobile se développe sur la plupart des marchés, 74 millions d’Africaines n’y ont toujours pas accès, une différence de 37 points avec les hommes. Or, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PRFI), le smartphone est le principal vecteur de connexion, et l’outil de référence pour une large gamme de services, de l’information au paiement mobile.
    Certaines utilisatrices se contentent d’exploitations sommaires, en ne profitant pas de tout l’éventail que propose internet et ses services mobiles, relève GSMA.

    En Afrique, cette faible pénétration du smartphone s’explique par les coûts élevés tant de l’outil que des crédits internet, et par la difficulté de ces femmes à se familiariser avec la culture numérique. Les smartphones, dont les prix varient entre 100 et 200 euros pour les entrées de gammes, demeurent chers pour certains consommateurs, et a fortiori pour les consommatrices, pas toujours indépendantes financièrement. Au Sénégal par exemple, seules 26 % des femmes elles acquièrent un smartphone par leurs propres moyens, contre 68 % chez les hommes.
    Des engagements pour réduire les inégalités
    Des difficultés dont les opérateurs se disent conscients. En avril 2019, l’opérateur kényan Safaricom a lancé Neon Ray et Neon Nov, des appareils vendus une trentaine d’euros, pour permettre à ses clients de passer au smartphone.
    à lire Rwanda : les Mara Phones d’Ashish Thakkar sont-ils vraiment africains ?
    À la suite du rapport de GSMA, le groupe sud-africain MTN a réagi par la voix de son directeur général, Rob Shuter. « Si les écarts entre les hommes et les femmes dans l’accès au téléphone mobile ne sont pas résolus, les femmes risques d’être laissées pour compte alors que les sociétés et les économies se numérisent », a-t-il déclaré dans un communiqué le 6 mars, affirmant l’engagement de son groupe « à l’égard des principes d’autonomisation des femmes qui ont la capacité de transformer des vies à travers le continent ».

    Ave  JA