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  • Sauts de mouton : un homme d’affaires américain et des entrepreneurs arrêtés

    Sauts de mouton : un homme d’affaires américain et des entrepreneurs arrêtés

    -Un homme d’affaires américain, David Blattner, directeur général d’une entreprise de travaux publics installée en République démocratique du Congo (RDC), a été interpellé mercredi dans le cadre d’une enquête sur la construction de « sauts de mouton » à Kinshasa qui défraye la chronique dans le pays, a indiqué jeudi le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende. Le directeur général de la société Safricas « a été retenu au parquet », a expliqué le ministre à l’AFP.

    « Il lui est reproché sa mauvaise gestion (…). Est-ce que ce sont des détournements? Est ce que ce sont des abus de confiance? C’est le juge qui va le déterminer », a-t-il ajouté, confirmant des informations de la presse kinoise.

    Blattner est directeur général statutaire de la Safricas-Congo, entreprise du bâtiment et de travaux publics (BTP) établie en RDC depuis 1923. Il est également président directeur général d’une compagnie aérienne assurant des vols intérieurs et internationaux, la Compagnie africaine d’Aviation (CAA) sprl, et de la Société de Broyage africaine sprl.

    Il a été interpellé mercredi soir par le parquet général près de la cour d’appel de Gombe (l’une des 24 communes de la ville-province de Kinshasa, ndlr) dans le cadre des enquêtes sur les sorties de fonds sur les travaux des sauts de mouton », a indiqué la radio privée TOP Congo FM.

    « Sa société avait plus de travaux à faire que d’autres et a même eu à sous-traiter d’autres chantiers », a précisé une source judiciaire proche du dossier citée par cette radio.

    La construction de « sauts de mouton » (des ponts surplombant des carrefours) à Kinshasa, la capitale congolaise, pour – tenter de – désengorger le trafic routier dans cette mégalopole d’une dizaine de millions d’âmes, ne cesse de défrayer la chronique, entre retards accumulés, désagréments pour les automobiles, problèmes de financement et suspicion de détournements de fonds.

    La réalisation rapide d’une demi-douzaine de ces ouvrages faisait partie du « programme des cents jours » lancé en mars dernier par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo peu après son accession au pouvoir à l’issue des scrutins controversés du 30 décembre 2018. Ce programme comprend aussi la construction et de réhabilitation des routes, d’écoles et d’hôpitaux.

    La justice congolaise a ouvert samedi dernier une enquête sur l’utilisation des fonds alloués à l’exécution de ces travaux publics.

    Le président avait décidé « d’un audit sur l’utilisation des fonds débloqués pour la construction de ces ouvrages », selon le compte-rendu du conseil des ministres du 6 février.

    Le chef de l’État avait fait une tournée d’inspection des chantiers des « sauts-de-mouton » le 13 février.

    « Tout porte à croire qu’il s’est réellement passé quelque chose d’anormal », a commenté samedi le président par intérim du parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), Jean-Marc Kabunda-a-Kabund.

    « L’UDPS exige la démission de toute personne (…) sur qui repose une once de soupçon dans le cadre du programme des 100 jours du chef de l’État », a-t-il ajouté lors d’un discours pour le 38e anniversaire du parti fondé par l’opposant Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le père du chef de l’Etat.

    Tshisekedi vient de nommer sept haut-magistrats pour réformer la justice et lutter contre la corruption.

    Dans le même temps, les magistrats font grève depuis dix jours pour obtenir de « meilleures conditions du travail ».

    La RDC occupe la 168e place sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency international, dans un rapport rendu public fin janvier.​

    Avec la libre Afrique

  • Le DG de la société Safricas arrêté : 100 jours du programme du  President

    Le DG de la société Safricas arrêté : 100 jours du programme du President

    -Le patron du BTP a été arrêté pour sa mauvaise gestion présumée des grands travaux présidentiels, dans le cadre de l’enquête sur le programme d’urgence de Félix Tshisekedi, a annoncé jeudi le ministre de la Justice.

    Le directeur général de la société Safricas « a été retenu au parquet » mercredi, a expliqué le ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende. « Il lui est reproché sa mauvaise gestion (…). Est-ce que ce sont des détournements? Est ce que ce sont des abus de confiance? C’est le juge qui va le déterminer », a-t-il expliqué.

    Safricas est l’une des entreprises qui construisent une demi-douzaine de ponts routiers devant enjamber la chaussées à Kinshasa pour en finir avec les bouchons aux grands croisements de la capitale. Connus par les Kinois sous le nom de « Sauts-de-mouton », ces futurs échangeurs routiers sont le symbole des « travaux d’urgence » lancés en mars-avril par le nouveau président Tshisekedi, sous le nom du « programme des 100 jours ».

    Près d’un an après, les « Sauts-de-mouton » sont toujours inachevés, comme d’autres chantiers lancés dans la foulée de l’investiture du président le 24 janvier 2019. Le président avait décidé « d’un audit sur l’utilisation des fonds débloqués pour la construction de ces ouvrages », selon le compte-rendu du conseil des ministres du 6 février. Le chef de l’État avait fait une tournée d’inspection des chantiers des « sauts-de-mouton » le 13 février.
    Réformer la justice

    « Tout porte à croire qu’il s’est réellement passé quelque chose d’anormal », a commenté samedi le président par intérim du parti présidentiel UDPS, Jean-Marc Kabund. « L’UDPS exige la démission de toute personne (…) sur qui repose une once de soupçon dans le cadre du programme des 100 jours du chef de l’État« , a-t-il ajouté dans un discours lors du 38e anniversaire du parti.

    Le président Tshisekedi vient de nommer sept haut-magistrats pour réformer la justice et lutter contre la corruption. Dans le même temps, les magistrats font grève depuis dix jours pour obtenir de « meilleures conditions du travail ».

    Avec JA

  • General Electric, les capitaux américains font leur grand retour en RDC

    General Electric, les capitaux américains font leur grand retour en RDC

    -Le géant américain s’est engagé à investir plus d’un milliard de dollars en RDC, principalement sur le barrage Inga et dans le domaine de la santé.

    Le 12 février, un protocole d’accord de plus d’un milliard de dollars a lié l’entreprise américaine General Electric, représentée par George Njenga, son directeur exécutif pour l’Afrique subsaharienne, et le gouvernement congolais, représenté par le ministre de la Santé, Eteni Longondo, et celui des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Eustache Muhanzi Mubembe.

    « Il s’agit de l’investissement américain le plus important en RDC », a déclaré à la presse Peter Pham, envoyé spécial des États-Unis pour les Grands Lacs, qui a assisté à cette cérémonie en compagnie de l’ambassadeur américain dans le pays, Mike Hammer.

    « De la place pour tous les acteurs » après le départ des espagnols d’Inga III

    Avec la promesse de construire en trois ans des infrastructures électriques d’une capacité de 1000 MW, GE fait son entrée sur le gigantesque complexe hydroélectrique Inga, dont le troisième volet est en cours de développement. Deux consortiums – l’un chinois et l’autre européen – se sont déjà vus confier le chantier en 2016, mais l’entreprise espagnole ACS, qui menait le second consortium, en a claqué la porte fin janvier.

    De quoi libérer une place de leader pour General Electric ? Il est un peu tôt pour le dire. Selon le ministre Eustache Muhanzi Mubembe, la présence américaine dans le projet Inga 3 est la bienvenue et ne présente aucun obstacle pour les autres partenaires qui voudraient bien accompagner ce projet. »L’accord de développement reste ouvert. Les espagnols sont partis sans que personne ne les chasse, la  RDC voudrait plutôt avoir tout le monde avec elle. Les américains, les chinois, les indiens, les égyptiens sont tous les bienvenus », a-t-il indiqué.

    Équipements sanitaires

    Selon nos confrères de Bloomberg, l’accord prévoit aussi une intervention de GE pour réhabiliter des turbines sur les barrages d’Inga I et II, les deux premiers volets du méga-complexe, qui doit en tout comporter huit barrages et produire 88 000 MW, a rappelé le ministre.

    General Electric s’engage aussi fournir des matériels pour l’équipement des hôpitaux et centres de santé à travers le pays.

    Cette signature marque le grand retour des capitaux américains en RDC, quatre ans après le départ de Freeport-McMoran qui avait cédé en mai 2016 sa participation majoritaire dans Tenke Fungurume Mining (TFM) – à l’époque la plus grosse unité de production de cuivre du pays – au chinois Molybdenum, pour plus de 2,6 milliards de dollars.

    Selon Peter Pham, le gouvernement américain est le plus gros contributeur en RDC dans le domaine de la santé, notamment dans la lutte contre Ebola. Et dans le domaine de l’éducation, plus de mille écoles sont soutenues par des subventions américaines, a-t-il ajouté.

    Avec JA

  • Important coup de filet de la police à Kinshasa

    Important coup de filet de la police à Kinshasa

    -À Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), une centaine de délinquants – assassins escrocs et membres de gangs – ont été présentés le 17 février au siège du commissariat provincial de la police. Pour le chef de la police de la capitale, le général Sylvano Kasongo, les opérations menées par ses hommes ont sensiblement réduit l’insécurité.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe

    Des hommes en uniforme, des civils et des femmes, ont été présentés le 18 février par la police de Kinshasa. Plusieurs de ces criminels sont des récidivistes et ont bénéficié d’une certaine impunité.

    Ces éléments pourtant considérés comme dangereux ont à leur actif des crimes de plusieurs sortes, a expliqué un des officiers supérieurs du Groupe de lutte contre la criminalité et les stupéfiants : « Ces bandits de grand chemin, repris de justice et membres de la bande présentée en date du 31 janvier 2020 au terme d’extorsion de plusieurs voitures taxis, communément appelées “Ketch” ».

    Des militaires et des policiers pour la plupart

    Pour le général Sylvano Kasongo, il est regrettable que des policiers et des militaires soient eux-mêmes les acteurs de l’insécurité. « La plupart des bandits à 90% sont des militaires et des policiers, a-t-il précisé. Cela nous gêne, mais on doit les présenter ».

    La lutte contre l’insécurité concerne tout le monde, explique le chef de la police de Kinshasa qui invite les autorités et la population à une collaboration. « Nous disons à la population de coopérer, de collaborer avec les policiers, de nous donner des informations et nous appeler à tout moment, a-t-il encore martelé. Nous sommes à leur disposition ».

    Désormais, de jour comme de nuit, la police mène dans la capitale des opérations qui, selon le général Sylvano Kasongo, auraient permis de faire baisser sensiblement le taux de criminalité.

    Avec RFI

  • Les « sauts de mouton » kinois au centre de polémiques et d’une instruction judiciaire

    Les « sauts de mouton » kinois au centre de polémiques et d’une instruction judiciaire

    -La construction de « sauts de mouton » (des ponts surplombant des carrefours) à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) pour – tenter de – désengorger le trafic routier dans cette mégalopole d’une dizaine de millions d’âmes, ne cesse de défrayer la chronique, entre retards accumulés, désagréments pour les automobiles, problèmes de financement voire suspicion de détournements de fonds. La réalisation rapide de ces sept ouvrages faisait partie du « programme des cents jours » lancé en mars dernier par le nouveau président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo peu après son accession au pouvoir à l’issue des scrutins controversés du 30 décembre 2018. Ce programme comprend aussi la construction et de réhabilitation des routes, d’écoles et d’hôpitaux.
    Entamée sur les chapeaux de roue, la construction des sauts de mouton visait, selon M. Tshisekedi à la fois à « embellir » Kinshasa, mais aussi de fluidifier le trafic sur les grandes artères de la ville en éliminant les embouteillages aux heures de pointe. Ils concernent les voies qui drainent un nombre important de véhicules vers le centre-ville et vice-versa.
    Mais les retards se sont accumulés, à la fois en raison de problèmes techniques et de financement. A la colère des Kinois, confrontés à des embarras de circulation encore plus importants dus aux travaux, avec des inaugurations sans cesse reportées.
    Le président Tshisekedi a visité jeudi, pour la deuxième fois, les différents chantiers après avoir ordonné un audit sur l’utilisation des fonds débloqués pour la construction de ces ouvrages. Les travaux avaient repris lundi dernier sur certains chantiers après que le gouvernement eut décidé d’affecter 3,5 millions de dollars supplémentaires pour achever ces travaux d’ici le mois de juin 2020.
    Dans un rapport publié le 8 janvier, une ONG, l’Observatoire de la dépense publique (Odep), affirmait que le programme d’urgence « de 100 jours » a été géré en violation de la loi-cadre régissant les finances publiques. Elle citait notamment des cas de surfacturation ou encore d’opacité dans le processus de passation de marché.
    Ces révélations ont conduit la justice congolaise à ouvrir une enquête sur l’utilisation des fonds alloués à l’exécution de ces travaux publics.
    Selon la presse kinoise, cette instruction judiciaire a été ouverte samedi par le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete. Elle vise à enquêter sur l’exécution des différents travaux publics, comme la construction ou la réhabilitation de routes – dont les « sauts de mouton », mais aussi d’écoles et d’hôpitaux.
    Les sites d’information Actualité.cd et 7sur7.cd expliquaient que le procureur général a requis du vice-Premier ministre et ministre du Budget, Jean Baudouin Mayo Manbeke, qu’il lui transmette les copies de tous les bons d’engagement établis en faveur des sociétés exécutant les travaux de 100 jours ainsi que les numéros de dossiers relatifs en urgence.
    Le ministre des Finances, José Sele Yalaghuli, est prié de transmettre les copies des ordres de paiements informatisés et/ou toutes les lettres de paiements d’urgence établies en faveur de toutes les entreprises retenues. Il doit également transmettre l’exécution du plan de trésorerie et de décaissement de fonds en faveur de ces entreprises.
    Le vice-Premier ministre et ministre en charge des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR), Willy Ngoopos Sunzhel, est lui aussi sollicité par le procureur.​

    Avec LIBRE AFRIQUE

  • Le Gouvernement réduit son budget de moitié

    Le Gouvernement réduit son budget de moitié

    -La République démocratique du Congo (RDC) doit revoir son budget 2020 à la baisse de près de moitié, a annoncé lundi le ministère des Finances. Un coup dur pour les grands projets anti-pauvreté du président Félix Tshisekedi.

    « La loi de finances 2020 » prévoyait un budget de 10,59 milliards de dollars (au taux actuel du franc congolais) pour quelque 80 millions d’habitants, dont les 2/3 vivent avec moins de deux dollars par jour, sans la moindre protection sociale.

    Cependant, le « plan de trésorerie », qui tient compte de l’exécution du budget, ne prévoit plus que 5,45 milliards de dollars de dépenses, selon un communiqué du ministère des Finances, et des recettes un peu moindres. Ce « plan de trésorerie » prend en compte « des tendances défavorables de la conjoncture actuelle », note le ministère. Et notamment « les effets décalés résultant de l’effondrement au dernier trimestre 2018 du cours du cobalt », un minerai dont la RDC est le premier producteur mondial.

    Le budget initial de 11 milliards manquait de « réalisme », avait prévenu le Fonds monétaire international (FMI), qui a accordé en décembre à la RDC une ligne de crédit d’urgence de 368,4 millions de dollars pour « ses besoins urgents en matière de balance des paiements ».

    Ce budget devait financer le chantier titanesque de la gratuité de l’enseignement primaire dans les écoles publiques lancé en septembre 2019. Son coût a été estimé à 2,6 milliards de dollars. Vendredi, le président Tshisekedi a aussi lancé un « plan national stratégique » pour « la couverture santé universelle », en présence du patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    « Les citoyens de la RDC sont confrontés à de nombreux problèmes sanitaires: paludisme, rougeole – avec l’un des plus terribles épisodes depuis 50 ans -, malnutrition et maladie à virus Ebola », a rappelé le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Nous sommes en train de chercher les financements », a assuré le ministre de la Santé Eteni Longondo, envisageant une couverture totale « peut-être après cinq, dix, quinze ans ».

    La RDC est producteur de métaux très convoités (cobalt, cuivre, or, coltan). Sa population est pourtant l’une des plus pauvres du monde, dans ce pays où le président a fait de la lutte contre la corruption un de ses objectifs.

    Avec Libre Afrique

  • Menace de boycottage de la radio BBC après la révocation d’un journaliste congolais

    Menace de boycottage de la radio BBC après la révocation d’un journaliste congolais

    -La corporation des journalistes congolais a menacé lundi d’appeler au boycottage de la radio britannique BBC en République démocratique du Congo (RDC), après le licenciement d’un journaliste congolais, auquel on reproche d’avoir réalisé une interview controversé d’un écrivain franco-camerounais critique envers Kigali. « Nous invitons la radio BBC à revenir sur sa décision injuste de révocation de notre confrère Jacques Matand. A défaut, nous allons inviter tous les Congolais à ne plus suivre cette radio et aux médias qui prennent le relais de ne plus le faire », a déclaré le président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Boucard Kasonga Tshilunde, à l’AFP.

    « La BBC a agi sur injonction du gouvernement britannique qui a subi des pressions des autorités de Kigali pour qui les écrits de Charles Onana font obstacles à leur visée hégémonique », a-t-il dit.

    Grand nom de la presse congolaise, Jacques Matand Diyambi a travaillé pendant plusieurs années à la radio onusienne Okapi avant de rejoindre la rédaction de BBC Afrique à Dakar (Sénégal).

    En novembre, il a réalisé une interview avec l’intellectuel franco-camerounais Charles Onana, sur son livre intitulé « Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise », diffusée par la BBC les 20 novembre et le week-end des 23 et 24 novembre 2019.

    A la suite de cette interview, « le gouvernement rwandais a accusé la BBC d’avoir été injuste, biaisée et inexacte, et a indiqué qu’il se réservait le droit de prendre des sanctions à l’encontre de la BBC », peut-on lire dans la lettre de notification de licenciement de M. Matand, consultée par l’AFP. « Ladite plainte a soulevé des manquements potentiels de votre part, à savoir le non-respect des lignes directives de la politique éditoriale globale de la BBC ».

    Plusieurs médias et organisations des journalistes (au Sénégal et en RDC) sont vent débout contre la radio BBC depuis l’annonce de cette sanction. Sur les réseaux sociaux, une pétition invitant la BBC à lever cette mesure circule.

    Les relations entre la RDC et le Rwanda sont en dent de scie. Plusieurs organisations congolaises accusent le Rwanda d’avoir soutenu des groupes armés qui ont déstabilisé l’est de la RDC pendant plus de deux décennies.

    Depuis l’avènement du président Félix Tshisekedi, les relations entre les deux pays se sont sensiblement améliorées au niveau officiel.

    Avec BBC

  • L’UDPS de Félix Tshisekedi, un parti présidentiel en quête d’identité

    L’UDPS de Félix Tshisekedi, un parti présidentiel en quête d’identité

    Des militants de l’UDPS devant le siège de leur parti à Kinshasa, le 2/02/2017 au lendemain de l’annonce de la mort de leur leader Etienne Tshisekedi en Belgique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -L’investiture de Félix Tshisekedi à la tête de l’État congolais fait-elle forcément de l’Union pour la démocratie et le progrès social le parti présidentiel en RDC ? Il est permis d’en douter, selon l’analyste politique congolais Martin Ziakwau Lembisa.
    Après près de quatre décennies de lutte pour la conquête du pouvoir, l’UDPS fait, en aucun doute, une expérience inédite. Le cinquième président de la RDC, issu de ses rangs, a opté pour une énigmatique coalition « de circonstance » avec la plateforme de Joseph Kabila, son prédécesseur et ancien adversaire politique. De la complaisance, diraient certains. De la realpolitik, rétorqueraient d’autres.
    Une année après la prestation de serment du fils du Sphinx de Limete, l’UDPS est aujourd’hui engagée dans une transition qui l’oblige à questionner sa nature profonde, ainsi que ses stratégies et son positionnement sur le très mouvant échiquier politique congolais. S’agira-t-il d’actualiser celles-ci ou de les repenser de fond en comble ?
    à lire Alliances politiques en RDC : l’exécutif de l’UDPS maintient la pression sur Félix Tshisekedi
    Considéré comme un parti de masse, l’UDPS, indépendamment du chef de l’État qui n’y a officiellement aucune charge, traverse une période de crise manifeste. La discorde est d’abord interne, sur l’organisation du parti et les attentes divergentes de certains de ses membres. Elle est alimentée par les relations tendues avec le Front commun pour le Congo (FCC, de Jospeh Kabila), son allié au pouvoir, de même qu’avec l’Union pour la nation congolaise (UNC, de Vital Kamerhe), son allié de campagne électorale. À quoi il faut encore ajouter la défiance qui s’est installée avec certains de ses associés d’antan au sein de l’opposition.
    Un parti aphone
    Prise dans ces luttes politiciennes, l’UDPS semble aphone ou, quand ce n’est pas le cas, n’affirme pas assez de cohérence. Les arguments ne manquent pourtant pas pour mobiliser ses militants et maintenir l’élan d’espoir suscité par l’alternance, d’autant plus que la population s’impatiente de voir enfin apportées des réponses concrètes aux défis de divers ordres auxquels elle est confrontée quotidiennement. Le parti peine-t-il à s’assumer pleinement et sans compromission dans ce nouveau contexte politique ?

    Quand la voix de l’UDPS réussit à porter, c’est ordinairement sur les diatribes contre ses alliés, que les cadres du parti accusent d’entraver les initiatives et de saboter les actions du chef de l’État Pour évaluer l’an un de Félix Tshisekedi au sommet de l’État, ainsi que ses relations avec le FCC et l’UNC, le parti a récemment tenu, à Kinshasa, une retraite politique. Sans surprise, étant donné le très faible nombre des députés nationaux élus sous l’étendard de l’UDPS, il n’y aura – pour l’heure – pas de rupture avec ces derniers.
    Plutôt que de naviguer à vue, l’UDPS est désormais tenue d’opérer un choix décisif
    La rencontre n’a pas non plus permis de répondre aux problèmes internes : la persistance des conflits, latents ou ouverts, qui déchirent le parti, les frustrations causées par les nominations à des postes à responsabilité et les sérieuses menaces que font peser ces problèmes sur la base militante, passablement désemparée.

    Pour prouver sa vitalité, le parti projette une grande manifestation populaire, le 15 février prochain au mythique stade des Martyrs de la Pentecôte, à Kinshasa, qui peut accueillir jusqu’à 80 000 personnes. Un véritable pari à quitte ou double pour un parti qui s’est investi successivement contre les régimes de Mobutu, Kabila père et Kabila fils et a, aujourd’hui, la responsabilité de prouver, dans les actes, sa fermeté sur ses principes d’éthique politique.
    Face à un choix décisif
    La réalité du pouvoir et sa perception ne font pas toujours bon ménage. Plutôt que de naviguer à vue, l’UDPS est désormais tenue d’opérer un choix décisif. Soit soutenir pleinement le chef de l’État dans ses options politiques, y compris celles des alliances, et donc s’inscrire dans une dynamique « pédagogique » visant à favoriser la transformation du système combattu des décennies durant ; ce avec le concours des partenaires qui en seraient les architectes.
    Soit, tirer entièrement les conséquences de ses critiques à l’égard des alliances politiques, au risque que cette stratégie de la désignation d’un bouc émissaire n’expose le parti et ses responsables à un effet boomerang et ne fasse douter de leur constance. Ce choix, l’UDPS devra l’assumer résolument, tant il déterminera la mise en ordre de bataille du parti pour les échéances électorales de 2023, au premier rang desquels la présidentielle.

    Avec JA

  • une société espagnole se retire du projet Inga III

    une société espagnole se retire du projet Inga III

    -Le méga barrage d’Inga III, en République démocratique du Congo, sera-t-il construit un jour ? Un des membres d’un consortium sino-espagnol, choisi par l’ex-président Joseph Kabila pour la réalisation du projet, vient de jeter l’éponge.

    « Le groupe ACS ne participera pas à l’exécution du projet d’Inga. » Rendue publique lundi, cette déclaration d’un porte-parole de la société espagnole repousse encore à une date inconnue les débuts de la construction d’Inga III.

    Le mois dernier, le président congolais, Félix Tshisekedi avait revu à la baisse la capacité projetée de la centrale hydroélectrique en devenir, pour l’agrandir ensuite dans le temps.

    Le n°1 congolais estime que le projet avancerait plus rapidement en procédant par phases, étant donné l’urgence des besoins en énergie du pays et de la région. Inga III aura donc dans un premier temps une puissance de 4 800 MW, ensuite de 7 500 et éventuellement de 11 000 MW plus tard.

    Fin 2018, le chef de l’État de l’époque, Joseph Kabila, avait demandé à un consortium sino-espagnol de soumettre une offre conjointe pour la construction du barrage, pour une capacité projetée de 11 050 MW, avec un coût estimé à 14 milliards de dollars.

    Avec RFI

  • la Gécamines et son partenaire chinois inaugurent le projet de Deziwa, sans Albert Yuma

    la Gécamines et son partenaire chinois inaugurent le projet de Deziwa, sans Albert Yuma

    Extraction of rock for the enrichment of chrysotile at the Bazenovsky quarry deposit of chrysotile asbestos, Ural Mining and Processing Plant. Chrysotile asbestos is a safe kind of asbestos.

    -Deziwa, qui représente un investissement de 880 millions de dollars, veut jouer dans la cour des grands pour la production de cuivre et de cobalt en République démocratique du Congo. Son inauguration tombe à pic pour la Gécamines, embourbée dans une complexe affaire de dette.

    Joint-venture créée en 2017 et détenue par l’opérateur minier public Gécamines (49 %) et le groupe China Nonferrous Metal Compagny (51 %), la société minière Deziwa SAS (Somidez) a inauguré ce 15 janvier son usine ultramoderne de raffinage de cuivre et cobalt, située dans la province du Lualaba, à environ 35 km à l’est de la ville de Kolwezi.

    D’une capacité installée de 80 000 tonnes de cuivre et 8 000 tonnes de cobalt par an – chiffres qui doivent être doublés lors de la phase additionnelle du projet – Deziwa a nécessité un investissement de 880 millions de dollars (790 millions d’euros). Il repose sur des réserves de 4,6 millions de tonnes de cuivre et de 420 000 tonnes de cobalt.

    Coopération sino-congolaise

    Mais cette inauguration s’est faite en l’absence du président du conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma Mulimbi, interdit par la justice de quitter Kinshasa suite au litige entre la Gécamines et l’homme d’affaire Dan Getler.

    »Notre fierté (…) réside surtout dans ce que, ce projet incarne pour nous la manifestation claire, nette et tangible de la stratégie engagée par la Gécamines pour redevenir un acteur minier de rang international », a-t-il fait dire au membre du conseil d’administration de la Gécamines chargé de le représenter, estimant que les installations replacent  »la RDC sur le chemin de la reconstruction de son potentiel industriel minier ».

    Un financement appuyé par Dan Gertler

    »Somidez est parmi les premiers projets en RDC en termes d’échelle de production, d’équipements techniques et de niveau d’intelligence. Avec son modèle de coopération le plus récent, son niveau d’automatisation le plus élevé, ses équipements les plus modernes, son traitement de minerais le plus important et son niveau optimal de gestion, Somidez sert d’excellent modèle de coopération sino-congolaise dans le domaine minier », a affirmé Wang Tongzhou, président du conseil d’administration de CNFMC.

    L’usine devrait devenir la pleine propriété de la société congolaise – de droit privé mais détenue à 100 % par l’État – « d’ici neuf à onze ans », a fait dire Albert Yuma, qui estime que le niveau de réserves de minerais permettront alors aux installations de fonctionner « encore sept à neuf ans ».

    Pour rappel, le projet de Deziwa appartenait initialement à 68 % à la firme canadienne Platmin, qui a souhaité vendre ses parts sur les marchés boursiers avant que le développement du site ne soit lancé. La Gécamines avait alors usé de son droit de préemption, notamment via un prêt de 200 millions de dollars de Fleurette Group, de Dan Gertler, qui lui a permis désintéresser l’entreprise canadienne.

    Avec J.A