Category: Afrique

  • Réchauffement climatique: les deux tiers des villes africaines menacées

    Réchauffement climatique: les deux tiers des villes africaines menacées


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    RFI

    Publié le 14-11-2018
    Modifié le 14-11-2018 à 16:32

    Deux tiers des villes africaines pourraient être affectées d’ici 2035 par le réchauffement climatique. La menace est même qualifiée d’« extrême » par le cabinet britannique d’analyses de risques, Verisk Maplecroft, à l’origine de ces chiffres. Selon l’organisme, l’Afrique est tout simplement le continent le plus menacé par les effets du réchauffement.

    Pour évaluer la capacité des villes à résister au choc climatique, le rapport du cabinet britannique d’analyse des risques, Verisk Maplecroft étudie deux facteurs majeurs : les projections démographiques et les données économiques.

    Selon ses consultants, les agglomérations africaines semblent être les plus vulnérables. En effet, 86 des 120 villes mondiales à la croissance démographique la plus forte se trouvent déjà sur le continent africain, selon l’ONU. Or, ces espaces très densément peuplés connaissent déjà de grandes difficultés d’approvisionnement en eau potable ou encore de violentes inondations.

    Cercle vicieux

    Le réchauffement climatique aggraverait donc encore plus ces tensions, tout en créant un cercle vicieux, puisqu’il réduirait dans le même temps la croissance économique de l’Afrique, l’empêchant ainsi de construire de nouvelles infrastructures pour mieux se protéger.

    Au total, huit villes africaines figurent parmi les dix les plus à risque au monde, tels que Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), Monrovia au Liberia ou encore Bangui en Centrafrique. Après l’Afrique, le continent asiatique est le plus menacé par le changement climatique.

    Les conséquences alarmantes du réchauffement climatique en Afrique

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  • Congo-Brazzaville: un téléthon pour aider les écoles du Pool

    Congo-Brazzaville: un téléthon pour aider les écoles du Pool


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    RFI

    Publié le 14-11-2018
    Modifié le 14-11-2018 à 15:02

    A Brazzaville, l’association Hope Congo a lancé mardi 13 novembre un téléthon qui va se dérouler jusqu’au 30 novembre prochain. L’objectif est de collecter plus de 300 millions de francs CFA (457 000 euros) destinés à la réhabilitation des écoles de la moitié des 13 districts du Pool, une région voisine de Brazzaville dévastée par une guerre civile entre 2016 et 2017.

    Grégoire Léfouoba, enseignant et chercheur à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, explique le bien-fondé de ce téléthon : « Le Pool a l’avantage d’avoir des gens qui peuvent venir à pied à Brazzaville. Il ne faut pas que l’analphabétisme commence dans le Pool, à côté de la capitale. »

    Les établissements à réhabiliter dans Pool, théâtre d’affrontements entre l’armée et les ex-combattants « ninjas », d’abord entre 1998 et 2003, puis récemment entre 2016 et 2017, sont dans un très mauvais état.

    « Il y a eu des actes de vandalisme qui se caractérisent par la démolition des toitures, et même l’aliénation du patrimoine scolaire, dénonce Auguste Bidzouta, directeur départemental de l’enseignement dans cette région. Il y a des tables-bancs qui ont été détruites et les planches ont servi de bois de chauffe. »

    Cent francs CFA par Congolais

    Le téléthon est initié par l’association Hope Congo que dirige Gildas Mayela pour qui l’amélioration des conditions de l’éducation n’est pas de la seule responsabilité du gouvernement.

    « L’initiative est simple, explique-t-il. C’est comme quand il y a des problèmes d’électricité dans un quartier et le chef du quartier demande aux habitants du quartier de se cotiser pour s’acheter un nouveau câble. On est habitués avec cette histoire au Congo. »

    Plusieurs partenaires soutiennent cette initiative, notamment la société des télécommunications MTN Congo, filiale de la multinationale sud-africaine du même nom. Pour l’aboutissement de ce téléthon, il est demandé à chaque Congolais d’apporter juste la pièce de 100 francs CFA, soit 15 centimes d’euro.

    A (ré)écouter : Grand reportage : Le Pool au Congo-Brazzaville: un cessez-le feu et maintenant ?

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  • Procès Gbagbo à la CPI: la défense démonte le dossier d’accusation

    Procès Gbagbo à la CPI: la défense démonte le dossier d’accusation


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    RFI

    Publié le 14-11-2018
    Modifié le 14-11-2018 à 14:07

    Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Ivoire, et Charles Blé Goudé, l’ex-leader des Jeunes patriotes, sont poursuivis depuis janvier 2016 devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes contre l’Humanité commis lors des violences post-électorales entre 2010 et 2011. Cette semaine, leurs avocats plaident l’acquittement. Ce 14 novembre, les avocats de Laurent Gbagbo ont achevé d’exposer leurs arguments.

    Les avocats de l’ancien président ivoirien sont apparus plutôt alertes cette semaine pour démonter point par point le dossier de l’accusation. Pour les conseils de Laurent Gbagbo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye n’a fourni aucune preuve permettant de dire que l’ex-chef d’Etat aurait donné l’ordre de commettre des violences contre les civils.

    « Pas d’enquête sérieuse »

    D’un ton souvent ironique, les avocats relèvent une succession de failles : plusieurs preuves n’ont pas été authentifiées, certains témoins cités par l’accusation n’ont pas assisté aux violences. « Le procureur n’a pas mené une enquête sérieuse », répètent régulièrement les avocats de la défense.

    Dans la galerie qui surplombe la salle d’audience, les partisans de l’ancien président ivoiriens expriment régulièrement leur satisfaction en écoutant les avocats.

    De son côté, l’accusation est restée de marbre. tout au long des audiences, Eric MacDonald, le substitut du procureur, semblait noyé dans ses pensées. Ce 14 novembre dans l’après-midi, les avocats de Charles Blé Goudé,  l’ex-leader des Jeunes patriotes, doivent à leur tour prendre la parole. 

    ►A lire aussi: Procès Gbagbo: la fiabilité des sources remise en cause par la défense

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  • [Reportage] RDC: à Kamako, les hôpitaux débordés par l’afflux de réfugiés

    [Reportage] RDC: à Kamako, les hôpitaux débordés par l’afflux de réfugiés


    Par
    RFI

    Publié le 14-11-2018
    Modifié le 14-11-2018 à 13:22

    L’afflux soudain de centaines de milliers de Congolais expulsés d’Angola dans la ville frontalière de Kamako a pris les structures de santé de court. Le centre de santé de référence, prévu pour une population de 20 000 habitants et qui reçoit une vingtaine de patients par jour en temps normal, doit désormais en accueillir quotidiennement 150 en moyenne, des Congolais arrivés affaiblis, parfois gravement blessés et qui tombent malade dès l’arrivée. Sans moyens supplémentaires, le centre de santé peine à faire face.

    Cela fait dix heures que Philomène, affaiblie par la fièvre, patiente dans la cour du centre de santé de Kamako, en République démocratique du Congo (RDC), assise sur une chaise. Elle a posé sa tête contre le mur. Son mari s’impatiente : « Elle n’a toujours pas reçu le moindre médicament. Pourtant, regardez-là, elle est faible, et elle a des irruptions cutanées, à cause de nos mauvaises conditions de vie. »

    Quelques malades ont obtenu des lits. D’autres dorment par terre sur des matelas en mousse cédés dans l’urgence par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Beaucoup, y compris une centaine de patients atteints de la tuberculose, n’ont pas pu être hospitalisés.

    « Depuis 7h du matin, on était déjà débordés, explique le docteur Miko Mibki, l’unique médecin du centre de santé. Notre capacité d’accueil est limitée. Même le personnel est limité. On fait avec nos moyens du bord afin qu’ils puissent bénéficier quand même des soins à notre niveau. »

    Risque de grève

    L’hôpital accueille également plusieurs blessés graves pendant l’opération d’expulsion qu’elle n’a pas les moyens de traiter. Parmi eux, André Kalomba, 32 ans, est tombé dans le puits de mine de diamant en fuyant l’Angola. Alité sur le ventre, il ne peut plus bouger. « En fuyant je suis tombé et me suis retrouvé là-bas, raconte-t-il. Je me suis cassé le dos, la colonne vertébrale. S’il n’y a pas d’intervention, je peux perdre ma vie. »

    Son frère, venu à chevet, cherche désespérément les moyens de le faire évacuer. « Il n’urine pas bien, décrit-il. Il y avait des problèmes de sang qui sortait jusqu’au niveau de l’organe génital. C’est déjà un cas d’urgence. Il faut des médecins spécialisés. »

    La veille, faute de compresses en stock, les infirmiers n’ont pas pu changer les pansements des patients. Depuis la gratuité de soins décrétée le 12 octobre par les autorités, ils ne sont plus payés et menacent de faire grève.

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  • Guinée: marche des femmes de l’opposition contre les violences policières

    Guinée: marche des femmes de l’opposition contre les violences policières


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    RFI

    Publié le 14-11-2018
    Modifié le 14-11-2018 à 13:05

    En Guinée, la marche des femmes de l’opposition de ce 13 novembre a été dispersée par des jets de gaz lacrymogènes dans la capitale, Conakry.

    Quelques centaines de manifestantes se sont réunies mardi 13 novembre à Conakry, la capitale de la Guinée, pour protester contre les violences policières et réclamer justice pour les personnes qui ont perdu la vie en marge des manifestations politiques.

    Coiffées d’un foulard rouge en signe de colère, ces femmes brandissaient les portraits des victimes tout en pointant la responsabilité des forces de sécurité. « Ils sont là pour tuer nos enfants ! s’écrient-elles. Pourquoi ? Ils rentrent dans les maisons pour frapper nos mamans ! Vraiment, on en a marre ! On est fatigués ! »

    « Qu’on ne tue plus ! »

    « Nous sommes là pour manifester notre colère suite aux tueries que nos enfants ont subies depuis que M. Alpha Condé est au pouvoir, explique une manifestante. Maintenant, nous sommes venues pour manifester notre colère ! Notre indignation ! »

    La semaine passée, deux jeunes hommes ont perdu la vie en marge d’une manifestation et un policier a succombé à ses blessures. « Nous serons satisfaites le jour où on verra qu’il y a eu des enquêtes policières et qu’il y a manifestation, poursuit une autre manifestation. Qu’on ne tue plus ! »

    A l’approche du rond-point Belle Vue, la marche a été dispersée par des gaz lacrymogènes. « Une action en justice est ouverte de manière systématique pour chacun de ces cas », affirme le garde des Sceaux, Cheick Sako, qui dit comprendre la colère des familles tout en soulignant la difficulté de mener des enquêtes.

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  • Mali: début des concertations sur la réforme territoriale

    Mali: début des concertations sur la réforme territoriale


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    RFI

    Publié le 14-11-2018
    Modifié le 14-11-2018 à 13:02

    Au Mali, des concertations régionales ont débuté le 13 novembre sur tout le territoire national pour évoquer la réorganisation territoriale. La crise malienne multidimensionnelle de 2012 a montré que la politique nationale de décentralisation pouvait être approfondie. Plusieurs associations, organisations et partis politiques maliens participent à ces rencontres mais plusieurs partis d’opposition les boycottent cependant.

    Les concertations régionales se tiennent pour trois jours dans dix localités maliennes, y compris dans la ville de Kidal, aux mains des ex-rebelles. Les associations et les partis politiques qui participent à ces rencontres vont passer au peigne fin les avant-projets de loi préparés par l’Etat, notamment sur le redécoupage territorial dans le vaste territoire du Mali.

    Lors de la cérémonie d’ouverture de la rencontre dans la capitale Bamako, le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, a détaillé les objectifs des concertations : « Rendre irréversible la nature de centralité de notre République, approfondir la proximité de l’administration avec les administrés, de manière à rendre plus efficace l’action publique dans les différents secteurs et de manière à rendre aussi plus rationnelle l’organisation administrative. »

    Mais plusieurs partis politiques de l’opposition malienne boycottent la rencontre. « Nous considérons que les réformes envisagées sont incontournables », explique Maître Mountaga Tall, le président du Congrès national d’initiative démocratique (CNID) et candidat à la dernière présidentielle.

    « Mais nous pensons en notre âme et conscience que le délai imparti est très insuffisant. Nous ne pensons pas que ces réformes majeures pour notre pays puissent se faire en si peu de temps. C’est pour cela que nous avons suggéré que l’on mette les choses à l’endroit, en commençant par le dialogue politique inclusif. »

    ►A lire aussi: Mali: le nouveau découpage administratif au cœur d’une polémique

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  • Algérie: démantèlement d’un réseau de mendicité d’enfants migrants nigériens

    Algérie: démantèlement d’un réseau de mendicité d’enfants migrants nigériens


    Par
    RFI

    Publié le 14-11-2018
    Modifié le 14-11-2018 à 12:55

    En Algérie, les autorités ont annoncé en début de semaine avoir démantelé un groupe responsable de l’organisation d’un réseau de mendicité qui exploitait des enfants nigériens. Au total, 38 enfants ont été récupérés par les forces de l’ordre. Le ministère de l’Intérieur demande à la population de ne plus donner d’argent aux enfants mendiants.

    « Donner de l’argent, c’est encourager les bandes criminelles. » Voici le message du ministère de l’Intérieur algérien, qui a annoncé l’arrestation de 38 enfants nigériens, employés par un réseau de mendicité.

    Financement du terrorisme

    Alger considère que ces réseaux financent, directement ou indirectement, le trafic d’armes et de drogue ainsi que le terrorisme dans la région. Quatre personnes ont été arrêtées et seront présentées à la justice. Les enfants nigériens eux, ont été reconduits à la frontière avec le Niger avec plus de 300 autres migrants subsahariens.

    Le représentant du ministère de l’Intérieur a par ailleurs insisté sur des problématiques de santé publique, qui sont, selon lui, liées à la présence de ces migrants dans le pays.

    Des réseaux organisés de mendicité étaient apparus dans les grandes villes du pays pendant l’été 2014. Six mois plus tard, Alger et Niamey passaient un accord pour lutter contre ces réseaux, et s’accordaient pour rapatrier au Niger, les Nigériens de ces filières. Selon les chiffres des autorités, près de 30 000 personnes ont ainsi été expulsées depuis 2014.

    ►A (ré)écouter : Grand reportage: Algérie: des migrants intégrés malgré tout dans l’économie

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  • [Vidéo] AKAA 2018: l’Afrique au centre de l’art contemporain?

    [Vidéo] AKAA 2018: l’Afrique au centre de l’art contemporain?

    Afrique

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    L’édition 2018 d’AKAA (Also Known As Africa) a fermé ses portes, mais le débat reste ouvert : l’Afrique sera-t-elle bientôt le centre de l’art contemporain ? Dans cette troisième édition, Victoria Mann, fondatrice et directrice de cette foire d’art contemporain centrée sur l’Afrique, a voulu rendre visibles les interconnexions de l’Afrique avec d’autres continents en mettant le continent noir au centre de l’art contemporain. Avec notamment l’artiste cubaine Susana Pilar, Didier Claes, galeriste belge réputé pour l’art classique et contemporain africain, l’artiste congolais Gastineau Massamba, Daudi Karungi, galeriste ougandais d’Afriart et directeur de la Biennale de Kampala et l’artiste-plasticien burkinabè Saïdou Dicko.

    Chronologie et chiffres clés

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  • Ethiopie: une soixantaine d’officiers arrêtés par les autorités

    Ethiopie: une soixantaine d’officiers arrêtés par les autorités


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    RFI

    Publié le 13-11-2018
    Modifié le 13-11-2018 à 15:58

    En Ethiopie, les autorités ont arrêté 63 officiers de l’armée et des services de renseignement. Des officiers accusés de corruption et de violation des droits de l’homme. Ce genre d’arrestation est assez rare dans le pays et représente une nouvelle inflexion de la politique du Premier ministre Abiy Ahmed.

    Abiy Ahmed veut rompre avec le passé autoritaire du pays. Le Premier ministre enchaîne les mesures d’assouplissement depuis son arrivée au pouvoir, en avril dernier. Levé de l’état d’urgence, libération de milliers de prisonniers politiques, signature de la paix avec l’Erythrée pour ne citer que les plus exemplaires.

    Donc, ce lundi, les autorités ont annoncé l’arrestation de 63 officiers du puissant appareil de sécurité : 27 arrêtés pour corruption présumée et 36 écroués pour violation présumée des droits de l’homme. Berhanu Tsegaye, le procureur général, n’a pas précisé l’identité des suspects, mais il a indiqué que certains faits avaient eu lieu à la Metals and Engeneering Corporation (Metec), une entreprise dirigée par l’armée.

    La Metec est notamment impliquée dans la construction du méga-barrage éthiopien de la renaissance, sur le Nil Bleu. Les responsables auraient acheté des biens pour le montant de 1,8 milliard d’euros. Des achats sans appel d’offres.

    Pour ce qui est des violations des droits de l’homme, elles auraient lieu dans les prisons secrètes où les détenus subissaient divers sévices tels que viol en réunion, sodomie, exposition prolongée à une chaleur et à un froid extrêmes, simulacre de noyade et privation de lumière naturelle.

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  • Congo-Brazzaville: l’ONU juge arbitraire la détention du général Mokoko

    Congo-Brazzaville: l’ONU juge arbitraire la détention du général Mokoko


    Par
    RFI

    Publié le 13-11-2018
    Modifié le 13-11-2018 à 14:24

    L’ONU épingle le Congo-Brazzaville sur sa gestion du cas Jean-Marie Michel Mokoko. Le général, candidat de la présidentielle de 2016, a été condamné en mai dernier à 20 ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions de guerre. Ses avocats ont déposé des pourvois pour contester cette décision. Ils affirment attendre une date pour cela, mais ils avaient également saisi le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire. Et ce groupe estime finalement que la détention du général est arbitraire.

    Le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire préconise même la libération immédiate du général Jean-Marie Michel Mokoko. « Préconise », car ce groupe de travail rend des avis consultatifs, non contraignants pour les Etats donc. Mais c’est tout de même l’avis d’un organe onusien. Il est rattaché au Haut-Commissariat aux droits de l’homme. C’est donc depuis Genève, en Suisse, que le dossier a été examiné.

    Un examen finalement plus rapide que prévu, car seuls les arguments des avocats du général ont été étudiés. En mai dernier, le groupe de travail a pourtant sollicité le gouvernement congolais, lui donnant jusqu’au 3 juillet pour donner sa réponse. Or, le 12 juillet seulement, les autorités congolaises ont demandé à prolonger le délai. Refus du groupe de travail puisque ce délai était déjà forclos.

    Résultat : ces experts estiment que le gouvernement a décidé de ne pas contester les allégations de la défense de Jean-Marie Michel Mokoko. Des allégations jugées « à première vue crédibles ». Sur cette base, l’avis conclut que l’assignation à domicile et la prolongation de la détention du général en 2016 manquaient de fondement légal. L’avis note également une ingérence substantielle des autorités congolaises dans le droit à un procès équitable.

    Les experts onusiens en déduisent donc que les mesures appropriées seraient de libérer Jean-Marie Michel Mokoko, de lui ouvrir droit à réparation, une indemnisation notamment. Enfin, les experts exhortent le gouvernement congolais à ouvrir une enquête complète et indépendante sur les circonstances entourant cette détention arbitraire.

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