Category: Afrique

  • Niger: manifestation de l’opposition contre le code électoral

    Niger: manifestation de l’opposition contre le code électoral


    Par
    RFI

    Publié le 12-11-2018
    Modifié le 12-11-2018 à 13:01

    Manifestation au Niger. L’opposition était dans les rues de Niamey, dimanche 11 novembre 2018, pour rejeter le code électoral. Plusieurs articles posent problème, notamment l’article 8. Celui-ci empêche toute personne condamnée à un an de prison ferme ou plus de briguer un mandat présidentiel. Une clause qui exclut, de fait, le leader de l’opposition nigérienne, Hama Amadou.

    C’est la première manifestation de rue qu’organise l’opposition nigérienne après son départ de la réunion sur la révision du code électoral. « Nous sommes au regret de dire qu’il n’y a plus de négociation. Donc tout est bloqué. Aujourd’hui, la seule option qui reste à l’opposition c’est la rue », justifie le député Soumana Sanda.

    A travers cette marche pacifique, les militants de l’opposition entendent rejeter l’actuel code électoral. « Quand ils ont provoqué ce qu’ils ont appelé le dialogue politique, ils sont venus encore torpiller les choses parce qu’ils veulent tailler un code électoral sur mesure », explique un militant.

    Bien que n’étant pas de l’opposition, Djibril revient sur l’article 8 du code électoral. Il y a problème : « C’est l’article, le fameux article 8, qui semble être destiné à éliminer un seul candidat et donc il n’est pas normal qu’on crée une disposition seulement pour le disqualifier. Ce n’est pas normal, ça. »

    Absent des tribunes depuis belle lurette, Mahamane Ousmane, actuel chef de file de l’opposition, fait son retour et dénonce ce qu’il appelle les manœuvres politiciennes du pouvoir en place : « La peine est ramenée maintenant à un an du seul fait que notre frère Hama Amadou serait concerné. »

    De nombreux acteurs de la société civile ont fait le déplacement sur la place de la Concertation à Niamey.

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  • Grande Guerre: hommage à Bamako aux tirailleurs africains

    Grande Guerre: hommage à Bamako aux tirailleurs africains


    Par
    RFI

    Publié le 12-11-2018
    Modifié le 12-11-2018 à 12:19

    Alors que le président Ibrahim Boubacar Keïta était en France pour célébrer le centenaire de la Grande Guerre, à Bamako aussi les représentants français et maliens ont rendu hommage aux tirailleurs africains dimanche 11 novembre 2018. La cérémonie s’est déroulée dans la capitale, place de la Liberté. Place symbolique, car organisée autour d’un monument en hommage aux tirailleurs africains. Sa réplique a d’ailleurs été inaugurée à Reims la semaine dernière.

    « Ce monument a été inauguré le 3 janvier 1924 en témoignage de reconnaissance envers les enfants d’adoption de la France, morts en combattant pour la liberté et la civilisation. Merci. » Au centre de la place de la Liberté, un habitant du quartier de Bamako Coura lit la plaque au dos du monument.

    Mais tous les Bamakois ne connaissent pas sa signification. Nombreux pensent que sont représentés non pas des tirailleurs, mais des sofas, des combattants de Samory Touré, résistant à la colonisation française.

    « Nous nous acquittons d’une obligation de mémoire et d’un devoir de reconnaissance. Ce jour a donc une portée universelle, ainsi qu’il commémore le fait que nous avons été solidaires de la destinée d’autres peuples, avant de recevoir en retour un soutien similaire », a déclaré le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga pendant la cérémonie de célébration du centenaire de la Première Guerre mondiale.

    De Verdun à l’opération française Serval lancée au Mali en 2013, Joël Meyer, l’ambassadeur de France, insiste sur l’histoire commune qui lie les deux pays. Il s’agit aussi de ne pas oublier ces combattants et ces tirailleurs maliens : « Faire une pédagogie autour de sacrifices de ces soldats, qui ont été enrôlés de force, il faut le dire, et qui ont sacrifié leur vie pour l’Europe. »

    Selon les estimations, ils étaient environ 180 000 Africains à participer à la Grande Guerre.

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  • Forum sur la paix: 12 pays signent un pacte sur l’information et la démocratie

    Forum sur la paix: 12 pays signent un pacte sur l’information et la démocratie


    Par
    Marie Normand

    Publié le 12-11-2018
    Modifié le 12-11-2018 à 11:58

    Dans le cadre du Forum sur la paix, 84 chefs d’Etat et de gouvernement étrangers vont participer pendant trois jours à des débats et au lancement d’actions « concrètes » pour « mieux organiser le monde ». La première journée, dimanche 11 novembre, était dédiée aux grands discours d’intentions et au lancement d’une initiative de Reporters sans frontières en faveur du droit à l’information.

    Reporters sans frontières part d’un constat simple : le monde n’est plus le même qu’il y a 70 ans. « Les auteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme n’avaient évidemment pas imaginé ce que deviendrait l’espace de l’information et de la communication », explique Christophe Deloire, directeur général de RSF.

    « Au fil de l’histoire, ces garanties réelles sur le pluralisme des médias, sur l’indépendance, sur l’honnêteté de l’information ont été installées au niveau national. Aujourd’hui, dans un espace globalisé et digitalisé, ces garanties nationales sont quasiment caduques. »

    Rumeurs, désinformation, affaiblissement du journalisme de qualité… L’objectif de RSF est de traiter les causes structurelles de ces problèmes. L’organisation a donc fait travailler une commission indépendante sur la définition de nouvelles règles de déontologie et de protection des journalistes dans un monde globalisé.

    La journaliste philippine Maria Ressa fait partie de cette commission. Son site d’information Rappler.com, très populaire aux Philippines, est régulièrement la cible d’attaques sur les réseaux, notamment de la part du président Duterte.

    « C’est un combat mondial, assure-t-elle, pour protéger la démocratie et pour se dresser face à ces dirigeants autoritaires, de plus en plus nombreux, qui profitent des réseaux sociaux. Il faut empêcher que cela arrive, encore et encore. On doit définir qui on est. »

    Mobiliser les Etats

    Parmi les grands principes retenus dans cette Déclaration internationale sur l’information et la communication : « L’information est un bien commun de l’humanité », ou encore « Les êtres humains ont droit à une information fiable et à la pluralité des points de vue ».

    Reste à mobiliser les dirigeants autour de cette déclaration et, pour l’instant, le cercle est tout de même assez restreint, reconnait RSF. Pour l’instant, 12 pays ont endossé cette initiative : le Burkina Faso, le Costa Rica, le Danemark, la Lettonie, le Liban, la Lituanie, la Norvège, le Sénégal, la Suisse, la Tunisie, la France et le Canada.

    « Quand il y a ce type de transformations dans la société, il y a énormément d’opportunités de créer un monde meilleur, mais aussi le danger de voir l’exploitation et le détournement de ces nouveaux outils pour inciter à la haine et même à la guerre, prévient le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Nous avons une responsabilité collective. »

    Un « long processus » en Afrique

    Chaque dirigeant repart avec la mission de promouvoir cette déclaration sur son continent. Au micro de RFI, le président sénégalais Macky Sall se dit confiant, même s’il avoue que son adoption ne sera pas chose facile en Afrique.

    « Les pays sont quand même venus de loin et n’ont pas tous le même niveau d’appréciation de la démocratie. Mais partout nous devons promouvoir la liberté de la presse. Si on a l’ambition d’être démocrate, on doit se donner les moyens d’accepter la liberté de la presse, la liberté d’opinion. »

    « Donc, ajoute-t-il, autant travailler ensemble avec les journalistes et définir aussi les règles de déontologie, mais protéger fondamentalement la vie des journalistes. Protéger également leur intégrité physique et morale, afin que l’opinion soit correctement informée à travers leurs actions. C’est un long processus, mais si chacun s’y met… »

    Lorsqu’est évoquée l’absence des Etats-Unis en tant que membre signataire – le président américain Donald Trump a boudé le Forum de Paris sur la paix -, Macky Sall répond « qu’on ne peut pas attendre que toutes les nations du monde soient d’accord ».

    « Dès que nous aurons un certain nombre d’Etats qui adhèrent, ajoute le chef de l’Etat, cet engagement va s’imposer. On peut faire en sorte que dans un an, ou un an et demi maximum, l’ensemble des Etats conviennent qu’il est important pour l’intérêt de l’humanité que la presse soit préservée et défendue. »

    La Tunisie se dit « prête »

    Également signataire de ce « pacte mondial sur l’information », Beji Caïd Essebsi, le président de la République tunisienne, explique que son pays est prêt à s’engager en faveur du droit à informer et à « donner l’exemple » en Afrique.

    « Nous sommes un pays africain, nous sommes un pays arabe, nous sommes un pays musulman. Généralement, parmi ces qualités de peuple, on n’applique pas beaucoup la règle du respect de la liberté d’expression. Mais en Tunisie, je dois dire tous les Tunisiens, nous sommes préparés à cela, à respecter la liberté d’information. Depuis deux-trois ans, nous avons initié un processus démocratique. Mais il n’y a pas de démocratie sans liberté d’expression. »

    Le chef d’Etat estime que c’est un processus compliqué après des décennies de dictature, mais que la Tunisie est prête et qu’elle expérimente. « C’est difficile. Pourquoi ? Parce que nous avons vécu 60 ans avec deux journaux et deux radios. Aujourd’hui, nous avons 85 journaux, 40 radios et nous avons 18 télévisions. Quand ces instruments parlent en même temps c’est difficile pour le Tunisien moyen de voir où se trouve la vérité. Mais je crois que nous sommes suffisamment mûrs. Nous devons être dans notre temps. »

    Pour contrôler l’application de ce pacte, RSF souhaite la création d’un groupe international d’experts, à l’instar du GIEC pour le réchauffement climatique.

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  • Forum sur la paix: un multilatéralisme à géométrie variable pour l’Afrique?

    Forum sur la paix: un multilatéralisme à géométrie variable pour l’Afrique?


    Par
    RFI

    Publié le 12-11-2018
    Modifié le 12-11-2018 à 10:35

    Le Forum de Paris sur la paix a démarré dimanche 11 novembre pour trois jours. Une soixantaine de chefs d’Etat, dont 15 Africains, sont venus inaugurer dans la grande halle de la Villette, dans le nord de la capitale, cette première édition. Au cœur des discussions : le multilatéralisme pour un ordre mondial plus apaisé. Une idée écornée par plusieurs chefs d’Etat africains.

    Plusieurs chefs d’Etat africains ont dénoncé dimanche un multilatéralisme à deux poids et deux mesures. Bien que le continent soit représenté dans toutes les grandes institutions internationales, comme l’Organisation des Nations unies, les Etats africains n’ont pas voix au chapitre, même quand ils sont les premiers concernés.

    Mahamadou Issoufou, le président du Niger, pointe, par exemple, le manque de soutien au G5 Sahel. « En dépit de la demande pressante des pays membres du G5 Sahel, nous n’arrivons pas à mobiliser la solidarité internationale en vue d’un soutien multilatéral durable à la force conjointe mise en place pour lutter contre le terrorisme. »

    « Pourtant, c’est bien le Conseil de sécurité qui a pris la décision d’intervenir en Libye. Ce qui a abouti non seulement à créer une situation de chaos dans ce pays, mais aussi à amplifier toutes les menaces auxquelles le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés », rappelle le chef de l’Etat nigérien.

    Ingérences

    Même s’il veut toujours croire au rôle de l’ONU, le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, tient à rappeler quelques principes de base de sa charte. « Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le respect de la souveraineté des Etats ainsi que la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, ces principes demeurent bafoués dans de nombreuses situations. »

    Des principes non seulement bafoués, estime le responsable algérien, mais auxquels on oppose « des concepts nouveaux de devoir d’ingérence, qui ont eu des conséquences désastreuses dans plusieurs régions du monde. Aujourd’hui, au Sahel par exemple, il y a des bandes de criminels enrichis par la drogue, qui ont des capacités financières supérieures aux Etats de la région. »

    Une place au Conseil de sécurité

    Plusieurs chefs d’Etat africains ont demandé dimanche à ce que le continent obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Le président du Tchad Idriss Déby estime en effet que le multilatéralisme commence par une réforme de l’ONU et une meilleure représentativité des pays africains au sein de ses instances décisionnaires.

    « La réforme du Conseil de sécurité des Nations unies est un impératif qui s’impose, insiste le chef d’Etat. On ne doit pas exclure une partie importante des membres soi-disant à une référence de la Deuxième Guerre mondiale. Tous nos pays ont participé à la Deuxième Guerre mondiale ! Cette guerre a été gagnée avec la contribution du continent africain. Et cela s’impose que le continent africain soit représenté au Conseil de sécurité avec droit de vote. »

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  • RDC: avec Fayulu, l’opposition se dote pour la 1ère fois d’un candidat unique

    RDC: avec Fayulu, l’opposition se dote pour la 1ère fois d’un candidat unique


    Par
    Sonia Rolley

    Publié le 12-11-2018
    Modifié le 12-11-2018 à 17:14

    C’est une première dans l’histoire de la RDC : l’opposition va se présenter unie aux prochaines élections. Martin Fayulu a été désigné candidat unique pour la présidentielle du 23 décembre. C’est le choix des sept principaux chefs de file de l’opposition, après trois jours de négociations à Genève, facilitées par la fondation Kofi Annan. Le candidat de la Dynamique de l’opposition ne faisait pas figure de favori face à Félix Tshisekedi de l’UDPS, et Vital Kamerhe de l’UNC.

    De notre envoyée spéciale à Genève,

    « Ça a été une élection à deux tours », explique l’un des sept leaders de l’opposition de République démocratique du Congo. Lors du premier tour, ils n’ont été que quatre à voter : ceux dont la candidature à la présidentielle a été validée à Kinshasa.

    Ils pouvaient donner deux noms ; le leur bien sûr, et celui d’un de leur collègue. Aucun des quatre n’a choisi de voter pour celui qu’il considérait comme un concurrent direct. Et à ce jeu-là, ce sont les deux outsiders, Martin Fayulu et Freddy Matungulu, qui se sont retrouvés au deuxième tour.

    Stupeur dans la salle. « La loi est dure, mais c’est la loi », aurait tout de suite reconnu Félix Tshisekedi, pourtant grand perdant de ce premier tour, et bien conscient de l’hostilité de certains cadres de son parti vis-à-vis de tout autre candidature que la sienne.

    Au second tour, les sept leaders ont donc ensuite voté et élu Martin Fayulu à la majorité. Evidemment, cela défie tous les pronostics. « C’est quand même une leçon pour le FCC (Front commun pour le Congo, majorité, NDLR), une leçon de démocratie », commente un activiste.

    Constant dans ses positions

    A Genève, dans les états-majors des sept chefs de file de l’opposition, on voyait en Martin Fayulu un candidat honnête, constant dans ses positions, un véritable combattant, courageux dans les manifestations. Il va se battre jusqu’au bout contre la machine à voter, le fichier et des élections crédibles, insiste l’un des leaders de l’opposition.

    Dans les rangs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, Félix Tshisekedi) et ceux de l’Union nationale des combattants (UNC, Vital Kamerhe), quelques voix se sont élevées contre cette candidature commune que leurs leaders ont pourtant promis de respecter.

    Mais plusieurs observateurs et cadres politiques estiment que c’est finalement un bon compromis contre lequel à l’est, comme au centre et à l’ouest, il n’y aura pas d’hostilité de principe, dans un pays où le vote est encore trop souvent ethnique.

    Un mandat impératif

    Le mandat du nouveau candidat commun, c’est avant tout de mener la coalition à des élections crédibles et transparentes, dit l’opposition, pour mettre fin à la crise de légitimité des institutions. Mais aussi pour lui permettre de jouer à armes égales, quand elle dit faire face aujourd’hui à une Comission électorale (Céni) au service du pouvoir.

    Seule l’UDPS pensait encore pouvoir « battre la machine de voter et les 10 millions d’électeurs fictifs ». Mais pour Félix Tshisekedi, président du parti, comme pour les six autres chefs de file, il était tactiquement crucial pour l’opposition de désigner un candidat commun.

    Et s’ils ont baptisé leur nouvelle coalition « Lamuka » (« réveille-toi » en lingala et swahili), c’est bien parce que ces sept leaders espèrent pouvoir compter sur la mobilisation de la population dans ce combat. Contre la machine à voter, le fichier électoral.

    Vers une transition sans Joseph Kabila ?

    Si les élections ne se tiennent pas le 23 décembre, ils entendent appeler à la démission des membres de la Céni comme de Joseph Kabila. Parce que l’accord qui lie ces sept leaders n’est pas basé que sur la confiance, mais sur un système de garanties, le candidat commun s’est également engagé à être avant tout le porte-parole de la coalition Lamuka, à tenir compte de l’avis des six autres, mais aussi à leur accorder, en cas de victoire, les postes nécessaires à un équilibre des pouvoirs entre eux, jusqu’à ce que des véritables élections les départagent.

    ► Lire aussi : Martin Fayulu, un candidat « qui n’a jamais transigé avec Kabila »

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  • Mali: la première étape du DDR commence timidement

    Mali: la première étape du DDR commence timidement


    Par
    RFI

    Publié le 10-11-2018
    Modifié le 10-11-2018 à 04:26

    Au Mali, la première étape de la démobilisation, le désarmement et la réinsertion (le DDR) des anciens combattants a commencé timidement, notamment à Gao et Kidal, au nord du pays. Les premiers combattants ont été enregistrés. Alors que mardi 6 novembre la cérémonie de lancement du programme de DDR s’était déroulée sans engouement.

    A Gao, 32 anciens combattants ont été enregistrés vendredi selon le colonel Fousseini Keita alors que le DDR a ouvert dans la cité des askia avec deux jours de retard. A Kidal, des membres des groupes armés se sont présentés dès le milieu de semaine, tandis qu’à Tombouctou, personne n’a encore pointé, les combattants ne sont pas attendus avant lundi, explique Zahabi Ould Sidi Mohamed, le président de la commission du DDR.

    Gao, Kidal et Tombouctou sont les premières localités ciblées par ce programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des anciens rebelles, qui jusqu’au 30 novembre concerne les éléments des patrouilles mixtes, les MOC.

    Si ce programme est en retard, c’est parce que la question des grades reste sensible. Après deux réunions à Bamako ce jeudi, au moins une inquiétude a été résolue : les bataillons du MOC garderont leurs grades acquis dans les groupes non-étatiques lors de leur intégration dans l’armée, à condition de passer les tests, l’enregistrement biométrique et l’audition devant la Commission des droits de l’homme.

    Mais pour les chefs du MOC qui se sont attribué des galons, les discussions sont en cours, assure Zahabi Ould Sidi Mohamed.

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  • Remaniement gouvernemental au Tchad

    Remaniement gouvernemental au Tchad


    Par
    RFI

    Publié le 10-11-2018
    Modifié le 10-11-2018 à 03:55

    Au Tchad, le président Deby a procédé à un nouveau remaniement ministériel. C’est le troisième depuis l’instauration de la IVe République qui a fait de lui le chef du gouvernement le 4 mai 2018. Avec trois départs et deux entrées, ce nouveau gouvernement est marqué par le remplacement de Ahmat Mahamat Bachir au ministère de la Sécurité publique. Si la majorité salue les nouvelles nominations, l’opposition parle d’un non-événement.

    A peine nommés, les nouveaux membres du gouvernement ont prêté serment, conformément aux dispositions de la Constitution de la IVe République.

    Avec deux entrées et trois départs pour les ministres, le nouveau gouvernement a été « simplement réajusté », selon les termes d’un cadre du MPS, le parti au pouvoir. Il explique que la nomination de Mahamat Abali Salah, ancien gouverneur de la région du Lac et originaire du Tibesti, répond à l’impératif de gérer la crise qui touche actuellement le nord du pays. Il remplace l’un des piliers du régime, Ahmat Mahamat Bachir, affecté au ministère des Mines et du développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé.

    Plus inattendu, c’est le départ Bichara Issa Djadallah. Après deux années passées au ministère de la Défense, ce cacique du MPS et ancien directeur du cabinet civil du président est remplacé par Daoud Yaya Brahim, alors ambassadeur tchadien en Centrafrique.

    Pour l’opposition, ce remaniement n’est pas une surprise. Il démontre l’incapacité du pouvoir à proposer « une gouvernance stable », d’après Saleh Kebzabo. Comment peut-on réaliser un programme alors qu’il y a eu trois remaniements en sept mois, s’interroge le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR).

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  • Côte d’Ivoire: la grève va-t-elle se poursuivre dans le secteur de la santé?

    Côte d’Ivoire: la grève va-t-elle se poursuivre dans le secteur de la santé?


    Par
    RFI

    Publié le 10-11-2018
    Modifié le 10-11-2018 à 03:11

    En Côte d’Ivoire, Coordi-Santé, qui regroupe une douzaine de syndicats d’agents publics de la santé, se réunit ce samedi pour décider de poursuivre ou d’arrêter la grève dans les établissements publics, mouvement entamé lundi pour demander des indemnités et des revalorisations de primes notamment. Mais dans un communiqué publié cette semaine le gouvernement a fait montre de fermeté. Et hier le ministre de la Santé a enfoncé le clou.

    Eugène Aka Aouélé l’affirme : le mouvement est très peu suivi. Et le ministre d’avancer des chiffres : un taux de personnels absents de 19,5 % en moyenne par jour, et de 7,3% seulement de grévistes. Des grévistes présentés comme violents, usant d’intimidation contre leurs collègues non-grévistes, ce qui expliquerait la paralysie des hôpitaux.

    Le ministre accuse même les grévistes de laisser les patients mourir faute de soins, sans avancer toutefois de bilan chiffré : « Cette grève est d’abord irrégulière, et je veux rappeler : il existe une trêve sociale signée par tous les syndicats, et ils savent ce qu’ils touchent. L’initiative doit venir maintenant de la Coordi-Santé. Le gouvernement  est disposé à reprendre les négociations à condition qu’on suspende cette grève qui fait que des Ivoiriens meurent. C’est inacceptable. »

    « C’est de la désinformation, s’insurge Sylla Vazoumana, un porte-parole de Coordi-Santé. Les conséquences de la grève ne les intéressent pas. De toute façon eux ne se soignent pas dans les hôpitaux. S’ils veulent arrêter la grève qu’ils nous fassent des propositions concrètes. »

    L’arrestation jeudi de deux syndicalistes, toujours sous les verrous vendredi soir, n’est pas de nature pas apaiser le climat. Pour le ministre d’ailleurs, tout cela est maintenant du ressort du ministère de la Fonction publique. Les grévistes eux, tiennent leur AG ce samedi matin.

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  • Journalistes de RFI tués au Mali: Maïga dénonce des accusations «grotesques»

    Journalistes de RFI tués au Mali: Maïga dénonce des accusations «grotesques»


    Par
    RFI

    Publié le 10-11-2018
    Modifié le 10-11-2018 à 02:28

    Nouvelles révélations sur l’assassinat de nos deux confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon il y a cinq ans à Kidal, au Mali, par deux médias, l’Agence-France Presse et l’hebdomadaire français L’Express. Ces révélations évoquent pour la première fois un responsable malien, l’actuel Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Des accusations que l’intéressé a qualifiées de « grotesques »  vendredi soir.

    Selon de nouveaux éléments de l’enquête que révèlent l’AFP et L’Express, les juges ont recueilli un témoignage troublant il y a à peine un mois. Un témoin assure qu’une de ses sources lui avait confié qu’un des auteurs de l’assassinat des deux journalistes de RFI « était en relation avec un officiel malien ». Cette information lui aurait été ensuite confirmée par un ancien officier français.

    Celui-ci lui a dévoilé l’existence d’une conversation entre Baye ag-Bakabo, le chef du commando qui a enlevé et exécuté Ghislaine Dupont et Claude Verlon, et l’actuel Premier ministre, Boubèye Maïga, à l’époque ministre malien de la Défense. Cette conversation aurait été interceptée par les Américains.

    Bakabo, ancien trafiquant et apprenti jihadiste, était connu des autorités maliennes. Il a fréquenté la prison pour le vol de véhicules de l’armée dans les années 2000. Aujourd’hui, il court toujours aux confins du Mali et de l’Algérie.

    C’est la toute première fois que le nom d’un haut responsable malien apparaît dans l’enquête sur l’assassinat de nos deux confrères. Contacté par RFI vendredi soir, le Premier ministre Soumaïlou Boubèye Maïga dénonce « le caractère farfelu de ces allégations » et parle d’accusations « totalement grotesques ». Et d’ajouter : « J’en aurais ri n’eût été le respect dû à la mémoire de Ghislaine et Claude ».

    Ces nouveaux éléments d’information viennent renforcer aujourd’hui les zones d’ombre qui entourent depuis cinq ans ce double assassinat, dénoncées régulièrement par les amis de Ghislaine et Claude.

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  • La liaison aérienne Bujumbura-Nairobi menacée d’arrêt

    La liaison aérienne Bujumbura-Nairobi menacée d’arrêt


    Par
    RFI

    Publié le 10-11-2018
    Modifié le 10-11-2018 à 02:00

    C’est une information RFI : la ligne aérienne entre Bujumbura et Nairobi pourrait prochainement s’arrêter. Les autorités burundaises sont engagées dans un bras de fer avec la compagnie Kenya Airways. Le gouvernement se plaint du manque de confort des appareils.

    Le goût du confort des représentants de l’Etat burundais met en danger une ligne aérienne existant depuis plus de 40 ans. Au départ, Kenya Airways souhaitait réduire les coûts de sa liaison Nairobi-Bujumbura, qui opère avec un vol aller-retour quotidien.

    La compagnie aérienne avait donc décidé de changer de modèle d’avion, passant d’un Embraer de 96 sièges, à un Bombardier Q400 de 84 places. C’est sa filiale Jambojet qui devait gérer les vols.

    Selon une bonne source, le Burundi avait accepté et signé un agrément. Le premier Q400 devait décoller mercredi. Sauf qu’à la dernière minute, Bujumbura n’a pas autorisé ce vol qui a dû être annulé.

    Le ministère burundais des Transports n’est en effet pas content parce que ce nouveau type d’avion n’a pas de Classe Affaires. Or le gouvernement exige que ses hauts représentants soient traités selon des normes correspondant à leur rang. En clair, voyager dans un certain confort.

    Vendredi soir, Kenya Airways s’est déclaré « surprise et déçue par cette décision » et a donc décidé de stopper les ventes de billets. Les vols vont se poursuivre sur les modèles Embraer, pour les clients qui ont déjà des tickets, mais cette ligne historique, jamais suspendue même au temps de la guerre civile, est désormais en danger de mort.

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