Category: Politique

  • Législatives en Afrique du Sud : l’ANC n’exclut pas une candidature de Zuma malgré les scandales

    Législatives en Afrique du Sud : l’ANC n’exclut pas une candidature de Zuma malgré les scandales

    Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a sous-entendu dimanche avoir nominé comme candidat aux législatives de mai l’ex-président Jacob Zuma, emporté en 2018 par des scandales, alors que la formation s’est engagée à ne pas présenter de personnes impliquées dans des affaires de corruption.

    L’ANC a convenu que ses candidats aux législatives « ne doivent pas avoir fait preuve d’indiscipline ou avoir été impliqués dans la corruption », a déclaré Dakota Legoete, porte-parole du parti, lors d’une conférence de presse à Durban (nord-est).

    Mais interrogé pour savoir si Jacob Zuma figurait sur la liste, l’ANC a sous-entendu qu’il l’était.

    « Nous en sommes encore à l’étape où chaque candidat doit accepter ou décliner » sa nomination, a expliqué Dakota Legoete. « Nous ne voulons pas miner ce processus (…). Nous attendons que lui, le camarade Zuma, (et les autres candidats) nous fassent savoir s’ils acceptent ou pas » leur nomination, a-t-il ajouté.

    « Renforcer l’intégrité » de l’ANC

    Jacob Zuma, président de 2009 à 2018, a été contraint, sous la pression de son parti, l’ANC, de démissionner en février dernier en raison des scandales de corruption dans lesquels il est empêtré.

    L’ancien président reste cependant très influent au sein de l’ANC, où les camps pro et anti-Zuma continuent de s’affronter.

    La liste des candidats de l’ANC aux législatives, qui n’a pas encore été rendue publique, « doit renforcer l’intégrité » du parti de feu Nelson Mandela, a encore assuré Dakota Legoete.

    La liste, qui compte pour moitié des femmes, doit encore être approuvée par la direction de l’ANC, ce qui devrait intervenir d’ici la fin janvier, a précisé le porte-parole.

    L’ANC, au pouvoir depuis la fin officielle du régime raciste de l’apartheid en 1994, aborde les élections législatives prévues en mai 2019 en position difficile.

    Son image a été extrêmement ternie ces dernières années par les mauvais résultats économiques et les soupçons de corruption qui ont caractérisé les dernières années de la présidence Zuma.

    Les EFF à l’affût

    Le parti a enregistré un revers historique lors des élections locales de 2016, où il a perdu des villes emblématiques comme Pretoria et Johannesburg.

    L’actuel chef de l’Etat et nouveau patron de l’ANC, Cyril Ramaphosa, a fait de la lutte contre la corruption et de la relance de l’économie ses priorités, mais la première puissance industrielle du continent a plongé l’an dernier dans la récession.

    Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), et la formation de la gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema espèrent tirer profit du taux de chômage record de près de 28% et de la persistance des inégalités raciales.

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  • [Chronique] Les grandes tendances de 2018 se poursuivront-elles en 2019 ?

    [Chronique] Les grandes tendances de 2018 se poursuivront-elles en 2019 ?

    Restitution des biens culturels, progression du terrorisme au Sahel, contestation du Franc CFA, émergence de nouveaux leaders, grand chamboulement dans l’organisation des CAN… Ces grands tendances qui ont marqué l’année 2018 se poursuivront-elles en 2019 ?

    • Franc CFA : le chant du sigle ?

    Glez

    Front anti-CFA de l’ONG Urgences panafricanistes, rumeurs de dévaluation, lancement de la crypto-monnaie Akoin, annonce de la création d’une « monnaie Cedeao » en 2020… Le franc CFA restera-t-il un enjeu idéologique en 2019 ? Les 3 et 4 avril, l’université de Dschang (Cameroun) organisera un colloque intitulé « Le franc CFA en débat ». Vaste programme.

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  • Maroc : le PAM peut-il sortir de la tourmente et réussir le pari de devenir ” le parti des régions ” ?

    Maroc : le PAM peut-il sortir de la tourmente et réussir le pari de devenir ” le parti des régions ” ?

    Réputé proche du Palais depuis sa naissance, le Parti authenticité et modernité (PAM) a fêté ses dix ans dans une ambiance morose, sur fond de fronde interne. Des cadres estiment néanmoins que la formation, forte de son ancrage local, peut se rénover pour devenir « le parti des régions », et tourner la page d’une action tournée vers l’opposition aux islamistes.

    Ces derniers temps, il était même difficile pour les journalistes politiques de prendre la température du Parti authenticité et modernité (PAM), en l’absence de porte-parole. La formation a récemment pallié à la situation, en nommant à ce poste Khadija El Gour, mais l’épisode confirme que depuis qu’Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, a quitté ses fonctions de Secrétaire général (SG) fin mai 2018, le PAM semble dans la tourmente.

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  • La Libye lance des mandats d’arrêt contre des insurgés tchadiens et soudanais

    La Libye lance des mandats d’arrêt contre des insurgés tchadiens et soudanais

    Les autorités libyennes ont lancé 37 mandats d’arrêt contre des Libyens ainsi que des rebelles tchadiens et soudanais suspectés d’implication dans des attaques contre des installations pétrolières et une base militaire, a indiqué samedi une source judiciaire.

    Des copies de ces mandats ont circulé dans les médias et sur les réseaux sociaux dès mercredi et leur authenticité a été confirmée à l’AFP par une source au bureau du procureur général.

    Les mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de 22 rebelles tchadiens, neuf soudanais et six Libyens, accusés d’implication dans plusieurs attaques armées contre des terminaux pétroliers dans l’est libyen en 2018 et contre la base aérienne de Tamenhant, à environ 500 km au sud de la capitale Tripoli (plus de 140 morts en mai 2017).

    Selon le communiqué annonçant les mandats publié par les médias, le procureur général s’est basé sur des « communications parvenues aux organes de sécurité concernant des Libyens ayant fait appel à des éléments des oppositions soudanaise et tchadienne » pour perpétrer ces attaques.

    Frontières poreuses

    Plusieurs chefs rebelles tchadiens seraient présents dans le sud du pays, ajoute le texte. Parmi les six Libyens visés figurent l’ancien chef militaire du Groupe islamique combattant libyen (Gicl) Abdelhakim Belhaj et le chef de milice Ibrahim Jadhran, dont les hommes ont attaqué des terminaux pétroliers comme ceux de Ras Lanouf et d’al-Sedra en juin.

    La Libye est plongée dans le chaos et meurtrie par les violences entre groupes armés rivaux depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Elle est dirigée par deux entités rivales: le gouvernement d’union nationale, reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et un cabinet parallèle installé dans l’Est appuyé par le maréchal Khalifa Haftar.

    La porosité des frontières de la Libye avec certains pays comme le Tchad et le Soudan a facilité le passage de groupes rebelles, certains vendant leurs services comme mercenaires.

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  • Centrafrique : combats entre l’armée et des groupes armés dans le Sud-Est

    Centrafrique : combats entre l’armée et des groupes armés dans le Sud-Est

    Des combats opposent des groupes armés et l’armée depuis lundi à Bakouma, ville minière du sud-est de la Centrafrique aux importants gisements d’uranium, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

    Les affrontements mettent aux prises deux groupes armés issus de l’ex-Séléka – la coalition qui avait pris Bangui en 2013-, des miliciens antibalaka (anti-machettes), et l’armée centrafricaine (Faca).

    « On a dégagé les Faca qui sont au niveau de Bakouma », a affirmé à l’AFP un membre de l’état-major du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), le principal groupe armé issu de l’ex-Séléka.

    Des hommes du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC, issu de l’ex-Séléka) ont combattu aux côtés du FPRC, selon la même source. Le FPRC et l’UPC étaient toujours présents dans Bakouma samedi, selon des sources concordantes.

    Des Casques bleus déployés

    L’accès à l’information dans cette zone est compliquée, sans réseau téléphonique. Bakouma est située à une centaine de km de Bangassou, le chef-lieu de la préfecture du Mbomou.

    « Le FPRC a indiqué (…) son intention d’établir une base permanente à Bangassou pour nettoyer la zone des éléments antibalaka et des Faca, après avoir affirmé qu’ils harcelaient la population locale », a indiqué un rapport interne de l’ONU obtenu par l’AFP.

    Des Casques bleus ont été déployés aux côtés des Faca, a indiqué l’ONU.

    Au moins une dizaine de personnes ont été tuées dans les combats à Bakouma, selon plusieurs notables de Bangassou à l’AFP, souhaitant rester anonymes. Il était impossible de confirmer ce bilan de source indépendante samedi.

    « Nous avons alerté les autorités de Bangui pour éviter l’attaque de Bakouma. Aucune autorité n’a prêté attention à nos messages. C’est toute une ville qui est abandonnée à l’ennemi », a déclaré à l’AFP Gabin Dieudonné Mbolifouefele, député de Bakouma.

    « Les civils se font massacrer à seulement 110 km de Bangassou », a indiqué Jean-Marie Kognilo, enseignant de Bangassou.

    La zone autour de Bangassou est fréquemment théâtre de violents conflits entre les groupes armés qui veulent la contrôler. Depuis 2017, la ville est sous la coupe de milices antibalaka.

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  • Égypte : un policier tué en tentant de désamorcer une bombe devant une église copte

    Égypte : un policier tué en tentant de désamorcer une bombe devant une église copte

    Un policier spécialisé dans les explosifs a été tué samedi soir au Caire en tentant de désamorcer une bombe repérée par les forces de sécurité devant une église copte au Caire, une communauté régulièrement prise pour cible par les extrémistes.

    Deux autres policiers ont également été blessés dans l’explosion survenue devant l’église al-Azraa Wa Abou Sifin (la Vierge et Mercure de Césarée), à Nasr City en périphérie du Caire, selon les mêmes sources.

    Peu avant minuit, un important dispositif de sécurité empêchait tout accès aux abords de l’église, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Cet incident intervient à deux jours du Noël chrétien copte orthodoxe, célébré le 7 janvier en Égypte.

    Renforcement du dispositif de sécurité

    Ces dernières semaines, les forces de sécurité avaient annoncé un renforcement du dispositif de sécurité au Caire à l’occasion des fêtes de fin d’années et des célébrations de Noël.

    L’Égypte affronte des mouvements extrémistes, dont le groupe jihadiste État islamique (EI), en particulier depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

    Pour sa part, la communauté copte, estimée à 10% de la population égyptienne d’environ 100 millions d’habitants, est régulièrement la cible d’attaques.

    L’engin, qui a détoné dans la soirée de samedi, était placé à l’intérieur d’un sac que les policiers ont inspecté, ont ajouté les sources de sécurité. Le policier tué, Moustafa Abid, était un commandant spécialisé dans le déminage.

    Le déminage meurtrier de samedi intervient aussi la veille de l’inauguration en grande pompe, par le président Abdel Fattah al-Sissi, de la cathédrale de la Nativité, présentée comme la plus grande du Proche-Orient et tout juste construite dans la future capitale administrative égyptienne, à 45 km à l’est du Caire.

    Policiers, soldats et touristes visés

    À la tête de l’Égypte depuis 2014, un an après le renversement du pouvoir des frères musulmans, Abdel Fattah al-Sissi se présente souvent comme un défenseur des chrétiens face aux extrémistes.

    Mais certains analystes et activistes reprochent toujours à l’État de discriminer et de ne pas suffisamment protéger les Coptes.

    Plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans des attaques contre des chrétiens depuis fin 2016.

    La dernière en date remonte à novembre 2018 lorsque des assaillants avaient ouvert le feu sur un bus transportant des fidèles chrétiens, tuant sept personnes et en blessant sept autres.

    L’attentat avait été revendiqué par l’EI, près d’un an après sa dernière attaque ciblant les Coptes.

    En février 2018, l’Égypte a lancé une vaste opération contre l’EI, dont la branche locale est basée au Sinaï (est). Environ 500 jihadistes présumés ont été tués depuis cette date, selon les chiffres officiels.

    Les Coptes ne sont pas les seules cibles des mouvements extrémistes. Des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans des attaques. Par ailleurs, des attentats visent aussi des touristes.

    La semaine dernière, trois touristes vietnamiens et leur guide égyptien ont été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur bus près des pyramides de Guizeh, en périphérie sud-ouest de la capitale égyptienne.

    Il s’agissait de la première attaque contre des touristes en Égypte depuis juillet 2017.

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  • Égypte : cachez cette interview que le président Sissi ne saurait voir

    Égypte : cachez cette interview que le président Sissi ne saurait voir

    Depuis plusieurs jours, l’Égypte tente de faire déprogrammer une interview que le président Sissi a accordé à la chaîne américaine CBS, dans laquelle il évoque notamment les prisonniers politiques et la coopération avec Israël. La direction du groupe a refusé et a indiqué qu’elle maintenait sa diffusion, dimanche 6 janvier, dans son émission phare « 60 minutes ».

    « Al-Sissi s’est cru en Égypte, il a pensé qu’il pouvait appeler les chaines de télévision et censurer ce qu’il veut comme bon lui semble ! » Dans les cercles d’amis et sur les réseaux sociaux, on rigole de bon cœur de cet épisode, preuve que le sarcasme à l’égyptienne ne connait plus de sujet tabou.

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  • Yémen : nouvelle mission de l’émissaire de l’ONU

    Yémen : nouvelle mission de l’émissaire de l’ONU

    L’émissaire de l’ONU Martin Griffiths a entamé samedi une nouvelle mission au Yémen axée principalement sur une consolidation de la trêve dans la ville clé de Hodeida, avant d’éventuels nouveaux pourparlers entre les protagonistes du conflit qui déchire le pays depuis quatre ans.

    Selon un correspondant de l’AFP sur place, Martin Griffiths est arrivé à Sanaa, la capitale yéménite aux mains des rebelles Houthis, avant de se rendre à Ryad pour rencontrer le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, en exil en Arabie saoudite voisine, et d’autres responsables.

    Dimanche, il fera le déplacement dans la ville de Hodeida (ouest), selon des sources rebelles. Cette cité a constitué ces derniers mois le principal front du conflit avec une offensive d’envergure des forces progouvernementales qui cherchaient à la reprendre aux rebelles.

    Dernière mission en novembre dernier

    Le 13 décembre, à l’issue de consultations de paix en Suède sous l’égide de l’ONU, un accord a été conclu sur une trêve à Hodeida, entrée en vigueur le 18 décembre. Les combats ont quasiment cessé mais les deux camps continuent de s’accuser de violer le cessez-le-feu.

    C’est par le port de Hodeida que transitent l’essentiel de l’aide humanitaire au Yémen et la majeure partie des importations de ce pays pauvre de la péninsule arabique, où l’Arabie saoudite est intervenue militairement en 2015 pour aider le pouvoir face aux rebelles.

    L’émissaire de l’ONU, dont la précédente mission remonte à novembre dernier, n’a pas fait de déclarations à son arrivée à Sanaa où il doit discuter avec les chefs rebelles.

    Mais il est allé à la rencontre de cinq enfants souffrant de maladies chroniques qui l’attendaient dans des ambulances pour demander la levée du blocus imposé depuis près de quatre ans à l’aéroport de Sanaa, par la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, selon le correspondant de l’AFP sur place.

    D’après les Houthis, le blocus empêche des milliers de Yéménites malades de se rendre à l’étranger pour des soins.

    Toujours pas de retrait des troupes

    Martin Griffiths doit également avoir à Sanaa des discussions avec Patrick Cammaert, chef des observateurs de l’ONU au Yémen, qui préside le comité mixte (rebelles-gouvernement) chargé notamment de mettre en oeuvre la trêve à Hodeida.

    Alors que les Nations unies affirment que la trêve résiste, des centaines de partisans des rebelles ont manifesté vendredi à Hodeida pour exhorter l’ONU à faire respecter la trêve.

    Selon l’accord de Suède, la remise du port de Hodeida et le retrait des troupes auraient du être achevés deux semaines après l’entrée en vigueur de la trêve. Ce délai est passé sans que cela n’ait eu lieu.

    Divergences

    Selon un membre gouvernemental du comité mixte, il n’y a toujours pas d’accord sur la partie qui sera en charge du port et il existe des divergences sur le redéploiement des forces.

    Un responsable de l’ONU a fait état il y a une semaine du début du retrait des rebelles de Hodeida, mais aucune autre annonce n’a été faite depuis.

    Après l’accord en Suède, le Conseil de sécurité a voté une résolution prévoyant l’envoi d’observateurs civils pour superviser l’évacuation des combattants de Hodeida et pour sécuriser le fonctionnement du port de Hodeida et de deux autres ports de la province du même nom.

    L’ONU espère réunir toutes les parties d’ici la fin du mois de janvier, peut-être au Koweït, pour un suivi des avancées obtenues en Suède, selon des diplomates à l’ONU. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait entendre un rapport de Martin Griffiths la semaine prochaine.

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  • Présidentielle à Madagascar : heurts entre manifestants et forces de l’ordre

    Présidentielle à Madagascar : heurts entre manifestants et forces de l’ordre

    Des incidents ont éclaté samedi à Antananarivo entre partisans de l’ex-chef de l’Etat Marc Ravalomanana, donné perdant de la présidentielle du 19 décembre, et les forces de l’ordre qui ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Pour la cinquième fois en une semaine, quelque 500 pro-Ravalomanana ont bravé l’interdiction de manifester sur la place centrale du 13-Mai dans la capitale malgache.

    Les forces de l’ordre les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène, comme mercredi, et les protestataires ont riposté avec au moins deux cocktail Molotov, ont constaté des journalistes de l’AFP. Quatre personnes ont été arrêtées samedi, selon les mêmes sources.

    La HCC va se prononcer sur les recours

    Les manifestants dénoncent des fraudes lors du second tour de la présidentielle, remporté par l’ancien président Andry Rajoelina (2009-2014) selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

    Il a obtenu 55,66% des suffrages, contre 44,34% pour Marc Ravalomanana qui a déposé des recours devant la Haute Cour constitutionnelle (HCC) pour contester les résultats.

    La HCC doit se prononcer sur la validité ou non de ces recours mardi. D’ici là, les partisans de Marc Ravalomanana ont prévu de manifester quotidiennement pour faire pression sur la principale instance judiciaire du pays.

    « C’est injuste qu’on nous disperse comme ça à coups de gaz lacrymogène, nous des simples citoyens qui réclamons juste la vérité des urnes », a estimé un manifestant, Jean-Paul Rasolon, 53 ans.

    « Après ce 8 janvier, si on ne restaure pas la vérité, peu importe qui va gagner, on va entrer dans une crise », a-t-il prévenu.

    « Nous ne sommes pas ici pour troubler l’ordre public », s’est indignée une autre manifestante, Ninia Donia. « On veut juste la vérité, parce que j’ai vu de mes propres yeux les fraudes massives. »

    Règlement de comptes

    Après une chasse au chat et à la souris entre manifestants et forces de l’ordre, une pluie torrentielle s’est abattue sur la capitale, vidant la place du 13-Mai.

    L’élection de 2018, qui s’est déroulée sans incident majeur, a pris le tour d’un règlement de comptes entre Marc Ravalomanana, qui a quitté le pouvoir en 2009 sous la pression de la rue et de l’armée qui avait confié le pouvoir à l’opposant Andry Rajoelina.

    Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013 dans le cadre d’un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.

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  • Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    La présidence nigériane et le président de la Commission électorale indépendante (Céni) se sont défendus face aux critiques de l’opposition qui dénonce la nomination de la nièce du président Muhammadu Buhari au sein de la commission électorale, à six semaines d’un scrutin présidentiel auquel l’ancien général briguera sa propre succession.

    « Je suis le seul responsable de la compilation des résultats », a déclaré savoir le président de la Céni, Mahmood Yakubu, vendredi soir, après une polémique lancée par le principal parti de l’opposition qui refuse la nomination de Amina Zakari, nièce par alliance du président Buhari, à la tête d’une branche de l’institution, le centre de compilation des résultats de la présidentielle du 16 février.

    « Quelqu’un doit s’occuper de l’organisation des lieux du vote, de la distribution des réseaux internet, des accréditations des observateurs internationaux et des journalistes », s’est défendu le président de la Céni, affirmant que ces tâches ne peuvent influer le résultat de la présidentielle du mois prochain, à laquelle le chef de l’État est candidat à un second mandat.

    « Nièce par alliance »

    Vendredi, la présidence avait déjà voulu mettre un terme à la polémique, affirmant qu’Amina Zakari était sa « nièce par alliance ». « Dire qu’il y a des liens de sang entre le président et une commissaire électorale est un pur mensonge », a assuré Gerba Shehu, porte-parole de M. Buhari.

    Le Parti populaire démocratique (PDP), principal parti d’opposition, a rejeté cette semaine à la nomination d’Amina Zakari « à la tête de la délégation qui révélera les résultats des élections, à laquelle son oncle, le président Buhari, est candidat ».

    Pour le PDP, qui affrontera directement le président sortant, cette nomination est une « violation directe du code de l’élection présidentielle ». « Nous ne l’accepterons pas », a affirmé le PDP, dans un communiqué.

    Le président Buhari, élu pour un premier mandat en 2015, enregistre un bilan très mitigé notamment en terme de sécurité et de relance de l’économie. Il affrontera un ancien vice-président, Atiku Abubakar, lors des élections générales prévues du 16 février.

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