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Source: Radio Okapi
Les policiers qui assurent la garde de la prison centrale de Makala, à Kinshasa, se plaignent de leur traitement. Ils n’ont pas perçu leur prime hebdomadaire de 45 mille Francs congolais (environ 52 $ US) par individu, depuis trois semaines, ont-ils affirmé jeudi, à radiookapi
Les éléments de deux unités de la police nationale congolaise et de la police d’intervention rapide tracassent financièrement tout visiteur de la prison. C’est la conséquence du non paiement de la prime hebdomadaire de ces policiers, selon certains responsables de la prison. Les visiteurs des prisonniers sont ainsi sommés de verser des pots-de-vin aux policiers pour accéder à ce lieu carcéral. Lorsque le visiteur est plus vigilant et revendique son droit de visite, les policiers se transforment alors en mendiant, suppliant la bonne foi du visiteur, toujours selon des responsables de la prison qui ont requis l’anonymat.
Cet état de choses risque de compromettre la sécurité de cette prison, selon les mêmes sources qui redoutent d’éventuelles évasions. On évoque même la problématique du replacement des policiers en poste à cette prison. Quatre ans se sont écoulés depuis la dernière affectation des policiers de garde, affirme l’un des responsables de la prison. Une certaine familiarité s’est ainsi établie entre ces gardes et les détenus de longue date. Conséquence : des armes blanches sont parfois découvertes dans certaines cellules à cause de la négligence des gardes.
Privation de solde, fait courant en RDC
Les militaires et les policiers congolais sont, de temps en temps, privés de leur prime. Cela, sans qu’aucune action de répression ne suive. Au Kasaï Oriental, l’inspecteur provincial de la police nationale, le général Patience Mushid Yav, a mis en garde mercredi les commandants de police qui oseront détourner la solde de leurs unités. Il a promis de les déférer devant l’auditorat militaire. Il s’exprimait ainsi, au cours des travaux de restitution d’un atelier provincial sur la reforme de la police.
Le général Patience Mushid Yav a affirmé, à l’occasion, que toute tentative d’opérer des retenues sur la solde des policiers sera considérée comme un détournement. Une solde qui ne s’élève qu’à 34.776 Francs congolais (environ 40$ US).
Les détournements sont aussi observés dans les rangs des forces armées de la RDC. Au Nord Kivu, par exemple, le 2 octobre dernier, une trentaine de militaires basés dans la cité de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero, à plus de 150 kilomètres au nord de Goma, avaient tiré plusieurs coups de balle en l’air aux environs de 20 heures (locales). Ils protestaient contre le détournement de leur solde. Au moins 20 millions des Francs congolais (plus de 20 000$ USD) avaient été emportés par un capitaine, chargé de l’administration au sein de la 122ème brigade intégrée des Forces armées de la RDC, basée à Kanyabayonga. Le lendemain, la situation était revenue à la normale dans la cité de Kanyabayonga. Les militaires avaient été rappelés à l’ordre par leur hiérarchie. Certains militaires de cette cité avaient affirmé n’avoir pas touché leur solde, depuis près de 4 mois.
Au Sud Kivu, une mutinerie a éclaté le 27 août dernier. Deux personnes ont été blessées, dont un militaire et un civil, lors de ces troubles, qui ont duré tout l’après midi. Les militaires en colère réclamaient 4 mois de salaires impayés en criant au détournement. Cinq heures durant, la cité de Kamanyola a été ainsi secouée par les détonations d’armes automatiques. 4 militaires soupçonnés d’être à la base de cette mutinerie ont été mis aux arrêts. Les privations de solde ne sont pas toujours la conséquence d’un détournement. Elles sont quelques fois dues aux retards dans les transactions bancaires ou de l’ordonnancement tardif d’ordre de paiement.
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