-Au 21e, tout comme au 20e siècle, s’il existe un État dans l’univers terrestre qui a déclenché autant de passion que de fascination, il serait tout à fait logique de mentionner le pays de l’Oncle Sam. Ceci en raison de son histoire politique de libération du joug colonial et de son système démocratique. En effet, celui-ci invente très accidentellement le régime étatique de la ‘‘République’’ au moment où la planète tout entière est dominée par des têtes couronnées ou monarchies. Il met résolument en place un système politique et démocratique dont le fondement idéologique est, à n’en pas douter, la liberté. Aussi met-il très rapidement en place un régime représentatif qui s’articule autour des notions cardinales de concurrence et d’alternance au plus haut sommet du pouvoir politique de l’État pour garantir sa stabilité institutionnelle et sa cohésion en tant qu’entité nationale.Tag: Culture & Arts
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I Have A Dream
L’héritage de Martin Luther King 50 ans après le sermon de Lincoln MemorialRêve fracassé ou changement dans la bonne direction ?‘‘Ils ont tué le rêveur mais pas le rêve !’’ Révérend Pasteur Jesse Louis JacksonPar Joël Asher Lévy-Cohen
-Au 21e, tout comme au 20e siècle, s’il existe un État dans l’univers terrestre qui a déclenché autant de passion que de fascination, il serait tout à fait logique de mentionner le pays de l’Oncle Sam. Ceci en raison de son histoire politique de libération du joug colonial et de son système démocratique. En effet, celui-ci invente très accidentellement le régime étatique de la ‘‘République’’ au moment où la planète tout entière est dominée par des têtes couronnées ou monarchies. Il met résolument en place un système politique et démocratique dont le fondement idéologique est, à n’en pas douter, la liberté. Aussi met-il très rapidement en place un régime représentatif qui s’articule autour des notions cardinales de concurrence et d’alternance au plus haut sommet du pouvoir politique de l’État pour garantir sa stabilité institutionnelle et sa cohésion en tant qu’entité nationale.La passion et la fascination vouées au pays de l’Oncle Sam résultent également de sa superpuissance militaire couplée à son gigantisme industriel, d’une part. Cela est d’autant plus vrai que c’est bel et bien le complexe militaro-industriel qui est le moteur de son économie. Et d’autre part, elles dérivent de sa diversité ethnique et raciale. En effet, les États-Unis d’Amérique symbolisent, à vrai dire, le monde entier dans leur constitution sociologique, dans leur configuration ethnoculturelle. Ce qui signifie en termes clairs que toutes les races de la planète et tous les peuples de la terre y sont bel et bien représentés par des communautés humaines d’ailleurs fortement massifiées. Par conséquent, s’il y a un mot qui pourrait naturellement résumer cet état de fait, ce sont bel et bien les termes kaléidoscope ou mosaïque qui, dans les circonstances, prévaudraient. Sans doute, en raison de la variété culturelle qui se superpose à la diversité ethnique et raciale.Cependant, la représentativité ethnoculturelle et la variété raciale qui caractérisent assurément le géant américain dans sa composition sociologique, sont évidemment entachées par un mal profond. Elles sont manifestement rongées par une pathologie pernicieuse, sournoise, laquelle remonte, en réalité, à la racine même de la construction de ce pays bicentenaire. Il s’agit effectivement du racisme en tant qu’idéologie de domination humaine fondée intrinsèquement sur la suprématie d’une race, en l’occurrence blanche ou caucasienne, visiblement portée à écraser dans son cheminement évolutif, tel un rouleau compresseur, toutes les autres composantes humaines pour des motivations non seulement subjectives mais purement illusoires. D’ailleurs fortement ancré dans les habitus et schèmes de perception, celui-ci se nourrit de l’injustice économique et de l’exclusion sociale.C’est cette radiographie loufoque du pays de l’Oncle Sam qui tend à chosifier l’être humain, plutôt à ignorer l’humanité, à avilir cette créature divine, dans ce qu’elle a de plus précieux – à savoir ‘‘la liberté et la vie’’ – que le Dr Martin Luther King, a contribué à mettre en lumière. Il y a de cela 50 ans, ce prophète des temps modernes n’a pas hésité à fustiger virulemment un système politique et étatique qui étrangle ses propres enfants, qui écrase comme un ver de terre ses propres ressortissants. Ce serviteur de l’Éternel Dieu Tout-Puissant n’a pas du tout hésité à bousculer les certitudes, à réveiller les consciences endormies, à ressusciter les esprits ensevelis en vue de métamorphoser une société d’ailleurs fortement fossilisée par ses croyances et ses principes irraisonnables pour la mettre immédiatement en marche forcée vers la libération de l’âme humaine emprisonnée par les phantasmes et le délire narcissique.Depuis cette époque de l’activisme des droits civiques des années cinquante et soixante, il est un fait que le visage des États-Unis d’Amérique a beaucoup changé en profondeur. En raison de la volonté politique des gouvernants au niveau fédéral de promouvoir tous azimuts une société plus ouverte voire même plus tolérante. Conséquence immédiate : ‘‘les minorités raciales et ethnoculturelles occupent, de nos jours, bon nombre de plus hauts postes politico-administratifs’’. Celles-ci se distinguent également sur les plans économique, social et culturel. Ce paysage est d’ailleurs très largement symbolisé par la présidence démocrate de Barack Hussein Obama, d’origine kenyane, de par son père. Tout comme par ‘‘la reine des talk show’’ Oprah Gail Winfrey.Toutefois, si la ségrégation raciale a été effectivement abolie dans le corpus législatif, il n’en reste pas moins que dans les faits, le racisme et l’apartheid de facto ont encore de beaux jours devant eux dans le pays mythique de l’Oncle Sam. En effet, les relations interraciales sont toujours marquées du sceau de la méfiance réciproque. Comme en témoigne l’affaire Trayvvon Martin en Floride. Il s’agit de la fin tragique d’un jeune africain-américain, apparemment assassiné au cours d’une soi-disant rixe verbale ou altercation physique, en raison de la couleur de sa peau et de son faciès par un vigile du nom de George Zimmerman. Au cours de ce procès pour meurtre, lequel a vraiment suscité l’indignation et la mobilisation de l’opinion publique, le jury essentiellement composé de femmes blanches a acquitté sans autre forme de procès le meurtrier au motif que les preuves matérielles réellement fournies par les forces policières d’ailleurs juge et partie dans cette douloureuse affaire n’étaient pas assez suffisantes pour condamner à l’enfermement ledit assassin.Par ailleurs, il arrive quelquefois que des tensions interraciales pourtant injustifiables soient alimentées, c’est-à-dire provoquées artificiellement voire même manipulées délibérément, par un certain nombre de puissants intérêts tant politiques et sociaux qu’économico-financiers. Ces convulsions sont manigancées, orchestrées dans le strict but de distraire – [uniquement] – la population américaine, de détourner son attention de véritables enjeux nationaux. Comme en témoigne, d’ailleurs, le très médiatique procès OJ Simpson destiné à maquiller la responsabilité directe et évidente, des États-Unis d’Amérique dans le génocide au Rwanda en 1994. De ce fait, la politique en tant qu’art de gouvernement de la Cité n’est-elle pas, par essence, l’exploitation des émotions populaires, en d’autres termes l’exploitation de basses pulsions ?Une chose est sûre et certaine, le Dr Martin Luther King rêvait d’une société ouverte, tolérante et fraternelle fondée sur le dialogue interculturel et la communication interraciale. Or, aux États-Unis d’Amérique qui sont par définition un pays multiethnique, multiculturel et multiconfessionnel, les races continuent toujours de se méfier réciproquement à l’image répulsive de la peste. Ces agrégats humains continuent – malgré l’abolition de l’esclavagisme négrier – de s’ignorer. Un sentiment profondément dicté par la peur – à tort ou à raison injustifiée – de l’autre, son prochain. En raison de cette méfiance perpétuelle et de cette ignorance mutuelle, ce pays reste fondamentalement coupé en strates sociologiques. En effet, les États-Unis d’Amérique sont profondément divisés entre riches et pauvres. Ces deux couches sociales sont animées par la même philosophie de spoliation. Les riches volent les pauvres et les pauvres volent les riches.Donc, ces deux groupes sociaux refusent résolument de s’entraider mutuellement. Ceci pour des raisons idéologiques, des vues essentiellement matérialistes. Comme en témoigne d’ailleurs le débat sournois et pernicieux sur la nécessaire refonte de la fiscalité et le judicieux programme de l’assurance santé d’ailleurs promus par l’administration démocrate. Il convient de souligner que ces deux projets politiques permettraient assurément de resocialiser des pans entiers de la population laissés pour compte par l’élite dirigeante, c’est-à-dire délibérément abandonnés sur le bord de la route par les gouvernants.Les États-Unis d’Amérique demeurent fortement divisés entre races qui vivent continuellement de manière séparée. Ce qui revient à dire que la coexistence ou la cohabitation interraciale relève en soi d’une vue de l’esprit. En effet, chaque race, tout comme chaque ethnie, occupe un espace imaginaire ou investit un univers géographique qu’elle revendique consciemment ou inconsciemment. Dans la société postindustrielle américaine, autant les Blancs qui occupaient jadis le centre-ville [au début de l’ère industrielle] vivent aujourd’hui cloîtrés dans les campagnes ou cités rurales, tout comme reclus dans les bourgades éloignées, autant les minorités à la fois ethnoculturelles et raciales occupent les mégapoles et investissent les banlieues périphériques d’agglomérations. Autant les Blancs sont installés majoritairement dans les États du centre et de l’Ouest du pays, d’ailleurs moins peuplés et très favorables au Grand Old Party (GOP) ou parti républicain[i], autant les minorités raciales et ethnoculturelles sont archi-concentrées dans la très grande majorité des États de l’Est du pays. Par nature, ceux-ci procèdent, pour la plupart, de la révolution industrielle du 19e siècle.Par ailleurs, en matière de paix sociale et d’harmonie interraciale, de dialogue et de communication entre les diverses entités raciales qui vivent réellement sur le territoire américain, ce qui doit normalement préoccuper le plus de nos jours, c’est la montée en puissance des groupes d’extrême droite favorables au ‘‘White Power’’. C’est l’accroissement exponentiel des milices armées jusqu’aux dents dont la seule et unique finalité – le délire obsessionnel et le phantasme criminel – est de porter directement atteinte à la vie physique de l’actuel président américain en raison de ses origines ethniques et raciales. Cette vision on ne peut plus surréaliste trouve même écho au sein d’une classe politique voire partisane revancharde, ultraconservatrice, où le langage politiquement correct a été littéralement sacrifié au profit d’un discours cru qui fait une large place à des propos orduriers. Donc un langage farci, un discours serti d’insultes de bas étage, mâtiné de formules entièrement déplacées qu’une oreille sensée, une personne civilisée et un être conscient ne peuvent plus se permettre de gober, d’entendre ou d’écouter.En matière d’intégration socioéconomique, l’égalité des droits demeure toujours un rêve lointain. L’égalité entre les races, au même titre que l’égalité entre les sexes, reste, toujours, un vain principe. C’est, à vrai dire, un vœu pieux. Les écarts des revenus entre Blancs et Africains-américains ne se rétrécissent point. Ils ont même augmenté en raison de la récession économique qui a manifestement exclu bon nombre de ressortissants des communautés ethnoculturelles et des minorités raciales. Comme l’emploi est de plus en plus rare à cause de la crise économique, le peu qu’il pourrait y en avoir, revient automatiquement aux Blancs. Même à qualification égale avec un autre membre de communautés ethnoculturelles visibles ou minorités raciales. Donc, la notion de préférence raciale est de rigueur ! Il y a lieu de noter que c’est l’administration fédérale du Républicain George Walker Bush Jr qui a décidé de mettre un terme définitif à la politique de discrimination positive qui favorisait les minorités en matière d’emploi.Dans le domaine social du logement, il y a beaucoup de gens qui sont effectivement citoyens des États-Unis d’Amérique. Par contre, vu leur statut socioéconomique, ceux-ci ne vivent pas du tout – [matériellement et moralement] – dans ce pays en tant que citoyens en raison de la tiers-mondisation et de la bidonvilisation de certains îlots hermétiquement fermés du pays. Ce sont en vérité des ‘‘sans rien’’. En effet, ils n’ont pas de famille, d’emploi, de formation, d’éducation, de logement, tout comme de logement décent tout court, etc. Bref, ils n’ont pas véritablement de vie et d’existence. Ces pans entiers de la population américaine vivent complètement à l’écart du système qui les ignore incessamment sauf pour les exiler définitivement, pour de bon, dans les différents centres d’enfermement disséminés à travers la vaste étendue du pays. Ces gens proviennent essentiellement des minorités raciales visibles. Ils sont majoritairement noirs et de sexe masculin. Donc, des Africains-américains mâles. Leur avenir est complètement bouché. Leur sort est déjà scellé par le système en place. Ils n’ont visiblement aucun espoir. Ils n’ont évidemment aucune perspective dans la vie.Par ailleurs, lorsqu’il a été envoyé de force ad patres par un assassin bestial en 1968, le Dr Martin Luther King avait déjà embrassé d’autres causes sociales et humanistes que raciales. Lorsqu’il a été abattu à Memphis dans le Tennessee, il y allait pour défendre les éboueurs en grève autant qu’il était déjà sensible au sort des ouvriers de l’industrie automobile et métallurgique. Il avait également commencé à dénoncer vertement la folie meurtrière des États-Unis d’Amérique directement impliqués dans la guerre du Vietnam. C’est sûr et certain que le locataire actuel de la Maison Blanche lui rendra un vibrant hommage et saluera sa mémoire. Les deux hommes sont intimement, intrinsèquement liés par le célèbre sermon du Mémorial Lincoln à Washington prononcé en 1963 qui prédisait déjà une Amérique juste, solidaire et fraternelle. Le premier avait effectivement rêvé et le second est en réalité le résultat de cette prémonition. Les deux sont non seulement membres de la communauté africaine-américaine mais également apôtres de la paix (prix Nobel de la paix).Toutefois, ce qui différencie profondément les deux personnalités africaines-américaines, est que l’une est résolument anti-guerre (Martin Luther King) et l’autre est pro-guerre (Barack Hussein Obama)[ii]. En effet, King fustigeait violemment la folie meurtrière des dirigeants américains (le démocrate Lyndon Baines Johnson) au Vietnam tandis que Obama qui n’autre que l’incarnation du président Ronald Wilson Reagan, le va t’en-guerre ou polémarque républicain – [dans une version purement pasteurisée] –, s’inscrit tout droit dans cette lignée martiale. Au nom de cette logique guerrière – meurtrière – contre le terrorisme intégriste ou le fondamentaliste djihadiste ou islamiste, ce messager de la paix qui, pourtant, fait la guerre, tue sans remords et sans broncher des victimes innocentes, de surcroît de tout jeunes enfants sans défense, aussi bien au Pakistan ultraconservateur qu’en Afghanistan limitrophe et arriéré. Pour se donner une bonne conscience, son administration gouvernementale qualifie non sans morgue ses bavures insensées et inhumaines de victimes collatérales de la lutte antiterroriste. Comme quoi l’hypocrisie, le mensonge et la langue de bois ont encore de belles années en politique !http://www.youtube.com/watch?v=Lfw8yLNiyVo&hd=1http://www.youtube.com/watch?v=HRIF4_WzU1w&hd=1
[i] Les seules et uniques exceptions qui confirment, à n’en pas douter la règle, dans l’Ouest du pays, sont les États de Californie, de Washington et d’Oregon – dans une moindre proportion – qui sont, dans l’ensemble, pluriethniques et multiraciaux.[ii] Les prochaines victimes expiatoires de la politique vengeresse des États-Unis d’Amérique sous Barack Hussein Obama sont, à n’en point douter, l’Iran et la Syrie, et ce après la Jamahiriya libyenne de Mouammar-el-Kadhafi. -

Kash, dessinateur quotidien du désordre congolais
– Le dessinateur congolais Kashoun Thembo, dit Kash, décrit chaque jour les événements et les malheurs de la République démocratique du Congo avec un trait et une analyse qui font mouche et n’épargnent personne.Chaque fin d’après-midi, il rejoint la rédaction du Potentiel, le journal de Kinshasa le plus lu, au tirage de 3.000 exemplaires. Le lendemain, ses caricatures sont la première chose que les lecteurs regardent. “Ce sont des dessins symboliques”, dit un marchand de journaux.
La carte du Congo y est généralement présente et menacée par des voisins ou des exploitants miniers. Les Casques bleus sont toujours impeccables, mais rarement efficaces. Parfois les crânes humains jonchent le sol.
“Je prends l’info et je la reproduis selon mes codes, les journalistes enrichissent, on discute, j’exagère mais je garde la quintessence de l’info”, dit Kash en citant Plantu, dessinateur au quotidien français Le Monde, qui estime qu’un bon croqueur de presse doit avoir “une bonne dose de mauvaise foi”.
Pas de caricature gentille
“Une caricature gentille, ça n’existe pas, on ne fait pas de caricature pour faire plaisir aux gens (…) c’est ma manière de participer au débat”, souligne cet homme jovial de 48 ans aux allures juvéniles avec sa casquette et son carton à dessin sous le bras.
“Quand les gens râlent, mon chef me dit que j’ai tapé dans le mille”, renchérit ce membre de l’association “Cartooning for peace” (Dessins pour la paix, en anglais) montée par les dessinateurs de tous les pays.
“Quand on me présente à des notables, ces gens-là sont très gentils, mais dès que j’ai le dos tourné, ils disent: méchant garçon”.
Sur les conseils de ses proches, il a adopté son pseudonyme en 1992, sous le régime de Mobutu, afin de se protéger. Signe que les libertés progressent? Il n’a jamais été menacé.
Né à Beni, dans le nord-est de la RDC, Kash a suivi les cours de l’école des Beaux-Arts à Kinshasa. Le déclic de sa carrière date de la mort de Bob Marley.
“C’était en 81 et tout le monde voulait Bob Marley sur son tee-shirt. Je n’arrêtais pas de le dessiner. Mon père en me voyant avec autant d’argent dans les mains croyait que j’étais devenu voleur”, raconte-t-il.
“Je regardais la télévision avec un crayon à la main (…) j’ai été formé ici sur le tas”, poursuit-il se rappelant que sa première caricature a été celle de Félix Houphouët-Boigny, l’ancien président de Côte d’Ivoire.
Un professeur des beaux-arts de Kinshasa, qui avait travaillé à Bruxelles dans le studio du du célèbre dessinateur belge Hergé – créateur de Tintin – l’a repéré”, raconte le dessinateur, citant tous ses mentors. André Franquin, père de Gaston Lagaffe, reste son dessinateur préféré.
Les Nations unies, les grandes puissances et le Rwanda voisins sont ses premières victimes. “Nous, les Congolais sommes les premiers fautifs, mais ils doivent arrêter de nous piller”, affirme Kash.
Marié depuis 20 ans, il a quatre enfants dont l’aîné passait son baccalauréat cette année. Tous les ans, il va en Europe participer à un ou deux festivals.
Même s’il vit dans un pays où les coupures d’eau et d’électricité sont fréquentes, malgré la richesse de sous-sol en matières premières, émigrer en Europe ne l’attire pas.
Il estime ses revenus mensuels à 1.000 USD (750 euros) – bien plus que le salaire minimum de 90 dollars. Mais la vie est chère dans la capitale congolaise. Pour arrondir ses fins de mois, il dessine pour les représentations diplomatiques, qui aiment à offrir aux partants une caricature illustrant leur séjour.
AFP
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RDC – Belgique : Albert II, les Congolais et le devoir de mémoire
-Albert II, le roi des Belges, a annoncé son “intention” de passer le flambeau à son fils, le prince héritier Philippe, le dimanche 21 juillet. En près de deux décennies de règne, il n’aura visité officiellement la RDC qu’une seule fois. Que retiendra-t-on de sa relation avec l’ancienne colonie belge, autrefois propriété privée de Léopold II, son arrière-grand oncle ?Une seule visite officielle en RDC en près de vingt ans de règne. Albert II, le roi des Belges, n’aura pas beaucoup fréquenté l’ancienne « propriété privée » de son arrière-grand oncle Léopold II, également ex-colonie de la Belgique (1908-1960). Une présence bien discrète pour un monarque pourtant décoré, dès 1969, alors qu’il n’était que prince, du Grand cordon du léopard, lors de sa première visite au Congo indépendant…
Il a fallu attendre les festivités du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC, en 2010, pour voir de nouveau Albert II fouler le sol congolais. « C’est le seul moment marquant dans sa relation de roi des Belges avec le Congo », souligne Pierre Verjans, membre de la Cellule d’appui politologique Afrique-Caraïbes (Capac) de l’Université de Liège, qui s’intéresse au microcosme politique belgo-congolais.
“Fin d’une époque”
« Sa présence à Kinshasa était appréciable parce qu’elle témoignait aux Congolais le soutien de la Belgique au processus de démocratisation du pays », explique le chercheur. Malheureusement, le roi évitera toute prise de parole en public tout au long de son séjour. « Un silence abasourdissant », regrette Pierre Verjans, rappelant que la population congolaise voulait, elle, « entendre le roi des Belges » sur plusieurs questions : politique interne, relation avec la Belgique, situation sécuritaire dans la région des Grands lacs…
L’occasion ne se présentera pas une deuxième fois puisque le roi des Belges a annoncé son « intention d’abdiquer le 21 juillet » en faveur de son fils aîné Philippe. « C’est la fin d’une époque », lâche, ému, Lambert Mende.
“Albert II a plusieurs fois pesé de son poids symbolique pour le financement de certains projets en RDC.”
Pour le porte-parole du gouvernement congolais, le « roi qui se retire » avait toujours eu une « sensibilité » aux problèmes sociaux auxquels la RDC est souvent confrontée. « Il a plusieurs fois pesé de son poids symbolique, dans les limites de son pouvoir royal, pour le financement de certains projets de la coopération belge au Congo », assure-t-il, faisant notamment allusion à la réhabilitation en 2010 du centre hospitalier Roi Baudouin à Masina, dont la première pierre avait été posée en 1985 par le frère aîné du roi Albert II.
Devoir de mémoire
Aux yeux de l’historien d’origine congolaise Elikia M’Bokolo en revanche, « les Congolais sont plutôt indifférents » à l’égard du roi Albert II. Et « son abdication est un non événement pour la RDC », ajoute le spécialiste de l’histoire africaine qui présente, chaque semaine, l’émission Mémoires d’un continent sur les ondes de RFI.
« N’oublions pas que Albert II est un descendant de Leopold II, celui-là même qui a commis des crimes innombrables en RDC, alors État indépendant du Congo, sa propriété. Toute la fortune de cette famille royale en Belgique vient des pillages des ressources naturelles congolaises », rappelle Elikia M’Bokolo, regrettant que « les dirigeants congolais [soient] moins engagés sur les enjeux de mémoire ». Un terrain glissant sur lequel Congolais et Belges sont encore loin de se mettre d’accord.
« L’ensemble des décideurs belges par exemple admettent que beaucoup de fautes ont été commises au Congo à l’époque du roi Léopold II, mais ils restent convaincu que le souverain a également permis l’accession de cette partie de l’Afrique à la modernité », explique le chercheur Pierre Verjan. « Cette position n’est cependant pas largement soutenue par l’opinion publique belge », précise-t-il.
L’Histoire retiendra, elle, que c’est sous le règne du roi d’Albert II que « la Belgique a assumé, en 2001, sa responsabilité en tant qu’État dans la participation des Belges – alors commis à des fonctions publiques – dans tout le processus de l’assassinat du premier Premier ministre congolais, Patrice Lumumba », note Pierre Verjan. Une première pierre sans doute dans le « chantier de devoir de mémoire » entre les deux pays.
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Par Trésor Kibangula
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Histoire de l’île de Gorée
-L’histoire de l’île de Gorée n’est guère idyllique mais n’est pas non plus ce que veulent nous faire croire de pseudo-historiens qui exploitent habilement un fonds de commerce (douteux).
Découverte en 1444 par des marins portugais sous le commandement de Denis Dias, l’île fut baptisée “Palma” mais elle est également nommée “Beseguiche” dans des documents d’époque, alors que les populations locales l’appelaient “Bir” ou “Ber”.
La marine hollandaise s’en saisit en 1588 qui la rebaptisa ‘‘Goede reede” (= bonne rade) d’où son nom de Gorée.
Le 1er novembre 1677, le vice-amiral d’Estrées s’en empara pour le compte du roi de France.
Le chevalier de Boufflers, gouverneur du Sénégal, qui n’aimait guère Saint-Louis transféra sa résidence à Gorée en 1785.
L’île fut par la suite occupée par les Anglais avant d’être restituée à la France en 1817.L’île de Gorée présentait bien des avantages aux marins : mouillage sûr, proximité d’un continent avec lequel s’ouvraient de grandes possibilités de commerce et facilités de défense du lieu. Autant de raisons pour que les puissances européennes se la soient disputée.
Sa prospérité fut liée au commerce dont celui des esclaves qui fut un des fondements de l’organisation économique des colonies d’Amérique.La traite des esclaves vers les Amériques s’étendit sur trois siècles sur les côtes africaines (Gambie, Sénégal, Bénin, Ghana…). Les centres concentrationnaires des esclaves africains en partance pour l’Amérique depuis l’actuel Sénégal furent Saint-Louis, Rufisque, Saly-Portudal, Ziguinchor, Karabane et, dans une bien moindre mesure, Gorée.Sur l’île, l’ancienne demeure de la signare Anna Colas Pépin, connue dans le monde entier sous le nom de Maison des Esclaves, est un lieu plus symbolique qu’historique car les déportations depuis Gorée furent très minoritaires en comparaison des autres centres de la côte ouest africaine ou bien de la Côte des Esclaves (Bénin). Néanmoins le nom de Gorée reste étroitement attaché à cette période tragique.
L’abolition de la traite au début du XIXe siècle puis de l’esclavage en 1848 sonnèrent le glas des espérances de l’ île.Dakar fut fondée en 1857 et l’activité s’y déplaça rapidement. La population de l’ île tomba de près de 5 000 habitants en 1832 à 600 en 1931. L’ île de Gorée fut annexée à Dakar en 1927.En 1996, le Parlement sénégalais se prononce en faveur d’une profonde réforme de l’organisation territoriale du pays. Dans le cadre de cette politique de décentralisation, la commune de Dakar, devenue trop étendue et trop peuplée, se vit divisée en 19 communes d’arrondissement auxquelles des pouvoirs plus grands furent conférés.
Avec le titre de “Commune d’Arrondissement de l’île de Gorée“, elle reprit possession des bâtiments de l’ancien hôtel de ville au centre de l’île, un édifice qui avait hébergé la mairie de la précédente commune de Gorée entre 1872 et 1929.
Désormais la commune d’arrondissement de Gorée est gérée par un Conseil municipal, démocratiquement élu tous les cinq ans et d’un maire élu par les membres de ce Conseil. La commune est rattachée à l’arrondissement de Plateau-Gorée. Elle fait partie du département de Dakar dans la région de Dakar.Le visiteur découvrira la maison dite “des Esclaves” (fermeture le lundi), qui fut à une époque la propriété du frère de la signare Anne Pépin, maîtresse du Chevalier de Boufflers.(Gapolla) -

RDC : retour sur une indépendance
-Le 30 juin 1960, le Congo accédait à l’indépendance. Avec Patrice Lumumba à la primature et Joseph Kasa-Vubu à la présidence, le jeune pays célébrait alors une grande étape de son histoire. Grâce à notre rétrospective, replongez-vous, en musique, dans cet événement gravé à jamais dans nos mémoires.Le 30 juin 1960 fut, pour tout un peuple, une véritable naissance. Après avoir été la propriété privée du roi de Belgique puis la colonie lointaine de ce petit pays d’Europe, le gigantesque Congo prenait enfin son envol. Célébré par une liesse sans précédent dans la capitale, l’événement politique a marqué les esprits, mais aussi la culture congolaise. Pour célébrer ce 53e anniversaire (le 30 juin), la rédaction de Jeune Afrique vous propose une sélection d’articles et de documents consacrés à l’indépendance du Congo, le tout ambiancé par une playlist spécialement conçue pour l’occasion.
- Lumumba, Kasa-Vubu, Mobutu, Kabila père et fils : cinq hommes qui ont fait le Congo, par Tshitenge Lubabu M.K., François Soudan et Christophe Boisbouvier.
- Cinq chansons qui ont fait danser le Congo, par Muriel Devey.
- Cinq mots pour comprendre le Congo, par Marianne Meunier et François Soudan.
- Lumumba, martyr de l’indépendance et de l’unité du Congo, par Mathieu Olivier.
- Indépendance du Congo : jour de liesse et descente aux enfers, par Jean-Dominique Geslin.
(Jeune Afrique)
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Innovation ou durabilité : le choix de l’éducation en Afrique
Communiqué de presse, 22. mai 2013
-Quatre spécialistes controversés participeront à un débat “à couteaux tirés” sur les priorités de l’éducation en Afrique lors du débat eLearning Africa de cette année.
Donald Clark, entrepreneur et blogueur écossais au franc-parler, et Maggy Beukes-Amiss, professeure et spécialiste d’eLearning namibienne, affronteront les “défenseurs des technologies mobiles” Adele Botha et Angelo Gitonga du Département dédié au TIC pour l’éducation du Ministère de l’Éducation du Kenya lors de la joute verbale annuelle. La question sera de savoir si l’on privilégie davantage l’innovation et pas assez la durabilité dans le domaine éducatif.
“C’est un sujet très sensible et l’ambiance risque d’être électrique”, déclare Harold Elletson, président du débat. “Certains pensent que l’accent mis sur l’innovation et la technologie a poussé les gouvernements et les consommateurs à investir dans des équipements vite superflus et que la priorité devrait être de soutenir des projets durables. D’autres affirment que l’innovation est indispensable à la future croissance économique et à la compétitivité de l’Afrique et qu’elle devrait être au coeur du système éducatif”.
Le débat est devenu le point fort de la conférence eLearning Africa, un événement annuel qui réunit des spécialistes et des décideurs de toute l’Afrique mais aussi d’ailleurs. Traditionnellement l’un des événements les plus animés et les plus fréquentés lors de la conférence, le débat de cette année risque d’attiser une véritable controverse.
“C’est un problème qui nous touche tous et sur lequel nous avons tous un avis”, indique le Dr Elletson. “Ce débat constitue une occasion pour les participants à la conférence de dire ce qu’ils pensent de l’une des questions les plus importantes pour l’avenir de l’éducation en Afrique”.
L’objet du débat, qui sera soumis à un vote, sera “Ici, nous pensons que la durabilité est plus importante que l’innovation pour l’éducation en Afrique”. Le débat se tiendra au Safari Conference Centre de Windhoek, en Namibie. Tous les participants à la conférence sont invités à assister et à prendre part à ce qui promet d’être l’apogée animée et passionnante d’une conférence fascinante.
Pour plus d’informations sur ce débat, visitez le site http://www.elearning-africa.com/fra/programme_debate.php. Consultez le programme complet de la conférence sur le site http://www.elearning-africa.com/fra/programme_table.php.
Notes aux éditeurs
eLearning Africa, 8ème Conférence internationale sur les TIC appliqués au développement, à l’enseignement et à la formation,
Du 29 au 31 mai 2013,
Safari Conference Centre, Windhoek, NamibieOrganisateurs : ICWE GmbH, www.icwe.net, Gouvernement de la République du Namibie
eLearning Africa 2013 est soutenue par le Sponsor Platine DELL Wyse, les Sponsors d’Or Microsoft et NComputing ainsi que les Sponsors d’Argent Samsung, PC Training & Business College, ITIDA et Egypt On. Les autres sponsors de la Conférence sont les suivants : JP SA Couto, Gilat Satellite Networks, Teachers Media International (TMI), SES Broadband Service, les Éditions Éburnie, IEEE, E-Course, Telecom Namibia, MTC, UNICEF, PWC et MTN.
Contact
ICWE GmbH, Mme Rebecca Stromeyer
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Le parc des Virunga “off limit”: Total
-Total, société française, qui participe au projet d’exploration pétrolière à proximité du parc national des Virunga dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ne pénétrera pas dans cette zone protégée, a assuré vendredi le PDG du groupe français. (more…)


