Tag: Culture & Arts

  • Histoire. Quatre siècles de fouilles et de découvertes

    Histoire. Quatre siècles de fouilles et de découvertes

    Trois pierres, c’est un mur… Une histoire de l’archéologie (« Three Stones Make a Wall. The Story of Archaeology »), d’Eric H. Cline, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jacques Dalarun, CNRS Editions, 462 p., 25 € (en librairie le 31 octobre).

    Eric H. Cline se défend d’être un Indiana Jones de l’archéologie. Il a pourtant en commun avec Steven Spielberg d’avoir saisi ce qui fait le charme de la discipline : la découverte, moment de bonheur indescriptible pour l’inventeur, comme pour le spectateur de films d’aventures. Et de belles trouvailles, la vie de l’archéologue américain de 58 ans en regorge – la plus belle, dit-il, fut une patte de singe pétrifiée, lors de sa première fouille hors d’Amérique, sur le site gréco-romain de Tel-Anafa, dans le nord d’Israël.

    Après plus de trente campagnes de fouilles en Israël, en Grèce, en Turquie, en Jordanie, à Chypre et aux Etats-Unis, il propose, dans Trois pierres, c’est un mur…, moins une histoire de l’archéologie qu’une histoire des découvertes archéologiques les plus importantes depuis les fouilles en 1709 d’Herculanum, ville romaine antique détruite par l’éruption du Vésuve en l’an 79. S’il attribue la naissance de l’archéologie moderne à Joachim Winckelmann (1717-1768), Cline ne prend pas ici en compte les différentes interprétations des origines de sa discipline, s’évitant de remonter jusqu’aux curiosités pour les vestiges anciens attestés dans l’entourage des souverains égyptiens dès le IIIe millénaire av. J.-C.

    Ce parti pris lui permet d’entrer directement dans le vif du sujet. Sous forme de synthèses brillamment ficelées, à mi-chemin entre le polar et l’enquête journalistique, il retrace les premiers pas des grands archéologues, de ­l’Allemand Heinrich Schliemann (1822-1890), à Troie, au Français Auguste Mariette (1821-1881), en Egypte, et du Britannique ­Leonard Woolley (1880-1960), à Ur, en Mésopotamie, à l’Américain…

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  • Eric Cantona : « Quand on a reçu de l’amour, on peut renverser des montagnes »

    Eric Cantona : « Quand on a reçu de l’amour, on peut renverser des montagnes »

    VINCENT DESAILLY

    Par Sandrine Blanchard

    EntretienRéservé à nos abonnés

    Publié aujourd’hui à 06h17, mis à jour à 06h17

    Je ne serais pas arrivé là si… « Le Monde » interroge une personnalité en partant d’un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’ancien footballeur aurait rêvé «  d’être immortel ».

    Ancien footballeur international, surnommé « The King » par les supporteurs de Manchester United, Eric Cantona s’est reconverti dans le milieu artistique depuis plus de vingt ans. Il sera, à partir du 22 novembre, sur la scène du Théâtre Antoine, à Paris, dans Lettres à Nour, de Rachid Benzine.

    Je ne serais pas arrivé là si…

    Si j’étais immortel ! J’ai le sentiment qu’il faut tout donner dans ce qui nous inspire, dans ce que nous avons à créer, dans nos amours, tout livrer sur nos points de vue, justement parce qu’on est mortel. Ma petite fille de 4 ans a eu cette réflexion l’autre soir : elle a dit à sa mère, « Maman tu vas vivre mille ans. » Sa mère lui a expliqué que ce n’était pas possible. Ma petite a demandé : « Mais qui a inventé ça, la mort ? C’est ridicule. C’est bien fait pour eux s’ils sont morts. » Je trouve cela très beau. Immortel, j’aurais aimé l’être, car j’aurais été moins pressé !

    Quels souvenirs avez-vous de votre enfance dans le quartier des Caillols, à Marseille ? Quel minot étiez-vous ?

    J’étais vivant. On était tout le temps dehors. On allait à l’école à pied, on jouait au foot dans la cour de récré et à côté de la maison, on faisait du vélo, on attrapait les lézards, on voyait les films de Bruce Lee dans le cinéma de quartier… J’ai eu une belle enfance dans une famille modeste où, avec mes frères, on a reçu l’essentiel : l’amour. Avec ça on n’a plus qu’à vivre, on peut renverser des montagnes.

    Vous dites souvent que votre père vous a transmis votre « capacité d’émerveillement ». C’est-à-dire ?

    J’ai aussi reçu cela. Mon père, mais aussi ma mère, se sont toujours émerveillés de tout. Ils ont aujourd’hui presque 80 ans et continuent à s’émerveiller des paysages, de la lumière, à être curieux de toutes les discussions. Comme eux, j’aime observer le monde. Tout est là pour nous inspirer. On voit aujourd’hui des gamins de 15 ans qui ne sont plus émerveillés de rien. Je les plains.

    Quelles sont les personnes qui vous ont inspiré ?

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  • La « Madonna japonaise » prend sa retraite

    La « Madonna japonaise » prend sa retraite

    Et les larmes coulèrent. Des millions de fans de la chanteuse japonaise Namie Amuro ont vécu, samedi 15 septembre, comme un petit deuil. 3 500 d’entre eux étaient présents à Okinawa, dans le Palais des congrès de Ginowan, coiffés d’une corolle d’hibiscus, fleur symbole du petit archipel du sud du Japon où a vu le jour la « Madonna japonaise », la « reine de la J-pop » ou encore « l’héroïne d’Heisei » (l’ère actuelle du Japon) et où elle a donné son ultime concert. Pour ce show, elle a interprété douze titres, seule ou en duo, avec des invités. Au final, un feu d’artifice a été donné sur la mer en son honneur.

    Cet adieu à la scène était attendu. La chanteuse l’avait annoncé le jour de ses 40 ans, le 20 septembre 2017, sans donner d’explications, suggérant simplement que vingt-cinq années de carrière suffisaient bien. Le rideau est donc tombé sur ces années hors norme qui ont fait de la belle d’Okinawa l’une des plus grandes stars de la musique et de la mode du Japon et d’Asie.

    Drames familiaux

    Trente-six millions d’albums vendus, un single, Can You Celebrate, qui détient toujours le record de ventes au Japon. Le tout au travers d’explorations de rythmiques R&B, hip-hop et, plus récemment, électroniques, l’ayant amenée à collaborer avec des stars comme David Guetta, SOPHIE and Zedd et Jolin Tsai, la reine de la pop taïwanaise.

    Un succès comme une antithèse à une enfance compliquée, marquée par des drames familiaux, et que le pays entier connaît. Namie Amuro est née à Naha, la capitale d’Okinawa. Très vite, son père quitte la maison et sa mère, Emiko Taira, doit élever ses trois enfants en travaillant dans une crèche le jour et comme hôtesse de bar la nuit. A la fin des années 1990, elle meurt assassinée sous les coups du frère de son deuxième mari.

    Les fans de Namie Amuro lors d’une exposition consacrée à la chanteuse à Okinawa, en septembre 2018

    Est-ce de ces épreuves extrêmes que vient la réserve affichée de l’artiste, la rareté de ses sourires, l’affirmation d’une liberté si difficile à assumer dans l’univers ultraverrouillé du showbiz nippon ?

    Lire aussi :   Au Japon, une carrière de popstar se décide à chifoumi

    Namie Amuro a été repérée à 12 ans. Elle fait ses débuts avec le girls band The Super Monkey’s, en devient la leader puis s’en extirpe. A l’époque, expliquait-elle en 2010 à la télévision japonaise, « j’admirais Janet Jackson. Je voulais que les gens me regardent comme moi je la regardais ». Une inspiration américaine mâtinée d’une influence japonaise, celle du groupe Dreams Come True. Travaillant avec le producteur Tetsuya Komuro, véritable faiseur de stars, elle enchaîne les succès. En 1996, l’album Sweet 19 Blues, écoulé à 3,4 millions d’exemplaires, lui attire un immense public féminin. C’est le temps du single Can You Celebrate.

    L’idole des jeunes

    Tout va vite, en public comme en privé. En 1997, Namie annonce à la surprise générale son mariage avec le membre du groupe TRF Masaharu « Sam » Maruyama. Au cours de la conférence de presse, elle révèle également une grossesse de trois mois, qui aurait précipité l’officialisation de leur union. A l’époque, le showbiz japonais n’a jamais connu une telle pratique.

    Idéal de beauté pour les Japonaises, elle impose dans les venelles délurées du quartier tokyoïte de Shibuya le look « amura » – longs cheveux lissés, peau bronzée, minijupe et bottes remontant au-dessus du genou. Son succès dépasse vite les limites de l’Archipel.

    Star en Chine, en Corée du Sud ou encore en Asie du Sud-Est, elle enchaîne les tournées, menant sa carrière à la baguette, toujours plus loin d’une pop nippone en déclin face à la montée en puissance de la K-pop, sa rivale sud-coréenne.

    Lire aussi :   J-pop : des boys bands au métal symphonique, petit panorama de la musique japonaise

    Jusqu’à ce mois de septembre 2018. Dans les rues de Naha après son ultime concert, le vent chaud et humide s’amusait des affiches la montrant dans une robe blanche et vaporeuse, angélique, souriant légèrement, comme une étoile brillant à jamais au firmament de la notoriété, inaccessible.

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  • « Picasso, Braque & Cie, la révolution cubiste » : aux racines du cubisme

    « Picasso, Braque & Cie, la révolution cubiste » : aux racines du cubisme

    Arte, dimanche 28 octobre à 17 h 35, documentaire

    Comme souvent à 20 ans, on souhaite changer le monde, le remettre en cause, le démolir pour en créer un autre évidemment meilleur. Eux ont réussi à réaliser ce rêve de jeunesse et à transformer en profondeur leur univers, celui de l’art, à tout jamais.

    En 1906, Georges Braque et ­Pablo Picasso ont 24 et 25 ans. La butte Montmartre est leur sanctuaire parisien où se croisent les artistes en manque de reconnaissance. Braque et Picasso se lient d’amitié au point de ne plus se quitter. Pour le moment, leurs ­toiles n’intéressent pas grand-monde ; seuls Apollinaire, alors âgé de 26 ans, et le jeune galeriste Daniel-Henry Kahnweiler, 22 ans, décèlent en eux un immense potentiel. Et outre leur passion pour la peinture, ces quatre garçons inséparables partagent la même ­appétence pour la modernité.

    A cette époque, Claude Monet règne en maître sur l’art, et l’impressionnisme s’impose comme la référence absolue pour la critique

    A cette époque, Claude Monet règne en maître sur l’art, et l’impressionnisme s’impose comme la référence absolue pour la critique. Cette dernière est allergique à toute nouveauté et à toute audace. Picasso n’y prêtera pas attention : il est du genre radical. Pour parfaire son style, il s’inspire, notamment, du tableau Le Bain turc, de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1862). Le jeune Espagnol est attiré par les courbes déformées des femmes de cette toile. Dans son atelier du « Bateau-lavoir », il s’attaque à ces corps féminins jusqu’à les déstructurer. C’est ainsi qu’il propose Les Demoiselles d’Avignon, qui va effrayer ses contemporains et même, au départ, son ami Braque.

    Ce dernier va lui aussi remettre en cause les fondamentaux de l’art. Ainsi, quand Henri Matisse présente La Femme au chapeau (1905), certains journalistes s’offusquent des couleurs vives et des formes perçues comme simplistes de l’œuvre allant jusqu’à qualifier le peintre de « fauve ». Braque voit, au contraire, en cette toile un espace de liberté et un nouvel horizon. Il se rend comme Paul ­Cézanne – qu’il admire – à L’Estaque, hameau de pêcheurs proche de Marseille, pour peindre des paysages : c’est là-bas qu’il va peu à peu s’affranchir de toutes les ­conventions artistiques en malmenant les perspectives et les lignes jusqu’à réduire les maisons à leur forme la plus sommaire. Matisse, lui, se moquera des « petits cubes » de Braque et le « cubisme » – avant de devenir un courant ­artistique – sera un terme péjoratif incarnant ce que l’on ne comprend pas dans cet art nouveau.

    Choquer et innover

    Apollinaire vient en aide à ses deux amis peintres dans différentes publications où il vante leur génie. Comme Braque et Picasso ne veulent plus exposer leurs nouvelles créations à cause des critiques acerbes, Kahnweiler décide, lui, de tourner le dos au marché français et de vendre leurs tableaux à des collectionneurs étrangers. Pari gagnant.

    Braque et Picasso continuent de choquer et d’innover : collage, ajout de matériaux comme du ­sable, utilisation de peinture industrielle comme le Ripolin… C’est ce que raconte Picasso, Braque & Cie, la révolution cubiste. Ce documentaire s’intéresse particulièrement aux premières années des deux artistes qui ont révolutionné la peinture. Surtout, ce film décrit la complicité fusionnelle de Braque et Picasso, qui a poussé les deux compères à se surpasser et à faire abstraction des scandales. Un monde à (re)découvrir à travers l’exposition « Le cubisme », jusqu’au 25 février 2019, au Centre Pompidou, à Paris.

    Lire la critique de l’exposition :   Le cubisme, mouvement pluriel

    Picasso, Braque & Cie, la révolution cubiste, de Frédéric Ramade (France, 2018, 52 min). www.arte.tv

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  • « Rockstar restitue le cinéma hollywoodien sous une forme autant narrative que spatiale »

    « Rockstar restitue le cinéma hollywoodien sous une forme autant narrative que spatiale »

    Pixels a testé en direct durant dix heures Red Dead Redemption 2 (RDR2), la superproduction de Rockstar sortie le 26 octobre sur PlayStation 4 et Xbox One. Alexis Blanchet, maître de conférences en études cinématographiques et auteur de Des pixels à Hollywood répond aux questions sur ce jeu inspiré de la thématique des westerns.

    Jean-Poire : S’il n’y avait pas cette skin cowboy, aurait-on l’idée de comparer ce jeu à un western ? Dans la grammaire, dans l’intensité, dans les missions, on a l’impression que ça n’a finalement pas grand-chose avec une expérience cinématographique de genre…

    Alexis Blanchet : Probablement que la dimension diluée de l’expérience de RDR2 (on va et vient, on se perd, on digresse…) ne lui permet pas tel que nous y jouons ici d’atteindre la densité narrative d’un western ou plus généralement d’un film de genre d’action. J’entends autour de moi, ici à Pixels, des références à Skyrim, Breath of the Wild, Assassin’s Creed Odyssey, mais peu à Call of Juarez, Outlaws, Mad Dog McCree. Le genre vidéoludique (bac à sable, monde ouvert, « GTA-like »…) l’emporte en fait très largement sur le référent thématique, le genre cinématographique western, duquel RDR2 tire sa substance sémantique (les cow-boys, les grands espaces, le saloon, les attaques de train ou de diligence…).

    Joe : Que pensez-vous de la caméra dite cinématique et en général de la place de la caméra dans les phases de jeu (interactives) et celles de vidéo (non interactives, ici avec les bandes noires qui coupent le cadre 16:9 en faux cinémascope) ?

    Je l’observe depuis le début de la session et elle me donne un drôle de sentiment. Ce que j’observe, c’est qu’elle produit une vue latérale très « aplatissante » qui part à 90° de la vue à la 3ème personne de la séquence interactive quittée, ce qui donnerait presque au jeu l’esthétique de ces productions 2,5D des années 2000 (Lost Windsur Wii qui me revient là en tête). La cinematic camera semble devoir négocier entre une forme « cinématographique » de mise en scène et une appréhension suffisante de l’espace de jeu pour diriger l’avatar en mode relatif caméra. Evidemment, cela limite les possibilités et exclut des échelles de plan absentes du jeu vidéo comme le plan rapproché, le gros plan et le très gros plan.

    al : Quelle peut être l’influence d’un jeu vidéo comme celui-ci sur la réalisation de futurs films de western ?

    Certains ont relevé l’influence qu’aurait eu le premier opus sur la série WestWorld. Il faudra à mon avis être attentif à l’utilisation d’un motif visuel très présent dans la partie : la vue à la troisième personne en plan moyen de demi-ensemble [avec des héros au premier plan et de vastes paysages en arrière-plan] et des mouvements d’appareil qui au travelling avant combinent les effets d’ajustement de la caméra par le stick droit. Ce serait alors sans conteste une citation du jeu et de l’intervention du joueur sur la matière visuelle. Evidemment, ce serait un choix fort qui irait à l’encontre d’un cadrage cinématographique soigné et maîtrisé. Donc particulièrement signifiant.

    Serge Karamazov : L’histoire du cinéma montre que les réalisateurs ont su développer une nouvelle grammaire, au fil des expérimentations, pour raconter des choses : travelling compensé (Hitchcock), regard à la caméra (Godard), présence organique du hors-champ (Shyamalan)… Dans le jeu vidéo, avez-vous vu récemment de nouvelles façons originales, propre au médium, de raconter une histoire qui ne seraient pas possibles au cinéma ?

    Vaste question que ma réponse ne fera que survoler. Passage de Jason Rohrer est souvent présenté comme une forme de récit propre au jeu vidéo. Allez vous faire un avis, une partie dure cinq minutes pas une seconde de plus.

    Les récits arborescents sont une potentialité offerte par les jeux vidéo et utilisée depuis longtemps d’ouvrir les possibilités du récit. Les logiques procédurales permettent de singulariser les séquences pour que chaque partie et chaque expérience du récit se différencie des autres.

    Sorgal : Avec ce genre de jeu, pouvons-nous maintenant parler du jeu vidéo comme du huitième art ?
    Les défenseurs de la télévision, j’entends d’une certaine télévision de qualité et d’expérimentation, ont déjà préempté l’appellation huitième art. Si la bande dessinée est souvent désignée comme le neuvième art, quoique pourtant antérieure à la création de la télévision, c’est l’appellation dixième qui me semble prévaloir pour le jeu vidéo.

    Les acteurs à observer dans ce processus seraient les journalistes de la presse généralistes (en France, on se tournerait vers Libération, Le Monde…), la presse culturelle (Les Inrocks, Télérama), les institutions (écoles et musées), le pouvoir politique et sa valorisation du secteur comme espace de création (les décorations – Ordre des Arts et des Lettres – mais aussi les négociations avec les représentants de l’industrie qui peuvent bénéficier d’un point de vue fiscal de la reconnaissance du jeu vidéo comme « industrie créative »).

    Jean-Phillipe Des Crosses : Quand des jeux vidéos cherchent à se rapprocher du cinéma (Rockstar est un bon exemple, les Metal Gear Solid aussi) est-ce qu’on est dans la référence/inspiration ou dans le complexe d’infériorité ?

    Il me semble que les relations entre les deux domaines se jouent à plusieurs niveaux. Emprunter à des imaginaires de genres cinématographiques (ici le Western qui est le genre hollywoodien par excellence) permet aux développeurs de travailler sur des codes, des conventions, des imaginaires très ancrés dans l’esprit des joueuses et des joueurs et donc facilement réactivables. Le Western est typiquement un genre transmédiatique qui traverse depuis le XIXe siècle les expressions médiatiques et narratives (roman, comics, cinéma, télévision, parc d’attraction…). C’est également un genre transnational qui trouve des expressions locales comme les Western Spaghetti produits en Italie et tournés en Espagne ou les débuts de carrière d’Yves Montant qui se construit sur un répertoire francisé de chansons de cow-boys.

    En termes d’expression médiatique, l’émergence des supports optiques dans les années 1990 (et même dès les années 1980) invite les studios à enrichir leurs jeux vidéo par l’insertion de séquences cinématiques ou par la programmation de moteurs graphiques qui leur impose la question du cadrage, de la mise en scène et de la « caméra » dans les jeux vidéo. Un chercheur suisse, Selim Krichane, prépare à ce propos la sortie d’un ouvrage en janvier prochain sur la notion de caméra dans les jeux vidéo.

    Et puis, en effet, il y a pour les studios la tentation de se confronter à l’industrie culturelle de référence, tant en termes de puissance évocatrice, de poids économique que de glamour et de paillettes : le cinéma hollywoodien. La politique de Rockstar semble en partie se jouer dans cette relation de confrontation avec les genres cinématographiques, leur capacité à les digérer (l’expression est empruntée à Erwan Cario), à l’assimiler et à la redonner sous une forme d’expérience tant narrative que spatiale. Petite expérience de pensée : que se passera-t-il quand le studio Rockstar s’attaquera à l’autre grand genre populaire du cinéma hollywoodien, la science-fiction ? Vertige.

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  • « Tout l’argent du monde » : la tragédie d’une mère selon Ridley Scott

    « Tout l’argent du monde » : la tragédie d’une mère selon Ridley Scott

    Le cinéaste accumule les clichés, mais signe un beau portrait de femme.

    Par Thomas Sotinel Publié aujourd’hui à 14h00, mis à jour à 14h00

    Lecture 6 min.

    Canal+, samedi 27 octobre à 21 heures, film

    Dix millions de dollars, ce n’est qu’une minuscule fraction de tout l’argent du monde. Et c’est ce qu’a coûté le tour de passe-passe cinématographique exécuté par deux octogénaires, le réalisateur Ridley Scott et l’acteur Christopher Plummer, pour escamoter Kevin Spacey du film Tout l’argent du monde, dans lequel il tenait un rôle central. La manœuvre consistant à rem­pla­cer Spacey par Plummer a, selon le New York Times, porté le budget du film à 50 millions de dollars.

    « Tout l’argent du monde » est à l’Italie ce qu’« Une grande année », le pire film de Scott, est à la Proven­ce

    Dans cette relation du rapt, en 1973, par une bande mafieuse, de John Paul Getty III, descendant – mais pas héritier – de la plus grande fortune de l’époque, Rid­ley Scott déploie, avec la désinvolture d’un cinéaste qui n’a plus rien à prouver, ses défauts les plus navrants (Tout l’argent du monde est à l’Italie ce qu’Une grande année, le pire film de Scott, est à la Proven­ce). Mais aussi ses qualités les plus éprouvées – manipulation du suspense (Alien) et maîtrise du grand format (American Gangster). Il met en scène ici son plus beau personnage féminin depuis le sergent Ripley d’Alien : Abigail Harris, la mère de l’adolescent enlevé, jouée par Michelle Williams.

    Le film commence à San Francisco, où John Paul Getty II (Andrew Buchan), Abigail Harris et leurs enfants vivent chichement, à l’ombre de la tour qui abrite Getty Oil, siège de l’empire que leur père, beau-père et grand-père a édifié. Des flash-back un peu ridicules montreront Christopher Plummer, rajeuni numériquement, négociant, au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’achat de champs pétrolifères avec des nobles saoudiens et lançant le premier super-tanker des chantiers navals de Toulon (le bateau fut en fait construit à Dunkerque, mais la précision historique est le cadet des soucis de Ridley Scott et de son scénariste).

    Un biopic dynastique

    Pendant que se déploient les poncifs de ce biopic dynastique, on voit poindre un autre film, la tragédie d’une femme plongée dans un monde qui ne lui fera jamais de place. Après avoir poussé son mari à se réconcilier avec son père, Abigail Harris fait la connaissance du milliardaire qui, selon la version proposée par Plum­mer et Scott, est un hybride d’Oncle Picsou et du roi Lear, un avare mégalo qui lave ses caleçons à la main tout en faisant reconstruire à Malibu la villa d’Hadrien.

    Installés à Rome, les Getty Junior se laissent aller à la dolce vita, grâce aux miettes que l’ancêtre leur jette

    Installés à Rome, les Getty Junior se laissent aller à la dolce vita, grâce aux miettes que l’ancêtre leur jette. Papa prend goût à l’héroïne, maman se débrouille comme elle peut avec John Paul Getty III (Charlie Plum­mer), ado difficile. Si difficile qu’en traînant au pied du Colisée il est enlevé par un gang qui réclame 17 millions de dol­lars pour le libérer. Le film trouve alors un curieux équilibre entre le récit de l’enlèvement, traité à gros traits, et l’affrontement entre la mère et le grand-père qui a affirmé dès les premiers jours son refus de débourser 1 cent.

    Ridley Scott met en scène l’Italie des années 1970 en collant bout à bout les clichés : carabiniers empotés, presse corrompue, Etat défaillant. Et, cerise sur le gâteau, un mafieux incarné par Romain Duris, qui portait mieux la robe chez Ozon que l’inamovible galure crasseux dont l’a affligé la costumière Janty Yates. Dans ces moments, seul le sens du rythme du cinéaste empêche le film de sombrer dans le ridicule. Tandis que son fils est revendu par les ravisseurs, Abigail refuse de se résigner à l’inaction face à l’impéritie italienne et l’avarice de l’aïeul. Lequel, pour se donner bonne conscience, met sur l’affaire l’un de ses séides, Fletcher Chace (Mark Wahlberg), ex-agent de la CIA, qui passe peu à peu dans le camp de la mère.

    Michelle Williams, force vitale

    Chace se révèle d’abord incompétent. Lors d’une visite au siège des Brigades rouges (un grand appartement au mur duquel le groupe de Renato Curcio a affiché sa raison sociale), il se laisse convaincre que l’adolescent a mis en scène son enlèvement. C’est l’une des pires séquences du film, mais aussi le ressort qui permet de mettre en mouvement le rapport entre Abigail et l’homme de main.

    Mark Wahlberg utilise au mieux sa faculté à incarner les braves types pas très fins

    Selon les lois en vigueur jusqu’ici à Hollywood, le mâle alpha devrait accomplir héroïquement la mission confiée par la femme éplorée. C’est à peu près le contraire qui se passe. La bru réprouvée prend l’ascendant sur Chace, reflétant l’écart qui sépare les deux acteurs. Michelle Williams est ici aussi résolue et habile qu’elle était blessée et désemparée dans Manchester by the Sea, alors que Mark Wahlberg utilise au mieux sa faculté à incarner les braves types pas très fins.

    Quant à Plummer, il cherche à trouver un peu d’humanité au fond de son personnage. Mission impossible : J. Paul Getty, qui fit installer une cabine téléphonique à pièces dans le hall de son manoir anglais pour que ses invités n’abusent pas de son hospitalité, n’avait (selon le scénario de David Scarpa, tiré d’un livre de John Pearson) d’autre fonction que de propager la corruption. Lors­que l’acteur se résout à se laisser aller à l’ignominie de son milliardaire, face à la force vitale qu’incarne ­Mi­chelle Williams, Tout l’argent du monde touche à la grandeur.

    Tout l’argent du monde, de Ridley Scott. Avec Christopher Plummer, Mark Wahlberg, Michelle Williams (135 min).

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  • Le grand défilé de Guillaume Canet

    Le grand défilé de Guillaume Canet

    Notre chroniqueur a encore frappé : après les vestiaires de Michel Cymes et Benjamin Millepied, Marc Beaugé scrute celui de l’acteur français, actuellement à l’affiche du film «Le Grand Bain». 2003, tuba

    Guillaume Canet a le sourire. Et pour cause. A 30 ans, l’ancien champion d’équitation vient de réaliser son premier film, le très réussi « Mon idole ». Mieux encore, sur le tournage de Jeux d’enfants, il vient de rencontrer Marion Cotillard, sa futurecompagne. Ainsi, tout irait à merveille pour lui s’il n’avait pas choisi de transformer son torse en un interminable tube, en portant une veste de smoking à trois boutons et en boutonnant les deux premiers.


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  • La baisse des contrats aidés, un problème dans le monde rural

    La baisse des contrats aidés, un problème dans le monde rural

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    LE MONDE |

    Depuis la baisse drastique du nombre de contrats aidés, décidée par le gouvernement, l’Association rurale d’éducation populaire (AREP) a des difficultés pour boucler son budget et continuer de prendre en charge la garderie, le réfectoire, l’étude, la bibliothèque de la vallée de la Corneilla. Ces emplois étaient subventionnés parfois jusqu’à 95 % du taux brut du smic. A Festes-et-Saint-André (Aude), elle a failli coûter leur poste à quatre des sept salariés de l’AREP. Pour prolonger trois contrats, requalifiés en CDD, la petite structure a dû puiser dans son fonds de roulement. Un reportage photographique nous fait découvrir l’essentiel des services périscolaires de l’association.

    Chargement en cours…

    Dix-sept enfants sont accueillis, ce soir-là, au centre de loisir agréé de l’Association rurale d’éducation populaire (AREP) situé dans le village audois de Festes-et-Saint-André, le 11 octobre.


    ARNO BRIGNON / SIGNATURES POUR “LE MONDE”

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  • Derrière le gigantesque succès de « The Walking Dead », le fragile marché du comics en France

    Derrière le gigantesque succès de « The Walking Dead », le fragile marché du comics en France

    Il suffit de se rendre dans les librairies françaises pour constater que les comics, les bandes dessinées d’origine américaine et britannique, ont pris de plus en plus de place sur les étagères ces dernières années. Dans le sillage des historiques Panini, Delcourt puis plus tard Urban comics — le trio de tête —, plusieurs maisons d’édition ont lancé leur label. La grande majorité de ces derniers, qu’ils soient David ou Goliath, vont se côtoyer dans les allées de la Comic-Con Paris, dont la quatrième édition se déroule du vendredi 26 au dimanche 28 octobre, à La Grande halle de la Villette.

    Ces derniers sont dans l’ensemble satisfaits de leurs résultats et du dynamisme de leur secteur. « On avait un objectif de rentabilité sur trois ans, on l’a été en huit mois », se félicite François Hercouët, directeur éditorial d’Urban comics, l’éditeur des ultrapopulaires séries « Batman » qui dépend du mastodonte de la BD Dargaud. Chez les indépendants, Bliss a par exemple embauché sa première salariée cette année, soit deux ans et demi après son lancement, et s’offre un stand au Comic-Con de 24 mètres carrés contre six il y a trois ans.

    Six cents titres par an

    Mais la réalité n’est pas aussi simple. Ce secteur reste le « petit Poucet » de la BD : selon le Syndicat national de l’édition et l’institut de sondage GFK, le chiffre d’affaires global du comics s’élevait, en 2016, à 45 millions d’euros, moins que la moitié de celui généré par le manga. Après avoir connu une explosion des ventes avec une croissance de 275 % entre 2007 et 2017, le marché du comics en France amorce un léger recul.

    Avec quelque six cents titres anglo-saxons publiés par an par l’ensemble des éditeurs français, tous s’accordent à dire que le marché est saturé. Mécaniquement, tous les albums n’auront pas la chance de percer ou d’attirer l’attention. « Aujourd’hui, pour une série qui va se vendre relativement bien, on en a dix qui font moins de mille exemplaires vendus », évalue Thierry Mornet, responsable de Delcourt comics.

    « Une dizaine de titres par mois, c’est une nécessité pour faire exister une marque »

    Si certaines maisons ont décidé de réduire leur programmation, d’autres comme Panini et Urban comics, éditeurs exclusifs en France des majors américaines Marvel et DC, continuent d’inonder le marché. « On a commencé fort, dès notre lancement en 2012, avec une dizaine de titres par mois. C’est une nécessité pour faire exister une marque », estime François Hercouët d’Urban comics. « Nous sommes dépendants de la stratégie et de la volumétrie de publication de Marvel », reconnaît, de son côté, Sébastien Dallain, son homologue chez Panini, à plus forte raison depuis que Marvel a acheté en 1994 l’entreprise italienne, qui s’est rendue célèbre pour ses albums de vignettes à collectionner. Une inflation qui, à terme, peut surtout porter préjudice en bout de chaîne aux librairies, qui n’ont pas une trésorerie illimitée et ne peuvent pas forcément suivre toutes les sorties.

    Le carton inattendu de « Rick et Morty »

    Car si l’offre s’est étendue, le lectorat n’a pas crû à la même vitesse. Avec actuellement 900 000 acheteurs français de comics, selon le Syndicat national de l’édition — en comparaison des 6,9 millions d’acheteurs de BD franco-belge —, ce marché de niche s’est élargi depuis une petite dizaine d’années.

    Date à laquelle les comics se sont vendus en librairies plutôt qu’en kiosques et maisons de presse, son système de distribution originel mais chancelant. L’arrivée massive en librairie s’est aussi accompagnée d’une autre façon d’éditer les comics. Au lieu des fascicules consommables qui se multipliaient au risque de perdre les lecteurs les moins aguerris, les éditeurs ont fait le choix de publier de beaux ouvrages cartonnés, regroupant les séries au complet, avec des chronologies entières ou des compilations d’un même auteur.

    « Avec “The Walking Dead”, on est au-delà du succès »

    C’est ainsi qu’a procédé la petite entreprise Bliss comics qui, depuis 2016, essaie de redonner une visibilité et une cohérence à l’univers de superhéros américains de la maison Valiant (Faith, Bloodshot). « Mon but était de produire des bouquins que j’aurais voulu avoir comme lecteur », explique son fondateur Florent Degletagne.

    Ces gros volumes peuvent toutefois coûter une trentaine d’euros, un tarif qui peut dissuader les indécis ou les plus jeunes. Car les comics peinent encore à séduire un très large public, à l’exception de cas très rares comme The Walking Dead. « C’est de très loin le titre numéro un. Aujourd’hui quand on regarde le marché du comics français, on retire son chiffre systématiquement sinon c’est faussé, explique Thierry Mornet, de Delcourt, son éditeur français. On est au-delà du succès, c’est un véritable phénomène avec pas loin de cinq millions d’exemplaires écoulés sur la série de trente tomes. »

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    L’année 2018 a aussi été marquée par le décollage incroyable de la BD Rick et Morty dérivée de la série animée phénomène. Le tome 1, qui a marqué le lancement en janvier du petit label Hi Comics de la maison d’édition Bragelonne, s’est écoulé à plus de 30 000 exemplaires, et s’est hissé au sommet des ventes françaises, juste derrière The Walking Dead.

    « Deux mille exemplaires vendus, c’est le chiffre à partir duquel le titre devient rentable »

    « C’est toujours difficile d’expliquer pourquoi une BD marche et pas une autre », estime Basile Béguerie, qui s’occupe de la collection comics Paperback, lancée il y a quelques mois par Casterman. « Dans le comics, le chiffre-clé c’est deux mille exemplaires vendus. C’est le chiffre à partir duquel le titre devient rentable et où il a une raison d’exister », explique Sullivan Rouaud, responsable d’Hi Comics. A trois mille, les éditeurs considèrent que le titre est solide ; à cinq mille ventes, ils commencent à parler de réussite.

    Pour toucher le grand public et les lecteurs de BD franco-belge, il est difficile de tout parier sur la sortie d’un film ou d’une série. Les succès de Rick et Morty, de The Walking Dead ou encore Deadpool doivent certes beaucoup à leurs adaptations sur écran, mais cela n’a pas forcément été le cas de Black Panther, malgré son énorme carton au box-office.

    « Se tourner vers les lectrices »

    Le taux de conversion des spectateurs en lecteurs reste encore faible. Pour Olivier Jalabert, le directeur éditorial de Glénat comics, branche lancée en 2015 en se positionnant sur des œuvres indépendantes, « un des leviers pour sortir du lectorat habituel est de se tourner vers les lectrices ». Une idée qui trotte dans la tête de plusieurs éditeurs d’autant que les catalogues comics comportent des titres avec des héroïnes intéressantes, mais aussi depuis que des études de marché, notamment portées par l’institut de sondage GFK, montrent que ce sont les femmes qui achètent le plus de BD, en général.

    « On est en concurrence avec les plates-formes de VOD »

    Une stratégie qui a aussi poussé les éditeurs à investir autant que possible tous les champs de la BD américaine, bien au-delà des superhéros en slip moulant, et à proposer un foisonnement de genres : roman graphique, tranche de vie, science-fiction, polar, etc.

    Parce que les éditeurs sont plus nombreux sur l’échiquier, le prix des licences, notamment d’auteurs indépendants, a flambé « de façon déraisonnable, doublant, voire triplant », assurent tous les acteurs, sans donner de prix. « On peut quelque part parler de boursicotage où des paris sont faits sur des franchises sans être sûrs de leur rentabilité », admet Laurent Lerner, le fondateur de Delirium, petit éditeur indépendant qui s’évertue à republier l’œuvre de Richard Corben, Grand Prix de la ville d’Angoulême 2018. Ce dernier estime ne pas avoir les moyens ou l’envie de rentrer dans ce genre de compétition : « Les ayants droit américains cèdent au plus offrant, c’est ainsi que ça marche. »

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    Difficile pour les maisons d’édition à un ou deux salariés d’exister depuis qu’elles se voient concurrencées sur les catalogues de titres indépendants ou confidentiels par de grands groupes de BD. « On est en concurrence non seulement les uns avec les autres, mais surtout avec les autres formes de divertissement comme les plates-formes de VOD [vidéo à la demande]. Car pourquoi aller acheter un tome à 15 euros quand, pour 10 euros par mois, tu as un abonnement illimité ? », complète Basile Béguerie, de Casterman. « La leçon qu’il faut retenir, selon Olivier Jalabert de Glénat, c’est que contrairement à ce que pourrait faire croire l’effet Hollywood, nous ne sommes pas dans un Eldorado du comics. »

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  • Images et mots : des livres à découvrir cet automne

    Images et mots : des livres à découvrir cet automne

    “Hiroshige, Vues du Japon” par Valérie Sueur – Editions de la BnF – 24 x 34 cm, 48 pages dont 23 illustrations grand format détachables

    La nouvelle collection des Editions de la BNF s’intitule « Livres-posters » : des ouvrages qui rassemblent une sélection d’images dans un format et une reliure qui permettent de les détacher. Chaque planche est accompagnée d’un commentaire, et chaque recueil présente un texte d’introduction signé par un conservateur. Une occasion de découvrir la série des « Cinquante-trois relais du Tôkaidô », réalisée en 1832 par Andô Hiroshige (1797-1858) – l’un des premiers titres édités de la collection.


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