Tag: Politique

  • Des manifestations dans plusieurs villes de la RDC pour fêter 26 années de multipartisme

    Des manifestations dans plusieurs villes de la RDC pour fêter 26 années de multipartisme

    OPPSANTS-Lors des manifestations du 24 avril, l’opposition invite à “accentuer la pression” sur le pouvoir.

    Cela fait 26 ans aujourd’hui que l’ex-président Mobutu Sese Seko proclamait la démocratisation avec le multipartisme dans l’actuelle RDC.

    Dans la chaleur et l’incertitude sur l’organisation des prochaines élections dans ce pays, la classe politique, la majorité comme l’opposition, a tenu des rassemblements dans différentes villes du pays avec des discours politiques qui frustrent la population pour parler de cette date.

    Charly Kassereka depuis Goma, une ville de l’est de la République démocratique du Congo, analyse la situation.

    Accentuer la pression sur le régime

    La “Dynamique de l’opposition”, l’une des principales plateformes politiques opposée à un troisième mandat du président congolais Joseph Kabila, a appelé dimanche à Kinshasa la population à accentuer la “pression” sur le régime afin d’exiger la tenue de la présidentielle avant la fin de l’année.

    “Faisons accentuer la pression pour pousser le pouvoir au respect de la Constitution” en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), lors d’un meeting qui a réuni un peu plus de 2.000 personnes.

    Cette rencontre populaire s’est tenue en marge de la commémoration de l’ouverture démocratique lancée le 24 avril 1990 par le dictateur Mobutu Sese Seko, qui a régné sur la RDC pendant 32 ans.

    “Le pouvoir est aux mains du peuple”, ont répété plusieurs dirigeants de la Dynamique qui réunit notamment le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’UNC, 2e et 3e forces politiques de l’opposition à l’Assemblée ainsi que plusieurs dizaines d’autres petits partis.

    Du haut du balcon du siège des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus), les dirigeants d’opposition ont tour à tour réitéré leur refus de participer au dialogue national voulu par le président Kabila qu’ils considèrent comme “un piège”. Ils ont également redit leur rejet de tout report de la présidentielle.

    “Un dialogue national inclusif” au point mort

    Fin novembre, M. Kabila a annoncé son intention de convoquer un “dialogue national inclusif” destiné à permettre un consensus sur le calendrier électoral et le financement des élections, mais cinq mois plus tard, le projet est au point mort.

    Mi-avril, le facilitateur de l’Union africaine pour ce forum, Edem Kodjo, a estimé que le respect du “délai constitutionnel” était un “problème” pesant sur l’organisation de la présidentielle en RDC.

    Le climat politique est tendu depuis des mois dans le pays en raison de l’incertitude liée au très probable report de ce scrutin censé avoir lieu fin novembre.

    L’opposition accuse M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter, de manoeuvrer pour se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat en décembre.

    Depuis deux ans, la Dynamique de l’opposition demande à M. Kabila de déclarer publiquement qu’il ne se représentera pas pour un troisième mandat à la tête de la RDC, conformément à la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.

    VOA

  • Matata Ponyo bat le record de longévité au poste de Premier ministre (sans discontinuité)

    Matata Ponyo bat le record de longévité au poste de Premier ministre (sans discontinuité)

    augustin matata-Les députés congolais se sont penchés mercredi sur le bilan du Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Nommé en avril 2012, ce dernier totalise quatre années successives à la tête du gouvernement de la RD Congo. Un record dans l’histoire politique du pays.

    Depuis son indépendance en 1960 à ce jour, la RD Congo a connu plus de 20 chefs de gouvernement. Mais jamais un Premier ministre n’a pu rester en fonction quatre années de suite avant Augustin Matata Ponyo.

    Nommé à la mi-avril 2012 et entré en fonction le 9 mai de la même année, l’actuel chef du gouvernement congolais établit un nouveau record de longévité – sans discontinuité – au poste. Avant lui, seuls quatre Premiers ministre avaient atteint la barre des trois années successives : Léon Kengo wa Dondo entre le 5 novembre 1982 et le 31 octobre 1986 (3 ans et 11 mois), Cyrille Adoula entre le 2 août 1961 et le 30 juin 1964 (3 ans et 10 mois) et Adolphe Mozito entre 10 octobre 2008 et 7 mars 2012 (3 ans et 4 mois).

    Inversement, quelques passages (très) éclairs à la primature ont également marqué l’histoire politique de la RD Congo. Certains chefs du gouvernement ne sont restés en fonction que quelques jours : Joseph Ileo entre le 5 et le 20 septembre 1960, avant d’être neutralisé par le premier coup de force de Mobutu, Bernardin Mungul Diaka entre le 1er et le 21 novembre 1991, Étienne Tshisekedi entre le 2 et le 9 avril 1997. Moins de deux mois avant la chute de Mobutu.

    Classement des Premiers ministres congolais suivant leur longévité (sans discontinuité) au pouvoir

    Passez votre souris sur le graphique pour voir la longévité de chaque Premier ministre.

    Si vous nous consultez depuis notre application mobile, cliquez ici pour une meilleure expérience interactive.

    Mais si l’on cumule les mois et années passées à la primature, c’est Léon Kengo wa Dondo qui caracole en tête avec près de 8 ans d’expérience comme Premier ministre. Avec ses 4 ans effectués de manière discontinue, Augustin Matata Ponyo se place à la deuxième position.

    Confiance du chef mais pas seulement

    Au Palais de la nation, on explique cette longévité par la « confiance » que Matata Ponyo a su gagner auprès du chef de l’État. Mais au-delà de la personnalité du Premier ministre, « c’est également une question de famille politique », nuance un conseiller du président Joseph Kabila.

    « Depuis les législatives de 2011, c’est la Majorité présidentielle (MP), avec le PPRD [Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, formation initiée par Kabila, NDRL] qui tient le poste de Premier ministre. Malgré les tiraillements entre les uns et les autres, le président de la République a choisi de rester fidèle à l’équilibre trouvé : Aubin Minaku (originaire de l’ouest du pays), placé à la tête de l’Assemblée nationale, Augustin Matata (est) à la primature et Évariste Boshab (centre), nommé vice-Premier ministre pour s’occuper des questions politiques », explique-t-il.

    Pour quel bilan ?

    Depuis son arrivée aux affaires, Augustin Matata se félicite d’avoir stabilisé le cadre macroéconomique et maîtrisé l’inflation dans le pays. Mercredi 20 avril, il s’est présenté devant les députés pour répondre à une question orale avec débat. Plus de 100 demandes de prise de parole ont été enregistrées pour interroger le chef du gouvernement sur son bilan.

    Selon le camp – majorité ou opposition -, des félicitations et des critiques se sont succédé à la tribune. Le député Juvénal Munubo a notamment pointé « l’inflation (des problèmes) sécuritaire(s) » ces dernières années dans le pays.

     

    JA

  • Lambert Mende répond au sénateur américain John McCain

    Lambert Mende répond au sénateur américain John McCain

    Mende-Quatre jours après la lettre de John McCain à l’ambassadeur de la RD Congo à Washington, portant sur le processus électoral en panne dans le pays, Kinshasa a réagi mardi soir, reprochant au sénateur américain de défendre ceux qui prônent un “schéma de l’instabilité chronique [des] institutions” congolaises.

    Que dit la lettre du sénateur américain McCain ?

    À l’instar des autres officiels américains, démocrates ou républicains, qui appellent tous à l’organisation de la présidentielle congolaise dans les délais constitutionnels, soit d’ici fin novembre, John McCain a adressé une lettre, datée du 15 avril, à François Balumuene, ambassadeur de la RD Congo à Washington.

    « En affaiblissant le processus démocratique et en restreignant le champ politique ces deux dernières années, le président [Joseph] Kabila semble manœuvrer pour éviter la tenue des élections nationales », écrit le sénateur américain qui se dit « profondément inquiet du climat de plus en plus répressif et de la détérioration de la situation des droits de l’homme en RD Congo ».

    Joseph Kabila a l’occasion de cimenter son héritage.

    Et de prévenir : « Avec les menaces grandissantes dans la région [des Grands Lacs], nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en péril le partenariat [entre la RD Congo et les États-Unis] avec des actions qui pourraient ébranler la sécurité et la stabilité de la RD Congo à long terme. » Allusion faite aux tensions qui surgiraient inévitablement dans le pays si Kabila se maintenait au pouvoir au-delà de son second mandat constitutionnel.

    Pour McCain, Joseph Kabila a réussi a préserver une certaine stabilité en RD Congo et « a aujourd’hui l’occasion de cimenter son héritage en s’inscrivant le pays sur la voie de la démocratie et de la prospérité ». Un appel limpide à ce qui serait la première alternance démocratique dans l’histoire du pays.

    La réponse de Kinshasa à McCain

    « Au nom du gouvernement [congolais] », c’est Lambert Mende qui se charge, comme très souvent, de la réplique à donner à ceux qui critiquent le régime de Kinshasa. Dans sa correspondance adressée lundi à McCain, dont Jeune Afrique a reçu copie, le porte-parole du gouvernement congolais regrette d’abord que la correspondance du sénateur américain, qui a fuité sur les réseaux sociaux, ait été « publiée dans les médias avant livraison à son destinataire ».

    Qu’à cela ne tienne, le ministre congolais rappelle au sénateur américain les contraintes techniques et financières qui ne permettent pas la tenue des élections dans les délais constitutionnels en RD Congo. En cause notamment, la problématique de la révision du fichier électoral – une note interne de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) indique que le processus doit prendre au minimum 13 mois et 10 jours – mais aussi le financement même des scrutins à venir, « dans un contexte de rétrécissement des ressources budgétaires du fait de la chute des cours des matières premières (…) et des promesses d’appui non tenues de la communauté internationale », États-Unis compris, rappelle Lambert Mende.

    Que les États-Unis viennent concrètement au chevet du processus électoral en RD Congo

    Le porte-parole du gouvernement congolais explique également à son interlocuteur que le dialogue politique préconisé par le président Kabila voudrait « trouver des solutions idoines aux problèmes soulevés par le processus électoral que tout le monde souhaite transparent, démocratique et surtout apaisée ». Il regrette également que McCain « [s’inscrive], sur la base d’informations délibérément biaisées, dans la défense de thèses de ceux qui ne fondent leur existence politique que sur le schéma de l’instabilité chronique [des] institutions » de la RD Congo. Et conclut en invitant les États-Unis à « [venir] concrètement au chevet [du] processus électoral [congolais] avec des appuis financiers au lieu de se cantonner dans des anathèmes et des menaces d’une époque révolue ».

    JA.

     

  • Edem Kodjo appelé à s’engager à garantir le respect des recommandations de l’ONU en RDC

    Edem Kodjo appelé à s’engager à garantir le respect des recommandations de l’ONU en RDC

    EDEM-Au moins 33 organisations ont signé un mémorandum dans lequel elles interpellent le facilitateur désigné par l’Union africaine pour le dialogue politique en préparation en RDC, à respecter la résolution 2277 du Conseil de sécurité de Nations unies exigeant le respect de la Constitution.

    “La Coalition de 33 organisations de promotion et de défense des droits de l’homme (CRC) rejette tout dialogue qui ne s’inscrit pas dans le cadre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité et en appelle vivement à la responsabilité de M. Edem Kodjo à s’engager d’abord publiquement quant à sa soumission à ladite résolution et proposer aux parties prenantes un accord devant permettre de faire organiser l’élection présidentielle en novembre prochain”, indique le communiqué émis à ce sujet.

    La Coalition se déclare “profondément préoccupée par les contours flous du dialogue national annoncé par M. Edem Kodjo, facilitateur de l’Union Africaine, et des menaces d’arrestation qui pèsent sur certains leaders de l’opposition politique et de la société civile en République démocratique du Congo”, précise Me Georges Kapiamba, Coordonnateur de la Coalition de 33 ONG, interviewé par VOA Afrique.

    M. Kodjo a affirmé lundi à Kinshasa que le dialogue national se tiendrait dans le respect de la Constitution et exhorté l’opposition d’y participer. Le facilitateur africain a, par la même occasion, fait part de sa volonté de trouver une médiane entre le pouvoir qui souligne l’impossibilité d’organiser l’élection dans le délai constitutionnel et l’opposition qui réclame à cor et cri le respect de la Constitution.

    Pour la plateforme (CRC), le facilitateur désigné par l’UA n’a fourni aucune garantie pouvant rassurer que le dialogue annoncé ne se tiendra pas conformément à l’ordonnance no 15/084 du 28 novembre 2015, mais plutôt de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 30 mars 2016.

    “A aucun moment M. Edem Kodjo n’a fait allusion à la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en ce qu’elle insiste pour que ledit dialogue rentre entièrement dans les prévisions de la Constitution concernant le délai légal de la tenue des élections présidentielle et législatives,” se plaint Me Kapiamba.

    La CRC dénonce, par ailleurs, les attitudes de la majorité au pouvoir à Kinshasa qui sont “encore très loin de rassurer les autres acteurs de la scène politique, qui pensent autrement, tout comme ceux des défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie”. “Ces derniers vivent sous la menace permanente proférée à leur encontre par les partisans d’un ‘glissement’ du mandat du Président Joseph Kabila”, affirme Me Kapiamba.

    La Coalition aussi rappelle que la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinions ainsi que la réouverture des médias indépendants et proches de l’opposition constituent un préalable essentiel réclamé par toutes les forces vives de la Nation avant la tenue du dialogue national inclusif.

    La CRC s’inquiète de même du resserrement de l’espace d’expression des libertés publiques sur l’ensemble du territoire national et qui compromet les chances de parvenir à une alternance pacifique et “civilisée” au pouvoir.

    “Certains opposants et membres de la société civile deviennent de plus en plus insécurisés, et même pendant que le Facilitateur de l’Union Africaine se trouve à Kinshasa pour tenter de nouer les fils du dialogue entre les protagonistes de la scène politique nationale. C’est les cas de l’ancien Gouverneur du Katanga Moise Katumbi et Freddy Matungulu, tous candidats déclarés à la présidentielle, et Monsieur Jonas Tshiombela de la société civile”, dénonce la plate-forme.

    A ces des actes de répression que multiplie le gouvernement congolais dans certaines provinces, la CRC ajoute l’acheminent, récemment, de “plusieurs milliers d’hommes de troupes ainsi que de chars de guerre et autres matériels militaires sans raison valable”, créant un “un climat délétère » qui précède la tenue de prochaines élections.

    Plusieurs plateformes de l’opposition ont déjà annoncé leur refus à participer au dialogue politique que le président Joseph Kabila a convoqué.

    L’opposition et la société civile accusent M. Kabila, au pourvoir depuis 2001, de vouloir se maintenir au pouvoir alors que le Constitution lui interdit de se représenter après deux mandats.

    Le président avait hérité du pourvoir après l’assassinat de son père mais pu organiser les élections au bout desquelles il a dirigé le pays pendant deux mandats.

    Il y un mois, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé qu’elle ne pourra organiser l’élection présidentielle avant décembre 2016 comme le prévoit la Constitution car il faudra d’abord réviser le fichier électoral, une opération qui, selon elle, devrait mettre 13 à 16 mois.

    VOA

  • Election : l’UDPS veut voir clair avant le 24 avril

    Election : l’UDPS veut voir clair avant le 24 avril

    Tshisekedi-Etienne Tshisekedi reste égal à lui-même. Le président de l‘UDPS exige des signaux clairs pour la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel. Le facilitateur du dialogue et la Majorité présidentielle sont prévenus.
    La fille aînée de l‘Opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lance un ultimatum aux institutions publiques et au facilitateur du dialogue pour voir des signaux clairs sur la volonté de remettre sur les rails le processus électoral en vue, notamment, de la tenue de la présidentielle dans le délai constitutionnel. Cet ultimatum qui court jusqu’au 24 avril a été lancé dans un communiqué de presse de l’UDPS signé le 10 avril à Bruxelles par le lider maximo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. «Il est impérieux que la désignation d’un facilitateur soit de nature à conduire effectivement le peuple congolais à des élections, notamment la présidentielle, conformes à la Constitution et aux délais qu’elle prescrit», souligne le communiqué.
    Un message totalement destiné à la Majorité présidentielle et au facilitateur du dialogue, Edem Kodjo. Ce dernier a la lourde tâche de réunir toutes les forces vives de la nation autour du dialogue national inclusif. Pour l’UDPS, l’objectif de ce forum ne peut s’écarter aucunement de l’organisation des élections en 2016. « Si d’ici le 24 avril il y a rien de convaincant, je compte demander à mon parti, aux forces du changement et à l’ensemble du peuple… de titrer toutes les conséquences de la persistance de l’impasse, dont on sait qu’elle a été artificiellent créée, autant qu’elle est entretenue par le pouvoir qui, de ce fait aura seul à en répondre devant l’histoire », martèle Etienne Tshisekedi dans son communiqué.
    La classe politique congolaise reste divisée su la tenue du dialogue. L’objet dé ce forum, bien que défini autour du processus électoral par le président de la République, reste flou pour les antidialogues. Certaines forces de l’Opposition et de la Société civile soupçonnent la Majorité présidentielle de chercher, à travers ces assises, un énième mandat au chef de l’Etat dont le deuxième et dernier s’achève au 19 décembre 2016. 
    Par AMEDEE MK-Le Potentiel
  • Dialogue national, le comité préparatoire sera en place à la fin de la semaine-facilitateur

    Dialogue national, le comité préparatoire sera en place à la fin de la semaine-facilitateur

    EDEN-KODJO--Selon le facilitateur désigné par l’union africaine, l’installation du comité préparatoire interviendra “à la fin de la semaine”.

    Un dialogue inclusif
    “J’ai besoin encore d’avoir un peu de temps pour consulter même ceux qui ne sont pas chauds de commencer le dialogue avec nous”.

    Car pour l’ancien premier ministre togolais, ce dialogue doit être inclusif.

    “S’il ne l’était pas ce serait dommage”, reconnaît il, en insistant sur le fait qu’on “ne peut pas non plus rester indéfiniment sans avoir la moindre perspective”.
    Dans cet état d’esprit, il lance un appel à tous de rejoindre la table du dialogue pour trouver solution aux problèmes.
    “Je souhaite que tout le monde soit présent. Je souhaite que l’on mette tout sur la table, les problèmes un à un pour les résoudre”.
    Le dialogue devrait cependant démarrer, meme sans ceux-là, “qui pourront a tout moment, dès qu’ils en auront exprimé le besoin, venir s’asseoir avec nous et on travaillera tous ensemble”.
    L’UDPS participera au dialogue, mais pose des conditions.

    Le facilitateur s’est félicité que l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi, ait répondu favorablement à son appel.

    “La grande première étape était de savoir si l’UDPS marchait avec nous, aujourd’hui c’est le cas… Son Président est pressé de voir que les choses se mettent en place”.

    Etienne Tshisekedi a cependant prévenu que la participation de son parti n’est pas inconditionnelle.

    “Si d’ici le 24 avril il n’y a rien de convaincant, je compte demander à mon parti, aux forces du changement et à l’ensemble du peuple qui m’a porté à la Magistrature suprême en 2011, de tirer toutes les conséquences de la persistance de l’impasse, dont on sait qu’elle a été artificiellement créée autant qu’elle est entretenue par le pouvoir qui, de ce fait, aura seul à répondre devant l’histoire”.

    Respect de la constitution.

    Selon Edem Kodjo, le forum devrait durer 2 semaines, “un petit débordement pourrait être accepté”, et se tiendra avec l’idée du respect des délais constitutionnels.

    “Je ne viens pas dans un pays que je respecte avec l’idée de violer sa constitution, je ne peux pas le faire, c’est contre ma nature”, a précisé Edem Kodjo en conference de presse.

    “Il ne faut pas établir une sorte de dialogue long qui n’en finit jamais, il faut limiter l’ordre du jour à un cadre précis et tout faire pour obtenir une feuille de route approuvée par tout le monde qui nous serve de direction à suivre”.

    Aucune précision de lieu ni de date n’a été donnée sur la tenue du forum.

    Gino Rehema.- Top Congo

  • L’opposition défend «l’ingérence acceptable» des Nations unies

    L’opposition défend «l’ingérence acceptable» des Nations unies

    OPPOSITION PHOTO-En République démocratique du Congo (RDC), l’opposition a réagi aux propos du ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, et de son collègue de la Communication, Lambert Mende. Ceux-ci ont qualifié « d’irresponsable » la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies qui demande au gouvernement d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. La Dynamique de l’opposition parle d’une « ingérence acceptable ». Pour Olivier Kamitatu, du G7, la RDC est signataire de la charte des Nations unies au terme de laquelle les pays membres s’engagent à respecter les décisions du Conseil de sécurité. Le G7 a organisé une conférence de presse, samedi 9 avril.

    « Le G7 souligne que le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit relève de la responsabilité du gouvernement », a déclaré Olivier Kamitatu, du G7 qui s’est également interrogé sur la responsabilité que le gouvernement rejette sur le Conseil de sécurité des Nations unies.

    « Où se trouve donc l’irresponsabilité dont parle le gouvernement ? Est-ce dans le chef des Nations unies dont la France a initié la résolution ? Les Etats-Unis ? La Chine ? La Grande-Bretagne ? La Russie ? L’Angola, pays frère et voisin ? L’Egypte et les autres membres du Conseil de sécurité qui ont rappelé au gouvernement son obligation de veiller à l’organisation des élections, conformément à la Constitution ? », a demandé Olivier Kamitatu.

    Même réaction au sein de la Dynamique de l’opposition et notamment l’Union pour la nation congolaise (UNC). « La communauté internationale, surtout le Conseil de sécurité des Nations unies qui est chargé de l’ordre public international, est obligée de prendre ses responsabilités et c’est le cas de la résolution 2277 parce qu’un pouvoir qui tergiverse devant des obligations constitutionnelles, je pense que cette ingérence se justifie », a déclaré de son côté, Jean-Bertrand Ewanga, de l’UNC.

    RFI

  • Officiellement nommé facilitateur du dialogue, Edem Kodjo est arrivé à Kinshasa ce soir !

    Officiellement nommé facilitateur du dialogue, Edem Kodjo est arrivé à Kinshasa ce soir !

    edem kodjo-Aubin Minaku a annoncé pour très bientôt le début du dialogue avec la mise en place du comité préparatoire.

    « Nous avons l’acte déclencheur du dialogue. Ce dialogue va démarrer très bientôt par la mise en place du comité préparatoire. Et l’étape importante de la préparation va commencer », a dit le Président de l’Assemblée nationale, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi à Kinshasa. Il a surtout remercié la communauté internationale pour son soutien.

    Par ailleurs, Eden Kodjo a été officiellement désigné facilitateur du dialogue national. Il est arrivé ce soir à Kinshasa dans le même avion que Vital Kamerhe et Lisanga Bonganga. Information politico.cd. Il vient surtout prendre part à la mise en place du comité préparatoire. Dans quelques heures, il rencontrera Joseph Kabila pour lui faire rapport et passer à l’étape de la matérialisation du processus du dialogue.

    Édouard Kodjovi Kodjo a notamment été deux fois Premier ministre du Togo. Sur le plan international, il a notamment occupé le poste de gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) et celui de Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

  • DÉPART DE SASSOU NGUESSO: LA RÉPONSE D’AKOUALA A KAMERHE

    DÉPART DE SASSOU NGUESSO: LA RÉPONSE D’AKOUALA A KAMERHE

    kamerhe-sassou-Plus rien ne va entre les autorités de Brazzaville et Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation Congolaise, parti politique de la République Démocratique du Congo. Le premier à réagir au propos de monsieur Kamerhe est l’ancien ministre des zones économiques au Congo, Alain Akouala.

    En effet, monsieur Kamerhe a choisi de prendre également ces distances avec le Président Denis Sassou Nguesso. Lors de son passage au journal de la chaîne française TV5 Monde, Vital Kamerhe a invité le président Sassou à préparer son départ.

    « Ce que je peux dire au Président Denis Sassou Nguesso qui est un sage africain, comme on a l’habitude de le dire, c’est de se ressaisir et de comprendre qu’il y a aucune arme qui peut vaincre la volonté d’un peuple qui est déterminé à prendre son destin entre ses mains. Le mandat qu’il vient d’avoir, je ne sais pas comment ça va se passer, qu’il puisse préparer tranquillement son départ. Je pense que ça sera pour le bien des peuples du Congo-Brazzaville, et ça sera aussi pour le bien de toute l’Afrique. Et nous lui en serons reconnaissant. » dit Vital Kamerhe.

    Contacté par Oeil d’Afrique, Alain Akouala dit ne pas être surpris par les propos de « l’ancien collaborateur de Joseph Kabila. »  Puis de rajouter: « Kamhere dont on connaît l’addiction médiatique tient des propos qui révèlent ses limites d’Homme d’état! On peut se demander si Kamerhe n’a pas d’autres ambitions que d’être un éternel opposants. » s’interroge monsieur Akouala.

    Le premier soutien du Président congolais dénonce les liens cachés de monsieur Kamerhe. « Il est important que Vital Kamerhe comprenne que l’Afrique est rentrée dans l’ère de l’auto détermination. Nous ne sommes plus à l’époque ou pour arriver aux affaires, il fallait devenir une caisse de résonance de certain lobbys. » dit l’ancien ministre.

    Une manière pour Alain Akouala de voler au secours du Président Sassou Nguesso dont la réélection à la tête du Congo le 20 mars dernier, est fortement contester par l’opposition qui se dénoncer une tricherie.

    © OEIL D’AFRIQUE

  • RDC : l’opposition rejette l’élection des gouverneurs

    RDC : l’opposition rejette l’élection des gouverneurs

    Par Eddy Isango

    fayulu2-L’opposition congolaise considère l’élection des gouverneurs des provinces nouvellement créées, remportée le weekend dernier à plus de 70% par la majorité au pouvoir, comme une manœuvre de plus du régime en place pour maintenir le président Joseph Kabila à son poste au-delà des limites constitutionnelles.

    L’Alliance pour la majorité présidentielle, famille politique de M. Kabila, a remporté 14 des 20 postes de gouverneurs. L’opposition a boycotté l’élection. Le scrutin étant indirect, les gouverneurs sont élus par les députés des assemblées provinciales.

    “Il s’agissait d’une affaire de M. Kabila et de ses proches qui cherchent à se maintenir coûte que coûte au pouvoir. L’opposition n’était pas concernée par cette manœuvre qui n’a aucune légitimité”, a déclaré à VOA Afrique, le député Martin Fayulu, un des leaders de la plateforme Dynamique de l’opposition.

    L’opposition estime que cette élection ne devait pas avoir lieu car les députés provinciaux qui ont élu ces gouverneurs n’ont plus de mandats. Ils étaient élus en 2006 pour un mandat de 5 ans. Mais ils sont restés en place faute de nouvelles élections provinciales.

    “Le peuple congolais a besoin de voir la Constitution respectée et la Constitution est très claire : M. Kabila doit partir le 19 décembre et avant cette date, il faut avoir un président élu qui prêtera serment le 20 décembre… Le peuple congolais n’attend pas autre chose”, tranche M. Fayulu.

    L’opposition dénonce la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui s’est déclarée dans l’impossibilité d’organiser la présidentielle dans les délais constitutionnels et a demandé aux composantes politiques de se concerter pour se mettre d’accord sur la question.

    “Le président de la CENI, Corneille Naanga, ne dit pas la vérité. Dans le document d’appel d’offres, la CENI précise que l’opération d’enrôlement doit prendre deux mois : 60 jours. Alors, je ne comprends pas d’où viennent les 13 ou les 16 mois dont il parle maintenant pour justifier sa manœuvre”, se plaint M. Fayulu.

    L’opposant accuse aussi le président de la CENI de se détourner de sa mission d’organiser les élections selon la Constitution et de suivre les décisions qui lui dicte le pouvoir.

    Pour sa part, la majorité au pouvoir se félicite des résultats obtenus dans ces élections de gouverneurs et estime qu’ils prouvent que de quel côté se trouve le peuple congolais.