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RDC : mode d’emploi d’un casse-tête électoral
-Au moins 10 scrutins sont prévus en RDC, à tous les niveaux, entre 2015 et 2016 selon le calendrier initial des élections publié à la mi-février. Sans compter l’élection des gouverneurs des nouvelles provinces. Jeune Afrique a fait le point sur l’état d’avancement de l’organisation de ce marathon électoral.« Aujourd’hui, personne ne peut affirmer que les différents scrutins prévus en RDC auront lieu dans les délais impartis », glisse un expert congolais qui a travaillé au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le pays s’apprête à se lancer dans un vertigineux marathon électoral qui doit, en principe, s’étendre sur 11 mois, soit d’octobre 2015 à novembre 2016.
Seulement voilà, aucune échéance majeure prévue dans le calendrier global des élections n’a été à ce jour respectée. Outre les moyens financiers à mettre à disposition de la Ceni (environ 744 millions d’euros), un arsenal juridique devait également être mis en place dans un délai bien déterminé. Ce qui n’a pas été fait dans le temps imparti. En conséquence, le chronogramme des scrutins devient difficilement tenable.
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25 octobre 2015 – Élections provinciales, communales et locales : « couplées » ou « découplées » ?
– Les communales au suffrage direct
Tout porte à croire que les élections communales et locales au suffrage direct en vue d’élire les conseillers communaux, les conseillers de secteur et de chefferie n’auront pas lieu à la date fixée. Ces dernières sont prévues le 25 octobre, le même jour que les provinciales.
La Ceni attendait depuis des mois la promulgation de la loi portant sur la répartition des sièges pour ces scrutins locaux. Suivant le calendrier électoral, le président de la République devait en effet promulguer ce texte législatif entre le 6 et 20 avril, après son examen et adoption au Parlement. Mais ce n’est que le 11 août, soit avec quatre mois de retard, que le projet de loi a été adopté en seconde lecture au Sénat, l’opposition ayant boycotté la deuxième session extraordinaire consacrée à l’adoption du texte.
Sa promulgation, intervenue le 25 août, permettra a priori une reprogrammation éventuelle du dépôt des candidatures, les premières échéances, fixées entre le 26 mai et le 28 juillet, étant largement dépassées.
– Les provinciales
Quant à l’élection des députés provinciaux qui doivent se dérouler le même jour, le dépôt des candidatures a bien eu lieu. La Ceni affirme même avoir enregistrés 24 191 dossiers – dont 23 518 déclarés recevables – pour les 711 sièges à pourvoir dans les 26 provinces du pays. Tous les partis, majorité et opposition, ont présenté des candidats pour ces scrutins aux enjeux importants. Les députés provinciaux élus au suffrage universel direct constitueront le corps électoral pour l’élection des gouverneurs prévue début 2016.
Malgré cet engouement apparent, il serait hasardeux d’affirmer que les provinciales auront lieu à la date fixée. Les provinciales étant couplées aux communales et aux locales, elles pourraient pâtir d’un éventuel retard de ces dernières. À moins que les provinciales soient découplées des communales. « Pour des raisons financières, nous avions décidé de coupler le vote des députés provinciaux à celui des conseillers communaux et de secteur/chefferie. Aujourd’hui, la Ceni seule ne peut pas découpler ces deux scrutins. Il appartient donc à la classe politique d’en décider », avance déjà Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la Ceni.
Les députés provinciaux élus au suffrage universel direct en 2006 auraient déjà dû être renouvelés en 2011 mais faute d’élections, ces derniers sont toujours en place.
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Entre le 13 et 15 janvier 2016 – Élection des sénateurs : hypothétique
Si les provinciales ne se tiennent pas dans les délais prévus, l’organisation des sénatoriales à la mi-janvier sera hypothéquée, étant entendu que les sénateurs sont élus au second degré par les députés provinciaux.
« C’est pourquoi il faut à tout prix privilégier les élections provinciales et décaler les locales après les législatives et la présidentielle prévues en novembre 2016 », préconise notre expert électoral. Un point de vue largement partagé au sein de l’opposition congolaise, voire par certains partis de la majorité, qui prônent le report de tous les scrutins locaux, communaux et urbains.
« S’acharner à organiser ces élections […] équivaudrait, sans doute, à se lancer dans une aventure qui ne donnerait au peuple qu’une illusion démocratique », prévient pour sa part Christophe Lutundula, député frondeur de la majorité.
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Entre le 20 janvier et le 7 mars 2016 – Élections urbaines, communales et locales indirectes : report ?
Le calendrier global des élections a fixé au 20 janvier 2016 le vote combiné des conseillers urbains, des bourgmestres et des chefs de secteur au suffrage indirect. Mais comme leur corps électoral est celui issu des élections locales directes dont l’organisation a pris du retard, beaucoup d’observateurs se demandent s’il faut, ou non, reporter également ces scrutins locaux indirects.
Pour l’heure, rien n’est acté. Du côté de la classe politique, deux tendances diamétralement opposées fourbissent encore leurs arguments. D’un côté, les partisans du report des élections urbaines communales et locales et les défenseurs de la « démocratie à la base », membres de la majorité au pouvoir pour la plupart, qui veulent mordicus que ces scrutins locaux, bien que complexes à organiser, se tiennent avant les législatives et la présidentielle.
De l’autre, on maintient qu’il faut faire l’impasse sur les élections locales et repartir sur un nouveau cycle électoral en commençant par les législatives et la présidentielle. C’est notamment le cas à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de l’opposant historique Étienne Tshisekedi. Mais la Majorité présidentielle (MP, coalition au pouvoir) ne l’entend pas de cette oreille.
La question sera sans doute au cœur du nouveau dialogue politique préconisé par le président Joseph Kabila. Mais pour l’instant, chaque partie campe sur ses positions.
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31 janvier 2016 – Élection des gouverneurs et vice-gouverneurs : compromise ?
Quid de l’élection des gouverneurs ? Là encore, la machine électorale peine à s’enclencher. En attendant l’élection des gouverneurs prévue fin janvier, le gouvernement congolais avait pourtant décidé d’installer d’abord les nouvelles autorités provinciales pour les 21 « provincettes » issues du récent découpage territorial du pays.
Non prévu dans le calendrier global des élections, ce scrutin a été d’abord fixé au 31 août, puis reporté au 6 octobre. Mais le 21 août, la Ceni l’a finalement renvoyé à une date ultérieure, prétextant « diverses contraintes » dans l’installation même de nouvelles provinces.
Certains observateurs y voient une manœuvre de Kinshasa qui chercherait à nommer des administrateurs pour ces nouvelles provinces, en attendant l’élection des gouverneurs pour l’ensemble des 26 provinces du pays prévue le 31 janvier. Un scrutin dont l’organisation est elle aussi conditionnée par la tenue en amont des provinciales, les députés provinciaux étant les électeurs des gouverneurs.
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27 novembre 2016 – Législatives et présidentielle : « glissement » ?
Un dernier inconnu de la série des scrutins attendus en RDC, c’est le respect des délais constitutionnels pour la tenue des législatives et de la présidentielle prévues le 27 novembre 2016. L’opposition politique craint que le pouvoir ne retarde volontairement ces élections pour prolonger le mandat de Joseph Kabila qui, en l’état actuel de la Constitution congolaise, ne peut plus se représenter à sa propre succession.
Mais pour organiser toutes ces élections – surtout la présidentielle – dans les délais, la Ceni avait prévenu qu’il faudrait au préalable remplir « 23 contraintes externes liées à la mise en oeuvre du calendrier électoral ». Autrement dit, des « tâches » à accomplir par les institutions de la République et des partenaires internationaux avant la tenue des scrutins.
Il s’agit à la fois des lois se rapportant aux élections qui devaient être votées et promulgués et des moyens financiers à mettre à la disposition de la Ceni. Si le gouvernement verse au compte-gouttes sa part du budget électoral, la contribution de la communauté internationale se fait toujours attendre.
« Tout le monde redoute le glissement du calendrier électoral pour la présidentielle mais rien n’est fait pour respecter scrupuleusement les échéances prévues en amont », déplore l’expert électoral, ancien employé au sein de la Ceni.
(Jeune Afrique)
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RDC/élections locales: le président Kabila “réaffirme sa volonté d’amener le peuple aux élections”
-Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a promulgué mardi la loi sur la répartition des sièges nécessaire à l’organisation d’élections locales, indiquant qu’il réaffirmait ainsi sa “volonté d’amener le peuple congolais aux élections”.“En promulguant cette loi, le chef de l’État réaffirme à nouveau sa volonté d’amener le peuple congolais aux élections conformément au calendrier global rendu public par la Céni”, la Commission électorale nationale indépendante, indique une ordonnance lue mardi soir sur la télévision publique.
L’opposition a plusieurs fois réclamé le report des élections municipales et locales prévues en octobre estimant que, très complexes, elles ne pourront se tenir à temps et retarderont les autres scrutins – y compris la présidentielle de novembre 2016, ce qui permettrait au président de rester en poste au-delà de la fin de son deuxième quinquennat-.
Le projet de loi sur la répartition des sièges avait été rejeté en juin en première lecture par les députés de la majorité et de l’opposition qui avaient renvoyé au gouvernement sa copie, estimant que le texte était bâclé.
Les députés ont adopté le texte le 25 juillet lors d’une session extraordinaire. Le 11 août, lors d’une nouvelle session extraordinaire, les sénateurs ont voté la loi à l’unanimité, mais sans l’opposition, qui a jugé la session anticonstitutionnelle.
La Céni a publié en février un calendrier global du cycle d’élections qui doit commencer en octobre et s’achever en novembre 2016 avec la présidentielle. Elle attendait avec impatience la promulgation de cette loi, rappelant qu’elle faisait partie des “préalables” requis pour organiser les élections locales d’octobre.
La RDC, où le climat s’est tendu à l’approche des élections, traverse une crise politique depuis la présidentielle contestée de 2011 qui a reconduit M. Kabila à la tête du pays. Depuis, aucune des élections prévues – dont les locales – n’a été tenue.
La constitution congolaise interdit au président Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter. Il ne s’est jamais exprimé publiquement sur ses intentions mais l’opposition et une partie de la majorité accusent son camp d’oeuvrer pour qu’il puisse briguer un troisième mandat ou se maintenir en poste au-delà du délai légal.
(Avec AFP)
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Elections en RDC: les retards s’accumulent
-En RDC, les retards se mutliplient pour organiser les sept scrutins prévus avant la présidentielle de 2016. Dernier exemple en date, l’élection des gouverneurs dans les 23 nouvelles provinces de la RDC. Initialement prévue le 31 août puis reportée au 6 octobre, cette élection pourrait être une nouvelle fois reportée du fait d’un certain nombre de problèmes dans l’installation de ces nouvelles provinces.Pour la Commission électorale indépendante, il n’y a pas de report de l’élection des gouverneurs mais des problèmes qui empêchent l’organisation de ce scrutin dans l’immédiat.
D’abord la nécessité que les nouvelles assemblées provinciales siègent et qu’elles adoptent un bureau définitif. Car c’est ce bureau qui est chargé d’organiser ces élections. Or les assemblées ont clôturé leur session extraordinaire sans avoir adopté de bureau. Et il n’est pas clair quand elles siègeront à nouveau. Ce qui pose donc la question de savoir quand pourront avoir lieu les fameuses élections des gouverneurs des 23 nouvelles provinces, auxquelles se présentent 86 candidats.
Mais cet exemple, n’en est qu’un dans la longue liste des retards qui s’accumulent. La loi sur la répartition des sièges pour l’organisation des locales. Attendue en mars, elle n’a été adoptée qu’en août et aux forceps. Idem avec le plan de décaissement exigé par la Céni. Le gouvernement n’a toujours pas annoncé quel budget sera alloué à quel scrutin.
Résultat, presque tous les observateurs s’accordent à dire qu’il est sera impossible désormais d’organiser les deux autres élections prévues en 2015 : celle des députés provinciaux et celle des conseillers communaux.
Du côté de la Céni, on se dédouane de toute responsabilité. Les 23 contraintes pour organiser toutes ces élections avaient été clairement listées dès février, affirme-t-on.
Ces retards vont-ils avoir un effet domino sur les autres scrutins à venir ? En tout cas la crainte d’un glissement est là, partagée par toute l’opposition. Et pour de nombreux observateurs indépendants, le report de l’élection présidentielle prévue en novembre 2016 serait déjà en cours.
RFI
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3ème mandat de Kabila: les médias publics accusés de partialité
-L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a adressé une lettre ouverte au président congolais Joseph Kabila pour dire son opposition à éventuel un troisième mandat du chef de l’Etat, jugé anticonstitutionnel. L’organisation dénonce également une instrumentalisation des médias publics par les partisans du troisième mandat.C’est une nouvelle pierre que vient de jeter l’Asadho dans le débat autour de la question d’un éventuel troisième mandat de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo. Dans une lettre envoyée lundi au président (reprise en intégralité sur plusieurs sites congolais), l’Asadho dénonce les « appels à la violation de la Constitution ».
L’Asadho demande à Kabila de « rappeler ses troupes à l’ordre »
Interrogé par RFI, Jean-Claude Katende, président de l’association de défense des droits de l’homme, fustige notamment les interventions régulières des proches du président Joseph Kabila, qui lancent des appels à un troisième mandat, notamment sur la Radio télévision nationale congolaise (RTNC).
« La RTNC est une institution publique, financée par les contribuables congolais. Nous ne pensons pas qu’il soit acceptable que l’on se serve de cet outil, qui appartient à tous les Congolais, pour appeler à la violation de la Constitution », dénonce Jean-Claude Katende.
L’Asadho pointe « le silence du président de la République, qui ne rappelle pas ces troupes à l’ordre ». Selon l’association, M. Kabila laisse faire les appels à une candidature de sa part à un troisième mandat, « alors que cette possibilité ne lui est pas reconnue par la Constitution de notre pays ».
L’exemple burundais et la crainte des violences
« Si la situation dégénère, ce sont nos vies qui vont être affectées », justifie Jean-Claude Katende, qui pointe les risques d’une escalade comparable à celle qui touche le Burundi.
Il faut que Joseph Kabila « se prononce de manière claire pour dire qu’il ne va pas briguer un troisième mandat, demande le président de l’Asadho. Parce que, pour nous, le troisième mandat risquerait de nous plonger dans la crise qui est connue aujourd’hui par le Burundi. »
Et pour Jean-Claude Katende, les violences qui résulteraient d’une telle crise seraient « très grandes par rapport à ce qui se passe au Burundi ». Pour lui, « le peuple n’est pas prêt à accepter une nouvelle transition, qui serait conduite par le président Kabila, et encore moins un nouveau mandat ou un troisième mandat pour ce dernier ».
RFI
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RDC: la liaison ferroviaire Kinshasa-Matadi est de retour
-En République démocratique du Congo, après quinze ans d’interruption, revoici le train emblématique qui relie Kinshasa à la ville portuaire de Matadi, distantes d’environ 365 kilomètres. L’événement a eu lieu samedi 22 août à la gare de Kinshasa. Plusieurs passagers sont montés à bord de ce train, après avoir payé leur billet de voyage. RFI était là.Il est 7h30 lorsque le train quitte lentement la gare de Kinshasa à destination de la ville portuaire de Matadi. Le directeur général de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), l’ingénieur Kimembe Mazunga, est sur le quai.
« Nous sommes au début, mais je suis content de l’engouement des gens. Je ne pensais pas avoir plus de dix personnes à bord. Pour un premier voyage, alors que les gens sont encore pessimistes, voir cette affluence, ça nous rassure », a déclaré, à RFI, Kimembe Mazunga.
Pour réussir le pari, la nouvelle direction de la SCPT affirme n’avoir négligé aucun aspect.
« Nous avons consolidé le travail et nous avons davantage stabilisé la voie, car il y avait les sections qui ne permettaient pas 20 km/h. Entre Kasangulu et Kinshasa (45 km), on mettait deux heures et demie. Aujourd’hui, on se permet des pointes à 90 km/h ! Les locomotives sont beaucoup plus fiables ; on a fait plusieurs essais. Et les voitures, vous avez vu le standing ! », a-t-il ajouté.
La reprise du trafic sur la voie ferrée Kinshasa-Matadi permettrait également de relancer le tourisme dans la province du Congo central, affirme encore Kimembe Mazunga :
« Kasangulu, Kisantu, Matadi, Iga… ce sont des sites hautement touristiques. Avec la voiture, il faut cinq heures et demie et on ne peut pas s’arrêter. Ici, nous avons le catering ; il y a tout. Nous avons allié le confort, la sécurité et la vitesse. »
RFI -

En Anglais:High Court grounds aircraft from DR Congo in Dublin over a 10m dispute
-The High Court grounded an aircraft, allegedly belonging to a state airline of the Democratic Republic of Congo, from leaving Dublin Airport in a dispute over a debt of €10 million.The interim injunction prevents both the Democratic Republic of the Congo (DRC) and La Société Congo Airlines from moving, operating or otherwise interfering with the aircraft – an Airbus A320 undergoing works in Dublin – without their consent.
The injunction also prohibits the aircraft’s removal from the jurisdiction. The interim injunction was granted, on an ex-parte basis where only one side was present in court, by Mr Justice John Hedigan.
The order was sought by a US company Miminco LLC and two American citizens John Dormer Tyson and Ilunga Jean Mukendi who are owed some $11.5 million by the Congolese government. The US parties say they got into a dispute with the DRC in relation to the ownership of two diamond mines they bought.
(The Irish Times)
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Pré-dialogue secret UDPS-Pouvoir : Franck Diongo éventre le boa
– L’opposant Franck Diongo, président du Mouvement Lumumbiste Progressiste a dévoilé, en prévision du dialogue, le lieu, les participants et le contenu des récentes négociations secrètes entre les délégués du régime Kabila et ceux de l’Udps. Le président du Front Anti-dialogue-FAD rappelle que le devoir de vérité l’impose àdonner toutes les informations au peuple congolais. L’élu de la Lukunga dit avoir réuni tous les détails grâce aux patriotes congolais membres du FAD se trouvant au pays et à l’étranger. Il précise que les deux parties se sont retrouvées pendant une semaine à Rome en Italie soit du 11 au 17 aout. Des informations recoupées par le président duMlp renseignent que les négociateurs de l’Udps sont partis en deux groupes. Le premier groupe constitué de Norbert Yamba Yamba, Claude Mamba et Rubens Mikindu, est parti le 10 aout par Turkish Airlines alors que Me Jean Joseph Mukendi est parti seul, le jour suivant soit- le 11 aout par un vol régulier de la compagnie belge, Sn BruxellesAirlines. Les travaux ont eu lieu dans la villa Borghes à Sofitel Hôtel où 27 personnes étaient présentes. Maitre Joseph Mukendi conduisait la délégation de l’Udps alors que celle du pouvoir était chapeautée par Kalev Mutond, le patron de l’Agence nationale des renseignements. Me Mukendi était accompagné de trois personnes à savoir Norbert Yamba Yamba, Claude Mamba et Rubens Mikindu. Dans l’autre camp, Me Néhémie Mwilanya, le directeur de cabinet du chef de l’état, Me Nkulu Kilombo et François Mwamba étaient aussi de la partie. De quoi ont-ils parlé ?, le chercheur Franck Diongo indique qu’ils ont abordé tous les aspects majeurs du dialogue mais ils ne se sont mis d’accord que sur deux points. Le format de quinze participants dans chaque groupe et la co-médiation interne et internationale avec des acteurs à désigner consensuellement. Mais d’autres points tel que la cohabitation les a divisés et les deux parties ont promis de poursuivre les discussions pour arriver au compromis, précise l’élu de la Lukunga. Et Diongo de s’interroger : ‘‘ Pour quelle motivation, pour quel intérêt, l’Udps et le pouvoir ont fait ces négociations en cachette’’. Pour lui, le dialogue présente un caractère dangereux pour le pays. Il appelle les acteurs de deux parties à rendre public au plus vite les résultats de leurs négociations. ‘‘Ce qui est choquant et énervant, ce que la facture a été payée par le trésor public- hôtel et restauration pour les 27 personnes qui étaient présentes pendant une semaine à Sofitel à Rome en Italie’’, a dénoncé le radical opposant. Le leader du Mlp pense que le dialogue est une trahison et une supercherie qui va conduire le président Kabila de se représenter au-delà de ses deux mandats lui reconnus par la constitution. En termes de solutions pour résoudre la crise actuelle, le président du Front anti-dialogue propose au président Kabila de se désengager de la logique du dialogue et de se préparer au passage civilisé du pouvoir en décembre 2016. Aujourd’hui, la demande nationale, c’est le départ de M. Kabila du pouvoir, dit-il. Au sujet de l’Udps dont il reconnait avoir appris auprès de son leader Etienne Tshisekedi, le sens du combat de la liberté et de la démocratie, Diongo est tranchant : Aujourd’hui, ce n’est pas hier.Il insiste que depuis 1990 à ces jours, le peuple congolais a pris conscience parce que les réalités, répète-t-il, ne sont plus les mêmes. Tout leader qui se détournera de la volonté du peuple sera combattu. L’élu de la Lukunga promet de s’opposer à tout le monde même à Etienne Tshisekedi qu’il considère comme son maitre. ‘‘Je m’opposerai à tout le monde même à mon maître Etienne Tshisekedi auprès de qui j’ai beaucoup appris. Le disciple applique ce qu’il a pris à son maitre contre lui-même’’, gronde-t-il. En outre, il s’est attaqué aux propos qu’il juge xénophobes et séparatistes du député Ne Mwanda Nsemi, au discours propagandiste de Kin Kiey Mulumba et aux thèses de glissement de Lambert Mende. Discours, propos et thèses qu’il trouve totalement déconnecté des réalités politiques actuellesoù le peuple est prêt à s’assumer.7sur7 -

CONTACTS INDIRECTS POUR LE DIALOGUE INCLUSIF POUVOIR – UDPS : LE DÉSACCORD PERSISTE SUR LA MÉDIATION INTERNATIONALE
-Le dialogue inclusif n’est pas encore enterré comme certains pouvaient le penser. Des tractations se poursuivent en ce moment en Belgique entre les émissaires du chef de l’Etat et ceux du Lider Maximo de l’Udps, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Il s’agit donc de concertations indirectes entre les deux camps. Celui qui les annonce de Bruxelles hier n’est pas n’importe qui.
C’est Félix Tshisekedi Tshilombo, Secrétaire national aux Relations extérieures du parti et fils du chef charismatique de l’Udps.L’émissaire du Lider Maximo est optimiste sur l’issue heureuse de ces contacts indirects avec les Envoyés spéciaux de Joseph Kabila et les délégués de son parti. Il nuance toutefois en relevant qu’il y a encore une grosse divergence qui n’a pas encore été élaguée.
C’est le point chaud concernant la médiation de ce forum. L’Udps ne jure que sur une médiation internationale conformément aux prescrits de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Alors que pour le camp présidentiel, l’argumentaire est que les Congolais sont suffisamment mûrs pour se parler directement, sans un intermédiaire international.
Comme on le voit, ces deux positions sont inconciliables entre ces deux camps qui sont d’accord pour la tenue d’un dialogue, le fond avec les matières, mais c’est sur la forme que les Romains s’empoignent : la médiation. S’ils ne se mettent pas d’accord, les chances de la tenue de ce dialogue seront compromises.UNE ASSISE SOCIOLOGIQUE INCONTESTABLE
« Un tel forum n’aura de légitimité suffisante qu’avec la participation d’un poids lourd comme Tshisekedi Wa Mulumba avec son assise sociologique incontestable », soutiennent les inconditionnels de l’UDPS. Mais hier même, le cabinet du Coordonateur du Mécanisme national de suivi (MNS) de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a réagi, par son directeur de cabinet, sur cette conditionnalité de l’Udps.
Pour cette structure officielle, nulle part l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ne parle de médiation internationale pour un dialogue comme un engagement du Gouvernement congolais. Mais, l’on croit savoir que c’est plutôt dans les deux Résolutions du Conseil de sécurité qui portent mise en œuvre de l’Accord-cadre, les Résolutions 2098 et 2211.LECTURES TRANCHEES DE L’ACCORD-CADRE
Ce sont ces Résolutions qui donnent mandat au Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu d’assurer le suivi du processus électoral. Il n’y a rien sur la médiation internationale pour un dialogue, relève-t-on au MNS, la structure chargée de l’application de l’Accord-cadre.
Malgré ces lectures tranchées de l’Accord-cadre, les deux camps, c’est-à-dire l’Udps et la majorité présidentielle sont contraints de trouver une porte de sortie sur la question de la médiation qui les divise, avant de se séparer à Bruxelles.
Ce n’est qu’à ce prix que cette rencontre aura un sens plutôt que de livrer aux Congolais un piteux spectacle de queue de poisson sur une divergence d’approche, alors que, comme on le sait, ils sont d’accord sur l’essentiel.
Si tel n’était pas le cas, ils ne se seraient jamais rencontrés. A la différence des autres partis de l’Opposition comme le Mlc, l’Unc …, etc. Ceux-ci sont farouchement opposés à un dialogue avec Joseph Kabila, préférant à la place un autre cadre MP-CENI-Opposition, oubliant peut-être qu’ils ne peuvent traiter là que des questions d’ordre technique là où les attentes des populations sont purement politiques.POSITIONS DES DEUX CAMPS DIAMETRALEMENT OPPOSEES
Qu’en est-il alors des Médiateurs internationaux dans des crises politiques en RDC ? Ce vocable est arrivé dans le lexique congolais dans la transition du Maréchal Mobutu de 1990 à 1997. Il y a eu d’épisodiques tractations entre le camp présidentiel, conduit par le Maréchal Mobutu lui-même et l’Opposition avec son chef de file de l’époque, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le Lider Maximo de l’Udps.
Comme très souvent, les positions des deux camps sont restées diamétralement opposées. Il fallait donc recourir aux Médiateurs internationaux. C’est ainsi qu’on a vu débarquer les Lakdar Brahimi, Emile Zinsu, Abdoulaye Wade, Moustapha Niasse,… malgré cette intervention de la flopée de Médiateurs internationaux, la crise a persisté jusqu’à un certain 17 mai 1997, jour où l’AFDL a chassé le Maréchal Mobutu par les armes.
Laurent-Désiré Kabila, qui accède au pouvoir dans les conditions que l’on connait, ne voit la paix que le temps d’une rose. En 1998, le Rwanda et l’Ouganda agressent la RDC, occupent une partie du pays et créent des rébellions de pacotille à leur solde.
En 1999, sous l’égide de l’Onu tous les belligérants signent un Accord de paix à Lusaka en Zambie, dénommé « Accord de paix de Lusaka ». Le Médiateur, c’est bien le Président zambien de l’époque, Frederic Chiluba. La RDC commence une nouvelle ère des Médiateurs internationaux.
A la manœuvre, Nelson Mandela dit « Madiba », Chiluba, Chissano, Tabo Mbeki, Ket Masire… A chaque rendez-vous crucial, la Communauté internationale est omniprésente, du début à la fin. Par exemple pour la bonne fin de la période de transition 1+4 de 2003 à 2006, la Communauté internationale assure une sorte de surveillance du fonctionnement des institutions par le biais du CIAT, le Comité international pour l’accompagnement de la transition.KANDOLO M.( Forum des As)
