Tag: Société

  • Examen d’Etat 2014 : 54% de réussites

    Examen d’Etat 2014 : 54% de réussites

    Elèves de Collège Boboto à Kinshasa, lors d'un séminaire sur la CPI.Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (E.P.S.P.), Maker Mwangu Famba, a clôturé officiellement la publication des résultats de la 48ème session de l’Examen d’Etat, en annonçant les statistiques globales de réussites de toute la session. A ce sujet, il a précisé qu’il y avait au total 613.279 candidats réguliers et autodidactes, qui ont concouru dans cette session pour l’obtention d’un diplôme d’Etat. Parmi eux, seulement 336.864 lauréats sont sortis du lot et réussi à décrocher un diplôme d’Etat, soit un taux de 54% de réussite. Evidemment, il n’a pas oublié de noter que par rapport à l’année passée 2013 qui n’avait enregistré que 47% de réussites, ce taux représente un progrès. Le premier responsable de l’EPSP a fourni  ces explications lors d’un point de presse qu’il a tenu en présence de quelques uns de ses collaborateurs – dont l’Inspecteur général à l’EPSP, Michel Djamba – le samedi 02 août 2014, dans la grande salle de réunions de son cabinet de travail, dans la commune de la Gombe.

     

              Abordant quelques détails, il a fait remarquer que les garçons, qui étaient au nombre de 396.185, ont donné 216.330 lauréats, soit un taux de 54% ; tandis que les filles, au nombre de 217.008 ont  réalisé 120.534 réussites, soit un taux de réussite de 55%. Ces statistiques ont conduit le Ministre à conclure que les filles ont mieux travaillé que les garçons et qu’il faut absolument les encourager à embrasser massivement les études ; cela à partir du niveau fondamental jusqu’au sommet du cycle secondaire. En outre, les candidats «hors frontières nationales» ont réussi dans l’ensemble avec un taux de 65%. La province la moins performante est celle du Maniema avec un taux de réussite de 35%. Par contre, les autres provinces ont eu respectivement des taux de réussite de 58% pour la Ville-Province de Kinshasa ; 51% pour le Bas-Congo ; 55% pour le Bandundu ; 47% pour l’Equateur ; 58% pour la Province Orientale ; 52% pour le Nord-Kivu ; 53% pour le Sud-Kivu ; 35% pour le Maniema ; 56% pour le Katanga ; 59% pour le Kasaï-Occidental et 56% pour le Kasaï-Oriental. Pour achever l’analyse des statistiques de cette session, le Ministre a mentionné le nom de plus jeune lauréate qui est Kanza Mungu Plamedi (15ans), qui a réussi avec 69% dans l’option Commerciale-Informatique au Collège Cardinal Etsou 1,  dans le  réseau des écoles conventionnées catholiques de la Division provinciale EPSP/Kin-Centre ; tandis que le plus vieux lauréat est un homme,  Walolekonda Lomandja Albert, 59 ans, autodidacte de l’option Pédagogie générale, à Lodja,  dans le Sankuru.

     

    Vandalisme dans les écoles : les parents invités à  éduquer leurs enfants au respect des biens communautaires

     

              Maker Mwangu s’est montré très attristé en évoquant la question des écoles vandalisées et brûlées dans certains coins de la  République, telles le Katanga (Kolwezi où il y a  eu la plus grande destruction des biens scolaires, Kalemie, Moba, Kamina) ; Province Orientale ; Equateur ; Kasaï Oriental (Mbuji- Mayi…). Le ministre a rappelé l’effort fourni  par le gouvernement pour construire et réhabiliter des écoles, sur fonds propres, en vue de répondre à la vision du Chef de l’Etat qui a fait de l’éducation « la priorité des priorités », conscients qu’aucun développement n’est possible sans l’éducation. Dans ce cadre, il a rappelé que 100 millions de dollars américains ont été déboursés pour la construction de 1000 écoles sur l’ensemble du pays. Des telles destructions méchantes ne font qu’annuler cet effort salutaire pour la Nation. Il a lancé un appel pathétique à chaque parent pour une éducation citoyenne au respect des biens communautaires,comme l’école, l’hôpital. L’école doit être et rester un sanctuaire que personne ne peut violer, même en temps de conflit.

              S’adressant à tous les candidats malheureux de cette session, il a aussi rappelé que l’échec n’est pas une fin en soi, et que chaque personne doit apprendre à construire sur l’échec ; à tirer des leçons et à travailler en conséquence. Il a donné son propre exemple, quand il était dernier de la classe en 2ème année primaire, et il a aussi des problèmes à l’université. Mais loin de se décourager – surtout encadré par ses parents – il a changé d’option et  terminé brillamment ses études universitaires. A son niveau, il s’est refusé à prendre précipitamment des sanctions en attendant les conclusions des enquêtes judiciaires. Une fois cela fait, il y aura, à coup sûr des sanctions – voire des radiations – à l’endroit des élèves, enseignants et autres personnes impliqués dans ce «crime» contre l’éducation.

              Avant de terminer, il a annoncé que la rentrée scolaire 2014-2015 reste fixée au 08 septembre 2014, conformément au calendrier scolaire. En conséquence, il a vivement souhaité que chaque parent prenne à temps ses responsabilités car il n’y aura pas de report de la rentrée scolaire.

     

    SAKAZ

  • Esclavage sexuel” et “travail forcé” en RDC, MSF tire la sonnette d’alarme

    Esclavage sexuel” et “travail forcé” en RDC, MSF tire la sonnette d’alarme

    Stop Violence Sexuelles-MSF a dénoncé mercredi les violences que les milices armées des régions minières de l’est de la République démocratique du Congo infligent aux civils. Selon l’ONG, les exploitants clandestins imposent “travail forcé” et “esclavage sexuel” aux populations.

    Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé mercredi 16 juillet les pratiques abusives des milices armées dans des régions minières de l’est de la RDC. Dans un communiqué, l’ONG évoque l’”esclavage sexuel” et le “travail forcé” que les civils subissent dans les mines d’or et de diamants de la réserve de faune des okapis.

    Dans cette réserve, qui se trouve dans le district forestier de la Province-Orientale, plusieurs milices exploitent illégalement le riche sous-sol de la région. Des milliers d’habitants ont déjà fui les violences en quelques mois et se sont réfugié dans la localité de Nia Nia.

    Des “histoires atroces”

    MSF a collecté de nombreux témoignages, des “histoires atroces” qui font état de “meurtres, [d’]actes de torture et [de] viols à répétition”, perpétrés à réunion et sous le regard des proches.

    À Nia Nia, les équipes médicales de l’ONG ont dispensé 3 586 consultations et apporté un soutien psychologique à près de 150 victimes de violences sexuelles, dont 143 femmes, trois hommes et deux enfants.

    MSF a souligné que le niveau de violence et de brutalité des exactions des groupes armés, pourtant fréquentes dans cette zone, avait “sensiblement augmenté”.

    (Avec AFP)

  • ExEtat 2013-2014: Publication des résultats de  débute ce soir

    ExEtat 2013-2014: Publication des résultats de débute ce soir

    exet2012– La publication des résultats de l’Examen d’Etat édition 2013-2014 pour toutes les sections de la ville de Kinshasa, commence ce lundi 14 juillet dans la soirée, a annoncé le même jour le ministre de l’Enseignement

    primaire secondaire et professionnel (EPSP), Maker Mwangu.«Je peux confirmer, sauf modification de dernière minute, la publication des résultats cet après-midi», a déclaré Maker Mwangu, ajoutant que les résultats des autres provinces du pays seraient connus «avant la fin du mois.»

    En rapport avec cette publication des résultats de l’examen d’Etat, le gouvernement provincial de Kinshasa porte à la connaissance des lauréats, parents et autres responsables éducationnels que les manifestations et autres comportements excessifs ne seront pas tolérés sur la voie publique.

    (ACP)

  • Au bord du lac Kivu, la ville de Goma veut de l’eau

    Au bord du lac Kivu, la ville de Goma veut de l’eau

    BIDON-La ville congolaise de Goma est bordée par un des plus grands réservoirs d’eau douce au monde, le lac Kivu, et il y pleut en abondance. La majorité de sa population d’environ un million d’habitants attend cependant toujours d’avoir des robinets chez elle.

    Dès le lever du jour, une noria de cyclistes se succèdent sur la plage. Pauvrement vêtus, ils viennent emplir au lac des bidons usés.

    Sous une guérite de fortune, Fideline Kabuhu, veille à ce qu’aucun jerrican ne quitte les lieux sans sa dose de chlore, qu’elle injecte à l’aide d’une seringue.

    “Cette eau, les gens la boivent, ils font tout avec”, explique cette femme de 46 ans missionnée par une organisation caritative française.

    Chaque bicyclette transporte environ 120 litres qui seront écoulés dans les quartiers privés d’eau. A raison de dix allers-retour au lac, les porteurs peuvent espérer gagner 10 dollars dans la journée.

    Mais en cette fin de matinée, il pleut et Lambert Biriko ne remplira pas ses bidons. “La journée est foutue”, explique-t-il: les gens vont récupérer les eaux de ruissellement “et ne nous achèteront rien.”

    Située à la frontière rwandaise, Goma est la capitale du Nord-Kivu. En vingt ans sa population a explosé avec l’afflux de réfugiés venus du Rwanda et du Burundi et de populations déplacées par les conflits qui n’en finissent pas de meurtrir l’est de la République démocratique du Congo.

    Au rond-point Cercle-Sportif, dans le centre de la ville, une vieille femme fait sa toilette dans une flaque à côté d’une pompe de la Regideso (la société publique de distribution) à laquelle des camions-citernes privés viennent acheter de l’eau qu’ils vendront dans certains quartiers.

    Fiston Mugisho, chômeur âgé de vingt ans, passe la journée ici à tenter de laver les taxis-motos qui veulent bien s’arrêter. Chez lui, il n’y a pas d’eau. Tous les jours, dit-il, il faut en acheter “aux vélos”, ou marcher jusqu’à un quartier où des particuliers reliés au circuit d’adduction revendent ce qui sort de leurs robinets.

    “Mais on ne trouve pas toujours”, ajoute-t-il. Même chez les gens qui bénéficient du réseau public, les coupures sont fréquentes.

    – ‘Manque de sérieux’ –

    Comme ailleurs au Congo, pays le moins développé au monde selon l’ONU, la population a appris à ne compter que sur elle-même.

    Cette situation révolte les jeunes qui ont créé la Lucha (Lutte pour le changement). Le manque d’eau – comme la pénurie d’électricité et la rareté du travail – révèle “un problème de gouvernance”, “un manque de programmation” et un “manque de sérieux” estime Micheline Mwendike, militante de ce mouvement apolitique.

    Avec d’autres organisations, explique-t-elle, la Lucha a déposé fin mai une première pétition de 3.500 signatures demandant au gouverneur de la province, Julien Paluku, de s’engager à relier à brève échéance certains quartiers au circuit d’adduction et de publier “un plan pour [la fourniture d’eau à] toute la ville”.

    Soutenu par une partie de l’opposition provinciale, le mouvement de grogne grandit et reproche aux autorités de se servir de l’insécurité comme d’un prétexte pour ne rien faire.

    Les manifestations se succèdent et utilisent l’influence des réseaux sociaux Twitter et Facebook avec le mot-dièse #GomaVeutdelEau (#GomaNeedsWater en anglais).

    Sollicité à maintes reprises pour s’exprimer sur le sujet, M. Paluku n’a pas répondu aux appels de l’AFP. Deogratias Kizibisha, directeur de la Regideso pour le Nord-Kivu, déclare que 45% des habitants de Goma sont reliés au réseau d’adduction. Mais il ne suffit pas de l’être pour avoir de l’eau et, selon la Lucha, le taux de desserte réel tourne autour de 20%.

    Jean-Pierre Kambere est infirmier dans le quartier insalubre de Birere. “L’ajout de chlore ne suffit pas” à rendre potable l’eau du lac, dit-il, “chaque semaine des patients viennent se faire soigner pour des diarrhées ou des fièvres” liées à une hydratation insuffisante et une mauvaise qualité de l’eau.

    Non loin de son centre de santé, Joëlle, frêle jeune femme de 20 ans, revient d’un robinet public, courbée sous le poids du bidon qu’elle porte sur le dos, attaché à son front par une écharpe. “Ce n’est pas normal de vivre comme cela, se plaint-elle, il faut que les autorités apportent de l’eau dans chaque maison.”

    (AFP)

  • English:Congo Catholic bishops urge Kabila to step aside in 2016

    English:Congo Catholic bishops urge Kabila to step aside in 2016

    Joseph Kabila
    Joseph Kabila

    – The influential Roman Catholic Church in the Democratic Republic of Congo urged President Joseph Kabila on Tuesday to respect constitutional terms limits and not seek reelection in the 2016 presidential election.

    Speculation has been rife that Kabila will seek to modify the constitution, which limits a president to two consecutive five-year terms, but he has not said whether he will run.

    The Congo Catholic bishops conference (CENCO) warned him that any attempt to change the constitution and remain in power could destabilize the mineral-rich nation which is still recovering from decades of political turmoil.

    “To seek to violate these provisions would set a dangerous precedent on the long road to peace (and) national unity,” read a CENCO statement published a day after Congo’s fifty-fourth independence anniversary celebrations. The message comes less than a month after international envoys from the United States, European Union, African
    Union and United Nations also urged Kabila to respect his constitutional obligations and to publish an elections timetable.

    Catholics make up about half of Congo’s population. In the absence of a coherent political opposition, the Church has been one of Kabila’s more vocal and influential critics, especially following reports of ballot stuffing and voter intimidation during his 2011 election victory.

    In their statement, the bishops urged Congolese to “be vigilant in opposing by all legal and peaceful means any attempt to modify the locked articles,” referring to constitutional provisions that cannot be changed.

    Having won elections in 2006 and 2011, Kabila’s final mandate expires in late 2016, but his political opponents fear he will seek to change article 220, which bans any change to the article setting out term limits.

    CENCO also urged the government to provide the necessary financial and material resources to ensure that elections take place within the time-frame provided by the constitution, which would mean presidential elections no later than December 2016.

    Lambert Mende, Congo’s government spokesman, said after the warning by the international envoys that an electoral calendar would be decided upon within the deadlines set by the constitution.

      Reuters

  • EXETAT 2014, le début des résultats attendus cette semaine

    EXETAT 2014, le début des résultats attendus cette semaine

    Elèves de Collège Boboto à Kinshasa, lors d'un séminaire sur la CPI.-A peine terminer les épreuves des examens d’Etat le jeudi 26 juin dernier, les finalistes du secondaire entrent dans la fièvre des résultats.

    Ils attendent avec impatience ces pourcentages, conclusions de la session ordinaire, pour arracher le ticket de l’enseignement supérieur et universitaire en octobre prochain. Cette fièvre est alimentée et augmentée par l’opérateur des télécoms en charge de la publication via son réseau GSM des résultats. A moins de quatre jours de la fin de ces épreuves, cette société de téléphonie cellulaire multiplie des messages auprès de ses abonnés, lesquels messages annoncent l’imminence de la proclamation des résultats des examens d’Etat, édition 2014.


    Les bleus et blancs étaient au rendez-vous le lundi 23 juin dernier à 7 heures dans leurs différents centres des examens d’Etat disséminés à travers l’ensemble du territoire de la rd-Congo. Au total plus de 600.000 finalistes du secondaire passent les quatre jours des épreuves. A Kinshasa, plusieurs centres ont bel et bien accueilli des élèves en présence des chefs des centres et autres membres commis à la surveillance de cette session ordinaire. RD-CONGONEWS a déployé ses reporters pour mieux piocher sur terrain les détails touchant l’organisation des EXETAT. Au centre Gombe 08, code 1308- collège saint Joseph “Elikya“ les participants sont partagés sur plusieurs points relatifs à la manière dont les épreuves sont organisées. Selon certains élèves croisés dans la cour du collège Saint Joseph, des chefs d’établissement ont conscientisé leurs finalistes de ne pas être frustrés devant les items (NDLR : les questionnaires des examens). “Ils nous ont fait une causerie morale à la veille de ces épreuves, avant de nous demander d’éviter les ratures sur les items“, a affirmé David Kwila, finaliste en option Mathématique- physique au collège Boboto. Ceux qui ont passé leurs épreuves au collège John Mabuidi indiquent que leurs chefs d’établissement étaient large jusqu’à dimanche 22 juin dans la soirée. “ Les préfets nous ont demandé de passer calmement les examens même si nous n’avons pas tous les droits liés à la participation à ces épreuves“, ont fait savoir quelques élèves qui passent leurs examens au centre Gombe 10, code 13010- collège John Mabuidi. Ils nous ont dit, rapportent-ils les propos de leur préfets, allez passer les examens et le reste après. Malgré l’ambiance bon enfant dans la plupart des centres de la ville-province de Kinshasa, certains élèves sont surpris d’apprendre que leurs collègues des autres écoles n’ont déboursé aucun montant au titre des frais de participation.

    Au gouvernement, le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel a fixé à 12.000 francs congolais les frais de participation à cette session ordinaire 2013 des EXETAT. Certaines écoles n’ont pas suivi cette rondelette pour exiger des sommes exorbitantes, allant de 12.000 FC à 50.000 FC. Les élèves de l’institut Notre dame de Fatima reconnaissent qu’ils ont payé le montant de 12.000 FC auprès des reporters du Bihebdomadaire. Les finalistes de l’ITEMAT, une école d’application de l’institut supérieur des techniques appliquées- ISTA Ndolo confirment aussi le même montant qu’ils ont déboursé avant le début des épreuves. Les participants issus du collège Boboto ont payé 6.000 FC et par contre ceux du centre de récupération du complexe scolaire de la Gombe situé dans l’enceinte de l’Athénée de la Gombe n’ont rien payé. Une élève d’une autre école localisée dans la commune de Lemba a laissé entendre à RD-CONGONEWS qu’elle a liquidé la bagatelle de 50.000 FC constituant à la fois les frais relatifs à sa participation et à la fameuse pratique décriée communément appelée “Suivi“. La concernée ne comprend pas la robustesse de ce montant lequel semble plus élevé par rapport aux autres écoles. Dans les locaux du collège Saint Joseph et de John Mabuidi, la sérénité des participants est perceptible. Tous les téléphones et autres effets violant le vade mecum de l’organisation des EXETAT ont été mis de côté au risque d’une exclusion avec la côte tricheur. Le port du macaron et de la carte d’élève est obligatoire dans la salle des épreuves. Certains finalistes proviennent des maquis pour rejoindre leurs différents centres des examens d’Etat. D’autres par contre quittent leurs maisons directement pour les locaux des épreuves. Les épreuves de cette session 2013-2014 ont pris fin le jeudi 26 juin sur toute l’étendue de la RD-Congo et les résultats comme promis par le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, Maker Mwangu, seront publiés au début du mois de juillet prochain et toutes les options momentanément.

    CongoNews

  • 1989 – 2014 : les 25 ans de la disparition du Cardinal Malula célébrés avec faste à Kinshasa

    1989 – 2014 : les 25 ans de la disparition du Cardinal Malula célébrés avec faste à Kinshasa

    malula-La ville Kinshasa a vibré, la semaine dernière, au rythme des festivités marquant les 25 ans de la mort du cardinal Malula, archevêque de la ville de Kinshasa, décédé en 1989 à l’âge de 72 ans. Les paroisses catholiques de toute l’étendue de la

    République démocratique du Congo en général, particulièrement de la ville de Kinshasa, ont organisé des manifestations en mémoire de cette personnalité religieuse. Conférences-débats, activités sportives, journées portes ouvertes, pièces de théâtrales… tous les ingrédients étaient là pour commémorer ce triste évènement qui avait plongé tous les Congolais dans la consternation.
     
    Le pasteur autochtone
     
    Jeudi 12juin 2014, une troupe théâtrale, sous la direction de l’abbé Jean-Marie Konde, assisté de l’abbé Joseph Zamba et des Sœurs de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, a joué la pièce “ Le pasteur autochtone “, retraçant ainsi le parcours du cardinal Joseph Malula depuis sa naissance jusqu’à s mort. C’était à l’Eglise Notre Dame de Fatima, dans la commune de la Gombe.
    Il était donc question de relater l’histoire et les œuvres de l’illustre disparu, ainsi que son évangélisation.
    La foule venue nombreuse assister à ce spectacle, constituée principalement de religieuses, a été tenue en halène deux heures durant.
    Les spectateurs ont compris que Malula est né à Léopoldville, actuellement Kinshasa, le 17 décembre 1917. Après un long parcours, par ordonnance présidentielle signée le 2juillet1979, il est nommé président du Conseil d’administration de la Fondation Mama Mobutu, fonction qu’il a assumée jusqu’à sa mort.
    Samedi 14 juin, des activités sportives ont été organisées à la paroisse Saint Raphaël de Lime- te. Les prêtres de cette paroisse ont affronté les professeurs de l’école qui porte le même nom, tandis que les sœurs religieuses ont livré une partie de Nzango entre elles.
     
    Consécration de trois sœurs religieuses
     
    Dimanche 15juin, une messe a été dite à la paroisse Notre Dame de Lingwala, par le Cardinal Laurent Monsengwo, pour clôturer ces festivités qui ont duré une semaine. A cette occasion, trois sœurs religieuses ont traversé l’étape du noviciat à la consécration  Visages voilés, mouchoirs rouges sur la tête, elles ont été présentées devant l’Eglise et devant le Cardinal. Atour de rôle, elles sont passées devant la chaire pour jurer devant Dieu et devant l’Eglise.
    Après la bénédiction du Cardinal Monsengwo, elles ont reçu des cadeaux leur offerts par leurs amis, connaissances et membres de familles.
    Dans son message, l’archevêque de la ville de Kinshasa, s’adressant aux fidèles venus nombreux prendre part à cette messe, a prôné l’amour. “ La vie religieuse est une vie d’amour, et sans amour, il sera difficile d’être appelé disciple de Jésus “, a-t-il lancé.
    Sa prédication a tourné autour du thème” Eglise et société dans la vision du Cardinal Joseph Albert Malula”, s’appuyant sur Romain 5 :5, Mathieu 28 :20, Jean 4, 34, Luc 7 :57 et Phil 3 :12- 13. Laurent Monsengwo Pasinya a terminé sa prédication en exhortant les Chrétiens à l’amour du prochain.
    Yannick KAZADI & Pierrot TSHITAMBA

    (Tempettes des tropiques)

  • RDC : la vie des homosexuels entre ombre et lumière

    RDC : la vie des homosexuels entre ombre et lumière

    Un Kinois de 25 ans qui dit avoir découvert son homosexualité pendant son adolescence.
    Un Kinois de 25 ans qui dit avoir découvert son homosexualité pendant son adolescence. © AFP

    Mal dans leur peau ou bien dans leurs baskets, les gays et lesbiennes préfèrent rester discrets en RDC, l’un des rares pays d’Afrique qui ne pénalise pas l’homosexualité.

    Dida, coiffeur ayant pignon sur rue à Kinshasa, dit n’avoir aucun complexe. “Mes propres parents m’ont accepté tel que je suis, les autres, je n’en ai rien à foutre !”, lâche-t-il avec assurance. À l’inverse, Arthur – les prénoms ont été changés -, basketteur de 30 ans qui ressent “beaucoup plus de plaisir avec les hommes”, est tétanisé par la perspective du rejet. “J’ai peur de ce que vont dire ma famille, mes amis, mon entourage. Je ne suis pas bien dans ma peau.”

    En RDC, la loi ne condamne pas l’homosexualité et contrairement à ce qui peut se passer dans des pays à la législation homophobe, le programme gouvernemental de lutte contre le sida prévoit un volet de prévention à destination de la population homosexuelle.

    Pour les associations et ONG humanitaires concernées, qui célèbrent samedi la journée internationale contre l’homophobie, cette implication de l’État, même à échelle réduite, est d’autant plus importante que les homosexuels sont globalement plus exposés que les autres aux relations non protégées, notamment du fait que nombre d’entre eux, rejetés par leur famille, en viennent à se prostituer pour subsister. Mais comme en Afrique du Sud, au Rwanda ou en Côte d’Ivoire, aussi exempts de loi répressive, les homosexuels subissent “des violences verbales, morales et des cas isolés de chantage ainsi que de menaces” forçant beaucoup à vivre “en cachette”, voire à s’exiler, commente un militant surnommé “Justice Walu”.
    “Ces gens-là, c’est Dieu qui les a créés, je ne vois pas un grand problème”, dit Michel, chauffeur de taxi d’une quarantaine d’années, prêt cependant à renier son enfant si celui-ci devait se déclarer homosexuel. Pour de nombreux Congolais, les homosexuels sont des “sorciers” et des “démons”. Persuadés d’être possédés, certains enchaînent les séances de prière, qui renforcent souvent leur sentiment de culpabilité face à leur désir profond. “Je me dis que ce n’est pas de ma faute, mais que c’est incompatible avec la Bible”, déplore Arthur.

    Presque tous les jours dans la cité, ce sont des regards, des insultes, la stigmatisation.

    Les homosexuels se rencontrent via Internet ou dans les bars et boîtes de nuit qui tolèrent leur présence, et où la cohabitation avec les hétérosexuels se passe généralement bien. Les femmes se montrent plus discrètes que les hommes et se livrent moins. Sirius, une journaliste lesbienne de 31 ans, a accepté de se confier : “Presque tous les jours dans la cité, ce sont des regards, des insultes, la stigmatisation.” “Un jour, en 2007, des garçons m’ont encerclée, m’ont dit qu’ils allaient me violer pour me donner le goût des hommes, que quoi que je fasse je restais une femme. Ils m’ont mis des coups pour m’affaiblir et me violer, mais j’ai pu me défendre et courir”, narre-t-elle.

    “Savoir ce que cela fait d’être père”

    Récemment, des militants de la cause homosexuelle se sont inquiétés d’une montée de l’homophobie après le dépôt, en novembre, d’une proposition de loi visant à pénaliser l’homosexualité. Ce projet a entraîné des tribunes de soutien violentes dans la presse. L’examen du texte n’est pas encore prévu au Parlement. Une initiative similaire, en 2010, avait échoué.

     

    “L’homosexualité est un crime car ceux qui ont pris cette option ont décidé d’arrêter la procréation, plaide Robert, un défenseur des droits de l’Homme de 46 ans partisan d’une pénalisation. C’est une menace pour l’humanité.” “Comment peut-on priver quelqu’un de ses propres sentiments?”, rétorque un coiffeur qui se fait appeler Daniella. “Il ne faut pas voter une loi qui (…) pourrait aboutir à des agressions plus violentes”, avertit pour sa part Justice Walu.

    Le climat hostile aidant, des homosexuels prennent une couverture en épousant une personne du sexe opposé mais continuent en secret de fréquenter une personne du même sexe. D’autres s’y refusent et rêvent parfois d’une union avec leur moitié. “Je suis en couple depuis sept ans avec un Hollandais. Nous avons prévu de nous marier en juillet à Saint-Tropez”, dans le sud de la France, confie Dida. “On aimerait adopter. Ça, c’est un dossier que j’aimerais traiter dès le lendemain du mariage.”

    Pierre, chômeur, vit en couple dans un petit appartement. Le mariage ne l’intéresse pas, mais il veut à tout prix avoir des enfants. “Je veux savoir ce que cela fait d’être père. L’amour qu’on porte à un enfant, c’est un amour différent.”

    (AFP)

  • Lettre ouverte au combattant de la Diaspora…

    Lettre ouverte au combattant de la Diaspora…

    writing-Sache-le : dans la gestion du dossier Brazzaville, Kabila fait preuve de sens d’Etat

     De la vidéo en circulation sur le Net analysée hier à plusieurs reprises – vidéo présentant tes exploits dans l’occupation illégale et la destruction méchante des installations de l’ambassade de la RDC à Paris – une phrase importante est à retenir : celle par laquelle tu reconnais combien on te reprochait jusque-là  de t’intéresser seulement de la musique et de la sape. Maintenant, as-tu dit, tu t’engages dans la politique. Libre à toi de savoir si ta nouvelle option, tu l’assumes avec dignité ou pas. Je te dis seulement, au regard de toutes tes prestations sur le Net, et en toute sincérité, que tu t’es trompé de terrain…

     

     

                Autant alors que tu le saches d’emblée : tu viens d’apporter de l’eau au moulin des forces qui préconisent Berlin II aux motifs que par nos faits et gestes, nous donnons au monde, nous Congolais, la preuve de notre incapacité de bien gouverner le pays dessiné à Berlin I sous la dénomination Etat Indépendant du Congo, colonisé par la Belgique sous le nom Congo-Belge, devenu Indépendant le 30 juin sous le nom République du Congo, débaptisé République Démocratique du Congo, re-débaptisé République du Zaïre avant de redevenir République Démocratique du Congo.

     

    Combattant de la Diaspora,

     

                Si tu ne l’as jamais appris, et permets-moi alors de l’apprendre : une “rumeur” attribuée aux Rwandais laissait entendre sous Mobutu que des recherches et des enquêtes “scientifiques” menées à l’époque avaient fini par typer l’homme zaïro-congolais. Toi et moi, disait-on, sommes plus jouisseurs que producteurs. Ce qui nous intéresse le plus, affirmait-on, c’est la bonne chère et la bonne chair. Nous accordons, disait-on, trop peu de place à la réflexion. La “rumeur ” établit que nous avons la propension à la réaction épidermique.

                Bref, nous commençons par donner des coups avant de nous demander pourquoi !

     

    Combattant de la Diaspora,

     

                Eh bien, tu le confirmes de la belle façon en allant attaquer ta propre ambassade alors que, raisonnablement, tu devrais te rendre plutôt devant l’ambassade de la République du Congo à Paris pour manifester ta colère. Ou ta déception. Ou devant des chancelleries occidentales dont tu accuses les pays de “piller” par personnes interposées les richesses congolaises pendant que, sans peut-être le savoir, tu jouis subtilement du fruit du pillage au travers des facilités attenantes à ton statut d’exil. Tu ne me diras pas que le “mangoya” que tu perçois chaque mois et l’accompagnement social (notamment en soins de santé) y attaché, l’Occident te l’offre sans compensation. Les Etats, disait Charles de Gaulle, n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts. Je sais que tu le sais.

     

    Combattant de la Diaspora,

     

                Tu accuses formellement le Gouvernement de ton pays de ne rien faire face au refoulement de nos compatriotes résidant au Congo-Brazzaville.

                Es-tu vraiment sûr de disposer de la bonne information ? Forte est la tentation d’en douter. Car, la bonne information est que :

    – primo, tout pays a le droit de refouler de son territoire tout étranger en séjour illégal;

    – secundo, tout pays a l’obligation de procéder à cette opération dans le respect de la dignité humaine.

                La première question est de savoir si le Congo-Brazzaville dispose de ce droit. La réponse est OUI. La deuxième question est de savoir si le Congo-Brazzaville est soumise à l’obligation du respect de la dignité humaine. La réponse est OUI.

                En l’espèce, il est cependant clairement établi et démontré que le Congo-Brazzaville mène l’opération de rapatriement en ne tenant comptant ni du séjour légal ni du séjour illégal des RDCongolais. Cette opération s’effectue en dehors de toutes considérations humanitaires.  Déjà, le Congo-Brazzaville n’a même pas la capacité matérielle de ramener les nôtres de son propre beach au beach de Kinshasa.

                Que fait le Gouvernement RDCongolais ? Si tu n’as pas la bonne information, apprends-la des sources vérifiables : notre Gouvernement mobilise tous les bateaux disponibles dans les ports de Kinshasa. Nos bateaux vont chercher nos compatriotes pour les ramener au pays. Nos bus assurent la navette entre le beach de Kinshasa et la maison communale de Kinshasa. Le stade Cardinal Malula – ex-24 novembre situé juste en face – sert de lieu de transit et de dispatching. Un suivi médical y est assuré grâce aux cliniques mobiles mises à la disposition du comité d’accueil par l’unité médicale de la Présidence de la République. C’est déjà assez significatif qu’en un mois de rapatriement forcé de près de 80 mille Congolais de Kinshasa, on n’ait enregistré aucun mort.

                Preuve, si besoin est, que la prise en charge côté RDC s’effectue dans les normes.

     

    Combattant de la Diaspora,

     

                Entre-temps, le Gouvernement continue d’interpeller les autorités du Congo-Brazzaville. Le Président Joseph Kabila a envoyé auprès de son homologue Denis Sassou N’Guesso un message avec pour porteur le ministre Raymond Tshibanda des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie. Ministres et députés Rdcongolais effectuent le déplacement de Brazzaville pour échanger avec leurs collègues. Les autorités urbaines de Brazzaville et de Kinshasa se concertent.

                Au cours du conseil des ministre du mardi 2 mai 2014 tenu à la Cité de l’Union Africaine, le Gouvernement a encore débattu du sujet. Du compte rendu de son porte-parole Lambert Mende, il ressort que rappel a été fait de la convention tripartite Angola-République du Congo-République Démocratique du Congo signée le 3 décembre 1999. L’article 16 stipule, citation : ” Lorsque l’un des Etats parties se propose de procéder à l’expulsion d’un ou de plusieurs ressortissants d’un Etat dont l’activité menace  l’ordre ou la sécurité publique, elle en avise préalablement l’autre partie par voie diplomatique ; La partie qui procède à l’expulsion doit prendre toutes les dispositions appropriées pour sauvegarder les biens, les intérêts et l’intégrité physique des personnes expulsées ». Fin de citation.

                Le Gouvernement constate, en plus, qu’”Au lieu de quoi, nos compatriotes subissent des exactions, des extorsions, des tortures et des lynchages de la part de certains éléments de la Police et des bandes de jeunes xénophobes de la République du Congo/ Brazzaville“.

                Le Gouvernement signale qu’au plan diplomatique, il a fait le choix, sur instruction du Président de la République, “de gérer cette crise humanitaire et sécuritaire avec circonspection en privilégiant les relations de bon voisinage“. Ne le perdons pas de vue : les deux pays ont en commun une frontière presqu’égale de celle unissant sur 2.500 km l’Angola et la RDC. De part et d’autre de cette frontière vivent des parents depuis la nuit des temps.

               

    Combattant de la Diaspora,

     

                Qu’est-ce que, d’après toi, le Gouvernement doit faire et qu’il ne fait pas ?       

                Dis-le courageusement : est-il raisonnable de rappeler l’ambassadeur Christophe Muzungu et/ou rompre les relations diplomatiques pendant que des compatriotes congolais sont encore à Brazzaville, à Pointe-Noire, à Dolisie ou à Oyo en train d’attendre leur tour pour être rapatriés, des compatriotes encore non identifiés ?

                Dis-le encore courageusement : est-il raisonnable que la RDC déclare carrément la guerre au Congo-Brazzaville, avec pour conséquence d’ouvrir un nouveau front à l’Ouest, cela  au moment même où les Fardc sont en train de neutraliser un à un les groupes armés congolais et étrangers qui écument l’Est depuis les années 1990 ?

     

    Combattant de la Diaspora,

     

                Si tu penses que tu t’es tapé un bon coup de pub dans l’opinion internationale en saccageant ton ambassade (c’est-à-dire ton pays), dis-toi bien que ton activisme politique est mal inspiré. Tu n’es pas différent de ceux des voisins qui agressent et pillent la RDC. Même les partenaires extérieurs qui peuvent miser sur la Diaspora congolaise pour la gestion institutionnelle du pays mettent déjà en doute tes capacités intellectuelles et ta moralité. Tu pourrais même ne pas être admis dans la petite territoriale française, belge ou helvétique en qualité de conseiller communal ou cantonal.

                Tes exploits te poursuivront toute ta vie. Ton conjoint et ta descendance ne te trouveront jamais digne d’être un parent et un patriote crédible. Ni ta famille élargie, ni ta belle-famille. Tes amis hésiteront de répondre de toi dans des lieux sérieux.  

     

    Combattant de la Diaspora,

     

                Je termine ma lettre par cette invitation à réfléchir à la notion sacrée d’extraterritorialité caractérisant à chaque ambassade ou à chaque maison consulaire dans tous les pays du monde.

                Les images de la vidéo te montrent d’abord dans une gare de métro aux côtés de tes semblables. Ensuite dans l’ambassade, toujours aux côtés de tes semblables. Ce qui revient à dire qu’il s’agit d’une action non pas spontanée, mais programmée, planifiée. Tu es parti là dans l’intention délibérée de détruire. Et tu es reparti, fier de ton butin (drapeau de la RDC).

                Sais-tu seulement qu’en entrant dans la chancellerie, tu cesses en toute logique d’avoir droit à la protection des autorités du pays d’accueil ou d’asile ?

                Tu devines la suite…

     

    Omer Nsongo die Lema

     
     

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  • Dérapages de Brazzaville: Le général Kanyma retrouve le dossier “Kuluna” !

    Dérapages de Brazzaville: Le général Kanyma retrouve le dossier “Kuluna” !

    KULUNA Les rapatriés du Congo-Brazzaville pourraient avoir une cohabitation difficile avec les “Kuluna” qu’ils accusent non sans raison d’être à la base des malheurs qui leur arrivent depuis trois semaines. Apparu à Kinshasa, le phénomène Kuluna avait pourtant fait l’objet d’un plan d’éradication dont l”exécution avait été confiée dans un premier temps au général Célestin Kanyama, vite indexé par certains activistes des droits humains. Se sentant alors encouragés alors qu’ils méritent d’être châtiés, les Kuluna ont commencé à “exporter” leurs actions criminelles au Bas-Congo, au Bandundu, en Angola et au Congo-Brazzaville. Devenu patron de la police provinciale de Kinshasa, le général voit le même dossier rentrer dans ses attributions. Il est à espérer des activistes de la Société civile qu’ils ne vont plus se mettre à le démobiliser comme ils l’ont suffisamment fait dans un passé récent…

     

     

                Combien sont-ils, ceux des Congolais de Kinshasa installés au Congo-Brazzaville depuis des années, sinon des décennies ? Avec la manie de ne vouloir se présenter aux chancelleries de la RDC aux pays d’accueil, leurs effectifs seront difficiles à déterminer.

                C’est non sans effarement que l’on découvre toutefois qu’en moins de deux semaines, 40.000 d’entre eux ont été expulsés, et encore en dehors de toutes considérations humaines. Ils seraient plus de 150 mille, laisse-t-on entendre.

    Les images sur Yo tube montrant des femmes dénudées de force dans un bois d’Eucalyptus par des hommes habillés en tenue militaire ont de quoi choquer; de même que le débarquement, au beach de Kinshasa, des compatriotes de tous âges et de toutes conditions physiques dont le seul tort est d’être “Zaïrois”.

                Dans sa dépêche du 9 avril 2014, Rfi signale : «  Près de 800 personnes sont arrivées à Kinshasa depuis le week-end et certaines visiblement en piteux état. Certaines portent des traces de violence, d’autres sont en maillot de corps, d’autres encore sans chaussures. Hommes, femmes et enfants, affirment avoir été sortis de leur domicile à Brazzaville sans ménagement par les forces de l’ordre, avant d’être parqués au commissariat central ».

    Dans l’intertitre « Kinshasa pas informé », elle relève la position du Gouvernement RDCongolais qui reconnaît que « Les expulsions, c’est une décision souveraine…“. Mais, les autorités soulignent que ce qui n’est pas correct dans l’attitude de Brazzaville, “c’est le fait (…) de n’avoir pas informé le gouvernement de la RDC de la décision qui frappe ses ressortissants“. D’où, évidemment, les difficultés d’organisation de l’accueil.

                Victimes de l’Opération “Mbata ya mokolo” (Gifle de l’Ainé), “avec papiers” et “sans papiers” sont traités indistinctement.

                Le choix du code a toute une histoire. Lorsque Massamba Deba succède au premier président du Congo voisin Fulbert Youlou (abbé de son état), la Révolution s’installe dans ce pays. C’est alors que Essous Jean-Serge, qui fait partie des fondateurs de l’orchestre ” Les Bantous de la Capitale”, lance un tube dans lequel il convie ses compatriotes à prouver devant le monde entier que “Congo moke ezali Congo monene” (Le petit Congo est en réalité le Grand Congo”. La rumeur laisse entendre que cette oeuvre – devenue un chant de ralliement sous la Révolution scientifique prônée par le commandant Marien Ngouabi frustre tellement Mobutu qui, dit-on, va débaptiser le Congo-Kinshasa en Zaïre.

                Vrai ou faux, il importe seulement de retenir que depuis la colonisation, Léopoldville (Kinshasa) exerce sur Brazzaville un rôle tutélaire lésant duquel le Congo voisin cherche continuellement à s’autodéterminer. “Mbata ya mokolo” peut s’expliquer dans ce sens.

     

    En fuite vers le Bas-Congo, le Bandundu, l’Angola et Brazzaville

     

                Si, en matière d’expulsion des ressortissants étrangers, le bilan pouvait s’exprimer en termes de classico entre les deux capitales pourtant les plus rapprochées du monde aux plans géographique, historique et sociologique, on retiendrait qu’en 1964 Kinshasa avait ouvert le bal sous Tshombe et, depuis, Brazzaville profite de toute occasion pour répliquer, mais souvent pour rajouter.

                Cette fois cependant, elle s’en est allée trop loin que pour se rattraper, elle a vite fait de dépêcher sur Kinshasa le lundi 28 avril 2014 son maire pour discuter de la suite de l’opération. Fait notable : Hugues Ngauélondélé a publiquement a annoncé l’arrestation de 17 policiers coupables d’exactions et présenté les excuses officielles de son pays à la RDC.

                Qu’il soit exact ou faux, le motif premier évoqué par le Congo-Brazzaville pour actionner son opération est la montée du banditisme urbain ayant les relents du ” Kuluna”.

    En attendant les enquêtes en cours, il est établi que lors du lancement de l’Opération “Likofi II” en décembre 2013 à Kinshasa, la fuite des délinquants concernés a été observée aussi bien vers le Bas-Congo et le Bandundu que vers l’Angola et le Congo-Brazzaville.  D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur Richard Muyej, interpellé le 11 décembre 2013  par le député national Bertrand Ewanga, a relevé que «  Les KULUNA (…) ont manifestement pris la mesure de la chose et ont pratiquement disparu de la circulation. Certains ont pris la direction du Bas-Congo ou du Bandundu, d’autres vers Brazzaville. Les Policiers de ces différents lieux de refuge ont été prévenus et se sont mis à les traquer à leur tour. Brazzaville nous a déjà rapatrié nos Concitoyens indélicats ».

                Mais, que n’a-t-on pas entendu et vu par la suite ? Les activistes de la Société civile se sont empressés de dénoncer les “exécutions sommaires” mises sur le compte de la Pnc. Certaines ont même cité des noms des Kuluna qui auraient été abattus ou brutalisés par les agents de l’ordre. Aucun cependant n’en a fait autant pour les victimes. Tous ont adressé leurs rapports à la Monusco et à l’Unicef qui, dans un communiqué commun, “ se sont déclarés mercredi alarmés par des allégations d’exécutions extrajudiciaires de jeunes et d’enfants à Kinshasa, où la police mène une vaste opération coup de poing contre les délinquants” avant de préciser que “Cette inquiétude est née après qu’ils ont reçu, au cours de ces derniers jours, des rapports préoccupants faisant état de la disparition et de l’assassinat de jeunes hommes et d’enfants dans certaines communes de Kinshasa“. Et d’ajouter : « Selon les informations reçues qui sont en cours de vérification, au moins une vingtaine de personnes, dont 12 enfants, auraient été tuées. L’Unicef et la Monusco demandent que des mesures immédiates soient prises par les autorités congolaises, afin de mettre fin à ces actes ».

                En réaction, le ministre Richard Muyej  a fait observer combien Kinshasa « est aussi une ville propice aux rumeurs les plus débridées » avant de souligner qu’« Il n’est donc pas surprenant que nos oreilles bourdonnent sous les coups des allégations les plus invraisemblables, les plus folles et que des mythes se construisent et se déconstruisent autour de l’Opération LIKOFI ».

                Ainsi, au 15 novembre 2013, le bilan de l’opération sera de 925 Kuluna arrêtés. Au nombre desquels 3 militaires et 3 policiers condamnés à de grosses peines.

     

    Célestin Kanyama retrouve le dossier “Kuluna”

     

                Or, pour en venir à l’Opération “Likofi II”, il y a eu d’abord l’Opération “Likofi I” placée sous le commandement du général Célestin Kanyama. Comme s’ils s’en étaient passé le mot – les activistes de la Société civile récupéraient et amplifiaient le moindre dérapage commis. Comme pour descendre plutôt en flammes le policier que pour combattre l’insécurité qui s’installait confortablement dans la ville.

                Le plan d’exécution fut retiré à ce brillant policier pour être confié à son successeur qui, lui-même, va subir le même traitement de la part des mêmes activistes.

                Au final, se croyant plutôt encouragés dans sa sale besogne alors qu’ils doivent être châtiés, les “kuluna” se sont mis “exporter” leurs actions criminelles.           

                Dans la fuite en avant qui leur est familière, ces activistes – comme pour se rattraper –  multiplient aujourd’hui des attaques contre le Gouvernement auquel ils font le reproche de la mauvaise gestion de la question. Certains réclament la suspension, sinon la rupture pure et simple des relations diplomatiques quand ils ne trouvent pas dans cette affaire d’expulsion la preuve de l’échec de la diplomatie congolaise.

                Quand bien même le Gouvernement annonce que « Des délégations gouvernementales de haut niveau se sont rendues à Brazzaville » et que ces délégations « ont pu avoir des séances de travail avec les plus hautes autorités de ce pays voisin  au cours desquelles la RD Congo a articulé sa protestation contre toute expulsion illégale ainsi que tous les cas de violation des droits élémentaires de nos compatriotes lors des opérations d’expulsion, que celle-ci soit fondée ou non », ces objecteurs de conscience persistent et signent dans leur croisade de condamnation de la partie RDCongolaise.

                Dans ce qui commence à tourner au « Théâtre de Chez Nous », d’aucuns s’interrogent d’ailleurs sur la nécessité du maintien de la présence de la RDC dans les institutions comme Ceeac, Sadc et même Union africaine, tout en oubliant de citer l’Onu ! D’autres trouvent dans la misère des Congolais la cause première de l’exil.

                Bref, chacun y va avec ses sentiments.

                Il se fait seulement que tous les Congolais qui se sont installés dans tous les quatre coins du monde ne sont pas des « Kuluna ». Le choc passé, ils seront les premiers à se demander pourquoi, mais alors pourquoi  plaide-t-on dans ce pays pour les « Kuluna », cela  au travers de toute la hargne mise dans la diabolisation de la Pnc, notamment l’un de ses dignes chefs en la personne du général Célestin Kanyama.  

    Pendant que les rapatriés de Brazzaville donnent raison à ce policier, les autorités du pays ont intérêt à le savoir déjà : la “cohabitation” entre ces rapatriés et les “Kuluna” a quelque chose d’inflammable.  

    Ironie du sort : devenu patron de la police provinciale de Kinshasa, Célestin Kanyama va bien devoir gérer à nouveau le dossier “Kuluna”.

     

    Omer Nsongo die Lema