Tag: Sport

  • En Thaïlande, l’avenir de King Power en question

    En Thaïlande, l’avenir de King Power en question

    La mort à 60 ans du milliardaire thaïlandais Vichai Srivaddhanaprabha, tué dans l’accident de son hélicoptère le 27 octobre près du stade de football de Leicester, en Grande-Bretagne, jette une ombre sur l’avenir d’un remarquable et spectaculaire succès d’entreprise. Après avoir ouvert en 1989 un premier magasin hors taxe au centre de Bangkok, le PDG du groupe King Power, dont les funérailles commencent samedi 3 novembre, était devenu en moins de vingt ans la cinquième fortune du royaume, selon le décompte du magazine Forbes.

    Lire aussi :   Le président du club de Leicester tué dans un accident d’hélicoptère

    En 2006, sa modeste boutique « duty free » se métamorphosa en un véritable empire quand il parvint à arracher, notamment grâce à ses contacts au palais royal, le monopole des magasins hors taxe dans le nouvel aéroport Suvarnabhumi de Bangkok. Qui voit désormais passer une soixantaine de millions de passagers l’an alors que le tourisme est en plein essor au pays du Sourire…

    Aujourd’hui l’empire de feu Vichai pèse environ 4, 5 milliards d’euros. Le groupe possède les hotels Pullman du groupe français Accord en Thaïlande et des parts substantielles de l’une des plus importantes compagnies lowcost du pays, Thai Air Asia.

    Devenu célèbre après le rachat du Leicester City

    Le défunt roi Bhumibol Adulyadej avait su récompenser les talents d’un businessman bien introduit, discret et refusant obstinément de se livrer au moindre commentaire politique dans une nation divisée : en 2012, le souverain lui avait attribué son nom actuel : né Vichai Raksriaksorn, le magnat devint alors Srivaddhanaprabha, ce qui signifie « lumière de la gloire ascendante »…

    Ce quasi-inconnu chez les Thaïlandais, qui connaissaient à peine le nom du groupe, était devenu célèbre dans son pays après avoir racheté le club de football anglais Leicester City, qui a remporté le titre de la Premier League il y a deux ans. Dans une nation passionnée par le ballon rond, mais dont les équipes locales restent cantonnées à un modeste niveau, les supporters en sont réduits à se passionner pour les victoires des grandes équipes mondiales. Le succès du club de Leicester avait ainsi résonné comme une victoire indirecte de la Thaïlande…

    A Leicester, après quelques réticences initiales, il était devenu très populaire parmi les fans : « Khun » (monsieur) Vichai avait l’habitude d’offrir de la bière thaie Singha gratuite et des hotdogs les jours de victoire. Le destin aura voulu que c’est en redécollant de son fief anglais que le tycoon a trouvé la mort.

    Quelle évolution pour le groupe ?

    Après le décès brutal du « roi » du King Power, les milieux économiques de Bangkok se demandent comment le groupe va évoluer, alors que le monopole de ce dernier sur l’aéroport Suvarnabhumi arrive à expiration en 2020. Le plus jeune fils de Vichai, Aiyawatt (surnommé « Top »), 32 ans, qui était déjà chief executive officer du groupe familial, a déjà assuré qu’il assumait son rôle d’héritier en titre : « Mon père m’a laissé le soin de poursuivre son œuvre et je ferai tout mon possible pour prolonger ses grandes visions et ses rêves », a déclaré le nouveau patron. La mère de « Top » est l’une des vice-présidentes du groupe ; que son frère et ses deux sœurs sont tous membres du conseil d’administration.

    Reste à savoir si les successeurs du « roi » Vichai seront à la hauteur du fondateur dans un monde thaïlandais où les contacts personnels et la négociation en coulisse sont des atouts essentiels : comme l’avance Somchai Phagaphasvivat, spécialiste de sciences politiques à l’université Thammasat de Bangkok : « A ce sujet, je me demande si ses enfants auront suffisamment d’influence. »

    Lire aussi :   Vichai Srivaddhanaprabha, le milliardaire qui a changé la destinée du club de Leicester

    Read More

  • Face au PSG, Lille et la Ligue 1 ne tiennent pas le choc

    Face au PSG, Lille et la Ligue 1 ne tiennent pas le choc

    Les chiffres ne disent pas toujours la vérité, un classement non plus. Disons qu’il peut maquiller la vérité, induire en erreur. Oui, selon le classement avant cette 12e journée, le Paris-Saint-Germain recevait au Parc des Princes son dauphin, Lille. La logique sportive veut qu’on parle de choc, de rencontre au sommet et pourquoi pas de tournant en puissance du championnat. Avec cette victoire 2 – 1, le PSG a remporté une douzième victoire en autant de rencontres et repoussé la « menace » lilloise à 11 points.

    Lire aussi :   Ligue 1 : Revivez la victoire du PSG face à Lille

    De quelle menace parle-t-on ? D’une équipe au bord de la relégation en mai, auteur d’un début de saison aussi inattendu que séduisant, mais en aucun cas d’un challenger potentiel capable de regarder et défier le champion dans le blanc des yeux. Si le classement ne dit pas toujours la vérité, le résultat du soir non plus. Ce 2-1 ne traduit pas l’écart entre deux équipes que 55 points séparés la saison dernière. Le penalty concédé par Thilo Kehrer et transformé par Nicolas Pépé dans les arrêts de jeu, n’est jamais que le pansement sur la jambe de bois qu’est cette Ligue 1 en matière de suspense.

    « Trop fort. Vraiment trop fort pour nous »

    Si le club parisien a été mis en difficulté ce vendredi, il le doit surtout à la saison 2 de Football leaks lancée à 18 heures par le site Médiapart et dont il a encore hérité du rôle principal. Pointé du doigt dans ce qui ressemble à une grande feinte du fair-play financier, le directeur général Jean-Claude Blanc, a occupé l’espace médiatique avant la rencontre pour plaider la théorie du complot. « Les règles du fair-play financier ont été petit à petit détournées pour empêcher des nouveaux entrants de venir perturber un cartel bien organisé de clubs », a plaidé le dirigeant au micro de RMC Info. Comprenez, le PSG dérangerait les puissances en place comme le Real Madrid, le Bayern Munich ou la Juventus Turin par exemple.

    Lire aussi :   Football Leaks : les contrats surévalués du PSG version qatarie

    En Ligue 1, le PSG ne connaît pas de contre-pouvoir. Pas besoin pour les hommes de Thomas Tuchel d’être sublime, le sérieux suffit. Surtout quand il est accompagné en supplément du talent de Kylian Mbappé, dont la frappe enroulée à la « Thierry Henry » concrétise à la70e minute une domination implacable mais maladroite dans le dernier geste de son équipe. Neymar doublera la mise peu après (83e minute) sur une action un rien forcée sur laquelle le brave Thomas Meunier attend toujours le ballon, seul sur son côté droit.

    « Trop fort. Vraiment trop fort pour nous ». Lapidaire, Christophe Galtier expédie une phrase d’introduction l’analyse de la défaite. Même pas fâché ou déçu, l’entraîneur du Losc a assuré le service après-vente du PSG. « Pour espérer faire un résultat contre Paris, il faut être au top dans tous les secteurs et que Paris soit un peu moins bien, poursuit-il. Ce soir, ils ont été au top, donc, automatiquement, on n’a pas existé dans ce qu’on sait faire d’habitude. »

    Un journaliste lui rappelle que son équipe s’en sort avec la plus étroite défaite de la saison en championnat, puis l’interroge sur d’éventuelles contrariétés que sa formation a pu poser à la machine parisienne. « Vous trouvez ? », répond le technicien avec le sourire de celui qui n’est pas dupe de l’excès de bienveillance de son interlocuteur.

    Naples déjà dans les têtes

    Bon prince, Thomas Tuchel a salué sa victime du soir : « Lille est une des meilleures équipes d’Europe en termes en contre-attaque ». Peut-être, mais les Nordistes n’ont ni contré, ni attaqué. La faute à des Parisiens concernés et disciplinés dans un 3-5-2 en progrès et cher à leur entraîneur. « Il y a eu beaucoup de structure, de possession de balle, on a fermé les espaces », a apprécié l’Allemand se laissant même aller à parler de « performance magnifique » et de « meilleur match de la saison ».

    Même la mésaventure de Marco Verratti – trop indécis entre boire et conduire dans la nuit de mardi à mercredi – ne lui enlèvera pas son sourire. « Ce n’est pas bien ce qu’il a fait. » Puis demandant l’aide de son traducteur, il laisse entendre que l’Italien a eu de la chance que cet écart ne soit pas survenu la veille d’un match. Un argument comme un autre. Sinon, Adrien Rabiot est resté 89 minutes sur le banc. Mais promis, le retardataire de Marseille n’était plus « puni ».

    Ancien barman de Stuttgart, dans ses jeunes années, Thomas Tuchel sait que la qualité du service au PSG se juge seulement en Ligue des champions. Son équipe peut bien enchaîner les records en Ligue 1 et réduire la concurrence au rang de faire-valoir, il lui reviendra toujours cette phrase qui bourdonne encore aux oreilles de ses prédécesseurs : « oui, mais on jugera en Ligue des champions ».

    Les saisons précédentes le jugement attendait – et sanctionnait – à partir des huitièmes de finale. En danger avec quatre points en trois matchs dans leur groupe, les Parisiens appréhendent le déplacement à Naples, mardi 6 novembre avec la boule au ventre. « Naples, c’est un autre style », prévient Tuchel. Un autre monde aussi. Au match aller, les joueurs de Carlo Ancelotti avaient secoué des Parisiens, peu habitués à une telle intensité dans un championnat de France où les chocs n’existent même plus. Ou juste sur le papier.

    Read More

  • Ligue des champions: Al Ahly gagne la finale aller face à l’Espérance de Tunis

    Ligue des champions: Al Ahly gagne la finale aller face à l’Espérance de Tunis

    Par




    Al Ahly et l’Espérance Tunis se retrouvaient en finale aller de la Ligue des champions africaine ce vendredi 2 novembre à Alexandrie. Les Egyptiens ont remporté cette première confrontation avec un doublé de Walid Soliman sur penalty et un but de Amr Al Sulaya (3-1). L’Espérance de Tunis a réduit la marque en seconde période grâce à Youssef Belaili.

    Eliminé dès la phase de groupes en 2016, Al Ahly est revenu sur le devant de la scène avec cette finale de la Ligue des champions pour la 12e fois de son histoire. Le club égyptien qui trône sur le continent avec huit succès recevait à Alexandrie l’Espérance de Tunis pour la finale aller. Les deux clubs s’étaient affrontés une seule fois en finale de C1, en 2012 et Al Ahly l’avait emporté (1-1, 1-2).

    Un doublé de Walid Soliman sur penalty

    A domicile, Al Ahly a ouvert le score à la 34e minute sur penalty grâce à Walid Soliman, 34 ans et sept saisons au club. Les hommes de Patrice Carteron ont dû tout de même attendre le recours à l’arbitrage vidéo.

    Pourtant, un mouvement collectif des espérantistes aurait pu donner l’avantage aux Tunisiens dès la 21e minute. Mais la frappe de Khenissi est trop écrasée.

    Avant la pause, les Egyptiens ont la possibilité de doubler la mise, une parade réflexe de Ben Cherifia sauve l’Espérance de Tunis. Juste avant le coup de sifflet, Al Ahly est sauvé à son tour par la transversale sur une frappe de Chaalali (45e+1).

    En seconde période, Amr Al Sulaya double la mise pour Al Ahly à la suite de deux fautes des défenseurs espérantistes (58e) alors que Youssef Belaili réduit la marque sur penalty pour les espérantistes (64e/1-2).

    Al Ahly, après une faute de Dhaouadi, profite d’un penalty tiré par Walid Soliman pour inscrire le troisième but (77e).

    Avant cette finale aller, le bilan des confrontations directes tournait largement à l’avantage d’Al Ahly avec sept victoires, cinq nuls et seulement trois défaites. Al Ahly a pris une option sur le titre avant le déplacement en Tunisie pour la finale retour le 9 novembre prochain.

    Read More

  • Football Leaks : les contrats surévalués du PSG version qatarie

    Football Leaks : les contrats surévalués du PSG version qatarie

    Près de deux ans après une première série de révélations sur l’évasion fiscale dans le monde du ballon rond dans le cadre des « Football Leaks », le consortium European Investigative Collaborations (ECI), dont fait partie Mediapart, publie une nouvelle série d’enquêtes, réalisées à partir d’une masse de « plus de 70 millions de documents ». Pièces à l’appui, Mediapart assure que, depuis son rachat du PSG en 2011, le Qatar « y a injecté 1,8 milliard d’euros, dont 1,35 milliard via des contrats de sponsoring surévalués et le solde via des avances d’actionnaire ».

    Le site affirme le club de la capitale « a été couvert » par l’Union des associations européennes de football (UEFA) et ses deux anciens dirigeants : son ex-président Michel Platini (2007-2015) et son ancien secrétaire général, Gianni Infantino (2009-2016), actuel dirigeant de la Fédération internationale de football (FIFA). Et ce en violation avec les règles du fair-play financier (FPF), ce mécanisme introduit par l’UEFA en 2010 et en vertu duquel les équipes du Vieux Continent ne doivent pas dépenser plus qu’elles ne gagnent sous peine de sanctions.

    Lire aussi :   « Le PSG vient de faire imploser le fair-play financier »

    L’enquête de Mediapart se polarise sur le contrat « de promotion de l’image du Qatar » entre le PSG et l’Autorité du tourisme du Qatar (QTA), appelée de facto à combler le déficit du club. Le 8 août 2012, ce partenariat est signé par les deux parties et prévoit le versement par QTA de 1,075 milliard d’euros sur cinq saisons au PSG, dont 100 millions au titre de la première saison.

    Cet accord stipule que le PSG devra « jouer un rôle majeur en Ligue des champions » en recrutant des stars, auxquelles il devra verser « 110 % de ses revenus » en salaires. 100 millions d’euros seront toutefois versés rétroactivement par QTA au titre de la saison 2011-2012. Ce qui permettra au club de « respecter ses engagements » auprès de la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football français.

    Lire aussi :   Le PSG gonfle-t-il artificiellement ses revenus commerciaux ?

    Le contrat avec QTA

    Si ledit contrat n’est officialisé qu’en octobre 2013, 200 millions d’euros seront versés aux dirigeants parisiens au titre de la saison 2012-2013. Tandis que l’état-major du PSG menace d’attaquer les règles du FPF devant l’Autorité de la concurrence et commence à montrer ses muscles en rédigeant une plainte, l’UEFA se penche sur les comptes du club. Deux agences (Repucom et Octagon) évaluent la valeur de l’accord avec QTA à 123 000 euros et 2,78 millions d’euros annuels. Quant au PSG, il soutient que ce contrat (estimé selon lui à 215 millions d’euros annuels) n’obéit pas à une logique de sponsoring mais fait la promotion d’un pays.

    Dans son rapport, l’avocat de la chambre d’instruction de l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA indique que le contrat avec QTA « est massivement surévalué » et conçu « pour contourner les règles » du FPF. Les enquêteurs du fair-play financier concluent que 283 des 300 millions virés par QTA ont été versés au fonds Qatar Sports Investments (QSI), pour « rembourser les achats de joueurs » réalisés depuis le rachat de 2011. Ou l’art de faire passer l’argent d’une poche à une autre. A la lumière du rapport de l’ICFC, sans prendre en compte les versements de QTA, le déficit du PSG s’élève alors à 260 millions d’euros sur deux ans.

    Mediapart affirme que Michel Platini et Gianni Infantino ont proposé un « accord à l’amiable » aux dirigeants du PSG. Des négociations s’ouvrent après que le président du club, le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, a intimé, en février 2014, au patron de l’UEFA de ne pas menacer les intérêts du Qatar, en faveur duquel ce dernier avait voté lors du scrutin d’attribution du Mondial 2022. Contacté par Le Monde, l’entourage de Michel Platini confirme que M. Al-Khelaïfi a menacé de traîner l’UEFA devant les tribunaux et met en avant le « principe de réalité » dans cette affaire.

    Accord à l’amiable

    Les deux parties s’entendent pour rédiger un nouveau contrat, dont la valeur sera jugée plus réaliste. En avril 2014, à Londres, Gianni Infantino et Jean-Claude Blanc, le numéro deux du PSG, s’accordent sur le montant : 100 millions d’euros. Soit 97 millions d’euros de plus que celui évalué par les experts indépendants. Au bout du compte, selon Mediapart, le secrétaire général de l’UEFA accepte que « la baisse du contrat QTA soit presque intégralement compensée par de nouveaux sponsors qataris ». Et ce pour éviter que le déficit du PSG explose au titre de la saison 2014-2015.

    L’accord est finalement signé par l’Italien Umberto Lago, qui a remplacé le patron démissionnaire de la chambre d’instruction de l’ICFC, Brian Quinn. Lequel se serait opposé audit accord. Le PSG reçoit, entre autres, une amende de 60 millions d’euros et une limitation du nombre de joueurs.

    Mais les choses s’enveniment lorsque Nasser Al-Khelaïfi apprend que son « grand rival », Manchester City, propriété depuis 2008 du cheikh Mansour d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis), va être moins lourdement sanctionné. S’il n’obtient pas des dirigeants de l’UEFA que le montant de son amende soit confidentielle, le président du PSG voit son amende ferme réduite de 60 à 20 millions d’euros. Par ailleurs, le comité exécutif de l’UEFA approuve « une interprétation des règles, qui limite à 5 le nombre de joueurs formés au pays lorsqu’un club ne peut en aligner que 21. »

    La rivalité avec Manchester City et Abou Dhabi

    En 2015, bis repetita. Furieux de voir Manchester City obtenir la levée de ses sanctions un an à l’avance, le PSG obtient des dirigeants de l’UEFA le même traitement de faveur. Gianni Infantino autorise ainsi le club à « réécrire a posteriori ses comptes afin de valoriser le contrat QTA à 100 millions d’euros dès 2013-2014 ». Par ce tour de passe-passe, la formation de la capitale revient à l’équilibre et l’affaire est scellée en juillet 2015. L’UEFA assure qu’un nouveau contrat a été signé avec QTA (qui s’élève en vérité à 155 puis 145 millions d’euros) alors qu’il ne sera paraphé qu’en 2016.

    D’autres partenariats avec des entités qataries interpellent, dont ceux avec la chaîne sportive BeIN Sports (signé en septembre 2013, contre 2,8 millions d’euros annuels et couvrant la saison antérieure), dirigée par Nasser Al-Khelaïfi, l’académie de football Aspire (3,9 millions d’euros) ou la Banque nationale du Qatar (jusqu’à 15 millions d’euros), ou l’opérateur Ooredoo (40 millions d’arriérés payés).

    Le feuilleton PSG va connaître un nouveau rebondissement sous la présidence du Slovène Aleksander Ceferin, élu en septembre 2016 à la tête de l’UEFA. Contraint de réduire la voilure et de faire passer la barre de ses recettes issues de partenaires qataris à 30 %, le club de la capitale flambe pourtant sur le marché des transferts à l’été 2017 en recrutant le Brésilien Neymar (pour 222 millions d’euros au FC Barcelone) et le prodige français Kylian Mbappé (contre 180 millions d’euros).

    Dans la foulée, l’UEFA ouvre une enquête contre le club dans le cadre du FPF. Pris en étau, avec un déficit prévisionnel estimé à124 millions d’euros pour la saison 2017-2018, le PSG doit « encaisser » le rapport accablant de l’agence de marketing Octagon, mandatée par l’UEFA. Laquelle évalue la valeur réelle du partenariat de QTA à 5,5 millions d’euros annuels. Soit vingt-six fois moins que le montant affiché. La valeur des six autres contrats qataris est divisée par deux, à 27 millions au lieu de 60.

    De son côté, le PSG lance une contre-expertise et la société Nielsen, qui collabore régulièrement avec le club, valorise le contrat avec QTA à 123 millions d’euros en 2016-2017 et à 217 millions en 2017-2018. En mai 2018, les dirigeants du PSG discutent directement avec ceux de l’UEFA, dont Andrea Traverso, responsable du fair-play financier lors de l’enquête de 2014.

    Enquête classée pour des « raisons politiques »

    Selon les « Football Leaks », la délégation de l’UEFA indique alors au PSG que l’enquête va être classée sans suite « pour des raisons politiques ». Un accord à l’amiable secret est proposé par les dirigeants de la Confédération européenne : le club sera blanchi, mais devra accepter en échange de dévaluer ses contrats qataris et de vendre des joueurs. Par ailleurs, le club pourra sceller un nouveau contrat à plus de 100 millions d’euros avec une autre société qatarie.

    Lire aussi :   Fair-play financier : la croisade du patron de la Liga contre le PSG

    Le PSG marchande et accepte que le contrat avec QTA soit dévalué à 60 millions d’euros jusqu’à son terme, en 2019, et s’engage à vendre pour 140 millions d’euros de joueurs lors du mercato estival. Mais la chambre d’instruction de l’ICFC va refuser l’accord, dévaluer les sponsors qataris, avant de classer sans suite, en juin, l’enquête visant le PSG, qui va céder plusieurs joueurs (Javier Pastore, Yuri Berchiche) contre un montant de 60 millions d’euros. Elle va surtout imposer au PSG de ne pas renouveler l’accord à 145 millions avec QTA lorsqu’il expirera.

    En juillet, la chambre de jugement de l’ICFC conteste la décision du Belge Yves Leterme, le patron de la chambre d’instruction. En septembre, elle décide de renvoyer le dossier devant la chambre d’instruction. Laquelle va examiner de nouveau les contrats qataris.

    Dans un communiqué, le PSG a réagi à l’enquête de Mediapart. Il assure « qu’il s’est toujours strictement conformé aux lois et réglementations en vigueur et dément fermement les allégations publiées ce jour par Mediapart. »

    « Depuis la mise en place du FPF, le PSG a été l’un des clubs les plus audités et les plus surveillés de l’histoire (…), ajoute le club. Les échanges avec les membres des chambres de l’ICFC se font dans le cadre prévu par les statuts de l’UEFA. Sur cette base, l’UEFA statue ensuite en toute indépendance. La sévérité des décisions rendues au sujet du PSG le démontre. »

    Read More

  • Ligue 1 : Revivez la victoire du PSG face à Lille

    Ligue 1 : Revivez la victoire du PSG face à Lille

    Merci à toutes et à tous de nous avoir suivi, on se retrouve très bientôt pour de nouvelles aventures sportivo-sportives.

    • Le PSG, en battant Lille 2-1 vendredi grâce à Mbappé et Neymar, a signé sa 12e victoire en L1 en autant de matches, établissant un nouveau record du genre en Europe, le jour où des révélations de Football Leaks l’ont éclaboussé.
    • Le précédent record de victoires d’affilée au début de saison (11) revenait en Europe à Tottenham (1960-61). Ce succès fait du bien au PSG avant un match crucial mardi prochain en Ligue des champions à Naples.
    • Les buts parisiens ont été inscrits par Mbappé et Neymar en deuxième mi-temps. Pépé a réduit les score sur penalty pour Lille en toute fin de rencontre. Les Parisiens comptent désormais 11 points d’avance sur leurs adversaires du soir.

    Et le “génie français” n’en finit plus d’affoler les statisticiens.

    Le PSG bat donc un record dans les cinq grands championnats européens avec une douzième victoire en douze matchs.

    C’est fini !! Le PSG s’impose 2 à 1 face à son dauphin et conforte un peu plus sa première place au classement.

    Il reste 2 minutes aux Dogues pour égaliser.

    Lucarne parfaite de Pépé ! Les Lillois réduisent le score. 

    Penalty pour Lille après une main de Kehrer dans la surface !!

    Il y aura quatre minutes de temps additionnel.

    Pour faire plaisir à notre camarde Alexandre Pedro, je dirais Toulouse lors de la 14e journée. Doublé de Corentin Jean. 

    Les Lillois tiennent leur exploit en n’étant mené que de deux buts.

    Neymar inscrit son neuvième but de la saison. C’est déjà 7 de plus dans son duel à distance avec Mitroglou.

    La remise du trophée de champion est prévue à 23h selon nos informations. Quelle idée d’organiser ça début novembre aussi?

    Neymar arrive à l’entrée de la surface et décoche une frappe, légèrement détournée par Soumaoro, qui termine dans les filets du gardien lillois.

    Neymar inscrit le deuxième but du PSG !!! 2 à 0 pour Paris, le match est plié ! 

    Emilie, comme les loups-garous, les Lensois n’existent pas. Ils ont juste été inventé pour faire peur aux enfants pas sages. 

    Ne dites pas ça aux dirigeants du football français. « La domination du PSG n’est pas du tout un obstacle à l’accroissement de la valeur économique de la Ligue 1, assure Didier Quillot, directeur général exécutif de la LFP. La L1 n’a jamais été aussi performante d’un point de vue économique que depuis deux, trois ans. Le PSG est une locomotive et aussi un vecteur de rayonnement de la L1 à l’international. La L1 est un feuilleton. Quelle est l’équipe qui va, la première, battre le PSG cette saison ? La L 1, ce sont aussi des clubs régionaux de cœur, pour qui l’intérêt du spectateur demeure ancré. »

    N’hésitez pas à lire cet article (en abonné, seulement 2 euros pièce, c’est cadeau) pour croire encore en notre bonne Ligue 1. 

    On observe Gigi Buffon depuis quelques minutes, il va bien. Il marche devant sa surface de réparation et donne des consignes à sa défense histoire de s’occuper. Après, on sait qu’il sera surtout jugé sur sa capacité à ramener Verratti chez lui ce soir.

    Le PSG continue d’appuyer, gardant le ballon face à des Lillois qui peinent à réagir.

    Un grand homme qui a accompagné de nombreux supporteurs de Lille. 

    Kylian Mbappé vient d’inscrire son onzième but de la saison en championnat. Et le PSG se dirige vers un record avec une douzième victoire d’affilée en championnat.

    Bien servi dans la profondeur par Neymar, Mbappé décoche une frappe enroulée qui va se loger dans le petit filet des buts du gardien lillois. “Le génie français”, s’étouffe Stéphane Guy !

    Mbappé ouvre le score pour le PSG !! 

    Un exploit de battre Châteauroux à domicile ? A d’autres ! Je passe le message à mes camarades qui seront de perm’ ce week-end.

    La réponse :

    Je suis également preneur d’un gilet, taille 2 ans, vous pouvez l’envoyer au Chaudron de Blanqui.  

    L’absence de Cavani prive le PSG d’une option: le centre pour une reprise de la tête. Un domaine où Mbappé reste perfectible (pour rester gentil).

    De rien. Lyon-Hoffenheim mercredi prochain, soyez bon.  

    Pour récompenser les efforts de Solern. 

    Vous êtes aussi nombreux que les habitants de Walincourt-Selvigny. Ca pèse. 

    Vous avez du goût, nous nous exécutons.C’est vrai que ça donne une autre envergure à ce live.

    Carton jaune pour Verrati. Cul sec. 

    Fonte remplace Leoa, le Mbappé Portugais, totalement transparent dans cette rencontre. 

    Lille est complètement sous pression en ce début de seconde mi-temps, il va leur être compliqué de tenir face aux assauts parisiens.

    Encore un sauvetage de Souamoro sous la menace de Neymar !

    C’est précis, et c’est bien noté. L’ancien joueur de Sainté est plutôt discret dans ce match, on apprécie donc votre fougue.

    Et carton jaune d’entrée pour le Lillois Thiago Mendes 

    Bilan de la mi-temps: un buffet pris d’assaut et un mini-éclair au chocolat récupérer pour tenir toute la soirée.

    Le temps de nous repoudrer le nez, de boire un verre d’eau, et nous revoilà. 

    Allez, vous le méritez bien.

    C’est donc la pause sur ce score de 0 à 0. Les Lillois tiennent le choc malgré la domination du PSG.

    Les Lillois sont à la peine en cette fin de première mi-temps. Plus qu’une minute à tenir pour les Dogues.

    Tricot à plat ? En rond ? Répondez et nous vous aiderons. Peut-être. 

    Selon le nouveau barème envisagé par le président de l’OM, Jacques-Henri Eyraud, si le but hors de la surface rapporte deux points; le corner direct – comme l’a tenté Di Maria – ça serait 3 ou 5 points ?

    All objects are moving… surtout le ballon 

     

    Neymar, en petit filou, tente une frappe directe sur coup-franc. Maignan était vigilant et détourne en corner. 

    Le PSG a repris le jeu à son compte après une bonne période lilloise.

    Malheureusement, non. Nous avions un budget conséquent durant la Coupe du monde, maintenant il faut se battre pour avoir des post-it.  

    Un génie français. Egalement commentateur pour Canal+. 

    Mbappé est resté au sol après un coup d’un défenseur lillois. Coup avec le bras a priori non volontaire.

    Festival de Mbappé (toujours un “génie français” selon Stéphane Guy qui a trouvé son gimmik depuis quelques semaines) qui sert Meunier. Mais la frappe du Belge passe juste au-dessus de la transversale.

    Rafael Leao est très discret pour l’instant, pas facile de juger s’il mérite son surnom de “Mbappé portugais”. On attendra encore un peu avant la couv’ de Time.

    Le match est beau et l’ambiance est bonne.  

    Qu’est-ce que vous êtes curieux dans votre officine *. Nous avons supprimé cette séquence car elle avait déjà été publiée au début de ce live.

    (* insérer le nom d’un parti politique) 

     Le sens du timing des supporteurs parisiens

    (crédit photo : Alexandre Pedro – on notera donc la qualité du cliché)

    Dans la foulée, Marquinhos rate de peu sa tête sur un corner de Neymar. Lille tient bon mais le PSG se montre de plus en plus dangereux.

    Quel arrêt de Mike Maignan face à Di Maria qui s’est présenté seul face à lui. Le corner ne donne rien. 

    Vous n’avez rien raté. C’est effectivement assez rare, mais le PSG a décidé en début de saison d’alterner entre les deux gardiens.

    Choc entre Pépé et Neymar, les deux hommes restent au sol.

    La défense lilloise est dense : deux rangées de quatre et peu d’espaces pour les Parisiens.

    Ce Pépé, il n’a pas de vieilles cannes quand même ! (bon, il fallait la faire c’est fait)

    Un murmure d’admiration traverse le Parc sur la roulette de Nicolas Pepe. C’était avant sa frappe en direction du ramasseur de balle.

    Tir hors cadre du pied gauche du Lillois Bamba. On reste à un tir cadré de chaque côté. Plutôt équilibré. Même si le pressing est plutôt parisien.

    Hazard non, trop brouillon, mais Djezon Boutoille pourquoi pas ?  

    Ouuuuh la frappe de Mbappé, “le génie français” selon Stéphane Guy. Mais elle passe juste à côté des buts de Maignan.

    Pour s’échauffer :  

    La première frappe du match est à mettre à l’actif de Lille et de Xeka. Buffon s’empare du ballon sans soucis.

    Parlons peu, parlons foot : le PSG va chercher les Dogues très haut, mettant la pression d’entrée dans le camp adverse.

    Nous avons cédé face à la puissance du lobby nordiste.  

    Nous avons oublié de vous signaler que Ballo-Touré avait écopé d’un carton jaune (ou “biscotte”, pour les intimes) suite à sa faute sur Di Maria.

    Le virage Auteuil met une belle ambiance, mais il est – comme souvent – un peu seul pour animer le Parc. Sinon, on confirme l’absence d’Edwy Plenel dans la tribune de presse.

    Canal Le Monde.fr (non en vrai Canal + Sport)

    … c’est complètement raté. Les Lillois se dégagent.

    Tuchel démission !

    Premier coup-franc pour le PSG…

    On ne le dira jamais assez, mais l’arrivée des joueurs au Parc sur du Phil Collins, c’est aussi la Ligue 1 qu’on aime.

    Les joueurs font leur entrée sur le terrain

    PSG, fair-play, UEFA, suite de suites de suites…

    Dans un communiqué, la direction du PSG “dément fermement” l’enquête de Mediapart assurant que le club a été couvert par l’UEFA pour contourner les règles du fair-play financier. Elle déclare avoir “toujours agi dans le respect absolu des lois et des réglementations”.

    A propos du contrat avec Qatar Tourism Authority (QTA), que deux cabinets missionnés par l’UEFA ont valorisé entre 77 et 1 750 fois moins que son montant affiché, le club avance que l’instance a reconnu qu’il “assurait la promotion et le rayonnement du pays”, et relève que «les résultats positifs du PSG profitent directement à son image».

    Le PSG souligne que “la sévérité des décisions rendues” à son encontre “démontre” que l’UEFA “statue en toute indépendance”.

     Le plaisir est partagé. N’oubliez pas d’hydrater votre sœur toutes les deux heures, et attention aux fumis dans l’appart’.

    PSG, fair-play financier, UEFA, suite de suites…

    Le directeur délégué du PSG répond après la publication des informations de Médiapart évoquant un accord au sommet avec l’UEFA pour sur-évaluer des accords de sponsoring et amoindrir les sanctions

     

    Le Monde est en mesure de vous dire qu’Adrien Rabiot est arrivé à l’heure pour l’échauffement.

    Le speaker du Parc des Princes ne renvoie pas le public à l’enquête de Médiapart, mais rappelle que le PSG a égalé le record de Tottenham (datant de 1960) avec ses 11 victoires de rang en début de saison. Et dans la foulée accueille Bonaventure Kalou, auteur de ce but mémorable en finale de Coupe de France contre l’OM en 2006.

    Thomas Tuchel l’avait pourtant initialement retenu. Il s’était entraîné ces derniers jours. Peut-être mis en réserve pour le match contre Naples mardi prochain ?

    Affront personnel ou plutôt retard lors d’une mise en place tactique qui concernait l’ensemble de l’équipe. Alors que Verrati, ivre au volant de sa voiture sur le périphérique à 3 heures du matin, n’a mis en danger que lui-même (et les autres automobilistes).

    Vous voyez le mal partout.

    Pourquoi pas regarder M6 ?  Il y a “Rattrapé par son passé” à 21 heures. ça tombe bien pour le PSG…

    Ah non, on est deux au moins. Et puis il y a un réseau nordiste très organisé ici.

    PSG, fair-play financier et UEFA suites…

    Interrogé par l’Agence France-presse sur les informations révélées par Médiapart, Michel Platini, président déchu de l’UEFA, a répondu, dans un communiqué, qu’il a “toujours affirmé que le fair-play financier n’avait pas vocation à tuer ou à asphyxier financièrement les clubs”, mais qu’il a toujours “publiquement” souhaité “que des sanctions puissent être prononcées”.

    L’UEFA, de son côté, a déclaré à l’AFP que le rôle du fair-play financier est “d’aider les clubs à devenir viables financièrement et à vivre grâce à leurs ressources propres, et de ne les sanctionner qu’en dernier ressort”.

    En dépit de son écart de conduite (vous l’avez ?), Verrati sera bien titulaire. Il n’a pas été sanctionné au nom de l’intérêt supérieur de l’Institution, contrairement à ses deux camarades Mbappé et Rabiot qui avaient été laissés sur le banc face à l’OM pour être arrivés en retard lors de la causerie du coach. On notera également le retour de Thiago Silva dans le onze titulaire. Il sera aligné aux côtés de l’Allemand Kehrer en défense centrale. Son compatriote Julian Draxler débutera également le match au milieu de terrain. 

    Ah tiens, on comprend pourquoi Verratti a abusé de la dive bouteille… Soit ça s’est bien passé et il arrosé ça (un peu trop). Soit ça ne s’est pas bien passé et il a noyé son chagrin (un peu trop aussi).

    On ne voit pas du tout de quoi vous parlez. Dans tous les cas, nous ne parlerons qu’en présence de notre avocat.

    Après lecture des Football Leaks, Philippe mise sur un 4 à 0 pour Lille. Maxime, plus sobre, voit un 4-0 pour le PSG.

    “Ouais, c’est pas faux” (comme dirait  Perceval)

    Neymar et Mbappé sont arrivés au parc des Princes déguisés… Pour échapper à l’UEFA ?

    Read More

  • Route du Rhum: voler sur l’eau avec un Ultim

    Route du Rhum: voler sur l’eau avec un Ultim

    La class Ultim sera la catégorie star de la 11e édition de la Route du Rhum qui s’élance le 4 novembre de Saint-Malo pour relier Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Ces bateaux « volants », six au total, devraient traverser l’Atlantique en six jours, pulvérisant ainsi le record de la Route du Rhum détenu par Loïck Peyron (7 j et 15 h) lors de la dernière édition en 2014.

    Glisser sur l’eau à une vitesse folle. A 62 ans, Francis Joyon, détenteur du Trophée Jules Verne, qui s’est bâti un palmarès important, s’apprête à partir pour sa 7e Route du Rhum. A bord d’Idec Sport, multicoque géant devant mesurer entre 24 et 32 m de long pour une largeur maximum de 23 m, il défiera cinq autres concurrents dans la catégorie Ultim.

    Bateaux de dernière génération dits « volant »

    Les Ultim, des bijoux de haute technologie, sont des bateaux de dernière génération dits « volant ». Leur fabrication est classée confidentielle avec une règle d’or : ne jamais donner le poids du bateau. « Ultim » sans « e », anagramme de « multi », est une classe de bateaux qui existe depuis janvier 2018, issue d’un collectif créé en 2013, à la suite de discussions conjointes entre Gabart, Coville puis Le Cléac’h et Yves Le Blévec, ainsi qu’avec leurs sponsors respectifs (Macif, Sodebo, Banque populaire et Actual).

    Avec les Ultim, ce devrait être sans doute la traversée de l’Atlantique à la voile la plus rapide de l’histoire. La 11e Route du Rhum pourrait se jouer en six jours. Les Ultim vont s’affronter en course, pour la première fois de leur jeune histoire, entre Saint-Malo et la Guadeloupe. Les pointes de vitesse peuvent atteindre 85 km/h.

    En 2014, Loïck Péron avait terminé son parcours en 7 j et 15 h de course sur un trimaran. « On est le seul moyen de transport inventé par l’homme qui va trois fois plus vite aujourd’hui qu’il y a 40 ans. Pas un avion, pas une voiture, pas un porte-avion ne va trois fois plus vite qu’autrefois, on est les seuls à avoir progressé autant », souligne-t-il aujourd’hui.

    Pas beaucoup de sommeil à bord

    « Accomplir des choses basiques comme manger ou dormir devient complexe », raconte de son côté François Gabart, vainqueur du Vendée Globe en 2012. En 2017, il avait battu le record du tour du monde en solitaire sur son trimaran de la classe Ultime, en 42 j et 16 h , améliorant de plus de six jours le précédent record qu’avait établi Thomas Coville en 2016.

    Durant la première nuit, la plupart des navigateurs s’accordent à dire que, s’ils dorment, ce sera de l’ordre d’une micro-sieste. Ensuite, ils auront entre trois et quatre heures de sommeil par 24 heures, fractionnées. Armel Le Cléac’h (Banque populaire) a déclaré qu’il pourrait ne pas dormir pendant cette première nuit. Pour Thomas Coville (Sodebo), cette première nuit sera « quasiment blanche ».

    Ces bateaux sont très coûteux, 10 à 12 millions d’euros pièce avec des budgets annuels en moyenne de 5 millions pour les sponsors. Ce qui explique qu’il y en ait peu, et qu’ils ne soient pas à mettre entre toutes les mains. La catégorie Ultim reste donc une affaire d’élite.

    A ce jour, la classe Ultim compte quatre bateaux, qui sont « adhérents » : Macif, Sodebo, Banque populaire et Actual (skippé par Yves Le Blévec, absent à la Route du Rhum), également aux commandes de la classe. Et deux autres sont « éligibles » : Maxi Edmond de Rothschild (qui n’adhère pas en raison d’un désaccord technique) et Idec (qui ne souhaite pas entrer dans une course à l’armement technologique). Ces deux derniers multicoques devront adhérer à la classe s’ils veulent participer au tour du monde Brest Oceans.

    Chronologie et chiffres clés

    Read More

  • L’ex-roi du sprint Usain Bolt devra encore attendre avant de devenir footballeur professionnel

    L’ex-roi du sprint Usain Bolt devra encore attendre avant de devenir footballeur professionnel

    Le club australien des Central Coast Mariners, que l’ancien champion jamaïquain d’athlétisme avait rejoint en août, a mis fin, vendredi, à sa période d’essai.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h13, mis à jour à 09h13

    Lecture 2 min.

    Usain Bolt devra attendre encore un peu avant de pouvoir réaliser son rêve de devenir footballeur professionnel. Le club australien des Central Coast Mariners, que l’ancien champion jamaïquain d’athlétisme, 32 ans, avait rejoint en août, a officiellement mis fin, vendredi 2 novembre, à sa période d’essai.

    « Les Central Coast Mariners et le représentant d’Usain Bolt, Ricky Simms, peuvent annoncer aujourd’hui que la période d’essai à durée indéterminée d’Usain Bolt chez les Mariners est terminée, avec effet immédiat », a annoncé, dans un communiqué, le club basé à Gosford, près de Sydney.

    Après sa fin de carrière, en 2017, l’ex-roi du sprint, octuple champion olympique, s’est mis en tête de se reconvertir en footballeur. Il a tenté sa chance successivement en Allemagne, en Afrique du Sud et en Norvège. Sans succès.

    Avec les Mariners, Bolt, jouait au poste d’attaquant avec le numéro 95 sur le dos, référence à son record sur 100 m (9.58). Il avait notamment inscrit deux buts lors de son premier match comme titulaire, en amical, le 12 octobre.

    Lire aussi En Australie, Usain Bolt tente de réaliser son rêve de devenir footballeur professionnel

    Mais les négociations pour un éventuel contrat professionnel ont été compliquées. Le montant proposé par le club aurait été bien inférieur aux exigences du Jamaïquain : selon le Sydney Daily Telegraph, l’offre des Mariners aurait avoisiné 150 000 dollars australiens (moins de 100 000 euros), quand l’entourage de Bolt plaçait la barre à trois millions de dollars australiens (près de 1,8 million d’euros).

    Pas de sponsors extérieurs

    L’appel à des sponsors extérieurs pour trouver des financements n’a pas abouti. « Le club et Ricky Simms [e représentant de Bolt] ont eu des conversations avec des partenaires extérieurs pour trouver une solution commerciale qui convienne à toutes les parties, ont fait savoir les Mariners. En dépit de partenaires potentiels encourageants, Bolt et les Central Coast Mariners en ont conclu amicalement qu’ils ne parviendraient pas à trouver un accord convenable dans un délai convenable. »

    « Je voudrais remercier les propriétaires des Central Coast Mariners, la direction, les employés, les joueurs et les supporteurs pour m’avoir si bien accueilli, a déclaré Bolt. Je souhaite au club le succès pour la saison qui vient. »

    Mi-octobre, Ricky Simms avait annoncé que Bolt avait décliné une offre formulée par le club maltais de La Valette, qui lui proposait un contrat de deux ans. « Nous recevons régulièrement ce type de propositions. Je peux confirmer qu’Usain ne souhaite pas saisir cette opportunité à Malte », avait déclaré l’agent de l’ex-sprinteur.

    Tout en souhaitant « bonne chance à Usain Bolt dans sa carrière de footballeur », le directeur exécutif de La Valette FC, Ghasston Slimen avait précisé que l’offre était « toujours sur la table ».

    Lire aussi Avant Usain Bolt, d’autres se sont essayés au changement de terrain

    Read More

  • Football : la jeunesse (enfin) triomphante du PSG

    Football : la jeunesse (enfin) triomphante du PSG

    Au Paris-Saint-Germain, la jeunesse n’a pas encore pris le pouvoir mais elle a déjà le droit de cité dans un effectif cinq étoiles construit à grands frais. Une petite révolution. Calée à quatre jours d’un déplacement déjà décisif à Naples en Ligue des champions, la réception de Lille, vendredi 2 novembre, en ouverture de la 12e journée de Ligue 1, devrait être une nouvelle occasion de voir les « Titis » du centre de formation profiter de la rotation prévisible de l’effectif par l’entraîneur Thomas Tuchel. Dans un championnat déjà promis à lui, le PSG peut se le permettre, même face à son lointain et étonnant dauphin, qui pointe à huit points.

    Depuis le début de saison, neuf « produits » maison (Rabiot, Kimpembe, Areola, Nkunku, N’Soki, Diaby, Dagba, Bernede et Weah) ont participé à au moins une des onze rencontres en championnat. Le record de 2007-2008 (Sakho, N’Gog, Chantome, N’Goyi, Arnaud, Mabiala, Mulumbu, Sankharé, Boli) est donc déjà égalé. Mais à l’époque, cet appel à la jeunesse était presque un choix par défaut pour un club flirtant dangereusement avec la Ligue 2.

    « Le PSG s’est même retrouvé avec sept joueurs formés au club en même temps sur le terrain [contre Caen, lors de la 1re journée, alors qu’Areola n’était même pas présent] », note le site Culture PSG, qui a également calculé le temps passé sur le terrain en championnat par les joueurs formés au club, prouvant que leur utilisation n’était pas que cosmétique.

    « Ils ont besoin de sentir qu’on les regarde »

    En 2011, l’arrivée des Qataris avait eu pour effet secondaire de fermer les portes de l’équipe première à la majorité des jeunes issus du centre de formation. Ces principaux talents ont alors pris le chemin d’un exil plus ou moins forcé à l’image de Mamadou Sakho (départ à Liverpool en 2014), Kingsley Coman (départ à la Juve en 2014) et Jean-Kevin Augustin (départ à Leipzig en 2017).

    Mais depuis un an, le club de la capitale a changé sa stratégie. Un choix dicté par les contraintes du fair-play financier mais aussi par les excellents résultats de ses équipes chez les moins de 19 et 17 ans ces dernières années. L’arrivée cet été de Thomas Tuchel – réputé pour jouer la carte jeune au Borussia Dortmund – a accéléré le mouvement. La prestation remarquée du défenseur Stanley N’Soki face à l’OM lors de la dernière journée a prouvé que la machine parisienne pouvait continuer à tourner à plein régime même en l’absence de certains cadres de l’équipe. L’ailier Moussa Diaby ou le milieu Christopher Nkunku s’inscrivent déjà comme des joueurs de rotation appelés à disputer des matchs décisifs quand il le faut.

    « Thomas Tuchel fait un travail remarquable, abonde Luis Fernandez, directeur du centre de formation du club la saison dernière. Il a intégré ces jeunes qui ont alors compris que le club leur faisait confiance. Le petit N’Soki, par exemple, avait besoin qu’on le lui montre et Tuchel l’a fait. Ils ont envie de sentir qu’on les regarde. »

    Dans son cahier des charges, l’ancien joueur et entraîneur du PSG avait comme principale mission d’éviter la fuite des talents et convaincre ces jeunes garçons (mais aussi leurs parents et agents) que les portes de l’équipe première n’étaient plus fermées pour eux. Pour cela, il a pu s’appuyer sur quelques exemples inspirants : « Trois joueurs [Areola, Kimpembe et Rabiot] de très haut niveau sont sortis du centre pour intégrer l’équipe première avec succès, mais les passerelles ont été rompues par la suite, pendant trois, quatre ans », poursuit celui qui est désormais ambassadeur du club.

    L’ancien international tricolore a aussi œuvré durant son court passage à structurer un centre de formation qu’il avait jugé désorganisé à son arrivée. Il a ainsi milité pour le surclassement des joueurs puis pour que les U19 et l’équipe réserve aient l’autorisation d’effectuer leurs séances sur l’un des deux terrains en pelouse naturelle du Camp des loges, le centre d’entraînement du PSG, à côté des pros. L’idée est toujours la même : créer des passerelles avec la « grande » équipe, comme c’est le cas à Lyon par exemple.

    Nouvel organigramme

    Cet été, la direction parisienne n’a pas hésité à signer des premiers contrats professionnels assortis de salaires conséquents à certaines jeunes pousses – encore un peu vertes, mais observées par les plus grands clubs européens –, à l’image de Yacine Adli (18 ans), pisté par Arsenal. Enfin, le PSG a chamboulé l’organigramme de ses équipes de jeunes durant l’intersaison avec les arrivées du Néerlandais Leeroy Echteld comme entraîneur de la réserve, Thiago Motta en entraîneur des U19, le Portugais Paulo Noga en tant que directeur technique et Bertrand Reuzeau, manageur général, qui fait son retour aux manettes deux ans après son départ pour Monaco.

    Cette structuration doit permettre d’exploiter un vivier presque intarissable de jeunes talents en Ile-de-France. Le Centre international d’études sportives a dévoilé ses statistiques et classé les clubs en fonction du nombre de joueurs formés chez eux et évoluant aujourd’hui dans les cinq plus grands championnats. Si le Real Madrid en occupe la tête devant Lyon, le PSG atteint la 5e place avec 24 joueurs formés au club qui ont ensuite essaimé vers d’autres équipes.

    Comme à Lille, adversaire du soir du PSG, qui compte désormais trois Parisiens dans son effectif. Fodé Ballo-Touré (21 ans, arrivé lors de la saison 2017-2018), Boubakary Soumaré (19 ans, arrivé lors de la saison 2017-2018), et le gardien Mike Maignan (23 ans, arrivé lors de la saison 2015-2016) font aujourd’hui le bonheur de l’effectif de Christophe Galtier. Les trois auront à cœur de briller face à leur club formateur qui, en leur temps, ne leur avait peut-être pas accordé sa confiance. Depuis, le contexte a changé.

    Read More

  • Les Pythons pour remplacer les Écureuils du Bénin ?

    Les Pythons pour remplacer les Écureuils du Bénin ?

    Copyright de l’image Getty Images

    Steve Mounié, l’attaquant du Bénin, propose de remplacer les Ecureuils par les Pythons en soutient au projet de son pays de changer le surnom de l’équipe nationale de football.

    La Fédération béninoise de football (FBF) est en train de changer le surnom de l’équipe nationale pour un titre “évocateur et respectable”.

    Le joueur de Huddersfield a même proposé ses propres suggestions, dont les Pythons.

    A lire aussi : Un petit garçon découvre un python dans les toilettes

    “Le python, le serpent est comme un symbole au Bénin”, a-t-il expliqué à BBC Sport.

    Le culte du serpent

    Copyright de l’image Getty Images

    “Il y a un temple du python au Bénin, il y a une grande culture autour du python. Ils adorent le python au Bénin.”

    Il a ajouté qu’il serait également heureux d’avoir d’autres autres suggestions.

    Il a ajouté que les Pythons seraient également un bon nom car son pays est en train de se développer.

    A lire aussi : ”Les Écureuils” du Bénin veulent changer de nom

    “Je pense que nous avons une très bonne équipe et j’espère que nous nous qualifierons pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.”

    Copyright de l’image Getty Images

    Les Ecureuils a été inventé dans les années 1960, apparemment pour refléter un petit pays qui cherche à s’élever haut.

    Mais la fédération sud-africaine de football estime qu’il est temps de changer pour refléter les ambitions de l’équipe.

    Le saviez-vous ?

    • Ce n’est pas la première fois que le Bénin chercher à changer le surnom de l’équipe, un geste similaire ayant été effectué en 2008, mais qui n’a jamais abouti.
    • Le Bénin ne s’est jamais qualifié pour la Coupe du Monde de la FIFA et n’a disputé la Coupe d’Afrique des Nations 9CAN) qu’en 2004, 2008 et 2010.
    • Leur prochain match de qualification pour la CAN aura lieu le 17 novembre contre la Gambie.

    Read More

  • Karaté: Lamya Matoub, maîtresse en classes et en arts martiaux

    Karaté: Lamya Matoub, maîtresse en classes et en arts martiaux

    Lamya Matoub prépare les Championnats du monde 2018 de karaté, organisés du 6 au 11 novembre à Madrid. L’Algérienne née en France espère remporter une nouvelle médaille en Espagne, elle qui a déjà décroché l’or aux Jeux Africains 2015, aux Jeux Mondiaux 2017 et aux Championnats d’Afrique 2018, notamment. Rencontre avec une athlète passionnée par son sport et par l’éducation.

    « Tu as dit ‘bonjour’ au monsieur ? », lance Lamya Matoub à un jeune pensionnaire du club de karaté de Sarcelles qui est passé devant nous sans s’arrêter. « Euh, bonjour », s’approche le gamin, un peu penaud suite à la  remarque.

    Avec Lamya Matoub, professeure des écoles le jour et championne d’arts martiaux le soir, l’éduction et le sport semblent indissociables. Une situation sans doute logique pour celle qui rectifiait les erreurs de son grand frère sur les tatamis, dès l’âge de 7 ans. « Je corrigeais mon frère en douce, raconte l’athlète aujourd’hui âgée de 26 ans. Un jour, mon entraîneur s’en est rendu compte et il m’a dit : ‘Je n’avais jamais remarqué ce détail-là chez ton frère ! Bien observé ! »

    Très vite, celle qui est née et a grandi en région parisienne se découvre une passion et du talent pour cet art martial japonais. « J’étais ceinture blanche mais j’arrivais à battre des ceintures marrons, assure-t-elle. J’ai tout de suite été très performante ».

    « Mais maitresse, c’est pas possible ! Tu fais du karaté ? »

    Depuis quelques années, elle tente de transmettre ce savoir aux enfants du club francilien. « Je donne des cours depuis cinq-six ans. Ça m’aide beaucoup dans la gestion des classes, au travail. Quand on est titulaire-remplaçante comme moi, c’est très difficile, souligne celle qui change constamment d’établissement, au gré  des absences de collègues. Tous les jours, tu as une nouvelle classe. Tous les jours, tu te retrouves face à des élèves qui se disent : ‘C’est tranquille, c’est la remplaçante. On a envie de lui faire la misère.’ Il faut donc tout de suite poser un cadre. Et j’arrive à le faire parce que j’ai appris à travailler la gestion d’un grand groupe, ici, au club ».

    Sa deuxième vie sportive finit par ailleurs par revenir aux oreilles des écoliers, de temps en temps. « Parfois, quand j’utilise un ordinateur pour un cours, les élèves tombent sur mon fond d’écran. Il y a une photo de moi en kimono en train de pousser un gros kiaï [un cri lorsqu’on donne un coup, en karaté, Ndlr]. Les élèves me disent alors : ‘Mais maitresse, c’est toi ? C’est pas possible ! Tu fais du karaté, du judo ?’ Les questions commencent à fuser. Mais jamais je ne m’étends sur mon palmarès ».

    Une médaille d’or historique aux Jeux mondiaux

    Il y aurait pourtant beaucoup de choses à raconter, entre ses médailles d’or aux Jeux Africains 2015 de Brazzaville et celles aux Championnats d’Afrique 2018 de Kigali. Sans parler du titre décroché aux Jeux mondiaux 2017 de Wroclaw (Pologne),  une grande première pour l’Algérie et le karaté africain dans cette manifestation sportive réservée aux disciplines non-olympiques.

    « Je me suis fait une très grosse entorse cinq jours avant, rappelle pourtant Lamya Matoub. Mon pied est devenu violet dix minutes après l’action. Je prenais l’avion deux jours après. Impossible de marcher. Je passais mon temps à glacer mon pied, y compris durant le vol. J’ai acheté tout ce que je pouvais pour que les choses s’améliorent. J’ai eu la chance d’avoir accès à des physiothérapeutes en Pologne. […] Mais je ne pensais pas que j’allais réussir à combattre. Je me disais que c’était foutu. Mais j’ai décidé de lâcher les chevaux et d’essayer de tout donner. Et ça s’est très bien passé avec cette médaille d’or inespérée ».

    Les jours qui suivent ont été une grande surprise. « Je ne pensais pas qu’il y aurait un tel engouement autour de ma médaille. Même des personnes d’autres pays d’Afrique m’ont envoyée des messages pour me remercier. C’était dingue ! Et en Algérie, l’accueil auquel j’ai eu le droit était impressionnant. Même dans mon village, j’ai eu le droit à une réception incroyable avec plus de 5.000 personnes. C’était fou », s’enthousiasme-t-elle.

    Une revanche avec la sélection algérienne

    C’est en 2014 que Lamya Matoub a décidé de représenter le pays d’origine de ses parents. « J’ai été en équipe de France durant toute ma jeunesse, explique-t-elle. Mais il y a eu un moment où les sélections n’arrivaient pas, sans aucune raison. Par exemple, je n’ai pas été sélectionné pour les Championnats du monde 2012 à Paris. J’en connais maintenant les raisons. Je ne les évoquerai pas, parce que ça ne sert à rien d’en parler. Mais c’était pour tout sauf pour des considérations sportives. Parce qu’en 2012, j’avais tout gagné, notamment les Championnats du monde universitaire ».

    Lassée d’être mise sur la touche, elle finit par tourner les talons, après plusieurs mois d’attente. « J’ai su par la suite qu’ils avaient regretté puisqu’on m’a demandée de revenir en disant que la porte n’était pas fermée de leur côté. Mais je leur ai répondu que de mon côté, elle était fermée… »

    Et lorsqu’on demande à l’intéressée si elle n’éprouve pas des regrets, celle-ci rétorque : « Aucun ! Et plus le temps passe, moins j’en ai ! Je pense que je n’aurais jamais eu ce palmarès si j’étais restée. Avec l’Algérie, je n’ai aucune pression. Au contraire. Je sais qu’ils sont toujours derrière moi. […] J’aime bien être sans pression extérieure. Je me mets déjà très bien la pression toute seule ».

    Gagner une médaille aux Mondiaux 2018

    Concernant les Mondiaux 2018, Lamya Matoub nourrit justement de hautes ambitions, après avoir déjà pris part aux éditions 2014 et 2016. « Si je me présente à une compétition, c’est pour la gagner, lâche-t-elle. Je n’y vais pas pour autre chose. Après, peu importe la médaille, je serais contente. Mais je ne me vois pas revenir sans. Ce serait très décevant par rapport à tout le travail fourni ».

    En revanche, aller aux JO 2020 ne constitue pas une obsession, loin de là, même si c’est au Japon, la patrie du karaté. « L’olympisme n’a jamais été un rêve pour moi, dans la mesure où on n’y avait pas droit, souligne-t-elle, faisant référence à la récente intégration de son sport au programme olympique. Mais maintenant que c’est possible, je me dis ‘pourquoi pas ?’ »

    La championne ne peut toutefois pas disputer toutes les compétitions qualificatives pour Tokyo, à cause de son travail, et ce malgré une inspectrice  compréhensive. « Je ferai tout mon possible pour me qualifier, promet Lamya Matoub. Et puis les compétitions olympiques, comme les Jeux Africains ou les Jeux mondiaux me réussissent bien. Après, ce sont des compétitions durant lesquelles il faut être très stratège. Et c’est une de mes qualités. Je me dis donc que c’est une compétition faite pour moi », s’amuse-t-elle.

    Par contre, les Jeux olympiques à Paris, elle n’y pense pas le moins du monde. « En 2024, j’espère que je serai déjà avec ma petite famille et que le karaté, ce sera juste pour entraîner les enfants », conclut-elle.

    Chronologie et chiffres clés

    Read More