Author: Don Kayembe

  • A Lubumbashi un Bus de la ferme de Joseph Kabila incendié

    A Lubumbashi un Bus de la ferme de Joseph Kabila incendié

    -Lubumbashi a de nouveau été témoin de scènes de violence tôt ce 1er avril.

    Tout a commencé durant la nuit lorsqu’un changeur de monnaie, par ailleurs  diacre, a été assassiné dans des conditions non élucidées.

    Un nouveau meurtre qui a échauffé les esprits et qui a donné naissance à des affrontements entre les forces de police et les habitants du quartier. Des heurts qui se sont terminés par l’incendie d’un autobus de la ferme ESPOIR, propriété de l’ancien président Joseph Kabila.

    « Le bus se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment », explique un Lushois. « Les habitants du quartier de Matshipisha étaient fous de rage quand ils ont découvert qu’un brave homme avait encore été abattu. Ils ne supportent plus l’insécurité. »

    « Et pour les habitants du quartier, il ne fait aucun doute que Joseph Kabila porte une part de responsabilité dans les tensions que nous connaissons aujourd’hui », explique un autre habitant de la capitale du Haut-Katanga. « Le passage de ce véhicule à ce moment précis à cet endroit précis a été vécu comme une provocation par les habitants du quartier. »

    Le Katanga et en particulier la ville de Lubumbashi est particulièrement en colère après les affrontements mortels entre les forces de l’ordre et les manifestants Kata Katangais proches de Gédéon Kyungu, samedi dernier dans différents endroits de la province.

    Avec LLA

  • Confinement a Kinshasa: Les mesures preventives du gouvernement, les actions et reactions de Kinois

    Confinement a Kinshasa: Les mesures preventives du gouvernement, les actions et reactions de Kinois

    Radio TV LAVDC Panorama d’Afrique is an internet Radio and TV mandated to deliver public value of news, education, and entertainment all people around the world by means of radio and its television channel. More African music, tradition and culture .
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    We are fully providing information and education mainly to Students, education institutions to English, French speaking communities. Giving opportunities and details on how to access tuition fees, inscription to different universities, and serving international students as well.
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  • Flambée de maladie à coronavirus : Un record de décès et de nouveaux cas en 24 heures aux USA

    Flambée de maladie à coronavirus : Un record de décès et de nouveaux cas en 24 heures aux USA

    -La progression de la pandémie de coronavirus aux Etats-Unis, pays du monde comptant le plus grand nombre de cas officiellement déclarés, a atteint samedi de nouveaux records, selon le comptage de l’université Johns Hopkins.

    Les Etats-Unis ont connu, au cours des dernières 24 heures, 453 décès liés au Covid-19, un nouveau record qui porte le bilan dans le pays à 1.891 morts depuis le début de la pandémie.

    C’est moins qu’en Italie (10.023), Espagne (5.812), Chine (3.299) ou même France (2.317), selon le même comptage.

    Les Etats-Unis comptent pourtant depuis jeudi le plus grand nombre de cas officiellement déclarés dans le monde.

    L’université Johns Hopkins en dénombrait 115.547 samedi à 18H55 GMT, soit 21.309 nouveaux cas en une journée (+23%), là aussi un nouveau record.

    Devenu l’épicentre de la pandémie aux Etats-Unis, l’Etat de New York, que le président Donald Trump a dit samedi envisager de placer en quarantaine, est de loin le plus concerné, avec plus de 50.000 cas à lui seul.

  • Vers 6 heures du matin, la milice Bakata Katanga a tente un coup de force à Lubumbashi, mais elle etait etouffee dans un bain de sang

    Vers 6 heures du matin, la milice Bakata Katanga a tente un coup de force à Lubumbashi, mais elle etait etouffee dans un bain de sang

    -Ce samedi 28 mars 2020, les habitants du quartier Golf Malela, à Lubumbashi, et de la commune de Kikula, à Likasi, ont été réveillés par des coups de feu.

    Depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, les hommes du mouvement Kata Katanga (en faveur de l’indépendance du Katanga) de Gedeon Kyungu faisaient planer la menace d’une attaque sur la ville de Lubumbashi.

    Gabriel Kyungu (ancien gouverneur de la province du Katanga) et Jean-Claude Muyambo, avocat et ancien bâtonnier de Lubumbashi, ont plusieurs fois mis en garde les autorités de la capitale de la province  du Haut Katanga contre le risque que faisaient courir ces hommes pour la paix de la ville et de la province. La résidence de Gedeon Kyungu avait été placée sous surrveillance.

    Une surveillance qui n’a pas suffi à empêcher, ce samedi 28 mars au petit matin, les hommes de la milice kata Katanga de tenter un coup de force à Lubumbashi. Plusieurs dizaines de jeunes gens, la plupart sans arme, ont commencé à marcher dans le quartier Golf Malela où se trouve la résidence de Gedeon Kyungu, considéré comme un proche de l’ancien président Joseph Kabila. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues, des échanges nourris de coups de feu ont été entendus peu après 6 heures du matin.

    Les forces de l’ordre ont rapidement pris le dessus sur ces miliciens du mouvement Kata Katanga. « De nombreux corps étaient allongés par terre », explique un témoin.

    Des témoignages sont aussi arrivés de Likasi. Ici aussi, les Kata Katanga ont tenté une opération qui a tourné au fiasco. La milice a attaqué le centre de détention de la commune de Kikula (une des quatre communes de Likasi) pour libérer les détenus. Ici aussi, l’armée est rapidement intervenue et les hommes de cette milice, le plus souvent désarmés, n’ont pas fait le poids face aux militaires. Différents témoignages font état d’au moins 15 morts à Likasi dans les rangs des assaillants. Un policier, qui se trouvait de faction au centre de détention, a également été tué.

  • Un confinement total avorté a Kinshasa a cause de l’impréparation des Kinois

    Un confinement total avorté a Kinshasa a cause de l’impréparation des Kinois

    -Longues files, circulation grippée et marchés pris d’assaut : les plus de 11 millions d’habitants de la capitale congolaise se préparaient laborieusement, ce vendredi, à plonger dans quatre jours de confinement total alterné, décidé par le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila. Lequel s’est ensuite rétracté en début de soirée.

    Visage flétri, tête rasée, Hubert, la cinquantaine, fait la queue derrière une marée de fonctionnaires, près du prestigieux boulevard du 30 Juin, en plein centre-ville, pour retirer son maigre salaire avant d’effectuer les achats pour son ménage. « Hélas, je ne le ferai plus. Le salaire n’a pas encore été versé par l’État. Comment vais-je me confiner avec une femme et sept enfants ? Il vaut mieux mourir du coronavirus que de la faim, c’est triste », déplore-t-il, derrière une septuagénaire venue percevoir son salaire d’enseignante.

    Flambée du prix des denrées alimentaires

    Comme Hubert, de nombreux Kinois étaient massés devant les guichets de banques pour retirer les fonds. Mais trop peu ont été servis, plusieurs banques ayant notamment mis en place un « service minimum » en cette période de pandémie.

    D’autres, comme Clarisse, teint clair et cheveux teints, se sont rués vers les marchés pour s’approvisionner en denrées alimentaires. Conséquence : les prix ont considérablement grimpé. « Les commerçants se foutent de nous, ils profitent de cette situation pour exploser leurs chiffres d’affaires sans raison, regrette-t-elle devant une boutique le long de l’avenue Kasavubu, au marché Gambela. Le sac de la farine de maïs est passé de 46 000 francs congolais à 70 000 FC. C’est qui est étonnant, c’est que même une meurette de haricots ait connu une hausse de prix. »

    Dans des supermarchés congolais, de longues files trainaient devant les entrées au mépris des mesures d’hygiène. Gels désinfectants et papier toilette étaient particulièrement recherchés par les clients. Pour les commerçants, la situation est devenue une aubaine.

    « Nous sommes leurs vaches laitières, s’emporte Emery, qui transporte un sac de riz sur un chariot à la sortie d’un supermarché, dans l’est de Kinshasa. Le drame, c’est que l’État tolère cela après nous avoir imposé un confinement sans eau ni électricité. L’État devrait nous alléger la vie en cette période, au lieu de quoi lui et les commerçants nous pillent. »

    « Je devais aussi acheter du lait en poudre, des poissons salés et autres, mais ce n’est plus possible, peste Anicet, près du centre-ville. J’ai vidé mes poches, mais je ne suis pas en mesure de me procurer le minimum vital. Que vais-je faire pendant le confinement ? La faim va nous tuer plus que le coronavirus. »

    Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO, une ONG congolaise de défense des droits de l’homme, affirme même que la « décision brutale » de confiner Kinshasa « n’a contribué qu’à exposer les Kinois à la contamination ».

    Pour le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, la mesure du gouverneur est « irresponsable ». La Lucha critique le caractère brusque de la décision, qui a été prise sans que des mesures d’accompagnement de l’économie n’aient été adoptées. Le mouvement craint que les pillages ne se développent dans cette période.

    Marche arrière pour le gouverneur de Kinshasa

    Vendredi soir, le gouverneur de Kinshasa Gentiny Ngobila a rectifié le tir, et annoncé par communiqué le report de sa mesure, vivement critiquée. Il justifie ce revirement par la spéculation des prix des biens de première nécessité, et le risque de voir se dérouler dans la capitale « des actes susceptibles de créer l’insécurité ».

    Le gouverneur ne prononce pas le mot de « pillage », que disait redouter la Lucha indignée par la mesure de confinement d’une population dont plus de la moitié vit dans la pauvreté. Vendredi dans la matinée, plusieurs sources gouvernementales affirmaient déjà qu’au plus haut niveau de l’exécutif national, cette mesure de confinement total alternée n’avait pas été entérinée.

    Il faut dire qu’à peine annoncée, cette mesure avait provoqué une levée de boucliers. Certains députés, qu’ils soient de l’opposition ou de la coalition au pouvoir, pointaient le peu de temps de préparation de la population de Kinshasa et l’absurdité du caractère intermittent du confinement.

    Du côté de les autorités de la ville, on dément tout rétropédalage. Le porte-parole du gouvernement provincial, Charles Mbuta Muntu, a annoncé la tenue d’une réunion du conseil urbain de sécurité dans les prochaines heures pour décider de l’éventualité d’une nouvelle date du début du confinement. Il promet une meilleure concertation avec l’équipe en charge de la riposte contre le Covid-19 à ce sujet.

    Pour le porte-parole du gouvernorat, rien ne justifie la « flambée exagérée » des prix observés sur les marchés de Kinshasa ces trois derniers jours car, affirme-t-il, « il n’y a pas rupture de stock ». Avec officiellement 58 cas dont cinq décès, et seulement trois cas de guérison, la RDC, qui avait enregistré son premier cas le 10 mars, est devenue le pays le plus touché d’Afrique centrale.

  • Coronavirus-les Musiciens Africains sensibilisent aussi

    Coronavirus-les Musiciens Africains sensibilisent aussi

    -Des dons, des chansons, des mises en garde: les vedettes d’Afrique, à commencer par ses footballeurs et chanteurs, ont enfilé leur costume d’influenceurs sur Twitter, Instagram et Facebook pour sensibiliser leurs « frères et soeurs » au danger de la propagation du Covid-19 sur le continent.

    C’est en mettant la main au portefeuille que le footballeur sénégalais de Liverpool Sadio Mané a marqué son soutien. L’attaquant vedette a fait don de 30 millions de francs CFA (environ 45.000 euros) à la lutte contre le Covid-19 dans son pays, selon son manager cité dans les médias.

    En Côte d’Ivoire, le retraité du ballon rond Didier Drogba a donné des masques à la cathédrale d’Abidjan, avec cette mise en garde: « Mes soeurs, mes frères, je vous demande de prendre le sujet très au sérieux, car nous avons tendance à être trop légers quant à nos réactions face à la situation ».

    « Mes frères, mes soeurs, mes chers parents, je vous demande de respecter les consignes données par les autorités de nos pays et l’organisation mondiale de la santé. Faisons-le, par Amour. Je vous aime », a lancé un autre retraité célèbre du ballon rond, le Camerounais Samuel Eto’o.

    Touchée après l’Asie et l’Europe, l’Afrique subsaharienne ne comptait que 1.642 cas pour une vingtaine de décès, selon un comptage de l’AFP jeudi à 11h00 GMT à partir des cas officiellement déclarés.

    Le continent redoute une propagation qui mettrait à rude épreuve ses fragiles structures sanitaires.

    En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent en nombre de cas (927 cas confirmés jeudi), le capitaine des Springboks, champions du monde de rugby, Siya Kolisi, soutient le confinement décrété par le président Cyril Ramaphosa dans une vidéo désopilante, assis sur les toilettes en train de lire en surveillant d’un oeil ses deux enfants dans la baignoire. Le confinement doit commencer vendredi.

    – Union sacrée –

    Les musiciens ne sont pas en reste. A Dakar, Youssou N’Dour, chanteur et fondateur du Groupe Futurs Médias (presse écrite, radio, télévision), a remis mi-mars un lot de matériel et d’équipements sanitaires au ministère de la Santé.

    Les artistes jouent l’union sacrée autour des messages de prévention des autorités, même les voix les plus frondeuses en temps ordinaire.

    En Ouganda, le chanteur Bobi Wine, député une nouvelle fois arrêté début janvier pour son opposition au président Yoweri Museveni, lance à ses fans « observez la distanciation sociale et la quarantaine », dans une vidéo sur Twitter.

    Au Sénégal, le collectif de rappeurs « Y en a marre », habituellement engagé contre la corruption et pour le renouvellement du personnel politique, a sorti une chanson et un clip, « Fagaru Ci Corona » (« prévenir le corona en wolof »).

    En République démocratique du Congo, les stars de la rumba chantent pour une fois autre chose que l’amour, ses joies et ses tourments. « Fally en mode confinement, les bisous stop », a lancé sur Twitter Fally Ipupa dans une mélodie improvisée sur une guitare acoustique.

    « Alors s’il vous plaît mes chers frères et soeurs, respectons le confinement, c’est très très important, restez à la maison, respectez les consignes données par les autorités et l’OMS », ajoute le crooner de Kinshasa.

    Les autorités de son pays ne sont pas allées jusqu’au confinement, décrétant la fermeture des frontières, des lieux publics, et l’isolement de Kinshasa.

    Voix grave et ton de circonstance, son compatriote Koffi Olomide a mis en garde les Congolais contre le « Kuluna-virus », habile remixage du terme « kuluna » qui désigne des gangs armés de Kinshasa, l’une des légendes et terreurs urbaines de la capitale aux dix millions d’habitants.

    En Côte d’Ivoire, le chanteur DJ Kerozen, star du coupé décalé , y est aussi allé de sa chanson sur les réseaux: « ‘Y a corona, respectons les consignes d’hygiène , l’affaire est sérieuse oh. (…) Même Mbengué (France en argot) là-bas c’est gâté, Seigneur faut +sciencer+ nous on veut vivre! ».

    Star panafricaine et référence pour des générations de musiciens, le saxophoniste camerounais Manu Dibango est décédé en France des suites du coronavirus.

    Le compositeur de « Soul Makossa » est la première célébrité mondiale à succomber au virus. Le chanteur congolais Aurlus Mabélé, une figure du soukouss –version moderne de la rumba congolaise-, infecté par le coronavirus, est aussi décédé il y a une semaine à Paris.​

  • Le président Tshisekedi appelle de produire la chloroquine « en quantité industrielle » en urgence

    Le président Tshisekedi appelle de produire la chloroquine « en quantité industrielle » en urgence

    -Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a estimé mardi qu’il était « urgent » de produire de la chloroquine « en quantité industrielle » face au coronavirus, faisant allusion au récent communiqué d’une entreprise pharmaceutique installée en RDC. « Il est urgent en effet que soit produite une quantité industrielle de la chloroquine, qui semble avoir montré son efficacité jusqu’à ce jour dans certains pays », a déclaré le président congolais dans une allocution télévisée détaillant de nouvelles mesures face à la pandémie, dont « l’état d’urgence » et l’isolement de Kinshasa du reste du pays.

    Le président a souligné que « tous les scientifiques n’ont pas encore marqué leur unanimité », mais souhaite « réfléchir sans délai » sur « l’opportunité d’une pareille démarche ». Il a fait allusion à un récent communiqué de l’usine pharmaceutique Pharmakina, installée à Bukavu dans l’est de la RDC.

    Dans ce communiqué, Pharmakina affirme qu’elle est disposée « à fournir de la quinine aux chercheurs disposés à travailler sur cette piste de la recherche scientifique ».

    Les avis sont partagés sur l’effet contre le SARS-Cov-2, le virus qui provoque le Covid-19, de la chloroquine, un antipaludéen bon marché, et de son dérivé, l’hydroxychloroquine.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à la prudence et « condamne l’usage de médicaments sans preuve de leur efficacité ».

    En France, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué lundi qu’il s’apprêtait à autoriser le traitement par hydroxychloroquine mais uniquement pour les formes graves et dans un cadre hospitalier « sur décision collégiale des médecins ».

    Mi-février, des chercheurs chinois ont affirmé avoir eu des résultats positifs avec des essais cliniques portant sur une centaine de malades du Covid-19 dans une dizaine d’hôpitaux.

    En France, une équipe a testé des patients à Marseille (sud) et obtenu des résultats qu’elle a qualifié de positifs mais sur un très petit échantillon.​

    Avec LLA

  • Plus de 85% congolais vivent de l’économie informelle: comment respecter les consignes de sécurité-coronavirus

    Plus de 85% congolais vivent de l’économie informelle: comment respecter les consignes de sécurité-coronavirus

    -De nombreux habitants de Kinshasa ne respectaient pas, jeudi, les consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus, rendues publiques mercredi soir par le président Félix Tshisekedi.

    Des reportages de nos confrères de Kinshasa et des échos qui nous sont parvenus de Kinshasa indiquent que les Kinois sont très nombreux à faire fi des consignes de sécurité contre la propagation du coronavirus.

    Par indiscipline comme le montre la fréquentation jeudi de bars, dont la fermeture a pourtant été décrétée. Ou encore, bien que les cultes aient été interdits pour quatre semaines, des célébrations religieuses réunissant plus que le maximum de 20 personnes autorisé.

    Incapacité d’agir autrement

    Mais ce non-respect des consignes est aussi lié à une incapacité d’agir autrement. Ainsi, comment se passer de transport dans une ville qui s’étend sur plus de 40 km ? Les Kinois sont donc nombreux à se presser aux arrêts et dans les bus et taxis collectifs, sans respect de la distance sanitaire d’un à deux mètres entre personnes.  Trop pauvre pour faire des réserves, ils sont des milliers à devoir se rendre chaque jour au marché pour se ravitailler.

    Et si beaucoup ont célébré la résilience des Congolais, dont plus de 85% vivent de l’économie informelle, force est de constater, aujourd’hui, qu’ils ne peuvent arrêter le travail pour respecter le confinement sanitaire alors qu’ils sont des millions à vivre au jour le jour, privés d’eau et de nourriture s’ils ne sortent pas de chez eux.

    Le Congo comptait jeudi 14 cas, dont 10 « importés » et 4 avec contact local avec les précédents.

  • Le Musicien Aurlus Mabélé,est mort du coronavirus

    Le Musicien Aurlus Mabélé,est mort du coronavirus

    -Roi du soukouss, le Congolais Aurlus Mabélé est décédé jeudi 19 mars à Paris. Sa fille, Liza Monet, a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux. L’enfant de Brazzaville a été emporté par le coronavirus.

    L’enfant de Brazzaville, au Congo, né dans le quartier de Poto-Poto, a été emporté jeudi 19 mars 2020 par le coronavirus, à Paris.

    Depuis plusieurs années, sa santé était déjà très fragile. Il avait notamment été victime d’un accident vasculaire cérébral. Aurlus Mabélé avait 67 ans. C’était une légende, un monstre sacré, une icône, le roi de la danse et des « sappeurs ».

    Aurlus Mabélé a vendu plus de 10 millions de disques dans sa carrière. Il était accompagné par le célèbre Diblo Dibala.

    De son vrai nom Aurélien Miatsonama, Aurlus Mabélé avait fondé le groupe Loketo dans les années 1980. À l’époque, il s’était souvent produit en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion grâce à Michel Nicole, qui organisait les tournées.

    « Son travail était apprécié aux quatre coins du monde et évidemment sur le continent africain », a raconté jeudi soir sur Instagram Claudy Siar, animateur de Couleurs tropicales, sur RFI. « C’était un grand frère pour nous. Et en cette période de confinent, nous ne pourrons pas lui rendre un dernier hommage », ajoute Claudy Siar.

    Ses titres Loketo, Femme ivoirienne, Vacances aux Antilles, resteront dans les mémoires.

  • Plus de 2,6 millions de dollars pour 5 personnes soit plus de 400.000 dollars de pension par an pour chaque ex-présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat

    Plus de 2,6 millions de dollars pour 5 personnes soit plus de 400.000 dollars de pension par an pour chaque ex-présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat

    -Ils étaient cinq, ce lundi 16 mars, présents pour recevoir les hommages dus à leur rang à l’occasion de la rentrée parlementaire.

    Cinq anciens présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat (le cardinal Monsengwo, Thomas Luhaka, Vital Kamerhe, Evariste Boshab et Aubin Minaku – Azarias Ruberwa était présent en tant qu’ancien vice-président) célébrés comme il se doit par les élus très majoritairement issus des rangs du FCC.  Des hommes  qui ont oeuvré pour le bien du pays et qui entendent désormais recevoir non seulement une ovation des élus mais surtout les émoluments liés à leur ancienne charge.

    La RDC se dote d’une loi sur les anciens présidents de la République

    En juillet 2018, alors que le pays se prépare enfin à voter, avec deux ans de retard, des machines à voter douteuses et des listes électorales tout aussi sujettes à caution, le pouvoir kabiliste (Aubin Minaku gère alors le perchoir l’Assemblée nationale) fait passer la loi taillée sur mesure pour Joseph Kabila. La loi du 26 juillet 2018  « portant statut des anciens présidents de la République élus » est confectionnée pour assurer les arrières du président de l’époque, l’Autorité morale du PPRD. Mais, Aubin Minaku, formé chez les Jésuites et les Salésiens, n’a pas oublié la parole de Saint-Pierre qui veut que « charité bien ordonnée commence par soi-même ». Adossée à cette loi sur le statut des anciens présidents élus, on trouve ainsi la loi fixant « les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués. »

    Le chapitre III de ce texte de loi prévoit les avantages et devoirs reconnus aux anciens présidents des deux chambres du parlement.

    L’article 19 de cette loi, énumère les avantages dont pourront jouir ces anciens présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat : indemnité mensuelle, indemnité de logement, prise en charge de la sécurité, passeport diplomatique pour lui, son conjoint et ses enfants mineurs, un vol en business class pour lui, son conjoint, ses enfants mineurs, des soins de santé pris en charge par le trésor public, au pays ou à l’étranger, pour lui, son conjoint et ses enfants mineurs, 2 véhicules (renouvelable une fois).

    La loi passée en juillet 2018 a mis du temps à sortir ses effets suite à la présidentielle et au temps nécessaire à l’installation du nouveau gouvernement issu de la coalition FCC – Cach. Du coup, les anciens présidents des deux chambres ont dû longuement ronger leur frein afin de pouvoir faire prévaloir leur droit. Pour aider le nouveau gouvernement congolais, une structure a été créée, portée à bout de bras par Aubin Minaku, un des éternels proches de Kabila qui a vu s’envoler ses rêves de gloire quand Emmanuel Shadary fut désigné dauphin du raïs, avant de devoir céder le perchoir à Jeanine Mabunda après le passage par les urnes.

    RDC : Un « cadeau » de près de 20 millions $ pour les députés

    Cette nouvelle structure, baptisée le Collectif des anciens présidents de l’Assemblée nationale en RDC, a ainsi vu le jour et s’est fendu d’un courrier au Premier ministre Sylvestre Ilunga , le 26 août 2019, pour lui rappeler l’existence de cette loi de juillet 2016, regretter qu’elle n’ait toujours pas été appliquée et susurrer ce qu’il faudrait prévoir dans le prochain budget national pour satisfaire les appétits des anciens hauts représentants de l’Etat qui ne sont pas tous signataires et donc membres de ce collectif.

    Ce courrier prévoit ainsi que l’indemnité mensuelle soit égal à 75 pour cent de la « prime de gestion du président en exercice », il évoque aussi la somme de 120.000 dollars pour les frais de logement (soit 10 000 dollars par mois), le salaire des policiers commis à leur sécurité, des billets d’avion en business classe et même 160 000 dollars pour deux véhicules.

    Sans le véhicule, chaque ancien président d’une chambre nationale, coûte donc plus de 400 000 dollars à l’Etat congolais. Pour les cinq personnes  présentes sur l’estrade de l’Assemblée nationale ce lundi, il faut donc prévoir un budget de 2 millions de dollars, somme qui se gonfle de près de 650 000 dollars en cas d’achat des véhicules.

    Plus de 2,6 millions de dollars pour 5 personnes, sachant que d’autres (comme Philomène Omatuku) sont aussi membre de cette confrérie composée essentiellement de cadres du PPRD en perte de vitesse, cela représente une coquette somme dans un budget congolais marqué du fameux stylo rouge, celui, cette fois, du déficit et alors que le FMI, qui scrute de près le fonctionnement de l’Etat congolais, ne cesse de prôner l’orthodoxie budgétaire, les coupes dans les dépenses et de nouvelles pistes pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat.

    Pas certain que le spectacle de ces anciens présidents venus « recueillir des applaudissements tout en passant par le mangeoire », selon l’expression recueillie auprès d’un des témoins de la scène, soit du goût de l’institution financière internationale, ni du peuple congolais qui peine chaque jour un peu plus simplement pour survivre.