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  • Affaire Khashoggi : Macron ne veut pas remettre en cause les ventes d’armes à Riyad

    Affaire Khashoggi : Macron ne veut pas remettre en cause les ventes d’armes à Riyad

    Le président de la République Emmanuel Macron a estimé, vendredi 26 octobre, que « c’est pure démagogie que de dire d’arrêter les ventes d’armes » à Riyad en réponse à l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

    Les ventes d’armes n’ont « rien à voir avec M. Khashoggi, il ne faut pas tout confondre », s’est récrié le chef de l’Etat lors d’un déplacement à Bratislava, en Slovaquie, avant de plaider, en cas de sanctions, pour « une réponse européenne, dans tous les domaines » mais « une fois les faits établis ».

    « Je suis très admiratif envers ceux qui, avant de savoir, disent on ne vendra plus d’armes”. Ils en vendent déjà parfois plus que la France à travers les joint-ventures qu’ils ont », a lancé le président, alors que l’Allemagne a appelé les Européens à cesser leurs ventes d’armes à l’Arabie saoudite.

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    « Prendre des sanctions individuelles »

    « Et quel est le rapport entre les ventes d’armes et M. Khashoggi ? Je comprends le lien avec le Yémen, mais il n’y en a aucun avec M. Khashoggi ! Si on veut prendre des sanctions, il faut en prendre dans tous les domaines. Il faut dans ce cas arrêter de vendre des véhicules », a poursuivi avec agacement Emmanuel Macron, interrogé par la presse.

    Le président de la République a déclaré pencher pour « prendre des sanctions individuelles » contre les responsables de l’assassinat du journaliste, qu’il « condamne avec fermeté ». « J’attends que les faits soient établis clairement et surtout les responsables et les commanditaires, pour en tirer les conséquences et les sanctions », qui doivent être « claires, cohérentes » et « avec une réponse européenne ».

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    L’Arabie saoudite est l’un des principaux clients de la France en matière d’armement. Paris a ainsi livré pour 1,38 milliard d’euros d’armements à Riyad en 2017, sur un total de 6,7 milliards d’euros, faisant du royaume saoudien le deuxième plus gros client de l’Hexagone dans ce secteur l’an passé, après l’Egypte.

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  • « Bolsonaro propose une interprétation de la démocratie qui marie libéralisme économique et autoritarisme prétorien »

    « Bolsonaro propose une interprétation de la démocratie qui marie libéralisme économique et autoritarisme prétorien »

    Tribune. Les couples dictature/dirigisme économique et libéralismes économique et politique ont rarement fonctionné de pair en Amérique latine. Au moins depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Au gré de circonstances nationales et régionales, articulées sur les rapports de force globaux, le constat est celui de toutes sortes de possibles, croisant et mêlant les contraires.

    Le 7 octobre 2018 un candidat au programme radicalement à droite a pris le dessus au premier tour de l’élection présidentielle brésilienne. Jair Bolsonaro propose une interprétation de la démocratie qui marie libéralisme économique et autoritarisme prétorien. Par l’un, il entend la privatisation des entreprises d’Etat pour réduire la dette publique de 20 %, l’équilibre budgétaire dès la première année, une baisse d’impôts pour ceux « qui paient beaucoup », et donc la révision des dépenses sociales. Quant à l’autoritarisme prétorien, il repose sur un recours maximal à la violence de la puissance publique. Au nom de la légitime défense, le port d’armes sera généralisé.

    Cette combinaison de libéralisme économique couplé à un discours autoritaire et moralement traditionaliste est l’une des expressions possibles de la mixité idéologique qui a le plus souvent dominé l’espace sous-continental latino-américain. La recherche d’une troisième voie entre capitalisme et communisme est une autre constante.

    Proximité des Etats-Unis, dialectique de la guerre froide

    La démocratie autoritaire, très souvent centrée sur le charisme d’un homme fort, allant de pair avec une économie de marché dirigée, a été une greffe dominante dans les années 1950. L’Argentine du général Juan Domingo Péron, le Brésil de Getulio Vargas, le Mexique des présidents du PNR/PRI, ont favorisé les théoriciens économiques privilégiant la construction d’un marché interne protégé, afin de doter leurs pays de secteurs à forte valeur ajoutée. Ils ont à cet effet puisé initialement dans…

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  • En Macédoine, une victoire en demi-teinte pour le référendum sur le changement de nom

    En Macédoine, une victoire en demi-teinte pour le référendum sur le changement de nom

    La victoire n’est sans doute pas à la hauteur du moment « historique » annoncé, mais l’essentiel est là : l’accord sur le « nom conclu » au mois de juin entre la Macédoine et son voisin grec a franchi l’écueil du référendum, organisé dimanche 30 septembre dans ce petit pays des Balkans.

    La victoire du « oui » est nette, avec des estimations donnant 90 % des électeurs acceptant un changement de nom du pays, qui deviendrait, en vertu de cet accord, la Macédoine du Nord. Mais le résultat est en réalité bien plus étriqué qu’il n’y paraît, l’indicateur le plus scruté, la participation s’avérant très faible. Selon le dernier chiffre fourni par la commission électorale, les deux tiers des électeurs n’étant pas allés voter une demi-heure avant la fermeture des bureaux.

    Confusion sur la « victoire »

    Avant même l’annonce finale des résultats, le premier ministre social-démocrate Zoran Zaev, s’est félicité d’un « succès pour la démocratie et pour la Macédoine européenne », assurant que « la vaste majorité des citoyens ont choisi une Macédoine européenne ». Le commissaire européen à l’élargissement, Johannes Hahn, a lui aussi salué « un large soutien » apporté à l’accord. Signe de la confusion, au moment où M. Zaev serrait le poing en signe de victoire, quelques centaines d’opposants au référendum célébraient eux aussi leur « victoire » devant le Parlement.

    Cette différence d’interprétation se résume à un chiffre : 50 %. Mettant en avant le caractère « consultatif » de ce référendum, le gouvernement ne s’estime pas tenu par le seuil de 50 % de participation que la Constitution impose ordinairement aux référendums pour être considérés comme valide. A l’inverse, l’opposition nationaliste du parti VMRO-DPMNE avait prévenu qu’elle ne reconnaîtrait le scrutin que si ce seuil était franchi. « Les gens qui ont voté contre l’accord et ceux qui ont choisi de montrer par l’abstention ce qu’ils en pensaient ont envoyé le message le plus clair qui soit », répétait dimanche soir le chef du parti, Hristijan Mickoski.

    « Il n’y a pas d’alternative »

    Le désaveu pour le pouvoir est net, mais le processus pas pour autant enterré. L’objectif de Zoran Zaev est désormais d’obtenir un vote d’une majorité des deux tiers du Parlement pour adapter la Constitution à l’accord conclu en juin avec son homologue Alexis Tsipras. « Il n’y a pas d’alternative », a-t-il martelé dimanche soir, prévenant qu’il n’hésiterait pas à convoquer des élections anticipées si les négociations avec l’opposition patinaient.

    Car le pari, déjà ambitieux, s’annonce désormais très périlleux. Les sociaux-démocrates et leurs alliés de la minorité albanaise (25 % de la population) ne disposent pas de cette majorité des deux tiers. Il leur faudra convaincre une dizaine de députés de l’opposition de se rallier, le tout avec une légitimité démocratique écornée par les résultats de dimanche soir.

    Ceux-ci compliquent également la tâche d’Alexis Tsipras, qui devra lui aussi, en cas de vote positif du Parlement macédonien, convaincre son propre Parlement d’accepter l’accord. Son partenaire de coalition, les Grecs indépendants, y est opposé, et les nationalistes du nord de la Grèce se sont à nouveau fait entendre en manifestant dimanche à Thessalonique.

    Lire aussi :   Athènes et Skopje s’entendent sur le nom de « République de Macédoine du Nord »

    Lourd contentieux irrésolu

    C’est donc une période lourde d’inconnues et d’incertitudes qui s’ouvre pour la Macédoine, et ce alors même que l’enjeu est de taille. La question du nom, pour archaïque qu’elle puisse paraître, est à l’origine d’un lourd contentieux irrésolu depuis 27 ans avec la Grèce, pour qui le nom de Macédoine est exclusivement celui de sa province septentrionale. Depuis l’indépendance de « l’Ancienne République yougoslave de Macédoine », la formulation acceptée par l’ONU et la plupart des organisations internationales, les Grecs crient à l’usurpation d’identité, à la spoliation d’héritage, notamment celui du roi antique Alexandre le Grand, et soupçonnent leurs voisins, majoritairement slaves, d’entretenir des ambitions irrédentistes.

    En mesure de rétorsion, Athènes impose son veto à toute tentative de Skopje de rejoindre l’UE et l’OTAN. C’est pour cette raison que le référendum de dimanche mentionnait explicitement les perspectives d’ouverture contenues dans l’accord passé avec Athènes : « Etes-vous favorable à une adhésion à l’OTAN et à l’UE en acceptant l’accord passé entre la République de Macédoine et la République de Grèce ? »

    Ce rapprochement avec l’UE et l’OTAN fait l’objet d’un large consensus en Macédoine, qui a payé son isolement des dernières d’un marasme économique persistant. Mais le gouvernement a sans doute sous-estimé le caractère épidermique de la question du nom, qui touche à l’identité même de cette jeune nation divisée entre majorité slave et minorité albanaise (25 %). Une grande partie de la population a vécu comme une humiliation de devoir accepter un changement aussi fondamental sous la contrainte, quand bien même l’accord autorise Skopje à continuer d’utiliser l’adjectif « macédonien » et à évoquer une « langue macédonienne ».

    Crises politiques à répétition

    « Tout se passe comme si tout le monde comprenait la nécessité d’un compromis mais personne ne veut personnellement s’y associait », expliquait un diplomate européen avant le vote. Les mises en garde du pouvoir, qui avertissait qu’une telle opportunité « ne se présente qu’une seule fois par génération », n’ont pas suffi à vaincre les réticences, pas plus que les appels pressants des Occidentaux, qui se sont pressés à Skopje dans les jours précédant le vote.

    Lire aussi :   L’UE donne son accord, sous conditions, au processus d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine

    La crispation identitaire n’est pas seule en cause. Le gouvernement partait avec un lourd handicap, celui des listes électorales. Celles-ci sont en effet établies sur les bases d’un recensement vieux de seize ans, or la Macédoine a perdu entre 300 000 et 400 000 de ses habitants, partis émigrer à l’étranger. La stratégie de l’opposition s’est aussi révélée payante : sous la pression des diplomaties occidentales, les responsables du parti n’avaient pas appelé explicitement à boycotter le scrutin, mais c’est bel et bien une campagne de boycott qu’ils ont organisée en sous-main.

    Les mois à venir seront déterminants, quand bien même la Macédoine est une habituée des crises politiques. Avant le vote, l’universitaire Gordan Gueorguiev, ancien vice-président des sociaux-démocrates, dressait un tableau sombre des perspectives du pays en cas d’un nouveau blocage long :

    « Nous allons nous retrouver à nouveau dans un cul-de-sac. Toutes les perspectives de réformes pour mettre fin à la corruption et au clientélisme souffriront. Les jeunes vont continuer à quitter ce pays. Et pire, les Albanais [qui se sont massivement mobilisés en faveur du “oui”] vont se demander ce qu’ils peuvent attendre de ce pays. »

    Pour les Européens, le signal est également peu encourageant. Leur engagement dans la campagne ne semble guère avoir pesé. Surtout, après l’échec des discussions récentes entre le Kosovo et la Serbie, l’accord gréco-macédonien constituait une rare source d’espoir dans une région, les Balkans, à nouveau marquée par les crispations identitaires.

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  • L’Indonésie rend hommage à un jeune contrôleur aérien de Palu, mort dans le séisme

    L’Indonésie rend hommage à un jeune contrôleur aérien de Palu, mort dans le séisme

    Deux jours après le séisme meurtrier qui a frappé l’île des Célèbes, l’Indonésie pleure ses morts – 832, selon le dernier bilan qui pourrait encore s’alourdir –, mais célèbre aussi ses héros. Anthonius Gunawan Agun, jeune contrôleur aérien de Palu, est l’un de ceux-là.

    Les médias locaux ont tous relayé l’acte de bravoure de cet Indonésien de 21 ans, qui se trouvait à son poste à l’aéroport Mutiara SIS Al-Jufrie, lorsque la terre a commencé à trembler vendredi. Selon des responsables de l’aéroport, le jeune homme a refusé de quitter son poste, affirmant vouloir accompagner sereinement un appareil de la compagnie indonésienne Batik Air en phase de décollage, afin d’éviter tout risque d’accident. Ses collègues, qui ne supervisaient pas cet avion, ont rapidement évacué le bâtiment.

    Effondrement de l’aéroport

    Après le décollage du vol 6231, la secousse est devenue plus forte, atteignant la magnitude de 7,5. C’est alors que l’édifice de l’aéroport a commencé à s’écrouler de toutes parts. M. Agung a alors sauté du quatrième étage, se fracturant les deux jambes dans cette chute, qui a également provoqué de nombreuses lésions internes.

    Lire aussi :   L’Indonésie, cœur sismique de la « ceinture de feu » du Pacifique

    Le contrôleur aérien a été emmené dans un hôpital à proximité pour recevoir de premiers soins. Mais il est mort avant que n’arrive l’hélicoptère qui devait le transporter vers un établissement mieux équipé. Dans un communiqué, AirNav a déclaré que le grade de M. Agung serait relevé de deux niveaux à titre posthume, en reconnaissance de son extraordinaire dévouement.

    De son côté, le pilote du vol 6231 de Batik Air a posté une photo du jeune homme sur son compte Instagram. « Merci d’être resté en contact avec moi et de m’avoir préservé jusqu’à ce que nous soyons tous en sécurité dans les airs », a écrit celui qui a salué la mémoire de « [son] ange gardien ».

    D’une magnitude de 7,5, selon l’institut géologique américain (USGS), le séisme qui a frappé les Célèbes, vendredi, et le tsunami qui l’a suivi a été le plus meurtrier de la série qu’a connue l’Indonésie en août et qui avaient fait plus de 500 morts et environ 1 500 blessés sur l’île de Lombok, voisine de Bali.

    L’Indonésie, un archipel de 17 000 îles et îlots formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne et eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique.

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  • Le Japon balayé par le typhon Trami et ses rafales à 216 km/h

    Le Japon balayé par le typhon Trami et ses rafales à 216 km/h


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    Le Japon a subi, dimanche 30 septembre, le passage du vingt-quatrième typhon de l’année en Asie. Le gouvernement a conseillé à 1,5 million de personnes d’évacuer leur domicile. Trami devait survoler la plus grande partie de l’archipel avant de s’affaiblir légèrement, tout en causant de très fortes intempéries encore lundi.

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    L’œil du typhon Trami a balayé, dimanche 30 septembre, le Japon. Il a provoqué des rafales atteignant parfois les 216 km/h.


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  • Les migrants de l’« Aquarius » sont arrivés à Malte

    Les migrants de l’« Aquarius » sont arrivés à Malte

    Les 58 migrants sauvés au large de la Libye par le navire humanitaire Aquarius sont arrivés, dimanche 30 septembre, dans le port de La Valette, à Malte, après presque une semaine d’attente au large de la petite île méditerranéenne. Ces personnes, essentiellement d’origine libyenne, avaient d’abord été transférées dans la matinée sur un navire des gardes-côtes maltais depuis l’Aquarius.

    Ce dernier est resté au large, dans les eaux internationales, de crainte d’être saisi ; il s’est, en effet, vu retirer son pavillon par le Panama, le résultat de pressions italiennes, selon Nick Romaniuk, le responsable des opérations de sauvetage.

    Ces 58 migrants, dont 17 femmes et 18 mineurs, une fois débarqués et les contrôles sanitaires et légaux effectués, seront ensuite transférés vers plusieurs pays européens, conformément à un accord trouvé mardi. Aux termes de cet accord, la France accueillera 18 de ces migrants, l’Allemagne et l’Espagne, 15 chacune, et le Portugal, 10.

    Lire aussi :   Un pays a-t-il le droit de fermer ses ports aux bateaux secourant les migrants ?

    Cinq morts dans un naufrage de migrants au large de la Turquie

    Cinq personnes ont péri dans le naufrage d’un bateau pneumatique transportant des migrants, dimanche au large des côtes nord-ouest de la Turquie, a rapporté l’agence officielle Anatolie. Les gardes-côtes turcs ont découvert les cinq corps après le naufrage de l’embarcation au large du district d’Enez dans la province d’Edirne.

    Craignant que le nombre de personnes à bord ne soit plus élevé, les gardes-côtes ont poursuivi leurs recherches pour tenter de retrouver d’autres éventuels passagers, selon l’agence, qui n’a pas fourni de précisions sur la nationalité des migrants décédés. La cause du naufrage n’a pas été précisée. Une tempête sévissait dimanche en Méditerranée, affectant la Grèce et les rivages de la mer Egée en Turquie.

    Plus de trois millions de Syriens et quelque 300 000 Irakiens sont réfugiés en Turquie, qui est l’un des pays de transit des migrants tentant de rejoindre l’Europe. La vague migratoire a atteint son pic en 2015, année où plus d’un million de personnes, dont beaucoup fuyant la guerre en Syrie, ont rejoint la Grèce depuis la Turquie, principalement par voie maritime. Le nombre de personnes tentant cette traversée a depuis fortement chuté en raison d’un accord migratoire controversé conclu entre l’Union européenne et Ankara en mars 2016.

    Lire aussi :   Sur l’« Aquarius » : « Ce sont surtout des familles libyennes qui étaient bien établies »

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  • Syrie : incertitudes sur le premier retrait d’un groupe rebelle après l’accord russo-turc

    Syrie : incertitudes sur le premier retrait d’un groupe rebelle après l’accord russo-turc

    L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait savoir, dimanche 30 septembre, qu’un groupe rebelle proturc avait commencé à se retirer de la future « zone démilitarisée » dans le nord-ouest de la Syrie, des propos rapidement contredits par des groupes rebelles sur place. Ce retrait, s’il est avéré, constituerait une première depuis l’accord conclu entre Moscou et Ankara qui doit permettre d’éviter une offensive meurtrière du régime sur la province d’Idleb.

    « Des unités de Faylaq Al-Cham se retirent depuis dimanche matin avec leurs armes lourdes, dont des chars et des canons, du sud de la province d’Alep et de la banlieue ouest de la ville », a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Il s’agit du premier groupe à se retirer depuis la conclusion de l’accord », a-t-il ajouté.

    Conclu à Sotchi (Russie) le 17 septembre, l’accord russo-turc permettrait d’éloigner, à court terme, la perspective d’une offensive militaire du régime syrien. Il prévoit la création d’ici au 15 octobre d’une « zone démilitarisée » de 15 à 20 kilomètres de large, sous contrôle de la Russie et de la Turquie.

    Mais sa mise en application, qui implique le renoncement aux armes lourdes, est soumise à l’accord des divers groupes rebelles et djihadistes. Peu après l’annonce de l’OSDH, le Front national de libération (FNL), coalition de groupes rebelles (dont Faylaq Al-Cham) de la province d’Idleb et de ses environs, a d’ailleurs nié « catégoriquement » tout retrait d’armes lourdes de cette zone, via la voix de son porte-parole, Naji Moustafa.

    « ll n’y a eu aucun changement au niveau de l’emplacement des armes ou de redéploiement des combattants », a clamé à son tour Seif al-Raad, porte-parole d’un des groupes rebelles, tout en notant que son groupe « adhér(ait) à l’accord conclu à Sotchi ». A la suite de ces démentis, l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de correspondants dans le pays en guerre, a lui maintenu que des armes avaient bel et bien été retirées.

    Lire aussi :   Syrie : l’accord russo-turc de Sotchi offre un répit aux rebelles d’Idlib

    Tampon entre territoires du régime syrien et des insurgés

    En forme de fer de cheval, la future « zone démilitarisée » doit servir de tampon entre les territoires tenus par le régime syrien et ceux acquis aux insurgés. Elle concerne la province d’Idleb et des secteurs des régions voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié, qui constituent ensemble le dernier bastion insurgé dans la Syrie en guerre.

    La partie est toutefois loin d’être gagnée : samedi, Jaich Al-Ezza, un groupe rebelle actif dans le nord de la province de Hama, avait déjà dit rejeter l’accord russo-turc, tout comme l’avait fait le groupuscule djihadiste Houras Al-Din, lié à Al-Qaida. Le principal groupe djihadiste, Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), qui domine plus de la moitié de la région d’Idleb, n’a, lui, toujours pas fait connaître sa décision.

    Le FNL, formé début août à l’instigation de la Turquie, avait favorablement accueilli, mais non sans prudence, l’accord russo-turc. Faylaq Al-Cham, qui compte de « 8 500 à 10 000 combattants », est, pour sa part, « le deuxième groupe le plus puissant dans le nord syrien en termes d’équipements militaires et le troisième en termes d’effectifs », croit savoir le directeur de l’OSDH.

    Nombreux groupes rebelles réfractaires

    Ce début de retrait de Faylaq Al-Cham intervient trois jours après une réunion entre des responsables turcs et des représentants des groupes rebelles, d’après l’OSDH, qui visait à favoriser la mise en application de l’accord de Sotchi. Parmi les réfractaires, des concertations internes intenses seraient en cours au sein du groupe HTS. Quant à Jaich Al-Ezza, il l’a jugé en l’état trop favorable au régime.

    Il « grignote les zones libérées et renfloue Bachar Al-Assad », a jugé son principal responsable, Jamil Al-Saleh. Le refus de Jaich Al-Ezza de se conformer à l’accord a été suivi samedi soir par des échanges d’obus et de tirs à l’artillerie lourde entre les combattants du groupe rebelle et des factions djihadistes, d’une part, et les forces du régime, d’autre part, dans les régions de Hama et de Lattaquié. Selon l’OSDH, qui n’a pas fait état de victimes, des échanges se poursuivent dimanche « dans le nord de Hama et le nord-est de Lattaquié ».

    La province d’Idleb et les zones avoisinantes sont depuis des semaines dans le viseur du régime, qui a enchaîné les victoires et contrôle, désormais, près des deux tiers du territoire. Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie par le régime de Bachar Al-Assad, le conflit syrien s’est complexifié au fur et à mesure des années. Il a fait plus de 360 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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  • Nucléaire : une « fake news » crée un mouvement de panique en Wallonie

    Nucléaire : une « fake news » crée un mouvement de panique en Wallonie

    Le parquet de Liège, en Belgique, a ouvert, samedi 29 septembre, une enquête après la diffusion d’une fausse information sur une explosion nucléaire qui a déclenché la panique chez certains habitants de la Wallonie. « Alerte : explosion atomique à Tihange », avait titré, dans la nuit de vendredi à samedi, l’un des principaux sites d’information du pays, RTL Info. Du moins pouvait-on le croire. Sa page d’ouverture avait, en réalité, été imitée et détournée, avec une copie quasiment parfaite de son logo et de son habillage.

    La rumeur a rapidement enflé. Les services de secours et la police ont reçu de nombreux appels et des habitants pris de panique ont quitté à la hâte leur domicile, malgré un démenti rapide de RTL Info, diffusé à la demande du centre de crise du ministère de l’intérieur. La police judiciaire fédérale et des experts de la Computer Crime Unit, spécialisée dans l’analyse des systèmes informatiques, tentent de déterminer l’adresse IP du pirate. Celui-ci risque une peine de six mois à cinq ans d’emprisonnement et une lourde amende, pouvant atteindre 800 000 euros. RTL Info a porté plainte pour usurpation de son image.

    L’auteur de la fake news voulait visiblement jouer sur les peurs alors que deux des trois réacteurs de la centrale de Tihange, exploitée par Electrabel, une filiale d’Engie, sont actuellement à l’arrêt en raison de problèmes techniques. Des anomalies dans le béton des cuves font actuellement l’objet d’une enquête. Le troisième réacteur doit, lui, faire l’objet, d’un entretien approfondi prochainement.

    Sortie du nucléaire prévue en 2025

    Selon des manifestants antinucléaires venus de Belgique, des Pays-Bas et d’Allemagne qui défilaient samedi dans la région de Tihange, un éventuel incident dans cette centrale entraînerait l’évacuation de cinq millions d’habitants et aurait des répercussions dans un rayon de 250 kilomètres.

    La Belgique, dont le parc est très vieillissant, doit, en principe, sortir du nucléaire en 2025 – la première décision date de 2003 – mais n’est visiblement pas prête pour cette échéance. En novembre, six des sept réacteurs du royaume seront à l’arrêt, ce qui laisse entrevoir un risque réel de pénurie et de black-out.

    Electrabel a annoncé récemment le report de plusieurs mois du redémarrage des réacteurs Tihange 2 et 3, initialement prévu pour cet automne. La ministre de l’énergie, Marie-Christine Marghem, accuse l’exploitant de mauvaise gestion. Elle espère pouvoir acheter l’électricité manquante en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas, ce qui pose des problèmes techniques non résolus à ce stade.

    Lire aussi :   La Belgique de plus en plus proche du « black-out »

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  • En Indonésie : le festival des allumés du Vespa

    En Indonésie : le festival des allumés du Vespa

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    LE MONDE |

    Des centaines de passionnés de Vespa se rendent chaque année au festival de Kediri, sur l’île de Java, pour y présenter leurs créations. Cela va du célèbre scooter italien aux véhicules bricolés, style Mad Max, et équipés de fausses mitrailleuses, d’une douzaine de pneus supplémentaires ou de jouets en peluche. Le photographe Darren Whiteside, de l’agence Reuters, a passé quelques jours avec ces passionnés.

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  • Président Trump, an II : parenthèse en Absurdie

    Président Trump, an II : parenthèse en Absurdie

    Entre ses interventions aux Nations unies (ONU) et l’âpre et douloureuse journée de témoignages au Sénat pour la confirmation du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême, Donald Trump s’est offert une pause, mercredi 26 septembre, dans la salle de réception d’un grand hôtel de New York. Il y a tenu sa deuxième conférence de presse en dix-neuf mois.

    L’occasion d’un voyage de 88 minutes sur des terres incertaines, d’un propos aussi libre que décousu dominé par le plaisir visible d’un narcissique invétéré d’être à nouveau au centre de l’attention de tous. Le président des Etats-Unis a beau dénoncer jusqu’à l’écœurement devant ses sympathisants les « médias bidons », les qualifier d’« ennemi du peuple », il ne peut résister à la caresse d’un objectif de caméra, ou à celle d’un titre de ce New York Times qu’il « aimait » et dont il apprécierait tant qu’il salue sa présidence.

    Pendant près d’une heure et demie, en réel virtuose du désordre, Donald Trump a donc distribué à la volée les questions et les réponses parfois sans aucun lien avec ce qui précédait, partant des visages familiers, comme celui de John Roberts, de la chaîne conservatrice Fox News, jusqu’à ce « Monsieur Kurde » qui renvoyait à un journaliste du Kurdistan irakien. Le président des Etats-Unis a repeint son pays à ses couleurs, celle du « winner » incapable d’autre chose que le succès.

    George Washington convoqué

    Les guerres commerciales ? Elles tournent à notre avantage, a assuré le président en annonçant notamment l’ouverture de « huit aciéries au minimum » (il en restait à six en juin) dont personne n’a pourtant trouvé la trace. Les nominations de juges ? Mes prédécesseurs n’ont rien fait ! « Ils étaient fatigués, ils étaient contents d’eux-mêmes, il s’est produit quelque chose », a assuré un Donald Trump en apparence perplexe alors que le Sénat contrôlé par les républicains avait pratiquement gelé à partir…

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