Depuis Oslo, où il participait au conseil nordique des ministres, mercredi 31 octobre, le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, a plaidé en faveur d’une réaction « européenne » contre Téhéran qu’il accuse d’avoir fomenté un projet d’attentat sur son territoire. S’il est favorable à l’adoption de sanctions, M. Rasmussen a précisé qu’il n’était pas question de remettre en cause l’accord sur le nucléaire iranien.
Au Danemark, des rumeurs sur l’implication de Téhéran circulaient depuis le 28 septembre et la rocambolesque opération de police, qui avait paralysé une bonne partie du pays pendant plusieurs heures. Mardi 30 octobre, Finn Borch Andersen, le chef des services de renseignement danois, Politiets Efterretningstenest (PET), a confirmé que l’opération avait pour but d’empêcher une tentative d’assassinat contre trois Iraniens, domiciliés à Ringsted, commune de 30 000 habitants, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Copenhague.
Le patron de PET a révélé qu’un des responsables présumés, un Norvégien de 39 ans d’origine iranienne, avait été interpellé le 21 octobre à Göteborg par la police suédoise. Placé à l’isolement, « il est soupçonné d’avoir permis aux services de renseignement iraniens d’opérer au Danemark et d’avoir participé à la préparation d’une tentative d’attentat », a précisé Finn Borch Andersen.
Jugeant ces informations « totalement inacceptables », le chef de la diplomatie danoise Anders Samuelsen a immédiatement convoqué l’ambassadeur iranien en poste à Copenhague et rappelé l’ambassadeur danois en Iran. Avant de quitter Téhéran, mercredi, le diplomate a été reçu par le ministre iranien des affaires étrangères, qui a dénoncé une « campagne de désinformation ».
Des menaces contre les exilés iraniens
L’ambassadeur danois avait déjà été convoqué par le chef de la diplomatie iranienne, le 22 septembre, avec ses homologues britannique et néerlandais. Quelques…
Jeune communiste, il a notamment participé à la résistance au Vénézuela contre la dictature du général Marcos Pérez Jimenez.
Par Paulo A. ParanaguaPublié hier à 22h59, mis à jour à 01h26
Lecture 3 min.
Article réservé aux abonnés
Personnalité de la politique au Venezuela pendant six décennies, Teodoro Petkoff, décédé le mercredi 31 octobre, à l’âge de 86 ans, est parvenu à réinventer sa vie plusieurs fois et à réorienter la gauche par la même occasion. Jeune communiste, il participe à la résistance contre la dictature du général Marcos Pérez Jimenez (1952-1958). Ensuite, il est de ceux qui ont lancé le Parti communiste vénézuélien (PCV) dans la lutte armée, alors qu’un président social-démocrate, Romulo Betancourt (1959-1964), avait été élu avec un large soutien. Il est aussi un des premiers à reconnaître que la guérilla était une impasse.
En 1968, il condamne l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie et provoque une polémique qui l’amène, trois ans plus tard, à fonder le Mouvement pour le socialisme (MAS). Lorsque ce parti soutient la candidature du lieutenant-colonel Hugo Chavez à la présidence, en 1998, il s’en écarte car il ne fait pas confiance au militaire putschiste. Le journaliste prend désormais la relève du militant, pour décrypter le chavisme, mais aussi pour critiquer vertement les écarts de l’opposition.
Teodoro Petkoff était né le 3 janvier 1932 à Maracaibo, capitale pétrolière du Venezuela. Le père, Petko Petkoff, était un communiste bulgare, réfugié au Venezuela avec son épouse, Ida Malec, une juive polonaise, médecin douée pour les langues, passée par la Sorbonne. Leur fils aîné dévore les livres et découvre Les Misérables de Victor Hugo. A Caracas, il fait des études universitaires d’économie et propose au journal du PCV d’écrire la chronique sportive : il est fan de baseball.
La dictature de Pérez Jimenez n’est pas tendre pour les clandestins : le jeune homme subit la torture et fait ses premiers séjours en prison – il y en aura six, dont un de trois ans, au cours duquel il apprend le français et l’anglais. L’avènement de la démocratie, en 1958, ne calme pas les esprits, car la jeunesse radicalisée rêve d’imiter Fidel Castro à Cuba. Le PCV et La Havane se lancent donc dans le maquis. Les principaux exploits de Petkoff sont deux évasions spectaculaires ; l’une individuelle, en 1963, en descendant sept étages de l’hôpital militaire par une corde ; l’autre collective, en 1967, grâce à un tunnel creusé de l’extérieur jusqu’à la cellule où se trouvent des dirigeants du PCV.
Critique sévère du castrisme
Son autocritique de la stratégie castriste est sévère :
Près de 2 000 Salvadoriens ont quitté la capitale San Salvador, mercredi 31 octobre, avec l’intention de se rendre aux Etats-Unis. Ce départ est inspiré par l’exemple des milliers de migrants Honduriens, partis il y a deux semaines de San Pedro Sula, qui ont déjà pu franchir la frontière avec le Mexique et se dirigent vers la frontière américaine.
Mais à quelques jours des élections de mi-mandat, le président des Etats-Unis, Donald Trump, refuse d’accueillir ces migrant sur le sol américain. Depuis les jardins de la Maison Blanche, mercredi, il a annoncé un renforcement de la présence militaire à la frontière avec le Mexique :
« En ce qui concerne la caravane, notre armée est déployée. Nous en avons environ 5 000, nous irons jusqu’à 10 000 ou 15 000 soldats. »
Les migrants salvadoriens, qui disent fuir le chômage, la misère et la violence des bandes criminelles dans leur pays, se sont répartis en deux cortèges. Un premier groupe a quitté San Salvador avant l’aube après avoir campé sur place, le second dans le courant de la matinée. Ils ont pris la direction de la frontière avec le Guatemala, qu’ils doivent traverser avant d’arriver au Mexique.
« Ici, il n’y a pas d’espoir »
« Nous partons parce qu’ici il y a beaucoup de pauvreté et de délinquance », explique María Cortez, 36 ans, qui a entrepris le voyage avec son mari Jonas et cinq enfants âgés de 3 à 19 ans. Pour Anthony Guevera, un autre migrant présent dans le cortège :
« Ici, il n’y a pas d’espoir. Je suis au chômage depuis février, ma femme n’a pas d’emploi depuis le mois de mai… C’est ce qui nous a décidés à partir. »
Les migrants reçoivent en chemin des dons en vivres de communautés catholiques ou d’organisations de la société civile. Ils sont également à l’affût de camions dont les chauffeurs accepteraient de les transporter quelques kilomètres. Une précédente « caravane » d’un demi-millier de migrants a déjà quitté le Salvador dimanche dernier et a pu franchir lundi soir sans encombre la frontière entre le Guatemala et le Mexique, selon des sources officielles.
Le ministère de l’environnement brésilien a exprimé sa « surprise » et sa « préoccupation » mercredi 31 octobre, au lendemain de l’annonce qu’il fusionnerait avec le ministère de l’agriculture après l’entrée en fonction du gouvernement de Jair Bolsonaro, en janvier 2019.
A l’issue d’une réunion du président élu d’extrême droite Jair Bolsonaro et de ses proches conseillers à Rio de Janeiro, mardi 30 octobre, le député Onyx Lorenzoni, présenté comme le futur chef du gouvernement, a confirmé que « l’agriculture et l’environnement feront partie du même ministère ».
« Nous avons reçu avec surprise et préoccupation la nouvelle de la fusion avec le ministère de l’agriculture », a écrit dans un communiqué Edson Duarte, l’actuel ministre de l’environnement du président conservateur Michel Temer. Le Brésil détient notamment 60 % de la forêt amazonienne, avec une biodiversité d’une grande richesse. Mais l’Amazonie a perdu 20 % de sa surface ces 50 dernières années en raison d’une déforestation contre laquelle Brasilia doit lutter.
Les écologistes brésiliens considèrent que cette fusion reviendrait à sacrifier la protection de l’environnement aux intérêts du puissant lobby de l’agro-business, qui soutient ouvertement le président Jair Bolsonaro. Cette mesure inquiéterait même des représentants de ce lobby, qui craignent des sanctions commerciales de pays étrangers sur les exportations brésiliennes de viande ou de soja, deux productions à fort impact environnemental.
L’écologiste Marina Silva, ex-ministre de l’environnement et candidate à la présidentielle, a qualifié cette fusion de « désastre », estimant sur Twitter qu’« une ère tragique s’ouvre où la protection de l’environnement est égale à zéro ».
Un nouveau ministère résultant d’une fusion « aurait des difficultés opérationnelles », ajoute le ministre Edson Duarte, et « l’économie nationale en pâtirait, particulièrement l’agro-business, face à de possibles représailles commerciales de la part de pays importateurs ».
Les deux ministères « ont chacun leur propre ordre du jour », ajoute M. Duarte. Une fusion rendrait plus difficile, selon les experts, le redémarrage dont la huitième économie mondiale a besoin. Cette fusion s’explique en partie par le fait que Jair Bolsonaro a décidé de réduire de moitié, de 29 à 15, le nombre de ministères afin d’alléger le poids de l’Etat.
Mais le futur président n’a jamais montré d’intérêt pour la protection de l’environnement. Dans son programme électoral, on ne trouvait aucune mention de l’Amazonie, de la déforestation ou du réchauffement climatique. Il a aussi laissé entendre qu’il pourrait, dans certaines circonstances, annoncer un retrait du Brésil de l’accord de Paris sur le climat.
Le magistrat espagnol qui devait juger Neymar pour les présumées irrégularités de son transfert au FC Barcelone, en 2013, estime que le joueur encourt jusqu’à six ans de prison et que trois juges doivent donc présider son procès, a appris l’AFP de sources judiciaires, mercredi 31 octobre.
Le footballeur brésilien, ses parents, le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, et son prédécesseur à la tête du club, Sandro Rosell, sont en attente de ce procès en Espagne, pour le présumé délit de « corruption » lors du recrutement de Neymar par le Barça en 2013.
Bartomeu, Rosell et le FC Barcelone devront en outre répondre du délit d’« escroquerie », tout comme l’ancien club de Neymar au Brésil, Santos, et son ex-président, Odilio Rodrigues Filho. L’affaire avait été déclenchée par une plainte du groupe brésilien DIS, ancien détenteur d’une partie des droits du joueur, s’estimant lésé dans l’opération.
Le juge José Maria Vazquez Honrubia a considéré mercredi que selon l’accusation présentée par DIS pour « corruption dans les affaires » et « escroquerie », « la peine pouvant être imposée en principe [à Neymar] pourrait être de quatre à six ans », selon une ordonnance à laquelle l’AFP a eu accès.
Un procès une nouvelle fois retardé
La peine encourue étant supérieure à cinq ans, le juge considère que ce sont trois juges qui devront présider le procès du footballeur. Il a donc saisi la chambre pénale de l’Audience nationale, juridiction réservée aux cas ayant une importance nationale ou internationale.
Dans la pratique, sa décision retarde encore davantage l’éventuel procès. En mai 2017, la justice espagnole avait conclu que Neymar devait être jugé mais aucune date de procès n’avait encore été fixée.
Dans un premier temps, le FC Barcelone avait chiffré officiellement le transfert de Neymar à 57,1 millions d’euros – 40 millions pour la famille de Neymar et 17,1 millions pour Santos – mais la justice espagnole a calculé qu’il avait été au moins de 83 millions d’euros.
DIS, qui avait touché 6,8 millions d’euros sur les 17,1 reçus par Santos, a estimé que le Barça et Neymar s’étaient alliés pour cacher le véritable montant du faramineux transfert.
Le parquet a réclamé une peine de deux ans d’emprisonnement à l’encontre de Neymar qui, dans sa déposition devant le juge, avait plaidé qu’il ne faisait que jouer au foot et accordait une confiance aveugle à son père, également son agent.
L’affaire oscille entre l’inquiétant et le saugrenu pour basculer franchement dans le ridicule. Une campagne de diffamation visant le procureur spécial Robert Mueller a été déjouée mardi 30 octobre, avant même d’avoir été réellement lancée. Son but aurait été de mêler le nom de M. Mueller à des accusations d’agressions sexuelles dans le but de l’affaiblir dans son travail d’enquête sur les possibles liens entre Moscou et des individus liés à la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.
Cette entreprise marquée du sceau de l’amateurisme le plus effarant semble avoir été orchestrée par des personnalités douteuses, grenouillant à l’extrême droite des réseaux sociaux et connues pour divers épisodes passés mêlant désinformation, soif de médiatisation, théorie conspirationniste et litiges divers. S’y ajoutent dans ce cas-ci de faux comptes LinkedIn de professionnels du renseignement – l’un d’entre eux illustré par un portrait de l’acteur allemand Christopher Waltz –, une officine d’intelligence économique qui s’avérera parfaitement imaginaire et surtout de grosses sommes d’argent proposées à d’anciennes collaboratrices supposées de M. Mueller contre de faux témoignages d’agressions sexuelles le concernant.
Tout commence pourtant de la manière la plus sérieuse qui soit : une demande formelle d’enquête envoyée mardi par le bureau du procureur spécial Robert Mueller, l’homme que les partisans les plus radicaux de Donald Trump rêvent de voir tomber, à la police fédérale américaine, le FBI. En cause, des allégations dont les équipes de M. Mueller avaient eu connaissance la semaine dernière et selon lesquelles des femmes s’étaient vu proposer de l’argent pour porter des accusations fallacieuses à son encontre.
D’après le New York Times, dès le 17 octobre, une personne se présentant comme Lorraine Parsons a commencé à entrer en contact avec des journalistes afin de leur faire part d’une offre de cette nature dont elle avait été récemment la cible. Elle leur a notamment fait état d’un premier appel émis par un certain Bill Christensen, désireux d’obtenir des informations sur le procureur spécial M. Mueller, avec lequel elle dit avoir travaillé au début des années 1970.
Par la suite, ce M. Christensen lui aurait proposé, toujours selon le New York Times, la somme de 50 000 dollars pour qu’elle porte des accusations de harcèlement sexuel et de harcèlement au travail contre M. Mueller. Le prix de ce mensonge était assorti d’une prime de 10 000 dollars s’il était proféré dans des délais brefs, d’après les déclarations de Lorraine Parsons. Les journalistes contactés ne sont toutefois pas parvenus à obtenir un témoignage verbal de la part de Mme Parsons et ses traces en ligne sont inexistantes, des éléments qui pourraient indiquer que la personne en question a eu recours à un pseudonyme.
Dans ses échanges avec Lorraine Parsons, ce Bill Christensen dit travailler pour l’avocat et lobbyiste conservateur Jack Burkman, un individu qui s’est illustré au cours des dernières années par des théories du complot fantaisistes conçues pour nuire au camp démocrate et aux adversaires de Donald Trump. M. Burkman s’est notamment fait connaître par son adhésion à une thèse conspirationniste imputant la mort de Seth Rich, un jeune employé du parti démocrate tué selon la police lors d’un vol à main armée qui a mal tourné, à une machination de membres de « l’Etat profond » (« deep State »). Selon ce discours, qui a rencontré un certain écho, ses tueurs, à la solde des ennemis de Donald Trump, auraient été chargés de punir un mauvais élément susceptible de trahir son parti en révélant des informations sensibles.
Contacté par le site d’information américain The Daily Beast, M. Burkman a un positionnement des plus contradictoires. Tout en niant son implication dans cette affaire d’achat de faux témoignage contre le procureur spécial Robert Mueller, il prétend disposer d’un témoin en mesure d’établir des faits de harcèlement sexuel le concernant et qu’il entend le présenter lors d’une conférence de presse prévue jeudi. Par le passé, M. Burkman s’est déjà couvert de ridicule en organisant de tels événements censés présenter des témoins mystérieux porteurs de scandales mais qui ont systématiquement fait flop.
Deuxième tentative : le faux cabinet de Jacob Wohl
Une autre tentative d’achat de faux témoignage a été révélée. Elle concerne cette fois une professeure de la faculté de droit du Vermont, Jennifer Taub. Mme Taub a en effet affirmé au site d’information du mensuel The Atlanticavoir reçu le 22 octobre un courrier électronique lui demandant contre des sommes d’argent restant à négocier des informations compromettantes au sujet du passé du procureur spécial Mueller. Or Mme Taub ne l’a jamais rencontré, détail que semblait ignorer l’expéditeur. Ce dernier se présente sous le nom de Simon Frick et se dit employé d’une officine de renseignement privée baptisée Surefire Intelligence.
Photographies d’illustration représentant des poignées de mains costumées, des gratte-ciel et des silhouettes de businessmen à contre-jour devant des baies vitrées aux stores baissés, slogans ciselés, le site Internet de cette firme a toutes les apparences de l’authenticité. Pourtant, l’entreprise Surefire Intelligence qui est entrée en relation avec Mme Taub n’existe pas. Sur le réseau social professionnel Linkedin, le Simon Frick ayant contacté Mme Taub a pour photographie de profil un portrait de l’acteur austro-allemand Christopher Waltz, pourtant connu aux Etats-Unis pour son rôle dans Django Unchained, le film de Quentin Tarantino.
Le caractère grossier de ce faux prend toute sa saveur à mesure que l’on découvre les autres profils LinkedIn liés au cabinet Surefire, aujourd’hui désactivés, mais que les journalistes du site d’investigation Bellingcat ont pu consulter. La chef de bureau de l’officine à Tel Aviv, Talia Yaniv, a le visage de la mannequin israélienne Bar Rafaeli. Son chef de bureau à Washington a les traits de Jim Simpson, l’époux de l’actrice américaine Sigourney Weaver, et le portrait attribué à son chef adjoint des opérations est en fait une photographie d’un pasteur établi dans le Michigan. Surefire est donc une coquille vide, maladroitement maquillée, et que les enquêteurs de Bellingcat n’ont eu aucun mal à rattacher à un agitateur d’extrême droite très actif sur Twitter, où il se présente comme « financier et commentateur politique âgé de vingt ans » : Jacob Wohl. La photographie de profil d’un certain Matthew Cohen, le chef supposé de Surefire, n’est d’ailleurs qu’une version assombrie d’un portrait de Jacob Wohl.
Odd. Jacob Wohl says he doesn’t know nuttin’ about Surefire Intelligence, the firm tied to the bizarre Mueller alle… https://t.co/5RlRHXQsTf
— JaneMayerNYer (@Jane Mayer)
M. Wohl, figure connue des communautés en ligne de l’extrême droite américaine, qui doit une partie de sa notoriété à des retweets de Donald Trump, est aussi connu pour avoir lancé à la fin de son adolescence un hedge found aux activités litigieuses. Il se trouve par ailleurs être, selon Daily Beast, un ami de Jack Burkman, le lobbyiste conspirationniste pour le compte duquel la première proposition d’achat de faux témoignage contre le procureur spécial Robert Mueller a été formulée à la personne qui s’est présentée aux médias américains comme Lorraine Parsons.
Avant que l’affaire ne s’effondre et ne révèle toute son ineptie, Jacob Wohl avait tenté de mettre ceux qui le suivent sur Twitter en appétit en annonçant mardi un scandale à venir concernant le procureur spécial Robert Mueller.
Le diplomate norvégien Geir Pedersen a été nommé, mercredi 31 octobre, comme nouvel émissaire de l’ONU pour la Syrie. Il devient ainsi le quatrième négociateur chargé de trouver une solution pacifique au conflit qui dure depuis 2011.
Il prendra ses fonctions fin novembre, a précisé un porte-parole de l’ONU, et succédera à l’Italo-Suédois Staffan de Mistura, qui avait annoncé son départ en octobre après quatre ans de travail infructueuses. M. Pedersen l’avait déjà remplacé en 2005 au Liban comme représentant personnel du secrétaire général de l’ONU dans le sud du Liban, avant de devenir coordinateur spécial de l’ONU pour le Liban jusqu’en 2008.
Actuellement ambassadeur de Norvège en Chine, M. Pedersen avait auparavant représenté son pays auprès de l’ONU, entre 2012 et 2017. Diplomate chevronné, il a notamment participé à l’équipe norvégienne aux négociations secrètes qui conduisirent en 1993 aux accords d’Oslo entre des négociateurs israéliens et palestiniens.M. Pedersen a également représenté son pays de 1998 à 2003 auprès de l’Autorité palestinienne, après avoir exercé diverses responsabilités entre 1995 et 1998 au ministère des affaires étrangères norvégien.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait informé le Conseil de sécurité de son intention de nommer M. Pedersen dans une lettre que l’AFP a pu consulter dans la nuit de mardi à mercredi. « Je suis heureux de vous informer de mon intention d’annoncer la nomination de M. Geir O. Pedersen comme mon envoyé spécial pour la Syrie. En prenant cette décision, j’ai demandé de nombreux avis, y compris celui du gouvernement de la République arabe de Syrie », a notamment écrit M. Guterres.
« Solution politique complète et crédible »
« M. Pedersen va soutenir les parties syriennes en facilitant une solution politique complète et crédible, en mesure de satisfaire les aspirations du peuple syrien », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l’ONU remercie également M. de Mistura pour ses « efforts » visant à ramener la paix en Syrie.
Du côté de l’opposition syrienne, le porte-parole du CNS (le Comité des négociations syriennes, qui représente les principaux groupes d’opposition) Yahya Al-Aridi a estimé que le changement d’émissaire n’aurait guère d’impact sur le sort de son pays s’il n’y avait pas de volonté internationale et de consensus sur une feuille de route politique.
« Cet homme a de l’expérience, allant de l’Irak au Liban et aux Nations unies, a-t-il déclaré à l’AFP. Nous espérons qu’il sera plus ferme et nommera immédiatement les choses par leur nom. Davantage de cajoleries et d’apaisement, ce n’est pas ce dont le dossier syrien a besoin actuellement. »
Les dirigeants israéliens ont multiplié ces derniers jours les déplacements dans le Golfe, alors qu’aucun Etat de cette région n’entretient de relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Vendredi 26 octobre, Benyamin Nétanyahou s’est rendu à Oman, à l’invitation du sultan Qabous. La dernière visite d’un premier ministre israélien dans ce pays remontait à 1996, avec Shimon Pérès. Au même moment, la ministre des sports de son gouvernement, Miri Regev, assistait à un tournoi de judo à Abou Dhabi, avant de visiter la mosquée Cheikh Zayed, fierté des Emirats arabes unis.
Le ballet des officiels israéliens dans le Golfe s’est poursuivi lundi avec la venue à Dubaï du ministre des communications Ayoub Kara, à l’occasion d’une conférence internationale sur la cybersécurité. Enfin, Israel Katz, le ministre des transports du gouvernement Nétanyahou, est attendu cette semaine à Oman, là aussi pour une conférence internationale.
Le politologue émirien Abdelkhaleq Abdullah, rencontré à Dubaï, décrypte pour Le Monde les dessous du mouvement de rapprochement entre l’Etat hébreu et les monarchies du Golfe.
Quel intérêt le sultan Qabous d’Oman avait-il à recevoir Benyamin Nétanyahou ?
La version officielle dit qu’il s’agit de faciliter la reprise du processus de paix. Mais ce n’est pas du tout crédible. Avec un idéologue de droite comme Nétanyahou au pouvoir en Israël, la porte de la paix est fermée à double tour. Tout le monde le sait. Alors pourquoi Qabous s’est-il livré à cette opération ? Je pense qu’il y a des échanges de renseignements entre Israël et Oman. En atteste la composition de la délégation qui accompagnait Nétanyahou [le directeur du Mossad Yossi Cohen, le directeur du Conseil de sécurité nationale Meir Ben-Shabbat et le général Avi Bluth, conseiller militaire du chef du gouvernement].
Oman a de bonnes relations avec l’Iran. M. Nétanyahou est-il venu à Mascate pour envoyer…
Un adolescent de 17 ans s’est fait exploser, mercredi 31 octobre, dans une antenne locale des services russes de renseignement intérieur (FSB) dans le nord du pays, blessant trois employés, selon les autorités.
L’attaque a eu lieu à 8 h 52, heure locale – 6 h 52 à Paris – dans l’entrée du bâtiment qui abrite l’antenne régionale du FSB, l’héritier du KGB soviétique, à Arkhanguelsk, une ville à un millier de kilomètres au nord de Moscou au bord de la mer Blanche.
« Selon les premières informations, la personne qui est entrée dans le bâtiment a sorti d’un sac un objet non identifié qui a explosé dans ses mains, lui causant des blessures mortelles », a fait savoir le comité antiterroriste dans un communiqué. « Trois employés du FSB ont reçu des blessures de divers degrés. »
Le comité d’enquête, organe dépendant du Kremlin et chargé des principales affaires, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « acte terroriste », ainsi que pour « détention illégale de munitions ».
Il a identifié la personne décédée comme « un résident local de 17 ans, qui a introduit un engin explosif artisanal dans le bâtiment ». Il s’agit d’un étudiant d’un établissement technique local, Mikhaïl Zlobitski, a affirmé à l’Agence France-Presse un responsable des forces de l’ordre locales, sous le couvert de l’anonymat.
Menace d’un groupe anarchiste
Le Comité a publié sur son compte Twitter une photo tirée des images de vidéosurveillance montrant un jeune homme aux cheveux courts, en manteau noir, dans le hall d’entrée d’un bâtiment, la main dans son sac à dos.
Quelques minutes avant l’explosion, un message publié sur le compte Telegram d’un groupe anarchiste avait prévenu que le siège de l’antenne régionale du FSB serait bientôt la cible d’une « attaque terroriste ». L’auteur du message, qui s’est présenté comme Valérian Panov, a précisé en revendiquer la responsabilité. « J’ai décidé de le faire parce que le FSB est devenu fou. Ils inventent des affaires et torturent les gens », a-t-il expliqué en estimant qu’il serait « très probablement tué dans l’explosion ». « Je vous souhaite un avenir radieux de communisme anarchiste », a-t-il ajouté.
Des anarchistes russes ont, dans le passé, perpétré des attaques visant les autorités en mettant le feu sur des voitures de police ou lançant des cocktails Molotov sur les locaux du parti au pouvoir Russie unie. Mais les attaques contre la police ou les services de sécurité restent rares en Russie, sauf dans le Caucase du Nord, région majoritairement musulmane où les autorités font face à des rebelles islamistes.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que le président russe Vladimir Poutine avait été informé de cette attaque, sans faire plus de commentaires.
Le gouvernement de Charles Michel est de plus en plus embarrassé par les révélations sur le possible financement par la Belgique de milices libyennes, impliquées notamment dans le trafic d’êtres humains. L’affaire, sur laquelle enquête le juge d’instruction bruxellois Michel Claisse depuis plusieurs mois, est liée au dégel de 14,1 milliards d’euros placés sur des comptes en Belgique et bloqués depuis une résolution de mars 2011 du Comité de sanctions des Nations unies.
Ces montants appartenaient au fonds souverain Libyan Investment Authority (LIA), créé en 2006, lié au colonel Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011, et qui gérait quelque 60 milliards d’actifs. Problème : les autorités belges n’auraient pas bloqué les intérêts et dividendes produits par les montants de ces comptes, soit de 3 à 5 milliards depuis 2012.
« Au vu de l’instabilité… »
L’affaire avait démarré à la suite d’un conflit entre leprince Laurent de Belgique et Tripoli. Le frère cadet du roi Philippe voulait récupérer 48 millions d’euros investis dans un projet visant à lutter contre la désertification en Libye. Tripoli avait rompu unilatéralement le contrat signé en 2008. Ce sont les avocats du prince qui ont, au départ, enquêté sur les avoirs gelés en Belgique et mis au jour la disparition de montants importants, ce qui a entraîné l’ouverture de la procédure judiciaire.
A qui a bénéficié l’argent reparti en Libye avec l’aval de la Belgique ? Plus que probablement au fonds d’investissement LIA. On ignore toutefois à qui les fonds ont été finalement alloués. Les responsables gouvernementaux belges sont muets mais un rapport final des Nations unies, publié en septembre et consacré aux sanctions évoquait, pour sa part, le rôle possible de Bruxelles dans des trafics d’armes destinées à diverses factions actives, notamment, dans la traite de migrants et de prostituées.
Le rapport estime que « le fait de mettre les intérêts et autres…