Tag: Culture & Arts

  • “12 Years a Slave”, Oscar du meilleur film

    “12 Years a Slave”, Oscar du meilleur film

    DF_02592.tif-“12 Years a Slave”, le film du Britannique Steve McQueen, sacré meilleur film à la 86e cérémonie des Oscars. C’est la première fois qu’une œuvre réalisée par un Noir est distinguée dans cette catégorie. “12 Years a Slave” repart également avec l’Oscar de la meilleure adaptation pour John Ridley et l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour Lupita Nyong’o.
     

    “12 Years a Slave”, le sacre ! L’œuvre du cinéaste britannique Steve McQueen a décroché l’Oscar du meilleur film lors de la 86e cérémonie des Oscars qui s’est déroulée ce dimanche à Los Angeles. C’est la première fois qu’un long métrage mis en scène par un cinéaste noir obtient cette récompense. Depuis sa présentation au Festival de Toronto l’année dernière, où il a raflé la distinction suprême, “12 Years a Slave” n’a cessé de confirmer son succès tout au long de cette saison de remises de prix qui arrive à son terme avec l’Oscar.

    Trois Oscars pour “12 Years a Slave”

    Le film a également permis à la Kényane Lupita Nyong’o de remporter l’Oscar du meilleur second rôle et à John Ridley de repartir avec celui de la meilleure adaptation. “12 Years a Slave”, produit par Brad Pitt qui a un petit rôle dans le long métrage, est adapté du livre de Solomon Northup, un Afro-américain né libre qui sera réduit en esclavage pendant douze ans.

    Avec son Oscar, Lupita Nyong’o devient la première comédienne originaire du continent à obtenir la statuette dans cette catégorie. Mais c’est la deuxième fois qu’une actrice ramène un Oscar en Afrique. En 2004, la Sud-Africaine Charlize Theron ouvrait la voie avec pour stupéfiante prestation dans “Monster” qui sera récompensée par l’Académie.

    De bien des manières, “12 Years a Slave” marque un tournant à Hollywood.

    Afrik

  • Les Partis Politiques Americains reconnus officiellement

    Les Partis Politiques Americains reconnus officiellement

    usa flagGrands partis politiques

    Political Party

     

    Annee de creation

       
    1.Democratic Party   1828    
    2.Republican Party   1854    
    3.Libertarian Party   1971    
    4.Green Party   1991    
    5.Constitution Party   1992    

    Petits partis politiques

    Parti Politique

    Annee de creation

       
    6. America First Party* 2002    
    7. American Conservative Party 2008    
     8American Freedom Party 2010    
    9. American Populist Party 2009    
    10. Americans Elect 2011    
    11. America’s Party 2008    
    12. Christian Liberty Party* 1996    
    13. Citizens Party of the United States 2004    
    14. Communist Party USA 1919    
    15. Freedom Socialist Party 1966    
    16. Independent American Party 1998    
    17. Justice Party 2011    
    18. Modern Whig Party 2008    
    19. National Socialist Movement 1974    
    20. Objectivist Party 2008    
    21. Party for Socialism and Liberation 2004    
    22. Peace and Freedom Party 1967    
    23. Personal Freedom Party 2010    
    24. Pirate Party 2006    
    25. Prohibition Party 1869    
    26. Reform Party of the United States of America 1995    
    27. Socialist Action 1983    
    28. Socialist Alternative 1986    
    29. Socialist Equality Party 1966    
    30. Socialist Party USA 1973    
    31. Socialist Workers Party 1938    
    32. United States Marijuana Party 2002    
    33. United States Pacifist Party 1983    
    34. Unity Party of America 2004    
    35. Workers World Party 1959    
  • King Kester  Emeneya -Vie et parcours de la star : Trois fois divorcés, Emeneya laisse 11 enfants !

    King Kester Emeneya -Vie et parcours de la star : Trois fois divorcés, Emeneya laisse 11 enfants !

    -*C’est Dieu qui donne. C’est lui aussi qui reprend. Jeudi 13 février 2014, Paris s’est réveillé avec une triste nouvelle. King Kester  Emeneya Nkua Mambu a tiré sa révérence à 5h50 à l’hôpital Marie Lannlongue, à Plessis-Robinson (France). Officiellement, la star congolaise est décédée à la  suite d’un infarctus. Que l’on hésite à rattacher à sa lourde opération de cœur de 2012. La fin de son pèlerinage sur la terre des  vivants nous a poussés à aller encore plus loin,  dans les recherches et témoignages sur la vie et le parcours musical de cette  icône de la chanson congolaise. Beaucoup de choses ont été révélées au sujet de la biographie de l’illustre disparu dont certaines ne sont pas à exposer sur  la place publique. De Kikwit à Lubumbashi et Kinshasa en passant par Paris, Bruxelles jusqu’à Luanda, des témoignages recueillis  renseignent que Kester Emeneya vivait sans se poser des questions sur sa vie d’hier et d’aujourd’hui, même après sa mort.

     
    Concernant sa vie dans la société, l’artiste se comportait comme tout être humain. Très modéré ! Il aimait la femme et  pensait à  constituer une famille stable et aisée, digne de son rang. Le King de la musique congolaise avait surtout le souci de construire une bonne société. 
     
    L’homme propose mais,  Dieu dispose, dit-on. Hélas, l’artiste n’a pu concrétiser tous  ses rêves. Conséquence, il s’est remarié  plusieurs fois à cause de divorces à répétitions. D’après des témoignages recueillis auprès  de son collègue Félix Wazekwa, Emeneya aurait  connu trois divorces dans sa vie de couple. Cela est dû   à l’infidélité et à la trahison conjugale  des femmes dont certaines auraient même franchi le rubicond,  en sortant avec d’autres musiciens congolais et amis de l’homme. Par contre, apprend-on, l’illustre chanteur a pu trouver la paix grâce à sa dernière épouse nommée Florence, ancienne animatrice à la Télévision Kin Malebo. C’est entre les mains de cette jolie dame vivant  à Paris que Kwa Mambu a rendu l’âme. Selon une source proche de sa famille, King Kester aurait  laissé  11 enfants issus de quatre femmes. Ce sont des  grands garçons et  grandes filles résidant,  tous,  en Europe. Parmi les enfants, il y a Yanick Mabiala, franco-congolais, qui est un soldat dans l’armée française. Pour les uns et les autres, Jean Mubiala Emeneya est un père et grand père, qui laisse une  progéniture non négligeable, pouvant assurer et défendre son image de génération  en générations.
    Pour tout  dire, la star laisse ainsi  une veuve, plusieurs enfants et une œuvre abondante.
     
    Œuvres immortelles 

    Du point de vue artistique, le leader et fondateur du groupe  Victoria Eleison n’est pas mort. Son nom et ses œuvres anthologiques resteront  gravés  dans la  mémoire  des  communs  des  mortels et   continueront, surtout,  à peindre la société congolaise,  grâce à la richesse infinie et à la  profondeur  ses idées.  
     
    L’homme de patinage artistique a été une véritable idole pour toute personne qui a été à ses côtés,  même pour 5 minutes seulement. 
     
    Meilleure voix lourde, King Kester revendiquait sans cesse sa place parmi les meilleurs musiciens du pays. Le chanteur s’en va en pleine lumière. Comme il voulait.

    Pour Kester, vivre voulait dire chanter, offrir du plaisir et bain de foule. Même après sa disparition, sa voix ne pourra se taire. Elle continuera à irriguer les  cœurs brisés  avec les «Milena»,  «Amena»,  «Ndako ya ndele», «Dembela», «Teint de bronze», «Dikando», «Ngonda», « La Runda », « Fleur d’été », « Ngabelo, «Sabola Milimu mawa», «Okosi ngai mfumu» et autre «Kimpiatu». Son départ avec la chanson «Amena » chantée avec Pépé Kallé et Papa Wemba, a changé sa vie. Pour beaucoup, elle a mis tout le monde d’accord sur son talent.
     
    De disque en disques, il a conquit son identité et fait asseoir  sa renommée sur la scène tant africaine qu’internationale.
    Ses œuvres avaient de l’âme ; elles parlaient au cœur.

    Qui est EMENEYA ?

    Né à Kikwit le 23 novembre 1956,  Emeneya était l’un des chanteurs les plus talentueux de ces trente dernières années. Auteur-compositeur prolixe, il s’était placé au-dessus de la mêlée en imposant sa classe et en faisant preuve d’une constance remarquable.

    Certes, son ascension a été spectaculaire.  Mais,  elle n’a pas étonné ceux qui ont suivi ses débuts dans Viva-la-Musica de Papa Wemba.
    Emeneya a,  en effet,  largement contribué à l’épanouissement de cet orchestre à  travers des œuvres d’anthologie.

    Ancien chanteur des orchestres African danse, Les Anges Noirs, Shama-Shama de Mopera Wa Maloba (qu’il a enrôlé à son tour dans Victoria Eleison), Isifi Melodia d’Evoloko Atshuamo et des Kasapards, King Kester manifesta assez tôt,  ses affinités avec la musique.

    A 15 ans, il composait déjà des chansons romantiques pour ses amis. Il se partageait alors entre les études et la musique.

    En 1977, il interrompit ses études universitaires au campus de Lubumbashi, pour se consacrer uniquement à sa passion : la musique.  Emeneya Mubiala chantait alors comme son idole Tabu Ley Rochereau. Toutefois, Gina Efonge était son modèle et il voulait le rejoindre dans l’orchestre Libanko.

    Sur conseil  de son ami Misha Mulongo, il choisit,  finalement,  d’évoluer aux côtés de Wemba. Celui-ci qui avait la nostalgie de la voix de Bozi Boziana, lui a donné la chance,  sans la moindre  hésitation. On retiendra que Viva-la-Musica fut assurément un beau tremplin.

    Lorsque Papa Wemba hypothèque l’avenir de Viva pour convoler en justes noces  avec l’Afrisa International de Tabu Ley, Kester s’empare du bâton de commandement et donne une autre marque de  maturité à Viva. A la surprise de tous, il réussit l’exploit de sécher les larmes de Molokaï.

    Au fil des mois, son image se crée, son talent transpire et s’impose. Bourreau du  travail, Kester devient un chanteur en or qui brille dans tous les concerts.

    Au retour de Wemba désenchanté par son mentor qui lui a remis un chèque en bois, Emeneya et son compagnon Bipoli na fulu se décident de créer l’orchestre Victoria Eleison, le 24 décembre 1982.
     
    Soudain, le groupe subit donc à sa création,  un féroce embargo décrété par les partisans de Papa Wemba. Mais,  le veto produit l’effet boomerang. Le public choisit,  en effet,  le camp des dissidents. Tout Kinshasa soutient avec allégresse Emeneya surnommé Jésus et son groupe. Et Victoria fut la cuvée en  1983 !

    Grâce au soutien de Verkys Kiamuangana et au sponsoring de la Bralima-Primus, Kester baptisé le Grand pétrolier a réussi une carrière gigantesque. Et,  l’on imagine combien ses fans ont nagé dans le bonheur,  en écoutant son succulent répertoire avec des  tubes tels que «Kimpiatu», «Okosi nga mfumu», «Abissyna», «Willo Mondo», «Sans Préavis », « Ngabelo », «Surmenage », « Mboka mboka », «Longue histoire », « le jour le plus long» et autres. Le public a aimé toutes ses chansons.

    Plusieurs fois élu « Meilleure vedette de l’année », Jean Mubiala Emeneya a mis tout le monde dans sa poche. C’est incontestablement avec «Nzinzi» et «Everybody» que le chanteur est sorti du ghetto et tutoyé le succès international. La cerise sur le gâteau aura été le plaisir de chanter avec la chanteuse Abeti Masikini au Zénith de Paris. Il s’est produit sur les cinq continents. Ses plus célèbres tournées se déroulent au Japon en 1991 et en Amérique du Nord. Il avait le courage de se réinventer. Pour son comeback à Paris en 2001, il a réussi l’exploit de remplir les deux mythiques salles parisiennes Zénith et Olympia,  sans un album sur le marché.

    Kester avait un vocabulaire charmant et fonctionnait à l’affection. Il se passionnait pour la politique et pensait que sans la corruption, la RDC serait une grande puissance économique. Ressassant sans cesse l’idée d’être de gauche, il appréciait Antoine Gizenga et Patrice Lumumba. 
     
    Toujours en mode vigilance, la star avait le tribalisme et le racisme en horreur. Le King de la musique congolaise a marqué aussi sa génération par son look, sa démarche et son amour à la sape. Les jeunes Kinois se souviendront également de lui à travers le “Langila”, le lingala codé qui déroute les non-initiés. Et,  contrairement aux apparences, Emeneya était un grand supporter de Papa Wemba et avait  beaucoup d’estime envers  Koffi Olomidé.
     
    Au crépuscule de sa vie, le patron de Victoria était en studio pour  enregistrer un nouvel « This is me » dont les travaux presque sur le point d’être achevés.  Ce disque en gestation pourrait  sortir à titre posthume,  apprend-on,  de  sources proches de l’artiste. Toutefois, Kester Emeneya a brillamment rempli sa mission temporelle. Les Congolais ne l’oublieront jamais. NKUA MAMBU peut reposer en paix ! Adieu Mubiala ! Adieu, le King …
     
    Jordache Diala
  • Poème: A Jamais nous t’oublierons Ley ( Par Poète Robert Kabemba Mangidi)

    Poème: A Jamais nous t’oublierons Ley ( Par Poète Robert Kabemba Mangidi)

    leyA jamais nous t’oublierons
    Ley ,l’ Artiste du peuple,
    Héro de la rumba congolaise,
    Icone de notre culture,
    Ley est parti,
    Il est parti,
    A jamais nous le verrons,
    Et plus jamais,
    Rochereau, le monument  national,
    La bibliothèque vivante,
    L’homme d’inspiration,
    Ley a fait danser le monde,
    L’univers se souviendra de toi,
    Tes œuvres resteront inoubliables,
    Rochereau, notre prestige national,
    Rochereau, l’honneur congolais,
    Tabu Ley, le flambeau national,
    Tabu Ley, le messager de la Rumba,
    Tabu Ley, la fierté de la culture congolaise
    Tabu Ley, la fierté de notre identité,
    Bandundu dans l’angoisse,
    Congo tout entier  en pleure,
    Le peuple congolais en méditation,
    Les artistes en détresse,
    Tabu, le monument,
    Ley, l’Héro de la Rumba,
    Rochereau, l’Artiste du peuple,
    Que ton âme repose en paix,
    Poète Robert Kabemba Mangidi
    Manchester/ Angleterre
  • L’Union africaine fait fausse route.

    L’Union africaine fait fausse route.

    Continent -Afrique
    Continent -Afrique

    -Programme de redéfinition des frontières

    L’Union africaine (UA) a endossé (depuis 2007) un programme dont l’objet est de redéfinir les frontières héritées de la colonisation. But apparent : procéder aux corrections commises en 1885 à Berlin. But caché : jouer le jeu des prédateurs de l’Afrique qui ne jurent que sur le contrôle des ressources naturelles du continent noir. L’UA fait fausse route, s’aliène et aliène son âme au nom d’une idéologie étrangère mal cernée.
     
    L’Afrique compte 80 000 km de frontières, mais seules 30% sont précisément démarquées. L’Union africaine (UA) s’est appropriée cet axiome venu de l’Occident et s’est empressée, dès 2007, de concevoir un programme dont la mise en œuvre débutera en 2017. Il s’agit du « Programme frontière de l’Union africaine (PFUA) ». L’organisation continentale s’est mise en tête qu’elle a été  investie pour redéfinir les frontières africaines. Selon des sources citant les experts en charge de cette opération macabre, l’UA voudrait porter des corrections aux erreurs commises dans les tracés définis en 1885.
     
    Nos fameux experts brandissent comme motivations l’arbitraire qui a entouré les tracés dits de Berlin. Ils renchérissent en laissant entendre que les conflits armés et autres rébellions qui endeuillent l’Afrique aujourd’hui seraient liés à ces erreurs. 
     
    Mauvaise lecture des faits

    A y regarder de près, l’UA fait fausse route. Elle s’est laissé embrigader par les prédateurs de l’Afrique. Car, dans ses principes, tout comme dans ses objectifs, le PFUA ne profite en aucune manière aux Etats africains. Son seul point fort est de réveiller le vieux démon de la division en remettant en cause les frontières tracées en 1885 en marge de la conférence de Berlin.
     
    En réalité, l’UA se fourre le doigt dans l’œil. En croyant résoudre le problème, elle va, au contraire, en créer d’autres et exacerber ceux qui peinent à trouver des solutions durables et ne cessent de mettre en mal la paix, l’équilibre et le développement du continent. 
     
    Embarquée dans une aventure dont elle ne connaît ni les tenants ni les aboutissants, l’UA se fourvoie dans le rôle de fossoyeur de ses terres en acceptant le morcellement de ses sociétaires. Ailleurs, à l’instar de l’Union européenne, la tendance est au regroupement en de grands ensembles pour une meilleure intégration économique et sociale. Voilà que l’UA est poussée à ramer à contre-courant de cette nouvelle dynamique dans les relations internationales.
     
    Les dessous des cartes

    S’il est vrai que la plupart des guerres en Afrique ont pour base des conflits frontaliers ou ethniques, il faudrait s’interroger sur ceux qui les suscitent et les entretiennent. Par ailleurs, quel intérêt a l’UA à vouloir agiter le couteau dans des plaies qui peinent à se cicatriser ? Cela fait jaser et interpelle.
     
    Le fond du problème c’est encore et toujours les ressources naturelles de l’Afrique. L’Occident est en crise et se bat comme diable dans un bénitier pour s’en sortir. Ne pouvant recourir à une nouvelle colonisation dans le contexte actuel, l’Occident a choisi de nouvelles stratégies pour obtenir les matières premières et maintenir sa domination sur le Tiers monde en général et sur l’Afrique en particulier.
     
    La région des Grands Lacs est dans ce viseur et en première ligne la RDC. Ses voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, ont été instrumentalisés pour qu’ils lui vouent une animosité du fait de ses richesses. Au point que des raisons liées à la faiblesse de leadership politique, à la mauvaise gouvernance et à la violation des droits de l’Homme ont été invoquées pour soutenir sa partition. Point besoin de dessin pour comprendre cela, quand on sait que la partie Est de la RDC, frontalière à ces voisins envieux, a toujours été le théâtre des tensions récurrentes entretenues par des seigneurs de guerre et autres rebelles créés de toutes pièces. 
     
    Qu’est-ce à dire ? Les soubassements de ce projet de révision des frontières héritées de la colonisation sont et restent d’ordre économique. Malheur et pitié pour ces Africains qui tombent dans ce panneau conçu par les Occidentaux contre l’Afrique. Ce sont des négriers des temps modernes ; ils n’arrivent pas à s’émanciper des idéologies occidentales qui les abâtardissent. Faut-il continuer à croire en ce slogan avilissant : ’’Peau noire masques blancs’’ ? (Franz Fanon).
     
    Dans une étude parue à l’édition de mars et avril 2013 de la revue « Manière de voir » sous le titre « Des nations africaines aux contours fragiles », Anne-Cécile Robert pose le problème en ces termes : « Inscrit dans la charte de l’Organisation de l’Unité africaine en 1964, le principe de l’intangibilité des frontières n’a pas empêché le développement d’affrontements territoriaux qui ont affaibli les Etats du continent noir. Lesquels se trouvent de surcroît fragilisés par la multiplication des conflits internes à caractère politico-ethnique à partir des années 1990 ». Et de s’interroger par la suite : « Faut-il imaginer un ’’contre-congrès’’ de Berlin ? »
     

    L’Ethiopie et le Soudan ont déjà vécu cette triste expérience. Malgré la déclaration le principe de l’intangibilité des frontières inscrite dans la charte de l’OUA, en mai 1993,   l’Ethiopie a été amputée de l’Erythrée.  Le Mali a été sauvé de justesse grâce à l’intervention française.  

     
    Dans la mise en œuvre de son programme, l’UA a recouru aux archives d’anciennes puissances coloniales. C’est le cas de l’Allemagne (juin 2013), la France (novembre 2013). Quant à la Belgique et au Portugal, ils n’ont pas encore réagi. Les documents, indique RFI, correspondent à 45 traités, concernant une vingtaine de pays d’Afrique de l’Ouest, du Nord et de l’Est, pour une période allant de 1845 à 1956.
     
    Pour Aguibou Diarrah, responsable de ce programme, «L’intangibilité des frontières africaine repose sur les archives. Ce sont les frontières héritées de la colonisation. Donc, ces archives sont des documents qui permettront de façon certaine à démarquer ces frontières sans créer de problèmes ».
     
    Au finish, l’objectif avoué est de faire de ces frontières des passerelles pouvant permettre une meilleure intégration dans la perspective d’un important marché d’un million de consommateurs. Mon œil !
     
    Partage des ressources
     
     Ce programme s’inscrit dans la logique prônée par l’ex-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Herman Cohen, et relayée plus tard par l’ex-président français, Nicolas Sarkozy.
     
    Selon eux, la paix dans la région des Grands Lacs passait inévitablement par une gestion partagée des ressources naturelles que regorge la RDC.  Leur vision est aussi soutenue par Aldo Ajello, ex-représentant spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, dans ses mémoires intitulés : « Le Brasier de l’Afrique ». 
     
    Entre le Programme Frontière de l’UA et le vieux projet de balkanisation de la RDC, il n’y a qu’un pas, vite franchi. Dans un mémo adressé au défunt président Mobutu, repris par Vangu Mambweni dans : « Guerres préméditées en région des Grands Lacs : rôles et tentacules du Tutsi international power en RDC », M. Rwakabuba Shinga note que «coutumièrement parlant, les terres de Rutshuru et de Goma constituent le domaine foncier exclusif et ancestral des Banyarwanda, à l’exception de la collectivité de Bwito, traditionnellement reconnue aux Bahunde».
     
    En 1981, un collectif, se réclamant Banyamulenge, également cité par Vangu Mambweni, adresse une lettre au secrétaire général des Nations unies, avec copie pour information au secrétaire général de l’OUA. Alors que le collectif réclame à ce qu’on reconnaisse collectivement la nationale zaïroise, de l’époque, à tous les Banyamulenge, dans sa lettre, il implore les deux personnalités à « intervenir auprès du gouvernement zaïrois pour que, en accord avec les populations, un référendum de l’autodétermination soit organisée dans les zones de Goma, Rutshuru, Walikale, Masisi, Kalehe et Idjwi qui, après ce référendum sous l’égide des Nations unies et de l’Organisation de l’unité africaine, constitueront un Etat à part qui aura à solliciter sa reconnaissance internationale ».
     
    Plus récemment, écrit Anne-Cécile Robert, M. Nicolas Sarkozy, à quelques semaines d’un voyage en RDC, en 2009 suggérait ce qui suit :
     
    « Il faudra bien qu’à un moment ou à un autre, il y ait un dialogue qui ne soit pas simplement un dialogue conjoncturel, mais un dialogue structurel : comment dans cette région du monde, on partage l’espace, on partage les richesses et on accepte de comprendre que la géographie a ses lois, que les pays changent rarement d’adresse et qu’il faut apprendre à vivre les uns à côté des autres ? »
     
    Anne-Cécile Robert rappelle que « ces déclarations ont suscité l’inquiétude dans la région des Grands Lacs, où on a craint une tentative de redécoupage à l’ancienne ».
    Le Potentiel
  • Rwanda – RDC : ennemis intimes

    Rwanda – RDC : ennemis intimes

    KABILA- KAGAME-Pomme de discorde entre la RDC de Kabila et le Rwanda de Kagamé, les rebelles du Mouvement du 23-Mars ont finalement concédé une défaite historique. Mais la méfiance entre les deux voisins reste tenace.

    On raconte qu’au XVe siècle les habitants du royaume du Rwanda fuirent leur pays devant l’avancée des Bunyoro, des envahisseurs venus du Nord, pour se réfugier chez les Bashi, de l’autre côté du lac Kivu, dans l’actuelle RD Congo. Initialement bonne, la cohabitation entre les deux peuples se dégrada progressivement, jusqu’à ce qu’un contentieux pousse les Banyarwanda à partir reconquérir leurs terres…

    Depuis, le Rwanda a bien changé. Fort de ses 11 millions d’habitants, le pays est dirigé avec poigne depuis Kigali, petite capitale propre, sécurisée et ordonnée, posée sur les collines où fleurissent des immeubles de verre. Les Bashi (dont est issu Vital Kamerhe, l’opposant et ancien président de l’Assemblée nationale congolaise) font quant à eux partie de la mosaïque des 67 millions d’habitants qu’est devenue l’immense RD Congo, avec pour mégalopole Kinshasa, joyeusement désorganisée, tentaculaire et frondeuse.

    Les préjugés opposent Congolais et Rwandais

    L’Histoire continue de lier Congolais et Rwandais. Celle-ci est traversée d’échanges, sous les auspices d’un même colonisateur belge, de migrations, mais aussi d’ingérences et d’humiliations. Aussi la méfiance, les préjugés et parfois le mépris opposent-ils les deux nations. Il n’est pas rare d’entendre à Kigali que les Congolais sont paresseux ou, de l’autre coté de la frontière, que les “Rwandais” (terme qui désigne le plus souvent les Tutsis) sont menteurs. Nombre d’entre eux, dont la famille avait fui les pogroms des régimes hutus successifs, ont pourtant grandi au Zaïre, avant de revenir, après le génocide de 1994.

    À l’intersection de ces deux mondes : le Nord-Kivu, province de l’est du Congo, riche en minerais et en armes de guerre. Refuge d’une importante minorité rwandophone, en proie à l’instabilité depuis près de vingt ans, cette zone cristallise les phobies nationales. Côté congolais, où l’on a dû se battre dès l’indépendance contre le séparatisme, on redoute une “balkanisation” du pays qui verrait une rébellion l’amputer d’une partie de son territoire.

    À l’époque, le mentor de Joseph Kabila n’était autre que le Rwandais James Kabarebe, actuel ministre de la Défense à Kigali.

    En créant en 2012 le Mouvement du 23-Mars (M23), énième rébellion issue de la communauté rwandophone, les officiers mutins du Nord-Kivu voulaient dénoncer le non-respect des engagements du gouvernement central. Sans doute ressentaient-ils également un sentiment de trahison après avoir tant fait dans leur province pour la réélection du président Joseph Kabila, lors du scrutin contesté de 2011. Mais dans les rues de Kinshasa, la thèse du mouvement sécessionniste téléguidé par Kigali (voire avec l’assentiment de… Kabila !) l’a immédiatement emporté. Nul n’a oublié que le Rwanda avait porté Laurent-Désiré Kabila au pouvoir face à Mobutu, en 1997, pour ne quitter le pays que des années plus tard. À l’époque, le mentor de Joseph Kabila n’était autre que le Rwandais James Kabarebe, actuel ministre de la Défense à Kigali.

    La question sécuritaire est devenue une obsession

    Les nostalgiques du Grand Rwanda ne manquent pas sur la rive ouest du lac Kivu. “Je ne suis pas le seul à le penser : certains territoires du Congo devraient nous appartenir, lâche Thomas, attablé dans un restaurant de Kigali. Les lieux portent des noms rwandais, et avant la colonisation ils étaient sous l’autorité du mwami [le roi].”

    Les richesses minières du Nord-Kivu sont convoitées par tous. Mais à Kigali, où règne depuis 1994 un gouvernement issu de l’ancienne rébellion tutsie du Front patriotique rwandais (FPR), dont bien des membres ont perdu leur famille dans le génocide, la question sécuritaire est devenue une obsession. Lui-même arrivé au pouvoir par les armes à partir de l’Ouganda, le FPR du président Paul Kagamé sait trop bien ce que des rebelles peuvent faire dès lors qu’ils disposent de bases arrière et de soutien d’un pays voisin. Or les Hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda sont toujours présents dans l’est du Congo. Bien qu’affaiblis, ils sont parvenus en décembre 2012 à lancer de nouvelles attaques sur le sol rwandais. La menace deviendrait plus sérieuse en cas d’alliance avec les dissidents du régime en exil, parmi lesquels se trouvent quelques militaires expérimentés et de riches hommes d’affaires.

    Pour Kigali, le but est d’éviter d’avoir à affronter ses ennemis sur son sol, à la manière de son allié israélien, autre nation victime d’un holocauste et adepte des frappes préventives. Au-delà de la sympathie du gouvernement rwandais à l’égard du M23, ce dernier lui servait aussi de bouclier le long de la frontière. En dépit des accusations des experts de l’ONU, de gouvernements occidentaux et d’ONG comme Human Rights Watch (la bête noire de Kigali tout au long de cette crise), le Rwanda a toujours nié fournir des hommes et des armes aux rebelles. À l’évidence, ces dernières semaines, Kigali n’a pas soutenu un M23 aux abois, comme en convient HRW. La pression inédite exercée par Washington en est l’une des explications. “Le 25 octobre, le Rwanda a menacé d’intervenir si son territoire était à nouveau visé par des tirs d’obus venant du Congo, rappelle Ida Sawyer, une enquêtrice de l’ONG. Dans la soirée, John Kerry [le secrétaire d’État américain] et William Hague [le ministre britannique des Affaires étrangères] ont tous deux appelé Paul Kagamé pour l’avertir : “Attention, il y a une ligne blanche à ne pas dépasser.””

    La nécessité d’une solution politique

    Dès lors, Kigali n’a plus levé le petit doigt pour défendre les rebelles. Ainsi, au matin du 29 octobre, alors que le M23 perdait ses dernières batailles, Paul Kagamé préférait deviser sur l’intérêt des nouvelles technologies devant six chefs d’État qu’il avait invités. Au même moment, à Kinshasa, c’était le soulagement. La capitale congolaise n’a pas connu les mêmes souffrances que Goma, brièvement occupée par le M23 en novembre puis victime de tirs d’obus. Mais cela ne l’empêche pas de manifester sa solidarité : messages de soutien à la télévision et affiches sur les bâtiments publics dans l’est du pays. De crainte d’être pris pour cibles, les Tutsis de la capitale se terrent. En dépit de leurs turpitudes, les soldats des Forces armées de la RD Congo (FARDC), kalachnikov en bandoulière, font l’objet d’un rare consensus. Cette campagne victorieuse aurait été bien moins aisée sans l’appui des brigades d’intervention des Casques bleus de la Monusco, ces unités malawites, sud-africaines et tanzaniennes venues en renfort des forces congolaises. Kinshasa ne s’y est pas trompé : le président sud-africain Jacob Zuma, venu opportunément en visite d’État du 28 au 30 octobre, a eu droit à une standing ovation des parlementaires congolais au Palais du peuple.

    Pour autant, les Kinois n’ont pas basculé dans la liesse et certainement pas dans la gratitude envers Joseph Kabila. Toujours aussi réservé, ce dernier s’est gardé de tout triomphalisme, insistant sur la nécessité d’une solution politique. Une hypothétique réconciliation avec le Rwanda dépendra beaucoup du sort réservé par Kinshasa et la Monusco aux rebelles hutus des FLDR qui se trouvent sur son sol et dont Kigali attend avec impatience la mise hors d’état de nuire. Joseph Kabila devra aussi composer avec l’opinion. Le patriotisme de ce président qui vient de remporter sa première vraie victoire militaire depuis son arrivée au pouvoir reste sujet à caution pour bien des Congolais, qui le soupçonnent toujours de complicité avec “l’ennemi” rwandais.

    Avec Jeune Afrique

  • La tombe de Mobutu au Maroc, un «endroit obligé pour se prendre en photo»

    La tombe de Mobutu au Maroc, un «endroit obligé pour se prendre en photo»

    Tombe de Mobutu-Parmi les promesses faites par le président congolais Joseph Kabila figure le rapatriement de la dépouille de l’ancien président Mobutu. Sa tombe se trouve au cimetière chrétien de Rabat, la capitale du Maroc. Au milieu des sépultures des anciens colons et des soldats français des deux guerres mondiales, le petit mausolée de l’ancien maître du Zaïre est un rendez-vous obligé pour les Congolais présents au Maroc.

    De grands palmiers frissonnent. Des cyprès s’élèvent vers le ciel bleu. Leur ombre couvre les innombrables croix immaculées alignées de chaque côté de l’allée centrale. Une montée de terre battue, et pas âme qui vive. En haut, une obélisque salue la mémoire des soldats nés au Maroc et morts pour la France, entre 1914 et 1945. Non loin de là s’élève un petit temple de marbre noir et blanc, veillé par de gros cactus joufflus et deux pots de fleurs. Une grille fermée, le silence, pas de nom. Juste des initiales entremêlées : MSS. C’est la sépulture de l’ancien tout-puissant maître du Zaïre, Mobutu Sese Seko, décédé d’un cancer, en exil au Maroc, en septembre 1997.

    « Cette tombe ne ressemble pas à l’homme que nous avons connu »

    Lino porte un blouson d’hiver, malgré la chaleur. Il est Congolais, lui aussi. Arrivé au Maroc après un périple de deux ans, à pied, à travers l’Afrique, il est installé dans la capitale du royaume depuis 2007, désormais bien décidé à « s’intégrer », comme il dit. Le modeste mausolée de l’ancien chef d’Etat ne lui inspire pas beaucoup d’admiration : « Mobutu a régné sans partage sur notre pays pendant trente-deux ans, explique-t-il. Cette tombe ne ressemble pas à l’homme que nous avons connu ». Pourtant, cette relative sobriété ne l’étonne pas. « Certes, c’était un homme charismatique. Mais ce que nous lui reprochons, nous les Congolais, c’est sa gestion financière. D’ailleurs, s’il avait bien géré le pays, il ne serait pas enterré ici, dans ces conditions ».

    D’un pas alangui, remontant doucement l’allée qui mène à la tombe, trois élégantes silhouettes s’approchent. Petit chapeau vissé sur la tête, cravate et costume, un sac de voyage à la main, Gilbert est de passage à Rabat et tenait à venir voir de ses propres yeux « le site où repose l’un des grands leaders de la sous-région, voire de l’Afrique ». Pour lui, le décalage entre l’extravagance du personnage et la modestie de la sépulture n’est pas problématique. « Il faut se rappeler qu’ici, ce n’est pas chez lui. Ce lieu est avant tout symbolique. C’est cela que j’ai voulu voir ».

    L’entretien assuré par une partie de la famille Mobutu

    De folles histoires courent sur ce petit carré de marbre, à la grille fermée à double tour, et qu’un vieil employé zélé vient astiquer avec une peau de chamois lorsque les visiteurs soulèvent trop de poussière aux alentours. Lino les raconte. On dit par exemple que les restes de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana, extraits de sa tombe de Gbadolite lors de la chute de Mobutu, seraient enterrés aux côtés des dépouilles de l’ancien président zaïrois et deux de ses fils.

    L’entretien du lieu est assuré par une partie de la famille Mobutu, vivant en partie en Maroc. Du reste, Lino assure que la tombe de Mobutu est un « passage obligé pour tous les Congolais de passage, qui viennent se prendre en photo ici ». Mais il rappelle aussi que d’autres Africains plus anonymes sont également enterrés dans l’immense cimetière désert. De modestes croix et une simple plaque marquent leur dernière demeure. « Ce sont les migrants qui sont morts au Maroc. Comme la plupart des familles n’ont pas les moyens de faire rapatrier les corps, ils sont enterrés ici. Il y a beaucoup, beaucoup de Congolais d’ailleurs ». Lino sourit avec malice : « Moi-même, quand je mourrai, je serais peut-être enterré ici, à côté de Mobutu ».

    Pour lui, il ne fait pas de doute que si la promesse du président Joseph Kabila de rapatrier le corps de Mobutu à Kinshasa est tenue, les Kinois réagiront violemment. « L’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba avait fait cette même promesse, mais il a dû reculer. Les gens ne sont pas encore prêts, dit-il. Dans dix ans, dans vingt ans, je ne dis pas. Mais aujourd’hui, non. Il y aura des problèmes ».

    RFI

  • De Kolwezi au Rwanda, passage en revue des opérations belges en Afrique centrale

    De Kolwezi au Rwanda, passage en revue des opérations belges en Afrique centrale

    Militaire-BelgeLe gouvernement belge a décidé mercredi un déploiement de précaution de deux équipes de militaires au Gabon, dont l’une devra préparer une éventuelle opération d’évacuation des ressortissants belges de République démocratique du Congo (RDC) si la situation s’aggravait. Il s’agit de para-commandos, coutumiers de ce genre d’opération, dont plusieurs ont eu lieu depuis l’indépendance de l’ancienne colonie, en juin 1960.

    Voici un rappel des précédentes opérations: –

    Congo: au lendemain de l’indépendance du Congo, entre juin et septembre 1960, quelque 10.000 hommes interviennent à la suite de la mutinerie de la Force publique. En juillet, les para-commandos interviennent à Léopoldville (future Kinshasa) et dans d’autres villes du Congo afin de couvrir l’évacuation des ressortissants belges, menacés par les mutins. Ils sont appuyés par les forces aérienne et navale pour le rapatriement des Européens. Le retrait des troupes belges coïncide avec l’arrivée des premiers Casques bleus de l’ONU dans l’ancienne colonie.

    Stanleyville (Congo) : le 27 novembre 1964, quelque 320 parachutistes, commandés par le colonel Laurent, sautent d’avions américains sur Stanleyville (aujourd’hui Kisangani) pour libérer les 2.000 Européens retenus en otages par le gouvernement lumumbiste de Gbenye. Au cours de l’opération « Dragon rouge », les paras y font la jonction avec les troupes congolaises commandées par le colonel belge Vande Walle et appuyées par des mercenaires. Deux jours plus tard, les paras sautent sur Paulis (opération « Dragon noir »). Cette double opération n’a pu éviter le massacre d’une centaine d’Européens par les rebelles quelques heures avant l’intervention des paras belges.

    Kolwezi (Zaïre) : en mai 1978, d’anciens gendarmes katangais envahissent la province du Shaba (ex-Katanga) et s’emparent du centre minier de Kolwezi. Plusieurs dizaines d’Europeéns trouvent la mort lors des engagements entre les Forces armées zaïroises (FAZ) et les rebelles. 1.200 para-commandos belges se posent le 20 mai à Kolwezi à bord de C-130 belges, quelques heures après l’arrivée de légionnaires français. Les envahisseurs battent en retraite tandis que les troupes zaïroises reprennent la ville. Les troupes belges de l’opération « Red Beans » (« haricots rouges ») quittent Kolwezi le 22 mai, après avoir couvert le départ des Européens. Les derniers hommes rentrent en juillet.

    Zaïre, à nouveau, en septembre 1991. A la suite de pillages à Kinshasa puis dans le reste du pays, plus d’un millier de para-commandos – aidés par des troupes françaises – sont dépêchés à partir du 24 au Zaïre. Avec l’aide de C-130 belges et portugais ainsi que des avions français, ils organisent une vaste opération d’évacuation des ressortissants étrangers dans l’ensemble du Zaïre. Baptisée « Blue Beam » (« rayon bleu »), cette opération permet l’évacuation de plus de 4.300 personnes de toutes nationalités. Les derniers paras quittent le Zaïre début novembre.

    Zaïre, une nouvelle fois en janvier 1993. Après de nouveaux pillages limités à Kinshasa, le gouvernement dépêche près de 600 militaires – principalement des para-commandos – à Brazzaville sous le nom de code de « Sunny Winter ». Mais le président Mobutu Sese Seko leur refuse l’accès au territoire zaïrois et les troupes doivent se contenter d’accueillir les expatriés candidats au départ de l’autre côté du fleuve Zaïre. Les hommes sont rapatriés progressivement après une semaine de présence à Brazzaville, une centaine d’entre-eux demeurant sur place jusqu’en février à des fins dissuasives.

    Rwanda : le 4 octobre 1990, le gouvernement Martens VIII décide l’envoi de quelque 500 para-commandos à Kigali pour une « action humanitaire » destinée à protéger les ressortissants belges qui pourraient être menacés par l’invasion des troupes du Front patriotique rwandais (FPR, dominé par la minorité tutsie) venus d’Ouganda. Cette mission, baptisée « Green Beam » (« Rayon vert ») prend fin un mois plus tard, le 2 novembre, à la suite d’une médiation du gouvernement belge et alors que l’armée rwandaise repousse les rebelles presque jusqu’en Ouganda.

    Rwanda : quelque 430 membres de la brigade para-commando composent entre la mi-novembre 1993 et la mi-avril 1994 l’essentiel du contingent belge de la Mission de l’ONU pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR). Mais l’assassinat de dix Casques bleus par des hommes de la garde présidentielle rwandaise, à Kigali le 7 avril 1994 lors de la reprise de la guerre civile, entraîne le retrait du contingent belge, après que l’envoi d’un millier d’hommes en Afrique ait permis de couvrir l’évacuation des ressortissants étrangers du Rwanda (opérations « Silver Back » et « Blue Safari »).

    Congo : le 22 mars 1997, le gouvernement déclenche l’opération « Green Stream » (« Flot vert ») et envoie des troupes au Congo-Brazzaville alors que la rébellion de Laurent-Désiré Kabila avance vers Kinshasa, que ses troupes prendront le 17 mai sans grande violence. La présence militaire belge – quelque 780 hommes à son apogée – plus 2.700 hommes de quatre autres nationalités à Brazzaville et en mer se limite à préparer une évacuation des étrangers du Zaïre en cas de troubles. Les troupes occidentales n’auront toutefois pas à intervenir et le 22 mai le gouvernement décide de rapatrier son contingent, dont les derniers membres rentrent début juin. (Belga)

    Congo Coopération Technique Militaire (ctm) 1963 – 1990

    En août 1963, un accord intervient entre la Belgique et le Congo. Cet accord prévoit d’entamer une collaboration militaire.

    La coopération démarre réellement en 1964 par une formation donnée au sein de l’armée nationale congolaise (ANC) d’une part et par d’autres actions moins ponctuelles d’autre part.En 1964, environ 300 de nos militaires se trouvent sur le territoire congolais dans le cadre de cette coopération technique.En 1965, l’accent porte surtout sur la formation des militaires et cadres congolais.
    Au fil des années, le nombre de militaires belges présents dans le cadre de la CTM a progressivement diminué.Devenue ‘Assistance Technique Militaire’ en 1968, la Belgique met fin définitivement à la coopération en 1990.Douze militaires belges perdront la vie durant cette période de coopération.
    A propos de

    Jean-Jacques Wondo Omanyundu est un analyste des questions sociopolitiques, sécuritaires et militaires de la République démocratique du Congo. Il est l’auteur de l’ouvrage-référence ‘Les armées au Congo-Kinshasa. Radioscopie de la Force publique aux FARDC’ (2013). Jean-Jacques Wondo est diplômé de l’Ecole Royale Militaire de Belgique.

  • « Pour comprendre une partie de la guerre de l’est de la RDC, il faut s’arrêter sur le lac Albert  »

    « Pour comprendre une partie de la guerre de l’est de la RDC, il faut s’arrêter sur le lac Albert »


    Dossier Réalisé Par Dr Frankeur Nganga et Rodrigue Fénelon

    soldat-Anciennement appeler Lac MOBUTU SESE SEKO, le lac Albert est l’un des plus grands lac d’Afrique, il se trouve dans la région dite des grands lacs, sur la chaine des lacs de la vallée du grand rift, à la frontière entre l’Ouganda et la république Démocratique du Congo. Le lac Albert est bordé au nord ouest par les montagnes bleus qui forment la ligne de partage entre les eaux du bassin du Nil et celle du bassin du Congo ; au sud est par le lac Victoria l’une de ses sources provenant  du Nil Victoria et au sud ouest par la rivière SEMLIKI en provenance du lac EDOUARD et à l’extrémité nord, il y’a le Nil Albert connu sous le nom de Nil des montagnes, lorsqu’il pénètre au Soudan.

    L’Ouganda possède 57% du lac Albert alors que la RDC n’en possède que 43%, il est l’un des lacs les plus poissonneux au monde, du côté Ougandais par exemple, les captures de poissons sont évaluées à 22.000 tonnes/an dont 60% sont des TILAPIA (le lac Albert a un nombre important d’espèces de poissons, mais 50% sont en voie de disparition), la flotte de pêche sur le lac est passée de 760 bateaux au milieu des années 1960 à près de 6.000 en 2011.

    Le lac Albert est une poule aux œufs d’or noir, puisque se trouvant sur le bassin sédimentaire du GRABEN ALBERTINE qui contient prés de 2 milliards de barils d’hydrocarbures  et de gaz naturels qui de ce fait, se trouve au centre d’une grande querelle entre la RDC et l’Ouganda à cause de la limite maritime des deux états . Cette querelle est l’un des grands enjeux de la situation dans la région des grands lacs, l’une des épines dorsal de la guerre de l’Est de la RDC.

    La présence de pétrole sur le lac Albert a été décelé depuis longtemps, le côté Ougandais a été exploré dès 1938 par SHELL et entre 1952 et 1954 du côté congolais ; il a fallu attendre 1997 et la signature d’un premier contrat d’exploration entre le gouvernement Ougandais et HERITAGE Oïl et ensuite avec le gouvernement congolais, le 02 Juin 2002 portant sur l’exploration d’un immense périmètre de 30.000 km carré, allant de la ville de RUTSHURU au sud du lac EDOUARD jusqu’à MAHAGI à la pointe nord du lac Albert.

    L’Ouganda étant très avancé dans la phase d’exploration, le gouvernement congolais accuse les sociétés travaillant en Ouganda de forer sur la nappe pétrolière congolaise, donc de voler le pétrole congolais, de son côté Kampala accuse Kinshasa de violer son territoire, les autorités Ougandaises reprochent, à Kinshasa d’avoir établit un poste sur la rive transfrontalière du lac Albert.  GOLI par exemple, dans le territoire de MAHAGI (en Ituri, RDC) limitrophe du district Ougandais de NEBRI, fait l’objet d’un contentieux entre les deux pays, car la RDC y a établit un poste frontière. Les deux pays convoitent également l’île de RUKWANZI à la pointe sud du lac, une véritable éponge saturée de pétrole.

    Selon un expert Ougandais, les inquiétudes émises par le gouvernement congolais qui accuse l’Ouganda de forer sur sa nappe pétrolière ne sont pas techniquement fondées, car le pétrole du GRABEN ALBERTINE n’est pas une nappe souterraine unique sur un champ, mais plutôt plusieurs blocs qui regorgent chacun une quantité bien évaluée, l’exploration et l’exploitation des blocs qui se trouvent sur la zone de démarcation font toujours l’objet d’un accord entre les deux états concernés, selon une législation internationale bien connue de tous les opérateurs pétroliers. Malgré ces affirmations, des intellectuels congolais parlent de pompage criminel du brut congolais sur le bassin commun du Graben Albertine par l’Ouganda

    Tant bien et malgré, un face à face officieux à exister et existe entre les armées des deux pays. En début Août 2007, un ingénieur Britannique qui prospectait pour HERITAGE Oïl, sur la partie Ougandaise du lac a été retrouvé mort, Kampala avait accusé l’armée congolaise d’être l’auteur, du meurtre et quelques temps après, les forces armées congolaises (FARDC) ont fait prisonniers 4 soldats des forces de défense patriotique Ougandaise (UPDF), deux jours plu tard, les deux armées, se sont affrontés autour d’une embarcation de la compagnie pétrolière HERITAGE Oil. Le 08 Septembre 2007 JOSEPH KABILA KABANGUE et YOWERI KAGUTA MUSEVENI signent un accord «LES ACCORDS DE NGORDOTO (Tanzanie)« pour le respect des frontières hérités de la colonisation et prévoir, l’exploitation commune des nappes pétrolières du lac Albert.  Le 25 Septembre, 17 jours seulement après les accords, un accrochage mortel entre FARDC et UPDF à eu lieu, un véritable échec pour le dialogue Ougando-Congolais, mise en scène  ou oiseau de mauvais augure pour les deux états, En tous cas, le président Joseph Kabila est accuser de haute trahison par l’opposition en étant de mèche avec le Rwanda et l’Ouganda(avec une main noire occidental derrière) dans la déstabilisation de l’est de la RDC, une déclaration de l’opposition existe et parle de preuve de complicité .L’ancien ministre de la justice de Laurent désirée Kabila  Père :Mwenze Kongolo dans son point de presse du 13 août 2012 à corroborer cette accusation .

    A côté de cela, il y’a une attitude commune au niveau des deux gouvernements, c’est celle d’écarter systématiquement la société civile, des activités liées au domaine pétrolier, les deux gouvernements ont par le passé été accusés de secrets et de mise en œuvres des politiques d’exclusions de la société civile. En 2007, des membres de la société civile ont été exclus des commissions mixtes de sécurité entre les deux pays et des négociations des accords de pétrole. Pour preuve, un groupe de journalistes et d’activistes de la société civile de l’Afrique de l’EST qui ont accompagnés des membres de l’assemblée législative dans la visite des puits de pétrole dans le comté de TONYA KAISO du côté Ougandais furent impitoyablement refoulés, ce qui a fait croire que le gouvernement Ougandais avait quelque chose à cacher dans l’exploitation des sites. Il faut noter aussi que ces sites sont gardés par SARACEN UGANDA une compagnie de sécurité proche du général  SALIM SALEH, le frère de MUSEVENI.

    Les territoires de RUTSHURU et LUBERO, autour du lac Albert côté RDC sont les zones à forte densité miliciennes où les groupes armées se battent régulièrement entre eux. C’est un véritable sanctuaire de milices. Déjà en Mars 2003 AMNESTY International avait accusé l’Ouganda d’instrumentaliser le conflit ethnique dans cette zone et que tous les groupes armés présent étaient d’une manière ou d’une autre des protégés du gouvernement Ougandais et rwandais pour des raisons liées à l’exploitation des richesses. Certains observateurs pensent également que le président ougandais c’est immensément enrichit dans le pillage de l’or, autres minéraux précieux et l’exploitation du bois rares et précieux de cette zone de la RDC .

    Le 08 juillet 2012, la rébellion du M23 s’était emparé de la ville de RUTSHURU et y a établit sa base. Le nouveau rapport de l’ONU sur la guerre de l’Est de la RDC qui été publiée en Novembre 2012 et dont les principaux points ont été  commentés par l’agence RUTEURS, accuse l’Ouganda et le Rwanda de soutenir la milice M23 depuis Avril 2012, l’armée Ougandaise aide ce mouvement à étendre son contrôle sur ce riche territoire, elle aurait également appuyé le M23 dans une série d’attaques autours desquelles un Casque Bleu a été tué en Juillet 2012.

    Le gâteau du lac Albert, côté Ougandais est subdivisé en 5 blocs, évalués autour de 1,1 milliards de barils. Les blocs 1, 2, 3 et 4 réputés potentiellement rentable sont partagés entre 3 grandes compagnies à savoir : TULLOW Oil, CNOOC et TOTAL. C’est TULLOW Oil qui a signé le contrat de partage de la production avec le gouvernement Ougandais et a cédé pour 2,9 milliards de dollars américain, un tiers de ses actifs à CNOOC et TOTAL ; un oléoduc passera par le nord du Kenya pour atteindre la côte Est (Port de MOMBASSA), Les travaux sont estimés entre 2,5 et 5 milliards de dollars, TULLOW Oil, CNOOC et TOTAL joignent leurs forces sur un projet de développement composés de 3 centres pétro-gaziers : BULIISA, KAISO TONYA et KINGFISHER. La production visée, totalise 200.000 barils /jours sur 700 puits, pendant 30 ans ; le coût de développement sera compris entre 8 et 12 millions de dollars.

    Le côté Congolais du lac est subdivisé en 5 blocs, les données sismiques, évaluent les réserves pétrolières dans les entrailles du côté RDC, à 800 millions de barils soit 150.000 barils/jours et le gouvernement Congolais envisage de construire un oléoduc de plus de 6500 Km reliant l’Est du pays à la côte atlantique « hydrocarbures du cœur de l’Afrique à l’Atlantique », un projet irréaliste. Les blocs 1 et 2 qui couvrent la rive ouest du lac sont les plus convoités, d’abord par TULLOW Oil en 2006, mais le Président Joseph KABILA a refusé de donner à TULLOW Oil l’autorisation d’exploration et le 18 Juin 2010, il avait approuvé le contrat de partage de production en faveur de CAPRIKAT Ltd et FOXWHELP Ltd contrôlé par le très influent et jeune homme d’affaire Israélien DAN GERTLER(il est née en 1973), également présent dans le diamond et le cuivre en RDC, président de DGI (DAN GERTLER INTERNATIONAL) l’un des plus grands vendeur de diamond au monde.

    Lors de la signature du contrat, CAPRIKAT Ltd a été représenté par l’un de ses actionnaires Clive ZUMA KHULUBUSE, neveu du Président Sud Africain Jacob ZUMA et FOXWHELP Ltd par Michael HULLEY, l’avocat privé de Jacob ZUMA qui d’ailleurs a été accusé d’avoir été très actif dans la signature du dit contrat. Les bonus versés par CAPRIKAT Ltd et FOXWHELP s’élève à 3 millions de dollars US par blocs, alors qu’une estimation de la valeur du seul bloc II est de 20 millions de dollars. Le 21 Septembre 2010, la haute cour de justice des îles vierges dans une décision temporaire a opté pour le gel des activités de CAPRIKTAT Ltd et de FOXWHELP Ltd qui sont domiciliés aux îles vièrges, suite à une plainte de TULLOW Oil, domicilié également aux îles vierges. La même année CAPRIPTAT Ltd et FOXWHELP Ltd avaient dépensé 50 millions de dollar pour des études sismiques 2D et cette année, ils ont conduits des études sismiques 3D et forer 2 forages d’exploration pour un coût de 50 millions de dollars et négocié un partenariat avec TOTAL et CNOOC.

    Le bloc III a été accordé à TOTAL et ce dernier est en partenariat avec la société Sud Africaine SAC OIL. Le bloc IV a été accordé fin 2011 à ALBATROS OIL DRC filiale Congolaise d’un consortium Canado-américain basé à Houston (USA). Cette société a injecté pour les deux premières années pour la phase de prospection un peu plus  de 700 millions d’USD, y compris pour le permis octroyé sur le GRABEN  TANGANYKA au nord de la RUZIZI et KIGOMA. Le bloc V a été attribué le 05 Décembre 2007 à DOMINION PETROLEUM CONGO, une société Sud Africaine, SOCO PLC et COHYDRO, le bloc couvre 50% de la superficie du Parc National des VIRUNGA, le plus vieux parc d’Afrique, patrimoine mondial de l’humanité ; en Octobre 2011, SOCO a été autorisé de mener des activités d’exploration dans le Parc National des VIRUNGA, se confrontant à deux logiques contradictoires, celle du profit généré par l’Or Noir et celle de la conservation de la nature.

    En somme, un minimum de 5 années  séparent, l’Ouganda et la RDC en matières de recherches et d’exploitation proprement dite, l’Ouganda compte débuter sa production d’ici 2014. La situation de  sanctuaire de plusieurs groupes armés et de jungle politique du côté de la RDC, organisé de main de maitre par l’Ouganda qui deviendra bientôt un producteur de « pétrole du sang » pour prendre l’expression d’EDWARD ZWICK, le réalisateur du film « le Diamond de sang », la fait trainer . GEORGES CLEMENCEAU,  n’avait-il pas dit « qu’une goutte de pétrole vaut une goutte de sang ». Quand  au pétrole congolais du lac albert, il sera produit aux prix des larmes et du risque de la disparition de 200 espèces de mammifères dont plus d’un quart de la population mondiale des gorilles,700 espèces d’oiseaux, prés de 2000 plantes  dont 10% sont endémique à cette zone ,donc la perte du statut de patrimoine mondiale de l’humanité du Parc National des Virunga qui fait partie du vaste bassin forestier dénommé « le Bassin du Congo » .

    Enfin en ouvrant grand mon œil sur l’est de la RDC, nous constatons  que les Etats unis entretiennent une très importante ambassade à Goma dans le KIVU (comme à l’époque, le Camp Bondsteel à l’est du Kosovo avec sa « Task Force East »). Seront-ils, comme pour le Kosovo, les premiers à reconnaitre 2 nouveaux états, à savoir le Kivu et l’Ituri ? nous nous souviendrons  que dans une Brève histoire de l’avenir, édition Fayard 2006, Jacques Attali avait parlé de la disparition de la RDC d’ici 2020, en d’autres termes, la balkanisation de la RDC, par les puissances occidentales via l’Ouganda et le Rwanda qui tiennent cette zone avec des tenailles pour s’assurer l’accès illimitée de ses immenses richesses minières pour les prochaines décennies avec la complicité des multinationales anglo-américaines.

    La récente offensive militaire du M23 qui s’est soldée par la prise de Goma on dit long sur la complexité de la crise et des enjeux géostratégiques de la région des grands lacs où se développe au grand dame des nations unies qui dispose de l’une des plus importantes missions militaires soit 19000 hommes un courtage militaro-minier et politique dont le peuple de la RDC paie le plus lord tribu .

    Devrons nous comprendre malgré les appels et la réaffirmation de l’intangibilité des  frontières que l’avenir de la RDC est entrain d’être une fois de plus sceller par les firmes occidentales qui profitent du chaos permanent entretenu par les groupes armées à la solde du Rwanda pour mettre en exergue le plan de la balkanisation de la RDC ?

    En se rappel, lors de l’avancée du mouvement de Laurent désiré Kabila encadré par le Rwanda et l’Ouganda, avait révélé au grand jour l’ambition démesuré du Rwanda d’envahir une partie du Congo pour les cause d’espace vitale ; et on s’en souvient en son temps que le président Kagamé avait demandé clairement la révision des tracés frontaliers hérité de la colonisation ; puis plus tard à Nicolas Sarkozy de demander la gestion régionale des richesses de la RDC. Toutes ces pistes si les congolais n’y prennent pas grade conduira lentement mais sûrement le pays vers le morcellement planifier par les puissances occultes qui opèrent dans l’Est de la RDC. Le président Kabila devrait revoir son positionnement diplomatique dans la région et consulté l’ensemble des forces vives de la RDC pour éviter au pays un psychodrame car le pays de Lumumba ne mérite pas cette humiliation .ce dernier l’avait perçu au lendemain des indépendances c’est ce qui l’avait emmené d’opter pour l’Etat unitaire au détriment de l’Etat fédéral souhaité par les belges et les occidentaux qui n’avaient pas hésité un seul instant de soutenir la sécession de Moise Tchombé. La RDC devrait se rappeler du message de Henri Kissinger au sujet du soudan . Ce dernier déclarait en 1960 que  « tôt ou tard le soudan du sud se détachera du soudan du nord et nous nous y emploierons » 50 ans plus tard ce vœux machiavélique de l’axe qui imposa au monde le nouvel ordre mondial actuel  se réalisa.  C’est dans ce contexte qu’il est impérieux d’instaurer un dialogue régional entre le Rwanda, l’Ouganda et la RDC avec l’implication de la Belgique, des Etats unis ,de la Grande Bretagne ,de la France et de l’Union Africaine en vue de trouver une issue a la crise qui secoue l’Est de la RDC ;car les groupes armées qui opèrent dans  l’Est de la RDC ne sont que des marionnettes téléguidés par le Rwanda qui met en exergue sa politique de la légitime défense préventive dans laquelle elle se camouffle pour continuer a maintenir son influence dans une partie de la RDC dont il dispose de puissantes ramifications a travers les congolais d’origine Rwandophones connu sous le vocable de Banian Mulengué qui constitue l’ossature du M23.

    La région des Grands Lacs,on ne le dira jamais assez demeure la région la plus riche de la planète qui a elle seule peut enclencher le développement du continent et du monde ;voila pour quoi personne n’a intérêt de la stabiliser durablement car le chao qui y règne depuis les années 60 profite aux puissances occultes internes et externes .on se rappel que même le « CHE »El commandanté y a séjourné au plus fort des tensions de la guerre froide. C’est dans cette partie du monde que l’Uranium qui a servi à fabriquer la bombe atomique largué au Japon avait exporté tout comme le cobalt qui renforça les industries nucléaires soviétiques. C’est toujours dans cette région de l’Est de la RDC qu’on exploite le coltan, minerais à l’origine de la fabrication puces téléphonique et certaines composantes des ordinateurs portables.

    L’Est de la RDC est par conséquent une véritable poule aux œufs d’or.

    Source: L’oeil d’Afrique