Tag: Politique

  • La RDC en débat au congrès américain

    La RDC en débat au congrès américain

    bahuma-Une audition a eu lieu ce mardi devant la commission Tom Santos des droits de l’Homme du Congrès à Washington. La démocratie en RDC était en question avec la participation de Fred Bauma de Lucha.

    Le premier panel à témoigner devant la commission se composait de Tom Perriello, l’envoyé spécial américain pour la région des Grands Lacs et Tom Malinowski, secrétaire d’État adjoint américain pour la Démocratie et les Droits de l’homme.

    Pour Tom Malinowski, “il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé au Burundi. Quand une ligne est franchie, on ne peut pas revenir en arrière avec des centaines de morts, des personnes torturées et disparues. Cela peut arriver en RDC, à une plus grande échelle mais je suis confiant qu’ils n’ont pas encore franchi cette ligne. La porte est encore ouverte pour le président Kabila et l’opposition pour s’entendre.”

    Dans le deuxième panel, Mvemba Dizolele, professeur à John Hopkins University, s’est exprimé.

    Mvemba Phezo Dizolele tells US Congress “Fred Bauma is one of the emerging leaders” in . https://humanrightscommission.house.gov/news/watch-live 

    Sur VOA Afrique, la veille, il expliquait que la situation restait confuse à Kinshasa à trois semaines de la fin du mandat de Joseph Kabila.

     

    Selon Mme Sawyer, depuis 2015, les autorités de la RDC ont arrêté et torturé des centaines d’activistes des droits de l’homme. La chercheuse a rappelé que des sièges de partis d’opposition avaient été attaques par la garde présidentielle, des corps brulés puis dissimuler et/ou jeter dans le fleuve Congo.”

    Elle encourage les Etats-Unis à “accroitre les sanctions contre les supérieurs, parmi les forces de sécurité, qui organisent la répression.”

    “La médiation par l’Église catholique reste la meilleure solution que nous avons pour arriver à un accord avant le 19 décembre” a expliqué la chercheuse.

    L’activiste Fred Bauma a ensuite pris la parole et rappelle ces 17 mois de détention en tant que membre actif du mouvement Lucha.

    “Mon cas n’est pas isolé. C’est devenu une routine au fur et à mesure qu’on approche le 19 décembre. Des centaines d’activistes de Lucha ont été arrêtés, kidnappés depuis le lancement de notre mouvement.”

    “Cette répression n’a pas découragé notre combat pour un autre Congo. Ce n’est pas un combat contre la personne du président Kabila mais pour le respect de la Constitution et la liberté de notre beau pays. Il n’y aura pas d’élection cette année en RDC, ce qui va accroitre l’instabilité du pays et de la région.”

    M. Bauma a poursuivi : “les autorités disent qu’il n’y a pas d’argent pour les élections mais ils dépensent des millions pour faire du lobbying même ici aux Etats-Unis. Je suggère que le Congrès demande à l’administration américaine d’accroitre les sanctions financières contre ceux impliqués dans ces malversations et dans la répression des manifestations pacifiques. Il faut le faire maintenant pour éviter les violences après le 19 décembre. Après, j’ai bien peur qu’il soit trop tard.”

    Fred Bauma a aussi eu des mots pour la situation à Beni où des centaines de personnes ont été massacrées depuis des années malgré la présence de la Monusco.

     

    VOA
  • L’UDPS souhaite une rencontre Tshisekedi-Kabila pour sortir de la crise en RDC

    L’UDPS souhaite une rencontre Tshisekedi-Kabila pour sortir de la crise en RDC

    udps-L’Union pour la Démocratie et le Progrès social va brandir le carton rouge à Joseph Kabila le 19 décembre prochain afin de lui signifier la fin de son mandat et exiger son départ de la tête du pays. Le secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi l’a rappelé au cours d’un point de presse à Kinshasa.

    Jean-Marc Kabund a une nouvelle fois rejeté l’accord politique qui a sanctionné le dialogue le 18 octobre dernier.

    Il a traité comme “un non événement” la nomination de Dany Badibanga comme Premier ministre.

    Il a rappelé que “seule une rencontre entre Kabila, Tshisekedi et leurs alliés respectifs pour une gestion consensuelle de la transition” permettra de décrisper la tension politique.

    Audio: Kabund au micro de de Thierry Kambundi de Top Congo, notre station partenaire à Kinshasa (0:01:20)

    Jean-Marc Kabund a dénoncé “les insuffisances et les dangers que contient l’accord du 18 octobre pour notre jeune démocratie et pour notre peuple”.

    “Nous ne suivrons pas les va-t-en-guerre qui pullulent dans la majorité”, poursuit-il, “rampant aux pieds de Kabila et faisant des courbettes pour obtenir des postes et des avantages personnelles”.

    Il a insisté sur le fait que “l’UDPS et le rassemblement sont d’avis que seul un dialogue” entre Joseph Kabila et les opposants pourra mettre un point final à la crise.

    voa

  • Connaissez-vous (vraiment) Samy Badibanga, le nouveau Premier ministre de la RDC ?

    Connaissez-vous (vraiment) Samy Badibanga, le nouveau Premier ministre de la RDC ?

    samy-badibanga-2-Joseph Kabila, président de la RD Congo, a désigné jeudi le député Samy Badibanga au poste de Premier ministre chargé de conduire le gouvernement dit d’union nationale. Discret, parfois effacé, cet élu de Kinshasa n’est pourtant pas un novice.

    Opposé à la politique de la chaise vide

    C’est sans doute, jusqu’ici, son fait d’armes le plus retentissant : dire non à l’opposant historique Étienne Tshisekedi dont il fut l’un des conseillers spéciaux. Nous sommes fin 2011. Le pays vient d’organiser des élections présidentielle et législatives.

    Natif de Kinshasa, Samy Badibanga, dont les parents sont originaires du Kasaï (centre), est élu député de la circonscription de Mont-Amba, regroupant les communes « chaudes » de Lemba, Matete, Ngaba, Kisenso, dans l’est de la capitale. Mais le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), son parti, est devancé par Joseph Kabila à l’issue d’un scrutin présidentiel controversé. Tshisekedi refuse de reconnaître tous les résultats et appelle ses lieutenants élus à ne pas siéger à l’Assemblée nationale. Badibanga n’obéit pas au « mot d’ordre » et, par conséquent, s’auto-exclut du parti, selon les instances de l’UDPS.

    Chef de l’opposition institutionnelle

    Arrivé à l’hémicycle, Samy Badibanga lance »UDPS et alliés » dont il est jusqu’à aujourd’hui le président. Au départ, le groupe parlementaire compte quelque 42 députés, soit la première force de l’opposition à l’Assemblée nationale. Devant l’UNC et alliés de Vital Kamerhe.

    Lorsqu’il décide de participer au dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila, Samy Badibanga se retrouve confronté à une fronde au sein de son groupe parlementaire. Certains de ses camarades veulent même sa révocation du poste de président. Mais il résiste, soutenu par la majorité des élus de l’UDPS et alliés.

    Avant le début des pourparlers avec le camp Kabila, Samy Badibanga se dispute la tête de la délégation de l’opposition avec Vital Kamerhe. Finalement, un compromis est trouvé : il n’y aura pas de chef de délégation. En tout cas, pas officiellement. Kamerhe est fait co-modérateur, Badibanga adjoint. Alors qu’en face, Néhémie Mwilanya Wilondja, directeur de cabinet du chef de l’État, est désigné chef de la délégation, la modération de la Majorité présidentielle (MP) est confiée à Alexis Thambwe-Mwamba, ministre de la Justice.

    Échecs et ennuis

    Nommé Premier ministre dans le cadre de l’accord politique conclu le 18 octobre entre le camp Kabila et une frange de l’opposition, Samy Badiganga se rêvait quelques mois plus tôt deuxième vice-président de l’Assemblée nationale après le décès de Timothée Kombo, membre du groupe UDPS et alliés, qui occupait le poste.

    Mais le 14 juin, Samy Badibanga ne parvient pas à se qualifier pour le second tour. L’élection sera remportée par Remy Massamba, un autre ancien cadre de l’UDPS d’Étienne Tshisekedi. De son côté, malgré des lignes désormais différentes avec son ancien parti, Samy Badibanga, ancien consultant de la société minière BHP-Billiton, a continué à se revendiquer de l’UDPS.

    Fin 2015, avec deux autres députés, il avait tenté de faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale. Mais leur motion de défiance aurait été entachée d’irrégularité. Un élu s’était en effet plaint que les initiateurs de la procédure se soient rendus coupables de « faux et usage de faux » sur sa signature.

    Une fois saisi, le parquet général de la République demande la levée de l’immunité de Badibanga et ses complices présumés. Le président du groupe UDPS et alliés se fait rare à Kinshasa pendant cette période tumultueuse. Jusqu’à ce que l’affaire se tasse…

    J.A

  • Etienne Tshisekedi déclare avoir déclenché le compte à rebours pour le départ de Kabila

    Etienne Tshisekedi déclare avoir déclenché le compte à rebours pour le départ de Kabila

    President Etienne Tshisekedi
    President Etienne Tshisekedi

    -Empêché de tenir son meeting, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) et du Rassemblement, plate-forme des forces vives opposées au prolongement du mandat du président Joseph Kabila, déclare, dans un communiqué, avoir lancé le compte à rebours pour le départ du pouvoir du chef de l’Etat congolais à la fin du mandat de celui-ci, le 19 décembre comme le prévoit la Constitution de la RDC.

    “Le Rassemblement invite tous les congolais, toutes les plateformes, partis politiques, associations membres de la société civile à une mobilisation générale, et déclenche à dater de ce jour le compte à rebours de la fin du mandat de Monsieur Kabila, qui interviendra le 19 décembre 2016 à minuit, conformément à l’article 64 de la Constitution,” affirme M. Tshisekedi dans le document.

    L’opposant historique dénonce les autorités de Kinshasa de l’avoir empêché de tenir son discours pour une deuxième semaine consécutive.

    Il qualifie “d’état d’urgence”, les dispositifs déployés pour empêcher le meeting de ce samedi; “état d’urgence décrété de fait par Joseph Kabila, en violation de la Constitution, dans plusieurs villes pour confisquer les libertés du peuple au profit de la dictature, qu’il a instaurée et durcie en RDC”, soutient-il.

    Depuis les petites heures du matin, la police s’est déployée dans plusieurs villes du pays. Des échauffourées ont été signalées à Bunia dans l’ex-province Orientale et à Goma, dans la province du Nord-Kivu où des partisans du Rassemblement ont brûlé des pneus et érigés des barricades avant que certains ne soient arrêtés.

    A Kinshasa, la police a bloqué toutes les entrées du quartier où M. Tshisekedi réside et occupé le terrain où le meeting devait se tenir, près du Parlement, faisant jouer d’incessants matches de football depuis 5 heures du matin jusqu’à 6 heures du soir.

    La situation a été la même à Lubumbashi, dans l’ex-province du Katanga.

    Dans sa déclaration écrite, M. Tshisekedi “condamne la violence avec laquelle, les forces armées et les éléments de la police, instrumentalisés par le pouvoir, ont, depuis plusieurs jours, opéré des rafles dans les quartiers et enlevé des responsables des mouvements de jeunes du Rassemblement”, précise le document.

    Le leader du Rassemblement annonce avoir pris des mesures pour contourner les stratégies du gouvernement pour des manifestations à venir.

    “Le Rassemblement prend à témoin l’opinion nationale et internationale que Kabila et son régime sont prêts à toutes les dérives et entraves pour empêcher le peuple congolais de défendre la constitution et exercer ses droits fondamentaux et ; le Rassemblement se prépare en conséquence à toutes éventualités pour affronter la dictature et défendre ses droits en recourant à toutes les voies auxquelles l’autorise la Constitution”, soutient le document.

    Le président Joseph Kabila, a, deux jours plus tôt, nommé M. Samy Badibanga comme Premier ministre sur base d’un accord signé entre le pouvoir et un groupe d’opposants pour tenir les élections en avril 2018.

    Le climat politique est tendu en RDC à l’approche de la date du 19 décembre sanctionnant la fin du deuxième et dernier mandat du président Kabila au pouvoir depuis 2001.

    Les élections n’ont pas pu être organisées à la date prévue par la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche ainsi à M. Kabila de se représenter.

    Les autorités congolaises justifient leur refus d’autoriser les manifestations par les dérapages enregistrés il y a quelques mois.

    Près de 50 personnes ont été tuées les 19 et 20 septembre dernier dans des heurts entre forces de l’ordre et manifestants qui exigeaient le départ de M. Kabila au 20 décembre 2016.

    VOA

  • Samy Badibanga nommé Premier ministre en RDC

    Samy Badibanga nommé Premier ministre en RDC

    samy-badibanga-2-Le président congolais Joseph Kabila a nommé jeudi le député de l’opposition Samy Badibanga au poste du Premier ministre dans le cadre d’un accord politique signé en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition en République démocratique du Congo.

    Samy Badibanga, président du groupe parlementaire de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de l’opposant historique Etienne Tshisekdi, remplace Augustin Matata Ponyo suite à l’accord conclu au dialogue national.

    M. Badibanga est le président du groupe parlementaire UDPS à la chambre basse du parlement, dont les 42 membres ont été radiés de ce parti en février 2012 par M. Tshisekedi, arrivé deuxième à la présidentielle de novembre 2011 remporté par M.Kabila.

    Ecouter Jean Marc Kabund :Jean Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS joint par Eddy ISango (0:00:58) 

    L’UDPS indique aussi que la personne nommée ne représente ni elle ni la plate-forme le Rassemblement, regroupant le plus grand nombre de forces vives opposées au prolongement du mandat de Joseph Kabila.

    “Pour nous à l’UDPS et au Rassemblement, cette nomination est un non-événement. Le président Kabila est encore dans ses prérogatives de nommer qui il veut jusqu’au 19 décembre. Nous, nous voyons ce que nous allons faire après cette date et pour cela, il faut un dialogue inclusif”, a affirmé dans une interview avec VOA Afrique le secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi, Jean Marc Kabund.

    En septembre, l’UDPS avait dénoncé le débauchage par M. Kabila et annoncé l’auto-exclusion de ses membres qui avaient rejoint le dialogue politique avec la majorité. Samy Badibanga, à la tête du groupe parlementaire, était de leur nombre.

    Pour sa part, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre Bemba et ses alliés estiment que cette nomination relève d’un stratagème de détournement d’attention de la part du pouvoir.

    “Ils veulent nous amener tous à oublier le vrai problème qui est la fin du mandat de Joseph Kabila comme président de la République”, déclare Eve Bazaiba, secrétaire général du MLC.

    Selon elle, M. Badibanga ne peut plus se prévaloir d’être le président du groupe parlementaire de l’UDPS car il avait déjà été éjecté.

    Ecouter Eve Bazaiba: Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC jointe par Eddy Isango (0:02:29) 

    Annoncée sur les chaînes télévisées et les ondes radio, la nouvelle a entraîné de nombreuses les réactions sur Twitter :

     La RDC traverse une crise politique profonde depuis cette réélection dont les résultats ont été contestés. La crise a été aggravée par le report à une date indéterminée de la présidentielle qui devait avoir lieu avant la fin 2016.

    La nomination de M. Badibanga intervient 48 heures après un discours de M. Kabila devant le congrès au cours duquel il avait dit avoir assigné au gouvernement qui sera dirigé par le nouveau Premier ministre la mission principale d’organiser les prochaines élections.

    M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son mandat prend fin le 20 décembre et la constitution lui interdit de se représenter.

    VOA

  • Mise au point sur les propos de Kabila à la délégation de l’ONU

    Mise au point sur les propos de Kabila à la délégation de l’ONU

    kabila-On attend la nomination d’un nouveau chef de gouvernement que l’on pourrait connaître dans la soirée. Le président Joseph Kabila à reçu dans la journée Aubin Minaku, secrétaire général de la majorité et président de l’Assemblée nationale, et Vital Kamerhe, le chef de la délégation de l’opposition au dialogue national. L’autre temps fort du jour : l’explication de texte de Lambert Mendé… Le désormais ex-ministre de la Communication a fait une mise au point sur les propos du chef de l’Etat au Conseil de sécurité.

    Ce sont des tweets des représentants du Conseil, après leur rencontre le 12 novembre avec le président Kabila, citant ses propos qui ont jeté le trouble depuis samedi.

    Sur son compte Twitter, le Britannique Stephen Hickey, membre de la délégation du Conseil de sécurité, a notamment écrit : « Quand le Conseil de séurité à demandé confirmation au président Kabila qu’il ne se présenterait pas à la présidentielle, il a dit que la Constitution ne prévoyait pas de 3e mandat, mais qu’elle pourrait être amendée ».

    Tweet du Britannique Stephen Hickey, membre de la délégation du Conseil de sécurité

    Le président Kabila leur aurait dit de « mieux écouter les Congolais pour apprendre au lieu de s’amener en donneurs de leçon » et de « s’abstenir de faire des déclarations tapageuses ».

    Quand le Conseil lui a demandé de préciser la date des élections, Lambert Mendé explique que Joseph Kabila s’est dit surpris que la question ne soit pas adressée à la commission électorale.

    Sur un éventuel 3e mandat, la question a été posée. Voilà ce qu’a répondu le chef de l’Etat : « Il est curieux que c’est au seul président de la RDC, pays où nul n’a jamais envisagé de modifier la Constitution, contrairement à plusieurs autres pays d’Afrique, que l’on pose des questions tendancieuses, alors que le Constitution, que je n’ai jamais cessé de dire qu’elle sera respectée, exclut la possibilité d’un troisième mandat consécutif », et le président aurait ajouté : « ce qui – soit dit en passant – n’enlève en rien le droit qu’a le peuple congolais comme tous les autres peuples souverains de modifier sa constitution dans 3 / 4 ou 5 ans ».

    Lambert Mendé explique également que le président Kabila leur aurait fait une leçon d’histoire du Congo, de la mort de Patrice Lumumba à la prise de Goma par le M23. Et ce commentaire sans appel du désormais ex-ministre : « autant de faits qui ne constituent pas l’indication d’une coopération (…) considérée comme utile ou positive ».

    rfi

  • Kabila évoque une possible modification de la Constitution

    Kabila évoque une possible modification de la Constitution

    kabila-Le président de la République démocratique du Congo a, selon des diplomates, indiqué qu’il ne pourrait pas briguer un troisième mandat mais que la Constitution congolaise pourrait être révisée. Il l’a mentionné pendant qu’il discutait avec les membres du Conseil de sécurité des Nations unies

    “Le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé au président Kabila de confirmer qu’il ne se présentera pas à l’élection. Il a dit que la Constitution était claire sur le troisième mandat mais elle (Ndlr, la Consitution) pourrait être amendée”, indique dans un message posté sur Twitter le Conseiller politique à la Maison du Royaume-Uni auprès de l’ONU, M. Stephen Hickey qui a pris part aux discussions entre le Chef de l’Etat congolais et la délégation des Nations unies.

    UNSC asked Pres. Kabila to confirm he would not run in election. He said Constitution clear on no 3rd mandate but could be amended.

    Very concerning that Pres. Kabila mentions possibility of amending constitution when asked straight question on standing for 3rd term.

    Le porte-parole du gouvernement congolais, M. Lambert Mende, indique de son côté que M. Kabila a rappelé dans des termes “percutants et simples… qu’il est un homme qui n’a jamais violé un engagement et souhaiterait que les membres du Conseil de sécurité des Nations Uniesaient plus un esprit ouverts avant de se prononcer sur la question congolaise… et considèrent ce qui convient aux Congolais”.

    Poliment congédiés

    Selon M. Mende, le président Kabila a souhaité que “cette 13e visite du Conseil de sécurité soit la dernière. Dès il y a vraiment un problème, ils peuvent visiter”, a rapporté Mende dans un entretien téléphonique avec le Site d’Information Atualité.CD.

    Le président Kabila a rappelé aux membres du Conseil de sécurité que Patrice Emery Lumumba, le premier Premier ministre congolais démocratiquement élu, était enlevé à Kinshasa en 1960 en présence d’une mission des Nations unies et a été tué plus tard à Lubumbashi. Il y a donc un problème, a soulevé M. Kabila, selon le porte-parole du gouvernement.

    Le diplomate anglais, Stephen Hickey, révèle, de son côté dans un autre tweet que le Chef de l’Etat congolais s’est étonné de l’intérêt du Conseil de sécurité des Nations unies sur les violations de la Constitution en RDC alors que beaucoup d’autres violations sont perpétrées dans la région.

    President Kabila tells the UNSC it’s curious we’re focused on violations of constitution, when so many other violations in the region.

    “Nous avons rappelé que la RDC est à un moment charnière de son histoire, une transition pacifique doit conduire à des élections apaisées”, a déclaré à la presse l’ambassadeur de France auprès des Nations unies, François Delattre, à l’issue de l’entretien de plus d’une heure et demie que les 15 membres du Conseil de sécurité ont eu avec M. Kabila.

    M. Delattre a également lancé un appel à la responsabilité de tous les acteurs politiques congolais: “Il revient aux forces vives de maintenir le pays sur le chemin de la paix”, a-t-il dit.

    Vendredi, l’ONG Human Rights Watch (HRW) avait appelé cette délégation à dénoncer “la répression politique” en RDC “pour éviter une crise de large envergure”.

    La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection du président Kabila en 2011 au terme d’un scrutin contesté. La crise a été aggravée par le report à avril 2018 de la présidentielle qui devait se tenir avant la fin 2016.

    Ce renvoi a été décidé en octobre dernier par la majorité présidentielle et une frange minoritaire de l’opposition. La majeure partie de l’opposition a rejeté cet accord issu d’un “dialogue national” et plaide pour la tenue du scrutin en 2017.

    Le président Kabila a invité la délégation à “écouter les Congolais et à les aider à trouver une solution telle que les Congolais le conçoivent”, “parce que la situation est très complexe”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement Lambert Mende.

    “L’accord du 18 octobre doit être considéré comme le socle, le point de départ, la pierre angulaire vers laquelle la communauté internationale doit agir pour ramener tout le monde” a un compromis, a-t-il ajouté.

    Les membres du Conseil de sécurité doivent rencontrer plusieurs acteurs de la société congolaise à Kinshasa et dans l’est du pays.

    M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et son mandat expire le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter mais le chef de l’État est resté silencieux sur ses intentions et son avenir politique. Ses détracteurs craignent qu’il ne cherche à s’accrocher au pouvoir ou brigue un nouveau mandat.

    Depuis janvier 2015, l’opposition et les mouvements citoyens congolais ont multiplié les manifestations contre M. Kabila pour exiger son départ à la fin de son mandat, le 20 décembre, et la tenue de la présidentielle avant cette date, ce qui est aujourd’hui impossible.

    voa

  • Memo à la CENCO & Désobéissance civile au Congo Kinshasa. Rendez-vous ce 19 décembre 2016 ! Yebela : jour J – 48 !

    Memo à la CENCO & Désobéissance civile au Congo Kinshasa. Rendez-vous ce 19 décembre 2016 ! Yebela : jour J – 48 !

    TshisekediCe document de 6 pages appelle l’Eglise catholique à mettre autour d’une table les signataires de l’Accord politique de la Cité de l’Union africaine d’une part ainsi que le Rassemblement et ceux qui partagent sa position d’autre part pour harmoniser leurs divergences  
    C’est depuis le 2 octobre 2016 qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président du comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, a transmis son nouveau cahier de charges de six pages à la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO-, chargée de rapprocher les deux camps. Motif: il y a des points de divergence entre le groupe des signataires de l’Accord politique issu du dialogue présidé par le facilitateur togolais Edem Kodjo à la Cité de l’Union africaine et le rapport final du conclave du Rassemblement tenu à Kinshasa début octobre. Selon Tshisekedi, ces points de désaccord doivent faire l’objet d’un nouveau round des discussions en vue de dégager un compromis politique inclusif entre les deux camps. Ci-dessous l’intégralité de ce memo.
    VOICI LE MEMO DE TSHISEKEDI À LA CENCO
    Memo du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement sur ses divergences avec les signataires de l’Accord politique de la Cité de l’Union Africaine
    A la meilleure attention de la Conférence Episcopale Nationale du Congo -CENCO-
    Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement soutient la mission de bons offices de la Conférence Episcopale Nationale du Congo -CENCO. Il réaffirme sa volonté de s’y impliquer activement dans le seul but d’obtenir le respect de la Constitution de la République par tous et de débloquer pacifiquement le processus électoral par l’organisation des élections transparentes, libres et crédibles en vue de l’alternance démocratique conformément à cette Constitution.
    A cet effet, le Rassemblement souscrit à l’idée que le rapport final de son conclave du 04 octobre 2016, d’une part, et l’Accord politique signé le 18 octobre à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, par les participants au dialogue non inclusif organisé sous la facilitation de Monsieur Edem Kodjo, de l’autre, constituent les documents de travail de base dont les contenus respectifs feront l’objet d’un rapprochement en vue d’un compromis politique inclusif.
    Pour le Rassemblement, les parties prenantes sont, par conséquent, les suivantes:
    Les signataires de l’Accord de la Cité de l’UALe Rassemblement et ceux avec lesquels il partage les positions
    De la lecture des positions de deux parties exprimées dans leurs documents respectifs évoqués ci-dessus, il ressort des divergences profondes sur les questions fondamentales ci-après:
    Constitution de la république et Pacte républicain de Sun City
    Le Rassemblement considère qu’il est de la plus haute importance que les parties prenantes prennent, sans équivoque, les 3 engagements suivants:
    respecter l’intangibilité du Pacte républicain issu du dialogue inter congolais de Sun City et de la Constitution du 18 février 2006, notamment en ce qui concerne la limitation du nombre et de la durée des mandats du Président de la République. Cet engagement majeur implique non seulement qu’aucune des parties prenantes ne prendre l’initiative de révision ou de changement de Constitution par voie législative ou par référendum, mais aussi que le Président de la République actuellement en fonction dont le second mandat présidentiel expire le 19 décembre à 23 heures 59, ne présentera pas sa candidature à la prochaine élection présidentielle;respecter la primauté de l’Etat de droit, les droits humains, les libertés fondamentales, individuelles et collectives;respecter la Résolution 2277 -2016- du Conseil de sécurité des Nations Unies, plus spécialement dans ses dispositions concernant le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ainsi que la libération de l’espace politique.
    Le document d’accord politique contiendra impérativement des clauses claires et précises sur les 3 engagements ci-dessous.
    Processus électoral
    Pour le Rassemblement, le processus électoral doit être conforme à la Constitution, transparent et crédible. Les élections présidentielle et législatives doivent être organisées dans les plus brefs délais et, en tous cas, dans le courant de l’année 2017.
    Cadre institutionnel
    Le Rassemblement exige que toutes les institutions impliquées dans le processus électoral, plus spécifiquement la Commission électorale nationale indépendante, CENI, la Cour constitutionnelle et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication, CSAC, jouissent pleinement de leur indépendance et soient véritablement neutres et impartiales.  En effet, la CENI et la Cour constitutionnelle dans leur configuration actuelle, sont partisanes et partiales en faveur de la mouvance kabiliste. Quant au CSAC, il est incapable de garantir l’accès aux medias publics à tous les courants d’opinion et l’impartialité des medias en général.
    Aussi, le Rassemblement exige-t-il la restructuration de ces trois institutions instrumentalisées par le pouvoir. Dans ce cadre, la composition actuelle de la CENI doit être revue totalement.
    Dans le même ordre d’idées, le  Rassemblement préconise qu’une équipe d’experts de l’Organisation des Nations Unies, ONU, et de l’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF, soit commise auprès de la CENI pour renforcer ses capacités et garantir aux compétiteurs son impartialité. Le Rassemblement rappelle que la neutralité et l’impartialité sont un devoir imposé également par la Constitution aux Forces armées, à la Police nationale, aux services de renseignement, à la territoriale et à l’administration publique en général.
    Les deux parties prenantes devront convenir des dispositions pratiques à cet effet.
    Enrôlement des électeurs
    Le Rassemblement considère que le processus e cours est un recensement déguisé de la population et sert à retarder l’élection présidentielle pour permettre à Monsieur Kabila de demeurer au pouvoir au mépris de la Constitution et contre la volonté du Peuple congolais.
    Pour cette raison, le Rassemblement demande l’évaluation minutieuse d l’opération d’enrôlement des électeurs en cours en vue d’en assurer la régularité et de l’accélérer.
    Séquence des scrutins
    Compte tenu de l’importance de chaque scrutin et du prescrit de la Constitution, d’une part, et afin de ne pas troubler le choix des électeurs, d’autre part, pour le Rassemblement:
    1) dans le délai de 30 jours maximum, à compter de la proclamation des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives, les élections provinciales et sénatoriales devront être organisées;
    2) les élections locales, communales et urbaines se tiendront après l’installation des institutions nationales et provinciales.
    Calendrier électoral
    Le  calendrier électoral doit l’objet du consensus des deux parties prenantes et figurer dans le document final.
    Ce calendrier intégrera rationnellement toutes les opérations préélectorales et électorales pour les élections présidentielles et législatives, comme ce fut le cas en 2006 et 2011.
    Les élections présidentielle et législatives seront organisées avant la fin de l’année 2017
    Financement des élections
    Pour affronter le défi du financement du processus électoral, le Rassemblement préconise la mobilisation combinée des ressources internes et externes ainsi que l’appui logistique de la MONUSCO.
    Au plan interne, la priorité devra être effectivement accordée à l’allocation des ressources conséquentes et à leur exécution suivant le plan de décaissement préalablement arrêté par le Gouvernement pour l’organisation des élections dans le délai convenu.
    En outre, le Rassemblement souligne la nécessité de:
    5.1. Elaborer un budget électoral réel et réaliste;
    5.2.  Procéder  à l’audit financier de la CENI;
    5.3. Assurer la transparence dans la passation des marchés et de réactiver la coopération avec le PNUD notamment dans le cadre du projet d’appui au processus électoral.
    Sur le plan externe, il sied de solliciter d’obtenir l’accompagnement financier des partenaires bilatéraux et multilatéraux de la République Démocratique du Congo.
    Sécurité des élections
    Le Rassemblement propose la mise en place d’une plate-forme d’alerte et de traitement des cas défis sécuritaires liés à l’organisation des élections sur l’ensemble du territoire national
    III. Légitimité des animateurs et membres des Institutions politiques et exercice du pouvoir après le 19 décembre 2016
    Depuis 2012, les mandats des députés provinciaux, des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces et des sénateurs ont expiré.
    Le 19 décembre prochain, le mandat présidentiel de Joseph Kabila sera échu tandis qu’en février 2017, celui des députés arrivera à son terme. Ainsi, dans quelques mois, la République Démocratique du Congo, par la seule volonté de Joseph Kabila, se trouvera dans la situation atypique d’un Etat dont les institutions nationales et provinciales à mandat électif auront toutes perdu leur légitimité. Il en résultera, par conséquent, un vide du pouvoir qui, dans un régime démocratique, ne peut émaner que du peuple souverain comme le prescrit, d’ailleurs, l’article 5 l’alinéa 1er de la Constitution de la République.
    Pour être résolue, cette question de légitimité requiert, un large consensus politique national en tenant compte aussi bien de l’économie générale de la Constitution que des responsabilités d’un chacun dans l’impasse électorale actuelle.
    C’est pourquoi, le Rassemblement préconise la mise en place d’un régime spécial devant assurer la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la Constitution et des normes démocratiques.
    Décrispation politique et mesures de confiance
    Pour une véritable décrispation politique et l’instauration de la confiance mutuelle entre les parties prenantes, le Rassemblement réaffirme qu’il est impérieux que le pouvoir en place pose les actes ci-après:
    La libération sans condition de tous les prisonniers politiques et d’opinion tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays;l’abandon des poursuites judiciaires injustes et inspirées par des motivations politiques contre les leaders de l’Opposition;le retour en toute sécurité et sans ennuis des exilés politiques congolais;l’arrêt de toutes formes d’harcèlement, d’intimidations et de menaces contre les membres de l’Opposition tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays;l’arrêt et l’abandon des tracasseries fiscales, administratives et policières contre les membres de l’opposition et de la Société civile;la suppression et l’interdiction des dédoublements des partis politiques de l’Opposition;la levée de toutes entraves à la liberté de presse et de manifestation;le libre accès des médias publics à tous les courants de pensée et d’opinion;la réouverture de tous les médias proches de l’Opposition fermés;
    10.. la liberté de mouvement des membres de l’Opposition.
    Mécanisme de suivi du compromis politique et garanties de bonne fin
    En vue de garantir le respect des engagements pris et la bonne fin du processus électoral, le Rassemblement préconise la mise en place des mécanismes internes et externes appropriés de suivi et à convenir entre les parties.
    Fait à Kinshasa, le 02 octobre 2016
    Pour le Rassemblement
    Le Président du Comité des sages
    Etienne Tshiskedi wa Mulumba
  • Des opposants arrêtés après un sit-in devant le siège de l’UA à Kinshasa

    Des opposants arrêtés après un sit-in devant le siège de l’UA à Kinshasa

    arrestaion-a-kin-La police a confirmé qu’une dizaine de militants opposés à la prolongation du mandat du président congolais Joseph Kabila au-delà du 20 décembre ont été interpelés samedi après un sit-in devant le siège de l’Union africaine (UA) à Kinshasa.

    “Il y a eu des interpellations à la gare centrale et au quartier Bon marché”, a déclaré à l’AFP le colonel Ezekiel Mwana Mputu porte-parole de la police, indiquant qu’il attendait encore le rapport complet, “les interpellations ne s’étant pas déroulées sur le lieu de leur manifestation ratée”.

    Plus d’une trentaine de manifestants à l’appel du mouvement citoyen “Filimbi” (sifflet en swahili) ont scandé des slogans rappelant la fin du mandat de M. Kabila dans un vacarme des coups de sifflet lors de leur sit-in devant le siège de l’UA, sous une pluie battante, en présence des policiers qui ont arraché leurs deux banderoles.

    “Nous sommes venus rappeler à l’Union africaine qu’elle porte une lourde responsabilité dans le coup d’État constitutionnel décidé par le dialogue avec leur accord”, a déclaré à l’AFP l’un des organisateurs, Carbone Beni Wa Beya avant son interpellation.

    “Le 19 décembre sera la date de la fin du mandat du président Kabila conformément à la Constitution”, a-t-il ajouté.

    Toujours samedi à Kinshasa, une quarantaine de partis politiques et une trentaine d’association de la société civile sous la houlette du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président de la République Jean Pierre Bemba détenu à la Cour pénale internationale à La Haye, ont lancé “le Front pour le respect de la Constitution”.

    Le MLC, deuxième force de l’opposition à l’Assemblée nationale avait boycotté le “dialogue national”, rejetant “en bloc” toutes les résolutions issues de ces assises, particulièrement celle sur “la prolongation du mandat du président au-delà du 20 décembre”, a déclaré à l’AFP Eve Bazaïba, secrétaire général du parti.

    Le “dialogue national” ouvert le 1er septembre a abouti après six semaines à la signature d’un accord entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition reportant à avril 2018 la présidentielle.

    Avec AFP

  • Sommet de Luanda: vives réactions de l’opposition et du gouvernement en RDC

    Sommet de Luanda: vives réactions de l’opposition et du gouvernement en RDC

    luanda_sommet-En République démocratique du Congo (RDC), les réactions ont été nombreuses suite au sommet de Luanda qui a consacré l’accord politique signé entre la majorité et une frange de l’opposition, et félicité Joseph Kabila pour la convocation du dialogue national. Si le gouvernement congolais salue ce soutien, une partie de l’opposition rejette fermement les conclusions des chefs de l’Etat réunis en Angola.

    Alors que le sommet s’est achevé mercredi à Luanda, les réactions ne cessent de se faire entendre à Kinshasa. Et pour cause : les chefs d’Etat africains de la sous-région des Grands Lacs et de la SADC ont apporté leur soutien à l’accord qui entérine le report des élections à 2018 au lieu de 2016 et qui maintient Joseph Kabila au pouvoir au-delà de son mandat jusqu’au prochain scrutin.

    « Nous sommes satisfaits de ce que les initiatives qui ont été prises par le président Kabila aient été soutenues de manière claire par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et qu’un appel à la raison ait été lancé à tous nos compatriotes, pour qu’ils puissent se joindre aux résolutions que nous avons prises et éviter une gestion plus ou moins chaotique ou violente de cette étape assez délicate, que nous allons connaître entre la fin du mandat du président, de son deuxième mandat, et l’organisation effective des élections à venir », explique Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement de la RDC.

    L’UDPS rejette les conclusions du sommet

    Le principal parti d’opposition, l’UDPS, rejette, en revanche, les conclusions de ce sommet, estimant qu’elles trahissent les aspirations du peuple congolais qui souhaite une alternance pacifique au pouvoir en 2016. « Aujourd’hui, le peuple congolais aspire à la démocratie, à l’alternance. Il faut souligner que c’est la première alternance que les Congolais attendaient il y a de cela 56 ans, depuis son accession à l’Indépendance », explique Jean-Marc Kabund wa Kabund, secrétaire général de l’UDPS.

    Et de poursuivre : « Malheureusement, ce sommet a assassiné la démocratie dans notre pays. Ça ne peut qu’exacerber la tension dans notre pays, dans la mesure où le peuple congolais est déterminé à faire respecter la Constitution, à faire réellement que ce pays puisse vivre son alternance. C’est le peuple congolais qui a son destin en mains et c’est à lui de décider sur son avenir. »

    Le message d’Etienne Tshisekedi

    Pour véhiculer sa position au sein de la population, le parti utilise la structure Le Parlement debout, créée par Etienne Tshisekedi à l’époque du président Mobutu.

    Ainsi, des dizaines de « parlementaires debout » se sont réunis jeudi 27 octobre devant le siège de l’UDPS à Kinshasa. Ils viennent écouter le message que leur transmet leur leader, Etienne Tshisekedi, à travers des cadres du parti. Et quel message ? « Ce qui se passe en Angola, ça ne nous concerne pas. Nous notre problème c’est quoi ? Le 19 décembre 2016, pour nous, le peuple congolais comme un seul homme, Kabila n’est plus président de la République. »

    Les «parlementaires debout» d’Etienne Tshisekedi devant le siège de l’UDPS à Kinshasa, le 27 octobre 2016. © RFI/Sonia Rolley

    « Les médias sont pris en otage »

    Dans le public, les présidents des « Parlements debout » de la capitale qui iront transmettre ce message aux habitants de leur quartier, notamment près des kiosques à journaux, des carrefours ou encore des ronds-points. « Au Congo, les médias sont pris en otage par un seul parti politique qui est le PPRD [parti au pouvoir ; NDLR]. Kabila et ces hommes empêchent les Congolais de s’exprimer », justifie l’un d’eux.

    Du côté de la majorité, cette initiative de « Parlement debout » est plus qu’une opération de communication, c’est de l’intimidation. « A la fin du régime de Mobutu, quand un ‘parlementaire debout’ parlait dans certains quartiers, les autres n’avaient le droit que de se taire », explique un officiel.

    RFI