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  • La rentrée scolaire, enjeu majeur en RDC

    La rentrée scolaire, enjeu majeur en RDC

    Une salle de la 1ère année primaire de l'Ecole Dungu-centre, en Province Orientale/Photo Radio Okapi.
    Une salle de la 1ère année primaire de l’Ecole Dungu-centre, en Province Orientale/Photo Radio Okapi.

    -Ce lundi 7 septembre, c’est jour de rentrée scolaire en République démocratique du Congo. Près de 17 millions d’élèves sont attendus, même si la situation est contrastée selon les régions du pays. A certains endroits, les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l’école. En 2009, un enfant sur deux n’était pas scolarisé selon l’Unicef.

    Il y ceux qui arrivent le jour même de la rentrée, les autres écoliers viendront graduellement par la suite. C’est à peu près cela la réalité de chaque début de l’année scolaire en République démocratique du Congo.

    A cause de leurs revenus très faibles, plusieurs parents ne peuvent pas envoyer à temps leurs enfants à l’école. La facture est lourde : l’uniforme, le manuel scolaire et autres objets classiques, ainsi que le Minerval (les droits d’inscription) pour les écoliers et élèves qui ne bénéficient pas encore de la gratuité des études. Dans les établissements conventionnés existe aussi la prise en charge des enseignants par les parents.

    Pour cette année 2015, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Maker Mwangu, a promis d’améliorer la qualité de l’enseignement. Des écoles ont été construites ou réhabilitées à travers le pays, 36 000 enseignants devront être ajoutés sur la liste des paies et fait très rare, tous les partenaires de l’éducation se sont accordés cette fois pour que la rentrée scolaire se déroule sans anicroche.

    Mais dans certaines zones comme en Ituri, au Nord-Kivu et au Nord-Katanga, les enfants ne peuvent pas aller à l’école à cause de l’insécurité.

    (rfi)

  • Le président chinois rencontre son homologue de la RDC

    Le président chinois rencontre son homologue de la RDC

    kabila en chine– Le président chinois Xi Jinping a rencontré vendredi Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo (RDC), appelant les deux pays à stimuler les relations bilatérales.

    M. Xi a déclaré qu’il avait apprécié la présence de M. Kabila aux célébrations de la Journée de la Victoire, soulignant que cela prouvait l’amitié entre les deux peuples et montrait au monde la volonté du Congo de sauvegarder la paix.

    Selon le président chinois, la Chine, en considérant les relations bilatérales d’un point de vue stratégique et avec une perspective tournée vers l’avenir, est prête à travailler avec la RDC pour approfondir la coopération amicale et mutuellement bénéfique, et développer le partenariat stratégique, afin d’obtenir des résultats gagnant-gagnant.

    Les deux parties doivent maintenir des contacts étroits entre les responsables de haut niveau, promouvoir la confiance mutuelle stratégique et agir en étroite coordination sur les affaires internationales et régionales, dans le but de sauvegarder ensemble les intérêts des pays en développement, a annoncé M. Xi.

    Il a également indiqué que les deux pays devaient innover dans leur coopération pragmatique, élargir la collaboration dans la construction d’infrastructures et l’amélioration des capacités industrielles, ainsi que faciliter le développement dans la coopération agricole et forestière.

    M. Kabila a déclaré de son côté qu’il était heureux de participer aux célébrations de la Journée de la Victoire, ajoutant que l’invitation de la Chine était synonyme de confiance et d’encouragement pour son pays.

    Il a ajouté que l’amitié bilatérale entre les deux pays avait une longue histoire, et qu’il appréciait hautement l’aide et le soutien à long terme de la Chine.

    La RDC continuera de consolider et développer son partenariat stratégique avec la Chine et de promouvoir la collaboration dans les domaines, tels que l’économie et la diplomatie, a-t-il noté.

    (Xinhua)

  • Eliminatoires de la CAN 2017: la RCA bat la RDC

    Eliminatoires de la CAN 2017: la RCA bat la RDC

    leopard rdc-La République centrafricaine (RCA) a battu la République démocratique du Congo (RDC), 2-0, pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2017.

    Les Centrafricains ont arraché la victoire dès la première période de ce match du groupe B.

    Dans le même groupe, l’Angola a fait match nul avec Madagascar, 0-0.

    L’Algérie a obtenu une victoire à l’arraché, 3-1, au détriment du Lesotho, en marquant deux buts dans les cinq dernières minutes du match.

    Faouzi Ghoulam a ouvert le score de ce match du groupe J, à la 31e minute. Les Lesothans ont égalisé six minutes plus tard, grâce à Ralekoti Mokhahlane.

    Mais El-Arbi Hilal Soudani va balayer les rêves du Lesotho d’arracher le nul. Il marque à la 85e minute, puis double la mise à quelques secondes du coup de sifflet final.

    Dans le groupe E, les Zambiens, champions d’Afrique en 2012, ont ravi la vedette aux Kényans, 2-1. Michael Olunga a ouvert le score pour le Kenya, à la 13e minute.

    Les Kényans seront rejoints au score 15 minutes plus tard, avec un but de Winston Kalengo pour les Zambiens, qui marquent leur second but à trois minutes de la fin, grâce à Collins Mbesuma.

    Les deux matchs du groupe L se sont soldés par un nul. Les Zimbabwéens, qui occupent la première place, se sont partagé les points avec la Guinée, 1-1.

    Knowledge Musona a ouvert le score pour les premiers, puis Ibrahima Traoré a égalisé.

    Dans ce même groupe, le Swaziland et le Malawi se sont équitablement partagé les quatre buts de la partie.

    Le milieu de terrain Louis Pithia a signé la victoire de l’île Maurice sur le Mozambique, à la 51e minute, dans le groupe H. Cette victoire place les Mauriciens à la deuxième place ex aequo avec le Rwanda (trois points), qui s’est fait battre par le Ghana, 0-1.

    L’attaquant du Zamalek, Bosem Morsy, a beaucoup contribué à la large victoire de l’Egypte sur le Tchad, 5-1, en réalisant un triplé, dans le groupe G.

    Morsy a marqué deux buts dans les 25 premières minutes de la partie. Ezechiel Ndouasel a réduit le score pour les Tchadiens.

    Les Egyptiens obtiendront ensuite leur troisième but, grâce à Mohamed Salah, avant la mi-temps. Ils doivent leur quatrième but à Mahmoud Kahraba, qui a frappé avant que Morsy ne complète son triplé à la 62e minute.

    La Sierra Leone a tenu en échec la Côte d’ivoire, 0-0, dans le groupe I. C’est le deuxième match nul vierge de Gervinho et de ses coéquipiers.

    Pour le groupe C, le Bénin et le Mali ont fait match nul, 1-1. Abdoulaye Diaby (21e) et Jordan Adéoti (34e) sont les buteurs de la partie, respectivement pour les Maliens et les Béninois.

    Le Mali conserve la première place du groupe, avec quatre points. Ils sont suivis du Soudan du sud (trois points), puis du Bénin (deux points) et de la Guinée Equatoriale (un point).

    Le Cameroun reste leader du groupe M, malgré sa petite victoire, 1-0, sur la Gambie, avec un but de Vincent Aboubakar.

    Pour le groupe F, le Cap-Vert s’est imposé devant la Libye, 2-1, un match joué en Egypte.

    (BBC)

  • RDC: la compagnie Korongo Airlines cesse son activité

    RDC: la compagnie Korongo Airlines cesse son activité

    Korongo-La compagnie aérienne Korongo Airlines, filiale congolaise de la compagnie belge Brussels Airlines, cesse ses activités et entame sa liquidation. Rentabilité insuffisante et concurrence accrue ont conduit ses actionnaires à cette décision.

    Lancée en 2012 par Brussels Airlines et Georges Forrest, l’homme d’affaires et premier employeur privé en RDC, la compagnie Korongo Airlines jette l’éponge. Les liaisons entre Kinshasa, Mbuji-Mayi, Lubumbashi et Johannesburg avaient atteint un taux d’occupation de 70 %. Pas assez cependant pour assurer la rentabilité de la compagnie. D’autant plus que le Boeing 737 qui effectuait ces liaisons a récemment été endommagé par le mauvais état de la piste à Mbuji Mayi.

    Mais surtout la décision du gouvernement congolais de créer une nouvelle compagnie aérienne nationale, Congo Airways, perçue comme une concurrente directe de Korongo Airlines, a poussé les investisseurs à se retirer.

    Toutefois, la compagnie belge annonce qu’elle reste disposée à mettre son expérience au service du gouvernement congolais pour faciliter le démarrage de Congo Airways. La toute nouvelle compagnie nationale connait des débuts difficiles : l’un de ses deux Airbus A320 a été saisi en Irlande à la demande d’un créancier américain opposé à l’Etat congolais dans un conflit minier.

    RFI

  • Procès Chebeya: le ministère public confirme son réquisitoire

    Procès Chebeya: le ministère public confirme son réquisitoire

    PROCES RDC-En RDC, devant la Haute Cour militaire de Kinshasa, le ministère public a requis une nouvelle fois la condamnation à perpétuité pour les cinq auteurs présumés de l’assassinat de Floribert Chebeya. Ce défenseur des droits de l’homme avait été retrouvé mort le 2 juin 2010 avec son chauffeur, après avoir été convoqué au siège de la police, alors dirigée par le général John Numbi.

    Le verdict de l’affaire Chebeya en appel est attendu le 17 septembre. Le colonel Ekofo, le président de la Haute cour militaire, l’a annoncé lundi 31 août. Au cours de cette même audience, le ministère public a confirmé son réquisitoire : la prison à perpétuité pour tous les cinq prévenus en appel.

    Les accusés, eux, ont tous plaidé non coupables. Ils ont, de fait, demandé leur acquittement pur et simple, faute des preuves, estiment leurs avocats. « Je suis innocent dans cette affaire Chebeya, vous feriez mieux de m’acquitter plutôt que de me garder en prison », a ainsi déclaré le colonel Daniel Mukalay.

    L’audience marathon de ce lundi a été riche en répliques et contre-répliques de toutes les parties. « Ce procès n’est pas dirigé contre le président Joseph Kabila, et aucun élément du dossier ne le renseigne », a rétorqué maître Kabasela Ilunga, représentant les parties civiles, aux avocats de la défense. Ceux-ci avaient affirmé dans leurs plaidoiries que le procès Chebeya était en fait une affaire politique destinée à atteindre la personne du chef de l’Etat par l’intermédiaire du général John Numbi, soupçonné d’être le commanditaire du meurtre.

    Selon Peter Ngomo, un des autres avocats des parties civiles, on sait là où se trouvent tous les autres criminels qui ont participé à l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, mais beaucoup de choses n’ont pas été dites. Et maître Régine Sesepe de renchérir que ce procès n’est pas terminé. Pourquoi ? Parce qu’il y a des devoirs et des arriérés d’instruction qui n’ont pas été examinés. Et puis reste le volet sénégalais. A Dakar, l’un des suspects en cavale, le major Paul Mwilambwe, s’est constitué prisonnier, avant d’être inculpé par la justice sénégalaise en janvier dernier.

    « Nous voulons la vérité », a déclaré maître Régine Sesepe, qui a réclamé pour les épouses Chebeya et Bazana la réparation des préjudices sexuels. Des dommages intérêts évalués pour chacune des épouses à trente millions de dollars.
    RFI
  • Crise financière chinoise, les prévisions de croissance sont revues à la baisse en RDC.

    Crise financière chinoise, les prévisions de croissance sont revues à la baisse en RDC.

    economie rdc-Les chiffres de croissance de la RDC ont été revus à la baisse, annonce le ministre des finances dans un communiqué, “en raison d’un ralentissement de la demande de matières premières sur les marchés financiers chinois”.

    https://twitter.com/drc_notes/status/636744815884017664

    Selon Henry Yav , les prévisions de croissance projetées pour la RDC sont maintenant de 8,4% (au lieu de 10,3%), ce qui correspond quand même encore à plus du double de la croissance prévue de l’économie mondiale en 2015 (3,3%).

    En raison de son influence majeure sur les marchés internationaux, les prévisions de croissance “de la Chine, à la baisse, a réduit les projections d’importation et poussé le prix du cuivre de la RDC”, principal matière exportée, à son taux le plus bas depuis 6 ans.
    “Il en résulte un impact inévitable sur nos propres prévisions de croissance “.

    “En dépit de ces défis, le gouvernement de la RDC continue d’être proactif dans la recherche de nouvelles sources de revenus et la création d’emplois afin de diversifier son économie et met un accent notamment sur le développement des petites et moyennes entreprises et de l’agriculture à grande échelle”.
    Selon le ministre des finances, l’économie congolaise reste dynamique et “les réformes que nous avons mises en place ces dernières années, nous rendent attractive pour l’investissement étranger”.

    La Chine est actuellement touchée par une crise financière majeure qui fait “dévisser” toutes les bourses mondiales.

    Selon Éric Heyer, économiste de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), “ce qui se passe en Chine est sérieux…”, il va y avoir un ralentissement de l’économie mondiale.

    “Globalement, l’ensemble est inquiétant, mais pas non plus trop inquiétant”.

    (TopCongo)

  • Le glissement est déjà là?

    Le glissement est déjà là?

    Bureau de la  CENI
    Bureau de la CENI

    -La publication du calendrier global comprenait 23 contraintes à sa réalisation, le fait d’avoir attendu plus de 3 mois la promulgation de certaines lois fait que “tout le monde doit savoir qu’il y aura des conséquences sur le calendrier”, a dit à TOP CONGO FM, le rapporteur de la Commission Électorale Nationale Independante.

    Pour Emery Kalamba, les écueils restant sont tout aussi nombreux, “il y a le problème des nouveaux majeurs, il y a la loi d’engagement, il y a aussi des options à lever, faut-il coupler ou non certaines élections?”

    Il faut que la classe politique réévalue tout le processus.

    “Je n’appelle pas cela dialogue, appelez cela comme vous voulez car si je dis dialogue on me dira que comme Kabila a dit dialogue, lui de la CENI n’est pas indépendant car il a dit aussi dialogue. Le terme Concertations a aussi été utilisé, quel est l’autre terme pour désigner les gens qui parlent d’hommes à hommes”, s’interroge ironiquement Emery Kalamba, qui note que la tripartite CENI-Majorité-Opposition ne peut pas prendre de décisions aussi importantes.

    “Nos échanges de la CENI portent sur des aspects techniques”.

    La CENI n’a pas la latitude de décider des implications financières ou temporaires qui modifieraient le calendrier, souligne le rapporteur.

    Selon Emery Kalamba, la solution est que les grandes décisions soient prises dans un cercle élargi à ceux qui ont les moyens de la décision “car les conséquences des décisions prises nous conduiront à d’autres réactions”.

    Sous entendus, au glissement tant décrié par l’opposition mais inévitable au regard de la tournure des événements:

    Le glissement est déjà là? 

    L’article 70 de la Constitution, alinéa 2, stipule qu’à “la fin de son mandat, le Président de la Republique reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu”.

    A décembre 2016, vu les difficultés rencontrées jusqu’aujourd’hui dans l’organisation des scrutins, tout porte à croire que l’élection présidentielle n’aura pas eu lieu.

     La CENI évoque des problèmes financiers, la communauté internationale, qui insiste particulièrement sur la tenue dans les délais de l’élection présidentielle, ne s’exprimant toujours pas sur la hauteur de son financement, qui dela Majorité ou de l’Opposition reconnaîtra en premier le fait qu’il est désormais impossible de tenir ce scrutin dans les délais?
    (TopCongo)
  • L’argent des Africains : Gloria, infirmière dans un centre hospitalier en RDC – 198 euros par mois

    L’argent des Africains : Gloria, infirmière dans un centre hospitalier en RDC – 198 euros par mois

    infirmier-Un infirmier s’est immolé début mai devant l’hôpital général de référence de Gemena, dans l’ouest de la RDC. Il réclamait sa prime de risques de 38 000 francs congolais, environ 38 euros. C’était son seul revenu, n’ayant pas le statut de salarié dans cet établissement public où il travaillait pourtant depuis 29 ans !

    À quelques centaines de kilomètres au sud-ouest de Gemena, Gloria* a accepté de nous « ouvrir » son portefeuille. Infirmière depuis 2004 dans un centre hospitalier privé, situé au cœur de la ville de Kinshasa, cette mère de famille – elle a trois enfants – a bien du mal à joindre les deux bouts. En cause : le « salaire insignifiant » qui lui est versé tous les mois.

    « Plus d’une fois l’idée de démissionner m’a déjà traversé l’esprit, confie-t-elle. Après 11 ans de travail, lorsque votre paie ne vous permet pas de vivre décemment, vous avez une seule envie : tout laisser tomber ! » Chaque mois, Gloria touche 111 090 francs congolais, soit 111 euros. « À ce salaire mensuel de base s’ajoutent une indemnité de logement équivalant à 33 euros, une prime de transport de 52 euros et une autre prime non spécifiée de 2 euros », précise-t-elle, yeux fixés sur les lignes de son bulletin de paie. Ce qui lui fait un revenu mensuel de 198 euros. Mieux lotie que d’autres dans un pays où le salaire mensuel moyen dépasse légèrement les 30 euros selon la Banque mondiale, il lui faut malgré tout batailler pour faire face au coût de la vie.

    a lire:

    L’argent des Africains : Saïd, imam au Maroc – 325 euros par mois

    Provisions alimentaires pour la famille : plus de 60 euros

    « Si j’étais seule, avec trois enfants à charge, ce salaire de misère ne m’aurait pas permis de survivre. C’est mon époux qui pourvoit à l’essentiel de nos besoins », reconnaît cette femme de 44 ans, mariée à un employé d’une ONG locale de développement. « Comment aurais-je pu, par exemple, payer les frais de scolarité de mon premier fils qui s’élèvent à plus de 400 euros par an ? », interroge-t-elle.

    Si son mari prend en charge les frais de scolarité des enfants et le loyer de plus de 90 euros par mois – la famille vit dans un trois pièces dans le sud de Kinshasa -, Gloria se charge des provisions alimentaires pour le foyer. « Chaque mois, je fais le plein de fufu [farine de maïs et/ou de manioc], d’huile végétale et de haricots », explique-t-elle, précisant que « cela [lui] coûte mensuellement plus de 60 euros ».

    Transports : 42 euros par mois

    Résidant dans une commune très excentrée du centre-ville, notre infirmière doit effectuer chaque jour deux correspondances de bus pour se rendre sur son lieu de travail.

    Gloria débourse en effet tous les mois quelque 42 euros pour le transport. « Je me lève tous les matins à 5 heures 30 pour m’occuper des enfants avant leur départ à l’école », explique-t-elle. « Mais les routes sont en mauvais état et je ne parviens jamais à être à l’heure au travail », déplore-t-elle.

    « Pour ces retards réguliers au travail, j’ai déjà reçu plusieurs avertissements », poursuit-elle. Des remontrances qui lui restent en travers de la gorge. « Un jour, je finirai par rendre mon tablier et changer de métier », jure celle qui a grandi dans l’ex-province de Bandundu, dans l’ouest de la RDC. « Je retournerai dans mon village natal pour m’occuper des champs. Je crois qu’en tant que paysanne, je gagnerai mieux ma vie qu’en tant qu’infirmière dans la capitale », espère-t-elle.

    Épargne informelle : 27 euros

    En attendant, c’est à Kinshasa que Gloria se bat pour réaliser ses petits projets. « D’ici la fin de l’année, je voudrais acheter une machine à laver pour la famille », confie-t-elle. Mais l’appareil électroménager coûte environ 136 euros. Plus de 2/3 de son salaire mensuel.

    « Comme c’est impossible de sacrifier les autres dépenses pour me la payer, je participe depuis le début de l’année, avec neuf autres collègues, à une sorte de tontine : chaque mois et de manière rotative, chacun d’entre nous verse 27 euros à un membre du groupe. Ce dernier encaisse ainsi d’un coup 270 euros », explique Gloria qui attend son tour à la fin du mois d’octobre.

    Assistance familiale et « imprévus » : 65 euros

    Tous les mois, Gloria s’efforce également de ne pas tout dépenser. Elle garde toujours sur elle une soixante d’euros pour des « imprévus » qui sont principalement consacrés à la santé des enfants. « Mon mari est souvent en mission en dehors de la ville de Kinshasa. Pendant son absence, si un enfant tombe malade, je dois être en mesure de lui acheter quelques médicaments en urgence ou de le conduire à l’hôpital, s’il le faut », se justifie-t-elle.

    Une fois tous les trois mois, elle essaye également d’envoyer « quelque chose » à ses parents restés en province. « C’est ma plus grande peine : ne pas pouvoir aider financièrement ma mère et mon père alors qu’ils ont tout sacrifié pour me payer des études quand j’étais jeune », affirme-t-elle.

    « J’en souffre encore davantage lorsque mes oncles et tantes considèrent que je ne m’occupe pas de mes parents alors que, selon eux, j’ai réussi dans la vie parce que je travaille et vis à Kinshasa », ajoute-t-elle. Qu’à cela ne tienne, Gloria n’oublie jamais d’envoyer environ 10 euros « chaque trimestre » à son père et à sa mère, tous les deux retraités. « C’est triste mais c’est tout ce que je peux faire », lâche-t-elle, soulignant qu’elle-même ne s’autorise pas à acheter de nouveaux pagnes avec son salaire.

    Taux de conversion établi à 1 euro pour 1000 francs congolais le 11 août 2015.


    *À la demande de l’intéressée, son prénom a été modifié.

    (Jeune Afrique)

  • Airbus de Congo Airways bloqué à Dublin : Kinshasa privilégie « l’arrangement à l’amiable »

    Airbus de Congo Airways bloqué à Dublin : Kinshasa privilégie « l’arrangement à l’amiable »

    congo airways-Le gouvernement congolais a reconnu mercredi devoir quelque 10 millions d’euros à la société américaine Miminco LLC qui a fait saisir un Airbus de Congo Airways à Dublin. Trois jours plus tôt, Kinshasa a dépêché des émissaires dans la capitale irlandaise pour tenter de trouver un « arrangement à l’amiable ».

    « Le conflit remonte à l’époque de la guerre de libération [entre 1996 et 1997]. Des soldats zaïrois qui auraient été conduits par l’un des fils du maréchal Mobutu avaient occupé des concessions diamantifères de Miminco LLC dans le territoire de Tshikapa […] », dans le centre du pays, a expliqué Kin-Kiey Mulumba, ministre congolais en charge des Relations avec le Parlement et porte-parole par intérim du gouvernement de la RDC, lors d’un point de presse organisé le 26 août à Kinshasa.

    À la suite d’une procédure arbitrale conduite devant le Centre international des règlements des différends d’investissement (CIRDI), la RDC avait accepté en 2007 de verser  11,4 millions de dollars (10,1 millions d’euros) à la compagnie minière américaine pour mettre fin au litige. Mais depuis, seulement 1,3 million d’euros ont été payés. Ce qui a poussé Miminco LLC à saisir la justice irlandaise pour obtenir la saisie d’un Airbus A320 de la compagnie nationale congolaise Congo Airways qui se trouvait à l’aéroport de Dublin pour des entretiens.

    Kinshasa veut éviter la vente aux enchères de l’avion

    « Le gouvernement est de bonne foi et tient à la crédibilité pleine et entière du projet Congo Airways et veut dans ce litige un arrangement à l’amiable. Ici comme ailleurs, un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès », a affirmé Kin-Kiey Mulumba.

    Selon nos informations, Kinshasa a envoyé depuis le 25 août ses émissaires à Dublin pour rencontrer ceux de la compagnie Miminco LLC. « Nous n’avons pas d’intérêt à laisser clouer au sol plus longtemps l’avion de la compagnie nationale qui s’apprête à se lancer », a confié à Jeune Afrique un proche du Premier ministre congolais qui suit de près le dossier.

    À l’en croire, « les tractations sont déjà en cours à Dublin mais l’accord n’a pas encore trouvé parce que l’autre partie exige que le gouvernement lui paye la totalité de la créance dans l’immédiat ». Ce qui risque d’être compliqué pour Kinshasa qui estime avoir « d’autres contraintes financières ». « Mais le gouvernement est prêt à payer la somme due suivant un calendrier à convenir entre les deux parties », assure-t-il.

    « Nous espérons que l’Airbus de Congo Airways arrivera ce weekend à Kinshasa », poursuit-il, soulignant que les autorités congolaises vont « tout faire pour éviter la vente aux enchères » de l’Airbus de Congo Airways. « Un appareil acheté 25 millions de dollars [22,2 millions d’euros] qui risque de perdre sa valeur marchande si on en arrivait là », conclut-il.