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  • Lettre ouverte au Peuple congolais

    Lettre ouverte au Peuple congolais

     

    Joël Asher Lévy-Cohen *
    Joël Asher Lévy-Cohen *

    -‘‘L’Autorité divine qui ordonne au Roi d’être juste défend au Peuple d’être esclave’’
    Maximilien de Robespierre
    Par Joël Asher Lévy-Cohen
    Peuple congolais,
    Le lundi 28 novembre 2011, des élections frauduleuses manifestement cautionnées par la Communauté internationale qui ‘‘sponsorise’’ le génocide en République démocratique du Congo ont reporté au pouvoir le général-major Joseph Kabila Kabange. Fort de cette imposture aux allures de sélection par les puissances étrangères, ce dirigeant-gendarme a complètement verrouillé l’appareil de l’État. Il a muselé le système politique et le jeu démocratique au point de violer comme bon lui semble l’édifice constitutionnel, pourtant largement placé au-dessus de sa volonté personnelle. Aussi a-t-il confisqué les entreprises publiques. Celles-ci sont pratiquement devenues la vache à lait du clan familial, la caverne d’Ali Baba des intérêts politico-militaro-maffieux et tribalo-ethniques.
    À ce propos, la République démocratique du Congo est, à vrai dire, fort éloignée de la prédiction faite par l’oracle belge Louis Michel, d’ailleurs tuteur autoproclamé du jeune tyran, selon laquelle Joseph Kabila Kabange est, à n’en pas douter, ‘‘une chance inestimable pour l’avenir de ce géant d’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs’’. En effet, depuis le coup d’État sanglant du 17 janvier 2001 ayant éliminé physiquement le chef mercenaire postmarxiste et poststalinien Mzee Laurent-Désiré Kabila, votre pays demeure englué dans la crise de légitimité politique. Depuis ce pronunciamiento rendu possible par les forces armées angolaises et zimbabwéennes et ayant porté au pouvoir cet ancien sociétaire des forces de défense rwandaises (FDR), votre État demeure paralysé à tous points de vue.
    Paralysie politique accentuée par la volonté de confisquer indéfiniment le pouvoir et l’absence de concorde entre toutes les familles de pensée. Paralysie économique aggravée par des politiques publiques sans consistance et sans clarté, sans direction précise et, surtout, sans orientation sérieuse. Bref des politiques publiques qui bradent indéniablement le patrimoine national et mettent littéralement le pays en coupe réglée.
    Paralysie sociale indubitablement accentuée par l’absence de volontarisme politique, de cohérence administrative et d’adhésion populaire et, surtout, la mise en place d’un système éhonté de racket des revenus de travailleurs, ainsi que des fonds affectés au développement humain. Paralysie culturelle aggravée par l’inversion des valeurs morales et de la pyramide de compétences techniques et professionnelles, faisant naturellement de votre Congo le seul et unique pays de la planète où ‘‘l’intelligence est incontestablement au service de la médiocrité et de la bêtise’’. Le seul et unique pays du monde où ‘‘les gens sans foi ni loi gouvernent au détriment de la multitude et de la Collectivité publique’’.
    Peuple congolais,
    Depuis le 26 janvier 2001, date de l’assermentation présidentielle de Joseph Kabila Kabange, votre Pays, la République démocratique du Congo n’existe véritablement que de nom. C’est, en réalité, un État comateux, végétatif, avec un peuple somme toute zombifié. En effet, la puissance publique et administrative est incapable de se déployer concrètement sur l’ensemble du territoire national. L’Autorité politique et gouvernementale de l’État, incarnée par ce dirigeant adoubé par des intérêts internationaux, est évidemment incapable de défendre l’intégrité physique du pays. Elle s’avère, par voie de conséquence, inapte à protéger ses limites territoriales.
    Depuis cette date, votre Pays est délibérément enfermé dans un cul-de-sac irréversible. Otage d’un système cautionné par les tenants du désordre international, la République démocratique du Congo ne peut absolument pas décoller. Votre État, pourtant doté d’immenses ressources physiques et matérielles, ne peut, en aucune manière, entrevoir à moyen, court et long terme, comme perspective souhaitable voire respectable, le développement économique de la Collectivité publique ainsi que le progrès social de sa population. Cela est d’autant plus vrai que les concepteurs et promoteurs du génocide en terre congolaise, en l’occurrence les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne et l’ancienne puissance coloniale, la Belgique, ont décidé le parrainage à Kinshasa d’un pouvoir totalement faible. Celui-ci est, en fait, animé par bon nombre de mercenaires locaux et étrangers avec qui ils pourraient négocier, en tout temps et en toute quiétude, l’effondrement du château national. Et ce à vos dépens.
    À preuve, leur obsession pathologique à parrainer coûte que coûte des gouvernements d’union nationale qui servent de blanchissage, donc de recyclage, aux massacreurs du droit international, aux violeurs des libertés fondamentales et aux assassins des droits de la personne humaine qu’ils brandissent, pourtant, à titre de rempart et de préservation de la paix et de la sécurité. À preuve, leur soutien inconditionnel à tous les criminels et génocidaires au service de leurs causes funestes, qu’ils présentent comme une solution viable et incontournable à la crise qu’ils ont artificiellement provoquée pour l’affaissement de la Collectivité publique. À preuve, leur acharnement à vous embarquer dans d’autres dynamiques politiques présentées à tort comme la panacée à la crise dont pâtit, depuis des lustres, le pays.
    À cet égard, point n’est besoin de céder au chant des sirènes. Point n’est besoin de participer activement au processus électoral dans lequel la Communauté internationale, promotrice attitrée du génocide au Congo, compte vous embarquer en 2016. En effet, comment peut-on s’engager, en toute franchise et en toute sincérité, dans une dynamique électorale d’ailleurs pilotée par les mêmes fossoyeurs de la République démocratique du Congo ? Comment peut-on s’engager dans un processus politique et électoral curieusement vicié voire délibérément corrompu par les pupilles de puissants intérêts internationaux ? Comment peut-on s’engager dans un processus politique et électoral préalablement piégé et malignement détourné, dont les profondes causes ne sont jamais sérieusement traitées voire même résolues, et dont les conséquences prévisibles sont manifestement niées ?
    Peuple congolais,
    Il y a bel et bien eu, le lundi 28 novembre 2011, des scrutins présidentiel et législatif. Dans le secret des urnes et malgré le cafouillage délibérément provoqué cette journée, le vainqueur que vous avez désigné est connu de tous. Y compris de cette même Communauté internationale promotrice du génocide en République démocratique du Congo. À preuve, celle-ci a effectivement envoyé à Limete son ‘‘fondé de pouvoir’’ à Kinshasa en vue de signifier de vive voix à votre avocat de céder le pouvoir politique à l’imposteur étranger au cas où il ne lui plairait aucunement de nommer ‘‘Léon Lobitch’’, de sinistre mémoire, à la tête du gouvernement pourtant national. En d’autres termes, les résultats desdites consultations ont été, à vrai dire, l’œuvre des intérêts extérieurs qui récusent votre émancipation. Quelle démocratie de pacotille !
    Comme il en est vraiment ainsi, il vous appartient, en réalité, en tant que Souverain primaire, d’exiger sans concession, sans condition et sans compromis, le retour à la démocratie. Cela passe par la reconnaissance officielle de sa défaite électorale par l’imposteur et sa disponibilité permanente à assurer la passation des pouvoirs avec le vrai vainqueur des élections présidentielle et législatives du lundi 28 novembre 2011. C’est de cette seule manière que le processus politique en République démocratique du Congo sera complètement relancé, remis sur les rails. Toute autre solution en réalité échafaudée dans le but d’ignorer carrément votre volonté politique sera vaine. Elle est purement et simplement vouée à l’échec.
    Peuple congolais,
    Ne prêtez point le flanc aux distractions émanant directement des fossoyeurs de la République démocratique du Congo recyclés, contre toute attente, en défenseurs patentés de la Nation. Devant leurs élucubrations et gesticulations qui ne sont point sans rappeler les mimiques du singe moqueur du chasseur et perché dans un arbre, posez-vous la question de savoir pourquoi ceux-ci ont effectivement tué dans l’œuf la véritable Conférence nationale souveraine (CNS) de 1992, pourtant salvatrice de la Nation et de l’État. Posez-vous, sans gêne et sans retenue, la question de savoir pourquoi en leurs temps de gestionnaire politique et administratif du pays, ils ont étranglé votre démocratie et, surtout, asphyxié votre liberté. Pourtant, la promotion de cet esprit d’indépendance et de dignité par cette plénière devrait permettre à votre Collectivité publique de décoller et, par voie de conséquence, de s’inscrire parmi les Nations les plus dignement développées.
    Méfiez-vous comme de la peste de celles et ceux qui vous abreuvent à longueur de journée de purs mensonges. Ils vous font accroire dans leurs propagandes qu’ils disposent des agendas de Kabila, qu’ils maîtrisent jusque dans les moindres détails l’emploi de temps de l’imposteur. Ces derniers donnent l’impression qu’ils sont capables d’un baroud d’honneur qui n’est pas sans rappeler les exploits intrépides d’un certain justicier du cinéma d’action ‘‘Rambo’’. Cependant, plus les années passent tranquillement, plus l’on se rend compte que ce sont, à n’en point douter, des ‘‘bluffeurs’’ attitrés.
    Peuple congolais,
    Méfiez-vous comme de la peste de celles et ceux qui prennent des initiatives spectaculaires au profit des populations de l’Est du pays. Ce sont, en réalité, des opérations destinées à endormir l’opinion publique nationale. Ces acteurs sont, en fait, des chevaux de Troie du pouvoir en place pour infiltrer les forces de l’Opposition politique et non-armée. Ils sont au service de mêmes intérêts sordides qui ont placé au pouvoir tous les criminels maffieux qui ont dirigé ou dirigent la République démocratique du Congo. En vérité, ceux-ci dînent nuitamment avec vos geôliers et vos bourreaux. N’oubliez jamais qu’ils ont eu l’outrecuidance de fabriquer artificiellement tant le CV que la biographie de l’étranger doublement imposteur et mercenaire qu’ils prétendent combattre avec acharnement aujourd’hui !
    Méfiez-vous viscéralement de l’Opposition dite institutionnelle et républicaine. Ces gens ne sont pas vos représentants nationaux. Ils siègent dans les institutions de la République démocratique du Congo pour nouer les deux bouts du mois. Ils y sont pour échapper uniquement aux affres du chômage et de la précarité matérielle. Ils y sont pour des besoins alimentaires, la satisfaction de leurs tubes digestifs. Ils n’y sont pas pour défendre effectivement vos droits les plus sacrés. Ceux-ci sont, à n’en pas douter, ‘‘la caution morale’’ de l’imposture politique. Aussi sont-ils effectivement ‘‘le paravent’’ du système dictatorial, d’ailleurs parrainé par la mafia internationale à vos dépens. En vérité, ce sont eux qui ‘‘légitiment’’ le fameux coup d’État électoral du lundi 28 novembre 2011, lequel est entièrement préjudiciable aux intérêts vitaux du sanctuaire national et dommageable à la prospérité et la sécurité de la Nation.
    Peuple congolais,
    Aujourd’hui, vous avez certes le choix. Un choix somme toute cornélien. Soit rester indéfiniment esclave en participant activement ou passivement à votre propre mort lente, d’ailleurs, décidée de l’extérieur. Dans ce cas, vous êtes sans nul conteste complices et coauteurs de votre propre sort. Soit vous faire violence en acceptant d’arracher votre liberté et votre dignité au prix du sang des Martyrs. Dans ce cas, vous acceptez d’écrire l’histoire de la liberté humaine en lettres de feu et d’or.
    À cet effet, il vous revient d’utiliser tous les moyens en votre possession afin d’arracher votre indépendance et votre souveraineté. Ce qui vous permettra d’assurer sans contrainte, sans entrave, votre avenir et le devenir de vos enfants et petits-enfants. Ce faisant, ayez toujours à l’esprit cette maxime du révolutionnaire et avocat français du 18e siècle, Maximilien de Robespierre : ‘‘Le premier principe des hommes libres est d’exterminer tous les traîtres’’.
    À bon entendeur salut !
    Joël Asher Lévy-Cohen
    Journaliste indépendant

  • L’abbé Malumalu promet « trois années intensives en matière électorale »

    L’abbé Malumalu promet « trois années intensives en matière électorale »

    D’une certaine manière, le président de la CENI a tenté de couper court aux réserves exprimées auparavant par les envoyés spéciaux internationaux en séjour en RDC.

    Devant la commission Justice et paix de la CENCO, l’abbé Malumalu a réitéré son intention à organiser l’ensemble d’élections dans les trois années à venir. « Durant ce cycle électoral 2013-2016, nous avons l’ambition d’organiser, l’ensemble des élections. Depuis les élections urbaines, municipales, locales, jusqu’aux élections présidentielle et aux législatives nationales en passant par les provinciales et sénatoriales. Donc nous allons vivre trois années intensives en matière électorale pour que la RDC puisse aussi améliorer sa gouvernance démocratique », a-t-il souligné.

    Pour sa part, la CENCO s’est engagée à l’éducation civique et électorale de la population sur le cycle électoral en cours. C’est ce qu’a affirmé le président de la commission épiscopale Justice et paix, Mgr Fridolin Ambongo, hier mercredi 4 juin, à l’ouverture à Kinshasa d’un séminaire électoral à l’intention des quarante-sept diocèses de la CENCO.

    Le président de la CENI, présent à la cérémonie d’ouverture des travaux s’en félicite et pense que ceci contribue à l’amélioration de l’organisation des élections.

    Par cette action, la commission épiscopale Justice et paix dit vouloir contribuer à l’émergence d’un état de droit en RDC et la consolidation de la démocratie, a souligné Mgr Fridolin Ambongo.

    « La Cenco, par la commission épiscopale justice et paix, aux approches des échéances électorales de 2015-2016, entend aiguiser la conscience du peuple et l’amener ainsi, en tant que souverain primaire, à contribuer efficacement à l’instauration d’une culture de réconciliation, du dialogue, de cohésion nationale et de paix », a-t-il déclaré.

    Le président de la CENI, l’Abbé Apollinaire Malumalu, présent à la cérémonie d’ouverture des travaux, s’en félicite et pense que ceci contribue à l’amélioration de l’organisation des élections.

    Plus de cent personnes, venues de tous les 47 diocèses de la CENCO prennent à ce séminaire qui va durer quatre jours.
    Le Potentiel

  • Expulsions des ressortissants de la RDC habitants le Congo-Brazzaville.

    Expulsions des ressortissants de la RDC habitants le Congo-Brazzaville.

    les-refoulés- bateau-Deux mois après le lancement de l’opération, pour le moins controversée, d’expulsion massive et de reconduite à la frontière des ressortissants de la RDC vivant en République du Congo, le bon sens voudrais que l’on pose un regard lucide, moins polémique, et responsable face à ce qu’il convient désormais de considérer comme un drame à bien des égards qui malheureusement laissera pour longtemps une blessure dont la cicatrisation risque de s’installer dans la durée.

    Tout bien pesé, et ce en dépit de toutes les justifications sécuritaires, politiques, juridiques et/ou géostratégique qui puissent être avancées par les autorités de Brazzaville, il est simplement à déplorer l’initiative de cette démarche dont les conditions de mise en œuvre et
    l’ampleur dramatique ont largement ému tout observateur sensible au principe de respect de la dignité humaine.

    Les liens historiques et sociologiques, la proximité géographique, les relations économiques et bien d’autres considérations font de la RDC et la République du Congo, deux pays avec les Villes Capitales les plus rapprochées au monde que rien ne peut séparer, dès lors que même le puissant et majestueux fleuve qu’ils ont en partage et dont il porte chacun le nom n’a pu éloigner les peuples et leur culture, à telle enseigne que de brillants artistes des deux rives en ont fait un passage et non une barrière.

    Trêves d’élucubrations arrogantes et de rhétorique guerrière!

    Qu’il plaise aux autorités de Brazzaville de mettre immédiatement fin à cette opération qui tourne dores et déjà au ridicule ;

    La construction de l’Union Africaine avec en perspective le projet des Etats-Unis d’Afrique ne peut d’aucune façon justifier un tel déferlement de haine entre africains quel qu’en soient les motifs ;

    De part et d’autres des deux Congo, les personnalités diverses (artistes, intellectuels, hommes/femmes politiques, religieux,…) se doivent de rompre le silence pour porter haut et fort une voix d’apaisement et de fraternité de nature à freiner toute sorte d’escalade ;

    Je regrette, pour le respect et l’estime que je porte pour tous les peuples frère d’Afrique en particulier, qu’une telle énormité ait pu habiter des décideurs de mon pays le Congo.

    Que vivent l’Afrique et l’Unité Africaine.

    Brazzaville, le 31 mai 2014 ;

    F. Wilfried D. KIVOUVOU

    Président de La Conscience Libre

  • Lettre ouverte n°3 au combattant de la Diaspora,

    Lettre ouverte n°3 au combattant de la Diaspora,

    Reactions apres elections: Etienne Tshisekedi et Evariste Boshab sur RFI et les combattants de Paris-Lettre ouverte n°3 au combattant de la Diaspora,

    Inspire-toi des Mwamba, Makila, Tshisekedi fils, Mvuemba, Olenghankoy, Lumbala…

     A un moment ou à un autre de leur existence, bon nombre d’acteurs politiques aujourd’hui de premier plan au pays ont vécu en exil. Certains avaient combattu le maréchal Mobutu, d’autres Mzee Laurent-Désiré Kabila, d’autres encore Joseph Kabila Kabange. Ils le faisaient en organisant diverses manifestations publiques. Ayant un sens d’Etat aiguisé, ils ne s’attaquaient ni aux ambassades ni aux succursales des entreprises publiques quand bien même, au cours de leurs manifs, ils en venaient à brûler un drapeau ou une coupure de la monnaie. Revenus au pays après des décennies d’exil au cours desquelles ils ont parfait leur instruction, bardés de titres académiques de grandes universités du monde, ils évoluent maintenant dans des institutions de la République. Tu t’en es d’ailleurs rendu compte : aucun de ces acteurs politiques ne te félicite de ta dernière sortie de “casseur”. Preuve, si besoin est, que personne ne se reconnaît en toi…

     Combattant de la Diaspora,

                 Dans les deux premières lettres, je t’ai malmené pour la raison donnée dans la dernière : ” te secouer (…) pour que tombent de ton esprit et de ton corps les écailles de la rancune et de la rancoeur trop longtemps cumulées. Une frustration née de ton refus de reconnaître ta propre responsabilité dans le ratage retentissant qu’est ta vie“.

                Je t’ai rappelé que ” Tu crois te défouler en cherchant des bouc-émissaires“. Je suppose que tu as réalisé le sens de l’allégorie au sport quand j’ai écrit : “Avec ta masse musculaire, tu es censé savoir que la force ne réside pas dans l’intensité. Elle loge dans la direction. En sport, il n’y a rien de pire qu’un coup lancé dans le vide. En boxe, un uppercut raté est une catastrophe. En football, manquer un tir fumant en est une aussi“. Et tu auras compris l’allusion faite à la politique lorsque je note à ton attention : “Or, en politique, rater son coup, c’est la pire des choses qui puissent arriver“.

                Il va alors falloir que tu reviennes à ton premier métier – si seulement tu as eu le temps d’en avoir un – ou en apprendre un d’autant plus qu’il n’est jamais trop tard pour ce faire.

     Combattant de la Diaspora,

                 Je te le dis d’emblée pour que tu saches et comprenne combien le média est un couteau à double tranchants. Surtout le Net, le plus risqué de tous. Tous les spécialistes le reconnaissent en ce que le Net permet à tout le monde de s’exprimer librement. Chacun peut créer son journal, sa radio, sa télévision en ligne.

                Tu imagines ce qui arrive lorsque le média appartient à “tricheur” qui s’organise de façon à ne pas se faire voir ni connaître de l’opinion. Genre Mr X.

                Je prends un exemple concret : de ton point de départ (Porte de Saint Cloud) à l’ambassade de la RDC où tu t’es livré à la destruction des installations, c’est ton visage qui apparaît, et non celui du preneur d’images (cameraman) et la personne qui ânonne la phrase “Makambo eza koleka na Brazzaville boza kokipe yango te” !

                En d’autres termes, le preneur d’images (à supposer qu’il soit en même temps cette personne) restera peinard. Il pourra circuler librement partout, rentrer au pays et en repartir sans être pour le moins du monde inquiété…

                Par contre, toi le casseur, tu es fiché parce que tu t’es exposé.

                En plus, le générique de la vidéo porte la mention “saut musclé” alors qu’il est question d’ “assaut musclé“. C’est pour dire que même au niveau de l’utilisation de la langue française, il y a problème dans le chef du réalisateur du reportage voulu de choc.

                Comment penses-tu t’attirer le soutien des Français, même des Skinheads dont tu te veux le type… K ?   

     Combattant de la Diaspora,

                 Il n’est pas exclu que tu sois victime de l’action M.I.D. (Manipulation pour Intoxication par Désinformation) maniée avec une dextérité inouïe par certains acteurs politiques dont ceux à l’origine de ton exil dans les années 1990. L’un d’eux s’amuse, de temps à autre, à tourner en dérision les “5 Chantiers”. Il reproduit des photos de mansardes et de rues sous eaux de pluie, d’écoles en chaume avec des enfants assis à même l’école, de centres médicaux aux murs lézardés etc. : des situations dont certaines remontent aux années 1990.

                Mais, jamais, mais alors jamais il ne présente une seule photo de route, d’école ou d’ hôpital modernisé sous Joseph Kabila. Jamais, mais alors jamais il ne présente la photo d’une station de production d’eau et d’une centrale hydroélectrique soit en construction, soit en réhabilitation sous Joseph Kabila.

                Cet acteur politique – exilé lui même par ironie du sort – sait que son pouvoir auquel il avait appartenu avait une presque trente ans d’existence dont près de 25 ans sans un cycle de guerres répétées, à la différence de la décennies de Joseph Kabila marquée par des rébellions et des agressions.

                Tout esprit honnête en viendrait à se demander ce que serait devenu le Congo si, au cours de cette décennie, l’effort était plus porté sur la reconstruction que la pacification. Combien alors de kilomètres de routes, combien de bâtiments d’enseignement, combien de bâtiments de santé n’aurait-on pas réalisé au profit des populations congolaises ?

     Combattant de la Diaspora,

                 Ce dont je ne te pardonne pas, c’est que tu te laisses prendre au jeu de négation auquel t’a convié ce politicien-là, simplement parce qu’à son instar, tu ne veux pas voir les conditions sociales de tes compatriotes restés au pays s’améliorer un tant soit peu !

                Ainsi, tu ne veux pas apprendre, par exemple, que de gros travaux de modernisation s’effectuent à l’aéroport de Ndjili, que le boulevard Lumumba est désormais sur huit bandes du croisement avec le boulevard Sendwe à cet aéroport, que les Fardc sont en train de mater les groupes armés congolais et étrangers, que le franc congolais est stable depuis plusieurs années, que quelque chose de positif est en train de se produire dans ton pays.

                Tu es plutôt content d’apprendre que tout y va de mal en pis alors qu’en réalité, l’environnement s’améliore progressivement, même si pas au rythme souhaité par la majorité de la population congolaise.

            Combattant de la Diaspora,

                 Tu n’es pas obligé d’y croire. D’ailleurs, pourquoi le croirais-tu du moment que tes rares cousines et tes rares neveux à croire encore en toi continuent de te dire et de chanter  ” Le pays va mal !“, non pas parce qu’il en est réellement ainsi, mais parce que, en candidats invétérés d’exil, ils espèrent de toi une “prise en charge”…

                Il n’est pas exclu que tu aies appris que chaque jour, des Congolais assiègent les ambassades principalement des pays occidentaux pour quitter le territoire national au motif que rien de bon de s’y produit. A l’argument de la paupérisation, ils ajoutent celui des  violations des droits humains consécutives ou non au cycle des guerres. Les médias occidentaux qui couvrent la RDC s’en donnent du reste à coeur joie, laissant par moments l’impression que si ce pays n’est pas dans le sommaire des infos, c’est la chute garantie dans l’audimat ou le lectorat.

                Seulement voilà : au même moment – comme par le principe de vases communicants – l’espace vidé est vite rempli par des Ouestafricains, des Indiens, des Pakistanais, des Malaisiens, des Chinois et même des Soudanais, des Somaliens, des Centrafricains, des  Rwandais, des Ougandais, des Burundais, des Kenyans etc. Au final, quand nous aurons 35 millions de Congolais partis à l’étranger, nous auront 35 millions d’étrangers à s’installer au pays !

                T’arrive-t-il de réfléchir à cette étrangéité ?

                Je me permets d’en douter.

                Raison pour laquelle je te recommande le proverbe Kongo “vutuka vana wavidila nzila“. Traduit en français, cela donne : “Retrouve l’endroit à partir duquel tu as perdu le chemin “.

                C’est de cette façon, mais alors de cette façon-là seulement que tu vas le découvrir et  l’emprunter avec assurance…

     

    Omer Nsongo die Lema 

  • Udjani Mangbama,des questions après la mort de cet ex-rebelle au Congo-Brazzaville

    Udjani Mangbama,des questions après la mort de cet ex-rebelle au Congo-Brazzaville

    Poto_poto_0-Deux jours après la mort de l’ex-chef rebelle de la RDC, Udjani Mangbama, au Congo voisin, les autorités de Brazzaville n’ont pas voulu donner d’explication à ce sujet. Kinshasa continue à se demander comment cet homme a pu trouver la mort loin de la capitale congolaise où il était censé être détenu et surveillé.

    Ni à la radio, ni à la télévision publique, les autorités de Brazzaville ne se sont exprimées pour expliquer ce qui s’est passé non loin d’Owando, dans le nord du pays, samedi.

    A Kinshasa pourtant, on se demande toujours comment l’ex-chef rebelle enyele Udjani Mangbama a pu, en effet, être abattu loin de la ville de Brazzaville où il était censé être détenu depuis quatre ans, après sa reddition.

    Retour au calme à Owando

    Une chose est certaine dans la ville d’Owando où Udjani Mangbama et sa bande ont tué au moins trois policiers et blessé bien d’autres, le calme est revenu. Les populations vaquent normalement à leurs occupations.

    Selon des témoignages concordants, les autorités locales, quant à elles, ont tenu à préciser que les évènements survenus le samedi n’ont aucun lien avec l’opération d’expulsions des sans-papiers qui a permis à ce jour de rapatrier au moins 80 000 sujets de la RDC dans leur pays.

    RFI

  • Les contradictions de la fameuse opposition congolaise à Kinshasa, mais quel gâchis !…

    Les contradictions de la fameuse opposition congolaise à Kinshasa, mais quel gâchis !…

    ELECTIONS 2011 : DES OPPOSANTS CONGOLAIS CREENT UN « MACHIN » par Cheik Fita-Le sentiment est plutôt celui d’être dans le faux et avec des gens dépassés, qui à peine se souviennent du pourquoi ils disent « combattre ». En outre, je me demande si ils en voulaient réellement et à « Joseph Kabila »et à son « régime » et qu’ils s’engageaient dans une lutte dont le but était d’en finir avec ce « régime » et l’arnaque opéré depuis bientôt plus de 17 ans dans ce pays.

    Des fois on est tenté par l’envie de rire devant toute cette comédie, ce qui sonne comme un gâchis, mais face à la gravité de la situation que tout le pays vit, on étouffe dans la colère l’expression de ce sentiment qui insulte le sens de la souffrance.

    Mais Brazzaville, par son geste, malgré toutes les critiques qui sont compréhensibles pour une certaine catégorie des gens, leur offre un prétexte sur un plateau d’argent , à l’instar de celui de l’assassinat du 28 juin 1914 contre l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois et de son épouse la duchesse de Hoedberg , élément déclencheur de ce qui plus tard sera connu sous la désignation de la première guerre mondiale. Voilà une occasion alors tant rêvée et même recherchée de mobilisation de l’ensemble de notre peuple et non contre Brazzaville mais pour en finir avec « Joseph Kabila ». Ce qui pouvait sonner comme un déclic qui a toujours fait défaut à ces gens afin de justifier une colère étouffée jusque-là et lancer par la suite un grand mouvement de masse, de soulèvement populaire et soutenu par des forces paramilitaires contre le régime et son « Joseph Kabila » se termine par une totale surprise transformée en un réquisitoire contre Brazzaville. Des opposants qui prétendaient combattre « Joseph Kabila » engagent, à notre grand étonnement, ses institutions et son régime « prétendu » usurpateur, tricheur, assassin, violeur, à rompre des relations diplomatiques avec Brazzaville. Voilà des gens qui tombent dans le piège tendu et transforment « Joseph Kabila » en homme fréquentable et même ceux qui trompent vouloir l’affronter aux élections. « Joseph Kabila » et ses thuriféraires ne pouvaient attendre mieux que cette reconnaissance «tardive » mais officielle devant l’histoire et cette défaite d’une opposition « inexistant» et « collabo ». En fait , c’est Vichy à la manière congolaise, « carriériste » et le moi –moi , sans grandeur et ambition pour la nation. Comment voulez-vous que Sassou nous respecte et avec lui le monde aux alentours.

    « Joseph Kabila » peut alors s’estimer heureux et envisager de rester éternellement au pouvoir. Et qui se souvient encore de ce chant d’hier : « Topesaki 5 ans na Mobutu, Tobakisaki 7 ans na Mobutu, po na kosukisa to montombelaki 100 ans, Mobutu eh , Mobutu eh , 100 ans tomontobele ». Comment, alors comment, on est parvenuu à tomber si bas.

    Personne n’aurait par hasard lu Victor Hugo, je ne parle ici de son soutien à l’esclavagisme, car j’en suis bien avisé, alors qu’on me dispense ce procès, mais les Misérables pour interpréter le sen s des phrases suivantes : « le droit à sa colère. Et la colère du droit s’appelle « révolution ». Quand elle est finie, on constate que le peuple a été RUDOYÉ mais il a fini par marcher ». C’est-à-dure de ses épreuves de souffrance enduré, il s’est émanciper et a libéré son devenir. Alors je dis, comprend qui peut !

     L’envie est forte de conclure par ce mot : « Pitié ! ».

     Mufoncol Tshiyoyo

    Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
    Mouvement Politico-militaire, mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

     

     

  • Les Etats restent des Etats: Kabila face aux enjeux de Paris et de Washington

    Les Etats restent des Etats: Kabila face aux enjeux de Paris et de Washington

     Intégralité:Discours des Vœux 2013 de Joseph Kabila, Pdt de la RDCL’os jeté en pâture les 4 et 5 mai 2014 dans la foulée du séjour du secrétaire d’Etat américain John Kerry ayant cessé d’être alléchant, les médias étrangers qui l’ont balancé ont vite fait de trouver d’autres chats à fouetter. Le procès de Minova est en train de disparaître. Le scoop sur Morgan – de son vrai nom Paul Sadala – devenu soudain héraut – n’attire plus. Dans ce rythme d’enfer, il vaut mieux par moments laisser passer la bourrasque si l’on tient à maintenir et surtout à atteindre le cap. Dans cet ordre d’idées, deux rendez-vous attendent la RDC en Occident : Paris en ce mois de mai et Washington au mois d’août de cette année. Deux rendez-vous que certaines officines entendent faire rater à Kinshasa pour des raisons généralement éloignées de la politique ou de la diplomatie. A la RDC de faire alors preuve de prudence si elle veut préserver son leadership naturel…

     

     

                 La tactique, la technique, la stratégie ou le stratagème (au choix) n’est pas une nouveauté. C’est une vieillerie qui consiste  parfois à peser la capacité de résistance d’un homme en l’attaquant de front. Ou de dos.

                Joseph Kabila vient d’en faire, une fois de plus, l’expérience au travers du séjour paraît-il mouvementé de John Kerry à Kinshasa alors que les images prises pendant l’audience au Palais de la Nation traduisent un contact plutôt avenant.

                L’impression que risquent plutôt de garder les Congolais avisés des prestations des médias étrangers est celle d’un cafouillage au Département d’Etat avec, d’un côté, le chef de la délégation utilisant un langage d’homme d’Etat par rapport au fameux et non moins fumeux débat autour de la révision constitutionnel et, de l’autre, un collaborateur – fut-il envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs – qui se permet de le corriger.  Les médias français l’ont révélé, comme pour faire passer John Kerry pour une colombe et Russ Feingold pour un faucon. A dire vrai, c’est la diplomatie américaine qui en fait les frais.

                En observant les choses de près, on en viendrait à croire  en la survivance de la “guerre souterraine” qui oppose en Afrique Washington à Paris depuis la fin de la Guerre froide, une survivance qui continue de produire des ravages diffus mais anesthésiants.

     

    De la Maison-Blanche…

     

                Depuis 1960 – considérée comme année des Indépendances en Afrique – les Usa n’ont jamais organisé une réunion avec les Etats africains comme le font régulièrement la France, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, voire la Turquie, alors que l’Histoire renseigne que Berlin 1885 est la première conférence internationale à laquelle ils avaient pris part depuis leur création.

                N’ayant pas eu de colonies en Afrique, les Américains – qui ne sont pas signataires de l’Acte général de Berlin instaurant le libre commerce sur la bassin du Congo – ont ciblé plusieurs Etats surtout d’Afrique noire sur lesquels ils ont veillé pendant toute la durée de la colonisation, tout en laissant les puissances coloniales “proches” les administrer formellement. Cas du Nigeria en Afrique de l’Ouest, de la RDC en Afrique centrale et, exceptionnellement, de l’Afrique du Sud en Afrique australe.

                Il va de soi que la RDC – qui a des relations séculaires avec les Etats-Unis pour avoir été successivement dénommée Association Internationale Africaine (AIA), Etat Indépendant du Congo (EIC) et Congo-Belge – a un rôle prépondérant à jouer au cours du prochain sommet de Washington. C’est en quelque sorte son sommet !

                Bien plus, ce rôle s’accroît en raison de sa présidence en exercice du Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (Comesa) dont elle a abrité en janvier 2014 le 17° Sommet. Il s’agit, pour rappel, d’une organisation réunissant 19 Etats membres sur une superficie de 16,5 millions de Km² habités par 490 millions pour un Pib de Usd 425 milliards.

                Le 26 janvier 2014, dans son discours de circonstance à l’occasion de l’ouverture dudit sommet, le Président Joseph Kabila a eu à noter qu’« Après 20 ans de croissance caractérisée par un dynamisme exemplaire, le Comesa est devenu un puissant outil de promotion du développement de ses Etats-membres ainsi que l’intégration de leurs économie ».

     

    à l’Elysée bis !

     

                Mais, avant Washington en août, il y a Paris en ce mois de mai. Précisément le 21.

                L’Histoire renseigne qu’à Berlin 1885, le roi Léopold II avait reconnu à la France une sorte de droit de préemption sur l’Etat Indépendant du Congo au cas où il s’en dégageait. Il paraît qu’en 1908, lorsque la Belgique avait hérité de son roi l’EIC, la France avait brandi ce droit et fera de même en 1960 lorsque la Belgique a décolonisé le Congo.

                L’essentiel pour la postérité est de savoir que depuis 1960, la France est constamment aux côtés de notre pays surtout en des moments difficiles (sécessions, rébellions, agressions). Elle continue de jour un rôle majeur au sein du Conseil de sécurité de l’Onu. Les deux gros incidents enregistrés dans les relations entre Kinshasa et Paris au cours des 54 ans d’Indépendance (bientôt) de la RDC sont curieusement liés au même événement : l’organisation du sommet de la Francophonie. Le premier incident s’était produit en 1991, le second en 2012. On a vite fait de réaliser que le problème de fond était plutôt de politique interne. Certains Français et Congolais opposés au régime de Kinshasa ont suscité cette crise. Au moins, le Sommet “France-Afrique” d’Elysée de décembre 2013 a eu le mérite de ramener les deux premiers pays francophones à de bons sentiments.

                Il va alors de soi que le rendez-vous de mai 2014 est de grande importance pour la RDC.

     

    Voué aux gémonies

     

                Dès lors que les sommets multilatéral de Washington et bilatéral de Paris sont de nature à consolider le leadership naturel de Kinshasa, on ne peut s’étonner de ce qui ressemble à une campagne de diabolisation et de déstabilisation visant directement le Président Joseph Kabila.

                Les forces obscures qui la planifient et la font exécuter par personnes interposées (bras séculiers) ont un but précis : inciter le chef de l’Etat à ne pays y prendre part.

                Or, dans le contexte actuel, on peut facilement identifier les Etats de la région qui s’opposent au retour de la RDC sur la scène internationale alors que depuis près d’un siècle, toutes les stratégies et tous les stratagèmes ont été développés pour l’affaiblir dans le but d’en faciliter la balkanisation.

                Moralité : tout leader politique qui se résout, par ses actes visibles, à ramener le Congo sur la table des décideurs pour en faire un partenaire crédible est voué aux gémonies.

                C’est ce à quoi on vient d’assister, on assiste et va assister.

                L’essentiel est que les Etats restent des Etats.

               

    Omer Nsongo die Lema

     
     

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  • Sassou Nguesso, une lecture osée…

    Sassou Nguesso, une lecture osée…

    Interview de M. Tshiyoyo Mufoncol sur la liberation de la RD Congo!-La République Démocratique du Congo partage une frontière commune avec plus de 9 pays. À l’Est, les Anglo-Saxons déstabilisent la RD-Congo en la faisant surveiller par le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi. Le Sud-Soudan rentre également dans le jeu à travers l’Ouganda, son « parrain » africain direct. Et au Nord, la France vient de dévoiler son jeu connu en République Centre Africaine avec laquelle la RD-Congo partage une frontière au nord. Loin de moi l’idée de me plaindre de ce que font les USA et la France en Afrique, ce sont des États souverains et prédateurs, je constate seulement que face aux prédateurs ceux qui jouent pour la défense des intérêts de la RD-Congo tardent à apprendre vite la leçon. Ses Congolais, « opposition » ou « pouvoir » préfèrent collaborer dans tous les cas et ils oublient que même l’Antilope, dans sa faiblesse, se soumet à peine à la nature prédatrice du lion et autres prédateurs.

    Pour l’Occident, nous rentrons déjà l’Occident l’ère post-conflit idéologique. L’Angola faute de mieux soutient les Tutsi au pouvoir à Kinshasa. Je souligne et répète que c’est faute de mieux. Sassou a apporté à un moment donné son soutien à Jean Pierre Bemba et au MLC. Un autre mouvement politique de la RD-Congo a bénéficié aussi de son attention. Personne ne voyait Jusque-là quoi reprocher à l’homme. Aujourd’hui, trop d’émotions et je comprends, personne ne cherche à savoir pourquoi Sassou donne l’air de ne pas aimer de « Zaïrois ». Mais Sassou est Mboshi, c’est-à-dire « muana Mungala ». Comprend qui peut car je me sépare ici de mes sentiments. Et je vois mal comment « un frère » peut en vouloir à ses « frères ». Si nous, « Zaïrois », n’arrivons pas à bien jouer, si certains d’entre nous lui ont fait des promesses qu’ils n’ont pas sues tenir et ont trahi, je me demande en quoi il faudrait aujourd’hui mettre tout sur son dos alors que Sassou vient une fois de plus nous donner une grande leçon de politique et de défense des intérêts de son pays.  

    Bien sûr que Je déplore et condamne tout ce qui se fait contre les nôtres à Brazzaville. Nous sommes les seuls qui accueillons sur notre sol n’importe qui et même des sans-papiers. Nous sommes les seuls qui délivrent aux uns et autres des papiers d’identité et un séjour. Les Tutsi du Rwanda en ont abusé et ils ont fini par nous poignarder du dos. Nous pleurons aujourd’hui qui se souvient que la RD-Congo est aujourd’hui entre les mains du Rwanda à cause de ceux qui hier encore pensaient bien faire en confiant de responsabilité à un certain Bisengamana et ceux qui ont nommé un certain Bizima Kahara comme ministre des affaires étrangères. Non seulement qu’ils sont chez nous mais avec leur nouvelle identité congolaise acquise, ils entrent au Congo-Brazzaville comme des citoyens de la RD-Congo. Et tout le monde sait de quoi ils sont capables. Je ne demande pas à Sassou de laisser faire ce qui se fait. contre des « ressortissants « Zaïrois à Brazzaville. Mais faut-il pour autant laisser des Rwandais arracher le Congo-Brazzaville à nos frères C’est ici que Sassou se différencie de Mobutu et des mobutistes. Ils ont laissé faire. Kasi Tokomi wapi (Où sommes-nous)? Je ne défends pas Sassou mais je veux comprendre.

    Pendant que tout le monde se taisait, et l’Afrique toute entière aussi, il faudra ici rappeler qu’aucun homme politique congolais sérieux et africain n’a osé tenir des propos que Sassou a eus à l’endroit de Paul Kagamé et de « Joseph Kabila ». Pierre Péan rapporte des propos de Sassou dans son livre « Carnages, les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique ». Je cite :

    « À Oyo m ce 8 août 2008, […] Nous sommes tous deux sur les bords de l’Alima […] Sassou Nguesso ne comprend pas le silence observé par Paris, qui ne proteste pas contre [les] fausses accusations [de Paul Kagamé]. […] Pour illustrer son propos, [Sassou] me conte la courte parabole du paralytique sous le manguier : « Quand le paralytique assis au pied du manguier joue avec des feuilles vertes, c’est qu’il y a quelqu’un dans l’arbre qui les lui a jetées. Sinon, il ne joue qu’avec des feuilles mortes ! » Et d’ajouter : Il suffirait à Paris de dire à ses « amis » les protecteurs de Kagamé – les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël- de calmer un peu leur protégé pour que les attaquent cessent ! Puis le président complète son tableau de la nouvelle Afrique en évoquant le mystère Joseph, ce jeune « Joseph Kabila, président du Congo voisin : « venu de nulle part, en quinze jours il a eu les honneurs de Paris, Bruxelles, Londres et Washington….Joseph est un cheval de Troie du président rwandais. Officiellement, pendant la journée, il s’oppose à Paul Kagamé, mais la nuit tombé, il marche avec lui… Or, en Afrique, c’est la nuit que les choses importantes se passent ». (Péan, 2010 : 531-532).

    Ce qui voudrait dire que Sassou sait qui est réellement « Joseph Kabila » que des « Zaïrois » laissent régner chez eux. Il le désigne par le terme de « Cheval de Troie de Paul Kagamé ». Il sait également qui est Paul Kagamé, un « paralytique ». je demande que l’on me montre un seule homme « congolais de Kinshasa ou Africain qui aurait traite ces gens de ceux qu’ils sont ? Les deux, « Joseph Kabila » et son maître connaissent la position de Sassou. Et l’accuser de tous les noms serait une faute politique je ne saurais franchir. Nous entrons ici dans un jeu politique périlleux où je nous invite à mettre de côté nos sentiments. Le passé de Sassou peut apprendre aux uns et autres que cet homme est loin d’être un enfant de chœur. L’homme a certes ses défauts, mais la question est de savoir de quoi nous sommes capables. La réponse nous permettra à jouer autant qu’à faire face à la dure réalité qui nous est chaque jour imposée.

    Je m’autorise d’inviter notre peuple à la tempérance et à la raison. C’est pourquoi je fais la demande aux Congolais que nous sommes de constituer une délégation pour d’abord aller rencontrer l’ambassadeur de Sassou à Paris et de chercher auprès de lui à saisir ce qui réellement se passe avec des « Zaïrois » à Brazzaville. Et au cas où nous serons insatisfaits, et au nom des Congolais, c’est alors que nous solliciterons par la suite une rencontre avec Sassou et l’entendre à ce sujet. Ainsi, Sassou aura en face de lui des interlocuteurs avec lesquels il pourra parler de la RD-Congo comme l’amateurisme installé à Kinshasa n’arrive à assumer sa fonction régalienne. Et au retour de toutes ces rencontres en rendre compte à la base et ce avant d’entreprendre toute autre action ultérieure. Nous aurons gagné en élévation et désormais on nous prendra au sérieux.

    Sassou peut être un allié, dictateur ou pas, mais c’est à nous de savoir arracher de lui un soutien quelconque. Et ce quel que soit ses liens avec la France en ce moment où la France, allié des USA, rejette les mensonges de Paul Kagamé et de ses amis anglo-saxons sur le génocide perpétré au Rwanda.

    Et si en faisant rentrer les “Zaïrois” à Kinshasa, on les pousserait malignement à un sursaut d’orgueil national, c’est-à-dire à un soulèvement populaire contre le régime de Kinshasa. Ne dit-on pas qu’à quelque chose malheur est bon. Ce qui me préoccupe à ce niveau est plus l’incapacité à concevoir de ceux qui prétendent être élite congolaise. Comment savoir tirer profit de la situation actuelle avec tous ces “refoulements.

    Que l’on me prive des commentaires inutiles. La RD-Congo sera une conquête ou cessera d’exister. Je m’inscris, les nôtres et moi, dans la logique de conquête.

    .

    Mufoncol Tshiyoyo

    Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
    Mouvement Politico-militaire, 
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • John Kerry : ” …nous croyons qu’on n’impose pas de limitations “

    John Kerry : ” …nous croyons qu’on n’impose pas de limitations “

    John Kerry, Joseph Kabila-Bout de phrase oublié au sujet du mandat présidentiel

    John Kerry : ” …nous croyons qu’on n’impose pas de limitations

     Ce bout de phrase est dans le dernier paragraphe de la réponse à la question du journaliste de l’Afp. Rendu textuellement, ce paragraphe est ainsi formulé :” Bien-sûr, nous croyons qu’on n’impose pas de limitations. Nous avons des limitations des mandats dans notre pays, nous avons vécu ce processus pendant des siècles et nous encourageons d’autres pays de respecter leurs constitutions“. Il a le mérite de clôturer l’unique conférence de presse tenue par le secrétaire d’Etat américain à l’étape kinoise de son périple africain le 4 mai 204. On est bien en droit de se demander pourquoi John Kerry a fini par y faire allusion alors que rien ne l’y obligeait, et encore pour quelles raisons l’attention des faiseurs d’opinion a vraisemblablement été détournée du suggestionnemment…

     

     

                La trentaine de journalistes congolais et la dizaine de leurs confrères étrangers présents dans la salle des conférences de l’imposante tour de verre construite par les Français sous Mobutu qui l’a laissée à l’abandon, transformée en hôtel de luxe par les Chinois sous Joseph Kabila dans le cadre des 5 Chantiers, ont entendu le secrétaire d’Etat américain leur apprendre ou leur rappeler les échéances électorales qui vont se dérouler en Afrique en 2015 : une quinzaine pour la présidentielle, une trentaine pour les législatives.

                “C’est pourquoi chaque élection est tout à fait critique et importante. Il est important que chaque peuple puisse savoir en quoi consiste ce processus, que le peuple ait confiance envers ce processus. Et la position des Etats-Unis est tout à fait claire : nous pensons que les élections doivent être libres, équitables, ouvertes, transparentes et comptables. Plutôt le processus sera annoncé, plutôt la date sera-t-elle fixée, plutôt les gens auront la possibilité de participer (….). Nous pensons que cela doit être fait en conformité avec le processus constitutionnel de la nation“. Telle est la réponse de John Kerry à la première des deux questions posées au cours de cette conférence par Radio Okapi  et l’Afp.   

                En focalisant sa réponse sur les échéances de 2015 alors que la question portait sur la révision constitutionnelle faisant actuellement débat, John Kerry a semblé dire aux Congolais que le sujet n’est pas à l’ordre du jour. D’ailleurs, même dans sa réponse à la seconde question portant sur la sécurité à l’Est et sur le processus électoral en RDC, il va faire montre de rectitude en s’abstenant d’utiliser formellement ce terme.

                A analyser les déductions et les réactions faites par des faiseurs d’opinion, une question interpelle tout analyste avisé : à quoi aurait servi son séjour congolais si l’homme d’Etat américain  s’était limité à parler paix et stabilité à l’Est, sans rien dire des élections ?

                Pourtant, à ce jour, ce processus est un facteur secondaire comparé au facteur principal de la paix et de la stabilité, d’autant plus qu’à mi-mandat, tous les acteurs politiques et tous les activistes de la Société civile savent que le respect ou non de la Constitution tout comme la fixation ou non du calendrier électoral n’ont aucun sens dans un pays privé de paix et de stabilité.

                Au demeurant, dans les 15’49 chrono de son intervention (mot d’introduction et réponses aux questions des journalistes), John Kerry a plus parlé de sécurité que d’élections. Il a mis l’accent plus sur l’application de l’Accord cadre d’Addis-Abeba par tous les protagonistes et sur l’action concertée Fardc-Brigade internationale de la Monusco menée contre le M.23, l’Adf-Nalu, les Fdlr et les autres groupes armés que sur le processus dit constitutionnel.

               

    O Afp ! O Rfi, après Jeune Afrique…

     

                Au fait, par quoi peut-on expliquer l’emballement qui s’est saisi des médias ?

                A l’origine, il y a la tricherie à laquelle s’est livré le journaliste Saul Loeb de l’Agence france presse (Afp), premier à mettre en ligne à 11:41 la dépêche intitulée “ RDC: WASHINGTON DEMANDE À KABILA DE NE PAS SE REPRÉSENTER EN 2016“. Il fait dire au secrétaire d’Etat américain cette phrase : ” Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, doit respecter la Constitution de son pays qui lui interdit de briguer un nouveau mandat en 2016“. Pourtant, John Kerry ne l’a pas prononcée. Il en a plutôt appelé au respect du processus constitutionnel.

                Sous l’avant-titre “URGENT”, Rfi a fait sa manchette avec le titre ” RDC : A Kinshasa, John Kerry juge que le président Joseph Kabila doit respecter la Constitution et ne pas briguer un nouveau mandat“. Et de citer la phrase intégrale : ” «Je crois que le président Kabila a clairement en tête le fait que les Etats-Unis d’Amérique sont intimement convaincus que le processus constitutionnel doit être respecté“. La chaîne a précisé que cette déclaration a été faite par “ le secrétaire d’Etat américain, John Kerry à l’issue d’une rencontre avec Joseph Kabila à Kinshasa, ce dimanche 4 mai“. Et d’ajouter : “La Constitution de la RDC interdit à Joseph Kabila de se présenter à la prochaine élection présidentielle pour briguer un nouveau mandat“. Elle ne lui a donc pas attribué cette phrase.

                Mais, curieusement, dans tous ses journaux Afrique du dimanche 4 mai et du lundi 5 mai à 4h30, elle a mis à son tour ces propos dans la bouche du secrétaire d’Etat avant de l’attribuer, dans le journal de 5h30, à Russ Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs ! Il s’est probablement passé quelque chose à la rédaction de la chaîne mondiale pour en arriver à ce subtil rectificatif qui n’est pas sans rappeler la “gaffe” de Jeune Afrique avec l’interview de Kagame la veille de la journée commémorative du génocide rwandais. A Apf et à Rfi, on sait bien que Hollande attend Kabila à l’Elysée !

     

    Silence…d’or !

     

                Qu’à cela ne tienne ! Dans le mélodrame qui se joue dans l’espace médiatique, un bout de phrase semble condamné à l’oubli. Un bout de phrase qui en dit pourtant long sur la question – voulue d’actualité – de la révision constitutionnelle.

                Dès lors que chacun est désormais libre d’y aller avec son interprétation, le débat pourrait maintenant se focaliser sur ce que Washington entend par ” …on n’impose pas de limitations” quand bien même les Etats-Unis reconnaissent avoir “vécu ce processus pendant des siècles” et encouragent “ d’autres pays de respecter leurs constitutions“.

                A ce sujet, on devrait se demander pourquoi les Américains ménagent-ils les autres Etats africains, pourtant résolument engagés dans la voie de “délimitation” des mandats,  alors qu’ils semblent  plutôt exigeants à l’égard de la RDC pendant que le Président Joseph Kabila ne s’y est jamais formellement prononcé ?

                A dire vrai, on veut sortir le Raïs de ce qui dérange tous ses adversaires politiques de l’intérieur et de l’extérieur, voire certains de ceux qui se disent ses proches : le silence. On veut le pousser à la faute.

     

    Leadership sûr et mûr

     

                Or, bien que de la nouvelle génération, Joseph Kabila a conscience du “respect” d’une tradition instaurée depuis le 24 avril 1990 avec l’enclenchement du processus démocratique. Effectivement, voici près d’un quart de siècle que les Congolais continuent de faire exactement ce que la communauté étrangère attend toujours d’eux en pareille circonstance : la confirmation du maternage.

                Il savait qu’en séjour à Kinshasa les 3 et 4 mai 2014, le secrétaire d’Etat devrait avoir du mal à manager son propre calendrier, tellement que tout ce que Kinshasa compte de leaders d’opinion tenaient à l’approcher pour accuser et diaboliser les tenants du Pouvoir. Ainsi, certains ont cherché à le voir  pour lui réclamer la tenue du dialogue national, comme si les Concertations nationales de 2013 – dont la cérémonie de clôture avait été rehaussée de la présence de la délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies – n’en était pas un; d’autres – se prétendant du milieu du village et passant pour indépendants et neutres – ne pouvaient que saisir l’occasion pour revendiquer unilatéralement l’alternance politique, entendez la victoire impérative de l’Opposition aux élections de 2016, sans justifier le pourquoi de la défaite tout aussi impérative à infliger à la Majorité.

                L’homme d’Etat américain ne pouvait finalement que s’en rendre compte : 54 ans après l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale, bon nombre de leaders de ce pays ont encore du mal à assumer la responsabilité que requiert l’Indépendance pendant qu’ils ont le culot de se décréter nationalistes et patriotes.

                Ces leaders n’ont jamais pris conscience du fait que la notion d’indépendance, de nationalisme, de patriotisme ne se conçoit que par rapport à la notion de partenariat. Au demeurant, le droit international qu’ils évoquent à tout bout de champ est régi par le partenariat ayant pour symbolique forte le tapis rouge. Lorsque, en visite dans un pays donné, un Chef d’Etat se fait dérouler le tapis rouge, c’est qu’il se sait l’égal du Chef d’Etat hôte.  Il va de soi que ses collaborateurs sont soumis au dispositif régulateur du partenariat. D’où le rôle du ministre des Affaires étrangères en déplacement dans un pays donné de porter le message de son Chef d’Etat ou de Gouvernement, selon que l’on soit d’un régime présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire.

                   Il est bien dommage que depuis un quart de siècle, les chantres (chanteurs, dirait l’autre) de la Démocratie dans notre pays semblent ne pas vouloir en tirer la leçon. Comme relevé dans la dernière chronique, ils se livrent au même exercice d’agitation : Hillary Clinton, Susan Rice, Condoleeza Rice,  Madeleine Albright, Andy Young, Herman Cohen.

                   Ils savent bien que pour être respecté, il faut soi-même se faire respecter.     

                   Or, quelle image du leadership congolais vient-on de donner à John Kerry ?

                   Heureusement qu’il y a eu l’étape décisive du Palais de la Nation où le secrétaire d’Etat a été reçu en audience par le Président Joseph Kabila le dimanche 5 mai 2014 avant la conférence de presse. C’est à cette étape que le leadership sûr et mûr de Kabila s’est confirmé, leadership que des faiseurs d’opinion malintentionnés ont voulu descendre en flammes.

                   C’est probablement ce qui a fait dire au secrétaire d’Etat américain : “…on n’impose pas de limitations“.  

     

    Omer Nsongo die Lema

  • Kerry: “Kabila doit respecter la Constitution en vue de la présidentielle 2016 en RDC”

    Kerry: “Kabila doit respecter la Constitution en vue de la présidentielle 2016 en RDC”

    John_Kerry-Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, doit respecter la Constitution de son pays qui lui interdit de briguer un nouveau mandat en 2016, a déclaré dimanche à Kinshasa le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
    “Je crois que [le président Kabila] a clairement en tête le fait que les Etats-Unis d’Amérique sont intimement convaincus […] que le processus constitutionnel doit être respecté”, a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères américain, John Kerry à l’issue d’une rencontre avec le président congolais. “C’est ainsi que l’on renforce un pays. Je n’ai aucun doute sur le fait que l’héritage du président Kabila sera défini par les progrès qu’il a fait, en particulier l’année dernière, en vue de la résolution de la question sécuritaire dans l’Est du pays, et sur le plan économique”, a dit M. Kerry, faisant référence à la victoire de l’armée congolaise sur les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) fin 2013. “C’est un homme jeune qui dispose encore d’un temps considérable pour apporter sa contribution à son pays”, a estimé le secrétaire d’Etat. “Les Etats-Unis d’Amérique pensent qu’un pays est renforcé, que son peuple éprouve du respect pour leur nation et leur gouvernement quand le processus constitutionnel est mis en oeuvre comme il convient et qu’on s’attache à le faire respecter”, a encore dit M. Kerry. Arrivé au pouvoir par voie successorale à la mort de son père, Laurent-Désiré Kabila, en 2001, Joseph Kabila est âgé de 42 ans. Elu chef de l’Etat en 2006 à l’occasion des premières élections libres du Congo indépendant, il s’est maintenu au pouvoir pour cinq années de plus à l’issue d’un scrutin contesté par l’opposition et la communauté internationale.

    (Belga)